RDC : Le nouveau VPM en charge de la défense nationale reçu par Augustin Kabuya, SG de l’UDPS

Nommé par ordonnance Présidentielle le 29 Mai dernier, le nouveau Vice-Premier Ministre en charge de la Défense nationale et anciens combattants de la RDC, Guy Mwadiavita, a été reçu par le secrétaire général de l’UDPS/ Tshisekedi. Les deux personnalités ont eu un tête-à-tête pendant plusieurs bonnes minutes sans dévoiler le contenu de leurs échanges.

Mais il ya lieu de signaler que cette visite de courtoisie auprès d’Augustin Kabuya n’est pas un fait du hasard mais plutôt une nécessité, car, il faut le rappeler, le nouveau patron de la défense nationale est un cadre de l’UDPS/Tshisekedi, parti présidentiel.

Il sied de noter que jusqu’à sa nomination, Guy Mwadiamvita était Directeur Général du Journal officiel.

 

 

Mboshi




Représentation des femmes africaines en politique: Il est temps d’accélérer le mouvement (Jeanine Mabunda)

Depuis un certain temps, les femmes africaines se fraient de plus en plus un chemin en politique. Dans cette optique, Madame Jeanine Mabunda, Présidente honoraire de l’Assemblée nationale et ex-ministre du portefeuille de la République démocratique du Congo, s’est penchée essentiellement sur la problématique de la représentation politique des femmes africaines. Dans une tribune, cette femme politique congolaise, experte et consultante en Affaires publiques, est revenue sur le parcours de la femme africaine de l’époque coloniale jusqu’à son émancipation.

En Afrique subsaharienne, la croissance de l’accession des femmes aux postes de responsabilités politiques est l’une des plus rapides au monde. Alors qu’en 1960, les femmes ne représentaient que 1% des parlementaires, la moyenne y est aujourd’hui de 23,8% (avec cependant des variations nationales importantes), et talonne les 27,5% des pays européens.

Il est peu dire que les femmes africaines reviennent de loin. Reléguées au second rang, voire pire, pendant la période coloniale, elles ont dû conquérir pied à pied les instruments de leur liberté et de leur émancipation, y compris lors de la construction des Etats post-coloniaux. En effet, force est de constater qu’après avoir été partie intégrante comme actrices des luttes pour l’indépendance aux côtés de leurs collègues hommes, les femmes ont souvent été effacées de l’histoire en dépit de leur travail de mobilisation et de sensibilisation auprès de leur compatriote, ou d’avoir fait les frais d’emprisonnement et de violences. Cette logique d’invisibilisation s’est poursuivie après les indépendances, où sans le courage remarquable de pionnières, beaucoup d’entre nous seraient encore en marge des champs politiques, économiques et intellectuels.

J’ai moi-même pu constater les talents de diplomatie, de patience et de résilience qu’une femme doit déployer pour persévérer dans des institutions publiques et au service de ses compatriotes. Ayant fait le choix de quitter la banque privée, secteur dans lequel la performance compte plus que le genre, pour rejoindre la Banque Centrale de mon pays, la République Démocratique du Congo en qualité de Conseillère du Gouverneur à la fin des années 90, ma surprise fut totale lorsque j’assistais à ma première réunion de direction entourée de dix-neuf directeurs et une seule directrice, Mme Mukoie, responsable du change.

Un vrai phénomène dans cette impressionnante salle de réunion, où elle détonait seule femme aussi rare que l’okapi congolais. Dans pareille enclave masculine, il fallait beaucoup de courage intellectuel face au sexisme amusé et assumé de nos collègues masculins, plein de sous-entendus vous assimilant à une secrétaire surclassée, supposément dernière bénéficiaire de la «promotion canapé». Depuis deux décennies cependant, le volontarisme et le goût de réforme de quelques femmes accompagnées d’hommes ont fait de cette institution un lieu où la parité est aujourd’hui assumée.

Plus tard, élue Présidente de l’Assemblée Nationale, j’ai dû affronter des attaques personnelles publiques, notamment sur des critères physiques, qu’aucun homme dans ma position n’avait connu avant moi ni n’a plus connu depuis lors. En tant que femmes, nous sommes tenues à un combat permanent d’affirmation de notre légitimité. Il en résulte une grande solitude dans l’exercice des responsabilités et une barrière à notre accession et à notre action en politique.

 

Au rythme actuel d’inclusion des femmes dans les représentations nationales de nos Etats, il faudra encore au moins trente ans avant d’atteindre une forme de parité politique et une égalité de fait devant la loi. Pire encore sur certains enjeux critiques, notamment dans les processus de paix, comme ceux qu’a connu la RDC.

Même au sein des nouvelles générations de dirigeants, cette problématique est insuffisamment prise en compte. Les débats actuels au Sénégal en sont la parfaite illustration. Aussi, s’il y a lieu de reconnaître les progrès indéniables qui ont été fait ces dernières décennies, est-il également indispensable de s’interroger sur les mesures à prendre afin d’accélérer la progression de la représentation effective des femmes en politique, et par effet d’entraînement dans les autres secteurs sociaux, économiques et familiaux.

En effet, la recherche sociologique a démontré une corrélation nette entre le niveau de représentation des femmes en politique, l’amélioration des conditions de vie des populations et l’augmentation de la performance économique d’un pays, notamment par leur apport législatif, l’approche plus inclusive qu’elles ont des enjeux de société et la source d’inspiration qu’elles véhiculent pour les jeunes filles dans tous les domaines. Ces mêmes recherches constatent que les meilleures pratiques résultent de l’introduction de quotas paritaires dans les fonctions électives.

Quelle que soit la méthode d’implémentation de ces quotas choisie par les pays, le résultat est sans équivoque. En Tanzanie, la Constitution stipule que les femmes ne doivent pas représenter moins de 30% des membres de l’Assemblée nationale. Les sièges spéciaux réservés aux femmes sont répartis entre les partis politiques au prorata du nombre de sièges qui leur sont attribués à l’issue des élections. En Ouganda, la Constitution implique que le Parlement comporte une femme représentante de chaque district et qu’un tiers des sièges de chaque conseil local soient réservés aux femmes. En Angola enfin, c’est la charte fondatrice des partis politiques qui prévoit une représentation des femmes à hauteur de 30% au moins de tous les échelons des organes directeurs des partis et sur les listes de candidatures.

Il n’y a en effet pas d’institutions ayant un plus grand impact sur la participation politique des femmes que les partis. Ce sont eux qui se chargent du recrutement et de la sélection des candidats et qui décident des questions qui figureront dans leur programme. Les perspectives d’autonomie politique des femmes sont donc largement dépendantes de leur présence au sein des partis politiques ou de la façon dont ces derniers encouragent et renforcent leur participation. C’est pourquoi l’African National Congress d’Afrique du Sud notamment a fait le choix d’inclure comme règle n°6 de sa charte qu’en vue d’arriver à une pleine représentation des femmes dans toutes les instances dirigeantes, le parti mettra en place un plan de discrimination positive, avec un quota d’un minimum de 50% de femmes dans toutes les structures électives.

Par ailleurs, l’Afrique a la plus forte représentation féminine au niveau des conseils d’administration de toutes les régions du monde, avec 25% contre une moyenne mondiale de 17%, selon un rapport en 2019 du cabinet McKinsey. En revanche, le nombre de femmes africaines occupant des postes de direction – y compris les postes de cadres supérieurs et intermédiaires – est notoirement plus faible que la moyenne mondiale. Dans ce domaine, sans réformes additionnelles, il faudrait ainsi à l’Afrique plus de 140 ans pour atteindre la parité entre les sexes !

 

Cette situation paradoxale découle de la mise en œuvre de deux types de stratégies efficaces pour les conseils d’administration sur notre continent : l’une contraignante à l’image de la législation kenyane qui a introduit une exigence selon laquelle aucun sexe ne doit occuper plus de deux tiers des sièges des conseils d’administration des entreprises publiques ; l’autre incitative comme en Afrique du Sud où les exigences de cotation de la Bourse de Johannesburg stipulent que le conseil d’administration doit avoir mis en place une politique efficiente en matière de diversité. Cependant, elles ne suffisent pas à endiguer les logiques de nominations, recrutements et promotions des cadres et équipes de direction qui se font selon un processus informel, s’appuyant sur des réseaux d’influence traditionnellement réservés aux hommes et excluant ainsi mécaniquement les femmes.

C’est pourquoi face à ce constat, alors Ministre du Portefeuille de la République Démocratique du Congo, j’avais fait le choix d’introduire pour les entreprises publiques le recrutement sur concours pour les mandataires publics. Les femmes eurent alors le courage de briguer les concours et d’accéder en plus grand nombre aux positions de haute direction car aucune censure de genre n’était opérée en amont. Certaines femmes y ont brillé pour avoir redressé des établissements publics en faillite là où leurs prédécesseurs avaient échoué.

Il n’y a évidemment pas de recette unique. Chaque pays doit choisir la démarche qui s’inscrit le mieux dans son contexte économique social et culturel national. Il ne s’agit pas non plus uniquement d’une question de justice et d’équité mais aussi de rationalité économique: de nombreuses études soulignent les bénéfices d’une présence accrue des femmes au sein des entreprises notamment en matière de gestion des risques, d’innovations et de retour sur investissement.

Cet effort que nous demandons ne se limite pas à notre continent. Les institutions internationales peuvent dans cette optique jouer un rôle symbolique majeur d’entrainement. En presque 80 ans d’existence, l’ONU a été dirigée par neuf Secrétaires Généraux – tous des hommes. Seules quatre des 78 Assemblées Générales ont été présidées par des femmes. Peut-être est-il temps que le prochain Secrétaire Général soit une femme ! En 2023 à quoi rêvent les jeunes files africaines face à l’exceptionnalité de modèles de leadership féminin ? Car s’il faut reconnaitre que celui-ci en Afrique s’incarne de façon très variée selon les espaces géographiques, les figures de réussite politique, économique, sociale sont désormais globalement concurrencées par des personnalités qui cherchent la réussite par le physique et la popularité médiatique factice.

Jeanine Mabunda est une femme politique congolaise, experte et consultante en Affaires publiques, et présidente honoraire de l’Assemblée nationale. En plus de ses fonctions, elle s’est engagée dans la «promotion des droits des femmes et la lutte contre les violences sexuelles».




La Chine dénonce le déploiement américain d’un système de missiles de moyenne portée aux Philippines

Wu Qian, porte-parole du ministère chinois de la Défense nationale, a dénoncé jeudi le déploiement par les Etats-Unis d’un système de missiles de moyenne portée aux Philippines, affirmant que les actions des deux pays avaient placé toute la région Asie-Pacifique sous la menace de l’armement américain.

“La partie chinoise est très vigilante et fermement opposée à cette situation”, a déclaré M. Wu en réponse à une question des médias concernant le déploiement du système américain de missiles de moyenne portée Typhon aux Philippines, sous prétexte d’exercices militaires.

M. Wu a noté qu’il s’agissait de la première fois que les Etats-Unis avaient déployé un système de missiles de moyenne portée à l’étranger et en Asie-Pacifique depuis la fin de la Guerre froide.

Ce que les Etats-Unis et les Philippines ont fait a provoqué un grand risque de guerre, aura un impact sérieux sur l’architecture de sécurité, et sapera la paix et la stabilité dans la région, a souligné le porte-parole.

Notant que le système de missiles de moyenne portée est une arme stratégique et offensive qui rappelle la Guerre froide, M. Wu a indiqué que les Etats-Unis tentaient d’inverser la roue de l’histoire, provoquaient une confrontation des blocs, renforçaient l’alliance militaire, et réduisaient l’espace de sécurité des autres pays. Cela rompra l’équilibre stratégique dans la région et créera de nouvelles tensions ainsi que de nouveaux antagonismes.

Selon M. Wu, les Philippines choisissent de s’attacher au char américain, ce qui s’écarte gravement des principes directeurs des pays de l’ASEAN.

Ce faisant, les Philippines portent aussi gravement atteinte aux principes du Traité d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est, et sapent l’architecture de coopération régionale dirigée par l’ASEAN.

“Ceux qui invitent les loups dans leur maison se font mordre, et ceux qui tirent les marrons du feu pour d’autres ne peuvent que se brûler eux-mêmes”, a affirmé M. Wu, exhortant les Etats-Unis et les Philippines à respecter les préoccupations de sécurité des pays régionaux, et à cesser immédiatement de tels actes dangereux.




Les Etats-Unis doivent se regarder dans la glace avant de faire du battage médiatique sur le “travail forcé” (COMMENTAIRE)

Cette semaine, Xinhua publie une série de cinq commentaires sur les accusations de “travail forcé” portées par les Etats-Unis à l’encontre de la Chine, dont voici le troisième.

Les accusations répétées des politiciens américains sur les pratiques de “travail forcé” dans le Xinjiang de la Chine pourraient faire penser à des images horribles de personnes enchaînées travaillant sous le claquement des fouets.

Cependant, de telles scènes n’existent nulle part dans le Xinjiang d’aujourd’hui. En revanche, elles sont facilement repérables dans les pages de La Case de l’oncle Tom de Harriet Beecher Stowe, qui témoigne aujourd’hui encore de l’histoire sombre de l’Amérique en ce qui concerne la pire forme de travail forcé.

Pendant un tiers de ses 248 ans d’histoire, l’esclavage était inscrit dans le tissu même de la nation américaine. Selon la société allemande de données Statista, les Etats-Unis comptaient environ 700.000 esclaves noirs en 1790 et, en 1860, ce nombre avait grimpé à plus de 3,95 millions.

L’accumulation primitive de capital dans les premiers temps de la nation était le résultat du sang et de la sueur des esclaves noirs, qui étaient vendus dans des conditions brutales et forcés de travailler. Par exemple, en seulement six décennies, de 1800 à 1860, l’exploitation impitoyable des propriétaires d’esclaves a permis de multiplier par 130 la production de coton aux Etats-Unis.

Paradoxalement, les Etats-Unis mettent souvent en avant, voire fabriquent, des allégations de travail forcé dans la récolte du coton et l’industrie textile d’autres pays. Cette focalisation sur des cibles extérieures détourne l’attention de leurs propres problèmes de travail, ce qui soulève des questions quant à leurs véritables intentions.

Si la Guerre civile des Etats-Unis est célébrée pour avoir aboli le système archaïque de l’esclavage mobilier, elle n’a pas réussi à éradiquer complètement l’exploitation de la main-d’œuvre. Au contraire, des formes insidieuses d’esclavage moderne ont vu le jour et continuent de ronger la société américaine.

Même le gouvernement américain reconnaît que le travail forcé persiste encore aujourd’hui. Le Département de la sécurité intérieure note que les victimes du travail forcé aux Etats-Unis peuvent être des citoyens ou des personnes venant de presque toutes les régions du monde, quel que soit leur statut juridique au moment de leur entrée sur le territoire.

Les Etats-Unis prétendent être un “melting-pot” et un “paradis” pour les immigrants, mais pour beaucoup, cette illusion pourrait s’effondrer dès l’arrivée. L’Associated Press a rapporté que depuis de nombreuses années, les immigrants introduits clandestinement aux Etats-Unis étaient contraints de travailler de longues heures dans des fermes, de vivre dans des logements sales et surpeuplés, de souffrir du manque de nourriture et d’eau potable propre, et de subir fréquemment des menaces violentes de la part des surveillants.

L’exploitation des immigrants a attiré l’attention des Nations Unies. En 2018, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines d’esclavage, Urmila Bhoola, a mis en lumière dans son rapport les problèmes de travail forcé et de servitude, de violence sexuelle et de menaces d’expulsion pesant sur les travailleuses migrantes dans les exploitations de tomates aux Etats-Unis.

Le travail des enfants est un autre problème de longue date. Les mines, les plantations de tabac et les usines textiles américaines ont commencé à embaucher et à exploiter des enfants il y a plus d’un siècle. Malgré la mise en place de lois et de règlements censés protéger les mineurs, le problème persiste.

L’année dernière, le Département américain du travail a constaté que 5.792 mineurs travaillaient en violation des lois sur le travail des enfants au cours de l’exercice fiscal 2022-2023, soit le niveau le plus élevé depuis près de vingt ans. Packers Sanitation Services Inc, l’un des plus grands fournisseurs de services d’hygiène alimentaire des Etats-Unis, a payé 1,5 million de dollars de pénalités après qu’il a été découvert avoir employé plus de 100 enfants âgés de 13 à 17 ans pour nettoyer des abattoirs, en utilisant des produits chimiques caustiques pour laver des scies tranchantes et d’autres équipements à haut risque.

Les mauvais résultats des Etats-Unis en matière de main-d’oeuvre ont un effet d’entraînement, car les entreprises américaines délocalisent leur production dans des régions du monde entier.

En 2019, le Washington Post a braqué les projecteurs sur les enfants travaillant dans les exploitations de cacao d’Afrique de l’Ouest. Certaines des marques les plus importantes et les plus connues, dont Hershey et Mars des Etats-Unis, ne pouvaient garantir qu’aucun de leurs chocolats n’avait été produit sans travail d’enfants, a rapporté le journal.

Le fabricant américain de pneus Goodyear a été poursuivi à plusieurs reprises par des travailleurs étrangers dans son usine de Malaisie pour salaires impayés, heures supplémentaires illégales et refus d’accès à leurs passeports.

Avec des problèmes de travail forcé à l’intérieur du pays et des abus de travail de leurs entreprises dans le monde entier, les Etats-Unis ne sont pas en position de discréditer d’autres pays et de propager de fausses affirmations sur le “travail forcé”.

En attaquant les entreprises chinoises du secteur textile et d’autres secteurs, les Etats-Unis viennent de fournir un nouvel exemple frappant de leur hypocrisie et de leur politique de deux poids, deux mesures. La rhétorique du “travail forcé” apparaît de plus en plus comme un simple outil de manipulation politique et de coercition économique de l’Oncle Sam.

“Ceux qui vivent dans des maisons de verre ne doivent pas jeter de pierres”. Washington doit faire le ménage dans son propre jardin et cesser de dire aux autres ce qu’ils doivent faire ou de porter des accusations forgées de toutes pièces pour servir ses propres intérêts.

Xinhua




Enfin, « je suis ministre ! »

Des autorités morales et autres bonzes des regroupements politiques de l’Union dite sacrée de la Nation ont finalement eu gain de cause en tenant « Félix », Chef de l’Etat et « Judith », Première Ministre à la gorge. La marmaille de regroupements politiques peu ordinaires, étonnants et répugnants engendrés par une Loi électorale taillée sur mesure a finalement « pistonné » les leurs, à défaut d’être re-renommés au gouvernement.

Ainsi, ils vont désormais se faire appeler « ministres ». Une cinquantaine au total puisée dans la Majorité au pouvoir dont certains claironnent le nationalisme et la souveraineté de la RDC la journée, mais qui en réalité, font le lit de l’ennemi la nuit.

 

Après avoir pris tout un pays en otage pendant de longs mois, ils sont parvenus à « hypnotiser » et « envoûter » l’un et l’autre afin de couvrir leur incompétence dans le gouvernement. Une incompétence, malheureusement applaudie par leurs fanatiques aveugles qui alimentent la chronique par des histoires à dormir débout, des illusions et autres messages incongrus à travers les médias.

 

Comme vous et moi connaissons les vertus loufoques de ces caciques peu recommandables, avortons politiques et dinosaures financiers, soutenus par des bâtards parlementaires aux discours mielleux, ils vont désormais occuper ces postes ministériels pour offrir à la population leur incompétence. Les plus cocasses apprendront à rédiger une lettre administrative dans leurs cabinets qu’ils vont officiellement occuper le 15 juin, date de l’investiture du gouvernement.

 

Friands de détournements et de malversations financières, l’opinion dit d’eux qu’ils sont venus au Gouvernement pour leurs propres intérêts que ceux de la Communauté. Ils sont venus pour s’enrichir. Les « AAA/Ngulu, AAAB/Diarrhée ; AAAABBJJ/ Coq » et autres froufrous regroupements fricotés dans la Loi électorale ne sont, en réalité, que des marchands de vent qui flouent les électeurs, pour mieux peindre les bavures de leurs partis politiques. Des regroupements politiques peu ordinaires, indigestes et carnassiers qui vont souffler l’opprobre à leur électorat en se bombant le torse et persiffler : « enfin je suis ministre ! ».

 

Willy Kilapi




Lutte contre le VIH/SIDA: Un observatoire en gestation pour l’implication effective des jeunes dans les décisions

Construire une réponse dans laquelle l’engagement des adolescents et des jeunes est assuré et reconnu. Tel est l’objectif poursuivi à travers l’atelier de « Mise en place d’un observatoire régional de suivi de la participation et des indicateurs de prise en charge pédiatrique ».

Alors que les nouvelles infections au Vih touchent de plus en plus les adolescents (es) et les jeunes en Afrique de l’Ouest et du Centre, ces derniers ne sont pas suffisamment impliqués dans la prise des décisions, en particulier dans celles orientant les politiques et programmes relatifs au Vih/Sida. « Leurs droits de participer à ces décisions n’est pas respecté, leurs contributions potentielles sont ainsi perdues, ainsi que leurs leaderships et leurs opinions sur l’épidémie », lit-on dans les termes de référence de l’atelier de « Mise en place d’un observatoire régional de suivi de la participation et des indicateurs de prise en charge pédiatrique ». Cette rencontre, qui se tient, à Dakar, du 28 au 30 mai 2024, est à l’initiative du Réseau des adolescents et jeunes vivant avec le Vih d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Raj+ Aoc), avec le soutien de l’ONUSIDA et de l’UNICEF. L’objectif poursuivi est de « mettre en place un mécanisme de suivi communautaire spécifique aux adolescents (es) et jeunes affectés et ceux vivant avec le Vih : ‘’le Youth Clm’’ ».

« Une ambition que nous ne pouvons qu’accompagner et saluer », s’est réjouie, dans son allocution d’ouverture, Hélène Badini, Conseillère régionale pour l’égalité et les droits pour tous au Bureau régional de l’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. D’ailleurs, elle a fait remarquer que « c’est une première qui marque une étape importante dans l’engagement des adolescents et des jeunes vivant avec le Vih dans la réponse au Vih dans la région ».

Persistance des inégalités

Rappelant les progrès accomplis ces dernières années dans la riposte au Vih en Afrique de l’Ouest et du Centre, Mme Badini a, toutefois, regretté la persistance des inégalités qui affectent les adolescents (es) et les jeunes. Pourtant, c’est une priorité, si l’on se réfère aux nouvelles infections qui touchent cette cible, « mais aussi aux difficultés d’accès aux services de prise en charge et plus généralement à des services de santé sexuelle, santé de la reproduction centrés sur les personnes », a-t-elle souligné.

Mettre en lumière les réussites

Le mécanisme qui sera mis en place (Le Youth Clm), souligne-t-on doit pouvoir s’appuyer sur une plateforme structurée et sur un suivi par des pairs rigoureusement formés, avec pour objectif principal de générer les données sur la disponibilité, l’accessibilité, l’utilisation et la qualité des services liés au Vih offerts aux Adolescents(e)s et jeunes vivant avec le Vih (AJvVih). Ces données devront inclure, mais de façon non exhaustive, la disponibilité des intrants ».

L’approche par les pairs pour collecter les données

S’exprimant, au nom des jeunes, lors de l’ouverture de  cet atelier, Sitsope Adjovi Husunukpe, a déclaré que la mise en place de l’observatoire régional (Youth Clm) sur les questions de la prévention, de l’accès aux services de qualité et de prise en charge des adolescents et jeunes vivant avec le Vih est importante à plusieurs égards. Elle a d’abord relevé la complexité de la cible adolescents et jeunes. « Ce qui induit la nécessité d’une approche pair à pair dans la collecte des données ». Elle a ensuite évoqué le besoin de disposer « de données probantes pour alimenter le plaidoyer au niveau national/régional, au niveau district et des formations sanitaires ou structures de prise en charge ». A ce titre, elle a indiqué que cet atelier offre l’occasion pour le Réseau des adolescents et jeunes vivant avec le Vih d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Raj+ Aoc) de s’accorder, avec les différents acteurs présents, sur les indicateurs clés sur lesquels le mécanisme « Youth Clm doit se pencher, selon les besoins de leur communauté. « Soyons alors attentifs et participatifs pour une meilleure prise en compte de nos réels besoins », a affirmé Sitsope Adjovi Husunukpe.

Prince Yassa




Pour sa deuxième campagne de « chirurgie gratuite de cataracte et rétine »: La Fondation VI-Zion a pris en charge 262 patients

Deux cent soixante-deux patients ont été retenus pour la deuxième campagne de « chirurgie gratuite de cataracte et de rétine », organisée du 27 au 30 mai 2024 par la Fondation Vi-Zion de la République démocratique du Congo.

Selon le Docteur Anabel Kufuana, assistant du médecin directeur et propriétaire de la clinique Vi-Zion, le Docteur Anick Mwilambwe, le but de la campagne st de redonner la vue et le sourire aux gens.

« Le but de cette deuxième campagne est de donner la vue et le sourire aux gens , parce que nous nous sommes rendus compte qu’il y a beaucoup de gens qui ont des problèmes de vision liée à la cataracte ou à un problème de rétine, mais qui malheureusement n’ont pas l’information et n’ont pas accès aux soins par rapport à la précarité financière. Alors, nous nous sommes décidés d’aider toutes ces personnes de manière gratuite, à les aider à retrouver la vue (…) et le sourire de vivre », a-t-il dit.

A l’en croire, tout commence par la sensibilisation, ensuite vient la deuxième étape, c’est-à-dire, le dépistage des patients avant qu’ils soient listés et programmés pour les chirurgies, qui se font avec l’apport des partenaires qui sont venus des Etats-Unis et du Paraguay.

«  Ces partenaires viennent en appui pour nous aider à accomplir cette mission que nous nous sommes fixée », a-t-il ajouté.

Soulignons que cette deuxième campagne organisée par la Fondation Vi-Zion de la Rdc s’est faite en collaboration avec Chosen Eye Mission des Etats unis d’Amérique et de Mexique ainsi que de la Fondation Vision du Paraguay.

Rappelons qu’àla première campagne, déroulée du 19 juin au 1er juillet 2023, 170 personnes avaient été dépistées et opérées gratuitement.

Depuis sa création en 2019, la Fondation Vi-Zion mène des actions en faveur des patients défavorisés à travers l’organisation des campagnes de masse gratuites.

La Fondation Vi-Zion a pour mission d’offrir à la République démocratique du Congo les meilleures connaissances et informations en soins oculaires (optométrie, ophtalmologie, chirurgie) à la fine pointe de la technologie et pour vision de développer un réseau de cliniques d’ophtalmologie modernes à l’échelle nationale et de renforcer les capacités des spécialistes compétents aux standards internationaux.

Selon l’OMS près de 5 millions de personnes sont atteintes de déficience visuelle, dont 500 000 sont aveugles en RDC.

Prince Yassa

 




Malgré l’interdiction de la Police nationale congolaise:  Les taxi motos encore très visibles à la Gombe

Les manifestations survenues au centre ville de Kinshasa devant quelques représentations diplomatiques en signe de protestation contre leur implication dans la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC a poussé l’ancien ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi d’instruire les autorités de la Police nationale congolaise d’interdire aux motocyclistes d’accéder dans la commune de la Gombe, siège de plusieurs institutions du pays.

Au cours de cette réunion avec les autorités de la Police Nationale Congolaise, il a été démontré que ce sont les « Wewa » qui ont envahi ces missions diplomatiques violant ainsi le caractère inviolable de ces dernières. En effet, pour l’exécution et le suivi de cette mesure parue impopulaire dans l’opinion publique, les éléments de la police ont été déployés dans tous les coins du centre ville de Kinshasa pour interpeller les récalcitrants.

Ainsi, les premières semaines qui ont suivi cette mesure ont été riches quant à la moisson. Plus de 300 motocyclistes et leurs engins ont été interpellés au camp Lufungula. Et voire, les passagers ont été aussi interpellés et sommés de payer des amendes avant d’être relaxés. Et du coup, les motos se sont faits rares au centre ville de Kinshasa et pourtant avec ces moyens de transport, la population circulait aisément, sans difficulté et arrivait même dans les lieux où les taxis et bus n’accédaient pas.

Face à la résistance de certains motocyclistes, la police a mis à contribution d’autres motocyclistes comme eux pour les dénoncer afin qu’ils soient arrêtés. Cependant trois mois après cette mesure, les choses sont rentrées à la case départ. Que des motos ont envahi le centre ville comme si aucune interdiction n’a été faite dans ce sens. Bien plus, le nombre des motos qui exploitent le centre-ville a doublé.

Interrogés sur leurs présences au centre ville malgré l’interdiction des autorités de la police, un motocycliste a déclaré : «  l’exploitation de la ligne de centre ville nous rapporte une bonne recette, car une course varie entre 2000 Fc et 4000 FC. A la fin de la journée je rentre avec pas moins de 200 000FC à la maison. Ce qui me permet de couvrir les besoins de ma famille ».

Un autre motocycliste explique : «  Nous n’avons pas peur des policiers qui sont déployés pour nous traquer. Une fois interpellé, je préfère régler le problème avec eux sur terrain. Car si on m’amène au bureau, je serai contraint de payer des fortes amendes et peut être ma moto sera confisquée. Et c’est comme ça que nous collaborons avec eux pour circuler aisément au centre ville ».

C’est ainsi que les motos deviennent de plus en plus nombreuses à la Gombe et circulent « sous l’encadrement des éléments de la police « moyennant paiement d’une somme. Une fois interpellé, certains motards appellent carrément leurs « protecteurs policiers » qui viennent à leur secours. Une chose est de prendre des mesures, une autre est d’en faire le suivi de manière permanente pour son application. C’est ce que les autorités de la Police nationale congolaise devraient faire en ce qui concerne l’interdiction aux « Wewa » d’accès dans la commune de la Gombe.

RSK




Transition écologique : Quels sont les intérêts de l’Afrique ?

(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’auteur Gagne O’scawn Pierre Pibarod et pas nécessairement celui de CGTN.)
Alors que la transition écologique est au centre des débats, il convient à l’Afrique de se poser la bonne question, afin d’adopter la meilleure stratégie. « Quels sont les intérêts de l’Afrique dans la transition écologique ? » Telle est la question à laquelle nous tenterons d’apporter une réponse.
L’intérêt de l’Afrique dans la transition écologique réside d’abord dans le principe. Un célèbre proverbe africain dit ceci : « Quand la maison de ton voisin brûle, hâte-toi de l’aider à éteindre le feu, de peur que celui-ci ne s’attaque à la tienne ». À majorité composée de pays dits « en voie de développement », l’Afrique se doit de prendre position contre tout narratif qui aurait pour résultat de limiter l’émergence d’une nation en développement, au profit de maintenir l’hégémonie d’une autre. L’intérêt de l’Afrique, à court et à long terme, c’est de garantir le principe que toute nation puisse choisir librement la voie de développement adaptée à ses réalités locales, sans faire l’objet de campagne visant à réduire sa compétitivité. Les récentes allégations de « surcapacité » émises contre la Chine, ne sont pas sans rappeler le fait que plusieurs pays africains ont été, et continuent d’être qualifiés de « démocraties » ou de « dictatures », sur base de critères plus ou moins discutables, le plus souvent au gré des intérêts des pays à la base de ces affirmations.
Soyons clairs : l’intérêt de l’Afrique n’est pas de prendre position pour un partenaire contre un autre partenaire, mais de défendre des standards justes appliqués à tous. Les pays africains n’ont aucun intérêt à alimenter une crise entre deux puissances économiques mondiales. Défendre un principe, tout en prônant la coopération plutôt que la compétition, voilà la vision dans laquelle devraient s’engager les pays africains, une vision que semble également partager par la Chine à en croire les récentes déclarations du porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin, qui a appelé à des efforts pour parvenir à un partenariat « gagnant-gagnant », plutôt qu’à une situation de « perdant-perdant ». Cette communauté de vision et d’intérêt est un fondement important pour la coopération sino-africaine dans le domaine des énergies nouvelles.
Au-delà de la question de principe, l’intérêt de l’Afrique est également économique. L’Afrique possède plusieurs ressources minérales indispensables pour parvenir à une transition énergétique mondiale : les batteries des véhicules électriques nécessitent du lithium, cobalt, ou encore du nickel ; la production d’énergie photovoltaïque, quant à elle, nécessite du silicium, de l’argent, et du cuivre. L’intérêt de l’Afrique est de tirer des leçons des précédentes révolutions industrielles, pour se repositionner cette fois sur l’échiquier international grâce à ses ressources, et mobiliser les moyens financiers nécessaires à son développement. L’intérêt économique de l’Afrique, c’est aussi de pouvoir fournir à sa population et à son industrie croissante de l’électricité à bas coût, ainsi que des produits à énergie nouvelles. Les énergies renouvelables offriraient la possibilité de fournir de l’électricité aux Africains qui en sont actuellement privés, une population estimée à 600 millions en fin 2021, soit 43 % de la population. Des projets d’envergure, ou encore des produits de nécessité comme les pompes d’irrigation à énergie solaire réduiraient non seulement le coût de l’électricité, mais permettraient également de créer des emplois, et de favoriser l’industrialisation.
Ces dernières années, dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », la Chine s’est imposée comme un acteur majeur sur le continent africain dans le domaine des nouvelles énergies, notamment grâce à des réalisations comme le projet éolien développé par la Chine près de De Aar en Afrique du Sud. Comme les partenaires traditionnels occidentaux des pays africains, la technologie dans le domaine des énergies nouvelles confère à la Chine des atouts qui complètent les atouts environnementaux naturels de l’Afrique. Mais ce qui distingue la Chine dans son partenariat avec l’Afrique, c’est son succès relativement récent dans l’amélioration des conditions de vie de sa population, notamment grâce à la construction d’infrastructures électriques. En plus de son expérience dont pourrait s’inspirer l’Afrique, ce sont surtout ses produits fiables, compétitifs, à des coûts défiant toute concurrence, ainsi que la formation et l’échange de talents dans les domaines de la technologie et de l’énergie, qui établissent la Chine comme un partenaire qui répond aux intérêts des pays africains.
Sur la question de la transition écologique, l’intérêt de l’Afrique est enfin et surtout écologique. L’Afrique est l’une des régions du monde qui subit les plus graves conséquences de changement climatique, notamment par des inondations fréquentes, des sécheresses, et des fortes vagues de chaleur. Même si l’Afrique ne contribue qu’à moins de 4 % aux émissions de gaz à effet de serre, les défis écologiques sur le continent n’en sont pas moins urgents. En 2019, près d’un milliard d’Africains n’avaient pas accès à des combustibles de cuisson propres, entrainant des conséquences néfastes sur l’environnement comme la déforestation, et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Sur le long terme, en plus de solutionner la crise énergétique, les pays africains ont tout intérêt à protéger leur environnement écologique, afin d’atténuer les effets du changement climatique. Et cela, les autorités chinoises l’ont bien compris. En 2023, lors du premier sommet africain sur le climat qui s’est tenu à Nairobi, la Chine s’est engagée à mettre en œuvre un projet de coopération Sud-Sud baptisé « Ceinture lumineuse africaine », dont l’un des grands objectifs sera de contribuer à réaliser un développement vert et à faible émission de carbone. Réaliser un partenariat Chine-Afrique soucieux de l’environnement en Afrique, serait une belle démonstration du développement de haute qualité dont la Chine entend faire bénéficier l’Afrique, et un moyen efficace de préserver ses intérêts sur le continent. Il reste à espérer que les pays africains prendront les mesures nécessaires pour garantir leurs propres intérêts, car ce n’est que lorsque les deux partenaires veillent sur leurs intérêts à court et à long terme, que le partenariat est véritablement gagnant-gagnant.
(Photo : VCG)




Daniel Mukoko Samba à l’Economie : ça passe ou ça casse pour le second mandat de Félix Tshisekedi !

Être nommé au ministère de l’Economie dans le contexte politique, diplomatique, sécuritaire et social actuel n’invite pas à sabler le champagne, ni même à le sabrer pour la bonne et simple raison que le mandat décisif de Félix Tshisekedi chef d’Etat, patron véritable de l’Udps et chef de file de l’Union sacrée de la nation, en est totalement tributaire. En effet, tous les pays qui avancent de par le monde ont l’Economie pour régulateur de progrès : Japon, Chine, Inde, Corée du Sud, Singapour, Malaisie, Indonésie, Turquie, Qatar, Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis etc pour l’Asie ; Etats membres de l’Union européenne pour l’Europe en plus de la Russie et d’Israël ; Canada, États-Unis, Mexique, Brésil, Argentine…pour l’Amérique ; Australie et Nouvelle Zélande pour l’Océanie et Afrique du Sud, Botswana, Namibie, Kenya, Ethiopie, Nigéria, Ghana, Côte d’Ivoire, Maroc, Algérie, Égypte…pour l’Afrique ! Le Congo a eu son heure de gloire sous la colonisation lorsque la production agricole et la production minière, soutenues par des unités de production électrique, battait réellement leur plein grâce aux réseaux des voies de communications et aux circuits de distribution performants. Tous les coins du pays étaient accessibles par des routes dites de desserte agricole sur lesquelles on pouvait circuler avec tous les moyens de locomotion. Prendre le vélo, la moto, l’auto, le bateau, le train, l’avion était la chose la plus aisée qui soit. Les décisions prises au cours de ces 64 dernières années ont, globalement parlant, conduit à ruiner le tissu économique et social, et à impacter négativement la gouvernance institutionnelle.

La Rdc ‘exporte tout’. Même, tenez bien, les devises !

Évidemment, organisée dans le cadre des négociations pour l’indépendance mais malheureusement minimisée par les délégués congolais certainement mal coachés, la table ronde manquée de Bruxelles de 1960 continue de produire ses effets négatifs. Notamment le maintien du pays dans l’économie extravertie.

Si, hier encore, l’extraversion se limitait à l’industrie extractive, aujourd’hui la situation s’est empirée en ce que la RDC ” exporte tout “. Même, tenez bien, les devises !

A preuve, ce constat du Président Félix Tshisekedi lors du Forum Makutano en 2019 : « Environ 26.000 expatriés régulièrement inscrits auprès des services d’immigration contrôlent plus de 80 % de l’industrie et du commerce formel. Ces investisseurs paient en plus l’essentiel de l’impôt mobilisé par le pays».

L’économie nationale : parent pauvre dans tous les fora politiques congolais

Daniel Mukoko Samba débarque au ministère de l’Economie en héritant de cette situation qui avait fait dire au Professeur Katanga Mukumadi, en 1994, ” Nous avons cru que c’était un bobo, nous constatons que c’est plutôt un cancer”.

Il venait d’être nommé ministre des Finances et de l’Economie dans le Gouvernement Kengo issu des négociations de l’Intercontinental mettant fin au double schéma “Conférence Nationale Souveraine/Conclave Politique de Kinshasa”.

Or, ce cancer-là, les 13 Parlementaires (qui deviendront les pères fondateurs de l’Udps en 1982) l’avaient déjà diagnostiqué dans leur Lettre du 1er novembre 1980 au maréchal Mobutu.

Bien avant eux, le Haut commandement militaire à la base du coup d’Etat de novembre 1965 en avait fait de la crise économique des 5 premières années de la 1ère République une des raisons de sa fronde. D’où la nationalisation opérée en 1968 et, plus tard, la zaïrianisation en 1973. Mais, il y a surtout le fameux contentieux belgo-congolais en 1971.

On retiendra pour la postérité que tous les fora ayant succédé à la CNS et au CPK entre 1991 et 1993, entre autres le Dialogue inter congolais entre 2001 et 2003, la Conférence sur la Paix, la Sécurité et le Développement au Nord-Kivu et au Sud-Kivu en 2008, les Concertations nationales en 2013, le Dialogue de la Cité de l’Union africaine et les Négociations du Centre interdiocésain en 2016 ainsi que la Consultation présidentielle en 2020, ont traité l’Economie nationale en parent pauvre lorsqu’il s’est agi de traiter des crises politiques congolaises.

Daniel Mukoko Samba porte sur ses épaules tout le poids de ce mandat

Pourtant, la guerre de l’Est, dont l’effort obère sérieusement le budget national, ne cesse de révéler sa face véritable. Si les revendications sont politiques, les objectifs sont plutôt économiques. Chaque des belligérants se sert des armes pour se livrer au pillage des ressources naturelles et autres formes des richesses congolaises.

Les actes de corruption et de détournement des deniers publics que l’on déplore se commettent sur des recettes budgétaires générées par les activités économiques. Les revendications d’ordre social émanant du souverain primaire ne peuvent être satisfaites qu’avec ces activités.

Mieux, les six axes définis par le Président Félix Tshisekedi dans son discours d’investiture du 20 janvier 2024 sont entièrement tributaires de l’économie pour leur réalisation. On peut même ajouter avec conviction : la révision ou le changement de la Constitution préconisée par le Chef de l’Etat ne sera possible qu’à la condition de l’amélioration du tissu économique et social.

Puisqu’il en est pleinement conscient, Daniel Mukoko Samba porte sur ses épaules tout le poids du second et dernier mandat du Président de la République. De quoi le dissuader de sabrer ou de sabler le champagne car la rue congolaise devient de plus en plus exigeante…

Omer Nsongo die Lema