Transition et processus électoral au Tchad: mission accomplie pour Didier Mazenga

L’envoyé spécial du président Congolais Félix Tshisekedi, alors facilitateur du processus de transition choisi par ses pairs de la CEEAC, le ministre d’État Didier Mazenga Mukanzu a reçu le vendredi 03 Mai à N’djamena, précisément à Radisson Blu Hôtel, les représentants de dix candidats en lice à l’élection présidentielle du 06 Mai prochain au Tchad.

À l’approche de l’organisation de ce scrutin, tout doit être harmonisé en vue d’offrir aux Tchadiens un processus électoral apaisé, dont les résultats seront acceptés par tous.

Au tour d’une table et d’un ton autoritaire, l’émissaire du facilitateur, Didier Mazenga Mukanzu a martelé sur la transparence lors du processus de vote et a appelé tous les candidats à promouvoir la paix et la quiétude, question de permettre à cette élection de se dérouler dans le calme, tout en insistant sur la preuve d’une certaine maturité dans le chef de tous les candidats, afin que le processus qui avait commencé en paix sous la houlette du Président Félix Antoine Tshisekedi le facilitateur, connaisse une issue heureuse, pour le bien de tout le peuple Tchadien.

Notez que cette rencontre s’est déroulée dans un climat bon enfant, sous la conduite insoutenable de Didier Mazenga.

 

Mboshi




Algérie: L’affaire de l’USMA pourrait faire renaître le Hirak algérien

Face à la décision des généraux algériens de boycotter un match de demi-finale contre une équipe marocaine dans le cadre d’une des compétitions les plus importantes du continent africain au niveau des clubs, la colère des supporters de l’USM Alger est redoutée par le pouvoir algérien. En cas de sanctions de la CAF visant leur club, les supporters pourraient déstabiliser le pays et faire renaître le Hirak algérien.

Selon des informations de Maghreb Intelligence, les services de sécurité et de renseignements algériens se sont empressés de rédiger des rapports sur le sentiment des supporters de l’USM Alger, après le scénario burlesque décidé à la dernière minute par l’un des généraux algériens, empêchant ainsi le club historique de la capitale algérienne de défendre son titre à la loyale devant la Renaissance sportive de Berkane (RSB).

Les rapports devaient dresser l’état des lieux et palper la tension des supporters connus pour être non seulement de fervents fans du club emblématique d’Alger, mais pour être aussi des fers de lance de la contestation populaire.

Les généraux algériens ont peur qu’en cas de sanctions élevées décidées par la Confédération africaine de football (CAF) contre leur club, les fans algériens se rebellent et fassent renaitre la contestation populaire et apolitique du Hirak qui a secoué le pouvoir algérien et remis en question cet Etat-caserne, dirigé par l’armée.

Les dirigeants algériens craignent la reprise des marches du Hirak qui rassemblaient des millions d’Algériens chaque vendredi sans interruption pour dénoncer l’absence de démocratie et de libertés dans le pays. Les images de ces marches avaient mis à mal le pouvoir algérien et remis en cause la crédibilité de l’élection du président Abdelmadjid Tebboune élu en 2019 avec un record d’abstention.

L’USM Alger risque gros pour avoir refusé de disputer les match aller et retour de demi-finale contre la RS Berkane pour cause de motif politique. Les dirigeants algériens avaient confisqué les maillots des joueurs du club marocain qui arboraient une carte complète du Maroc incluant le Sahara.

Selon les sources citées par Maghreb intelligence, des rapports sécuritaires algériens « redoutent le scénario d’une exclusion pour une longue durée de toutes les compétitions africaines que pourrait décider la CAF contre à la fois l’USMA et d’autres clubs algériens en raison de l’alignement de la Fédération Algérienne de Football (FAF) sur l’agenda politique du pouvoir algérien » au sujet des maillots floqués de la carte du Maroc.

Ces rapports ont été adressés à la présidence algérienne à la veille du match retour de la Coupe de la CAF qui devait se dérouler au stade de Berkane au Maroc. Les documents « sont unanimes et affirment que le pays n’est pas à l’abri d’une grosse explosion de colère populaire ».

Les services algériens craignent que la CAF n’applique des sanctions encore plus sévères contre l’USMA et l’ensemble des clubs de foot algériens surtout que l’Algérie a ignoré toutes les décisions de l’instance dirigeante du football africain.

La CAF pourrait décider d’exclure l’USM Alger ainsi que d’autres clubs algériens de toutes les compétition africaines inter-clubs pendant une longue période. Cela pourrait créer une grande instabilité dans le pays étant donné que les supporters du club algérois se comptent par millions. Les rapports révèlent qu’ils seraient plus de 15 millions de fervents supporters.

« Les bulletins sécuritaires recueillis par les services de sécurité en Algérie ont constaté que les supporters algériens ne sont pas prêts à tolérer une sévère punition de leurs clubs au nom d’un sacrifice pour la +cause sahraouie+ qui ne semble guère susciter une énorme adhésion au sein de la population des footeux algériens », indique la site d’information.




Démantèlement d’une cellule terroriste composée de cinq partisans de Daesh (BCIJ)

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) a démantelé, vendredi, une cellule terroriste composée de cinq éléments partisans de l’organisation terroriste Daesh pour leur implication présumée dans la préparation de l’exécution de plans terroristes visant à porter gravement atteinte à l’ordre public.

Les mis en cause, âgés entre 22 et 46 ans, ont été interpellés par les éléments de la force spéciale relevant de la DGST à Casablanca, Tanger, Tétouan, Martil et à la commune rurale Ounagha dans la province d’Essaouira, indique un communiqué du BCIJ, précisant que les détails de leurs projets terroristes ont été dévoilés suite aux recherches et investigations entamées par les services de la DGST.

Les premiers éléments de l’enquête ont révélé que les suspects, qui ont prêté allégeance au soi-disant califat de l’organisation Daesh, ont exprimé leur intention d’exécuter des projets terroristes visant des installations vitales et des institutions sécuritaires, parallèlement à leur adhésion à des campagnes incitant à la violence, selon la même source.

Les mêmes recherches ont démontré que l’un des membres de cette cellule terroriste, qui a des connaissances dans le domaine électronique, a planifié la fabrication d’engins explosifs, souligne le communiqué.

Les membres de cette cellule terroriste ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête judiciaire menée par le BCIJ sous la supervision du parquet chargé des affaires du terrorisme, en vue d’élucider la nature des liens de cette cellule terroriste et identifier ses plans et projets destructeurs, conclut la même source.

MAP




JMLP : Muyaya ne jure que sur la tenue du congrès extraordinaire de l’UNPC au cours de ce trimestre 

Me Nicolas Lianza, Directeur de cabinet du ministre de la Communication et médias, a représenté Patrick Muyaya à la table-ronde sur le bilan de la réforme du cadre légal de la liberté de la presse organisée par plusieurs associations de journalistes. C’était ce vendredi 03 mai 2024 au Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Comme l’atteste le classement de Reporters Sans Frontière (RSF) de cette année, la situation de la liberté de la presse ne cesse de s’améliorer, année après année. Ce qui est devenu une coutume depuis l’avènement du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la tête du pays.

“La République Démocratique du Congo a gagné une place de plus en 2024, soit 123ème actuellement. Il est important de noter que cette institution spécialisée dans la promotion de la liberté de la presse dans le monde( RSF) justifie le classement de cette année par des cas de violation des droits des journalistes à l’Est de la République Démocratique du Congo, notamment par les terroristes du M23 appuyés par l’armée rwandaise”, a déclaré Me Nicolas Lianza, Directeur de cabinet du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya empêché.

En ce qui concerne la situation de la liberté de la presse en République Démocratique du Congo, le ministère de la Communication et Médias, affirme que les réformes entreprises à ce jour, à l’image de la promulgation de l’ordonnance-loi n°23/009 du 13 mars 2023 fixant les modalités d’exercice de la liberté de presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République Démocratique du Congo, témoigne de la volonté exprimée du Gouvernement de la République à accompagner une presse libre, indépendante et responsable.

A noter aussi qu’au-delà des mesures d’applications prises sur ladite Ordonnance-loi, actuellement en préparation, dans la droite ligne de ces réformes, la perspective est tournée vers d’autres textes majeurs devant renforcer l’exercice de la liberté de la presse en République Démocratique du Congo. Il s’agit notamment du texte sur l’organisation des médias, de celui relatif au statut du journaliste œuvrant en République Démocratique du Congo ainsi que du texte ayant trait à l’accès à l’information.

“En plus, la liberté de la presse ne serait effective sans la refondation de l’instance en charge d’autorégulation de la profession du journaliste en République Démocratique du Congo telle que souhaitée par le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ainsi que par les recommandations des États Généraux de la Communication et Médias. Pour ce faire, le Gouvernement réaffirme sa volonté de financer la tenue effective du Congrès extraordinaire de l’Union Nationale de la Presse du Congo au cours de ce trimestre. Il souhaite que ledit Congrès soit inclusif”, a-t-il déclaré.

Par ailleurs, le ministère de la Communication et Médias exhorte les organisations professionnelles des médias à œuvrer essentiellement dans la sensibilisation des journalistes sur le respect des règles d’éthique et de la déontologie du journaliste Congolais ainsi que d’autres textes légaux et réglementaires. Cette démarche prospective est une garantie à tout dérapage éventuel.

Pour rappel, cette journée est célébrée au niveau international sous le thème : « La presse au service de la planète : le journalisme face à la crise environnementale ».

Et au niveau national, cette journée est placée sous le thème : « L’importance du journaliste et de la liberté d’expression ».

L’objectif majeur de cette journée mondiale est d’encourager les médias ainsi que les journalistes à jouer pleinement leur rôle de renforcement de la citoyenneté environnementale.




Nord-Kivu : le CICR alerte sur l’afflux inquiétant de blessés dans l’hôpital de Goma 

Aujourd’hui, à la suite d’échanges de tirs d’artillerie, survenus aux alentours de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, 27 blessés, dont 16 femmes et 10 enfants ont été pris en charge par les équipes médicales de l’hôpital CBCA Ndosho, soutenu par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

A cette occasion, le CICR déplore la mort de quatre enfants à leur arrivée à l’hôpital. Parmi les blessés, six se trouvent dans un état critique. Au moins 24 d’entre eux, actuellement traités au bloc opératoire et suivi par le service des soins intensifs, ont été blessés par des éclats d’un engin explosif. « Tous les jours, et ce depuis des mois, nous rencontrons des femmes, des enfants, des blessés. Autant de personnes qui subissent directement les conséquences de ce conflit et qui deviennent de plus en plus vulnérables. L’événement d’aujourd’hui est un exemple criant », a dit Myriam Favier, cheffe du bureau CICR à Goma.

« Toutes les parties au conflit doivent respecter le droit international humanitaire et épargner les civils. Ce n’est pas un choix, c’est une obligation. » Ce type d’incident récurrent touche en particulier les quartiers excentrés de Goma et les sites de personnes déplacées autour de la ville, en raison notamment de la proximité des opérations militaires aux civils.

Disons que depuis plusieurs mois, les civils sont victimes d’événements similaires à ceux d’aujourd’hui, à Goma et ailleurs, dont des incidents impliquant des engins explosifs en zones peuplées. En zones urbaines les objectifs militaires, les personnes civiles et les biens de caractère civil sont étroitement imbriqués. Quand les combats s’approchent, les conséquences sont souvent très lourdes pour les civils. Par ailleurs, une communication faussement attribuée au CICR circule sur les réseaux sociaux avec le logo du CICR. Nous condamnons cet acte et rappelons que l’utilisation frauduleuse de l’emblème de la croix rouge est une violation du droit international humanitaire.

Le CICR rappelle à toutes les parties au conflit leur obligation de respecter et de protéger les personnes civiles. Toutes les mesures pratiquement possibles doivent être prises par les parties au conflit afin de minimiser les conséquences humanitaires des opérations militaires sur les civils. Cela inclut de prendre des précautions tant actives que passives.

Soulignons que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est une organisation neutre, impartiale et indépendante dont le mandat strictement humanitaire découle des Conventions de Genève de 1949. Il porte assistance aux personnes touchées par un conflit armé ou d’autres situations de violence partout dans le monde, mettant tout en œuvre pour améliorer leur sort et protéger leur vie et leur dignité, souvent en collaboration avec ses partenaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

 




Est de la Rdc : Les dirigeants des Nations Unies condamnent le bombardement des trois sites de personnes déplacées par la coalition RDF-M23

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) condamnent fermement le bombardement aujourd’hui de trois sites de personnes déplacées, dans les quartiers du Lac-vert, Lushagala et de Mugunga à Goma, au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Les explosions, dans les sites civils sus indiqués, ont eu lieu dans la matinée, à l’heure du petit-déjeuner, causant la mort d’au moins 12 personnes déplacées et les blessures d’au moins 30 personnes, principalement des femmes et des enfants. Des dommages matériels ont également été causés aux abris et à d’autres structures humanitaires.

« Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte de violence choquant, impitoyable et ignoble qui a coûté la vie à des enfants, personnes déplacées, et leurs hôtes de la manière la plus cruelle qui soit, » a déclaré Angèle Dikongué-Atangana, Représentante du HCR en RDC. « La population civile de la province du Nord-Kivu a été témoin des pires violations humanitaires depuis plus de deux ans dans des attaques sanglantes. Le HCR appelle tous les acteurs à mettre fin à cette violence insensée et à respecter le caractère sacré des sites humanitaires protégés. Nous nous faisons également l’écho des appels lancés par les familles déplacées elles-mêmes en faveur du retour de la paix, qui est un besoin urgent dans l’Est de la RDC. »

Cette tragédie a également eu pour conséquence d’interrompre le travail des humanitaires sur ce site ; ceux-là même qui apportaient de l’aide aux personnes contraintes de fuir lorsque les bombes sont tombées. On estime à 210 000 le nombre de personnes affectées dans ces zones.

« Cette tragédie inutile est le résultat de combats qui se rapprochent des zones densément peuplées d’enfants et de leurs familles », a déclaré Grant Leaity, Représentant de l’UNICEF en RDC. « Nous demandons que toutes les positions militaires soient immédiatement et permanentent éloignées des zones civiles et qu’une solution pacifique soit trouvée pour mettre fin à ce conflit ».

Le HCR et l’UNICEF sont solidaires des communautés affectées et réaffirment leur engagement en faveur de la paix et de la sécurité.




Dans une lettre ouverte à Félix Tshisekedi: Salem Buabua sollicite le ministère de la Culture et des Arts

Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, M. Salem Buabua, chercheur en SIC, auteur des ouvrages et expert en Communication montre sa disponibilité pour diriger le ministère de la Culture et des Arts dans le prochain Gouvernement de Mme le Premier ministre Judith Suminwa Tuluka.

« Le contexte dans lequel vous lisez ce courrier est difficile pour l’ensemble de notre pays qui traverse un moment très ardu sur le plan sécuritaire et social », écrit-il à Félix Tshisekedi, avant de rappeler que dans vos récents discours, vous avez appelé à l’unité de la Nation en réponse aux épreuves que nous traversons. Nous pensons que cette unité doit se faire en préservant et en préparant un avenir commun, au centre duquel les jeunes générations doivent être mieux prises en compte, valorisées et écoutées.

Pour ce faire, M. Salem Buabua vient faire valoir son intention de diriger le ministère de la Culture et des Arts qui souffre depuis toujours d’une drépanocytose aigue caractérisée par le manque d’un bon leadership et d’ambitions patriotiques.

Il profite de l’occasion pour rappeler l’inapplicabilité de la mission attribuée au ministère de la Culture et des Arts dans sa politique de sauvegarde, de protection et de mise en valeur du patrimoine culturel dans toutes ses composantes et la création des œuvres de l’art et de l’esprit.

« Monsieur le Président, vous le savez comme nous, le dysfonctionnement de la mission attribuée dans la gestion de ce ministère est sans précédent. Elle bouleverse notre société, exacerbe la précarité du dudit secteur et renforce la vulnérabilité des enfants et des jeunes du point de vue culturel », mentionne-t-il.

Et de poursuivre que ce dysfonctionnement révèle des faiblesses préexistantes, mais elle peut être l’opportunité pour changer, évoluer, s’améliorer.

 

Les cinq piédestaux

 

Pour remédier à ce dysfonctionnement, je vous propose les cinq piédestaux suivants : le ministère de la Culture devra favoriser le développement des pratiques et des enseignements artistiques et contribuer, conjointement avec les autres ministères intéressés, au développement de l’éducation artistique et culturelle des enfants et des jeunes adultes tout au long de leurs cycles de formation.

Le ministère devra participer à la définition et à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans le domaine de la décentralisation de 145 territoires. Les initiatives culturelles locales seront encouragées et les liens entre les politiques culturelles de l’État et celles des collectivités territoriales seront développés.

Mettre en place le développement des industries culturelles et des nouvelles technologies de diffusion de la création et du patrimoine culturels, gage des investissements de visiteurs tous les coins et recoins du monde.

Préparer et mettre en œuvre les actions qui concourent à la diffusion, à l’emploi et à l’enrichissement, préservation et la valorisation de nos langues nationales notamment le Lingala, Tshiluba, Kikongo et Swahili.

Contribuer enfin à l’action culturelle extérieure de la RDC et aux actions relatives aux implantations culturelles Congolaises à l’étranger.

« Monsieur le Président, dans cette période difficile, je pense qu’investir pour la culture de notre pays et affirmer une ambition claire pour le développement est un cap qui participerait à l’élément de votre discours qui appelée à la consolidation des acquis. Avant la fin du quinquennat, il est encore temps de graver des actes, mais il faut agir maintenant », termine Salem Buabua qui espère que sa lettre rencontrera l’attention du ch

ef de l’Etat.

 




RDC : Journée mondiale de la liberté de la presse : JED dénonce la persistance des pressions sur les journalistes

A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse ce 3 mai 2024, l’organisation Journaliste en Danger (JED) lance un cri d’alarme face à la situation alarmante des médias en République Démocratique du Congo.

Malgré les promesses du président Félix Tshisekedi, les journalistes congolais continuent d’être victimes de pressions multiples, de censure, d’arrestations arbitraires et de menaces. Ce climat hostile met en péril la liberté d’expression et fragilise la démocratie.

JED dénonce l’inapplication flagrante de la nouvelle loi sur la presse, l’Ordonnance-Loi n° 23/009 du 13 mars 2023, qui reste lettre morte notamment en ce qui concerne les infractions de presse, le soutien public aux médias, l’indépendance des médias publics et le renforcement des mécanismes de régulation et d’autorégulation.

L’organisation s’inquiète de la multiplication des actes et des discours visant à museler les journalistes et à restreindre l’espace médiatique indépendant. Cette offensive liberticide, orchestrée par des acteurs politiques et des autorités congolaises, témoigne d’une volonté délibérée de réduire au silence les voix critiques.

 

Face à cette situation d’urgence, JED exige des autorités congolaises :

 

L’application effective et immédiate de la nouvelle loi sur la presse; la cessation immédiate des pressions, menaces et intimidations contre les journalistes; l’accès à l’information et la libération sans condition des journalistes détenus arbitrairement.

JED rappelle que la liberté de la presse est un pilier essentiel de la démocratie et du développement.

 

 

Orchidée




Nord-Kivu : une bombe larguée dans le camp des réfugiés fait plusieurs morts à Mugunga 

Une bombe vient d’être larguée ce vendredi 3 Mai, par le Rwanda dans les camp des réfugiés de Lashagala à Mugunga et fait plusieurs morts.

On parle de

37 blessés graves et 14 morts, le bilan provisoire de cette explosion provoquée par les rebelles du M23 soutenus par l’armée Rwandaise à Goma dans le quartier Mugunga/ Kimachine.

Des voix se lèvent en République Démocratique du Congo pour non seulement dénoncer cette volonté du Rwanda à poursuivre avec ses agressions surtout envers les populations civiles, mais condamner la communauté internationale qui ne joue pas franc jeu avec la RDC afin de s’impliquer pour mettre fin à cette guerre injuste.

Nombreux sont des congolais qui pensent à une réaction de réciprocité du même genre au Rwanda en invitant les FARDC à un comportement à l’allure de la provocation.

“Pourquoi notre armée ne largue pas aussi des bombes sur Kigali à partir de la corniche à Gisenyi ?”, s’interroge un Kinois.

“La communauté internationale ne voit-elle pas ce que fait le Rwanda sur le Sol congolais?”, ajoute-t-il.

Cette situation a été d’ailleurs au cœur des échanges entre le président Français Emmanuel Macron et Félix Tshisekedi lors de sa récente visite officielle en France. Le président congolais écarte toute hypothèse de dialoguer avec le président Rwandais, tant que ses troupes se trouvent au Congo.

 

Mboshi




Félix Tshisekedi au Figaro: «Une guerre avec le Rwanda est possible» (Yves Thréard)

ENTRETIEN EXCLUSIF – Le dirigeant de la République démocratique du Congo demande à Emmanuel Macron de jouer de son influence pour que Kigali cesse «de piller et de terroriser» l’est de son pays.

En visite en France en début de semaine, Félix Tshisekedi1 a été reçu à déjeuner à l’Élysée, avec son épouse, par le couple Macron, puis a rencontré des décideurs économiques à Bercy. Le président de la RDC a été réélu en décembre dernier pour un mandat de cinq ans.

LE FIGARO. – Votre rencontre avec le président Macron a-t-elle été à la hauteur de vos attentes?

FéLIX TSHISEKEDI. – Je suis satisfait de cette rencontre avec Emmanuel Macron, qui a évolué depuis sa visite à Kinshasa, en mars 2023. C’est un président jovial et sympathique sur qui, je pense, la République démocratique du Congo peut compter.

Qu’avez-vous demandé en priorité?

Nous nous sommes mis d’accord sur beaucoup de choses, notamment sur les sanctions que la RDC demande à la communauté internationale de prendre contre le Rwanda. Ce pays, qui est notre voisin, viole notre territoire pour piller nos minerais critiques et terroriser nos populations. Nous ne quémandons pas la pitié. Nous voulons que la France joue de son influence en qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, tout comme la Chine ou les ÉtatsUnis, pour châtier le régime rwandais. Pourquoi y aurait-il deux poids, deux mesures? Pourquoi, d’un côté, la Russie qui envahit l’Ukraine serait sanctionnée, et pas le Rwanda, de l’autre, qui nous agresse depuis trente ans? C’est inexplicable.

Un drame humanitaire se déroule dans l’est de la RDC…

Mais c’est un génocide qui se produit là-bas, dix fois plus grave que celui qui a frappé le Rwanda en 1994! Il est documenté, et toutes les organisations internationales peuvent en témoigner. Depuis trente ans, cette tragédie a fait dix millions de morts, provoqué le déplacement de sept millions de personnes dans des conditions infrahumaines. Je suis à la tête du pays qui abrite le plus de personnes déplacées par la force au monde. Et cela par la faute du Rwanda, qui veut la balkanisation ethnique de la République démocratique du Congo.

Vous reprochez au Rwanda de soutenir le M23, mouvement constitué de Tutsis qui pourchassent les génocidaires hutus de 1994 venus se réfugier en RDC, que le président rwandais vous accuse d’armer…

Le M23 n’est qu’une coquille vide! Il ne compte peut-être que 500 miliciens. Non, ce sont des militaires rwandais qui sèment la mort sur notre sol. Ils ne répondent à aucune idéologie. Ils sont là pour nous piller et introduire l’anarchie en RDC. Paul Kagamé2, le président rwandais, n’a cessé de le nier dans des sommets internationaux jusqu’à ce que des experts de l’ONU documentent récemment ce que j’affirme haut et fort.

Le caractère criminel des atrocités commises par Kagamé et sa bande – pillage du sous-sol et massacre des populations – est connu depuis longtemps

Sa défense a alors consisté à dire que la RDC armait, de son côté, le mouvement FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, constituées d’anciens génocidaires hutus rwandais, NDLR). Ce qui est archi-faux. Le caractère criminel des atrocités commises par Kagamé et sa bande – pillage du sous-sol et massacre des populations – est connu depuis longtemps! Le rapport Mapping des Nations unis dénonçait déjà les crimes de guerre perpétrés en RDC, de 1993 à 2003, par les Rwandais, les Burundais et les Ougandais. L’inertie de la communauté internationale est incompréhensible.

Quelles sanctions réclamez-vous contre le Rwanda? Et demandez-vous aussi des poursuites judiciaires contre son président?

Ce n’est pas à la RDC de dicter les sanctions qui doivent pénaliser le Rwanda. Quant à Paul Kagamé, il mérite beaucoup plus que la Cour pénale internationale!

Dans ces conditions, un dialogue est-il toujours d’actualité avec Kigali?

Une initiative existe en ce sens sous l’égide du président angolais, Joao Lourenço. Nos délégations vont se retrouver à Luanda ces jours-ci pour travailler et trouver un terrain d’entente. Moi, je demande une chose simple: que le Rwanda retire ses troupes du territoire congolais.

Si un terrain d’entente n’est pas trouvé, une guerre est-elle possible entre la RDC et le Rwanda?

Bien sûr, qu’une guerre est possible, je ne vous le cache pas. Mais je veux reculer cette échéance le plus loin possible car je préfère mettre toute notre énergie et nos richesses au profit du développement des 145 territoires de la RDC plutôt que dans l’effort militaire. J’ai procédé à de nombreuses réformes pour encourager notre économie. Malheureusement, l’insécurité qui règne à l’est fait peur aux investisseurs. Je veux néanmoins rester optimiste, car notre cause est juste. Nous finirons par avoir raison.

J’ai effectivement chargé un cabinet d’avocats américain et un autre français de lancer une action contre Apple

Vous voulez également engager une action en justice contre les multinationales qui exploitent ou achètent les richesses de votre sous-sol…

J’ai effectivement chargé un cabinet d’avocats américain et un autre français de lancer une action contre Apple3. Je veux que s’arrête l’exploitation illégale et clandestine, le pillage barbare de nos minerais critiques par des firmes multinationales. Cela représente des milliards et des milliards de dollars et une véritable prime à la guerre. Ces firmes se fournissent, c’est prouvé, via le Rwanda, lequel n’a aucune ressource dans son sous-sol.

Qu’avez-vous dit à Emmanuel Macron à propos de la protection, contre les menaces de l’État islamique, des gisements de gaz de TotalEnergies par des troupes rwandaises, au nord du Mozambique?

C’est à la France de savoir ce qu’elle fait, elle est souveraine. Mais une mise au point s’imposerait si nous nous rendions compte que les contingents rwandais envoyés au Mozambique et assistés par l’État français étaient ensuite dirigés pour nous faire la guerre en RDC. Cela provoquerait un risque de crise diplomatique évident avec Paris.

La Chine, avec qui vous étiez un peu en froid, reste-t-elle votre premier partenaire commercial?

De très loin. Je suis cependant allé à Pékin, en mai 2023, pour renégocier certains contrats afin que notre partenariat, qui était en notre défaveur, devienne gagnant-gagnant. Les bases de notre collaboration, notamment dans les mines, ont été corrigées, et la confiance est revenue.

Vous n’avez pas rompu avec la Russie de Vladimir Poutine?

Non, même si la RDC a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie à l’ONU. La Russie n’a jamais été un partenaire économique important. Elle manifeste aujourd’hui un certain intérêt pour la RDC, où elle est la bienvenue. L’Ukraine aussi, qui va ouvrir une ambassade à Kinshasa.

La France non plus n’est pas un de vos premiers partenaires économiques…

Elle a pourtant toute sa place chez nous, car nous sommes le premier pays francophone du monde, avec plus de 100 millions d’habitants. J’en profite pour dire qu’il n’est pas question de quitter l’Organisation internationale de la francophonie, ainsi que le laisse entendre une rumeur. Par ailleurs, nous allons renforcer notre coopération militaire avec Paris. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, doit prochainement venir en RDC à cet effet.

Après un moratoire de vingt ans, vous avez rétabli la peine de mort en RDC. Pourquoi?

Pour sanctionner les traîtres dont notre armée est malheureusement truffée avec les brassages de population qui ont lieu depuis des années dans l’est du pays. Le nombre d’éléments infiltrés du Rwanda représente une sérieuse menace. La peine de mort est donc une arme dissuasive pour lutter contre la subversion. Elle n’est pas applicable contre les criminels de droit commun.

Lorsque nous aurons assaini notre armée, je souhaite abolir la peine de mort. Des poursuites judiciaires, récemment contre un journaliste et actuellement contre un prélat, défraient la chronique. Pourquoi ces atteintes à la liberté d’expression?

Si vous êtes journaliste et que vous tenez des propos mensongers et diffamants, comme ce fut le cas d’un journaliste après la mort d’un ministre, vous vous exposez à des poursuites judiciaires. Un journaliste n’est pas au-dessus des lois. Pareil pour le cardinal Fridolin Ambongo, l’archevêque de Kinshasa. Il s’est récemment fait le propagandiste du Rwanda en disant que la RDC armait les miliciens hutus des FDLR. Mais qu’il le démontre.

Je me suis suffisamment battu dans l’opposition en faveur de la liberté d’expression pour ne pas en être aujourd’hui le fossoyeur.

La liberté d’expression ne doit pas servir à affirmer des mensonges, même quand vous êtes cardinal! Je soulignerai que c’est la justice qui œuvre à chaque fois. La séparation des pouvoirs est respectée. Avec toute ma famille, mon père en tête, je me suis suffisamment battu dans l’opposition en faveur de la liberté d’expression pour ne pas en être aujourd’hui le fossoyeur. La liberté d’expression est garantie en RDC.