Ministère du Tourisme : l’Office National du Tourisme marque sa présence à la cérémonie de remise et reprise

C’est au siège du cabinet du ministère du tourisme qu’a eu lieu, le jeudi 13 juin courant, la remise et reprise entre le ministre sortant et entrant, ce, en présence des membres de leurs cabinets respectifs, quelques invités, ainsi que les mandataires ayant ce ministère comme tutelle, en l’occurrence, le Directeur Général Adjoint de L’Office National du Tourisme Paul Diakiese Bembo.

Nommé récemment à la tête de ce grand ministère, Didier Mpambia, accompagné de son épouse, a reçu à l’entrée du bâtiment abritant ses bureaux, les ovations dignes de son rang. Et aussitôt en son sein, il a été conduit à son bureau où l’attendait son prédécesseur, Didier Mazenga, heureux de lui céder le bâton de commandement.

Après une séance à huis-clos entr’eux, ils ont été rejoints par leurs collaborateurs pour un entretien plus élargi, après quoi est intervenue la remise et reprise.

Le protocole consacré s’est déroulé dans une ambiance conviviale.

Prenant la parole, le sortant a non seulement rendu un bel hommage au Chef de l’État et au Premier Ministre pour la confiance lui témoignée pendant tout l’exercice de ses fonctions passé à la tête dudit ministère, mais s’est aussi saisi de l’occasion pour souhaiter un fructueux mandat à son successeur.

Emboîtant les pas de son prédécesseur, l’entrant a, au-delà de tout, émis le vœu de voir ce secteur du tourisme qui se cherche encore, se valoriser au fur et à mesure.

Il sied de relever à titre d’information avant de clore ce chapitre, que le Ministre Didier Mazenga fait aussi parti du Gouvernement Suminwa. C’est bien lui l’actuel locataire du ministère de l’intégration régionale.

Sylvie Bambi




Football : Samuel Essende s’apprête à débarquer en Bundesliga !

Après Silas Katompa (VfB Stuttgart), la Bundesliga s’apprête à accueillir un autre attaquant international congolais.

En effet, ses prestations dans le championnat Portugais n’ont pas laissé insensibles Augsbourg (Bundesliga), qui s’apprête à mettre une somme d’environ 5 millions d’euros pour s’attacher ses services, rapporte L’Equipe. Le Congolais va s’engager pour quatre ans avec le club classé 11e de la dernière édition du championnat allemand.

Il évoluera notamment aux côtés du défenseur Kevin Mbabu, également d’origine congolaise, mais qui a fait le choix de représenter les couleurs de la Suisse, qui ne l’a finalement pas retenu pour l’Euro 2024. Le niveau Outre-Rhin étant plus relevé qu’au Portugal, Samuel Essende aura fort à faire pour s’imposer dans ce championnat de premier plan. Mais il en a assurément le potentiel.

Fan de Zlatan Ibrahimović, amateur de Taekwondo, ancien partenaire de Neymar ou encore d’Edinson Cavani aux entraînements du Paris-Saint-Germain… Samuel Essende, néo-international congolais (1 cape), a un parcours aussi riche en buts qu’en anecdotes.

A 26 ans, le Léopard en a fait du chemin, depuis son rejet du club de la capitale française. Après avoir galéré en National puis en Ligue 2 (D3 et D2 française), cet avant-centre au gabarit impressionnant (1 mètre 92) est parvenu à faire son trou au Portugal, dans le club de Vizela, en première division. Durant la saison 2023-2024, le natif de Montfermeil a planté à 15 reprises en 31 rencontres de championnat. De quoi attirer l’intérêt de formations plus huppées…




Moussa Alex Sawadogo: adhérer à l’Alliance des festivals du film « la Ceinture et la Route » est une belle opportunité qui permettra de s’ouvrir à d’autres horizons

Moussa Alex Sawadogo est délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) au Burkina Faso, en Afrique de l’ouest. Dans une interview accordée à CGTN Français, M. Sawadogo évoque l’adhésion de son organisation à l’Alliance des festivals du film « la Ceinture et la Route », initiée par le Festival International du Film de Shanghai. Selon lui, adhérer à cette Alliance est une belle opportunité qui permettra de s’ouvrir à d’autres horizons et de nouer d’autres partenariats.

Le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO) fait partie de l’Alliance des festivals du film « la Ceinture et la Route », initiée par le Festival International du Film de Shanghai. Pour le délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo, adhérer à cette Alliance est une belle opportunité qui permettra de s’ouvrir à d’autres horizons et de nouer d’autres partenariats. « Inscrire le FESPACO dans cette organisation était une de nos grandes volontés. Et cela permet aussi au FESPACO de sortir de son confort habituel et d’aller chercher aussi de nouveaux partenaires dans le monde entier. C’est vrai que nous parlons du cinéma africain et de la Diaspora, mais les moyens de distribution, les moyens de diffusion et les moyens de production sont divers », a-t-il déclaré.

Il est question à travers cette adhésion, aux dires de M. Sawadogo, de pouvoir donner la possibilité au cinéma africain d’être en contact avec un public qui n’a pas l’habitude de voir le cinéma africain. Appartenir à l’Alliance des festivals du film « la Ceinture et la Route », c’est, selon lui, offrir une perspective au FESPACO d’être au Festival du Film de Shanghai par exemple, d’être en Asie, ce qui va permettre aux Asiatiques, aux Chinois, et aux autres populations de voir le cinéma africain. « Pour renforcer une industrie cinématographique, il ne faut pas se contenter de la consommation locale, il faut aller au-delà de son lieu, et cela va permettre de faire connaître le cinéma africain dans le monde entier », a conclu le délégué général du FESPACO. Moussa Alex Sawadogo a formulé le vœu de voir la participation de Chinois à la prochaine édition du FESPACO qui se tiendra du 22 février au 1er mars 2025 à Ouagadougou, au Burkina Faso. « Nous espérons fort bien qu’on aura des Chinois à la prochaine édition du FESPACO », a-t-il souhaité.

 

(Note de l’éditeur : Cet article représente le point de vue de l’interviewé et pas nécessairement celui de CGTN.)




Sahara marocain: 100 pays dont 30 africains soutiennent l’initiative d’autonomie, cette adhésion internationale que feint d’ignorer l’Algérie

Pendant que le régime algérien s’obstine à dépenser des milliards de dollars pour une cause perdue face au Maroc, la communauté internationale vient de l’interpeller pour qu’il s’engager dans le chemin du règlement pacifique du différend autour du Sahara marocain sur la base du projet d’autonomie proposé par le Royaume, a estimé ce lundi 17 juin 2024 le politologue Moussaoui Ajlaoui.

«Plus de 100 pays, dont 30 africains, soutiennent l’initiative d’autonomie du Maroc pour le règlement pacifique et durable de ce conflit créé par l’Algérie pour déstabiliser le Royaume», a rappelé cet expert en géopolitique dans un entretien avec Le360.

Ce spécialiste des conflits au Sahel et en Afrique de l’Ouest a réagi après que Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, a émis la semaine dernière le même vœu pour que la junte algérienne réalise «l’importance de l’initiative marocaine» pour mettre fin à ce conflit, sous l’égide de l’ONU. Ce conflit régional n’a que «trop duré», selon Nasser Bourita qui s’exprimait au terme de ses entretiens, à Rabat, avec la cheffe de la diplomatie Slovénie, Tanja Fajon.

Le politologue Moussaoui Ajlaoui a paraphrasé le ministre marocain en estimant que le soutien international constitue un «fort message» aux autorités d’Alger pour qu’elles s’engagent, comme le souhaite vivement l’ONU, dans le règlement politique de ce conflit sur la base de l’autonomie, «seule et unique solution crédible pour régler l’affaire du Sahara marocain sous la souveraineté nationale».

«Le Maroc interpelle aussi l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Staffan de Mistura pour lui rappeler que Rabat a adhéré et accepté toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU concernant le règlement politique de ce dossier sur la base du projet d’autonomie», a souligné le chercheur Moussaoui Ajlaoui.

«Jusqu’à quand devons-nous attendre ces parties sans leur faire endosser la responsabilité de cette impasse», s’est interrogé le politologue en rappelant les dernières déclarations de Nasser Bourita et Omar Hilal, ambassadeur du Royaume aux Nations unies qui a pointé du doigt l’Algérie lors de la Commission 24 de l’ONU. «Il y a actuellement un changement à l’échelle internationale caractérisé par un soutien fort à la solution politique et à l’initiative marocaine d’autonomie», a estimé cet expert marocain qui accuse la junte d’Alger de continuer de dépenser des milliards de dollars en faveur des mercenaires du Polisario, alors que «le peuple algérien souffre en faisant des files d’attente énormes pour l’obtention des produits alimentaires de première nécessité».

L’Algérie est partie prenante dans ce conflit car, a rappelé Moussaoui, la junte algérienne «a toujours utilisé la carte du séparatisme pour s’attaquer au Maroc». Le politologue a cité les fréquentes interventions des représentants algériens devant les instances internationales contre le Maroc et les mauvaises relations qu’Alger entretient avec l’Espagne pour le simple fait que Madrid soutient fermement le plan d’autonomie proposé par le Maroc.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan




Procès coup d’État manqué : le ministère public demande au tribunal militaire de se déclarer compétent à juger l’affaire 

Le procès des présumés auteurs du coup d’État manqué du 19 Mai dernier s’est poursuivi sans désemparé ce mardi 18 juin au tribunal militaire de garnison de Kinshasa Gombe.

L’audience de ce jour a été consacrée aux auditions des différents mémoires uniques produits par les parties prévenues dans lesquels de nombreuses préoccupations ont été soulevées notamment l’incompétence du tribunal, la liberté provisoire des quelques présumés, et la restitution des biens des certains d’entre eux et en fin de compte le rejet des tous les procès verbaux .

Dans ces mêmes mémoires uniques, les avocats des différentes parties ont aussi abordé les actes des tortures que quelques prévenus ont eu à subir pendant l’étape pré-juridictionnelle et aussi les vices de procédures qui ont été enregistrées pendant l’interpellation des quelques uns.

Dans sa réplique, l’organe de la loi a, à son tour, demandé au tribunal de rejeter en bloc toutes les préoccupations soulevées par les parties défenderesses et de se déclarer compétent pour juger tous ces prévenus tout en soulignant que les faits pour lesquels ils sont poursuivis à savoir, terrorisme, association des malfaiteurs, détention illégale d’armes des guerres relèvent de la compétence de cette juridiction.

La République qui a pris aussi la parole a soutenue le ministère public. Quant à la requête de la liberté provisoire, elle exhorte le tribunal à ne pas céder à cette demande. Elle soutient également que beaucoup de prévenus n’ont pas d’adresses fixes et ont des identités douteuses.

Le tribunal devra se prononcer le mardi 25 Juin prochain.




RDC : Le VPM de l’intérieur Jacquemain Shabani s’imprègne du fonctionnement des services de sécurité

Le Vice-Premier Ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Me Jacquemain Shabani Lukoo, a échangé ce mardi 18 juin 2024 dans son cabinet de travail, avec les différents responsables des services de sécurité.

Une réunion de prise de contact, qui permet au patron de la sécurité nationale de s’imprégner du fonctionnement de ces services, en envisageant l’amélioration de la qualité du travail afin de leur permettre de remplir convenablement leurs missions.

De leur côté, ces responsables des différents services de sécurité nationale ont exposé les questions urgentes liées au bon fonctionnement de leurs services respectifs.

Pour sa part, le patron de la territoriale Jacquemain Shabani, se dit prêt à résoudre en urgence ces questions spécifiques. Il a promis d’analyser les préoccupations posées et s’y pencher pour apporter des solutions idoines.

 

Mboshi




Maï-Ndombe: Le conseil provincial de la jeunesse félicite Gentiny Ngobila pour son leadership éclairé à la tête de Kinshasa

Le Conseil Provincial de la Jeunesse de Maï-Ndombe a adressé un message de félicitations à l’ancien gouverneur de la ville province de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, pour son leadership éclairé à la tête de cette mégapole, Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

Dans un communiqué, ces jeunes estiment que Gentiny Ngobila Mbaka, dans sa gestion, est sorti tête haute en dépit du contexte socio-économique très compliqué.

“En digne fils de Maï-Ndombe, la Jeunesse de votre province est fière de vous pour nous avoir honoré au regard de votre bilan”, déclare le président provincial de la jeunesse de Maï-Ndombe.

Et d’ajouter : “Couronné par plusieurs
réalisations au profit du bien-être de la population Kinoise, nous citons entre autre, les
nouvelles routes secondaires
construites, d’autres
réhabilitées et modernisées,
de nouveaux ponts construits, la réhabilitation de l’éclairage public sur les artères de la ville, des emprises publiques
aménagées, des parcs
d’attraction créés, et surtout le nouveau marché central de Kinshasa construit avec une capacité d’accueil de plus de 80 mille places, vos réalisations nombreuses doivent être félicitées”, a-t-il renchérit.

“Nous vous souhaitons plein succès dans l’exercice de votre nouvelle fonction à la chambre haute du parlement et demande le bon Dieu de vous protéger”, souhaite la jeunesse de Maï-Ndombe.

Désormais sénateur, Gentiny Ngobila Mbaka a démissionné du gouvernorat de la ville de Kinshasa, après la validation de son mandat à la chambre basse du parlement. Autorité morale du parti Alliance des Congolais Progressistes, ACP et du regroupement politique ACP-A, Gentiny Ngobila Mbaka a géré la ville de Kinshasa de 2019 à juin 2024.

Mboshi




UDPS-Tshisekedi: bientôt, les listes des militants seront envoyés dans des cabinets des ministres du parti

Le Secrétaire Général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS Tshisekedi, s’est entretenu le week-end dernier avec la base du parti à la permanence de la 11e rue Limete à Kinshasa.

Dans un meeting à bâton rompu avec ses militants, Augustin Kabuya a évoqué la question liée aux recommandations des membres du parti au sein des cabinets ministériels issus de l’UDPS/ Tshisekedi.

 

Le SG Kabuya a dissipé tout malentendu à propos de la composition des cabinets ministériels, tout en rappelant que les ministres sont nommés par quota des Partis; quoi de plus normal qu’ils puissent travailler avec les membres du parti.

“Le Gouvernement est formé sur base des partis politiques. L’UNC et MLC pour ne citer que ceux-là ont envoyé les noms des ministres selon leurs quotas. Mais, il n’y a qu’à l’UDPS où règne l’indiscipline”, a déploré le SG Augustin Kabuya, qui a fait savoir aux combattants ayant déposé leurs dossiers à la Commission de gestion d’ambitions du parti que les listes des recommandés seront transmises aux différents ministères.

“Les membres du parti ayant déposé leurs dossiers à la commission de gestion d’ambitions doivent savoir que les listes seront envoyées dans les ministères avant le mercredi 20 juin, et seront affichées au siège du parti. Nous n’allons pas envoyé des profanes, par ce qu’il y a trop de mensonges”, clarifie t-il.

Par la même occasion, le sénateur Kabuya a éclairé son auditoire sur le récent communiqué du nouveau ministre des Finances.

“Notre ministre des Finances n’a chassé personne. Si vous dites qu’il a chassé tous les collaborateurs du ministre sortant Nicolas Kazadi, c’est faux! Son communiqué le mentionne clairement que les conseillers doivent rester”, a indiqué le SG de l’UDPS/ Tshisekedi.

 

 

 

Mboshi




RDC : Les Gouverneurs et Vice-Gouverneurs des provinces nouvellement élus attendus à Kinshasa ce mercredi

Les Gouverneurs et Vice-Gouverneurs des provinces nouvellement élus sont attendus à Kinshasa ce mercredi 19 juin, pour des orientations utiles à leur travail. Ils seront également investis ce même mercredi dans une cérémonie de remise des notifications.

Le communiqué du vice premier ministre en charge de l’intérieur signale aussi qu’il sera question d’avoir d’informations et d’échanges d’expérience sous le haut patronage du Président de la République pour permettre aux dirigeants nouvellement élus dans les provinces de travailler dans la vision du chef de l’État pour garantir l’intérêt supérieur de la population.

Il faut dire que cette activité sera dans la salle Virunga du Ministère de l’intérieur à Kinshasa comme indique le patron de la territoriale, le VPM Shabani Lukoo, dans un message officiel.

 

 

 

Mboshi




Selon les projections de la Banque mondiale: La croissance en Afrique subsaharienne remontera à 3,5 % en 2024 et à environ 4 % par an en 2025-26

Selon les perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale, la croissance en Afrique subsaharienne a fléchi à 3 % en 2023. Elle est restée faible dans les trois plus grandes économies de la région : le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Angola. Le début de l’année 2024 a été marqué par un rebond de l’activité du secteur privé, à la faveur d’un raffermissement de l’économie mondiale. Dans le même temps, de nombreuses économies de la région continuent d’être aux prises avec une situation des finances publiques fragile, due en partie au faible niveau des recettes et au coût élevé du service de la dette, un certain nombre d’États devant en outre faire face aux effets néfastes des dépréciations monétaires.

Au Nigéria, la croissance du PIB a ralenti à 2,9 % en 2023. Malgré les ajustements macroéconomiques en cours, l’économie a affiché un dynamisme modéré au début de l’année 2024. La croissance sud-africaine, après être tombée à 0,6 % en 2023, est restée atone au début de l’année 2024. L’économie continue de pâtir d’une détérioration généralisée des services publics, avec notamment des pénuries d’électricité, des goulets d’étranglement dans les transports et un taux de criminalité élevé. La consommation des ménages reste limitée par les forts taux de chômage, tandis que l’investissement faiblit sur fond de confiance en berne chez les entreprises. En Angola, la croissance a chuté à 0,9 % en 2023, à la suite de la baisse de la production pétrolière et de la perte de dynamisme des secteurs non pétroliers.
Alors que l’inflation avait globalement reflué tout au long de l’année 2023, elle est repartie à la hausse début 2024, tirée en partie par l’augmentation des prix alimentaires. La hausse de l’inflation globale, en particulier dans plusieurs grandes économies d’Afrique subsaharienne, a entraîné un relèvement des taux d’intérêt dans un certain nombre de pays. L’insécurité alimentaire reste élevée dans la région, du fait des sécheresses prolongées dans certaines parties de l’Afrique de l’Est et des inondations en Afrique australe, mais aussi de l’existence de conflits violents et persistants dans les pays du Sahel et dans la Corne de l’Afrique.
Perspectives
Selon les projections, la croissance en Afrique subsaharienne remontera à 3,5 % en 2024 et à environ 4 % par an en 2025-26. L’atténuation des pressions inflationnistes devrait en effet permettre de baisser les taux d’intérêt, ce qui soutiendra la consommation et l’investissement privés. La croissance dans les trois plus grandes économies de la région devrait s’accélérer, pour passer de 1,8 % en 2023 à 2,4 % en 2024 et 2,6 % en moyenne en 2025-26. Elle reste toutefois nettement inférieure à la croissance moyenne régionale. Dans les économies qui ne disposent pas de ressources naturelles, la croissance devrait se maintenir au-dessus des taux moyens historiques. Celles qui sont riches en ressources reprennent de la vigueur après leur faible croissance de l’année passée, imputable principalement à la baisse des prix des métaux.
Dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne, le PIB par habitant devrait s’accroître de 1 % seulement cette année et de 1,4 % en moyenne en 2025-26. Les prévisions anticipent une croissance substantielle du PIB par habitant dans les économies pauvres en ressources naturelles, tandis que les trois plus grandes économies de la région continueront d’enregistrer une progression inférieure à la moyenne régionale. Dans un quart environ des économies subsahariennes, le PIB par habitant n’aura pas retrouvé ses niveaux d’avant la pandémie à la fin de l’année 2026, ce qui signifie plus d’une demi-décennie de progrès perdus dans l’amélioration des niveaux de vie et la réduction de la pauvreté.
Risques
Les perspectives de croissance régionales sont principalement soumises à des risques de détérioration : montée des tensions géopolitiques mondiales, en particulier une intensification du conflit au Moyen-Orient ; nouvelle dégradation de la stabilité politique régionale ; hausse de la fréquence et de l’intensité d’épisodes météorologiques défavorables ; inflation plus élevée que prévu ; ralentissement économique plus marqué qu’attendu en Chine, ou encore aggravation des situations de surendettement public, faute de stabilisation des niveaux élevés de dette ou de disponibilité de nouvelles sources de financement.
L’inflation des prix à la consommation, en particulier, pourrait s’avérer plus tenace que prévu voire repartir à la hausse, sous l’effet notamment d’une hausse des prix alimentaires nourrie par les perturbations de l’approvisionnement que pourrait engendrer une escalade du conflit au Moyen-Orient. En outre, les épisodes météorologiques extrêmes augmentent les risques de pressions inflationnistes sur les produits alimentaires dans les économies touchées. Le phénomène El Niño a ainsi entraîné des précipitations et des inondations supérieures à la moyenne en Afrique de l’Est, mais une grave sécheresse en Afrique australe. Une augmentation de la fréquence et de la gravité des sécheresses ou des inondations exacerberait la pauvreté en Afrique subsaharienne et intensifierait l’insécurité alimentaire dans de nombreux pays.