Point de vue: Affaire Grace Bilolo : La Cour Constitutionnelle a outrepassé sa compétence

En vertu de la constitutionnalisation de la spécialisation de la fonction du juge et du dualisme juridictionnel aux articles 153, 154 et 157 et de la Constitution du 18 février 2006, chaque ordre juridictionnel a reçu des compétences matérielles de principe et spécifiques.

Cependant, il convient de préciser que les contentieux électoraux relèvent respectivement, de la compétence de la Cour constitutionnelle pour les élections présidentielle et législatives nationales (Président de la République, Députés nationaux et Sénateurs) d’une part, et des tribunaux administratifs et des Cours administratives d’Appel, d’autre part ce, en vertu de l’article 74 de la loi électorale et de la loi organique du 15 octobre 2013 sur la Cour constitutionnelle et de la loi organique du 15 octobre 2016 sur les juridictions de l’ordre administratif.

Il sied de rappeler que, le contentieux électoral est un contentieux administratif techniquement appelé de plein contentieux. Ainsi, le Conseil d’État conformément aux articles 155 de la Constitution et 86 de la loi organique sur les juridictions de l’ordre administratif, est le juge d’Appel des décisions rendues par les Cours administratives d’Appel. À ce titre, le Conseil d’État procède à la proclamation des résultats définitifs et à faire ce qu’aurait fait le premier juge (parce que la Cour administrative d’appel est une juridiction inférieure de l’ordre administratif et ce, selon le principe qui peut le plus peut le moins, ou faire l’évocation). En cette matière, les compétences du Conseil d’État sont fondées sur les articles susvisés de la Constitution et de sa loi organique qui lui confient ses compétences de principe et spécifiques qui s’imposent aux articles 27 et 74 de la loi électorale qui est une loi ordinaire ayant empreinté les compétences du juge administratif organisées dans sa propre loi organique.

De ce qui précède, aucune juridiction de droit commun ou spécialisée voir spécifique ne peut interférer dans le fonctionnement régulier d’une autre juridiction. Car, dans l’incompatibilité entre les dispositions de la loi électorale et de la loi organique, celles de la loi organique sur les juridictions de l’ordre administratif l’emportent sans conteste.

Lorsque le Conseil d’État se prononce, ses arrêts ne peuvent pas être censurés par la Cour constitutionnelle. En droit positif congolais, la Cour constitutionnelle n’est pas la juridiction supérieure ni de Cassation des décisions des juridictions de l’ordre administratif ni de l’ordre judiciaire. Le contraire est un excès de pouvoir.

Au regard de la Constitution en ses articles 157, 160, 161 et 162 d’une part, et de la loi organique du 15 octobre 2013 relative à l’organisation et au fonctionnement de la Cour constitutionnelle, aucun article ne confère à cette haute Cour la compétence de censurer les actes juridictionnels. Cette position a été confirmée par la Cour constitutionnelle elle-même dans son arrêt R.const. 1272 du 4 décembre 2020. Saise en contrôle de constitutionnalité contre un arrêt de la haute cour militaire, la Cour constitutionnelle s’était déclarée incompétente de connaître l’arrêt rendu par la haute Cour militaire. Dans cette affaire, la Cour constitutionnelle avait décliné sa compétence et renvoyer le requérant devant la Cour de Cassation argumentant que la haute Cour militaire est une juridiction spécialisée de l’ordre judiciaire dont ses arrêts sont censurés en Appel et en Cassation devant la Cour de Cassation comme juridiction suprême de l’ordre judiciaire. Ce fut du bon droit.

Par contre, contrairement à son arrêt susmentionné, la Cour constitutionnelle s’est contredite pour la première fois dans son arrêt R.const. 1800 affaires d’élections des Gouverneurs et vice Gouverneurs des provinces de la Mongala, Tshopo et Maniema du 22 juillet 2022 en annulant les arrêts du Conseil d’État foulant ainsi au pied la spécialisation de la fonction du juge ci-haut, chose étonnante car, d’aucun se pose la question d’où est-ce que la haute Cour aurait tiré sa compétence ? Aucune réponse dans la motivation de cet arrêt. Les arrêts du Conseil d’État sont des actes juridictionnels qui échappent à la compétence de la Cour constitutionnelle.

Dans son récent arrêt sur l’affaire des élections des Gouverneur et vice-gouverneur dans la province du Kongo-central, saisie en contrôle de constitutionnalité contre l’arrêt du Conseil d’État, la Cour constitutionnelle s’est comportée comme en 2022 en déclarant nul l’arrêt du Conseil d’État, c’est un excès de pouvoir car la RDC est un État de droit (article 1er de la Constitution) étant donné qu’à l’état actuel de notre droit cette compétence ne lui est pas expressément reconnue. Dès lors qu’en droit l’incompétence est la règle et la compétence est l’exception, elle demeure d’attribution et d’ordre public.

En perspective, tout reste à la disposition des députés nationaux et Sénateurs pour des réformes courageuses dans ce secteur. Pour éviter toute confusion et frustration entre la Cour constitutionnelle et le Conseil d’État, je proposerai ce qui suit :

1. Les articles 27 et 74 dernier alinéa de la loi électorale doivent être modifiés pour dire clairement que ” le Conseil d’État connait en appel les arrêts de la Cour administrative d’appel. À ce titre, le Conseil d’État proclame les résultats définitifs conformément à la loi organique sur les juridictions de l’ordre administratif. La Cour administrative d’appel connait l’appel des jugements des tribunaux administratifs conformément à la loi organique sur les juridictions de l’ordre administratif.” (Parce que, interdire le droit au recours aux candidats est une violation par la loi électorale de la Constitution qui garantit le droit de la défense et le double degré de juridiction conformément aux articles 19 et 21 de cette Constitution).

2. Modifier la loi organique sur la Cour constitutionnelle en interdisant à cette juridiction de s’immiscer dans le fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif. Pour respecter la spécialisation de la fonction du juge et l’autonomie du Conseil d’État comme juridiction suprême de l’ordre administratif.

Me Dieudonné Ngalamulume Mupangila

Secrétaire National de l’Union de la Jeunesse de l’UDS (UJUDS) et Chercheur en droit public de l’Université de Kinshasa.




CULTE DOMINICAL /AVEC LE PASTEUR FRANÇOIS MUTOMBO VH / DIMANCHE 02 JUIN 2024




Lubumbashi : Les Cliniques Universitaires dotées des nouveaux matériels et d’un nouveau pavillon

Le Professeur Ordinaire Gilbert Kishiba, Recteur de l’Université de Lubumbashi, UNILU, accompagné du Secrétaire Général à la Recherche et des membres de son cabinet, a procédé ce samedi 1er juin à la remise officielle des clés du pavillon clinique rénové et complètement équipé, de la maternité, des urgences pédiatriques et des nouveaux équipements médicaux de dernière génération pour les Cliniques Universitaires de Lubumbashi.

Cette cérémonie s’est tenue en présence des Doyens et Directeurs d’écoles de l’UNILU, des chefs de service des Cliniques Universitaires, des médecins, des infirmiers ainsi que des étudiants.

Cette vaste rénovation inclut l’aménagement d’une nouvelle maternité avec une salle d’accouchement, une salle de travail et une salle de réveil ainsi que l’installation de nouveaux équipements médicaux s’inscrit dans le cadre d’un important programme de modernisation des infrastructures des Cliniques Universitaires de Lubumbashi, initié par le Recteur Gilbert Kishiba avec les ressources propres de l’UNILU.

Lors de son intervention, le Professeur Asumani N’simbu, médecin Directeur des Cliniques Universitaires, a exprimé sa reconnaissance envers le Recteur Kishiba pour le soutien prioritaire accordé à l’équipement des cliniques universitaires afin d’en faire une structure médicale de référence en RDC.

Dans le même ordre d’idée, le Professeur Arung Kalau, Doyen de la Faculté de Médecine, a affirmé que l’acquisition de ces nouveaux équipements de dernière génération permettra d’améliorer la qualité des soins et la formation des étudiants en médecine à l’UNILU.

Les invités ont pu visiter plusieurs services qui ont bénéficié de rénovations et d’équipements haut de gamme. Après cette étape, le Recteur Gilbert Kishiba a réaffirmé son engagement pris dès son arrivée à la tête de l’UNILU, à acquérir des équipements de travail de dernière génération pour répondre efficacement aux besoins de la communauté universitaire et de la population. Entouré de médecins, Gilbert Kishiba a invité l’assemblée à saluer la nomination de la Professeure Marie Thérèse Sombo en tant que Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire en RDC.

Le Professeur Kanyepa, Secrétaire Général de l’ACASUL, a souligné que ces différentes rénovations redonnent leurs lettres de noblesse aux Cliniques Reine Élisabeth. Il a également rappelé qu’il n’y aura pas de répit, laissant place aux travaux de rénovation de la salle d’opération.

Grâce à ces investissements importants, les CUL de Lubumbashi se positionnent comme un centre d’excellence médicale en République Démocratique du Congo.

 

Mboshi




Église du Congo en deuil : le pasteur Baruti Kasongo est décédé au Canada de suite d’un malaise

La nouvelle est tombée. Le pasteur Baruti Kasongo, pasteur de l’église Baruti Tabernacle a tiré sa révérence le samedi 1er Juin au Canada en Amérique, de suite d’un malaise.

Sa famille biologique qui a annoncé la nouvelle n’a pas dévoilé exactement la cause de sa mort. Toutefois, plusieurs langues font savoir que le pasteur était malade depuis plusieurs temps déjà. Vu son poid d’âge également, ce grand prédicateur était également affaibli.

Cet homme de Dieu fut parmi les pasteurs congolais qui ont véritablement prêché le message de frère Branam, visionnaire du message du temps de la fin, centré sur l’accomplissement des prophèties sur le retour de Jésus Christ.

En RDC, comme partout ailleurs dans le monde, le pasteur Baruti Kasongo a mené une campagne sur le “docteur Jésus”, où il faisait voir aux croyants que Jésus Christ, le Dieu qu’il prêche est capable de guérir toutes sortes de maladies, d’infirmités et donner la solution à tous les problèmes. Ce pasteur a bâti son ministère à travers le monde et dans plusieurs provinces de la RD Congo. Originaire du grand Kasaï, le pasteur Baruti Kasongo a formé plusieurs pasteurs. Il a laissé des fils et des petits fils biologiques et une grande communauté avec un nombre très important de fidèles qui ont cru à son message. Dans son parcours, des vies des gens ont été transformées. Il a battu un grand travail dans le monde de l’évangile.

Le pasteur Baruti Kasongo déjà avait préparé son fils biologique à la relève.

A suivre …

 

 

Mboshi




Publication du gouvernement Judith Suminwa : Les personnes vivant avec handicap en colère contre la reconduction de la ministre Irène Esambo 

Plusieurs structures regroupant des personnes vivant avec handicap ont organisé une marche de colère ce samedi 1er juin dans la matinée à Kinshasa. Ils ont été au boulevard Lumumba pour dire non à la reconduction de la ministre Irène Esambo au gouvernement Judith Suminwa Tuluka.

Les personnes vivant avec handicap ont par cette occasion, sollicité de rencontrer le chef de l’État pour désapprouver la présence de leur ancienne ministre de tutelle nommée au gouvernement Tuluka comme ministre déléguée aux affaires sociales en charge des PVH.

Après plusieurs minutes des manifestations, le président de la commission nationale des droits de l’homme, CNDH, a intervenu pour apaiser la situation. Paul Nsapu les a exhorté de venir déposer la semaine prochaine un mémo adressé au président de la République.

Les activités dans cette partie Est de la ville de Kinshasa ont été presque paralysées cet avant midi et le boulevard remplie des manifestants. Plusieurs accusations dans le chef de la ministre Irène Esambo.

 

 

Mboshi




RPDC; «Les USA et d’autres forces ennemies ne s’attireront qu’un désastre imprévisible!»

La KCNA (ou Korean Central News Agency ou Agence Centrale de Presse Coréenne) de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC créée 3 ans après la Libération Nationale 1945;

  • Puissance nucléaire consacrée à garantir son droit à l’existence et au développement du Pays et à juguler une guerre pour sauvegarder la paix et la stabilité de la Région et du monde entier
  • Superpuissance politico-idéologique où la population est divinisée ou déifiée sous les 3 grands Hommes bienfaiteurs dont les Généralissimes KIM IL SUNG 1912-1994 et KIM JONG IL 1942-2011, et le Maréchal KIM JONG UN, NDLR)

a fait son commentaire (31/05/2024) sur un nouvel acte d’espionnage aérien des USA (ou United States of America ou Etats-Unis d’Amérique; occupants du sud de la Péninsule coréenne dès 1945 jusqu’ici avec leurs 30.000 GI’s coiffés des Casques Bleues censées être ôtées depuis 1975 grâce à la Résolution № 3390B 18/11/1975 de l’Assemblée Générale de l’ONU mais toujours en vain, après leur fiasco dans la 1ère invasion de la Corée en 1866 bientôt recouvré par leur réussite dans la domination 1905-1945 de procuration de toute la Corée par le Japon à travers la collusion USA-Japon 29/07/1905, cela selon l’esprit de leur Destinée Manifeste de 1845, NDLR) contre la RPDC; et, en voici l’intégralité:

Ce 29 mai, un Boeing RC-135U Combat Sent (avion-espion de surveillance qui fait partie des plus utilisés grâce à sa grande panoplie de capteurs, de système d’observation et de transmission, NDLR) de l’US Air Force décollé du Japon s’est livré, de nouveau, à son espionnage contre notre RPDC aux environs de la frontière Sud de celle-ci. Actuellement, diverses sortes d’autres moyens de reconnaissance des forces aériennes des USA et de la ROK (ou Republic of Korea ou République de Corée – créée, unilatéralement, un mois avant la RPDC dans le cadre de la division perpétuelle avec son côté Nord – qui tire son origine, avec siège à l’étranger, en 1919 sous la domination 1905-1945 du Japon, sans aucun pouvoir ni autorité restaurés en seule apparence par les USA ayant divisé la Péninsule coréenne en 1945 pour mieux régner, NDLR) fantoche, y compris;

  • Lockheed U-2S (ou Dragon Lady considéré comme un planeur propulsé en raison du très grand allongement de ses ailes; son programme s’inscrit dans la mission ISR – intelligence, surveillance et reconnaissance -, NDLR)
  • Northrop Grumman RQ-4B Global Hawk (drone à réaction non armé et en service pour les missions d’espionnage et de localisation d’objets fixes ou mobiles; un des rares modèles capables de voler à haute altitude et sur de longues distances, NDLR),

portent une grave atteinte à la souveraineté et à la sécurité de notre RPDC en la surveillant et en l’espionnant chaque jour presque 24h/24.

Quant au Boeing RC-135U Combat Sent dont les USA n’en disposent que 2 d’après eux-mêmes, c’est un avion de reconnaissance stratégique au niveau national, appelé à communiquer en temps réel, les renseignements qu’il obtient, aux personnalités du plus haut rang, notamment le Président US et le Secrétaire US à la Défense. Cela prouve à l’évidence que c’est par les chefs suprêmes des USA que ledit acte d’espionnage aérien a été orchestré.

Rien que du janvier en avril 2024, les USA et leurs laquais ont effectué, à plus de 140 reprises, leurs manœuvres de guerre d’agression contre notre RPDC, soit 2 fois par rapport à la même période de 2023. Les USA et la ROK fantoche projettent de faire, dans la seconde moitié de l’année en cours, des exercices de guerre d’une plus grande envergure, fort téméraires et provocateurs. Surtout, les exercices militaires conjoints de grande envergure Ulchi Freedom Shield (ou bouclier de liberté de l’An Ulchi) qui auront lieu en août prochain prévoient un exercice d’attaque nucléaire contre notre RPDC ainsi que l’examen général et la mise au point du Plan d’Opérations 2022 visant à attaquer le 1er nos installations et nos régions essentielles.

C’est dans cette circonstance que les actes d’espionnage aérien des USA ayant rempli, historiquement, le rôle d’Allumeur pour aggraver la situation de la Péninsule coréenne (RPDC + ROK) gagnent en frénésie au fil des jours. La réalité montre nettement que le renforcement des capacités d’autodéfense visant à déjouer complètement les machinations des USA et des forces à leur remorque est;

  • une mesure indispensable pour défendre la souveraineté, la sécurité et les intérêts de l’Etat
  • une œuvre de haute importance à promouvoir davantage.

Le Ministère de la Défense Nationale de la RPDC a déjà déclaré (à travers le communiqué 25/05/2024 de presse de son Vice-Ministre, NDLR) solennellement que si la souveraineté, la sécurité et les intérêts de l’Etat sont violés, il lancera une action immédiate. Si les USA et d’autres forces ennemies se démènent d’une manière irréfléchie en osant surveiller on ne sait quoi, ils ne s’attireront qu’un désastre imprévisible.




Tshisekedi invité à la conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement à Brazzaville 

Ce samedi à la Cité de l’Union africaine, le Président Félix Tshisekedi a reçu une invitation de son homologue de la République du Congo Denis Sassou Ngesso pour participer à la conférence sur l’afforestation et le reboisement qui se tiendra à Brazzaville du 2 au 5 juillet 2024.

Porteuse de cette invitation, Mme Rosalie Matondo, ministre congolaise de l’Économie forestière, a révélé que « l’échange a également porté sur la préservation de l’environnement, la gestion de nos forêts et la coopération étroite entre les deux pays ».

« Le Président Tshisekedi a recommandé que les deux secteurs soient intimement liés pour régler les thématiques de la préservation de l’environnement et de la conservation de nos forêts qui sont des enjeux planétaires », a fait savoir Mme Rosalie Matondo.

Évoquant la question de l’économie forestière, le Président Tshisekedi a affirmé devant son hôte que « nous devons promouvoir cette économie à travers nos ressources naturelles ».




COMMUNIQUE DE PRESSE n° 043/CENI/2024




Comment Félix Tshisekedi va-t-il présider des Conseils des ministres sans des ministres du Maniema !

L’erreur est humaine. C’est connu de tout le monde. C’est, du reste, la raison pour laquelle elle se corrige. Par contre, la persistance dans l’erreur devient diabolique. D’où l’expression latine _”Errare humanum est, perseverare diabolicum_”. Ça aussi, c’est connu.

Laborieuses, les conditions de mise en place du Gouvernement Simwinua se sont révélées les mêmes que celles de la composition du Bureau définitif de l’Assemblée nationale.

Quoi de plus normal qu’il y ait omissions comme celles constatées pour le Maniema, province absente de l’autre bras de l’Exécutif national.

Depuis la découverte de cette erreur, les réactions vont dans tous les sens. Surtout celui du ” trop tard “, l’ordonnance des nominations ayant déjà été promulguée.

Soupçonneux, les uns trouvent dans l’omission un piège tendu à Félix Tshisekedi pour le discréditer. Les autres veulent faire croire à l’opinion que l’ordonnance ne s’abroge pas. Et, de ce fait, il faut attendre Simwinua II.

Le plaidoyer, ici, n’est pas pour l’abrogation. Il est plutôt pour le complément.

En effet, il est juridiquement possible de prendre une ordonnance complétant une autre ordonnance déjà promulguée.

Le cas de force majeure étant indéniable, la composition du Gouvernement peut être ramenée à 57 membres (comme le sortant), de manière à réserver au Maniema les 3 postes à récupérer. D’ailleurs, il y a le ministère des Relations avec le Parlement qu’on peut rétablir. On pourra aussi trouver deux autres ministères en éclatant ceux ayant un surplus. Cas de la Vice-Primature chargée de l’intérieur, Sécurité et Décentralisation. A elle seule, la Décentralisation mérite un ministère autonome, ce au regard des enjeux sensibles qui sont les siens.

Par la formule d’une ordonnance de complément, le grief ” représentation nationale” brandi par certains députés nationaux pour hypothéquer l’investiture du Gouvernement perd tout effet. Ils n’auront pas tort puisque aux termes de l’alinéa 3 de l’article 90, _”La composition du Gouvernement tient compte de la représentation nationale_”.

Quant à l’argument relatif à la compression budgétaire (réduction du train de vie des institutions), il ne tient pas la route.

On est tous d’accord que cet exercice ne s’opère pas par la réduction des postes ministériels de 57 à 54, mais par la réduction sensible des allocations. Dont les frais de fonctionnement et les émoluments.

L’essentiel à retenir est que, comprenant les Institutions Président de la République et Gouvernement, l’Exécutif national est l’unique Pouvoir dont les réunions du Conseil des ministres exigent, pour leur tenue, l’autorisation du premier cité en sa qualité de chef d’Etat. L’article 79 dispose: _”Le Président de la République convoque et préside le Conseil des ministres. En cas d’empêchement, il délègue ce pouvoir au Premier ministre_”.

A ceux qui estiment que le Maniema peut se rattraper dans la Territoriale, la Diplomatie ou le Portefeuille, il est indiqué de leur faire comprendre que ces structures sont des instruments de l’Administration publique au même titre que la Fonction publique, la Magistrature, l’Armée, la Police et les Renseignements, bien qu’ils relèvent tous politiquement de l’autorité du Gouvernement.

En toute logique, on ne devrait tout de même pas amené Félix Tshisekedi, à cause d’une erreur technique réparable, à présider à un Conseil des ministres où toutes les provinces sont représentées, sauf le Maniema !

Déjà, certaines villes et localités des provinces sous état de siège ne sont plus sous l’autorité qu’il représente.

Vouloir, en plus, soustraire le Maniema de son autorité, c’est comme si on donnait sa caution à la “balkanisation”.

Il y a un précédent heureux à exploiter : le ticket USN du Bureau définitif de l’Assemblée nationale. Ayant constaté l’absence de la Grande Orientale, l’autorité morale a rétabli les normes.

Ce qu’il a fait pour la chambre basse, il ne peut pas ne pas le faire pour le Maniema en ce qui concerne une Institution politiquement, juridiquement et techniquement liée à la sienne.

L’essentiel à relever également est qu’il y a trois institutions de la République qui sont concernées par représentation nationale : “Assemblée nationale, Sénat et Gouvernement” ! Ce qui n’est pas le cas du Président de la République et des Cours et Tribunaux.

Moralité : de la manière dont il conduit la politique de la Nation, notamment en présidant les Conseils des ministres au cours desquels il donne des instructions aux membres du Gouvernement, Félix Tshisekedi n’a pas de choix alternatif que celui de réparer.

C’est cela aussi, et surtout, être leader…

Omer Nsongo die Lema




Sankuru : Le Gouverneur Victor Kitenge sollicite l’accompagnement de l’IGF 

Nouvellement élu à la tête du Sankuru, le gouverneur Victor Kitenge Kaniama se montre sage. Contrairement à ses prédécesseurs, Joseph Stéphane Mukumadi et Jules Lodi qui ont géré la province comme un héritage familial, il veut se conformer aux règles de la bonne gouvernance. A cet effet, il a sollicité et obtenu une rencontre avec l’inspecteur général des finances, chef de service de l’Inspection générale des finances (IGF), Jules Alingete Key.

Les nouveaux gouverneurs des provinces défilent à l’IGF pour apprendre la bonne gouvernance. Après ceux de Tanganyika et du Sud-Kivu, celui du Sankuru a été reçu, vendredi 31 mai 2024.

Victor Kitenge est allé recevoir les enseignements de la gestion orthodoxe des finances publiques auprès du patron de l’IGF dont il a tenu à saluer le sérieux.

« Il faut reconnaître que l’IGF, c’est un service qui a démontré son sérieux depuis un certain temps, en tout cas depuis que Monsieur le chef de service est à la tête de l’IGF, avec tous les résultats qu’on a pu obtenir par-ci par-là, en tout cas dans le domaine financier, dans le domaine de la gestion des finances publiques», a-t-il reconnu.

Pour le nouveau chef

« C’est un homme suffisamment sage et qui a des mots justes en termes de conseils, que ce soit sur le plan politique, que sur le plan financier. Et ça a été une rencontre très, très importante pour moi, très enrichissante», s’est réjoui Victor Kitenge.

Les sages conseils de Jules Alingete

De son côté, Jules Alingete lui a prodigué des conseils pour que la cohésion règne entre l’exécutif et l’Assemblée provinciale afin de faire décoller le Sankuru.

« Nous avions comme d’habitude donné des conseils pour qu’il y ait une cohésion entre l’exécutif et le parlement provincial, de manière à ce que les choses puissent aller de l’avant et demander à ce que le gouvernement central puisse vraiment aider le gouvernement provincial de Sankuru avec des interventions économiques parce que les moyens propres sont très limités et insuffisants», a résumé devant la presse, le gendarme financier.

Il a par ailleurs, ajouté que le gouvernement central devrait suffisamment intervenir pour permettre au gouvernement provincial du Sankuru de disposer des moyens de poser des actions allant dans le cadre de l’exécution de la vision du président de la République, Félix Tshisekedi.

Joseph Mukumadi et Benoît Olamba refusent de sortir de la poubelle!

En tout cas pour Jules Alingete, les populations du Sankuru ont droit de bénéficier des actions en ce qui concerne notamment l’amélioration du vécu quotidien, la desserte en eau potable , en électricité ou encore la construction des routes et le développement de l’agriculture.

Des erreurs à éviter

Il faut dire que Victor Kitenge hérite d’une province dépourvue de la quasi-totalité des infrastructures sociales de base. Avec zéro kilomètre de route asphaltée, sans courant électrique et sans un aérodrome digne de ce nom, le Sankuru vit comme au Moyen-âge. Malheureusement, ses élites ont déçu par des conflits de leadership qui n’apportent rien à la population.

Ayant battu le candidat de l’UDPS, parti présidentiel, à l’élection du gouverneur, Victor Kitenge a intérêt à ne pas se croire trop fort, le temps lui étant compté. Plutôt que de se lancer dans une course effrénée pour l’enrichissement personnel et l’engraissement de ceux qui ont fait de lui gouverneur, il devra se mettre rapidement au travail pour impacter positivement la vie des Sankurois.

Sinon, il fera piètre figure comme avant lui, Stéphane Mukumadi et Jules Lodi, qui ont transformé le gouvernorat en une entreprise familiale où régnaient les membres de leurs familles biologiques, pour la plupart sans aucune qualification et qualité.

Didier Mbongomingi