Le Pape demande l’intercession de Marie pour la paix dans les pays en guerre  

Au terme de l’audience générale du mercredi 8 mai, le Pape a rappelé qu’en ce jour, l’Église élève la prière de la Supplique, à Notre-Dame du Rosaire de Pompéi. François a invoqué l’intercession de la Vierge Marie, afin que le Seigneur accorde la paix au monde entier, spécialement aux pays victimes de guerres et de conflits.

«La paix au monde entier», en particulier «à l’Ukraine martyrisée, à la Palestine, à Israël et à la Birmanie». Tel est le souhait du Pape, qui lors de l’audience générale, a lancé un nouvel appel pour les territoires déchirés par la mort, la violence et la persécution. Pour l’Ukraine, où les raids russes se poursuivent sans relâche (les derniers en date ayant touché des centrales de production et de distribution d’électricité dans six régions); pour le Proche-Orient, où les morts s’ajoutent entre Gaza et Rafah; pour la Birmanie secouée par une crise politique prolongée, avec des affrontements et des violences entre les troupes du gouvernement militaire et les groupes ethniques armés, avec des millions de personnes déplacées et d’énormes dégâts causés par les catastrophes naturelles, auxquels s’ajoute la situation dramatique des Rohingyas.

L’intercession de Marie

En regardant ces terres blessées, le Pape s’associe à la prière que l’Église élève ce 8 mai à Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, la «Supplique» à la Vierge du Rosaire. Il a invité chacun des fidèles à «invoquer l’intercession de Marie, afin que le Seigneur accorde la paix au monde entier».

Paix pour l’Europe

François a également demandé une autre intercession, celle de saint Stanislas, évêque et martyr, patron de la Pologne dont on célèbre aujourd’hui la solennité. Dans son salut aux fidèles polonais présents sur la place Saint-Pierre, le Successeur de Pierre a rappelé que «saint Jean-Paul II a écrit à son sujet que, du haut du ciel, il a participé aux souffrances et aux espoirs de votre nation, en soutenant sa survie, en particulier pendant la Seconde guerre mondiale».

Semeurs d’espérance et tisserands de bonté

Poursuivant, le Pape François a appelé à un engagement concret de tous les croyants pour construire un avenir de paix: «Que le Seigneur augmente notre espérance et notre patience, afin que nous puissions être des artisans de paix et de bonté dans un monde qui a grand besoin de cette vertu», a-t-il déclaré aux pèlerins espagnols, les saluant. Des mots qui résonnent encore plus clairement dans sa salutation aux Français également présents.

Une prière pour l’Argentine

Une statue de Notre-Dame de Luján, sainte patronne de l’Argentine, est placée sur l’estrade où le pontife élève ses prières. En la regardant, le Saint-Père a dit une prière pour son pays natal. «Aujourd’hui, dans ma patrie, l’Argentine, nous célébrons la solennité de Notre-Dame de Luján, dont l’image se trouve ici. Prions pour l’Argentine afin que le Seigneur l’aide sur son chemin».

Salvatore Cernuzio – Cité du Vatican




Xi Jinping termine sa visite en France par une diplomatie sans cravate

Au dernier jour de la visite d’Etat du président chinois Xi Jinping en France, ses interactions avec le président français Emmanuel Macron ont pris un ton plus personnel.

A Tarbes, nichée dans le département des Hautes-Pyrénées, un lieu cher à Macron depuis son enfance, les deux chefs d’Etat, sans cravate, ont assisté mardi à un spectacle de danse folklorique traditionnelle, partagé un repas et discuté dans une atmosphère relaxante et cordiale.

Ces interactions amicales entre MM. Xi et Macron, organisées après la journée précédente, bien remplie de pourparlers et de réunions, ont permis aux deux dirigeants de mieux se comprendre, ainsi que le pays et le peuple qu’ils représentent.

Interactions personnelles

Cette hospitalité française dans les Pyrénées rappelait les entretiens informels entre MM. Xi et Macron en avril 2023 à Guangzhou, la capitale de la province chinoise du Guangdong (sud).

Les deux dirigeants s’étaient alors promenés dans un jardin du sud de la Chine, avaient pris le thé au bord de l’eau et avaient écouté une performance en direct de l’ancienne pièce de musique chinoise “Hautes montagnes et eau courante”, qui représente l’amitié, chérie dans la culture chinoise.

M. Macron a rappelé mardi sa visite en Chine l’année dernière, en particulier la rencontre au Jardin des pins de Guangzhou qui lui a laissé une impression profonde et merveilleuse.

Il a déclaré que grâce à des échanges approfondis avec M. Xi, il en avait appris davantage sur l’histoire, la culture, la philosophie et le processus de développement de la Chine et avait acquis une meilleure compréhension de la position de la Chine sur des questions importantes.

Les dirigeants chinois et français avaient eu une interaction similaire en mars 2019 dans la ville française de Nice, où M. Macron avait reçu M. Xi à la villa Kerylos, une maison centenaire surplombant la Méditerranée et considérée comme un microcosme reflétant la civilisation européenne.

Plus tard cette année-là, en novembre, M. Xi et son épouse, Peng Liyuan, avaient rencontré M. Macron et son épouse, Brigitte Macron, dans le jardin Yuyuan à Shanghai, en Chine. L’emplacement a été choisi pour que M. et Mme Macron “puissent apprécier la beauté des jardins chinois et de la culture traditionnelle chinoise”, avait alors déclaré M. Xi.

Des livres comme cadeaux

Lundi, les deux dirigeants ont échangé des cadeaux avant de s’entretenir au palais de l’Elysée, le bureau et la résidence du président français.

Les deux dirigeants ont choisi des livres comme cadeaux pour l’autre. M. Macron a offert à M. Xi des volumes rares de Victor Hugo et un exemplaire de “Linguae Sinarum Mandarinicae hieroglyphicae grammatica duplex”, une grammaire de la langue chinoise publiée en 1742 par l’érudit et orientaliste français Etienne Fourmont. Le président chinois a offert à M. Macron des traductions chinoises de romans français.

Lors du banquet de bienvenue organisé par M. Macron lundi soir, M. Xi a souligné l’importance des échanges interculturels pour favoriser le respect et la compréhension mutuels entre la Chine et la France.

“La relation entre la Chine et la France est particulière en ce sens que nous nous apprécions mutuellement. Représentant les civilisations orientale et occidentale, la Chine et la France ont une belle tradition d’appréciation et d’attraction mutuelles”, a déclaré M. Xi.

L’ancien Premier ministre français Laurent Fabius s’est fait l’écho de cette opinion, notant que la Chine et la France appréciaient mutuellement la richesse de leur culture et de leur histoire.

“Il y a bien sûr des différences entre la Chine et la France, mais il y a aussi beaucoup de points communs. Nous sommes des grandes civilisations… (et) nous sommes des membres permanents du Conseil de sécurité. Sur de nombreux points, nous avons, même si nos systèmes sont différents, des vues proches voire identiques”, a déclaré M. Fabius.

L’écrivain français Jean-Pierre Page a rejeté l’idée de la “supériorité de la civilisation occidentale comme définition du progrès et du développement”.

“Il ne devrait pas y avoir de modèle unique imposé de l’extérieur”, a déclaré M. Page, ajoutant que “ce dont nous avons besoin, c’est une communauté de destin, des relations mutuellement bénéfiques fondées sur le respect mutuel”.

Des partenaires étroits pour la paix dans le monde

Parmi les cadeaux échangés lundi, trois torches olympiques ont particulièrement attiré l’attention. Elles se trouvaient côte à côte sur une table en marbre blanc cassé dans le Salon des portraits du palais de l’Elysée, baignées de lumière.

M. Xi a remis à M. Macron les torches olympiques des Jeux olympiques de Beijing 2008 et des Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022. En retour, M. Macron a offert à M. Xi une torche olympique des prochains Jeux olympiques de Paris. Paris accueillera les 33e Jeux olympiques d’été de juillet à août.

A son arrivée pour la visite d’Etat en France dimanche, M. Xi a déclaré qu’il espérait que la Chine et la France éclaireraient leur chemin vers l’avenir avec la torche de l’histoire.

La France est une puissance sportive et la Chine enverra une délégation de haut niveau en France pour participer aux Jeux, a déclaré M. Xi avec un sourire, en souhaitant que les Jeux olympiques de Paris soient couronnés de succès.

Au cours de leurs rencontres de ces deux derniers jours, les deux dirigeants ont exprimé avec force leur opposition à la confrontation des blocs et réitéré leur engagement en faveur du multilatéralisme, M. Xi appelant la Chine et la France à préserver leur indépendance et à prévenir conjointement une “nouvelle Guerre froide”.

La France a été le premier grand pays occidental à établir des relations diplomatiques avec la Chine et a beaucoup contribué au développement de la Chine, a déclaré Eric Alauzet, président du groupe d’amitié France-Chine de l’Assemblée nationale française, notant que la France avait longtemps prôné l’autonomie stratégique de l’Europe.

“Ça implique de ne pas retomber dans l’affrontement Est-Ouest (…) cette multipolarité, ce monde multipolaire, multilatéral, c’est ce que la Chine et la France souhaitent en commun”, a-t-il poursuivi.

Lors d’une rencontre avec la presse en compagnie de M. Macron lundi, M. Xi a déclaré que la Chine était disposée à lancer une initiative avec la France appelant à une trêve mondiale pendant les Jeux olympiques de Paris.

“Le fait que la France et la Chine, qui sont par ailleurs deux membres permanents du Conseil de sécurité, puissent coopérer ensemble est une chose de très importante, compte tenu du fait que le monde est confronté à deux conflits, en Ukraine et à Gaza”, a déclaré Pascal Boniface, directeur fondateur de l’Institut français de Relations internationales et stratégiques.

La Chine et la France collaborent également depuis longtemps dans la lutte contre le changement climatique et la dégradation de l’environnement, a déclaré M. Boniface, ajoutant qu’il était heureux de constater les efforts déployés par les deux parties pour promouvoir un monde plus pacifique et renforcer le multilatéralisme, qui est actuellement confronté à des défis importants.




Israël annonce la réouverture du passage de Kerem Shalom avec Gaza

Israël a annoncé mercredi la réouverture du passage de Kerem Shalom, un point d’entrée crucial pour l’aide humanitaire à Gaza.

Des camions d’aide égyptiens, transportant de l’aide humanitaire, étaient déjà en train d’arriver au passage, a déclaré dans un communiqué le bureau du Coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires, la liaison militaire israélienne avec les Palestiniens.

Selon ce communiqué, les camions sont chargés de nourriture, d’eau, d’abris, de médicaments et de matériel médical donnés par la communauté internationale.

Israël a fermé dimanche le passage de Kerem Shalom après qu’un groupe armé palestinien a lancé des roquettes sur une base militaire voisine dans le sud d’Israël, tuant au moins trois soldats israéliens.




Poutine assure que la Russie atteindra ses objectifs en matière de développement

La Russie surmontera tous les obstacles et atteindra ses objectifs de développement, a déclaré mardi Vladimir Poutine lors de sa prestation de serment en tant que président russe.

M. Poutine a obtenu 87,28% des voix lors de l’élection présidentielle russe de 2024, qui s’est déroulée du 15 au 17 mars.

“Nous devons assurer la continuité fiable du développement du pays pour les décennies à venir, élever et éduquer les jeunes générations, qui renforceront la puissance de la Russie et développeront notre statut d’Etat, qui repose sur l’harmonie interethnique, et sur la préservation des traditions de tous les peuples vivant en Russie”, a déclaré le président dans un discours lors de sa cérémonie d’investiture, selon le Kremlin.

“Je ferai tout ce qui est nécessaire, tout ce qui est en mon pouvoir pour justifier votre confiance”, a assuré M. Poutine en s’adressant à la nation.

“Nous sommes un grand peuple uni et c’est ensemble que nous surmonterons tous les obstacles et que nous concrétiserons tous nos projets. Ensemble, nous gagnerons”, a-t-il dit.

M. Poutine a d’abord été Premier ministre de la Russie en 1999, avant de devenir président par intérim. Il a été élu président de la Russie le 26 mars 2000 et réélu pour un second mandat le 14 mars 2004. De 2008 à 2012, il a occupé le poste de Premier ministre.

Il a remporté une victoire écrasante lors de l’élection présidentielle de 2012 et a été réélu en 2018 pour un nouveau mandat de six ans.




Visite papale en Asie du Sud-Est pour « réaffirmer » la vocation chrétienne du peuple timorais 

Le père Venancio Pereira, un prêtre jésuite timorais, réagit à l’annonce de la visite du pape François au Timor Leste en septembre prochain. Il se souvient de l’effet produit par la première visite d’un pape dans le pays en 1989, quand saint Jean-Paul II a célébré la messe à Dili, la capitale. « Le pape pourra conforter, réaffirmer et confirmer » la vocation véritable du peuple timorais, appelé à « témoigner », explique le prêtre. Le pays, qui compte 98 % de catholiques, est confronté à de nombreux défis socio-économiques et politiques.

Le pape François est attendu au Timor oriental en septembre prochain, 35 ans après la visite de saint Jean-Paul II à Dili en octobre 1989, alors que le pays était toujours sous occupation indonésienne. C’était un moment historique, le premier voyage d’un pape dans l’ancienne colonie portugaise. Le pape avait célébré une messe publique dans la capitale, Dili. La visite papale avait mis en avant les aspirations du peuple timorais sur la scène internationale.

Le père Venancio Pereira, un prêtre jésuite timorais, explique que Jean-Paul II, le premier et unique pape à s’être rendu au Timor oriental à ce jour, a aidé les habitants à trouver leur cap, malgré la guerre violente qui a suivi pour l’indépendance acquise en 2002. « Avec 98 % d’habitants catholiques, l’Église a joué un rôle essentiel dans la lutte du Timor oriental pour l’indépendance et l’établissement d’une démocratie dans cette petite et nouvelle nation », explique-t-il. Selon le prêtre, les gens espèrent que la visite du pape François à Dili, du 9 au 11 septembre, 35 ans après la précédente visite papale, renforcera leur foi et aidera à transformer un pays affecté par de nombreuses difficultés socio-économiques comme la pauvreté, le chômage, le manque d’accès aux soins et autres tensions économiques et politiques.

« La visite du pape en septembre devrait avoir un aspect plus pastoral et spirituel »

Le père Pereira voit des différences marquantes entre les deux visites papales, celle de 1989 et celle de septembre 2024. « Quand le pape Jean-Paul II a rencontré les Timorais, c’était un peuple qui souffrait et qui traversait une situation difficile, comme les Israélites face à la persécution de Pharaon dans l’Ancien Testament. Les gens luttaient pour faire entendre leur voix et défendre leur identité, leur dignité et leurs droits », confie-t-il. Le prêtre rappelle que la situation est très différente maintenant que le pays a acquis son indépendance politique : « Je crois que par-dessus tout, le pape François aidera à réaffirmer ce qui a été proclamé par le pape Jean-Paul II – c’est-à-dire que le peuple du Timor oriental est appelé à être la nation du Soleil Levant, à devenir la lumière du monde et le sel de la terre. Le pape pourra conforter, réaffirmer et confirmer cette vocation des Timorais, en les invitant à témoigner de l’Évangile.

» Le jésuite timorais souligne que les difficultés du pays sont également différentes de celles de 1989. Après l’indépendance, le Timor oriental a acquis sa propre identité politique, et l’Église locale compte aujourd’hui sa propre conférence épiscopale avec trois diocèses. Après une visite plus politique il y a 35 ans, quand le pape avait « visité notre terre natale et béni le Timor en nous encourageant à rester unis », celle de septembre devrait avoir un aspect plus pastoral et spirituel.

« Le pape François a un lien très particulier avec les nations, avec les peuples et avec des réalités qui restent ambiguës. Je ne veux pas dire que le Timor souffre comme avant. C’est déjà un pays indépendant, et il y a eu des progrès en termes économiques ou d’infrastructures », assure le père Venancio Pereira.

« Toutefois, il nous faut chercher ce dont le peuple a encore besoin en tant que nation et en tant qu’Église. Nous avons besoin d’une Église qui ne stagne pas et qui aille de l’avant, avec plus de dialogue et avec un esprit et un cœur ouverts, pour continuer de réévangéliser, de réinculturer les valeurs évangéliques et de former le peuple. »

(Avec Ucanews)




Égypte : Travaux pharaoniques 

Il est probable que, dans l’histoire du Moyen-Orient, on n’ait jamais vu autant d’églises mises en chantier en même temps que cette année en Égypte. Les coptes s’en réjouissent, mais la stabilité de leur pays demeure fragile !

Avec plus de 50 millions de tonnes coulées chaque année, le pays des Pharaons se place au 5e rang mondial des fabricants de béton. Derrière l’Inde ou la Chine, mais devant le Brésil et le Japon, qui sont bien plus peuplés. Le pays doit cette performance à une croissance démographique continue et au retour de la stabilité politique. Chaque année, deux millions d’Égyptiens naissent, qu’il faut loger. Le gouvernement lance parallèlement aux chantiers d’habitations de gigantesques projets d’aménagements du territoire.

Dirigeants-bâtisseurs

Les constructions grandioses relèvent de la tradition des grands dirigeants du pays des pyramides. Nasser avait fait bâtir le barrage éponyme, ouvrage gigantesque qui eut l’inconvénient d’anéantir les crues fertilisantes du Nil, mais permit d’étendre la surface agricole du pays. Sadate avait inauguré une ville en plein désert, la Cité du 6 octobre, rapidement renommée « Sadate city ». Après lui, Moubarak avait lancé le coûteux canal de Tochka, qui ambitionnait d’employer les eaux accumulées par le barrage Nasser pour verdir le désert.

L’éphémère Mohammed Morsi n’eut quant à lui pas le temps de se lancer dans de vastes chantiers, mais son successeur le président Fattah Al-Sissi se livra au contraire à une débauche de constructions, dès son arrivée au pouvoir en 2013. Il fit élargir le canal de Suez en 2015 : une nouvelle voie l’a doublé sur 35 km et un autre tronçon de 37 km a été élargi et approfondi. Officiellement, ces travaux, qui ont coûté plus de 8 milliards de dollars, devraient être rentabilisés par l’augmentation des recettes fiscales du canal. Mais d’autres entreprises tout aussi titanesques paraissent plus hasardeuses. En particulier la construction de la Nouvelle Capitale, dans le désert, à 35 km du Caire.

Sur le modèle des nouvelles cités de la Péninsule arabique, c’est une ville qui sort du sable du désert avec tout le clinquant que les pétrodollars peuvent offrir. Au milieu des gratte-ciels et des résidences à l’américaine, un immeuble en forme d’obélisque devrait culminer à plus de mille mètres d’altitude ! À côté de ces projets clinquants, qui dépendent d’investissements étrangers, l’État égyptien est en prise avec l’invraisemblable sac de nœuds de l’urbanisation égyptienne.

En particulier au Caire. Malgré la présence d’un système de métro, les transports reposent principalement sur un réseau routier en déshérence… L’exemple de la voie rapide du pont Teraet Al-Zomordémontre le degré de folie architecturale auquel le gouvernement peut aboutir dans sa recherche de solutions à la congestion de la ville. Il s’agit d’une voie rapide construite au-dessus d’un boulevard et qui s’étend jusqu’à toucher les balcons des immeubles alentour.

Les églises sortent de terre

Les chrétiens ne sont pas oubliés par la fièvre constructrice égyptienne et mettent en chantier des centaines d’églises. Jusqu’à la présidence d’Al-Sissi, ils rencontraient de grandes difficultés à bâtir des lieux de culte. Mais le gouvernement de ce dernier a considérablement simplifié les démarches nécessaires. Pour Mgr Ibrahim Sidrak, patriarche d’Alexandrie et primat des coptes catholiques, il existe une exception égyptienne. Son pays est le seul du Moyen-Orient où la liberté religieuse s’est améliorée lors de la dernière décennie : « Depuis une dizaine d’années, il y a un vrai progrès pour notre communauté.

Nos églises sont reconnues par l’État et il y a bien moins d’actes de violence contre nous qu’auparavant. » Cette prospérité repose sur un régime dont la stabilité est menacée. Certes, le Maréchal Al-Sissi a été triomphalement réélu en décembre 2023, mais la situation économique du pays est préoccupante. Plus gros importateur de blé au monde, il dépendait en 2022 à 80% de l’Ukraine et de la Russie pour cette denrée essentielle. À présent, le prix des matières premières explose en même temps que la dette extérieure. L’Égypte est désormais le deuxième pays le plus à risque de faire défaut de sa dette, juste derrière l’Ukraine en guerre, selon l’agence Moody’s.

Sylvain Dorient




Les enjeux et atouts de la patrouille financière en Rdc au menu de la rencontre entre le CES et l’IGF

Dans le cadre de l’intensification de la patrouille financière vision chère du Président de la République, l’Inspection générale des finances (IGF) a été invitée par le président du Conseil économique et social (CES), mardi 7 mai 2024, pour participer à l’assemblée consultative avec pour thème ‘’Les enjeux et atouts de la patrouille financière en RDC’’.

Au cours de cette séance, 7 points essentiels ont été exploités : les différents types de contrôle des finances publiques, conditions d’efficacité du contrôle a posteriori, limites de l’efficacité du contrôle a posteriori, atouts du contrôle a posteriori, atouts du contrôle concomitant, les modalités pratiques de l’exercice de la patrouille financière et enfin les résultats de la patrouille financière.

Selon Jules Aligente, le chef de service de l’IGF, l’institution qu’il dirige a été programmée pour exposer sur la patrouille financière comme mode de contrôle en République démocratique du Congo.

« Nous avons fait l’exercice de démontrer le bien-fondé de la patrouille financière, les modalités pratiques ainsi que les résultats obtenus depuis que ce mode de contrôle a été approuvé par son excellence Monsieur le Président de la République et mis en pratique au niveau du pouvoir central et les entreprises du Portefeuille de l’Etat, des établissements publics de provinces et des entités territoriales décentralisées », a indiqué Jules Aligente.

« Il était tout à fait normal compte tenu de la qualité du travail du CES et de la mission qui est la sienne qu’il remplit avec plus d’efficacité que nous puissions passer ces moments ensemble avec les conseillers de la République pour qu’il apporte des précisions, des informations nécessaires afin que les conseillers de la République puissent à leur tour préparer leurs avis en toute connaissance », a affirmé le président du CES, Jean-Pierre Kiwakana.

Il s’en est suivie la partie interactive à travers un jeu de questions et réponses que s’est clôturée cette assemblée consultative au cours de laquelle l’IGF a éclairé l’opinion sur la bonne gouvernance qui accompagne la vision du président Félix Tshisekedi dans l’exercice de son mandat.

DMK




Voici les recommandations du FMI après la clôture de la 6ème et dernière revue

L’équipe du FMI parvient à un accord au niveau des services avec la République démocratique du Congo pour la sixième revue de la Facilité élargie de crédit et achève la mission de consultation au titre de l’article IV pour 2024. L’équipe du FMI et les autorités sont parvenues à un accord au niveau des services sur la sixième et dernière revue de l’accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). L’équipe du FMI a aussi achevé les consultations au titre de l’article IV. La performance du programme a été globalement positive, la plupart des objectifs quantitatifs ayant été atteints et les principales réformes ayant été mises en œuvre, bien qu’à un rythme ralenti. Avec la fin du programme en cours, des politiques économiques prudentes restent recommandées, notamment via une bonne coordination des politiques budgétaires et monétaires, soutenue par une amélioration de la gouvernance. Les autorités ont exprimé leur intérêt pour un nouvel accord et pour l’accès à la Facilité de résilience et de durabilité.

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Calixte Ahokpossi s’est rendue à Kinshasa du 25 avril au 8 mai pour mener des discussions sur les consultations au titre de l’article IV pour l’année 2024 et sur la sixième et dernière revue du programme économique et financier de la République démocratique du Congo (RDC) soutenu par un accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). Cet accord au titre de la FEC, d’une durée de 3 ans et d’un montant de 1 066 millions de DTS (100% du quota, soit environ 1,52 milliard de dollars), a été approuvé par le Conseil d’administration le 15 juillet 2021 (voir le communiqué de presse n° 21/217). La cinquième revue a été achevée le 14 décembre 2023 (voir le communiqué de presse n° 23/453).

À l’issue de la mission, M. Ahokpossi a fait la déclaration suivante :

« Les autorités de la République démocratique du Congo et l’équipe du FMI sont parvenues à un accord au niveau des services en vue de la conclusion de la sixième revue au titre de l’accord FEC, sous réserve de la validation de la direction du FMI. L’examen par le Conseil d’administration du FMI de cette revue et des consultations au titre de l’article IV est prévu pour début juillet 2024. L’achèvement de la revue permettra un décaissement de 152,3 millions de DTS (un peu plus de 200 millions de dollars) pour renforcer les réserves internationales.

« La croissance réelle du PIB est désormais estimée à 8,3% pour 2023, soutenue par la forte croissance du secteur extractif. L’inflation est restée élevée, atteignant 23,8% fin 2023, avant de diminuer lentement pour atteindre 21,2% fin avril. En raison de l’augmentation des dépenses liées aux élections et à la sécurité, le déficit budgétaire intérieur pour 2023 a dépassé les prévisions et atteint 1,3% du PIB, malgré de bons résultats pour les recettes au dernier trimestre. Les réserves internationales ont continué à se renforcer, atteignant 5,5 milliards de dollars, soit environ deux mois d’importations de biens et services fin 2023.

« La situation sécuritaire à l’Est et la période pré- et post-électorale ont eu un impact sur la mise en œuvre du programme soutenu par la FEC. Si la plupart des objectifs quantitatifs du programme ont été atteints, le critère de performance relatif au déficit public n’a pas été respecté, principalement en raison de dépenses de sécurité exceptionnelles plus élevées que prévu. Le programme de réformes structurelles a progressé, mais à un rythme plus lent qu’anticipé.

« Les discussions ont porté sur l’amélioration de la coordination des politiques économiques en réduisant les pressions budgétaires et en renforçant le rôle de la politique monétaire, tout en fixant une trajectoire budgétaire à moyen terme compatible avec les financements disponibles et la capacité de la politique monétaire à faire face aux impacts de la politique budgétaire. Les discussions ont également porté sur la mobilisation des recettes intérieures, la qualité et le niveau des dépenses sociales, et les efforts nécessaires pour renforcer la position extérieure de l’économie.

« La performance des recettes sur les quatre premiers mois de 2024 est encourageante, et les pressions sur les dépenses de sécurité restent élevées. Une loi de finances révisée pour 2024 doit intégrer l’impact positif de l’avenant au contrat avec la société minière SICOMINES récemment signé, tant en termes de recettes que de dépenses d’investissement. En outre, des mécanismes devront être mis en place ou renforcés pour garantir la bonne utilisation et la gouvernance de ces fonds. La loi de finances révisée devra refléter ces changements et les autres modifications du cadrage budgétaire. Des plans d’engagement budgétaire révisés conformes à ces objectifs seront publiés.

« Le renforcement de la gestion des finances publiques reste essentiel pour continuer à mobiliser les recettes et améliorer la qualité et l’efficacité des dépenses publiques. Les services du FMI ont salué les récentes avancées dans la mise en œuvre de la réforme des subventions aux prix des carburants, qui devraient permettre de réduire les pressions budgétaires et de dégager un espace pour les dépenses sociales afin de protéger les plus vulnérables. Il est essentiel d’améliorer la chaîne des dépenses, qui continue de présenter des lacunes importantes et des risques majeurs en matière de gouvernance.

« Alors que la politique monétaire restrictive actuelle semble appropriée, les services du FMI ont salué la volonté de la banque centrale de prendre des mesures supplémentaires, si nécessaire, et ont souligné que les efforts visant à poursuivre la constitution de réserves internationales tout en préservant le rôle du taux de change en tant qu’amortisseur restent essentiels pour renforcer la résilience extérieure. Les discussions ont également porté sur les réformes en cours à la banque centrale pour améliorer les sauvegardes, renforcer le cadre de la politique monétaire, améliorer la supervision bancaire et soutenir l’inclusion financière.

« Pour échapper aux fragilités et libérer le potentiel d’une croissance durable et inclusive, il faut intensifier la lutte contre la corruption par la transparence dans l’utilisation des ressources publiques, le renforcement du système judiciaire et l’application de la loi, et l’amélioration du cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme en progressant dans la mise en œuvre du plan d’action convenu avec le GAFI ; il faut aussi prendre des mesures pour améliorer l’environnement des affaires. Ces mesures sont essentielles pour soutenir le développement du secteur privé et promouvoir la diversification vers des secteurs économiques non extractifs.

« La mission remercie les autorités de la RDC pour leur forte coopération et des discussions constructives. »




Linafoot : Enfin un nouveau calendrier

La Linafoot vient de rendre public une nouvelle programmation des matchs en souffrance. Le classico est finalement maintenu pour ce samedi, le derby se jouera le 22 mai et le dernier match est prévu le 29 de ce mois à Kamalondo.

Le nouveau calendrier du TP Mazembe :

– Samedi 11 Mai : TP Mazembe – AS Vita Club

– Mardi 14 Mai : CS Don Bosco – TP Mazembe

– Samedi 18 Mai : TP Mazembe – AS Dauphin Noir

– Mercredi 22 mai : TP Mazembe – FC Saint Eloi Lupopo

– Dimanche 26 mai : US Maniema Union – TP Mazembe

– Mercredi 29 mai : TP Mazembe – FC Les Aigles du Congo




Une Algérienne fait scandale à Paris en vendant des caftans marocains

Une nouvelle affaire d’appropriation de la culture marocaine secoue la scène sociale maghrébine. Le caftan marocain a de été nouveau victime de vol de la part d’une Algérienne qui a exposé des modèles de cet habit traditionnel marocain à la foire de Paris en le faisant passer pour algérien.

L’affaire fait actuellement scandale. Elle a mobilisé des Marocains de France qui ont demandé aux organisateurs d’empêcher l’exposition d’un héritage culturel marocain dans un stand algérien. Ces événements deviennent de plus en plus fréquents depuis que le régime algérien a commencé à vouloir s’emparer de la culture marocaine et de se l’approprier de force.

Avant l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence algérienne, jamais de tensions au sujet de la culture n’avaient séparé les deux pays, mis à part le Couscous qui a été reconnu par l’UNESCO comme un patrimoine maghrébin.

Seulement, avec l’élection du président algérien, la politique étrangère de l’Algérie s’est dirigée vers la rupture avec le Maroc et la provocation à travers l’appropriation culturelle qui s’est manifestée sur de nombreux sujets, dont le Caftan, le Tajine, les épices, les gâteaux, le Zellije etc.

Cette fois encore, l’exposante algérienne, une dénommée Lina Boussaha, qui devait se contenter de présenter les tenues algériennes comme le Karakou, a osé exposer aussi des caftans marocains les faisant passer devant le public français comme algériens. Pire, elle s’est réjouie de les avoir tous vendus.

Les organisateurs de la Foire de Paris de Versailles (qui se tient jusqu’au 12 mai) n’ont pas eu le temps d’intervenir malgré les requêtes de la communauté marocaine. En outre, l’affaire a mobilisé l’ambassadeur algérien à Paris qui s’est déplacé pour féliciter l’exposante algérienne pour son attitude.

Ce n’est pas la première fois que la représentation diplomatique algérienne en France intervient dans une affaire similaire. Pendant le Ramadan, une autre exposante algérienne avait osé présenter le Sellou (ou Sfouf) marocain comme une confiserie algérienne. Cela avait provoqué une vague de colère chez les Marocains et cela avait conduit à la fermeture de son stand.

Le diplomate algérien avait alors invité l’exposante à l’ambassade d’Algérie à Paris et l’avait félicitée d’avoir provoqué cette énième crise avec le Maroc, étant donné que la nouvelle direction de la politique étrangère algérienne est la provocation du Royaume, coûte que coûte.

« L’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, s’est personnellement déplacé au stand de la jeune couturière à la Foire de Paris, pour lui apporter son soutien et à travers lui celui de l’État algérien », a commenté le site algérien TSA.

Sur les réseaux sociaux, les internautes marocains ont alerté de la présence de caftans marocains vendus sous l’appellation « caftans algériens », de leurs côtés les internautes algériens ont rapidement fait l’éloge du comportement de l’exposante et se sont félicités de l’intervention de l’ambassadeur.

De nombreux messages vidéos d’Algériens ont également pris la défense de l’exposante affirmant supposément que « le succès des Algériens dérange », dans une vidéo de soutien postée sur son TikTok.

De même d’autres vidéos d’Algériens ont appelé à être nombreux à s’opposer aux Marocains en soulignant que les Algériens sont plus nombreux en France.

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