METTELSAT explique les causes d’extrêmes chaleurs vécues dans la partie Sud de la RDC

L’Agence nationale de Météorologie et télédétection par satellite (Metelsat) de la République démocratique du Congo a expliqué, ce vendredi 10 mai 2024, les causes d’extrêmes chaleurs vécues ces dernières semaines, au sud de la RDC. Selon Augustin Tagisabo, responsable de service national de télédétection et analyse du temps de la METTELSAT, la tendance actuelle ne restera pas inchangée, elle est déjà en train de s’atténuer.

Pour cet expert en météorologie qui s’exprimait au micro de l’ACP, ces chaleurs venues de pays voisins, particulièrement de l’Afrique du Sud, de la Zambie et de l’Angola, ont affecté plusieurs provinces au Sud, au Centre et à l’ouest de la République démocratique du Congo. Les climats dans ces provinces sont également perturbés par ces vagues de chaleurs. Il conseille aux populations de Kinshasa, à l’ouest du pays, de prendre des précautions pour faire face à la saison de pluie qui va se prolonger de quelques semaines. Le début de la saison sèche pourra intervenir vers la fin du mois de mai.

« À partir du mois d’avril, nous avons constaté une pénétration de vagues des chaleurs venant du sud, qui a affecté plus la partie Sud de la RDC, en commençant par le Katanga, les deux Kasaï, le Bandundu et arriver même à Kinshasa et le Kongo Central. Cette zone a été affectée par cette vague de chaleurs et ça fait varier le climat de la ville de Kinshasa au moment où nous étions pendant la saison des pluies. Donc, ç’a interrompu l’évolution normale de la pluie, et c’est ce que nous avons constaté, la montée de la température à 25 °C le matin, et voir-même 26° C. Et dans la journée, nous sommes arrivés à enregistrer 33° C ou 34 °C et vers 15 heures, c’est là où nous avons eu la température maximale, nous avons atteint 35°C», Augustin Tagisabo, responsable de service national de télédétection et analyse du temps de la METTELSAT.




Kinshasa : Les Kinois se plaignent de la hausse du prix de transport en commun  

Les habitants de la ville de Kinshasa à l’ouest de la République démocratique du Congo font face à une situation de hausse de prix des transports en commun depuis quelques jours. Le coût de la course a doublé, voir triplé pour les mêmes tronçons. Aux heures de pointe, certains conducteurs font payer la moitié du tronçon au prix très élevé. Une situation qui inquiète plus d’un Kinois rencontré au centre-ville de la capitale.

Se déplacer à Kinshasa est devenu un casse-tête pour la population kinoise. Selon une enquête réalisée par l’ACP, le prix de transport en commun varie du jour au jour et ne fait qu’augmenter. Des longs trajets ou non, il faut débourser une fortune pour circuler dans la capitale congolaise. Les motocyclistes et les conducteurs des véhicules fixent le prix comme ils veulent. Embouteillage ou pas, le prix du transport fait mal. En hausse selon les heures et les circonstances, les chauffeurs et receveurs de transport en commun fixent le prix de manière arbitraire, contraignant les clients à payer le double, le triple ou même le quadruple du prix normal d’une course. Face à cette situation, la population lance un appel aux autorités pour une solution urgente et durable.

« Le matin le prix commence à 1000 francs congolais, et le soir à 300, qui veut dire 3.000 francs. Et par moment 400, donc 4.000 francs voir 500, qui est égale à 5.000 francs. Certains montrent un doigt qui explique 10.000 francs. C’est pourquoi le gouvernement ne peut pas laisser cette situation perdurée, parce que nos salaires sont maigres, maintenant avec ce coût de transport en commun, on ne sait pas. Nous interpellons le ministre de transport, l’hôtel de ville de voir cette situation, c’est ne pas quand même sérieux. Nous ne voyons pas clair, alors que nous sommes en ville où il y a beaucoup d’autorités», Dieudonné Kabala, Kinois.

Selon la même source, dans certains coins de la capitale de la République démocratique du Congo, les Kinois déboursent 3.000 FC, voire même plus de 5.000 FC pour un trajet surtout aux heures de pointe. Abel Mutombo est travailleur au centre-ville de Kinshasa. Pour se déplacer entre son domicile et son lieu de travail, il dépense pour son transport tout ce qu’il gagne. Il déplore le silence des autorités sur la hausse du prix de transport en commun ces dernières semaines dans la capitale congolaise.

«Aujourd’hui à Kinshasa ce que nous vivons, il y a hausse des prix par rapport aux courses que nous nous connaissions avant. Par exemple le tronçon Upn-Gare centrale n’était jamais arrivé à 5.000 Fc. Aujourd’hui, c’est ce que nous constatons, et je me demande, que disent nos autorités ? Personne n’en parle, mais aujourd’hui tout ce que nous gagnons, un petit rien comme salaire là, nous le dépensons juste pour le transport», Abel Mutombo, Kinois.

Pour gagner plus, la majorité des conducteurs des véhicules, ne veulent plus faire des longs trajets. Ils utilisent un système communément appelé, « demi-terrain » et fixent un prix très élevé. Une pratique que déplore Nelly Kangala.

«Sincèrement ça fait mal parce que, quand déjà quelqu’un sort avec un budget bien défini, lorsqu’il fait face à ce genre de situation, il a deux cas, soit tu commences à quémander, soit tu marches à pieds. Et sincèrement, quand tu as passé une longue journée épuisante, lorsque tu dois marcher à pied, ce n’est pas intéressant. Moi, je pense quand même qu’il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités. Le mieux serait quand même de fixer un prix, un montant que tout le monde va respecter, embouteillages ou pas, et qu’il y ait des sanctions pour les gens qui augmentent le prix par sentiment», Nelly Kangala, Kinoise.

Les chauffeurs estiment que cette hausse des prix est causée par la hausse du prix et la rareté de carburant à la pompe que venait de connaître la ville de Kinshasa la semaine dernière. Pour d’autres, cette situation est due aux embouteillages et au délabrement des routes. Les conducteurs souhaitent que le gouvernement provincial puisse publier une nouvelle grille tarifaire car celle qui avait été publiée il y a plusieurs années n’est pas adaptée aux nombreuses évolutions intervenues concernant les prix de carburant et la dépréciation du franc congolais face au dollar américain.

Le gouvernement congolais est appelé à prendre ses responsabilités pour soulager la population qui peine à circuler aisément dans la capitale congolaise.




Ngiri-Ngiri : Les caniveaux nouvellement construits à Kinshasa transformés en poubelles 

Les collecteurs nouvellement construits de part et d’autre de l’avenue Makanza, dans la commune de Ngiri-Ngiri, au Sud de Kinshasa ont été transformés en dépotoirs publics. Ces déchets proviennent pour la plupart des parcelles voisines. Quand il pleut, ces riverains en profitent pour décharger leurs ordures dans ces caniveaux. Du coup, les eaux de pluies ont du mal à s’écouler et provoquent des inondations dans cette municipalité. Pour certains habitants, la faute incombe à la société qui a construit des collecteurs de petites dimensions au moment où elle réhabilitait cette artère autrefois délabrée. Les caniveaux nouvellement construits à Kinshasa transformés en poubelles, un reportage de l’Agence Congolaise de Presse.

Nous sommes sur l’avenue Makanza dans la commune de Ngiri-Ngiri. Cette avenue longtemps délabrée a finalement été réhabilitée. Elle facilite la circulation des personnes et des biens dans cette partie de la capitale. Dans le même temps, des collecteurs ont été construits de part et d’autre de l’avenue pour canaliser les eaux de pluie. Faute de canalisation, la chaussée précédemment construite s’était en partie dégradée. Une réhabilitation s’en est suivie comme l’explique Maître Mazembe, un habitant de cette avenue.

«Ces collecteurs ont été construits au même moment que la chaussée. Il est arrivé que les nids de poule se sont formés sur la chaussée, raison pour laquelle des travaux de réhabilitation ont été effectués pour que l’on ait cette nouvelle route», explique Mazembe, Habitant de Ngiri-Ngiri

A peine réhabilités, ces caniveaux posent un sérieux problème de drainage des eaux usées de ménage et des eaux de pluies. Et pour cause, la présence dans ces collecteurs des bouteilles en plastique et autres immondices jetées par les riverains. Cela a comme conséquence les inondations lorsqu’il pleut dans cette commune. Certaines personnes attribuent ces inondations à l’exiguïté des collecteurs qui sont construits sans respect des normes requises et n’arrivent pas à supporter la quantité des eaux que déverse la pluie.

 

«Ces collecteurs construits n’ont pas la dimension requise par rapport à la pression de l’eau et des bouteilles déversées. Quand il pleut abondamment on ne sait même pas voir qu’il y a un collecteur ici tellement que l’eau déborde et les personnes tombent souvent dans ces caniveaux et se font mal. Nous souhaitons à ce qu’ils revoient ces caniveaux qu’ils ont construits puisqu’ils sont de petite taille par rapport à la charge à supporter», pense Johnny Wuma, Habitant de Ngiri-Ngiri.

Après sa réhabilitation, le suivi de l’entretien de cette avenue devra être permanent par le maître d’ouvrage. En attendant que ce contrôle ne soit effectif, la population ne sait pas le faire.

«Nous même les congolais, nous ne sommes pas propre, nous jetons les ordures et plein d’autres déchets dans les collecteurs. Etant donné que ces collecteurs n’ont pas les dimensions requises, ils finissent par se boucher. En cas de pluie, ils n’arrivent pas à drainer les eaux qui inondent les maisons environnantes. Quand ces inondations surviennent, les sinistrés demandent à l’Etat congolais de leur venir en aide alors que c’est la faute de la population qui n’est pas habitué à la salubrité», estime Johnny Wuma, Habitant de Ngiri-Ngiri.

L’avenue Makanza constitue l’une des routes importantes de la commune de Ngiri-Ngiri. Elle permet de désengorger la circulation des véhicules sur la grande avenue Kasa-Vubu lorsqu’il y a des bouchons. Le civisme des riverains est requis pour l’entretien efficace des différents ouvrages.




Droits et accès à la terre pour l’action climatique au centre d’une conférence du 13 au 17 mai à Washington

La montée en puissance de l’action climatique passe par l’existence de régimes fonciers clairs et sûrs. L’insécurité des droits sur la terre empêche en effet les petits exploitants d’investir dans des mesures d’adaptation et d’atténuation du changement climatique telles que l’adoption de pratiques durables d’utilisation des sols. Le manque de clarté législative ou la superposition de lois entravent l’accès à la terre et donc la mise en œuvre de projets en faveur de la gestion des risques climatiques et des catastrophes. Or l’urbanisation va gagner toujours plus de terrain et les effets du changement climatique vont s’aggraver, ce qui compliquera davantage les tensions foncières.

Quelles solutions et marge de manoeuvre avons-nous pour renforcer la gouvernance foncière et nous rapprocher ainsi des cibles climatiques et autres objectifs de développement durable ? Vous le saurez en suivant cet évènement spécial en ligne et en direct.

Soulignons que l’édition 2024, qui se tiendra à Washington du 13 au 17 mai, aura pour thème « Sécuriser les régimes fonciers et l’accès à la terre pour l’action climatique ». Axée sur les stratégies foncières sous l’angle de la lutte contre le changement climatique, elle a pour objectifs de guider les investissements, promouvoir le dialogue, plaider en faveur de politiques fondées sur des données probantes et partager des pratiques innovantes.




La Prospérité en fête : Niclette Muntumpe en voie de rompre avec le célibat

Heureux qui, comme l’Editeur Marcel Ngoyi Ngoyi Kyengi, peut se dire aujourd’hui heureux d’avoir franchi un cap, en organisant le mariage coutumier de sa fille aînée Niclette Muntumpe. Cette licenciée en journalisme d’origine songye, parée dans sa plus belle robe, était visiblement contente de cet honneur fait à elle et à sa famille par Josias Kankote.

Depuis des lustres, le mariage a toujours été le couronnement des efforts inimaginables faits par les parents pour conduire les enfants jusqu’à leur plein épanouissement. Et c’est le défi que Marcel Ngoyi se devait de relever, avec l’aide de l’Eternel Dieu des armées.

En effet, marier sa fille dans ce contexte de la dépravation des mœurs et des réseaux sociaux, demeure quelque chose pour laquelle les parents doivent être félicités. S’il ne s’agissait que d’une première étape, le couple du jour, Josias Kankote et Niclette Muntumpe était le seul à l’honneur, en présence de leurs familles respectives et de plusieurs invités de marque.

Le cadre choisi et la qualité des invités traduisent en actes ce que ce dicton renseigne : « Musongye mukielengye », soit le songye est un chef. Preuve que Marcel Ngoyi n’a pas fait les choses dans la demi-mesure. Tout a été fait dans le strict respect de ses origines songyes, mais aussi dans l’exaltation de son statut de grand notable et Editeur d’un grand quotidien du pays, la Prospérité.

Même si cette première étape a été un succès retentissant, l’on ne peut que souhaiter beaucoup de réussite à d’autres étapes à venir, qui permettront à ce couple de vivre ensemble et de consommer leur mariage.

Comme les us et coutumes l’exigent, la cérémonie a connu son apogée après l’exécution de quelques notes de la musique songye accompagnée des pas de danse et d’un repas copieux.




Félix Tshisekedi échange avec les chefs coutumiers des espaces Grand Bandundu, Grand Kasaï et Grand Kivu     

Le Président Félix Tshisekedi a échangé, jeudi à la Cité de l’Union africaine, avec les Chefs coutumiers des espaces Grand Bandundu, Grand Kasaï et Grand Kivu sur la gestion des affaires coutumières et la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC).

« Nous avons sollicité du Chef de l’État le détachement de nos prérogatives du ministère de l’Intérieur afin de créer un ministère propre aux Chefs coutumiers », a fait savoir Armand Ibanda, Chef coutumier du Grand Bandundu.

« Nous avons demandé au Président de la République de maximiser les efforts entrepris tout au long de son 1er mandat pour que la paix revienne définitivement dans l’Est et sur l’ensemble du pays », a dit de son côté Mwami Kabare du Grand Kivu, sur la crise sécuritaire dans la partie Est.

La situation sécuritaire à Kwamouth, dans la province du Kwango, a également été évoquée. Les Chefs coutumiers disent avoir proposé des solutions au Chef de l’État. « Etant autochtones, nous ne pouvons accepter de perdre notre terre », a déclaré Armand Ibanda, Chef coutumier de l’espace Grand Bandundu.

Les hôtes du Président de la République l’ont remercié d’avoir honoré l’autorité coutumière et lui ont remis officiellement des présents que toutes les provinces lui avaient envoyés. Les Chefs coutumiers ont également profité de cette occasion pour féliciter le Chef de l’État pour sa brillante réélection à la tête du pays.




Tout en misant sur la Chine s’il veut se rapprocher de la Russie, Félix Tshisekedi ne doit pas quitter le Processus de Luanda !

Pour les uns, c’est une qualité, pour les autres plutôt un défaut. Il s’agit, on s’en doute, du fait que Félix Tshisekedi parle des choses de l’Etat plus avec son cœur qu’avec sa tête. Or, l’Etat ne se gère pas avec le sentiment (qui est nègre). Il s’administre avec la raison (qui est hellène), dixit Léopold Sedar Senghor. De son interview au journal français LE FIGARO parue le 2 mai 2024, les faiseurs d’opinion n’ont gardé que la menace de guerre. ” …une guerre est possible, je ne vous le cache pas”, a-t-il dit. Entre-temps, lors de leur rencontre à Paris le 6 mai 2024, Xi Jinping et Emmanuel Macron, chefs d’Etat des deux des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, n’ont retenu que deux guerres de haute intensité menaçant le monde : Ukraine (avec la Russie) et Gaza (avec Israël). Une façon de signifier aux Congolais que la guerre de l’Est est de basse intensité. C’est une évidence à intérioriser et qui doit dissuader Félix Tshisekedi d’entreprendre contre le Rwanda une guerre susceptible de ne pas laisser la RDC intacte. Et surtout d’ignorer la Chine dans toute manœuvre de rapprochement avec la Russie. Et comment !

En interne et en externe

Ils sont par millions au pays et à l’étranger, les Congolais qui poussent le Chef de l’Etat à quitter le Processus de Luanda que tous les pays membres du Conseil de sécurité considèrent pourtant comme la seule alternative valable qui puisse exister présentement. Ces compatriotes le font parce qu’ils constatent l’extension par le Rwanda de l’occupation des villes et localités congolaises dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, cela au moyen d’une agression que la communauté internationale reconnaît seulement au bout des lèvres.

Bien entendu, Kinshasa pose comme condition au dialogue le retrait des troupes d’occupation.

Ce qui surprend, c’est le fait que la poursuite de la conquête des territoires n’est pas une nouveauté au Congo, ni ailleurs.

En interne, les mouvements insurrectionnels Afdl, Rcd, Mlc, Rcd-Kml, Rcd-N, Cndp et M23 agissaient de la même manière sous Mobutu, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila. Tous les ex-chefs rebelles actifs actuels dans l’Union sacrée de la nation utilisaient cette tactique. On peut demander à Jean-Pierre Bemba et à Azarias Ruberwa ce que le Mlc et le Rcd avaient fait à Mzee L-D. Kabila le 11 juillet 1999, date de signature de l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka ! Ils lui avaient fait faux bond en boycottant la cérémonie de signature parce qu’ils tenaient, ce jour-là, à conquérir avec le concours des troupes ougandaises et rwandaises d’autres villes et localités sous contrôle de l’administration centrale.

En externe, les guerres de l’Ukraine et de Gaza sont en train de (nous) rappeler cette tactique : plus on étend l’espace, plus on se garantit la position de force dans les négociations à venir.

Conséquence : plus on fait traîner le Processus de Luanda, plus le Rwanda gagne du terrain, plus la RDC affaiblit sa position.

Erreur monumentale

Ceci dit, le Processus de Luanda ne doit pas être perçu uniquement sous l’angle des relations entre Kinshasa et Kigali. C’est une erreur monumentale.

L’Angola est le principal allié de la RDC au sein de la Cééac et de la Sadc. L’Angola a en partage avec la RDC une frontière commune de 2.500 km partant du Kongo Central au Haut Katanga en passant par le Grand-Bandundu, le Grand Kasaï et le Lualaba. Elle n’a pas son pareil parmi les 8 autres voisins de la RDC.

Depuis 1997, l’Angola est et reste le principal partenaire de la RDC en matière de sécurité en Afrique centrale et australe.

Dans la même optique, l’Angola a un avantage que la RDC n’a pas au sein du Conseil de sécurité de l’Onu : elle a consolidé ses relations avec ses alliés traditionnels (Russie et Chine) tout en les harmonisant avec ses alliés non-traditionnels (États-Unis, Grande-Bretagne et France).

Mieux, c’est l’Angola qui a conseillé la RDC de se tourner vers la Chine en 2007 dans le cadre du contrat sino-congolais quand il s’est avéré que l’Occident n’était pas dans le schéma d’investir dans les infrastructures congolaises après les élections de 2006 pourtant financées par l’Union européenne !

Quitter le Processus de Luanda pour un autre est une bavure.

 

Et revoici le contrat sino-congolais

Or, comment la RDC a géré la crise surgie autour du contrat sino-congolais entre 2022 et 2023 ? Alors qu’elles auraient dû utiliser les canaux diplomatiques pour plus de discrétion et d’efficacité, les autorités congolaises ont été entraînées dans de la politisation et de la médiatisation visant à discréditer les Chinois dans l’opinion.

C’est vrai que le Président Félix Tshisekedi s’est rendu en Chine en 2023, ce qui a permis, laisse-t-on entendre, de “sauver” ce contrat devant rapporter USD 7 milliards à la RDC, montant à affecter seulement aux routes, et cela en raison de USD 324 millions, soit sur 21 ans.

Dans ce genre d’affaires, on a intérêt à retenir que le flegme britannique est un nain face à celui des Chinois.

Dans le contexte sécuritaire mondial actuel, la leçon à garder est que la Chine est le seul pays membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu à pouvoir plaider pour la RDC dans toute tentative de rapprochement avec la Russie qui, elle, est comme un chat échaudé au regard, notamment, de la manière dont le contrat sino-congolais a été géré.

La Chine, on le sait, fait preuve de fidélité à l’égard de la RDC depuis la normalisation des relations diplomatiques et de la coopération structurelle sous Mobutu en 1972. Pendant la période difficile (de 1990 à ce jour), elle n’a pas abandonné le peuple congolais. Lorsque la RDC a été placée sous embargo pour achat d’armes de guerre au cours de ces vingt dernières années, elle a continuellement plaidé pour la levée de cette décision inéquitable.

La fidélité dans les amitiés, c’est sa constante.

Dans cette logique, et aux côtés de la Russie, mieux que la Russie, la Chine continue de la manifester à l’égard de l’Angola (Afrique australe), du Congo-Brazzaville (Afrique centrale) et de la Tanzanie (Afrique Orientale), trois des 9 pays voisins qui ne sont pas dans le schéma de balkanisation de la RDC à partir de leurs territoires respectifs.

On ne sait alors pas trop pourquoi veut-on pousser la RDC à abandonner le Processus de Luanda pour susciter un ennemi de plus dans la sous-région et à la rapprocher de la Russie en ignorant la Chine.

Déjà, face à cet imbroglio, demander à Félix Tshisekedi de déclarer la guerre au Rwanda sans chercher à savoir ce qui va arriver dans le temps en cas de victoire ou de défaite est le pire des pièges qui puisse lui être tendu !

La guerre entre Etats a ceci de particulier qu’elle ne se termine jamais sur un match nul.

Que la RDC gagne ou échoue, le vrai enjeu sera la suite des évènements dans ses rapports avec la communauté internationale.

Et, dans celle-ci, deux voix comptent : la Chine d’abord, la Russie ensuite, deux alliés non-traditionnels puisque les alliés traditionnels que sont les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont vraisemblablement choisi le camp du Rwanda dans la gestion de la crise de l’Est de la RDC.

Au final, tout est dit dans le titre : persuader Félix Tshisekedi de miser sur Pékin dans toute tentative de se rapprocher de Moscou, mais surtout le dissuader de sortir du Processus de Luanda. Même en doutant de sa sincérité, nous avons au moins entendu Macron déclarer au Chef de l’État congolais : “Dabord, je voudrais défendre quand même le travail qui est fait par l’Angola et son président, parce que je peux toujours critiquer les processus, mais enfin, il a le mérite d’exister, et il n’y a pas beaucoup de concurrents”.

Omer Nsongo die Lema




Révision, modification ou changement de la constitution ?

Le débat est loin de s’arrêter dans l’opinion congolaise depuis l’annonce à la diaspora congolaise par le chef de l’État, Félix Tshisekedi de la mise en place d’une commission censée « réfléchir sereinement comment doter le pays d’une constitution digne ». C’était lors de son dernier séjour bruxellois.

Félix Tshisekedi l’avait encore affirmé lors d’une interview accordée au journal français « Le Figaro » en justifiant le retard dans la mise en place du Gouvernement par la lourdeur institutionnelle due aux limites de la Constitution de 18 février 2006. Depuis lors, l’eau continue à couler sous le pont et des réactions en sens diverses sont enregistrées tant dans la classe politique qu’au sein de la société civile. Partie de la révision des certaines dispositions constitutionnelles qui paraissent à ce jour inadaptées aux réalités mondiales telles que soulevée par la diaspora congolaise. Parmi lesquelles, la notion de l’exclusivité de la nationalité congolaise… La problématique de cette révision est à ce jour élargie à d’autres dispositions constitutionnelles. Il s’agit notamment le cumul des mandats électifs tel que vécu lors des quatre cycles électoraux, au changement de système politique congolais, de système électoral congolais, à l’impératif de la nomination d’un informateur avant la nomination d’un premier ministre et de son Gouvernement, etc…
Du coup, une certaine opinion trouve mieux de changer complètement la loi fondamentale congolaise ou lieu de la réviser ou de la modifier. Selon cette opinion, la constitution congolaise a été imposée aux Congolais. Elle est calquée sur le modèle de la constitution belge par les personnes qui n’avaient pas le mandat, c’est-à-dire des non élus, des belligérants qui avaient trouvé un compromis à la suite du dialogue intercongolais tenu en 2003 en Afrique du Sud. Donc, il faut une nouvelle constitution qui sera élaborée par les élus et qui cadre avec les réalités du moment.
Halte à l’ouverture de la boîte à Pandore
Dans ce débat sur la révision, la modification ou le changement de la constitution, des doutes et des craintes sont émis par une autre opinion sur l’agenda caché de Président de la République et ceux qui le soutiennent. Il s’agit des manœuvres visant à toucher l’article 220 de la constitution. «  La forme républicaine de l’État, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée de mandat des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical ne peuvent faire l’objet d’une révision constitutionnelle stipule cet article dit « verrouillé ».
«Ainsi, l’on craint qu’à travers cette démarche, un boulevard soit tracé pour le Président Félix Tshisekedi qui est constitutionnellement à son dernier mandat de se pérenniser au pouvoir. Car le déverrouillage de l’article 220 ou le changement de la constitution entraînera l’effet « Compteur à zéro » et Felix Tshisekedi aura la possibilité de se représenter aux scrutins pour les autres mandats. Et delà on soupçonne le parti au pouvoir, UDPS, d’être à la manœuvre pour atteindre cet objectif. Allusion faite à une déclaration de son Secrétaire général, Augustin Kabuya qui s’était refusé devant ses combattants de parler d’un second mandat mais plutôt de deuxième mandat. «  Qui vous a dit que ceci est le dernier mandat ? », s’était-il adressé aux combattants de l’UDPS ? Voilà pourquoi à l’opposition on s’oppose à une quelconque démarche visant à toucher à la constitution quoique la révision constitutionnelle est aussi constitutionnelle. L’Ecide de Martin Fayulu et Ensemble de Moïse Katumbi se font les gardiens de la Constitution. Ces deux partis politiques de l’opposition promettent de faire échec en mobilisant la population contre ce qu’ils qualifient de «  Plan machiavélique «  du pouvoir. «  Kabila, militaire qu’il était et qui avait tous les leviers du pouvoir n’a pas pu le faire et à fortiori Tshisekedi qui n’est même pas militaire , a déclaré un cadre de l’Ecide .
Muzito favorable à la révision constitutionnelle
A contrario de l’Ecide et de Ensemble pour la République, Nouvel Élan d’Adolphe Muzito, un parti de l’opposition ne s’oppose pas à la révision constitutionnelle. Cependant, l’ancien Premier ministre évoque les dispositions qui peuvent faire l’objet de la révision constitutionnelle. Il s’agit par exemple de la répartition des recettes entre le pouvoir central et les provinces, le transfert effectif des compétences exclusive des provinces, le basculement de régime présidentiel, la titrisation des terres et le financement des partis politiques. A la question de savoir si Nouvel Élan est favorable à la révision des dispositions verrouillées dont le nombre et les mandats du Président de la République, son Secrétaire général, Blanchard Mongomba a précisé que cette question n’a pas encore été débattue au sein du parti.
Toutefois, si révision, modification ou changement de la constitution il y aura, il faudra attendre la levée de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri conformément à l’article 219 de l’actuelle constitution qui stipule :
« Aucune révision ne peut intervenir pendant l’état de guerre, l’état d’urgence où l’état de siège ou pendant l’intérim à la Présidence de la République ni lorsque l’Assemblée nationale et le Sénat se trouvent empêché de se réunir librement.
RSK.




Retrouvailles entre RS Berkane et Zamalek ce dimanche pour la finale aller de la Coupe de la Confédération de la CAF 

Le match aller de la finale de la Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies 2023/24 , entre la RS Berkane FC du Maroc et le Zamalek SC d’Égypte, aura lieu ce dimanche 12 mai, à Berkane, au Maroc.

Le coup d’envoi du match, qui sera une répétition de la finale de 2019 entre les deux clubs, sera donné à 20h00 heure locale (19h00 GMT).

Cette saison marque la 21e édition de la compétition et, chaque saison, de passionnants souvenirs de football de club africain continuent d’être gravés dans les riches livres d’histoire du football africain – avec cette édition prête à poursuivre l’héritage.

Le match retour est prévu une semaine plus tard au stade international du Caire, lorsque Zamalek jouera les hôtes le dimanche 19 mai à 19h00 heure locale (17h00 GMT).

La RS Berkane et le Zamalek se sont tous deux imposés comme les grands favoris de la compétition après avoir terminé en tête de leurs groupes respectifs sans la moindre défaite jusqu’à la finale.

Si les Marocains ont connu plus de succès en Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies que leurs homologues égyptiens, avec deux victoires et une défaite en finale, le Zamalek a fait ses preuves dans la compétition et cherchera certainement à rééditer son succès de 2019 sur les Marocains pour mettre fin à ce qui pourrait être une disette de cinq ans pour les Chevaliers Blancs.

La première manche de la double confrontation sera diffusée en direct et en haute définition pour le public mondial, la CAF mettant tout en œuvre pour s’assurer que les fans du football africain vivent une expérience exceptionnelle pour clore la saison.

En plus de la diffusion en direct à travers le monde, les fans sont également invités à participer à la conversation en ligne et à profiter d’un contenu exclusif dans les coulisses sur les plateformes numériques de la CAF en utilisant #TotalEnergiesCAFCC.

Finale de la Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies

Dimanche 12 mai 2024 I19h00 GMT

RS Berkane vs Zamalek SC

Dimanche 19 mai 2024 I17h00 GMT

Zamalek SC vs RS Berkane




Tindouf : l’anarchie sous le patronage du polisario et de l’Algérie

Dans le dédale des camps de Tindouf, sur le sol algérien, un drame récent soulève des questions troublantes sur la sécurité et l’efficacité de la gestion par le polisario. Un enfant, victime innocente de la violence rampante, a été froidement assassiné, mettant en lumière un état d’anarchie que ni le Polisario ni l’Algérie semblent pouvoir, ou vouloir, contenir.

C’est une véritable anarchie qui invite à une danse macabre qui règne dans l’écrin désolé des camps de Tindouf, en Algérie. Cette tragédie vient jeter une lumière crue sur l’état de non-droit qui y prévaut. Gérés par les séparatistes du polisario et abandonnés à leur triste sort, les camps ont été secoués, une fois de plus, par un crime odieux : un enfant, dans la fleur de l’âge, a été cruellement assassiné par suite d’une altercation verbale ayant dégénéré en une pluie de coups mortels.

Tindouf : de jeunes âmes sont fauchées en pleine innocence !

Selon des témoignages recueillis par Hespress, apparemment, des rivalités entre jeunes au sein d’un kiosque du camp d’Auserd à Tindouf ont dégénéré en un assaut mortel. L’image est macabre : un enfant gisant dans une mare de sang après avoir reçu plusieurs coups de couteau, tandis que les auteurs de ce méfait disparaissent dans la nature, profitant de l’obscurité et de la négligence sécuritaire.

La sécurité est un concept étranger dans cet enfer sur Terre, c’est une illusion. Un simple kiosque à l’intérieur du camp a servi de théâtre à ce drame. Là, un enfant a été poignardé, la tête, l’estomac et les reins percés, avant de s’effondrer dans une mare de sang. L’aube n’a fait que confirmer la macabre découverte : un corps sans vie, abandonné, tandis que les coupables se sont fondus dans le paysage chaotique des camps. Tel est le courage de la part de ces criminels du polisario, qui s’attaquent à un enfant !

Un appel désespéré pour l’intervention internationale

Devant ce tableau de désolation, un cri s’élève : celui de l’intervention internationale. Le « Forum de soutien aux partisans de l’autonomie » de Tindouf, plus connu sous le nom de « Forasatin », dépeint une réalité glaçante. Des bandes armées terrorisent les camps, employant même de jeunes enfants pour leurs basses œuvres. Ces derniers, loin des bancs d’école, deviennent espions, messagers pour trafiquants, totalement corrompus par le vice et la drogue, et ce, sous l’œil approbatif des séparatistes du polisario

L’Algérie, spectatrice passive d’une tragédie humanitaire

Et l’Algérie, dans tout ça ? L’hôte, “si généreuse“, permet à son sol d’être le théâtre de tels drames. Mustafa Salma Ould Sidi Mouloud, ancien militaire du polisario et désormais activiste de l’autre côté, témoigne de la dégradation sécuritaire, pointant du doigt une gestion catastrophique par le polisario, laissant le champ libre à des activités criminelles florissantes. La réalité est là, crue : les camps sont devenus des marchés ouverts pour les stupéfiants et les armes.

Il dénonce en outre une détérioration constante de la situation sécuritaire, exacerbée par l’inefficacité, voire le consentement du polisario et de son parrain algérien. Les camps, devenus un terrain fertile pour le trafic de drogue et les violences armées, illustrent un échec flagrant de gouvernance et de protection des plus vulnérables.

Ironie et Provocation : Le double jeu de l’Algérie

N’est-il pas ironique de voir l’Algérie, qui a si souvent accusé le Maroc de tous les maux, fermer les yeux sur les atrocités commises sur son propre territoire ? Pendant qu’elle pointe du doigt le Maroc, ses propres camps hébergent un marché noir florissant sous les yeux d’une « police » du polisario très consentant, mais qui n’a rien d’une force de l’ordre. Voilà donc le « modèle » algérien de gestion du désordre, un modèle dans lequel le chaos se camoufle sous un voile de négligence.

Il y a dans ce drame une ironie mordante, presque provocatrice. L’Algérie, continuellement prompte à critiquer le Maroc pour ses politiques internes, héberge sur son propre territoire un chaos que beaucoup jugeraient inacceptable ailleurs. Les accusations de trafic et de négligence sécuritaire, habituellement adressées au Maroc, semblent trouver un écho bien plus réel et sombre à Tindouf, sous l’œil désintéressé des autorités algériennes.

Un cri pour l’intervention internationale

Tindouf, avec ses drames répétés et ses cris d’alarme ignorés, devient le symbole d’une gestion catastrophique et d’un abandon moral. Loin des projecteurs de la diplomatie internationale, ces camps posent une question urgente : jusqu’où peut-on tolérer l’indifférence face à l’injustice et à la souffrance humaine ?

Dans ce contexte, l’appel à l’aide internationale n’est pas seulement un désir de justice, c’est un cri de survie. Ramdan Masoud, défenseur des droits humains, insiste sur la nécessité d’une intervention pour protéger les innocents des griffes de ce désordre organisé. Et, pendant que Tindouf brûle, le monde regarde, attendant peut-être que l’ironie de cette tragédie incite enfin à l’action.