Coup d’Etat contre Tshisekedi ? Et pourquoi avoir visé d’abord Vital Kamerhe !  Mme Hamida Shatur Kamerhe relate les faits

Ce témoignage est de Mme Hamida Shatur Kamerhe fait ce dimanche 19 mai 2024. Nous le rendons in extenso : “Mon mari m’a réveillée en sursaut à 4h du matin pour m’annoncer que notre maison était encerclée par plusieurs militaires et que ça faisait un long moment qu’il entendait des tirs à l’arme lourde venant de l’extérieur. J’ai réalisé qu’un échange de tirs furieux avait éclaté avec nos vaillants gardes. Les assaillants ont réussi à pénétrer dans notre parcelle, tirant sans relâche sur tout ce qui bougeait. Dans leur fureur, ils ont abattu deux de nos gardes. Un de nos hommes a tout de même réussi à neutraliser l’un des leurs, mais cela n’a fait qu’attiser leur violence. Ils ont même introduit un drone pour repérer nos positions avant de lancer leur assaut.

“Pendant ce chaos, mon mari a réussi à joindre un de nos gardes par téléphone, qui lui a dit d’une voix tremblante : ‘Mokonzi, bazo luka nde yo, batuni oza wapi baza plus des 40 éléments lourdement armés’. C’est à ce moment que j’ai compris que notre fin était proche. Les tirs se sont intensifiés dehors, transformant notre maison en un véritable champ de bataille. Pendant près d’une heure, mon mari et moi sommes restés seuls à l’intérieur, entourés par l’horreur.

“Le renfort est finalement arrivé à 5h, mettant fin à notre calvaire. Ils nous ont informés qu’après l’assaut chez nous, les assaillants s’étaient dirigés vers le palais de la nation.

Le Seigneur nous a sauvés d’une attaque meurtrière où mon mari était la cible principale.

“En sortant de la maison, j’ai découvert avec effroi que notre parcelle ressemblait à un champ de tirs : des centaines de douilles jonchaient le sol, et les murs étaient criblés d’impacts de balles.

Le Seigneur nous a véritablement protégés, car nous n’avions aucune chance de nous en sortir vivants. Je loue ce Dieu qui avait libéré mon mari de la prison en son temps, et qui, cette nuit, a de nouveau envoyé son armée céleste pour nous sauver de la mort.

Presse, armée, diplomatie

Au stade actuel, on ne peut avoir des réponses aux questions qui se posent tant qu’aucune version des faits ne tient la route, les enquêtes étant en cours.

Tout ce qu’on en sait commence par l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe, speaker national potentiel.

Selon Pascal Mulegwa dans son compte X publié ce dimanche 19 mai 2024, *”Des hommes armés menés par un mouvement de la diaspora ont attaqué dimanche matin à Kinshasa, la résidence de @VitalKamerhe1 et pris possession du palais présidentiel, hissant le drapeau de l’ex n-Zaïre avant d’être neutralisés par les forces de sécurité”.

Peu après, ces assaillants se retrouvent au Palais de la Nation. Dans les vidéos qu’ils diffusent avec un air de triomphe, un groupe est à l’entrée principale du bâtiment principal, un autre à la rotonde où on déploie le drapeau du Zaïre.

Un peu plus tard, on entend le porte-parole des Fardc, le général Sylvain Ekenge signaler que “Les FARDC portent à la connaissance de l’opinion qu’une tentative de coup d’Etat a été étouffée dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité. Cette tentative a impliqué des étrangers et des Congolais. Ces étrangers et congolais ont été mis hors d’état de nuire, leur chef y compris”

Et un peu plus tard, c’est l’ambassadrice Lucy Tamlyn des États-Unis en RDC qui réagit en déclarant : “Les États-Unis coopéreront avec les autorités de la RDC dans toute la mesure du possible alors qu’elles enquêtent sur ces actes criminels et tiennent pour responsables tout citoyen américain impliqué dans ce genre d’actes”. Évidemment, des ressortissants américains y sont impliqués !

Si Vital Kamerhe avait été atteint, il est possible que le coup se serait arrêté-là !

Comme on peut bien s’en rendre compte, plus les heures passent, plus se constate la “disparition” du cas Vital Kamerhe.

Pourtant, si on s’en tient au déroulement des événements, la cible première était bel et bien lui, car s’il s’agissait d’un coup d’Etat véritable, des sites stratégiques comme l’aéroport international de Ndjili et la Rtnc seraient visés les premiers.

C’est vrai que le Palais de la Nation l’est aussi. Mais, c’est juste pour son côté symbolique. Bien qu’abritant le gros des services de son cabinet, Félix Tshisekedi n’y travaille presque pas. Il s’en sert pour des visites d’Etat et des accréditations d’ambassadeurs. Ses bureaux et sa résidence sont au Mont Ngaliema.

Certes, dans son article intitulé “Qu’est-ce qui s’est passé ?”, BBC rapporte que le meneur, Christian Malanga, “été identifié dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, accompagné d’une vingtaine d’hommes au palais présidentiel où il a revendiqué l’attaque. S’adressant en lingala, une langue locale, le commanditaire a dit : ‘Dieu est grand, chers frères ! Nous, les militaires, nous sommes fatigués. Nous ne pouvons pas marcher ensemble avec Vital Kamerhe et le président Félix Tshisekedi.”

Seulement voilà : si l’adresse de VK a été la bonne pour un attentat le visant personnellement – et cela a été effectivement le cas – celle de Félix Tshisekedi ne l’a pas été.

D’où la question de savoir si le repli vers le Palais de la Nation n’aura pas été dicté par la résignation pour juste marquer les esprits.

De toutes les façons, on ne peut que le supposer : si Vital Kamerhe avait été atteint, il est possible que le coup se serair arrêté-là. Tout au moins pour aujourd’hui.

Ce qui laisse supposer qu’au travers de la personne de Vital Kamerhe, c’est un message lancé à Félix Tshisekedi appelé à se souvenir de la tentative d’assassinat de Joseph Kabila en février 2011. C’est presque le même mode opératoire, à cette différence que les assaillants, supposés venir de Brazzaville, l’avaient attaqué à sa résidence à GLM pendant qu’il y était.

L’enseignement à tirer – car il y en a toujours un dans ce genre de situation – est que le leadership de Félix Tshisekedi ne peut qu’en être affecté, et cela la veille de grandes manœuvres politiques et diplomatiques mettant au centre des enjeux le tadem Président de la République-Président de l’Assemblée nationale, en attendant la mise en place du Sénat et l’investiture du Gouvernement.

Certainement qu’au sein de l’Union sacrée de la nation, Pentecôte 2024 aura assagi les sociétaires par rapport à leurs ambitions dévorantes…

Omer Nsongo die Lema




Coopération Chine-Burkina : six ans de cheminement fructueux

(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)

La Chine et le Burkina Faso célèbrent le 26 mai 2024 le sixième anniversaire de la reprise de leurs relations diplomatiques. C’est sous le signe d’une compréhension mutuelle et d’une solidarité agissante que les deux pays ont décidé de cheminer ensemble. Le Burkina Faso, à l’instar de la communauté internationale, réaffirme son attachement au principe d’une seule Chine. En clair, il reconnaît le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul garant de la souveraineté de la Chine, y compris Taiwan.

 

Durant ces six années de reprise, la coopération bilatérale a brillé par son dynamisme constant. En dépit de la crise institutionnelle qu’a connu le Burkina en 2022, les liens continuent de se consolider au quotidien entre les deux pays. Dans la double crise sécuritaire et humanitaire qu’affronte le Burkina Faso ces dernières années, la Chine s’est montrée solidaire du peuple burkinabè. Elle apporte un soutien considérable au Burkina dans la lutte contre les groupes armés terroristes dans le cadre de l’initiative pour la sécurité mondiale. Sur le plan humanitaire, la Chine a volé au secours du Burkina en apportant 4 000 tonnes d’aide d’urgence alimentaire en 2023. Cette année, elle entend offrir 2 000 tonnes de vivres aux populations vulnérables.

 

Le Burkina Faso est également soutenu par la Chine dans sa quête d’une autosuffisance énergétique. Elle promet d’offrir 4 000 panneaux solaires aux zones rurales. A cela, il faut ajouter le projet de construction d’une centrale photovoltaïque à Donsin, à une quarantaine de kilomètres de Ouagadougou, la capitale.

 

En matière de coopération agricole, la Chine et le Burkina ont défini cinq axes qui concernent la maîtrise d’eau, l’amélioration des variétés de semences, la mécanisation, la transformation agro-alimentaire et la formation des agriculteurs à de nouvelles techniques agricoles. Ces différents secteurs ont enregistré des résultats probants sur le terrain au Burkina Faso. On peut citer, entre autres, la base de semences améliorées à Loumbila, l’aménagement de bas-fonds rizicoles dans certaines régions et l’expérimentation du projet de mil. Le projet de mil est une initiative qui vise à doter le Burkina d’un système d’approvisionnement durable en variétés de céréales, notamment le mil qui est très consommé par les populations. Déjà, sur le terrain, le taux de rendement à l’hectare du supersosat, une variété de mil, a atteint 2,98 tonnes à l’hectare lors de la première phase en 2021.

 

La coopération sanitaire entre la Chine et le Burkina Faso se distingue aussi par son exemplarité depuis 2018. Cinq équipes médicales chinoises se sont succédé au Burkina Faso et ont apporté des soins aux populations. Elles ont effectué plus de 14 mille visites ambulatoires, 1000 opérations chirurgicales et plus de 13 mille consultations médicales. L’hôpital de référence en construction à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina, financé par la Chine, sera en achevé en début 2025. Il aura une capacité d’accueil de 500 lits et va améliorer qualitativement l’offre sanitaire au Burkina.

 

Dans le cadre des échanges commerciaux, le Burkina Faso bénéficie d’une exonération de taxes douanières pour l’entrée de ses produits sur le marché chinois. Cette mesure permet aux entrepreneurs burkinabè de mieux exporter sur le marché chinois. A titre indicatif, de janvier à novembre 2023, le volume des échanges commerciaux entre les deux parties a été estimé à 540 millions de dollars. Un chiffre assez satisfaisant pour une période postpandémique.

 

En termes d’échanges et formations, rien que pour les quatre premiers mois de 2024, 20 séminaires ont été déjà organisés au profit de 400 Burkinabè en Chine dans divers domaines.

 

En six années de reprise des relations bilatérales, les autorités chinoises et burkinabè ont affiché une volonté commune d’ancrer leurs liens dans la durée et la construction d’une communauté de destin partagé. Dans les instances régionales et internationales, les deux parties font preuve de la compréhension mutuelle et d’une vision commune sur les grandes questions.

 

Au regard de l’élan commun qui anime les deux parties dans la promotion de leur coopération bilatérale, il est à parier que la Chine et le Burkina vont écrire une belle page de leurs liens d’amitié et de fraternité.

 

(Photo : VCG)




RDC : Lancement de la première classe numérique de l’UNISIC par la Fondation Vodacom

La Fondation Vodacom a marqué un grand pas dans la promotion de l’éducation numérique en République Démocratique du Congo en inaugurant ce mardi 21 mai 2024 la toute première classe numérique à l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (UNISIC).

Roliane Yulu, responsable de la Fondation Vodacom, a exprimé sa satisfaction de pouvoir accompagner les étudiants dans leur transition numérique, avant d’exhorter les jeunes bénéficiaires à faire bon usage de cet équipement moderne et à visiter la page vodaEduc de Vodacom pour découvrir davantage de ressources pédagogiques en ligne.

 

“Nelson Mandela a dit, l’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde. Au sein de la fondation Vodacom nous croyons que chaque élève et chaque étudiant chaque apprenant mérite une chance d’apprendre, de grandir et en définitive de changer le monde” a-t-elle déclaré.

 

Pour le Secrétaire Général Académique de l’UNISIC, le professeur Jean-Marie Vianney Longonya, grâce à ce don généreux, l’université pourra mieux répondre à ses objectifs d’intégration de la communication digitale, en définissant des actions et des stratégies de communication efficaces sur les plateformes web, les médias imprimés et les réseaux sociaux.

 

Par ailleurs, la Coordination Estudiantine de l’Unisic a promis, au nom de tous les étudiants, de prendre grand soin de cet équipement numérique et de l’utiliser à bon escient pour approfondir les connaissances et développer les compétences dans le domaine du numérique.

 

La cérémonie d’inauguration a été marquée par la coupure symbolique du ruban de la salle multimédia, désormais baptisée “Salle ou École Numérique de l’Unisic”.

 

Ce don de la fondation Vodacom est composé des écritoires, des ordinateurs, des chaises et d’une connexion internet gratuite pendant un an.

 

 

Orchidée




Une délégation des Young Global Leaders du Forum économique mondial en visite de découverte et de prospection au Maroc

La communauté des Young Global Leaders (Jeunes leaders mondiaux) du Forum économique mondial, connu sous le nom de Forum de Davos, tient son premier learning journey au Maroc du 20 au 24 mai 2024. Les participants à ce rendez-vous échangeront avec plusieurs ministres marocains et des dirigeants d’institutions comme le groupe OCP, la CDG, Casablanca Finance City, le complexe du port de Tanger Med et l’UM6P.

Organisé sous les auspices du Forum économique mondial (WEF), le Young Global Leaders (YGL) learning journey au Maroc est une expérience immersive à laquelle prennent part des Young Global Leaders de onze pays, notamment l’Arabie saoudite, l’Argentine, la Chine, les États-Unis, la Géorgie, l’Inde, la Jordanie, la Mongolie, le Pakistan, la Palestine et la Suisse, «avec l’objectif d’explorer les avancées du Royaume dans des domaines stratégiques tels que l’innovation, la technologie, la sécurité alimentaire, la finance, l’agriculture, l’infrastructure et la logistique», lit-on dans un communiqué annonçant l’évènement.

Leaders d’opinion et à la tête d’institutions publiques et privées, les participants au premier YGL learning journey au Maroc auront l’occasion d’échanger avec des dirigeants d’institutions marocaines de premier plan comme le groupe OCP, le groupe CDG, Casablanca Finance City, le complexe du port de Tanger Med et l’UM6P.

La délégation sera également reçue par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, le ministre de l’Industrie et du Commerce Ryad Mezzour et le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’évaluation des Politiques publiques, Mohcine Jazouli.

Les réunions et séances de travail seront ponctuées de visites touristiques et d’activités sociales, pour découvrir la beauté des paysages, la force des traditions et la noblesse du savoir-faire ancestral du Maroc. Ce sera également l’occasion d’apprécier les valeurs de tolérance et le sens du vivre-ensemble qui caractérisent le Royaume.

«Cette initiative intervient quelques mois après le module de formation exécutive dispensé au profit des membres de la même communauté, dans le cadre d’un partenariat stratégique entre le World Economic Forum et l’UM6P. Elle contribuera au rayonnement du Maroc et à la consolidation de son image en tant que nation de valeurs, d’ouverture et de progrès à l’échelle mondiale», souligne-t-on.

Par Majda Benthami




Académie Mohamed VI, parcours avec la sélection, JO 2024, Oussama Targhalline se confie

L’international marocain U23 Oussama Targhalline s’est livré, dans un entretien exclusif accordé à Foot Mercato, mis en ligne le dimanche 19 mai. Dans cette longue interview, le milieu de terrain de 22 ans aborde plusieurs sujets comme sa formation à l’académie Mohamed VI, la CAN U23 et les Jeux olympiques de Paris 2024.

Oussama Targhalline est un milieu de terrain de 22 à vocation défensive. Né à Sidi Belyout dans un quartier de Casablanca, Targhalline a intégré l’académie Mohamed VI, à l’âge de 10 ans. Avec la sélection marocaine, il a gravi plusieurs échelons en passant notamment par les U17, U20 et U23. D’ailleurs, avec les moins de 23 ans il a été sacré champion d’Afrique, en 2023, en inscrivant le but décisif de la finale en prolongations face à l’Égypte (2-1).

Le Lionceau de l’Atlas raconte : « Je jouais dans la rue avec mes amis. Mes parents voulaient que je fasse des études mais j’étais déjà focus sur le football. Avec l’équipe de mon quartier, on a joué contre eux [académie Mohamed VI] et j’ai fait un bon match. Grâce à cette réussite, j’ai attiré l’attention des recruteurs. Par la suite, je me suis rendu à Rabat où j’ai passé des essais, ce qui m’a finalement conduit à rejoindre le centre de formation Mohamed VI. »

Sur son expérience à l’académie, le Marocain partage : « J’ai tout appris. Il y a tout là-bas pour réussir, les installations sont extraordinaires, il y avait aussi l’école au sein du centre donc ça permet vraiment de se concentrer sur le football. »

En club, avec le Havre AC, Targhalline évolue aux côtés de Yassine Kechta, avec qui il partage une grande complicité: « On se comprend sur le terrain, on a la même vision du football, on prend le même plaisir et en dehors du terrain, c’est vraiment mon frère. » Le natif de Casablanca partage également une connexion similaire avec Benjamin Bouchouari, avec qui il a remporté la CAN U23.

Bien que certains de ses coéquipiers aient été appelés en équipe nationale A, Targhalline reste concentré sur ses performances en club. Le milieu marocain déclare : « Évidemment que j’ai de grandes ambitions avec le Maroc mais pour prétendre à cela, avant tout, il faut faire de bonnes performances en club. »

En anticipation des Jeux olympiques de Paris 2024, le champion d’Afrique U23 exprime son désir de représenter son pays : « Forcément, tout le monde rêve de les disputer puisque représenter son pays, c’est quelque chose de particulier. »




Qui sont les Sahraouis?

ChroniqueEthnographiquement, il n’existe donc pas un «peuple sahraoui» au sens donné par l’Algérie et le Polisario. Quant à l’existence d’un «État sahraoui», l’histoire n’en a pas davantage connaissance que celle d’un «État» algérien avant le mois de juillet 1962…

L’Algérie soutient qu’il existerait un «peuple saharaoui» formant une population particulière, différente par son histoire, sa langue, sa culture et son mode vie de celle du Maroc, et que ce pseudo «peuple sahraoui» mènerait un combat de «décolonisation» contre l’«occupation coloniale marocaine». Qui sont donc les «Sahraouis»? Forment-ils un peuple distinct du peuple marocain? Ont-ils, à un moment ou à un autre de l’histoire, constitué un «État»?

Au sens purement géographique, les «Sahraouis» sont tous les habitants, nomades, semi-nomades, sédentaires, citadins ou ruraux vivant dans le désert du Sahara, immensité s’étendant de l’Atlantique jusqu’à la mer Rouge. Tous les Sahariens sont donc des «Sahraouis». Sont ainsi «sahraouis» les Maures de Mauritanie, les Touaregs d’Algérie, du Mali, du Niger et de Libye, les Toubou et les Zaghawa du Tchad, ou encore les Bedja du Soudan. Au Maroc, un habitant d’Ouarzazate, de Rissani ou de Zagora est «sahraoui», comme l’est également un Algérien de Biskra, un Libyen de Mourzouk ou encore un Malien de Tessalit.

Partagé entre le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie, l’immense désert du Sahara est donc peuplé par des populations sahraouies parfaitement identifiées, irréductibles les unes aux autres, et divisées en tribus elles-mêmes subdivisées en clans, et qui relèvent de nationalités différentes. Quant à celles des populations sahraouies vivant dans le «Sahara occidental», à savoir dans les régions marocaines de la Saquia El Hamra et de l’Oued ed Dahab, il serait ethnographiquement illicite de les envisager comme formant un peuple «sahraoui» autonome. Elles se répartissent en effet en trois grandes populations-confédérations subdivisées en de nombreuses tribus, celle des Arabes beni Maqil, celle des Rguibat et celle des Tekna.

Or, ces trois grands ensembles sont tous originaires du Maroc septentrional et ont des liens, ou même, sont directement apparentés à ses populations.

La plupart des tribus du Sahara occidental marocain ont en effet des attaches avec le reste du Maroc d’où sont originaires leurs ancêtres ou leurs fondateurs. Elles étaient tournées vers le Nord du Maroc, leurs immenses zones de transhumance s’étendant jusqu’à la basse Moulouya et à l’Anti-Atlas. Les tribus appartenant à ces trois grands groupes avaient des rapports d’allégeance avec les souverains du Maroc.

À noter également que toutes les composantes des tribus du Sahara occidental marocain n’y vivent pas exclusivement. Certains Ouled Delim sont ainsi présents dans les régions de Marrakech, d’El Jadida, de Sidi Kacem et de Rabat où leurs ancêtres ont reçu des terres de la part des sultans en échange de leur soutien militaire. Quant aux tribus chorfas idrissides, elles sont liées aux Idrissides que l’on retrouve à Fès, à Rabat, à Meknès, ainsi que dans la région de Rissani. Des Rguibat sont aussi présents dans les régions de Marrakech, de Chichaoua, d’Essaouira.

Ethnographiquement, il n’existe donc pas un «peuple sahraoui» au sens donné par l’Algérie et le Polisario. Quant à l’existence d’un «État sahraoui», l’histoire n’en a pas davantage connaissance que celle d’un «État» algérien avant le mois de juillet 1962…

Par Bernard Lugan




KRC Genk: Bilal El Khannouss couronné meilleur joueur de la saison

Auteur d’une saison impressionnante sous le maillot de KRC Genk, le Lion de l’Atlas Bilal El Khannouss a reçu le prix de meilleur joueur de la saison, ce lundi 20 mai.

Avant le coup d’envoi de la dernière rencontre de la saison en Pro League contre Antwerp (1-0), l’international marocain a reçu le prix de meilleur joueur de la saison de KRC Genk, sous un tonnerre d’applaudissements des supporters.

Titulaire indiscutable avec Genk, il a disputé un total de 49 matchs cette saison toutes compétitions confondues: 35 matchs en championnat belge, 12 matchs en compétition européenne et deux matchs en Croky Cup.

Par ailleurs, le milieu de terrain de 19 ans avait hérité en 2023 du Prix du Meilleur débutant de la Pro League belge, en plus du Prix de l’Espoir de l’année en Belgique.

Par Le360sport




Abdellatif Loudiyi s’entretient avec Celeste Wallander, secrétaire adjointe US à la Défense pour les affaires sécuritaires internationales

Le ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé de l’administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudiyi, a reçu, lundi au siège de cette administration, Celeste Wallander, secrétaire adjointe à la Défense pour les affaires sécuritaires internationales, en visite de travail au Royaume, à la tête d’une importante délégation militaire américaine.

Cette rencontre s’inscrit en exécution des hautes instructions royales relatives à la tenue de la 13ème réunion du Comité consultatif de Défense (DCC).

Au début des discussions, les deux responsables ont exprimé leur satisfaction quant à l’excellence et la durabilité des liens privilégiés et du partenariat stratégique qui unissent les États-Unis d’Amérique et le Royaume du Maroc, indique un communiqué de l’administration de la Défense nationale.

Ils ont également souligné que, compte tenu du bilan positif de cette coopération militaire, jugée dense et diversifiée, la tenue régulière de ce comité aura certainement des impacts positifs sur le renforcement de la modernisation des Forces armées royales et l’interopérabilité des forces des deux pays.

La responsable américaine a saisi cette opportunité pour saluer l’engagement du Royaume, en tant qu’acteur important de paix et de stabilité, face aux différents défis et enjeux marquant la sécurité régionale et sa détermination, sous la direction clairvoyante du Roi, pour la conduite des stratégies de réformes et le rayonnement du Royaume sur les plans régional et international, souligne la même source.

À cet égard, Abdellatif Loudiyi a mis en relief l’initiative royale visant à transformer la façade atlantique de l’Afrique en un pôle d’intégration économique, un espace de paix, de stabilité et de prospérité partagée, incluant tous les pays de la bande atlantique du continent et les pays enclavés du Sahel.

Au terme de cet entretien, les deux parties ont exprimé leur volonté d’affermir davantage la coopération militaire bilatérale et d’explorer de nouvelles opportunités de collaboration notamment dans le domaine de la formation, de l’utilisation du spatial pour les besoins de la défense nationale et du développement durable, de la cyberdéfense et de l’industrie de défense.

Par Le360 (avec MAP)




Le 8ème Grand Prix mondial Hassan II de l’eau décerné à la FAO

Le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, accompagné du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a procédé, ce lundi 20 mai à Bali, en Indonésie, à la remise du 8ème Grand Prix mondial Hassan II de l’eau, décerné cette année à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Retenue parmi 84 candidatures reçues par le secrétariat du Grand Prix mondial Hassan II de l’eau, la FAO a reçu un chèque d’une valeur de 500.000 dollars américains lors de la cérémonie d’ouverture de la 10ème édition du Forum mondial de l’eau, qui se tient jusqu’au 25 mai à Bali, pour son engagement en faveur de «la sécurité des ressources en eau pour la souveraineté alimentaire et le partage de la prospérité» .

Dans son allocution, Aziz Akhannouch a indiqué que le Grand Prix mondial Hassan II de l’eau rend hommage à feu Hassan II pour ses actions en matière de politique de l’eau, notamment à travers la construction de barrages et de réseaux d’irrigation. Ce prix rend également hommage au roi Mohammed VI, qui a engagé un programme ambitieux de l’ordre de 14 milliards de dollars dédié à la durabilité de l’eau.

Créé en mars 2002, le Grand Prix mondial Hassan II de l’eau est une initiative conjointe du Conseil mondial de l’eau et du Maroc, récompensant tous les trois ans, lors des éditions du Forum mondial de l’eau, les initiateurs de projets ayant accompli une importante contribution dans les domaines du développement et de l’utilisation des ressources en eau, au niveau tant scientifique qu’économique, technique, environnemental, social, institutionnel, culturel ou politique.

La FAO, organisation intergouvernementale des Nations unies, a reçu la 8ème édition de ce prix en reconnaissance de son engagement envers l’agenda mondial de l’eau et de la sécurité alimentaire, indique un communiqué du ministère de l’Équipement et de l’Eau. La FAO a également été primée pour ses efforts visant à améliorer la disponibilité de l’eau pour la production agricole et à atteindre la sécurité alimentaire et améliorer les revenus, et en hommage à toutes les initiatives et projets qu’elle a mis en œuvre sur le terrain, ajoute le communiqué.

La cérémonie d’ouverture du 10ème Forum mondial de l’eau a été marquée par la projection d’un film institutionnel sur la politique du Royaume du Maroc en matière de gestion des ressources hydriques.

Le Chef du gouvernement, accompagné du ministre de son ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, préside la délégation marocaine qui participe à cet événement qui se tient sous le thème «L’eau pour une prospérité partagée». Elle comprend de hauts responsables relevant des secteurs ministériels concernés, ainsi que des partenaires institutionnels et des acteurs et experts du secteur de l’eau.

Par Le360 (avec MAP)




Message de félicitations du roi Mohammed VI au président camerounais Paul Biya

Le roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations au président de la République du Cameroun, Paul Biya, à l’occasion de la fête nationale de son pays.

Dans ce message, le roi Mhammed VI adresse ses félicitations pour le président Biya et ses voeux les meilleurs de bonheur et de prospérité pour le peuple camerounais. «À cette occasion, Je tiens à vous dire toute l’estime que Je porte aux liens fraternels de solidarité et d’amitié qui unissent nos deux peuples et nos deux pays», écrit le Roi.

Le Souverain assure, à cet égard, le président camerounais de sa ferme volonté de poursuivre l’action concertée avec M. Biya en vue d’approfondir encore davantage la coopération maroco-camerounaise au potentiel si prometteur.

Par Le360 (avec MAP)