Première rencontre entre Judith Suminwa et son équipe : Jacquemain Shabani au premier rang

La Première Ministre Judith Suminwa a réuni ce mardi 04 juin, son équipe gouvernementale à l’immeuble intelligent du gouvernement de la République. C’est une première rencontre après la nomination des membres de l’exécutif national avec la cheffe du gouvernement.

Le Vice-Premier Ministre, ministre de l’intérieur et de la sécurité, Jacquemain Shabani, a répondu présent à cette rencontre qui consacre le début de la collaboration entre les membres du gouvernement Suminwa.

À en croire le président de l’Assemblée nationale, reçu par le Chef de l’Etat lundi dans la soirée, l’équipe Suminwa est attendue à l’Assemblée nationale dans un bref délai pour présenter son programme et solliciter la confiance des élus du peuple pour son investiture, avant la traditionnelle remise et reprise dans les différents ministères.

Qui est Jacquemain Shabani ?

C’est une figure de proue dans la politique congolaise. Originaire de Masisi dans la province du Nord Kivu, Jacquemain Shabani Lukoo Bihango est né à Bruxelles en Belgique, le 12 février 1974. Marié à madame Norah Kamuanya Bukasa et père de 3 enfants, Jacquemain est le fils du Professeur Célestin Shabani, ancien ministre de l’Intérieur au Gouvernement Étienne Tshisekedi wa Mulumba et de Marie Claire Kalinda.

Après l’obtention de son diplôme d’État, c’est à l’Université de Kinshasa que Shabani Lukoo décroche son diplôme universitaire à la Faculté de Droit, orientation Droit Privé Judiciaire en 2003.

Avocat au barreau de Kinshasa-Matete, Me Jacquemain Shabani est un spécialiste dans cette profession libérale avec à son actif le succès sur plusieurs procès, particulièrement ceux des activistes des mouvements citoyens.

Son parcours politique

En politique, il fait ses débuts dans l’anonymat en commençant par la base de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Il deviendra Président sectionnaire de l’UDPS/UNIKIN en 1997 ; En 2004, il fait son entrée dans l’Exécutif national de l’UDPS en assumant le poste de Secrétaire National chargé de l’Idéologie et la Formation Politique ; C’est en février 2011 que le feu Président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, le nommera Secrétaire Général du parti dans un contexte électoral très critique.

C’est à cette époque que le monde politique connaîtra sa capacité mobilisatrice de la base avec des manifestations pacifiques cycliques devant le siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour la transparence du processus électoral.

Ces événements de terrain devant la CENI lui vaudront le surnom « JEUDI SAINT ».

En mai 2018 et à l’approche des élections de décembre de la même année, Maitre Jacquemain Shabani sera porté à la tête de la Commission Electorale Permanente (CEP), organe principal en matière électorale de l’UDPS. En cette qualité, Jacquemain Shabani mènera un projet titanesque de surveillance électorale dénommé « Formation en cascade de 270 000 témoins pour l’UDPS » et il formera avec son équipe de la CEP des témoins dans 21 provinces de la RDC.

Fort de son expérience électorale de 2011, Jacquemain Shabani impliquera la coalition Cap pour le Changement (CACH) dont il était co-directeur de la centrale électorale, dans la collecte d’un nombre important de procès-verbaux des résultats électoraux de 2018.

En décembre 2022, alors Président de la Commission Électorale Permanente CEP-UDPS, le fils de Masisi est nommé Conseiller Principal du Chef de l’État en matière électorale. Ce poste, combien stratégique, l’a conduit étroitement à la co-direction de la campagne électorale du Président Félix Antoine Tshisekedi aux scrutins de décembre 2023, avec une victoire écrasante de plus de 70% des suffrages exprimés. Pour le bien-être des communautés, il est à la tête de la fondation Bin Biteko qui œuvre dans des actions philanthropiques en faveur de la communauté de Base.

En mai 2024, il est élu sénateur avec 8 voix pour le compte du Nord-Kivu. 48 heures plus tard, Jacquemain Shabani Lukoo est nommé Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières.

Bernetel Makambo




58è Coupe du Congo de Football: Les combinaisons des quarts de finales connues  

Une surprise de taille était enregistrée au 2è tour de la 58è édition de la Coupe du Congo de football, le dimanche 2 juin au stade des Martyrs. Le tenant du titre, DCMP/K a pris la porte car battu 2-1 par FC Tanganyika de Kalemie.

Autres résultats enregistrés :

Au stade Tata Raphaël

-FC Céleste (Mbandaka) vs Béni Sport (Beni) : 2-0

-OC Renaissance du Congo (Kin) vs FC Umoja (L’shi) : 2-0 FF

Au stade de la Concorde de Bukavu

-OC Bukavu Dawa (Bukavu) vs TP Clinique (Bukavu) : 2-1

Au stade Lumumba de Kisangani

Es Uélé (Kisangani) vs Nouvelle Vie Bomoko (Kin) : 0-2 FF.

Combinaisons des quarts de finale après tirage au sort effectué lundi 3 juin au siège de la Fécofa

1. OC Renaissance du Congo vs FC Tanganyika :

2. AS V. Club vs Nouvelle Vie Bomoko :

3. Céleste FC vs OC Bukavu Dawa :

4. DC Virunga vs FC Tshikas :

Ces rencontres vont se jouer le samedi prochain à Kinshasa notamment au stade Tata Raphaël et au stade des Martyrs.

De Bonsambo




Eliminatoires mondiales 2026: Sénégal vs Rdc, un match palpitant ce jeudi

Les Léopards de la RDC effectuent un déplacement périlleux à Dakar, au Sénégal où ils affronteront ce jeudi les Lions de la Teranga pour la 3è journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

A dire vrai, jouer le Sénégal qui va évoluer à domicile n’est pas une mince affaire ou chose facile. C’est l’une des meilleures équipes du continent, même si elle est passée à côté de la plaque à la CAN Côte D’Ivoire 2024. Tout le contraire de ce qu’ont produit les Léopards ont terminé 4è. Le grand souci de la RDC, c’est la finition.

Sur papier, le Sénégal a un léger avantage pour avoir livré plusieurs matchs amicaux. De l’autre côté, les Léopards s’étaient préparés pendant 9 ou 10 jours dans des meilleures conditions. Malheureusement, ils n’ont pas livré des matches amicaux.

Tout compte fait, ça ne sera pas un match difficile. Bien que le Sénégal semble mieux rodé, Sébastien Désabre qui dispose de la plupart des joueurs qu’il avait amené à la CAN auxquels il a ajouté des nouveaux, a eu du temps pendant le stage du Maroc de peaufiner une stratégie à même de confondre le Sénégal à domicile.

De

Bonsambo




Gouvernement Suminwa: Tshisekedi et Kamerhe balisent le chemin de l’investiture  

Après la formation du Gouvernement que dirige la Première ministre Judith Suminwa, les choses se précisent. La rencontre entre le président de la République Félix Tshisekedi et le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe aura été d’une importance capitale sur l’après publication de l’équipe gouvernementale.

Félix Tshisekedi en sa qualité de garant de bon fonctionnement des institutions a voulu à travers cette rencontre se rendre compte du fonctionnement de l’Assemblée nationale après l’installation de son bureau définitif. Où est ce que la chambre basse en est avec l’investiture du Gouvernement, car les défis sont énormes auxquels le pays fait fasse et qui doivent nécessairement être relevés ?

La question des pétitions pour et contre de l’investiture du Gouvernement n’a pas été laissée au cours de l’entretien entre les deux personnalités. Vital Kamerhe a dit au chef de l’État que tout est fin prêt à son niveau pour recevoir la Première ministre accompagnée de toute son équipe en vue de présenter et défendre ainsi que convaincre la représentation nationale sur son programme avant son investiture.

Ce programme, on le sait sera sans doute axé sur les six engagements majeurs présentés par le chef de l’État le 20 janvier dernier lors de son investiture. Selon le speaker de la chambre basse du parlement, cette investiture pourra intervenir entre le 10 et le 11 juin prochain. Tout dépendra de la date qui conviendra à la cheffe du Gouvernement pour se présenter devant les élus légitimes de la République.

Mais bien avant, il faudra que Judith Suminwa dépose un exemplaire de son programme qui sera par la suite multiplié et distribué aux députés nationaux pour s’en imprégner de manière que chacun d’eux soit en mesure d’y apporter sa contribution lors de sa présentation. Pratique parlementaire oblige.

En ce qui concerne la problématique de la pétition pour ou contre l’investiture du Gouvernement Suminwa, Vital Kamerhe a rassuré le chef de l’État que tout se passera normalement et sans casse sans que les députés s’opposent à l’investiture du Gouvernement. Et à ce sujet, le Président de la République n’envisage pas revenir sur son ordonnance portant investiture du Gouvernement à cause des réclamations des uns et des autres qui se seraient sentis exclus ou non pris en compte dans le « partage du gâteau ».

Et donc, l’ordonnance présidentielle restera telle qu’elle a-t-on appris. Après Vital Kamerhe, Pascal Kinduelo, président du bureau d’âge du sénat a été aussi reçu en audience par le Président de la République. Comme à son premier interlocuteur, Félix Tshisekedi voulait aussi se rendre compte de processus de parachèvement de l’élection et de l’installation de son bureau définitif. Le doyen d’âge des sénateurs a rassuré le Président de la République que cela sera faite avant la clôture de la session ordinaire de mars, c’est-à-dire avant ou au plus tard le 15 juin prochain.

Première rencontre de Suminwa avec son équipe avant l’investiture

Au lendemain de la rencontre entre le président de la République et le président de l’Assemblée nationale rencontre au cours de laquelle il a été question de l’investiture du Gouvernement, la Première ministre a battu le rappel des troupes à l’hôtel du gouvernement. C’était la toute première réunion de prise de contact avec les 54 membres de son équipe. Il était question pour Judith Suminwa non seulement de connaître physiquement ses collaborateurs mais aussi de leur donner les orientations sur comment ils vont travailler et préparer le rendez-vous de l’Assemblée nationale pour l’investiture qui pourra intervenir entre le 10 et le 11 juin prochain.

RSK




Bientôt la recomposition du cabinet de Félix Tshisekedi

Après la mise en place du Gouvernement Suminwa, le Président de la République va bientôt opérer des changements dans son propre cabinet. Il s’agira d’une nouvelle équipe qui va s’occuper de la gestion de son cabinet pour son deuxième mandat. Car la première équipe n’aura pas été à la hauteur des attentes du Chef et ne lui a pas rendu un bon service. Déjà le ton a été donné avec les récentes nominations et les résultats des dernières élections législatives nationales et sénatoriales. En effet, plusieurs personnes qui ont fait partie du cabinet de Président de la République se sont vues soit nommées au sein du Gouvernement Suminwa, soit élues députés nationaux ou sénateur. Le ton a été donné par Félix Tshisekedi qui a nommé son ex-directeur de cabinet, Guylain Nyembo au sein du Gouvernement Suminwa au poste de Vice-Premier ministre et ministre du Plan et de la coordination de l’Aide au développement .

Des postes devenus vacants
Outre la direction de cabinet, plusieurs postes sont devenus vacants au cabinet du Président de la République. André Wameso, directeur de cabinet adjoint de Félix Tshisekedi en charge des questions économiques et financières, élu député national dans le Kongo Central devra être déchargé de cette responsabilité. Nommé Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Jacquemin Shabani, conseiller principal au collège politique et de processus électoral devra aussi céder son fauteuil à une autre personne.
De même, l’ambassadeur itinérant de chef de l’État, Dany Banza Maloba, élu député provincial et sénateur et Taupin Mukengeshay, coordinateur de secrétariat administratif de Félix Tshisekedi, élu sénateur au Kasaï Central devront être remplacés. Dans cette liste il faut aussi citer Stéphanie Mbombo, membre du service de protocole de chef de l’État qui a fait son entrée à l’équipe Suminwa au poste de vice-ministre en charge de la nouvelle économie du climat.
Le service de communication de la présidence de la République ne va pas aussi échapper à ce remous ménage dont la dernière en date remonte en 2023. Ainsi, Félix Tshisekedi sera appelé à travailler avec la nouvelle équipe pour son second et dernier mandat à la tête du pays pour relever les défis auxquels le pays fait face.
RSK




Congo-Russie : Sergueï Lavrov accueilli à Oyo

Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, est arrivé lundi dans la nuit à Oyo, ville située à 400 km au nord de Brazzaville.

Sergueï Lavrov a été accueilli à l’aéroport international d’Ollombo, situé à environ 10 km d’Oyo, par son homologue congolais, Jean Claude Gakosso.

Les deux personnalités ont par la suite pris la direction de la ville d’Oyo, où le ministre Sergueï Lavrov a entamé, ainsi, une visite de travail de 48 h. Il sera reçu en audience ce mardi, par le président Denis Sassou N’Guesso qui séjourne à Oyo depuis dimanche dernier.

Dénis Sassou-N’Guesso et Serguei Laveov vont traiter des sujets liés à la coopération bilatérale, notamment l’éducation et la formation des jeunes congolais dans divers domaines.

La crise libyenne figure également au menu de leurs échanges. Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, préside le Comité de haut niveau de l’Union Africaine (UA) sur la Libye.

Cette visite est la deuxième qu’effectue le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à Oyo, après celle de juillet 2022. A cette occasion, les autorités congolaises avaient réaffirmé leur neutralité dans la crise entre la Russie et l’Ukraine, appelant les belligérants au dialogue.

Par Roch Bouka correspondant de la Rtga World au Congo Brazzaville




Basuabu Iris et l’ABSL Bomoko Unity plaident pour la désignation d’un ministre en charge de la Décentralisation et réformes institutionnelles

Tout en saluant la publication du Gouvernement Suminwa, M. Basuabu Iris, Coordonnateur national de l’ABSL Bomoko Unity pense que l’omission du Ministère en charge de la Décentralisation et Réformes institutionnelles pourrait être un handicap à la mise en œuvre des réformes tel que promis par le Président de la République afin de concrétiser sa vision pour le développement de la RDC.

« À l’heure où l’on tend vers la nomination d’un ministre des Relations avec le parlement issu du Maniema, l’ABSL Bomoko Unity demande au Chef de l’Etat de profiter de l’occasion pour désigner également un ministre en charge de la Décentralisation et réformes institutionnelles, également oublié au sein du cabinet Suminwa », indique un message parvenu au Journal Le Quotidien.




Reprise des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 en Afrique

À partir du 5 juin pour les 3e et 4e journées, les nations africaines s’affronteront dans le but d’engorger le maximum de points pour la qualification à la Coupe du Monde 2026.

Six mois après les premières journées des qualifications de la zone Afrique, la voie vers la Coupe du Monde 2026 s’intensifie.

Premier test pour Hossan Hassam, le tout nouveau sélectionneur égyptien, dont ses poulains accueillent le Burkina Faso au Caire, dans ce Groupe A. Les projecteurs seront également braqués sur Brama Traoré, nommé à la tête de l’équipe burkinabè en mars dernier.

Dans la même poule, la Guinée-Bissau, sous la houlette de Luis Boa Morte, accueillera l’Éthiopie, tandis que la Sierra Leone et Djibouti, toujours à la recherche de leur première victoire, s’affronteront à El Jadida. Chaque point sera précieux dans ce groupe très serré.

Champion d’Afrique en 2021, le Sénégal, champion d’Afrique en titre, est à égalité de points avec le Soudan dans le Groupe B. Sans Sadio Mané, les Lions de la Teranga accueilleront la RD Congo à Diamniadio, dans le but de consolider leur position. Quatrième à la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies 2023, la RD Congo, sera sans aucun doute un test difficile pour les hommes d’Aliou Cissé. Quant au Soudan, il se rendra en Mauritanie dans l’espoir de capitaliser sur son récent succès en amical face à la Tanzanie.

En tête du Groupe C, le Rwanda est suivi de près par le Nigeria et l’Afrique du Sud. Pour la première sortie officielle de Finidi George, les Super Eagles seront confrontés à un défi de taille face à l’Afrique du Sud à Uyo. Dans le même temps, le Zimbabwe, dirigé par l’entraîneur intérimaire Jairos Tapera, affrontera le Lesotho à Johannesburg.

Des enjeux tout aussi importants pour le groupe D, où le Cameroun et le Cabo Verde, qui comptent tous deux quatre points et s’affronteront à Yaoundé. L’Angola accueillera l’Eswatini, tandis que la Libye et l’île Maurice croiseront le fer dans un match crucial.

Le Groupe E est composé de quatre équipes suite au retrait de l’Érythrée. Le Maroc jouera contre la Zambie à Agadir, les deux équipes comptent quatre points.. Le Congo, toujours à la recherche de ses premiers points, tentera de se racheter contre le Niger à Kinshasa.

La Côte d’Ivoire accueille le Gabon à Korhogo. Dans le reste du groupe, le Kenya et le Burundi s’affronteront, tandis que la Gambie et les Seychelles se disputeront également des points cruciaux.

Dans le groupe G, l’Algérie, tentera d’accroître son avance en accueillant la Guinée à Baraki. Le Botswana, l’Ouganda et le Mozambique sont tous très proches les uns des autres, ce qui laisse présager d’intenses batailles dans la course à la qualification pour l’Amérique du Nord.

Dans le Groupe H, la Tunisie, dirigée par le sélectionneur intérimaire Montasser Louhichi, affrontera la Guinée équatoriale à Radès, tandis que la Namibie se mesurera au Liberia à Johannesburg. Le Malawi et São Tomé et Príncipe devraient encore modifier la dynamique du groupe.

Enfin, dans le Groupe I, les Comores sont en tête avec six points, suivies de près par le Mali. Le Ghana, dont l’entraîneur Otto Addo est de retour, tentera de relancer sa campagne contre le Mali à Bamako. La République centrafricaine et le Tchad sont également présents dans ce groupe, ce qui ajoute une touche supplémentaire à l

‘intrigue.




Nécrologie : “Romario” David Ngoyi Mbomboko n’est plus

La direction du TPM a la profonde douleur de vous annoncer le décès de David Ngoyi Mbomboko. L’ancien joueur est décédé à l’hôpital Jason Sendwe dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 juin 2024 suite aux graves brûlures qu’il avait subies la veille.

On gardera de lui l’immense joueur polyvalent qu’il était avec les Corbeaux. Son but en demi-finale aller de la Ligue des Champions 2002 face à Zamalek au Stade Kibassa a construit sa légende. Champion d’Afrique avec le TPM en 2009 et 2010. Il a aussi gagné la Ligue 1 en 2006, 2007 et 2009. “Romario” s’en va à l’âge de 47 ans et laisse derrière lui l’image d’un joueur exceptionnel.

Le Chairman est profondément touché par cette disparition et adresse ses sincères condoléances à la famille de l’illustre disparu.




Inde : L’hégémonie du nationalisme hindou inquiète 

L’intense propagande hindouiste déployée par le premier ministre Narendra Modi et son Parti indien du peuple à l’occasion des élections ne présage rien de bon pour les minorités religieuses.

L’issue des élections générales, qui ont appelé aux urnes près d’un milliard d’électeurs indiens entre le 19 avril et le 1er juin, ne faisait guère de doute : ce serait un triomphe pour le nationalisme hindou promu par le Parti indien du peuple (BJP) et le premier ministre Narendra Modi, au pouvoir depuis 2014. Il a employé les dix années de ses deux premiers mandats à promouvoir l’«hindutva», une idéologie politique selon laquelle l’hindouisme est non seulement une religion, mais la culture fondamentale de l’Inde. Prônant l’hégémonie culturelle, sociale et politique de l’hindouisme, cette doctrine relègue aux oubliettes le sécularisme des pères de l’indépendance indienne, Gandhi et Nehru. Au sommet de l’État, Narendra Modi a multiplié les signes de ferveur hindouiste pour s’assurer un troisième mandat de cinq ans.

En mai 2023, il avait inauguré le nouveau siège du Parlement en brandissant un sceptre royal, devant une délégation de prêtres hindous venus bénir le bâtiment. En janvier dernier, il avait revêtu une tenue religieuse pour inaugurer un temple construit sur le site d’une ancienne mosquée détruite en 1992 par des extrémistes hindous, dans la ville d’Ayodhya (Uttar Pradesh). Il avait alors prononcé un discours proclamant l’avènement d’une « nouvelle ère » pour l’Inde. L’opposition est accusée d’« anti-hindouisme » quand elle entreprend de critiquer le bilan du pouvoir, peu flatteur s’agissant du chômage, de l’inflation, de la corruption ou de l’indigence des services publics. Le taux de chômage chez les jeunes est particulièrement élevé et l’inflation est en constante augmentation. Un rapport du World Inequality Lab, publié fin 2023, révélait que 1% des Indiens les plus riches détenaient 40% des richesses du pays.

Une pression croissante contre les minorités

Selon les idéologues du nationalisme hindou, l’Inde aurait été asservie pendant douze siècles par les musulmans puis par les Britanniques. Pour retrouver sa souveraineté et son identité, il lui faudrait revenir à « la source » en affirmant la primauté de l’hindouisme, avant tout sur l’islam et le christianisme, les deux principales religions « allogènes ». La pression exercée par la théocratie hindoue sur les minorités religieuses ne cesse de croître.

Elles sont marginalisées et même menacées dans leur accès à la citoyenneté. Cela concerne d’abord les musulmans, qui représentent 14,3 % de la population indienne, soit près de 200 millions de personnes, puis les chrétiens (4,8 %), soit entre 30 et 35 millions de baptisés, les sikhs (1,7 %) et les bouddhistes (0,7 %). Modi n’a pas caché son désir d’obtenir une majorité suffisante au Parlement pour instaurer un nouveau code civil unifié qui priverait les minorités religieuses de leurs législations particulières, charia pour les musulmans, lois ou coutumes liées au mariage, à l’adoption ou à l’héritage pour les chrétiens.

Les lois anti-conversion et celles destinées à exclure les musulmans du marché de la viande bovine, à proscrire ou restreindre des congrégations religieuses, ont confirmé aux musulmans et aux chrétiens qu’ils sont dans le viseur des nouveaux dirigeants de l’Inde. Des nationalistes hindous s’en prennent au personnel d’institutions chrétiennes (écoles, orphelinats, dispensaires, hôpitaux) sans être poursuivis. Selon l’organisation United Christian Forum, 161 attaques ont ciblé des chrétiens en Inde au cours des trois premiers mois de 2024. La Conférence des évêques catholiques de l’Inde (CBCI) a dénoncé une « polarisation religieuse sans précédent qui endommage notre chère harmonie sociale et menace la démocratie elle-même ».

Philippe Oswald (un article à retrouver dans notre revue L’Eglise dans le monde – juin 2024)