La croissance mondiale se stabilise pour la première fois en trois ans

Mais pour 80 % de la population mondiale, la croissance restera inférieure à celle de la décennie pré-COVID.

Selon la dernière édition des Perspectives économiques mondiales, la croissance mondiale devrait se stabiliser en 2024 pour la première fois depuis trois ans, mais à un niveau relativement faible par rapport aux tendances historiques récentes.

La croissance mondiale devrait se maintenir à 2,6 % en 2024 avant de remonter légèrement à 2,7 % en moyenne en 2025-2026, prévoit le rapport de la Banque mondiale. Soit un niveau bien en deçà de la moyenne de 3,1 % enregistrée au cours de la décennie précédant la pandémie de COVID-19. D’après ces prévisions, dans 60 % des économies, qui représentent ensemble plus de 80 % de la population mondiale et du PIB mondial, la croissance sur la période 2024-2026 sera plus lente qu’au cours de la décennie pré-COVID.

Dans l’ensemble des économies en développement, la croissance devrait légèrement fléchir par rapport à 2023, pour s’établir en moyenne à 4 % en 2024-2025. Elle devrait s’accélérer dans les pays à faible revenu, pour atteindre 5 % en 2024, contre 3,8 % en 2023. Dans 75 % d’entre eux, toutefois, les perspectives de croissance pour 2024 ont été revues à la baisse par rapport aux prévisions établies en janvier. Dans les économies avancées, la croissance devrait rester stable à 1,5 % en 2024 avant de progresser à 1,7 % en 2025.

Des signes de stabilisation

« Quatre ans après les bouleversements provoqués par la pandémie, à laquelle ont succédé conflits, inflation et durcissement monétaire, la croissance économique mondiale donne des signes de stabilisation, souligne Indermit Gill, premier vice-président et économiste en chef du Groupe de la Banque mondiale. Elle n’a cependant pas retrouvé ses niveaux d’avant 2020. Et les prévisions économiques sont encore plus préoccupantes pour les pays les plus pauvres du monde, qui pâtissent en outre du lourd fardeau que constitue le service de la dette, de possibilités restreintes sur le plan des échanges commerciaux et de la survenue d’épisodes climatiques coûteux. Les économies en développement devront trouver des moyens d’encourager l’investissement privé, de réduire la dette publique et d’améliorer l’éducation, la santé et les infrastructures de base. Les plus pauvres d’entre elles — en particulier les 75 pays admis à bénéficier des financements concesssionnels de l’Association internationale de développement — ne pourront pas y parvenir sans l’aide de la communauté internationale. »

Une économie en développement sur quatre devrait rester plus pauvre cette année qu’elle ne l’était à la veille de la pandémie en 2019. Et cette proportion est deux fois plus élevée pour les pays en situation de fragilité et de conflit. En outre, l’écart de revenu qui les sépare des économies avancées devrait se creuser dans près de la moitié des économies en développement au cours de la période 2020-2024 (soit une proportion au plus haut depuis les années 1990). Indicateur important du niveau de vie, le revenu par habitant dans les pays en développement ne devrait augmenter que de 3 % par an en moyenne jusqu’en 2026, soit une croissance bien inférieure au taux de 3,8 % enregistré dans la décennie pré-COVID.

L’inflation mondiale devrait refluer à 3,5 % en 2024, puis 2,9 % en 2025. Cette baisse est cependant inférieure aux projections établies il y a seulement six mois, ce qui devrait inciter nombre de banques centrales à faire preuve de prudence dans l’abaissement des taux directeurs. Les taux d’intérêt mondiaux devraient rester élevés au regard des tendances récentes, pour s’établir autour de 4 % sur la période 2025-2026, soit environ le double des taux moyens enregistrés entre 2000 et 2019.

« Les prix des denrées alimentaires et de l’énergie se sont tassés dans l’ensemble du monde, mais l’inflation sous-jacente est encore relativement élevée et pourrait le rester, explique Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la Banque mondiale et directeur de la cellule Perspectives. Cela pourrait inciter les banques centrales des principales économies avancées à retarder les baisses des taux directeurs. Dans l’hypothèse de taux d’intérêt durablement élevés, le durcissement des conditions financières mondiales se traduirait par une croissance beaucoup plus faible dans les économies en développement. »

Deux chapitres

Cette édition des Perspectives économiques mondiales propose deux chapitres analytiques traitant d’enjeux d’actualité. Le premier est consacré au rôle de l’investissement public pour accélérer l’investissement privé et promouvoir la croissance économique. Le rapport note que la croissance de l’investissement public dans les économies en développement a diminué de moitié depuis la crise financière mondiale, pour tomber en moyenne à 5 % par an au cours de la dernière décennie. Or l’investissement public peut être un puissant levier de politique économique. Pour les économies en développement disposant d’une confortable marge de manœuvre budgétaire et d’une tradition d’efficacité des dépenses publiques, une hausse de l’investissement public à hauteur de 1 % du PIB peut augmenter le niveau de production jusqu’à 1,6 % à moyen terme.

Le deuxième chapitre analytique se penche sur la situation des petits États (moins de 1,5 million d’habitants environ) et examine les raisons de leurs difficultés budgétaires chroniques. Les deux cinquièmes des 35 petits États en développement sont déjà surendettés ou fortement menacés de le devenir, soit une proportion environ deux fois plus élevée que dans les autres économies en développement. Les petits États ont besoin de réformes complètes pour résoudre leurs difficultés budgétaires, souligne le rapport. Et de préconiser notamment l’instauration d’une assiette fiscale plus stable et plus sûre pour mobiliser des recettes, ainsi que l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques, en particulier dans la santé, l’éducation et les infrastructures. Les petits États doivent aussi se doter de cadres budgétaires plus robustes afin de faire face à des catastrophes naturelles plus fréquentes et plus généralement amortir les chocs. Une action mondiale ciblée et coordonnée peut également contribuer à placer ces pays sur une trajectoire budgétaire plus viable.




Irak : Le cardinal Sako est réhabilité dans sa fonction de patriarche de l’Église chaldéenne  

Ce mardi 11 juin 2024 marque la fin de l’exil forcé du cardinal Louis Raphaël Sako. Le chef de l’Église chaldéenne d’Irak peut enfin rentrer dans son pays, après une année passée à Erbil, dans la région autonome du Kurdistan. En juillet dernier, le cardinal Sako avait dû quitter Bagdad, suite à un différend avec le président irakien Abdul Latif Rashid, qui l’avait destitué de sa charge de patriarche, jugeant que le décret de reconnaissance de ses fonctions aurait été pris « sans fondement constitutionnel ou juridique ».

Cette destitution a eu pour effet de priver le cardinal Sako de son immunité et de sa capacité à gérer les biens de l’Église chaldéenne. Depuis lors, le patriarche s’était lancé dans une bataille juridique et médiatique pour recouvrer ses droits, et rentrer à Bagdad auprès de sa communauté. Un an après, le Premier ministre irakien, Mohamed Shia al-Sudani, réaffirme la « nomination » du cardinal Sako comme patriarche de l’Église chaldéenne « en Irak et dans le monde », le reconnaissant également comme le responsable ultime des biens et des dotations de son Église patriarcale. « Nous ne sommes pas une Église d’étrangers expatriés », a annoncé le cardinal Louis Sako lors d’une messe d’action de grâce célébrée ce mercredi 12 juin, « nous sommes les descendants d’Abraham le Chaldéen, père de tous les croyants.

Nous sommes l’une des couleurs du magnifique tissu irakien qui doit être préservé ». Le patriarche a rendu grâce à Dieu « pour avoir mis fin à cette phase difficile d’injustice, grâce à l’initiative courageuse du Premier ministre, Muhammad Shiaa Al-Sudani » qui « redonne confiance aux chrétiens qui ont été mis à l’épreuve plus d’une fois depuis la chute du régime précédent, et renforce leur espoir en un avenir meilleur ». Mgr Sako est à la tête d’une Église qui a particulièrement souffert de l’instabilité politique et des guerres successives. Alors qu’ils représentaient 1,4 million de fidèles en 2003, on estime que les chrétiens ne sont plus que 400 000 à vivre en Irak aujourd’hui.




Le chef de l’Église arménienne de Cilicie au Vatican

Mercredi 12 juin 2024, le pape François a rencontré à huis clos le plus haut dirigeant de l’Église arménienne de Cilicie, le « catholicós de la Grande Maison de Cilicie », Aram 1er Kechichian. Les deux hommes ne s’étaient pas rencontrés depuis dix ans. À cette occasion, le Saint-Père a remercié Aram 1er pour son engagement en faveur de l’unité des chrétiens, et a affirmé que les souffrances des martyrs arméniens devaient être vénérées « comme les blessures du Corps même du Christ ».

Accompagné d’une délégation arménienne, le primat de l’Église de Cilicie a ensuite rencontré le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, ainsi que les chefs des départements des relations inter-ecclésiales et des Églises catholiques orientales. L’Église arménienne de Cilicie regroupe 800 000 chrétiens au Liban, en Syrie, à Chypre, en Iran et en Grèce. Bien qu’en pleine communion, elle est administrativement indépendante de l’Église orthodoxe apostolique d’Arménie.

Élu « Catholicós » en 1995, Aram 1er réside à Antélias près de Beyrouth, au Liban. Il est également président du Comité central du Conseil œcuménique des Églises depuis 1991. En plus d’être spécialisé en philosophie et en histoire de l’Église au Moyen-Orient, il est le fondateur du Conseil des Églises du Moyen-Orient et également le fondateur du dialogue théologique entre les orthodoxes byzantins et les orthodoxes orientaux.




Félix Tshisekedi rend un dernier hommage à Mme Blanche Tunasi

Ce lundi au Stade Tata Raphaël, le Président Félix Tshisekedi a rendu hommage à Mme Blanche Kandolo Tunasi, épouse du Pasteur Marcelo Tunasi, visionnaire des églises « La Compassion ».

Accompagné de la très distinguée Première dame Denise Nyakeru, le Chef de l’État s’est incliné devant la dépouille mortelle de la défunte avant de déposer une couronne de fleurs.

Dans un stade rempli aussi bien des fidèles que des personnalités religieuses et politiques, le Pasteur Marcelo Tunasi a expliqué les circonstances de la mort de son épouse. Ce dernier a résumé son message en quelques mots: “l’Eternel a donné et il a également retiré, que son nom soit loué”.

Mme Blanche Odia Kandolo est décédée à Istanbul, en Türkiye, le mercredi 12 juin dernier, à l’âge de 39 ans. Elle laisse derrière elle un veuf et quatre enfants.




Félix Tshisekedi reçoit une délégation de l’Union européenne

Dans la soirée de ce lundi à la Cité de l’Union africaine, le Président Félix Tshisekedi a reçu une délégation de l’Union européenne (UE) conduite par le Commissaire chargé de la gestion des crises Janez Lenarčič.

Les délégués de l’UE ont tenu à rencontrer le Chef de l’État pour s’enquérir de la situation humanitaire dans l’Est de la #RDC où ils vont visiter, ce mardi, plusieurs camps de déplacés dont celui de Mugunga, au Nord-Kivu, qui a essuyé des tirs à l’arme lourde le 3 mai dernier.

« Je suis venu dans votre pays pour exprimer ma solidarité et le soutien de l’UE au peuple congolais, notamment à ceux qui souffrent dans l’Est du pays », a déclaré M. Lenarčič. « L’UE va continuer à fournir l’aide humanitaire aux populations qui en ont besoin ».

« L’année dernière nous avions débloqué 100 millions d’euros. Cette année, nous avons commencé avec 64 millions d’euros et j’ai décidé de demander à nos autorités budgétaires d’approuver un renforcement de 35 millions d’euros parce que la situation humanitaire s’est dégradée », a rajouté le Commissaire européen.

Janez Lenarčič regrette qu’il y ait, depuis le début de cette année, presqu’un million de nouveaux déplacés dans l’Est de la RDC.

« C’est horrible ! », dit-il. « Il est urgent de fournir de l’aide humanitaire mais parallèlement, l’UE est prête à soutenir les efforts pour la paix en RDC », a-t-il conclu.




Guy Loando célèbre sa reconduction avec la nouvelle notabilité de la Tshuapa 

La ville-province de Kinshasa a résonné des échanges passionnés entre Son Excellence Guy Loando MBOYO, Ministre d’Etat, Ministre de l’Aménagement et la Nouvelle Notabilité de la Province de la Tshuapa.

En effet, cet événement a rassemblé le Questeur du bureau provisoire du Sénat l’Honorable Moïse Ekumbo, le Rapporteur de l’Assemblée Nationale, l’honorable Jeacques Djoli, Le Gouverneur de la Province de la Tshuapa Armand Yambe, ainsi que de nombreux Députés Nationaux et Provinciaux et notables de la Tshuapa. Cette activité avait pour objet de célébrer la reconduction de Me Guy Loando en tant que Ministre d’État, Ministre de l’Aménagement du Territoire, mais bien plus de témoigner une gratitude sincère envers le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son soutien inébranlable et sa vision inspirante.

En outre, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Aménagement du Territoire, Guy Loando Mboyo a été reconnu pour son efficacité et son dévouement dans les services pour la République a été chaleureusement reconduit à son poste de Ministre d’État, suscitant une grande fierté au sein pour la Tshuapa, Province qu’il chérit particulièrement. Pour marquer cette étape cruciale, Guy Loando Mboyo a orchestré une rencontre axée sur le dialogue et l’échange avec les notables de la région.

Lors de son intervention, Guy Loando Mboyo a exprimé sa profonde gratitude envers les membres de la Nouvelle Notabilité pour leur soutien indéfectible. Il a réaffirmé son engagement envers le développement harmonieux de la Tshuapa, discutant des nombreux projets d’infrastructures et de modernisation prévus pour la province. Le MINETAT a également mis en avant l’importance cruciale de la collaboration entre les autorités locales et nationales pour assurer un progrès durable et inclusif.

De plus, les notables de la Tshuapa ont exprimé leur reconnaissance particulière envers le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ils ont salué sa vision stratégique et son engagement continu en faveur du développement provincial, ainsi que sa confiance renouvelée en la personne de Guy Loando Mboyo. Les notables ont témoigné leur appréciation pour les initiatives présidentielles qui ont renforcé les infrastructures et amélioré le bien-être des habitants de la Tshuapa.

Ainsi, les membres de la Nouvelle Notabilité de la Tshuapa présents ont exprimé leur satisfaction et leur confiance en l’avenir de la Tshuapa avec le leadership éclairé de Me Guy Loando Mboyo en lui remettant un diplôme de mérite et des cadeaux symboliques à la culture Mongo.

Ceci dit, Guy Loando Mboyo a saisi l’opportunité de cette rencontre pour présenter les projets ambitieux destinés à transformer la Tshuapa. Parmi ces initiatives figurent la construction de nouvelles routes, la modernisation des infrastructures de santé et d’éducation, ainsi que des programmes visant à promouvoir une agriculture durable et à améliorer l’accès à l’eau potable. Il a souligné que la réalisation de ces projets dépend étroitement du soutien continu du Président Félix Tshisekedi Tshilombo et de la coopération active des autorités locales.

Somme toute, la rencontre du samedi 15 juin 2024 à Kinshasa entre Guy Loando Mboyo, quelques autorités et les notables de la Tshuapa a été un moment de dialogue enrichissant et de reconnaissance mutuelle. Guy Loando Mboyo, reconduit avec fierté en tant que Ministre d’État, a réaffirmé son engagement envers le développement intégré de la province, en collaboration étroite avec le Gouverneur Armand Yambe et les notables de la région. Les chaleureux remerciements adressés au Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ont souligné l’importance capitale de son leadership et de sa vision pour le progrès de la Tshuapa et de l’ensemble du pays.




A l’occasion de la journée de l’enfant africain : Le rapporteur de l’Assemblée nationale honore les enfants de Pakadjuma

Ils sont venus nombreux pour participer au concours de dessin organisé par la Fondation Pakadjuma résilience. Pour cette cérémonie, 10 enfants au total ont été sélectionnés, parmi lesquels 3 ont été primés par le Rapporteur de l’Assemblée nationale, le professeur Jacques Djoli Eseng’ekeli, en leur octroyant les diplômes de mérite.

L’occasion faisant le larron, le professeur Jacques Djoli a félicité les organisateurs pour avoir choisi le site de Pakadjuma, une manière de montrer la souffrance de la population.

« L’avenir de notre pays repose sur les enfants. Nous dévons avoir une vision programmatrice, parce que s’il faut détruire un peuple, il suffit de toucher à son éducation, à la formation des enfants. Vous allez alors avoir un pays où les prisons seront plus intéressantes, vous allez avoir le banditisme. Notre devoir ici, c’est d’encadrer ces enfants, de créer des conditions pour qu’ils puissent bien étudier », a-t-il indiqué.

Et d’ajouter que nous allons les soutenir avec les moyens de bord pour qu’ils puissent avoir le matériel classique, les objectif de classe, pour qu’ils puissent avoir les conditions nécessaires pour faire exploser leurs talents. Il y a des médecins, des sculpteurs, des futurs députés, des futurs ministres. Nous devons leur donner la chance et nous avons choisi cet espace de Pakadjuma qui symbolise aujourd’hui l’image de nos difficultés, les défis que nous avons, mais aussi l’intelligence comme nous avons pu le voir à travers cette photo.

Signalons que cette journée de l’enfant africain est célébrée en mémoire des enfants de Soweto, massacrés par le pouvoir de l’Apartheid, pour avoir protesté lors d’une marche contre l’injustice et les inégalités en matière de l’éducation.




Évolution à mi-parcours des recettes fiscales réalisées par la DGI, de janvier à fin avril 2024 en milliards CDF 

L’évolution des recettes fiscales réalisées par la DGI, de janvier à fin avril 2024 nous permet de tracer un graphique qui montre la tendance générale et, une représentation visuelle des efforts accomplis par la DGI, dans la mobilisation des recettes fiscales, au cours du premiers trimestre 2024.

Selon les statistiques de la DESCOM, les prévisions budgétaires assignées à la DGI sont de l’ordre de 13.812.443.978,350 CDF pour l’exercice 2024. Les recettes fiscales mobilisées de janvier à fin avril 2024 sont de 5.472.915.741.392,32 CDF.

L’écart observé entre les assignations annuelles et les recettes cumulées au premier trimestre est de 8.339.528.236.957,68 CDF qui représente les recettes que la DGI doit mobiliser ou dépasser dans les 8 mois.

Si nous divisons les 8.339.528.236.957,68 CDF par 8, c’est-à-dire le nombre des mois à couvrir, nous obtenons une moyenne arithmétique théorique de 1.042.441.029.619,71 CDF qu’il faut atteindre chaque mois ou dépasser.

Dans l’hypothèse de cette moyenne théorique, il convient de noter que la DGI atteint chaque année des pics des recettes fiscales, lors du payement de quatre acomptes prévisionnels de juillet, août, septembre et novembre.

Le programme du gouvernement Judith Suminwa, pour le quinquennat 2024-2028, s’est donné un budget de 92.9 milliards de dollars américains ou encore 86 milliards d’Euros, avec une moyenne annuelle de 18.47 milliards de dollars américains.

La DGI intervient chaque année à concurrence de 35% au budget national.

Si nous considérons la moyenne annuelle de 18.47 milliards de dollars américains, la suite part de la DGI est estimée à 6.1 milliards de dollars américains l’an, alors que les recettes fiscales au premier trimestre 2024 avoisinent ce montant.

Si nous prenons en considération la suite part de la DGI et les autres régies financières notamment la DGDA et la DGRAD, si toutes les autres choses restent égales par ailleurs, ceteri paribus, notamment la discipline budgétaire, et la rationalité dans les dépenses publiques, le gouvernement Judith Suminwa pourrait réaliser son contrat programme.

Plusieurs raisons poussent à l’optimisme. Depuis son avènement à la tête de la DGI, le Directeur général des impôts Barnabé Muakadi Muamba, s’est démarqué de ses prédécesseurs, dans la mobilisation des recettes fiscales avec des montants jamais atteints auparavant.

Comme vous pouvez le constater sur le graphique, la courbe des recettes fiscales réalisées est toujours au-dessus des prévisions budgétaires.

Les recettes fiscales cumulées au premier trimestre 2024 sont de 5.472.925.741.392,32 CDF traduisant la courbe des recettes réalisées toujours au-dessus de la courbe des prévisions. Les deux courbes ne sont pas rectilignes, elles présentent des coudes avec des segments ascendants ou qui descendent en fonction du niveau des prévisions gouvernementales.

La tendance générale du graphique montre que cette administration fiscale est efficace dans la mobilisation des recettes avec un certain optimisme néfaste à corriger dans les mois à venir pour éviter des contre-performances.

Que de croire que tout va bien dans le meilleur du monde, comme les libéraux qui pensent à tort qu’il faut laisser faire, et que les choses reviendront à la normale.

Alex Tutukala Kibambe, Journaliste économique




« La CENI pense avoir accompli sa mission qui a notamment abouti à l’installation des institutions» (Didi Manara Linga)

Le 2e Vice-Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Didi Manara Linga, a représenté le numéro un de l’institution, Denis Kadima Kazadi, à la cérémonie de la publication du rapport du cycle électoral 2019-2023 de la Mission conjointe d’observation électorale de la Conférence épiscopale nationale du Congo-Église du Christ du Congo (MOE CENCO-ECC) à la salle de conférence du Centre interdiocésain.

Ce rapport, qui a été transmis au préalable à la hiérarchie de la CENI, jeudi 13 juin 2024, fait état des opérations électorales au regard du contexte ayant prévalu avant et pendant la mise en œuvre des activités de la Centrale électorale.

Le contenu livré par le Révérend Eric Nsenga, Secrétaire général de l’ECC, retrace les contours des opérations d’identification et enrôlement des électeurs aux jours de différents scrutins directs et indirects en passant par la campagne électorale avant d’aboutir aux contentieux qui en ont découlé.

Le 2e Vice-Président de la CENI a relevé une somme d’observations soulignant que ce rapport a essentiellement énuméré plus d’écueils rencontrés et autres défis auxquels la Centrale électorale étaient confrontés. En éludant les efforts qu’elle a déployés pour mener à bien la mission lui assignée.

« C’est un rapport qui est principalement orienté vers les difficultés et les défis rencontrés et ne souligne pas suffisamment les efforts de la CENI afin de les surmonter. La bonne foi, les réalisations et les innovations de la CENI sont mises à mal. Ce rapport est une liste des ratés qui ne sont toujours pas du fait de la CENI et ne présente aucun élément comparatif des cycles antérieurs afin de souligner les progressions et les régressions. Ce rapport omet sciemment de souligner les innovations (Applications, Centre Bosolo…) mises en œuvre en vue d’améliorer ce cycle électoral. Ce rapport donne l’impression que rien n’a marché pour revenir à la case de départ et faire croire aux différents bailleurs de fonds que le chemin est encore long vers des élections de meilleure qualité. Ce rapport prête à la CENI des pouvoirs qu’elle n’a pas, telle que la sécurisation du processus électoral qui elle dépend du Gouvernement », a indiqué Didi Manara Linga.

Non sans avoir précisé que « la CENI a, contrairement à certaines prédictions de mauvais augure, organisé, le 20 décembre 2023, les élections directes combinés du Président de la République, des députés nationaux et provinciaux et ainsi que celles des conseillers communaux dans les chefs-lieux de province. Notons que les élections municipales n’ont jamais plus été organisées depuis près de 37 ans. Celles du 4e cycle ont eu lieu dans un contexte de profonds changements politiques, marqués par la participation pour la première fois des Congolais résidant à l’étranger. Cependant, ces élections ont été organisées malgré les défis persistants de sécurité à l’Est et une augmentation des violences à l’Ouest, notamment avec les déplacements forcés d’électeurs à Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe ».

Des défis

Faisant part à l’assistance des défis relevés par la CENI qui a élaboré un plan stratégique tenant compte des enseignements des cycles électoraux précédents.

« Les principaux défis identifiés comprenaient le financement irrégulier affectant le calendrier, les réformes légales et réglementaires (seuil de recevabilité, mesures incitatives pour la participation des femmes comme candidates, etc.) ainsi que les influences externes multiples sur les plans économique, social, politique, logistique, sécuritaire, légal, écologique et technologique. De plus, les conditions climatiques et météorologiques ont également impacté la gestion de ce processus électoral. Malgré un démarrage tardif avec une équipe dirigeante installée 28 mois après la fin du mandat précédent, des retards dans le financement, et des défis logistiques considérables, la CENI a réussi à organiser les élections dans les délais constitutionnels. Elle a travaillé avec rigueur et transparence pour restaurer sa crédibilité, sérieusement compromise lors des cycles précédents, et regagner la confiance des parties prenantes. La CENI a procédé à l’identification et l’enrôlement des électeurs en seulement quatre mois contrairement au cycle passé. Cette prouesse est à saluer et le rapport de la MOE CENCO-ECC a décidé de l’occulter. Certes, la question des cartes défectueuses s’est révélée mais là encore, la CENI a réagi avec promptitude et professionnalisme en octroyant les duplicatas et a permis à tous les électeurs inscrits sur les listes électorales avec une carte défectueuse de voter le 20 décembre 2023 », a soutenu le 2e Vice-Président.

Trois concepts majeurs

Il a fait apprécier à l’assistance les trois concepts majeurs ayant guidé l’action de la CENI : l’inclusion, la transparence et le caractère apaisé du processus relevant qu’elle a mis en œuvre plusieurs initiatives pour innover tout au long du processus électoral.

« Les précédents processus électoraux ont tous été confrontés à des défis significatifs, notamment sur les plans opérationnel, logistique, sécuritaire, social et politique. Ces défis ont souvent menacé la stabilité du pays, comme en témoignent les exclusions de candidats à la présidence en 2011 et 2018 (le cas éloquent du candidat Moïse Katumbi), les violences post-électorales et les restrictions de vote dans des régions instables. Pour la première fois, des Congolais résidant à l’étranger ont pu participer au vote. La CENI a développé une application mobile (PRERAP) pour faciliter l’enregistrement préalable des électeurs à domicile, ainsi qu’une autre application (CENI-MOBILE) pour informer les électeurs sur leur bureau de vote.

Avant de procéder à l’inscription des candidats et au vote lui-même, la CENI, fidèle à sa politique d’inclusion, a animé des cadres de concertation avec toutes les parties prenantes (partis et regroupements politiques, candidats indépendants, société civile, femmes, jeunes, journalistes, personnes vivant avec handicap, etc.) et particulièrement avec les candidats à la Présidence de la République. La CENI s’est par ailleurs régulièrement concertée avec les institutions de la République ainsi qu’avec les partenaires internationaux, notamment, l’Union africaine, l’Union européenne, la CEEAC, le CIRGL, la SADC et l’ECF-SADC. La CENI a contribué à l’amélioration de la participation des populations vulnérables en mettant à leur disposition la loi électorale traduite en écriture braille ou encore le glossaire en langues des signes.

Elle a contribué à l’amélioration de la participation des populations vulnérables en mettant à leur disposition la loi électorale traduite en écriture braille ou encore le glossaire en langues des signes. Contrairement au cycle dernier, la CENI a facilité la possibilité de l’observation de long terme et l’accréditation des observateurs internationaux (Centre Carte, Union Européenne). Toutefois, le départ de la Mission d’observation de l’Union Européenne ne relève pas de la CENI », a-t-il soutenu.

Avant de mettre en lumière le souci permanent de collaboration avec les différentes parties prenantes au processus et d’autres innovations constituant des avancées notables dans le souci de l’amélioration du travail que l’institution est appelée à accomplir surtout pour l’avenir.

« La CENI a accrédité des missions d’observation électorale internationales mais aussi des organisations congolaises professionnelles qui ont pu authentifier de la régularité et de la crédibilité des élections. La CENI attendait de voir les résultats du comptage parallèle de la MOE CENCO-ECC qui, du reste, corroborent ceux de la CENI. Malheureusement cette convergence des conclusions a été étonnement gardée secrète par ce rapport de la CENCO-ECC.

La transparence n’a pas été oubliée

En matière de transparence, la CENI a institué des journées portes ouvertes pour montrer qu’elle n’avait rien à cacher.

Le Centre Bosolo a été créé pour publier les résultats en temps réel pendant la centralisation des résultats, marquant une avancée significative dans la transparence du processus électoral.

La diffusion en direct de la compilation progressive des résultats présidentiels et la publication les résultats bureau de vote par bureau de vote, sur le site web de la CENI a permis aux parties prenantes de vérifier les résultats et a renforcé la confiance dans l’intégrité des scrutins.

La CENI a fortement appuyé et accompagné toutes les initiatives permettant d’empêcher la coupure d’internet durant les périodes électorales et post-électorales afin d’assurer plus de transparence et de permettre à tous de voir les aspects honteux dudit processus.

À la CENI, la transparence n’est pas qu’un concept creux mais bien réel. Et lorsque des candidats ont tenté de manipuler les scrutins en leur propre faveur, la CENI n’a pas hésité à sanctionner plus de 80 personnes sans tenir compte de leurs rangs. Une première depuis l’organisation des premières élections démocratiques en 2006 », a assuré Didi Manara Linga.

Avant de clore son intervention en concluant que la CENI pense avoir accompli sa mission qui a notamment abouti à l’installation des institutions. Persuadé que si le pays s’y prend à temps avec des réformes visant l’amélioration du processus (et non pas l’acquisition ou la conservation du pouvoir), la RDC connaîtra des meilleures élections en 2028.

A la suite des propos du représentant du Président de la CENI, le Secrétaire général de la CENCO, Monseigneur Donatien NSHOLE, a fait un certain nombre de recommandations aux trois principales institutions du pays, notamment le Président de la République, le Parlement et le Gouvernement pour ne pas retomber dans des errements du passé et améliorer, dans le futur, le processus électoral congolais.




RDC : Reçue par Félix Tshisekedi, l’Union Européenne apporte son soutien aux déplacés à l’Est du pays

Dans la soirée de ce lundi 17 juin à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a reçu une délégation de l’Union européenne, conduite par le Commissaire chargé de la gestion des crises JanezLenarcic. Les délégués de l’UE ont tenu à rencontrer le Chef de l’État pour s’enquérir de la situation humanitaire dans l’Est de la RDC, où ils vont visiter, ce mardi, plusieurs camps de déplacés dont celui de Mugunga, au Nord-Kivu, qui a essuyé des tirs à l’arme lourde le 3 mai dernier.

«Je suis venu dans votre pays pour exprimer ma solidarité et le soutien de l’UE au peuple congolais, notamment à ceux qui souffrent dans l’Est du pays », a déclaré M. Lenarčič.

Dans le même registre, le Chef de l’État Félix Tshisekedi avait également reçu M. Jeff Radebe, envoyé spécial du Président Sud-Africain pour la région des Grands Lacs, qui lui a remis une invitation officielle de la cérémonie d’investiture de son homologue Cyril Ramaphosa.

Récemment réélu à la tête de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa a également demandé à son émissaire de transmettre au Président congolais un message d’amitié et de fraternité de son pays envers le peuple frère de la RDC.

Mboshi