En RDC, le nouveau gouvernement enfin dévoilé : les entrants et les sortants

Le nouveau gouvernement a été dévoilé mercredi en RDC, plus de cinq mois après la réélection du président Félix Tshisekedi et près de deux mois après la nomination de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.

La nouvelle équipe, dont la composition a été annoncée vers 02H00 locales (01H00 GMT) à la télévision nationale, comprend 54 membres, contre 57 pour le précédent gouvernement.

Parmi les changements notables, les ministres sortants des Affaires étrangères (Christophe Lutundula), de l’Intérieur (Peter Kazadi), des Finances (Nicolas Kazadi), quittent le gouvernement et sont remplacés par Thérèse Kayikwamba Wagner (Affaires étrangères), Jacquemain Shabani (Intérieur), Doudou Fwamba Likunde (Finances).

Parmi les ministres reconduits, Eve Bazaïba reste à l’Environnement et Patrick Muyaya demeure ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. Parmi les permutations, Jean-Pierre Bemba passe de la Défense, où il est remplacé par Guy Kabombo Muadiamvita, aux Transports.

« Il y a eu des compromis »

La mise en place du gouvernement était attendue avec impatience, au moment où l’est du pays est confronté à une grave crise sécuritaire, la rébellion du M23 (« Mouvement du 23 mars »), soutenue par le Rwanda, occupant de larges pans de la province du Nord-Kivu. Outre la sécurité, Félix Tshisekedi a placé parmi les priorités de son second mandat la création d’emplois, la diversification de l’économie, le renforcement du pouvoir d’achat… Malgré les immenses richesses minières du pays, la majorité de ses habitants vit sous le seuil de pauvreté.

Nommée le 1er avril, Judith Suminwa Tuluka, 56 ans, est la première femme à diriger le gouvernement en RDC. Ancienne ministre du Plan, elle succède à Jean-Michel Sama Lukonde, qui avait présenté sa démission le 21 février.

L’annonce de la composition du gouvernement intervient également dix jours après ce que l’armée a qualifié de « tentative de coup d’État ». Le 19 mai, un groupe d’hommes armés a attaqué le domicile de Vital Kamerhe, ministre sortant de l’Economie élu depuis président de l’Assemblée nationale, avant d’investir le palais de la Nation, qui abrite des bureaux du président de la République. Une quarantaine d’assaillants ont été arrêtés, selon l’armée, et quatre tués par les forces de sécurité.

Kinshasa parano : en RDC, une « tentative de putsch » et beaucoup de questions

Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, a été réélu dès le premier tour de la présidentielle du 20 décembre, avec plus de 73% des voix, et les partis de son « Union sacrée » ont raflé quelque 90% des sièges aux législatives organisées le même jour. « C’est une coalition de différents partis, il y a eu des discussions, (…) des compromis », a déclaré Erik Nyindu, directeur de la communication de la présidence, expliquant pourquoi la publication du gouvernement avait pris du temps.

__________

La liste complète du nouveau gouvernement en RDC :

• Vice-Premiers ministres :

1- Vice-Premier ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières : Jacquemain Shabani

 

2 – Vice-Premier ministre des Transports : Jean-Pierre Bemba

3 – Vice-Premier ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants : Guy Kabongo Muadiamvita

4 – Vice-Premier ministre de l’Économie : Daniel Mukoko Samba

5 – Vice-Premier ministre de la Fonction Publique, de la Modernisation et de l’Innovation : Jean-Pierre Lihau Ebua

6 – Vice-Premier ministre du Plan et de la Coordination de l’aide au développement : Guylain Nyembo

• Ministres d’État :

1 – Ministre d’État de l’Agriculture : Grégoire Mutshayi

2 – Ministre d’État des Affaires étrangères : Thérèse Wamba Wagner

3 – Ministre d’État de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté : Raissa Malu

4 – Ministre d’État de l’Environnement et du Développement durable : Eve Bazaïba

5 – Ministre d’État des Infrastructures et Travaux publics : Alexis Gisaro

6 – Ministre d’État de la Justice : Constant Mutamba

7 – Ministre d’État du Budget : Aimé Boji Sangara

8 – Ministre d’État des Affaires foncières : Acacia Bandubola Mbongo

9 – Ministre d’État du Développement rural: Mohindo Nzangi

10 – Ministre d’État de l’Aménagement du territoire : Guy Loando Mboyo

• Ministres :

1 – Ministre des Finances : Doudou Fwamba Likonde

2 – Ministre de l’Industrie et des PME : Louis Kabamba Watum

3 – Ministre des Ressources hydrauliques : Teddy Lwamba Moba

4 – Ministre des Mines : Kizito Kapinga Mulume

5 – Ministre des Hydrocarbures : Aimé Molendo Sakombi

6 – Ministre de l’Emploi et du Travail : Ephraim Akuakua

7 – Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat : Crispin Mbadu

8 – Ministre des Droits humains : Chantal Mwadiamvita

9 – Ministre de la Santé publique : Samuel Kamba

10 – Ministre de l’Enseignement supérieur : Safi Songo Ayane

11 – Ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Gilbert Kabanda

12 – Ministre des Postes, télécommunication et nouvelles technologies de l’information et de la communication et du Numérique : Augustin Kibasa

13 – Ministre du Portefeuille : Jean Lucien Bussa

14 – Ministre de l’Action sociale et de la Solidarité : Nathalie Aziza

15 – Ministre du Commerce extérieur : Julien Paluku

16 – Ministre de l’Intégration régionale : Didier Mazenga

17 – Ministre de la Communication : Patrick Muyaya Katembwe

18 – Ministre de la Formation professionnelle : Marc Ekila

19 – Ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant : Léonie Kandolo Omoyi

20 – Ministre de la Pêche et de l’Élevage : Jean-Pierre Tshimanga Bwana

21 – Ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine : Yolande Elebe

22 – Ministre du Tourisme : Didier Mpambia Musanga

23 – Ministre des Sports et loisirs : Didier Budimbu

24 – Ministre de la Jeunesse et de l’Éveil patriotique : Noëlla Ayeganagato Nakwipon

• Ministres délégués :

1 – Ministre délégué près du ministre des Affaires étrangères, en charge de la Coopération : Bestine Kazadi

2 – Ministre délégué près du ministre de l’Urbanisme et Habitat, en charge de la Politique de la ville : Didier Tenge Te Litho

3 – Ministre délégué près du ministre de l’Environnement : Stéphanie Mbombo

4- Ministre délégué près du ministre des Affaires sociales, en charge des personnes vivant en situation de handicap : Esambo Diata.

• Vice-Ministres :

1 – Vice-ministre de l’Intérieur : Eugénie Tshela Kamba

2- Vice-ministre des Affaires étrangères : Grace Yamba

3- Vice-ministre de la Justice : Samuel Mbemba

4- Vice-ministre du Budget : Elysée Mokwamwana Maposo

5- Vice-ministre des Finances : Oneige Nsele

6- Vice-ministre de la Défense : Samy Adubango

7- Vice-ministre de l’Initiation à la Nouvelle citoyenneté : Jean-Pierre Kezamudro

8- Vice-ministre des Mines : Godard Motemona

9- Vice-ministre des Hydrocarbures : Wivine Moleka

10- Vice-ministre des Affaires coutumières : Jean-Baptiste Mwami Ndeze




Nouveau ministre des Finances : Doudou Fwamba Likunde amène sa jeunesse, son expertise et son expérience

Il a plu au président de la République d’élever le jeune Doudou Fwamba Likunde au rang de ministre des Finances au sein du gouvernement Judith Suminwa Tuluka. Ce jeune arrive dans un contexte où son prédécesseur, Nicolas Kazadi a été emporté par la vague des dépenses en mode urgence au coût exagéré. Des dépenses réalisées notamment pour les forages et l’achat des lampadaires, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. C’est l’un des points pour lesquels le nouveau ministre est attendu, même s’il est déjà prévenu.

Etre nommé ministre des Finances dans un contexte de la Rdc, c’est bénéficier de la confiance du chef de l’Etat, celui-là même qui gère certains ministères dits de souveraineté, et qu’il accorde à ses hommes de confiance. Comme pour dire que Doudou Likunde demeure l’homme de confiance de Fatshi, obligé de poursuivre là où Nicolas Kazadi s’est arrêté, poursuite de l’action gouvernementale oblige !

Un autre domaine sur lequel Doudou Fwamba est attendu, c’est la communication. Son prédécesseur a déclaré publiquement que s’il y a un domaine dans lequel il a échoué, c’est la communication. Ainsi, si Doudou Fwamba veut réussir son mandat, il devra se doter d’un service de communication efficace, qui le permettra de vendre l’image de marque du ministère, en mettant l’accent sur des actions posées au bénéfice de la population congolaise. Et dans ce domaine, ce ne sont pas des compétences qui manquent.

A ce jour, en attendant la prochaine réunion du conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), Doudou Fwamba doit poursuivre l’élan, pour permettre à la Rdc de tirer profit de la 6ème revue. Signalons que Doudou Fwamba arrive au gouvernement au moment où les régies financières se comportement bien à travers les dépassements des assignations. Il lui revient dont de poursuivre cet élan, en insistant sur les réformes, afin de permettre aux régies financières de toujours être performantes et de donner ainsi au Gouvernement les moyens de son action.

Qui est Doudou Fwamba Likunde ?

L’actuel Ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde, auteur de l’ouvrage “ La réforme des finances publiques et de l’administration en RDC”, a un parcours d’une éminence grise.

En effet, ce digne fils de la plus vaste province de la République Démocratique du Congo, issue du démembrement constitutionnel intervenu en 2015, la Tshopo provient du cendre de la grande province Orientale, d’où est originaire l’actuel ministre des Finances, M. Doudou Fwamba Likunde.

Détenteur d’un BAC+5 en sciences économiques et de gestion, il est également détenteur d’un diplôme BAC+3 en finances publiques obtenu à l’Ecole Nationale des Finances (ENF) et d’un diplôme d’études supérieures obtenu à l’Ecole Nationale des Finances Publiques de France (ENFIP), après y être admis à l’issue d’un concours international où il a été l’un de deux seuls lauréats de la RDC sur une myriade des participants en 2015. Après avoir intégré l’Administration publique en 2010 comme agent, il a passé plusieurs années à la chaîne de la dépense de la RDC, avant de gravir les échelons devenant un cadre de commandement à son retour de la France, puis il exercera en suite les fonctions d’assistant Technique du Directeur du Trésor et de l’ordonnancement toujours au Ministère des Finances.

Après un bref passage à la Présidence de la République à la Coordination Administrative des services personnels du Chef de l’État, il a été nommé en décembre 2021, par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi, au poste de Directeur Général Adjoint en charge des questions Techniques à la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations (DGRAD, poste qu’il assume avant d’être nommé ministre des Finances).

Avant sa nomination à ce poste, Doudou Fwamba Likunde, exerçait les fonctions de Directeur Financier du Fonds Forestier National (FFN) et d’administrateur au Conseil d’Administration de l’Office National du Tourisme (ONT).

L’actuel ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde, est marié à une Tshopolaise du territoire d’Isangi et père de deux enfants. Ce digne fils est originaire du territoire de Basoko, Secteur de Bomengé au Village Yamumba.

Issue de l’Ecole Nationale des Finances Publiques de la France, ENFIP, Doudou Fwamba, possède au-delà de l’expérience nationale de 12 ans au ministère des Finances comme cadre à la chaîne de la dépense, une expérience internationale car ayant exercé des fonctions d’Inspecteur du Trésor et des Impôts stagiaire à la Direction Générale des Finances Publiques de France (DGFIP) au Ministère des Finances et de l’économie de la France.

M. Doudou Fwamba sert la République avec des valeurs patriotiques et ancestrales. Il est fondateur d’une fondation qui porte son nom et qui œuvre dans la cherche de bien-être de la population. Son expertise et son expérience avérées sont aujourd’hui un des atouts majeurs dans l’augmentation des recettes publiques que connaît le pays depuis le début de l’année.




Gouvernement Suminwa : Me Irène Esambo Diata reconduit au ministère en charge des Pvh-Apv

Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Champion africain du handicap a renouvelé sa confiance en Me Irène Esambo Diata, pour poursuivre la matérialisation de sa vision novatrice dans le secteur du handicap durant son nouveau quinquennat.

À cet effet, la ministre déléguée en charge des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables, Me Irène Esambo Diata, est maintenue à son poste au sein du nouveau Gouvernement Suminwa.

L’annonce de la composition du nouveau Gouvernement conduit par la Première Ministre a eu lieu tard après minuit ce mercredi 29 mai 2024.

Juriste de formation, avocate de carrière, inscrite au tableau du conseil devant la Cour Pénale Internationale de la Haye, Me Irène Esambo Diata est Présidente du Centre d’Etudes sur Handicap, Justice et Résolution 1325 (CEHAJ 1325). Elle est chercheuse indépendante en genre sécurité et droits de groupes vulnérables notamment ceux de personnes handicapées.

Me Irène Esambo Diata est membre actif dans les initiatives internationales et régionales dont la plateforme internationale de la Société Civile sur la consolidation de la Paix et le renforcement de l’Etat (New deal), le processus d’innovation pour le changement en Afrique avec CIVICUS et Counterpart (AWANICH). Elle est aussi membre du Comité de Suivi de la Réforme de la police, depuis 2007.




Après avoir récu leur mémo: Le DG Michée Musaka rassure la délégation de mamans de la DGRK de son soutien

M. Michée Musaka Mayelenkay, directeur général de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa (Dgrk), a échangé ce lundi 27 mai avec une délégation de femmes agents et cadres de la Dgrk, conduite par Mme Charline Banankay, agent à la Direction des Recettes de Ngaliema-Nord.

Au cours de cet échange, un memo contenant plusieurs revendications, a été remis au directeur général de la Dgrk, qui en bon père de famille, a promis d’examiner points par points de ce document.

Dans ce memo, les agents et cadres de la Dgrk dénoncent entre autres, la non-mécanisation du personnel de l’administration fiscale de la ville de Kinshasa ; le paiement statique de la prime de mobilisation mensuelle; le paiement non conforme de la prime des contentieux conformément aux dispositions de l’arrêté190; la non-application stricte dudit arrêté, les avantages socio-professionnels des agents et cadres de la Dgrk entre autres; la prise en compte de l’ancienneté; la formation et la mise à niveau des agents et cadres.

Pour ce faire, le Patron de la régie financière de la ville de Kinshasa, prenant la parole, a d’abord exhorté ces hôtes sur les différentes procédures administratives à suivre par les agents de Service public de l’État pour revendiquer leur droit au regard des textes légaux et réglementaires.

“A ce jour, six mois depuis que je suis à la tête de cette régie, étant moi-même agent porteur d’un numéro matricule de la DGRK et ayant gravi les échelons jusqu’ atteindre le grade de directeur, ce qui atteste que vos difficultés sont miennes, à ce jour, je n’ai reçu aucun courrier des revendications des femmes de la DGRK…”, a fait savoir le directeur général Michée Musaka.

Malgré le non-respect de la procédure par les agents concernés, le directeur général de la Dgrk s’est engagé à recevoir la délégation des femmes de l’administration fiscale de la capitale.

En bon Père de famille, le Dg Michée Musaka Mayelenkay a promis de poursuivre les pourparlers avec la délégation ce vendredi 31 Mai, à la veille des missions de contrôle et réformes de grande envergure déclenchées par la Haute Direction Dgrk. Il sera question d’échanger sur le mémo déposé afin de trouver des solutions favorables aux problèmes posés, pour l’intérêt de tous les agents et cadres de la Dgrk dont lui-même.

Néanmoins, chacune devrait avant tout remplir ses tâches professionnelles, a martelé le DG Musaka.

Le Quotidien




Une Casque bleu indienne remporte le Prix 2023 pour la défense de l’égalité des genres

Une Casque bleu indienne servant au sein de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) recevra le Prix militaire du défenseur de l’égalité des genres de l’année 2023 décerné par les Nations unies.

La commandante Radhika Sen a servi dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) de mars 2023 à avril 2024 en tant que chef du peloton d’engagement de la MONUSCO au sein du bataillon indien de déploiement rapide (INDRDB).

Elle recevra le prix des mains du Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, lors d’une cérémonie marquant la Journée internationale des Casques bleus, le 30 mai 2024.

Créé en 2016, le “Prix pour la défense de l’égalité des genres” des Nations unies récompense le dévouement et les efforts d’un personnel militaire pour promouvoir les principes de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité.

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a félicité la commandante Radhika Sen pour son service : “La commandante Sen est un véritable leader et un modèle. Son service a fait honneur aux Nations unies dans leur ensemble”, a-t-il déclaré. “Dans un contexte d’escalade du conflit au Nord-Kivu, ses troupes se sont activement engagées auprès des communautés affectées par le conflit, y compris les femmes et les filles”, a-t-il expliqué. “Elle a gagné leur confiance (…) en faisant preuve d’humilité, de compassion et de dévouement”.

Lorsqu’elle a appris la nouvelle, la commandante Sen a exprimé sa gratitude pour avoir été sélectionnée : “Ce prix est spécial pour moi car il reconnaît le travail acharné de tous les Casques bleus qui opèrent dans l’environnement difficile de la RDC et qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour apporter un changement positif dans la société”, a-t-elle déclaré. “Le maintien de la paix sensible au genre est l’affaire de tous, et pas seulement de nous, les femmes. La paix commence avec nous tous dans notre plus belle diversité !”

La commandante Sen a mené des patrouilles et des activités d’engagement mixtes dans un environnement instable, où de nombreuses personnes, y compris des femmes et des enfants, laissaient tout derrière elles pour fuir le conflit.

Les réseaux d’alerte communautaire qu’elle a contribué à créer dans le Nord-Kivu ont servi de plateforme, permettant aux chefs de communautés, aux jeunes et aux femmes d’exprimer leurs préoccupations en matière de sécurité et d’aide humanitaire, auxquelles elle a ensuite contribué à répondre avec ses collègues de la Mission.

En tant que chef de peloton, elle a également contribué à créer un espace sûr pour que les hommes et les femmes travaillent ensemble sous son commandement et est rapidement devenue un modèle pour les femmes en uniforme et ses homologues masculins. Elle s’est également assurée que les membre du peloton s’engageaient d’une manière sensible au genre et aux normes socioculturelles dans l’est de la RDC pour aider à construire la confiance et ainsi augmenter les chances de succès de son équipe.

La commandante Sen a facilité l’organisation de cours d’anglais pour les enfants, ainsi que de formations professionnelles, sur la santé et la question du genre pour les adultes déplacés et les personnes vulnérables. Ses efforts ont directement inspiré la solidarité des femmes, en offrant des espaces sûrs pour les réunions et un dialogue ouvert. En tant que défenseur de l’égalité des genres, elle a encouragé les femmes du village de Kashlira, près de la ville de Rwindi, à s’organiser pour traiter les problèmes collectivement, défendre leurs droits et faire entendre leur voix au sein de la communauté, en particulier dans les discussions sur la sécurité et la paix au niveau local.

La commandante Sen est la deuxième Casque bleu indienne à recevoir ce prix prestigieux, après la commandante Suman Gawani, qui a été Co-récipiendaire en 2019. Les autres lauréates étaient originaires du Brésil, du Ghana, du Kenya, du Niger, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe.

L’Inde est actuellement le 11e pays contributeur de femmes Casques bleus aux Nations unies, avec 124 femmes actuellement déployées.

À propos de la lauréate : Née en 1993 dans l’État indien de l’Himachal Pradesh, la commandante Radhika Sen s’est engagée dans l’armée il y a huit ans. Elle a obtenu un diplôme d’ingénieur en biotechnologie et poursuivait son master à l’IIT Bombay lorsqu’elle a décidé de rejoindre les forces armées. Elle a été déployée à la MONUSCO en mars 2023 en tant que chef du peloton d’engagement au sein du bataillon indien de déploiement rapide et a achevé sa mission en avril 2024.

Note aux rédactions : Le Prix militaire pour la défense de l’égalité des genres de l’année s’appuie sur les principes énoncés dans la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies et les résolutions qui en découlent sur les femmes, la paix et la sécurité. Ces résolutions appellent à intégrer une perspective de genre dans tous les aspects du maintien et de la consolidation de la paix et à garantir la participation des femmes aux processus de paix et politiques. Elles appellent également à la protection contre les violences sexuelles liées aux conflits et à leur prévention, ainsi qu’à l’élargissement du rôle et de la contribution des femmes dans les opérations des Nations unies, y compris des femmes en uniforme chargées du maintien de la paix.




CNSSAP : L’IGF a bel et bien validé la paie des mois d’avril et de Mai 2024 de tous les agents sans exception

Le système de contrôle interne des ressources humaines de la CNSSAP est bien satisfaisant. L’IGF a, après contrôle de conformité, validé la paie des mois d’avril et mai 2024 de tous les agents dans leur statut actuel et ce, sans exception.

Il y a donc plus de peur que de mal. Tous les mouvements du personnel faisant suite à la mise en œuvre du cadre organique et à l’implémentation du programme de rotation et immersion, ont donc été faits de manière régulière.

La CNSSAP demeure la meilleure structure publique en RDC pour son système de management de la qualité. Le Certificat ISO 9001 (en annexe) a été renouvelé en 2024, pour une première fois, sans non-conformité.

La CNSSAP, qui ambitionne d’être la plus grande Caisse en Afrique centrale, se félicite de l’accompagnement didactique de l’IGF qui apporte de la vraie valeur ajoutée à sa gouvernance de qualité.

En ce qui concerne les rumeurs sur les anomalies du personnel, la CNSSAP précise qu’il n’y en a jamais eu, ni aucun surplus. La première institution publique certifiée en RDC précise que cela va également pour le recrutement d’un haut cadre ou promotion de celui-ci qui passe par l’approbation du conseil d’administration et l’arrête du Ministre de tutelle.

À cette occasion, la CNSSAP demeure la meilleure institution du pays pour son système de management de qualité et de félicite de l’accompagnement didactique de l’IGF qui du reste apporte sa valeur ajoutée.

TL/CNSSAP




Incendie du marché de Matete: Papy Museyi annonce une assistance de la Ville aux sinistrés     

Après l’incendie qui a consumé partiellement le marché de Matete dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 courant, l’heure est à l’identification et à la consolation des sinistrés. C’est ce qui explique la visite dans l’après-midi d’hier mardi sur le site du drame du ministre provincial de l’Intérieur, sécurité et Justice, Papy MUSEYI. A sa suite, le bourgmestre de Matete, Jules MAKU, l’administratrice du marché, NTA – DOLUKA Dorcas. Dans la longue suite, les sinistrés se sont mobilisés derrière leurs représentants dont notamment le président du DYSMAC (la Dynamique syndicale des vendeurs), Mbaki-Nzotutu Raphaël et son adjoint, le prénommé Jérémie.

L’administratrice a servi de guide de la visite, le feu ayant débordé le cadre du marché pour altérer quelque quatre locaux ainsi que le mur mitoyen séparant le marché du foyer social (une structure du Ministère des Affaires sociales pour l’éducation à la santé et l’enseignement maternel). A l’issue de l’inspection, le ministre provincial s’est confié à la presse, expliquant la quintessence de sa présence sur le site du sinistre.

« Je suis venu pour constater de visu le sinistre survenu au marché de Matete dans la nuit du dimanche au lundi. Les administrés ont perdu beaucoup de biens. Je rends grâce à Dieu qu’il n’y ait pas eu de pertes en vies humaines. Les dégâts sont assez nombreux, nous essayerons de voir dans quelle mesure apporter une aide aux sinistrés de ce marché ».

Une commission ad hoc sera mise sur pied pour identifier les sinistrés et voir, au cas par cas, ce que chacun a perdu. Le ministre provincial a également promis de faire rapport au Gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka, pour des dispositions utiles.

Pour rappel, le feu s’était déclaré autour de 20 heures dans l’espace compris entre le pavillon consumé du marché (une cinquantaine de tablettes selon des estimations) et le mur mitoyen du foyer social. Selon des témoignages, des shégués (des marginaux qui s’abritent nuitamment au marché), avaient été aperçus brûlant des reliques d’un des leurs inhumé la veille. A défaut de prévenir quelque éventualité nuisible du feu, ils se sont dispersés par déficit de responsabilité. Et le vent a fait la suite du travail, non en éteignant mais en rallumant et en renforçant l’intensité du feu.

« La désolation est grande, je suis venu à la manière d’un éclaireur, afin d’aller faire rapport à la hiérarchie. Les sinistrés ont visiblement besoin de solidarité, et cela est déterminant pour la suite de leur présence au marché », a indiqué le ministre provincial. Et d’ajouter : “Rien, en effet, ne peut se régler à la manière d’un bâton magique. La population doit comprendre qu’il y a des autorités en amont, qui doivent être saisies de ce qui est survenu. C’est alors qu’ils sauront envisager la suite à donner à cette calamité. Les sinistrés ne doivent pas céder au désespoir. Ma présence ne règle pas instamment leur cas, mais par moi, la ville sera saisie. Même le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo sera mis au parfum”.

La garde du marché ou du bureau administratif du marché ?

De ce qui apparait au premier venu, le marché de Matete est prédisposé à de tels incidents. « La caque sent toujours le hareng », renseigne un adage. Le marché est érigé dans une municipalité qui souffre du déficit de lumière publique. Les quartiers environnants : Mutoto à l’est, Kinzazi au nord-est, Tomba au nord, Mpudi au sud, Kinsaku au sud-ouest et Mongo à l’ouest, toutes ces entités ne connaissent pas de fourniture électrique viable, pour se prémunir de la lumière publique. Pourtant, Matete est une entité urbanisée héritée de l’Administration coloniale. Jadis ce joyau n’avait rien à envier à d’autres (à l’instar de Bandalungwa, Kalamu, Kintambo, Lemba), s’agissant de l’éclairage public, de la canalisation des eaux, de la salubrité et des infrastructures de base, incluant les services publics. Pour l’heure, le marché sombre dans l’obscurité courante et les marginaux y ont de nuit et en permanence leurs nids. La dizaine d’agents du gardiennage trouvée au bureau de l’Administration du marché a un champ opérationnel fort limité. Dans la mesure où, la lumière publique est une compagne idéale de qui monte la garde de nuit. Comme on le voit, une chose est d’assister voire consoler les sinistrés, une autre de revoir et moderniser la structure du marché de Matete, pour en faire véritablement un site touristique, selon le vœu exprimé en son temps par l’illustre Mzee Laurent-Désiré Kabila. Et cela implique l’Hôtel de Ville planification, mobilisation des ressources, partenaires y compris. C’est à juste jugement qu’un père de famille a ironisé : « Si le feu détruit activement, la persistance d’autres facteurs insécurisant tue passivement. C’est le cas de : l’obscurité et l’insalubrité courantes, la présence permanente des nids de marginaux, l’absence de bureau de service d’hygiène dynamique… », a-t-il constaté.

Payne




“Rwanda Classified” : comment le régime rwandais traque ses opposants en Europe

Des opposants au président Kagame sont menacés au Rwanda, mais aussi à l’étranger, y compris en Belgique, révèle l’enquête “Rwanda Classified”. Ils sont parfois harcelés voire pourchassés par de véritables commandos.

Le bâtiment a tout d’un pavillon de banlieue huppée. L’environnement est calme et verdoyant. Il s’agit pourtant d’un bâtiment officiel : l’ambassade du Rwanda en Belgique, à Woluwe-Saint-Pierre, l’une des communes les plus chics de Bruxelles. Cette représentation diplomatique rwandaise serait le maillon essentiel d’un dispositif de surveillance des opposants à l’étranger. C’est ce que révèle l’enquête “Rwanda Classified”, coordonnée par Forbidden Stories associée à 17 médias du monde entier, dont la cellule investigation de Radio France. Avec Le Soir, la RTBF et Knack, nous avons poursuivi les travaux du journaliste John Williams Ntwali, mort dans des conditions suspectes en janvier 2023 à Kigali.

Ce travail nous a amenés à nous intéresser à Théogène Rudasingwa, 64 ans. L’homme a longtemps été un proche collaborateur du président rwandais Paul Kagame. Il a successivement été secrétaire général Front patriotique rwandais (FPR), le mouvement armé puis politique de Kagame, ambassadeur du Rwanda à Washington, puis chef de cabinet du président. Il vit aux États-Unis depuis 2005, après avoir rompu avec Kagame. En 2010, avec d’autres anciens cadres du FPR en exil, il crée le Congrès national rwandais (RNC). Ce mouvement d’opposition est bien implanté en Belgique où vit une diaspora rwandaise importante (près de 30 000 personnes). Mais Théogène Rudasingwa ne s’y rend pas facilement, par mesure de prudence, nous dit-il : “Plusieurs fois, ici aux États-Unis, le FBI est venu chez moi pour m’alerter. Une fois, je devais partir à Bruxelles, ils m’ont prévenu alors que j’allais à l’aéroport. Ils m’ont dit ‘n’y allez pas’. J’ai annulé mon voyage.”

Selon les décomptes du projet “Rwanda Classified”, les autorités rwandaises auraient mené une vingtaine d’actions ces dix dernières années pour surveiller, intimider, menacer voire tenter d’assassiner des Rwandais résidents ou de passage en Belgique. Depuis 2004, nous avons recensé au moins quatre morts suspectes de Rwandais dans ce pays.

“La première cible, c’était moi”

Paul Rusesabagina, 70 ans, a lui aussi craint pour sa sécurité. Durant le génocide, il a sauvé la vie de 1 200 personnes en les hébergeant dans son hôtel de luxe à Kigali. Célébré comme un héros dans le monde entier, personnage central du film Hôtel Rwanda (2004), il a cependant été accusé par certains journalistes d’avoir monnayé ces sauvetages. Paul Rusesabagina a donc quitté le Rwanda pour la Belgique dont il a obtenu la nationalité. Mais il vit une partie du temps au Texas pour, dit-il, des raisons de sécurité. Car au fil des années, il est également devenu un opposant farouche à Paul Kagame.

En 2018, l’ancien directeur d’hôtel porte plainte après avoir été prévenu, selon ses déclarations, que trois Rwandais ont été envoyés en Belgique pour le tuer. Selon son récit, deux d’entre eux étaient en lien avec un agent des renseignements militaires rwandais. Paul Rusesabagina se souvient d’autres éléments troublants : “Ma fille, Lys, a été contactée par une personne que je ne connaissais pas. Elle lui a envoyé des enregistrements audio dans lesquels des personnes expliquaient comment suivre, menacer des gens, et même les tuer à l’étranger. La première cible dont ils parlaient, c’était moi.” Il mentionne plusieurs cambriolages à son domicile où, selon lui, seuls des documents en kinyarwanda (la langue officielle du Rwanda) auraient été dérobés.

Enlevé par un étrange “homme de Dieu”

Mais le pire est à venir. En Belgique, il rencontre un homme prénommé Constantin. “Il m’a été présenté comme ‘un pasteur du Burundi’ par un avocat belgo-rwandais fin 2017-début 2018. Nous sommes devenus amis. Il m’a dit : ‘Vous parlez de justice, de réconciliation, de dialogue. Votre message est très important. Pourquoi ne pas en parler dans mes églises au Burundi ?'”

Paul Rusesabagina redoute cependant de prendre un vol commercial pour Bujumbura (la plus grande ville du Burundi, pays voisin du Rwanda). Il craint d’être enlevé lors d’une escale au Kenya ou en Tanzanie, où les services secrets rwandais ont la capacité d’agir. “Constantin” lui propose alors de louer un avion privé qui s’envolera de Dubaï, officiellement pour le Burundi. Mais il va tomber de haut. Le 26 août 2020, raconte-t-il, “j’ai réalisé qu’on atterrissait à Kigali [la capitale du Rwanda] quand j’ai vu la tour de contrôle de l’aéroport. Je me suis quasiment évanoui. Quand ils ont ouvert la porte de l’avion, j’ai vu des soldats qui attendaient sur le tarmac. Des agents du renseignement se sont emparés de moi. Constantin faisait partie de ceux qui m’ont battu.” Condamné à 25 ans de prison, Paul Rusesabagina a été libéré en 2023 après une médiation internationale de la part des États-Unis, du Qatar, de l’Union européenne et de la Belgique. Sa famille a porté plainte en Belgique. L’instruction est toujours en cours. Les autorités rwandaises ont reconnu avoir organisé le vol mais affirment que “la légalité a été respectée”.

Le rôle trouble de l’ambassade

Plusieurs journalistes ont également été menacés en Belgique. C’est le cas de la Canadienne Judi Rever qui a écrit des livres très critiques envers Paul Kagame. En juillet 2014, elle arrive en Belgique pour interviewer d’anciens membres du FPR, le parti fondé par Kagame : “Je me présente à mon hôtel à Bruxelles. Une équipe des services de sécurité belges m’attendait. Le chef m’a dit qu’ils avaient des informations crédibles selon lesquelles l’ambassade rwandaise à Bruxelles menaçait ma vie. J’ai signé un accord de protection avec les Belges le temps de mon séjour.”

En 2018, informée par les renseignements militaires, la police belge avertit le journaliste rwandais Serge Ndayizeye, un proche de l’opposition et du RNC, que sa vie pourrait être menacée. Ce dernier vit à Washington et a fait le déplacement en Belgique pour y couvrir une visite de Paul Kagame.

En 2023, la journaliste britannique Michela Wrong doit, elle, présenter à Bruxelles son dernier livre-enquête sur le Rwanda, également à charge. Sa conférence est prévue le 23 mai dans un restaurant africain. Mais “l’organisateur m’a soudainement contactée un jour avant l’événement, raconte-t-elle. Il m’a dit que le propriétaire du restaurant avait reçu des plaintes de partisans du régime rwandais en Belgique, des courriels menaçants et des appels téléphoniques anonymes provenant du Rwanda.” La conférence est relocalisée ailleurs dans la capitale belge, non sans difficulté, car “les organisateurs ont noté que trois hommes s’étaient présentés en demandant où était ‘la négationniste du génocide’, mais ont été renvoyés. On peut supposer qu’ils voulaient saboter la rencontre”, conclut Michela Wrong. Selon Théogène Rudasingwa, “l’ambassade rwandaise à Bruxelles est un lieu clé pour les opérations du régime en Europe. C’est là qu’ils se déploient en termes de renseignement et de ressources. C’est pour ça que, parmi tous les endroits où je me suis rendu dans le monde, c’est Bruxelles que je crains le plus.”

Les autorités belges haussent le ton

Le 18 juin 2019, le média en ligne Jambonews, très critique envers le gouvernement rwandais, révèle l’existence d’un groupe dit “de soutien” ou “d’intervention”. Basé en Belgique, il serait chargé d’intimider des opposants au régime vivant en Europe, voire d’escorter le président Kagame lors de ses déplacements européens. Selon Jambonews, le coordinateur de ce groupe est un diplomate rwandais à Bruxelles. Nous avons pu confirmer cette affirmation : G. N., en poste depuis dix ans à l’ambassade du Rwanda à Bruxelles, est un officier de renseignement des services secrets rwandais NISS. Avec sous ses ordres des étudiants, des faux membres de l’opposition, et même des chauffeurs de taxi bruxellois. Ni G. N., ni l’ambassade rwandaise en Belgique n’ont répondu à nos questions.

Face à ces éléments, selon les informations recueillies dans le cadre de l’enquête “Rwanda Classified”, les autorités belges ont transmis un message très clair aux services secrets rwandais : leur comportement doit cesser. Une de nos sources estime que “les actions de l’État rwandais ont impliqué des activités clandestines inacceptables”. Du côté des renseignements militaires belges, on surveille de près les activités des services secrets rwandais et de leurs réseaux, en collaboration avec les autres services belges et leurs homologues d‘autres pays. “Une meilleure relation avec le Rwanda exigerait qu’il s’abstienne de toute action qui porte atteinte à cette relation”, explique un autre interlocuteur.

En 2023, la Belgique a d’ailleurs refusé d’accréditer le nouvel ambassadeur à Bruxelles proposé par le Rwanda. Notamment parce que Vincent Karega avait représenté son pays en Afrique du Sud de 2011 à 2019. Or, durant ces huit années, deux Belges, dont l’un d’origine rwandaise, et l’ancien chef des renseignements extérieurs rwandais sont morts dans des conditions suspectes en Afrique du Sud. Pour Grady Vaughan, chercheur associé à la Freedom House (une association américaine chargée de la défense des droits de l’Homme), “lorsqu’on évoque la répression transnationale du Rwanda, on est dans le top 10 aux côtés d’autres pays comme la Chine, la Russie ou l’Iran”.

Aujourd’hui, loin de la Belgique, Paul Rusesabagina et Théogène Rudasingwa racontent comment, même aux États-Unis, des Rwandais viennent encore perturber leurs conférences. Le premier se souvient : “Une fois, je parlais à l’université du Texas, à Austin. J’avais deux policiers, à ma droite et à ma gauche.” Le second raconte : “Les gens du FBI m’ont dit que si j’avais un problème ou si je voyais quelque chose de suspect, je devais appeler la police qui les alerterait. Mais le temps de le faire, il pourrait être trop tard.”




Assemblée nationale: Vital Kamere souhaite apporter le soutien de la Chambre basse à la Snel

L’électricité étant un secteur qui induit le développement de tous les autres secteurs, conformément à la vision du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Professeur Vital Kamerhe, l’a inscrit dans sa démarche sur l’amélioration du quotidien des Congolais qu’il a entamée avec les animateurs des différents secteurs.
Une délégation de la Société Nationale d’électricité SNEL, conduite par le Président du Conseil d’Administration Luc Badibanga Mwanza et le Directeur général Fabrice Lusinde a échangé avec l’honorable, le Professeur Vital Kamerhe ce mardi 28 mai dans son cabinet de travail.


L’entretien a tourné autour de toute la problématique que connaît cette société.
Le Président de l’Assemblée Nationale l’honorable Professeur Vital Kamerhe a exprimé son souhait de voir aujourd’hui ce secteur du développement du pays être boosté et soutenu autant que l’enseignement primaire accessible aujourd’hui à toutes les classes sociales grâce à la politique de la gratuité de l’enseignement. Il a promis non seulement de faire un plaidoyer auprès du Président de la République en sa qualité du speaker de l’Assemblée nationale mais aussi d’inscrire leur problématique aux différents débats de la chambre basse du parlement.
L’honorable Professeur Vital Kamerhe a demandé à la SNEL de lui soumettre un memo rapportant les difficultés majeures que connait cette société à savoir la gestion des ressources humaines, le déficit des moyens techniques et financiers ainsi que les problèmes fiscaux.
Le Quotidien




Face aux nombreux abus dans les médias et réseaux sociaux: Le CSAC à la quête de la citoyenneté numérique 

La société congolaise fait face à plusieurs abus dont la plupart proviennent des médias audiovisuels et des internautes qui diffusent à la longueur des journées des images qui choquent et dérangent les bonnes mœurs au point d’avoir de l’influence négative sur la jeunesse qui en est exposée. Ainsi face à ces dérapages et conformément à ses prérogatives, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication veut saisir le taureau par les cornes et limiter les dégâts dans la dépravation des mœurs et l’éducation de la société.

Voilà pourquoi, cette institution d’appui à la démocratie organise le 12 juin prochain à Kinshasa précisément à l’hôtel Pullman «  Une retraite «  avec les professionnels des médias et les chroniqueurs, les utilisateurs des réseaux sociaux appelés communément «  Influenceurs ». Son président, Me Christian Bosembe l’a annoncée au cours de l’émission «  Politiquons » de Jean-Pierre Kayembe diffusée dans la chaîne youtube «  Non à la Balkanisation «.

Au total 100 personnes dont 50 professionnels des médias et 50 influenceurs sont attendus à cette rencontre avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication pour des échanges et discussions sans tabous pour se mettre d’accord sur les contenus à diffuser dans les médias et dans la toile. Disposant des actes juridiques pouvant sanctionner tout dérapage dans les medias et autres canaux de communication, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication veut non seulement faire un rappel à l’ordre mais surtout sensibiliser ses interlocuteurs face aux dangers qui guettent la société congolaise avec des contenus inappropriés qui contribuent négativement à la dépravation des mœurs. Parmi ces actes juridiques figurent la loi organique, le code du numérique, la directive sur les réseaux sociaux, etc…

Que des images choquantes ou des propos désobligeants sont diffusés à temps et à contretemps malheureusement par ceux qui sont censés être des éducateurs de masse , des redresseurs de la société, a constaté avec regret et amertume le régulateur des médias congolais. A cet effet, maître Christian Bosembe pense qu’il faut limiter les dégâts. «  Nous ne sommes menacés pas seulement sur le front militaire avec la guerre dans l’Est du pays. Aux côtés de cette menace, il y a d’autres menaces telles que culturelle et éducationnelle et nous n’avons pas le narratif qu’il faut pour y faire face. D’où, il faut le construire, il faut changer le paradigme communicationnel , il nous faut développer un concept à savoir «  la citoyenneté numérique «  , a déclaré le président du CSAC.

Ainsi à l’issue de cette rencontre, les deux parties signeront une charte de bonne conduite. Le souci pour le CSAC est que chaque journaliste, chaque influenceur se remette en question avant de diffuser ou publier son contenu , voir si cela correspond à cette charte. De ces 100 participants, un groupe restreint bénéficiera de l’accompagnement de CSAC qui le prendra en charge financièrement afin que leurs contenus impactent positivement sur le public. Et les journalistes et les influenceurs évoluant en province bénéficieront aussi d’une formation similaire que dispensera le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, a promis son président.

RSK