Wagner recrute 500 jeunes Sahraouis dans les camps de Tindouf

Revue de presseUn demi-millier de jeunes Sahraouis des camps de Tindouf ont rejoint Wagner, le corps paramilitaire de mercenaires russes, dont des unités opèrent actuellement au Mali. Certains d’entre eux ont participé à des exactions dans certaines localités mauritaniennes proches de la très longue frontière avec le Mali. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Après avoir servi de réservoir aux groupes terroristes qui ensanglantent depuis des années les pays du Sahel, le Polisario aurait signé cette fois-ci un accord avec les mercenaires russes de Wagner, présents au Mali. En vertu de cet accord, et pour les besoins urgents de communication avec les habitants du nord du Mali et des pays limitrophes, Wagner a déjà recruté quelque 500 jeunes Sahraouis issus des camps de Tindouf, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 24 mai.

Après des entraînements et la participation à des opérations au Sahel, les 500 Sahraouis seront en partie transférés dans d’autres régions du monde où opère le groupe Wagner en vue de participer à des opérations militaires définies par le gouvernement russe.

Wagner propose à ces jeunes un salaire mensuel de 3.000 dollars durant les trois années de service prévues dans le contrat, avec possibilité d’obtention de la nationalité russe. Cependant, ils ne peuvent plus avoir le moindre contact avec leurs familles, ne peuvent pas avoir d’enfants, ni se marier tant qu’ils sont en service.

Ces recrutements massifs ont été révélés après les récentes incursions de mercenaires russes dans des localités du sud-est mauritanien, à savoir Dar Ennaim et Med Allah, situées près de la frontière avec le Mali.

En effet, lors de ces incursions, qui ont fait de nombreuses victimes côté mauritanien, et créé une vive tension diplomatique entre Nouakchott et Bamako, Wagner aurait utilisé des Sahraouis cagoulés et portant les mêmes treillis que leurs mercenaires pour communiquer en hassania avec les habitants des localités mauritaniennes.

Pour ces habitants, il ne fait aucun doute que leurs interlocuteurs sont des Sahraouis originaires des camps de Tindouf, facilement reconnaissables en Mauritanie à travers leur accent . Cette surprenante présence de Sahraouis au sein des rangs de Wagner a été confirmée par les disparitions inexpliquées ces derniers mois de plusieurs jeunes des camps de Tindouf dont les familles ignorent ce qui leur est advenu.

Selon Forsatin, un forum des Sahraouis de Tindouf soutenant la solution d’autonomie au Sahara, c’est le Polisario qui, directement ou par l’entremise de ses trafiquants au Sahel, a piloté cette opération en vendant de jeunes oisifs de Tindouf aux mercenaires russes de Wagner.

Par Mohamed Deychillaoui




La finale de la Ligue des champions de la CAF au Caire se jouera à guichets fermés suite à l’épuisement des billets deux heures après leur mise en vente

La finale retour de la Ligue des champions de la CAF TotalEnergies entre Al Ahly et l’Espérance Sportive de Tunis au Caire (Égypte), le samedi 25 mai 2024, se jouera à guichets fermés. Les billets du match se sont écoulés en deux heures, pour ce qui devrait être une finale palpitante entre deux des plus grands clubs africains.

Le coup d’envoi de la finale retour sera donné à 20h00 au Caire (17h00 GMT

L’énorme demande pour ce match souligne l’intérêt toujours croissant pour le football interclub africain et a nécessité que la CAF, en collaboration avec le club hôte, Al Ahly, renforce les plans de sûreté et de sécurité autour et dans l’enceinte du Stade International du Caire.

Plus de 90 pays suivront la finale dans différentes parties du monde, notamment en Afrique subsaharienne, dans la région MENA, en Europe, en Amérique et dans le Pacifique Sud.

Les supporters de football du monde entier pourront suivre la finale dans leur langue et sur plusieurs plateformes de la CAF.

Les principaux diffuseurs mondiaux sont les partenaires traditionnels de la CAF : beIN Sport (MENA, Europe, Amérique, Pacifique Sud), Canal+ et New World TV.

En Afrique, un certain nombre de chaînes gratuites diffuseront la finale, notamment SABC, Azam Media, AfroSport et bien d’autres.

Al Ahly n’a pas perdu une seule rencontre lors de ses 19 derniers matches de Ligue des champions de la CAF TotalEnergies (12V, 7N), avec seulement trois buts encaissés.

L’Espérance Sportive de Tunis reste sur une série de cinq matches à élimination directe de la Ligue des champions de la CAF sans avoir encaissé de but (2V, 3N). La dernière fois qu’elle a fait mieux c’était en 2012 avec six ‘’clean sheets’’.

Les Tunisiens tenteront de remporter la compétition pour la première fois depuis 2019, année où ils avaient dominé le Wydad AC pour décrocher un deuxième titre consécutif.

Al Ahly tentera de porter à 11 le nombre de succès des équipes égyptiennes en finale de la Ligue des champions de la CAF TotalEnergies (deux fois plus que les autres nations), tandis que l’Espérance Sportive de Tunis pourra offrir à la Tunisie son cinquième succès dans la compétition, soit le deuxième plus grand nombre de victoires.

Pour la finale, les fans peuvent participer à la conversation en utilisant l‘hashtag #TotalEnergiesCAFCL.




Expulsions en Algérie : 11 migrants meurent de soif dans le désert, selon Alarme Phone Sahara

En deux mois, 11 migrants sont morts de soif dans le désert algérien, à la frontière du Niger, dans la zone dite du “Point Zéro”. Les expulsions de migrants subsahariens par les autorités d’Alger se poursuivent, en dépit de toute légalité, à un rythme soutenu : depuis janvier 2024, déjà 10 000 personnes ont été abandonnées dans le désert par Alger, selon l’association Alarme Phone Sahara.

Le 12 mai, un Malien est retrouvé inconscient dans le désert du Sahara, dans la région dite du “Point Zéro”, cette zone qui marque la frontière entre l’Algérie et le Niger, par les équipes du collectif Alarme Phone Sahara. Il fait plus de 45 degrés. Abandonné là quelques heures plus tôt par les autorités algériennes, l’homme est emmené au plus vite à Assamaka, la première ville frontalière à 15 km de là, au Niger.

“Mais il était trop tard, il est malheureusement décédé. Il faisait trop chaud”, raconte à InfoMigrants Azizou Chehou, coordinateur de l’association Alarme Phone Sahara.

Deux jours plus tôt, sept corps avaient été retrouvés dans la même zone, entre le Point Zéro et Assamaka. “Il s’agissait de trois Maliens, deux Guinéens, un Burkinabé, et un corps non identifié”, énumère Azizou Chehou. “Eux aussi sont morts de soif”.

Le 5 avril, autre découverte macabre : trois corps en état de décomposition sont retrouvés par les équipes d’Alarme Phone Sahara, toujours vers le Point Zéro. “Ils n’ont pas dû supporter la chaleur. Ils devaient eux aussi être épuisés, sans réserve d’eau. Nous n’avons pas trouvé de documents sur eux, nous n’avons pas pu les identifier”, précise Azizou Chehou.

C’est en plein Sahara aux portes du désert du Ténéré que sont envoyés depuis des années les exilés, majoritairement subsahariens, par les autorités d’Alger.

23 000 expulsés en 2023, déjà 10 000 en 2024

Selon les équipes d’Alarme Phone Sahara – basées à Agadez, Assamaka, Arlit, Niamey, dans la région de Kawar (sur la route vers la Libye), déjà 10 000 migrants ont été expulsés depuis le début de l’année. “Et nous sommes seulement au mois de mai, si la tendance se maintient, on risque de dépasser le chiffre de 2023 : 23 000 expulsés”.

Sur son compte X (anciennement Twitter), Alarme Phone Sahara documente ces abandons et les arrivées au Niger qui en résultent : le 26 avril 2024, “647 personnes arrivées à Assamaka”, le 21 avril, “262 exilés sont arrivés à Assamaka”. “La chaleur extrême qui s’est installée dans la zone sahélienne depuis des semaines rend une fois de plus les conditions de vie des migrants difficiles & très préoccupantes”, peut-on encore lire sur X.

Au mois de janvier, Alarme Phone Sahara évoquait aussi la reprise des rafles par les autorités algériennes dans les villes du pays. “Ces arrestations arbitraires ont toujours existé mais leur fréquence varie. Aujourd’hui, on arrête les Noirs dans leur appartement, dans la rue, sur leur lieu de travail, sur les terrains de sport et puis on les envoie vers Point zéro”, expliquait alors l’organisation.

Expulsions “dominos”

Il existe aussi des renvois “dominos”. Depuis des mois, par exemple, la Tunisie expulse elle aussi illégalement des Subsahariens vers la Libye et l’Algérie. “Quand les autorités algériennes constatent que des Noirs ont traversé la frontière, ils les arrêtent”. Puis ces migrants “sont expulsés à leur tour” vers le Niger, détaille Azizou Chehou.

Combien meurent sans laisser de traces ? “Nous ne pouvons pas savoir, malheureusement. Nous n’avons pas le matériel ou les véhicules adéquat pour aller les chercher dans le désert”, déplore Azizou Chehou. Chaque année, de nombreux exilés disparaissent dans le Sahara. Ils peuvent se perdre, mourir de déshydratation, ou être victimes de groupes mafieux.

Amadou, un migrant contacté par InfoMigrants en juillet 2020, racontait avoir vu trois personnes mourir sous ses yeux dans le désert. “Ils étaient tellement fatigués qu’ils se sont effondrés au sol”, avait expliqué le jeune Africain qui travaillait depuis deux ans en Algérie avant d’être arrêté.

Face à l’intensification des violentes opérations de refoulements de Subsahariens par les autorités algériennes, la junte au pouvoir au Niger a convoqué, le 3 avril, l’ambassadeur algérien dans le pays.

Le secrétaire général adjoint du ministère nigérien des Affaires étrangères, Oumar Ibrahim Sidi, qui a reçu le diplomate algérien, “a formellement exprimé les protestations des plus hautes autorités nigériennes contre le caractère violent du mode opératoire utilisé par les services de sécurité algériens pour mener ces opérations”. Il “a demandé” au diplomate algérien “d’intercéder” auprès des autorités de son pays, afin que les refoulements s’opèrent notamment “dans le respect de la dignité de l’intégrité physique et morale” des migrants.

Par Charlotte Boitiaux




Le pape mobilise pour la reconnaissance des médecins de famille 

Le 25 mai, l’évêque de Rome accueillera plus de 300 médecins, promoteurs de la campagne «Merci docteur ! », qui a déjà recueilli le soutien de plus d’un million de personnes.

La campagne vise à redécouvrir et à souligner le rôle du médecin de famille dans les systèmes de santé et la société. Le pape François recevra les promoteurs de la campagne « Merci docteur ! » (Thankyoudoctor.org) ce samedi 25 mai 2024.

Cette initiative mondiale vise à mettre en lumière le rôle humanisant du médecin traitant, également appelé médecin de famille, au sein du système de santé et de la société. Lancée le 16 novembre 2023 au Vatican, la campagne a obtenu le soutien de plusieurs grandes associations médicales et institutions de la société civile, et a déjà été approuvée par plus d’un million de personnes.

La campagne a été lancée par SOMOS Community Care, une association médicale à but non lucratif de New York, avec l’Académie pontificale pour la vie, une institution du Saint-Siège qui rassemble des universitaires sur la base de leur expertise académique et de leur excellence professionnelle, sans discrimination fondée sur l’origine géographique ou religieuse.

Le Conseil Mondial de la Santé, l’Académie des Médecins de Famille de l’État de New York, l’Union Européenne des Médecins Généralistes (UEMO), le Collège Italien des Médecins, la Fédération Mondiale des Associations Médicales Catholiques (FIAMC), et le Journal of Research & Applied Medicine ont déjà rejoint la campagne.

Ces institutions ont signé la déclaration « Redécouvrir le médecin de famille », dans laquelle elles lancent « un appel à tous les acteurs sociaux et politiques pour qu’ils unissent leurs forces et remettent la relation médecin-patient au centre de nos systèmes de santé ». https://thankyoudoctor.org

Les bons samaritains

La déclaration reconnaît « le rôle quotidien que jouent des millions de médecins, sur les cinq continents, non seulement en étant en première ligne de nos systèmes de santé, mais aussi lorsqu’ils vont au-delà, se transformant en bons samaritains pour chaque personne ».

L’archevêque Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, a applaudi cette référence aux médecins en tant que bons samaritains : « C’est certainement un titre qui les honore, mais surtout qui les rend responsables vis-à-vis de l’humanité qui a besoin de soins ».

« Il est vraiment indispensable de redécouvrir la relation médecin-patient comme le cœur de la médecine. La médecine ne peut se réduire à des prescriptions ou à des technologies, même très sophistiquées, car les hommes et les femmes ne peuvent jamais être considérés uniquement pour leur maladie », a déclaré l’archevêque.

Une préoccupation du pape François

Le pape François a évoqué à plusieurs reprises le déclin du rôle du médecin de famille, affirmant que « malheureusement, pour diverses raisons, la figure du médecin de famille a presque disparu », et le risque est que, pour privilégier « l’excellence », on néglige « la bonne qualité des services de santé territoriaux, ou que ceux-ci soient tellement bureaucratisés et informatisés que les personnes âgées ou peu instruites se trouvent de fait exclues ou marginalisées » (14 novembre 2023).

Le problème du système de santé

Le Dr Ramón Tallaj, président de SOMOS Community Care, a expliqué que «le médecin de famille contribue à fonder le système de santé sur la prévention. Lorsque la relation médecin-patient est perdue ou rompue, le système de santé est condamné à n’intervenir que lorsque la situation du patient a déjà dégénéré, avec des coûts humains et sociaux très élevés ».

« La campagne « Merci docteur ! » est de la plus haute importance à la lumière des extraordinaires progrès technologiques et des innovations dans le domaine de la médecine et de la pharmacologie. Malgré tous leurs avantages, ces avancées risquent de marginaliser le rôle fondamental et essentiel que doit occuper le médecin de famille », a expliqué le Dr Tallaj.

« Il est tragique qu’en fin de compte, nous ayons choisi de créer un système où les patients sont affectés à un complexe médical, un bâtiment anonyme, sans relation médecin-patient préexistante, et où le patient se méfie du rôle du médecin », reconnaît le Dr Tallaj. « Cela nous a conduits à ignorer le rôle du médecin de famille et à le remplacer par un bâtiment, qui s’appelle un hôpital”. « Le monde sans médecins serait déshumanisé », reconnaît le Dr Tallaj.

« Les médecins surmontent les idéologies et les divisions parce qu’ils s’occupent de la personne humaine et défendent sa dignité. » Plus de trois cents médecins de famille de différents continents, réunis à Rome, assisteront à l’audience du pape et participeront à divers moments de rencontre pour partager leurs expériences.

L’archevêque Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, est disponible pour des interviews le 24 mai en contactant Fabrizio Mastrofini à pressoffice@pav.va. Le Dr Ramon Tallaj et le Dr Mario Paredes, respectivement président et directeur général de SOMOS Community Care, sont disponibles pour des interviews avec les médias en contactant Antonello Sacchi à l’adresse pressoffice@elenagrazini.it ou au numéro +39 338 190 24 36.




Nouveaux décrets du Dicastère pour les causes des Saints  

Au cours de l’audience accordée ce 23 mai au Cardinal Marcello Semeraro, Préfet du Dicastère pour les Causes des Saints, le pape François l’a autorisé à promulguer plusieurs décrets concernant des futurs saints, bienheureux et martyrs, ainsi que les vertus héroïques de plusieurs serviteurs de Dieu.

Seront canonisés

Des miracles attribués à l’intercession de deux bienheureux ont été reconnus par le Saint-Siège. Il s’agit de l’italien Giuseppe Allamano, prêtre et fondateur de l’Institut des Missions de la Consolata, né le 21 janvier 1851 (Italie) et décédé à Turin le 16 février 1926, ainsi que Carlo Acutis, fidèle laïc, né le 3 mai 1991 (Angleterre) et décédé le 12 octobre 2006 (Italie). Le pape François a également approuvé les votes favorables de la Session Ordinaire des cardinaux et évêques pour la canonisation des bienheureux Emanuele Ruiz et 7 Compagnons, de l’Ordre des Frères Mineurs, et François, Abdel Mooti et Raphaël Massabki, fidèles laïcs, tués en haine de la foi à Damas (Syrie) entre le 9 et le 10 juillet 1860. D’autre part, le Saint-Père a décidé de convoquer un Consistoire qui couvrira également la canonisation des bienheureux Giuseppe Allamano, Marie-Léonie Paradis, Elena Guerra et Carlo Acutis.

Sera béatifié

Un miracle a été attribué à l’intercession du vénérable serviteur de Dieu Giovanni Merlini, prêtre et modérateur général de la congrégation des Missionnaires du Très Précieux Sang, né à Spoleto (Italie) le 28 août 1795 et décédé à Rome (Italie) le 12 janvier 1873. Reconnus martyrs Ont été reconnus martyrs par le pape : le Serviteur de Dieu Stanislas Kostka Streich, prêtre diocésain, né le 27 août 1902 à Bydgoszcz (Pologne) et tué en haine de la foi le 27 février 1938 à Luboń (Pologne), ainsi que la Servante de Dieu Maria Magdalena Bódi, Fidèle laïque, née le 8 août 1921 à Szgliget (Hongrie) et tuée en haine de la foi le 23 mars 1945 à Litér (Hongrie).

Déclarés vénérables

Le pape a reconnu les vertus héroïques de plusieurs serviteurs de Dieu, dont Guglielmo Gattiani, prêtre profès de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins, né le 11 novembre 1914 à Badi (Italie) et décédé à Faenza (Italie) le 15 décembre 1999 ; Ismael Molinero Novillo, Fidèle laïc, né le 1er mai 1917 à Tomelloso (Espagne) et décédé le 5 mai 1938 à Saragosse (Espagne) ; Enrico Medi, fidèle laïc, né le 26 avril 1911 à Porto Recanati (Italie) et décédé à Rome (Italie) le 26 mai 1974.




La paix et le développement en Rdc au centre des échanges entre Félix Tshisekedi et Andrzej Duda

Ce vendredi, le Président Félix Tshisekedi a eu un entretien téléphonique avec son homologue Andrzej Duda de la Pologne. Les sujets d’intérêt commun, les relations bilatérales et la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) étaient au centre de cette discussion.

Au nom de son pays, le Président Duda a condamné la tentative de déstabilisation des institutions congolaises survenue le dimanche 19 mai dernier à Kinshasa.

Il a exprimé fortement son attachement à la paix, la sécurité et la préservation de l’intégrité territoriale de la RDC.

Le Président polonais a fustigé les manipulations orchestrées par des agitateurs sur les réseaux sociaux concernant sa récente visite au Rwanda.

Il a, par la même occasion, exprimé sa volonté de promouvoir et développer les excellentes relations entre la RDC et la Pologne.

À cet effet, Andrzej Duda a annoncé l’envoi à Kinshasa, dans les prochaines semaines, d’un émissaire spécial de la Pologne pour préparer l’organisation d’une mission économique polonaise pour promouvoir les échanges commerciaux et la coopération entre les deux pays.

Cette coopération cible essentiellement les secteurs de la sécurité, l’agriculture, les infrastructures et la technologie.

Les deux Chefs d’État se sont engagés à approfondir leurs discussions pour que leurs nations respectives en bénéficient économiquement, diplomatiquement et politiquement.

Les Présidents Tshisekedi et Duda ont prévu de se rencontrer en septembre 2024 à New-York, aux États-Unis d’Amérique, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Cette rencontre va précéder les visites officielles que chacun a promis d’effectuer dans le pays de l’autre.




En perspective à la cessation des activités de la Monusco : Le Groupe de coordination des partenaires en visite dans la Province du Sud-Kivu

La MONUSCO cessera sous peu ses activités au Sud-Kivu, tel que stipulé dans la Résolution 2717 du Conseil de Sécurité, plus précisément au 30 juin 2024. Dans un contexte qui reste fragile, de nombreux acteurs craignent l’impact négatif du départ sur certaines communautés, notamment en termes de protection des civils/droits humains. D’autres dimensions, comme l’accès physique, la situation sécuritaire, la logistique et la vie socio-économique pourraient également être affectées.

L’Equipe Provinciale Intégrée de Transition (EPIT), composée des autorités provinciales, des Nations Unies (MONUSCO et agences), ainsi que de représentants de la société civile et des ONG internationales, travaille sur une feuille de route provinciale de transition qui sera appuyée par les partenaires, dont les agences des Nations Unies, les ONGI, et la société civile. En ce qui concerne les conséquences à court terme du retrait, un plan de contingence post MONUSCO a été élaboré, sous la coordination d’OCHA, et la Coordination Opérationnelle Provinciale Humanitaire (COPH) Sud-Kivu & Maniema.

Le Sud-Kivu se trouvant à un moment charnière, une mission du Groupe de Coordination des Partenaires (GCP) a donc été planifiée dans la province, avec un focus sur le désengagement de la MONUSCO et la transition.

Tenant compte des leçons apprises au Tanganyika, cette visite permettra de donner un aperçu des solutions pour un développement durable, mises en œuvre par le gouvernement et les partenaires, dans un contexte défiant de désengagement et de transition de la MONUSCO dans la province. Ceci alimentera ensuite les réflexions pour la poursuite de l’accompagnement de la transition au Sud-Kivu ainsi qu’au Nord-Kivu et en Ituri (modalités, coordination, financement, etc.). En outre, les conclusions de la visite contribueront aux processus politique du désengagement/transition notamment lors du rapportage de juin auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour assurer un retrait progressif, responsable, et durable de la MONUSCO.

Soulignons qu’il est prévu une conférence de presse de débriefing de la visite à Bukavu et un communiqué de presse sera rendu public à l’issue de la mission.




Les gardiens Memmiche et Shobeir sous les feux de la rampe avant la finale de la Ligue des Champions CAF TotalEnergies

Protagonistes de la montée en puissance de leurs deux équipes, Al Ahly et l’Espérance de Tunis, finalistes de la Ligue des Champions CAF TotalEnergies, les deux portiers Amanallah Memmiche et Mostafa Shobeir ont prouvé qu’on pouvait compter sur eux.

Pour Amanallah Memmiche, 20 ans, de l’Espérance, et Mostafa Shobeir, 24 ans, d’Al Ahly, la finale aller-retour représente une grande étape de leur carrière respective. En effet, les deux jeunes gardiens ont montré qu’ils n’avaient rien à envier à leurs illustres aînés.

Pour sa deuxième saison avec Tunis, Memmiche, a déjà inscrit son nom dans le folklore du club, jouant un rôle essentiel dans la quête d’un cinquième titre en Ligue des Champions.

Ses performances ont été tout à fait remarquables, l’Espérance ayant réussi à garder sa cage inviolée neuf fois de suite depuis sa dernière défaite en décembre.

« L’Espérance a une défense bien organisée et elle est capable d’étouffer l’attaque d’Al Ahly », déclarait un supporter de l’Espérance lorsque son club s’est qualifié pour la finale de cette année.

« En dix matches depuis la phase de poules, nous avons réussi à garder neuf buts inviolés grâce à Memmiche, qui a réalisé des arrêts spectaculaires.

De l’autre côté du terrain, Shobeir s’est révélé tout aussi redoutable,en remplaçant avec brio le capitaine d’Al Ahly Mohamed El Shenawy, blessé.

Le jeune Égyptien a réalisé six matches consécutifs sans encaisser de but en Ligue des Champions, confirmant ainsi qu’il est le digne héritier de son père Ahmed Shobeir.

« Mostafa Shobeir a été excellent lors de nos matches et s’est distingué jusqu’à présent dans cette compétition », s’est félicité l’entraîneur suisse d’Al Ahly, Marcel Koller.

Les performances de Shobeir ne sont pas passées inaperçues aux yeux de l’intéressé, qui garde les pieds sur terre malgré les éloges croissants dont il fait l’objet.

« Mon père m’envoie un mot avant les matches “amuse-toi”, afin de me motiver à être performant », a-t-il révélé.

« J’espère poursuivre l’héritage de mon père, Ahmed Shobeir, sur le terrain. Je comprends que certaines personnes me complimentent parfois, mais je cherche à répondre sur le terrain ».

Memmiche et Shobeir font preuve d’une maturité et d’une constance qui démentent leur jeune âge.

Leurs contributions ont été déterminantes dans les parcours respectifs de l’Espérance et d’Al Ahly jusqu’en finale.

Les enjeux étant les plus élevés et les réputations en jeu, le décor est planté pour que Memmiche et Shobeir élèvent leurs réputations naissantes vers de nouveaux sommets.

Dans une finale riche en rebondissements, leur duel personnel pourrait s’avérer déterminant.

Amanallah Memmiche – Espérance Sportive de Tunis

Date de naissance : 20 avril 2004

Âge : 20 ans

Citoyenneté : Tunisie

Taille : 1,91 m

Mostafa Shobeir – Al Ahly SC

Date de naissance : 17 mars 2000

Âge : 24 ans

Citoyenneté: Égypte

Taille : 1,85 m




Des députés britanniques demandent de soutenir l’initiative d’autonomie du Sahara marocain

Une lettre en date du 23 mai 2024 a été adressée par 30 parlementaires au Chef de la diplomatie britannique. Les députés demandent à David Cameron de soutenir l’initiative marocaine d’autonomie pour son Sahara.

La lettre des 30 députés britanniques demandent au Lord Cameron de soutenir l’initiative marocaine d’autonomie pour son Sahara. Les députés soulignent que le ⁠Royaume Uni devrait renforcer ses alliances avec les pays stables et like-minded comme le Maroc.

La province du Sahara offre des opportunités prometteuses pour le progrès et la stabilité. La région a le potentiel de renforcer les opportunités en énergie, sécuriser les chaînes de distribution et permettre un accès à de nouveau marchés.

Pour les parlementaires, atteindre le plein potentiel du Sahara requiert l’appui des institutions financières britanniques tels UKEF et le BII.

Un tel appui serait en cohérence avec l’accord de commerce avec le Maroc, qui couvre le Sahara et qui a été considéré comme légal par la Haute Cour de justice.

Des délégations ont visité le Sahara et apprécié le vaste potentiel et les opportunités qui existent à la fois pour la communauté locale et pour le Royaume-Uni.

Pour les signataires de la lettre, ⁠le soutien au plan d’autonomie du Maroc est conforme aux principes et aux engagements internationaux du Royaume-Uni. De plus, il ne compromettrait pas la position du Royaume-Uni dans les territoires britanniques d’outre-mer et peut contribuer à la paix dans cette région.

⁠L’Initiative d’autonomie proposée par le Maroc pour le Sahara offre une voie viable vers une paix et une stabilité durables, soutiennent les élus britanniques.

La proposition du Maroc pour la résolution du différend au Sahara bénéficie d’un large soutien du Royaume-Uni et de plus de 80 pays à travers le monde.

Cette initiative est présentée comme la voie la plus pratique et la plus pragmatique vers la stabilité dans la région.

Les parlementaires lancent un ⁠appel aux dirigeants britanniques pour reconnaître que suivre l’exemple donné par les principaux alliés du Royaume-Uni est la bonne ligne de conduite et que rester neutre ou tenter des solutions alternatives ne peut que perpétuer un statu quo néfaste pour la sécurité de la région.

Le prochain dialogue stratégique entre les Britanniques et le Maroc constitue une occasion unique pour le Royaume-Uni de redéfinir son rôle et son influence dans la région.

Les signataires de la lettre adressée au ministre britannique des Affaires étrangères soulignent que le Maroc mérite leur soutien sans équivoque et total.

La lettre cosignée par 30 députés adressée à

David Cameron

 

 

 

 

 




De Poutine à Gaza, abus et Fiducia Supplicans : Le pape François s’exprime dans l’émission CBS Evening News aux Etats-Unis 

La chaîne américaine CBS a diffusé une interview du pape François dans la soirée du lundi 20 mai. Dans cette nouvelle interview, la présentatrice et rédactrice en chef de CBS Evening News, Norah O’Donnell, interroge le pape sur divers sujets d’actualité. Nous vous proposons une transcription de l’interview :

Question : À l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, l’ONU annonce que plus d’un million de personnes, dont de nombreux enfants, seront confrontés à la famine à Gaza

Le pape François : Pas seulement à Gaza. Pensez à l’Ukraine. De nombreux enfants ukrainiens viennent ici.

Vous savez quoi ? Que ces enfants ne savent pas sourire ? Je vais leur dire quelque chose (mime un sourire) … ils ont oublié comment sourire. Et c’est très douloureux.

Avez-vous un message à adresser à Vladimir Poutine à propos de l’Ukraine ?

Pape François : S’il vous plaît, pays en guerre, tous, arrêtez. Arrêtez la guerre. Vous devez trouver un moyen de négocier la paix. Efforcez-vous d’obtenir la paix. Une paix négociée est toujours préférable à une guerre sans fin.

Ce qui se passe en Israël et à Gaza a provoqué tant de divisions et de souffrances dans le monde entier. Je ne sais pas si vous avez vu aux États-Unis les grandes manifestations sur les campus universitaires et la montée de l’antisémitisme. Que diriez-vous sur la façon de changer cela ?

Pape François : Toute idéologie est mauvaise, et l’antisémitisme est une idéologie, et elle est mauvaise. Tout « anti » est toujours mauvais. On peut critiquer un gouvernement ou un autre, le gouvernement d’Israël, le gouvernement palestinien. On peut critiquer tout ce que l’on veut, mais on ne pas être « anti » un peuple. Ni anti-palestinien, ni antisémite. Non.

Je sais que vous appelez à la paix. Vous avez appelé à un cessez-le-feu dans plusieurs de vos sermons. Pouvez-vous aider à négocier la paix ?

Pape François : (soupir) Ce que je peux faire, c’est prier. Je prie beaucoup pour la paix. Et aussi pour suggérer : « S’il vous plaît, arrêtez. Négociez. »

Mes grands-parents étaient catholiques. Ils ont émigré d’Irlande du Nord dans les années 1930 vers les États-Unis, à la recherche d’une vie meilleure. Je sais que votre famille a également fui le fascisme. Et vous avez dit au sujet des migrants, dont beaucoup sont des enfants, que vous encouragez les gouvernements à construire des ponts, pas des murs.

Pape François : L’immigration est quelque chose qui fait grandir un pays. On dit que vous, les Irlandais, avez émigré et apporté le whisky, et que les Italiens ont émigré et apporté la mafia… (rires) C’est une blague. Ne le prenez pas mal. Mais les migrants souffrent parfois beaucoup. Ils souffrent beaucoup.

J’ai grandi au Texas, et je ne sais pas si vous en avez entendu parler, mais l’État du Texas tente de fermer une organisation caritative catholique située à la frontière avec le Mexique, qui offre une assistance humanitaire aux sans-papiers. Qu’en pensez-vous ?

Pape François : C’est de la folie. C’est de la pure folie. Fermer la frontière et les laisser là, c’est de la folie. Le migrant doit être accueilli. Par la suite, vous verrez comment le gérer. Il faut peut-être le renvoyer, je ne sais pas, mais chaque cas doit être considéré avec humanité, n’est-ce pas ?

Votre premier voyage en tant que pape a été l’île de Lampedusa, où vous avez parlé de la souffrance. Et j’ai été très frappée lorsque vous avez parlé de la mondialisation de l’indifférence. Que se passe-t-il ?

Le pape François : Voulez-vous que je le dise clairement ? Les gens se lavent les mains ! Il y a tant de Ponce Pilate en liberté… qui voient ce qui se passe, les guerres, les injustices, les crimes… « C’est bon, c’est bon » et qui se lavent les mains. C’est l’indifférence. C’est ce qui arrive lorsque le cœur s’endurcit… et devient indifférent. S’il vous plaît, nous devons faire en sorte que nos cœurs écoutent à nouveau. Nous ne pouvons pas rester indifférents face à ces drames humains. La mondialisation de l’indifférence est une maladie très vilaine. Très vilaine.

Vous avez fait plus que quiconque pour tenter de réformer l’Église catholique et vous repentir des années d’abus sexuels innommables commis par des membres du clergé à l’encontre d’enfants. Mais l’Église en a-t-elle fait assez ?

Pape François : Elle doit continuer à faire plus. Malheureusement, la tragédie des abus est énorme. Et contre cela, une conscience droite et non seulement la volonté de ne pas le permettre mais de mettre en place les conditions pour que cela ne se produise pas.

Vous avez parlé de tolérance zéro.

Le pape François : On ne peut pas le tolérer. Lorsqu’un religieux ou une religieuse commet un abus, toute la force de la loi s’abat sur lui ou sur elle. Dans ce domaine, il y a eu beaucoup de progrès.

L’année dernière, vous avez décidé d’autoriser les prêtres catholiques à bénir les couples de même sexe. C’est un grand changement. Pourquoi ?

Pape François : Non, ce que j’ai permis, c’est de ne pas bénir l’union. Ce n’est pas possible parce que ce n’est pas le sacrement. Je ne peux pas. Le Seigneur l’a fait ainsi. Mais bénir chaque personne, oui. La bénédiction est pour tous. Pour tous. Bénir une union de type homosexuel, c’est aller contre le droit naturel, contre la loi de l’Église. Mais bénir chaque personne, pourquoi pas ? La bénédiction est pour tous. Certains en ont été scandalisés. Mais pourquoi ? Tous ! Tous !

Vous avez dit : « Qui suis-je pour juger ? » « L’homosexualité n’est pas un crime ».

Pape François : Non. C’est un fait humain.

Il y a des évêques conservateurs aux États-Unis qui s’opposent à vos nouveaux efforts pour revisiter les enseignements et les traditions. Comment répondez-vous à leurs critiques ?

Pape François : Vous avez utilisé un adjectif, « conservateur ». C’est-à-dire que le conservateur est celui qui s’accroche à quelque chose et ne veut pas voir au-delà. C’est une attitude suicidaire. Car c’est une chose de tenir compte de la tradition, de considérer les situations du passé, c’en est une autre de s’enfermer dans une boîte dogmatique.

Je connais des femmes qui ont survécu à un cancer, qui ne peuvent pas avoir d’enfants et qui se tournent vers les mères porteuses. Cela va à la rencontre de la doctrine de l’Église.

Pape François : En ce qui concerne la gestation pour autrui, au sens strict du terme, non, elle n’est pas autorisée. Parfois, la maternité de substitution est devenue un commerce, et c’est très mauvais. C’est très mauvais.

Mais parfois, pour certaines femmes, c’est le seul espoir.

Le pape François : C’est possible. L’autre espoir, c’est l’adoption. Je dirais que dans chaque cas, la situation doit être soigneusement et clairement examinée, en consultant la médecine et aussi la morale. Je pense qu’il y a une règle générale dans ces cas, mais il faut aller dans chaque cas en particulier pour évaluer la situation, tant que le principe moral n’est pas contourné. Mais vous avez raison. Je voudrais vous dire que j’ai beaucoup aimé votre expression lorsque vous m’avez dit : « Dans certains cas, c’est la seule chance ». Cela montre que vous ressentez ces choses très profondément. Je vous remercie. (Sourires)

Je pense que c’est la raison pour laquelle tant de personnes ont trouvé de l’espoir en vous, parce que vous avez été plus ouvert et plus tolérant peut-être que d’autres dirigeants précédents de l’Église.

Le pape François : Il faut être ouvert à tout. L’Église est ainsi faite : Tout le monde, tout le monde, tout le monde. « Untel est un pêcheur… ? » Moi aussi, je suis un pêcheur. Tout le monde ! L’Évangile est pour tout le monde. Si l’Église met une douane à la porte, elle cesse d’être l’Église du Christ. Tout le monde.

Quand vous regardez le monde, qu’est-ce qui vous donne de l’espoir ?

Pape François : Tout. Vous voyez des tragédies, mais vous voyez aussi tant de belles choses. Vous voyez des mères héroïques, des hommes héroïques, des hommes qui ont des espoirs et des rêves, des femmes qui regardent l’avenir. Cela me donne beaucoup d’espoir. Les gens veulent vivre. Les gens vont de l’avant. Et les gens sont fondamentalement bons. Nous sommes tous fondamentalement bons. Oui, il y a des voyous et des pécheurs, mais le cœur lui-même est bon.