Kinshasa : Le projet “Cité du Fleuve” au centre de la réunion conjointe entre le Ministère d’Etat en charge des affaires foncières Acacia Bandubola Mbongo, Ministre de l’urbanisme et Habitat Crispin Mbadu et les partenaires

La Ministre d’Etat, Ministre des affaires foncières Acacia Bandubola Mbongo et son collègue de l’Urbanisme et Habitat Crispin Mbadu, ont dirigé une réunion ce mardi 16 juillet 2024 sur le projet “Cité du Fleuve”.

Dans sa prise de parole, la Ministre d’Etat, Ministre des affaires foncières Acacia Bandubola Mbongo a déclaré que, la réunion avait comme objectifs, évaluer le contrat entre l’État congolais et la société Hawkwood signé en 2009, parler des avancements sur terrain, les perspectives etc.

De son côté, le Ministre de l’Urbanisme et Habitat Crispin Mbadu, a déclaré que le protocole d’accord entre l’État Congolais et la société Hawkwood n’est pas respecté dans son application.

Le Conservateur des titres immobiliers de la Commune, Walter Nshimba Sendwe a affirmé devant les deux ministres que les affaires foncières ne maîtrisent toujours pas jusqu’à présent, le projet Cité du Fleuve. Encore un autre problème de mutations où il y a une confusion au niveau des titres immobiliers et 15 ans après, difficile de faire la mise à jour de ce site.

Le Chef de division de cadastre de la commune de Limete, Ir Robert Kalamba Wa Kalembo a accusé la société Hawkwood d’empêcher les services de l’État d’accéder sur ce site surtout dans sa partie construite.

La Ministre d’Etat Ministre des affaires foncières Acacia Bandubola Mbongo est revenue sur les études faites sur ce site, parce que le site n’est pas à l’abri des inondations.

Le Ministre de l’urbanisme et Habitat Crispin Mbadu en s’adressant à la société Hawkwood, a ajouté que le contrat signé en 2009 ne prévoit pas de morcellement et mutations, mais ce qui se fait sur terrain est contraire au protocole d’accord.

La Ministre d’Etat, Ministre des affaires foncières Acacia Bandubola Mbongo sur ce dossier, ” ne jure que sur l’application de la loi et le respect du protocole d’accord”. Elle a conclu qu’ils vont travailler pour l’intérêt de la Nation sans pour autant nuire aux intérêts des investisseurs.

Le Ministre de l’urbanisme et Habitat Crispin Mbadu a déploré le trafic d’influence dans ce dossier de la “Cité du Fleuve”.

Les parties prenantes se sont séparées pour se retrouver encore, en attendant le rapport détaillé de la Société Hawkwood.u

Signalons que, le projet “Cité du Fleuve” exploite 400 hectares dans la Commune de Limete tout au long du fleuve Congo.

 

 

Jonsard MIKANDA




Nord-Kivu : la Monusco renforce ses effectifs à Beni 

Au total 170 casques bleus de la Mission Onusienne pour la Stabilisation du Congo ont été déployés ce mardi 16 juillet à Beni, au Nord-Kivu.

Ces éléments de l’unité d’aviation du contingent Pakistanais sont déployés dans la région de Beni en provenance de la province du Sud-Kivu pour renforcer les capacités opérationnelles de la Monusco dans le Nord-Kivu.

D’après Jean Tobi Okala, chargé de l’information et relations publiques de la Monusco dans le Grand Nord, ces casques bleus vont continuer à apporter leur appui logistique et aérien aux différentes opérations de la mission Onusienne et du gouvernement congolais dans le cadre de la protection des civils dans cette zone qui est secouée par affres de la guerre.

Il ajoute que le déploiement de cette unité d’aviation du contingent Pakistanais qui a des nouveaux hélicoptères capables de voler, jour comme nuit, dans la région, constitue un plus dans la capacité de la Monusco à relever ces différents défis .

Il sied de rappeler que ce déploiement des casques bleus de la Monusco en ville de Beni après la fermeture de toutes ses bases dans la province du Sud-Kivu en guise de respect de l’accord de retrait de cette mission en République démocratique du Congo.

 

Alain Wayire/Beni




Haut-Katanga : Formation des nouveaux ministres provinciaux sur la bonne gestion

Le vice-gouverneur du Haut-Katanga Martin Kazembe Shula a procédé ce mardi 16 juillet 2024 à l’ouverture de la 66ème session de formation, initiée par le chef de l’exécutif provincial à l’intention des ministres nouvellement nommés.

Pendant cinq jours, soit du 16 au 22 juillet 2024, les ministres provinciaux du Haut-Katanga vont voir leurs connaissances renforcées avec differentes notions de gestion de la chose publique afin de produire un rendement positif attendu par l’Exécutif Provincial, qui compte sur eux pour développer la Province selon le programme quinquennal du Gouvernement.

Six modules vont être développés par six animateurs chevronnés notamment sur les devoirs et obligations protocolaires, la conduite de l’agent de la fonction publique, le budget et les finances et dirigés et comment diriger.

La Directrice de la Fonction Publique Provinciale, Fanny Fane Kisha a présenté le programme des assises en invitant les participants à profiter de cette formation qui est bénéfique pour bien exercer leurs fonctions.

Dans son mot d’ouverture des travaux au nom du Gouverneur, le Vice-Gouverneur, a souligné le bien-fondé de cette session de formation qui va renforcer les capacités des membres du Gouvernement Provincial appelés à matérialiser le plan d’action du Gouverneur Jacques Kyabula Katwe; plan d’action arrimé à la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, qui prône le bien-être de la population.

En ce premier jour des travaux, deux orateurs en l’occurrence l’ambassadeur Kilufya et Robert Kibela Chabala ont planché sur les devoirs et obligations protocolaires.

 

Roger Ngandu depuis Lubumbashi




Mai-Ndombe : Près de neuf militaires FARDC tués par la milice Mobondo à Kwamouth

La milice Mobondo a tué neuf (9) éléments des Forces Armées congolaises dans une attaque contre le camp militaire de Kinselé à Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe, Ouest de la RDC, ont annoncé le porte-parole de l’armée et le chef d’un village voisin ce mardi 16 juillet.

Le Général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise, indique que les assaillants ont lancé l’assaut dans ce village, situé à environ 130 km au nord-est de Kinshasa, le week-end. D’après lui, l’armée a réussi à neutraliser trente-cinq d’entre eux.

Le chef du village voisin de Kimomo explique qu’un major, un lieutenant, deux capitaines et cinq soldats ont été tués. Selon ce responsable local, les miliciens Mobondo ont surpris les militaires à leur poste vers 5 heures du matin.

Dans la province du Mai-Ndombe, les communautés rivales Teke et Yaka se disputent des terres le long du fleuve Congo. Éclatées en 2022, les violences intercommunautaires à Kwamouth ont fait des centaines de morts et plusieurs infrastructures ont été détruites.

En avril dernier, un accord de cessez-le-feu entre les chefs traditionnels Teke et Yaka ainsi que les Mobondo avait été signé devant le président Félix Tshisekedi. Mais certains chefs traditionnels ont contesté cet accord, déplorant le fait qu’il n’était pas inclusif.

JL Makoyi




RDC : Dépassés par les évènements, les agents et cadres du secrétariat général des relations avec le parlement, à la porte de la première ministre

Les agents et cadres du secrétariat général aux Relations avec le Parlement ont résolument décidé de rencontrer la cheffe du gouvernement pour enfin exposer leur difficulté liée non seulement au fonctionnement de ce secretariat, mais aussi de l’omission de leur ministère dans ce nouveau gouvernement qu’elle dirige.

Ces fonctionnaires de l’État ont finalement pris l’option de déposer leur mémorandum qui reprend toutes les préoccupations qui impactent négativement le bon fonctionnement de leur administration.

Selon le président de la délégation syndicale de cette administration publique, Alain Mbokondo, cette activité sera aussi une occasion favorable de réunir tous les membres de cette administration, jusqu’à obtenir l’audience auprès de la première ministre Judith Suminwa Tuluka.

Déterminés à trouver gain de cause à leurs revendications, ces agents et cadres des relations avec le parlement comptent exposer tous leurs problèmes au gouvernement Suminwa.7

Parmi les maux qui rongent cette administration, ils signalent d’abord l’omission de leur ministère dans l’architecture gouvernementale actuelle, qui ne compte pas même un titulaire qui va se charger du secteur des Relations avec le Parlement. A côté de celà, ils disent être menacés de déguerpissement de leur siège qui est d’ailleurs en état de vétusté très avancé, dont le préavis date de plus d’une année auprès du bailleur. A celà s’ajoute encore des manigances orchestrées par un membre du gouvernement qui veut occuper certains locaux.

 

 

Mboshi




Parti de Casablanca, le cycliste Karim Mosta rejoint la Chine à vélo

Karim Mosta est un cycliste et aventurier marocain. S’étant lancé pour défi de reproduire le périple de l’explorateur marocain Ibn Battûta, qui avait effectué un voyage du Maroc à la Chine au 14e siècle, l’athlète âgé de 70 ans a entamé en février dernier son propre voyage, à vélo cette fois, de Casablanca à Beijing. Après cinq mois d’efforts acharnés durant lesquels il a parcouru 14 pays, dont la France, la Turquie et le Kazakhstan, Karim Mosta est enfin arrivé en Chine, en atteignant la région autonome ouïghoure du Xinjiang.

Le Xinjiang est la première étape de Karim Mosta en Chine, où il a été chaleureusement accueilli par la population. Karim Mosta a visité l’ancienne ville de Kashgar après avoir assisté à la somptueuse cérémonie d’ouverture des portes. Il a découvert la cuisine du Xinjiang et a aussi pu admirer le savoir-faire de la région en matière de ferronnerie. Il a également été invité chez une famille locale pour découvrir la vie des habitants et expérimenter le charme unique de l’ancienne ville de Kashgar.

Karim Mosta prévoit maintenant de traverser le Qinghai, le Ningxia, le Shanxi et le Hebei avant de parvenir à Beijing au mois d’août.

 

 




Face-à-face Julien Paluku – chargé d’Affaires de l’ambassade de l’Ouganda

Accélération de libération effective des véhicules de transit transportant des poissons arrêtés par les autorités ougandaises à destination de la République Démocratique du Congo, une commission mixte composée des experts du ministère du Commerce Extérieur et de l’Ambassade de l’Ouganda en RDC vient d’être mise en place à l’issue de la réunion stratégique de ce mardi à Kinshasa entre le Ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongya et le Chargé d’affaires de l’ambassade de l’Ouganda en RDC, Matata Twaha qui a reconnu la violation des textes régissant le transit par son pays.

Outre cette commission, une délégation de haut niveau coiffée par le Ministre du Commerce Extérieur va se rendre sous peu à Kampala pour rencontrer les autorités ougandaises ; objectif régler définitivement cette question qui impacte négativement les opérateurs économiques et la population de Kasindi-Lubiriha-Beni-Oicha-Butembo et Lubero.

« J’ai eu une réunion très fructueuse avec le ministre du Commerce extérieur liée au commerce des poissons. Comme vous le savez, il y avait un souci avec certains camions transportant des poissons de la Rdc qui étaient immobilisés en Ouganda. Alors le ministre voulait savoir ce que l’Ouganda fait pour décanter la situation. Nous avons convenu de mettre en place une équipe pour travailler sur cette question et fourni des solutions. L’autre question avait trait aux résolutions de la Grande commission mixte qui s’est tenue l’année dernière », a indiqué le Chargé d’Affaires.

Et d’ajouter la question de taxes irrégulières qui affectent nos commerçants. Le ministre a été très positif, promettant de travailler avec nous. La question de la suppression des visas qui n’est directement liée par lui, a un impact sur le commerce. Il a promis de s’y pencher avec son collègue en charge de l’intégration régionale.

« Nous avons également effleuré la question sécuritaire à l’Est de la Rdc, on pense que nous du côté de l’Ouganda on ne fait pas assez, nous avons donné les assurances. J’ai pris en compte des préoccupations que je vais transmettre aux autorités ougandaises », rassure-t-il.

Également, l’organisation du Forum d’affaires RDC-Ouganda, le renforcement du rapprochement des chambres de commerce ougandaises et congolaises basées à l’Est et l’évaluation des résolutions de la grande commission mixte RDC-Ouganda ainsi que le veux du Gouvernement ougandais de revisiter l’accord bilatéral signé en 2018 ont été évoqués au cours de cette rencontre

A cette occasion, le Ministre du Commerce Extérieur a rassuré son hôte que le Gouvernement congolais a déjà lancé le processus de suppression des taxes toxiques et la baisse des autres pour ainsi renforcer davantage les échanges commerciaux.

En ce qui concerne la levée de visa d’entrée déjà effective du côté ougandais, Julien Paluku Kahongya fait entendre au diplomate Matata Twaha que RDC va s’y conformer dans un bref, car il vient de saisir son collègue de l’intégration Régionale quant à ce.




Algérie : pour amadouer des généraux récalcitrants à sa candidature, Tebboune leur offre de hautes fonctions civiles

L’Algérie passe ouvertement au tout militaire. Depuis dimanche dernier, et suite à la publication d’un décret présidentiel, les hauts gradés de l’armée algérienne en activité s. 6ont désormais habilités à occuper, sous forme de détachement, de hautes fonctions civiles au sein des administrations et institutions publiques. Serait-ce là un marché que le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, a été contraint de passer avec les généraux pour mettre fin à l’opposition de certains clans à sa candidature à un second mandat?

«Les pays ont une armée, en Algérie, c’est l’armée qui a un pays». Cette vérité revêt une acuité criante depuis le décret présidentiel publié le dimanche 14 juillet. La junte n’aura même plus à désigner des hommes liges à la tête des entreprises stratégiques comme la Sonatrach. Cette façade (farce) civile a assez duré. Désormais, le vert kaki va se déployer dans tous les secteurs d’activité de l’Algérie de façon décomplexée. En effet, les généraux et officiers supérieurs de l’armée algérienne pourront bientôt occuper de hautes fonctions civiles au sein de l’administration publique, selon ce décret signé le 27 juin 2024 et entré en vigueur dimanche dernier à la suite de sa publication au Journal officiel (n° 46 daté du 8 juillet 2024).

Ce texte, censé fixer «les conditions et les modalités de placement des personnels militaires de carrière et contractuels en position de détachement auprès des administrations civiles publiques», est caractérisé, tout au long de ses 27 articles, par une opacité totale. À aucun moment, on n’y trouve la moindre précision sur les hautes fonctions que les hauts gradés de l’armée peuvent (ou ne doivent pas) occuper ni sur les raisons qui ont poussé à cette militarisation de l’administration publique. En bref, ce décret n’apporte rien de nouveau, car l’Algérie n’a jamais connu d’autre administration que militaire.

Un régime militaire depuis toujours

De 1962 à 1999, et hormis les brefs intermèdes de Ben Bella (1962-1965) et les six mois de Mohamed Boudiaf (janvier-juin 1992), l’Algérie a toujours été directement dirigée par de hauts gradés de l’armée qui se sont succédé à la présidence (Houari Boumédiène, Chadli Bendjedid, Ali Kafi et Liamine Zeroual). Sous Abdelaziz Bouteflika (1999-2019), et malgré toutes les tentatives de s’émanciper de la toute-puissance des généraux, les hauts fonctionnaires civils de l’État sont restés sous la botte des hauts

Cette pratique d’asservissement des cadres civils par l’armée s’est fortement institutionnalisée sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune, lui-même parachuté à la Mouradia par le précédent chef d’état-major de l’armée, feu Ahmed Gaïd Salah. Tebboune est devenu ensuite, lui et l’ensemble de son gouvernement, de simples exécutants des directives des généraux de la décennie noire des années 90. En effet, le général à la retraite Mohamed Mediène, dit Toufik, ex-patron du tristement célèbre Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’armée, le général Djebbar Mhenna, chef des renseignements extérieurs et le général Abdelkader Haddad, dit Nacer El Djinn, patron des renseignements intérieurs, ont constitué, ces quatre dernières années, le noyau dur du pouvoir en Algérie.

Dés militaires incompétents, plutôt que des civils compétents

Or, ces généraux, qui voyaient en Tebboune un lourd héritage légué par un clan adverse, n’étaient pas enthousiasmés par la possibilité de lui accorder un second mandat. Ils le lui ont bien signifié à travers plusieurs tentatives de déstabilisations visant son clan, qu’il s’agisse de limogeages successifs de ses proches, à l’instar de l’ex-patron de la police, Farid Bencheikh, ou de coups bas, comme celui de l’affaire des écoutes téléphoniques, dans laquelle le président a été accusé d’espionner des généraux, dont Chengriha, via le patron de l’opérateur public de télécoms Mobilis, Chawki Boukhazani, un informaticien-gendarme de carrière, toujours maintenu à son poste.

Le décret signé par Abdelmadjid Tebboune fait donc une concession de taille au clan des généraux : dès la constitution du prochain gouvernement post-élection présidentielle, ils prendront en main certains secteurs « sensibles» et «stratégiques». Dans l’esprit des généraux, qui ont la phobie d’un réveil du Hirak, ces secteurs sensibles, même mal gérés par des officiers de l’armée, feraient moins l’objet d’une contestation populaire que s’ils étaient gérés par de hauts cadres civils compétents.

Ainsi, quand le décret précise dans son article 8 (sur 27) que les officiers seraient appelés à «occuper certaines fonctions supérieures de l’État au sein des secteurs stratégiques et sensibles en termes de souveraineté et d’intérêts vitaux pour le pays», il désigne, entre autres, la pénurie d’eau qui a récemment failli dégénérer en manifestations généralisées à travers tout le pays, mais aussi la crise des denrées alimentaires de première nécessité, durant les années 2021 et 2022, qui a causé des attroupements monstres devant les rares points de vente.

La nouveauté qu’apporte ce cadeau aux généraux, c’est que depuis l’entame du premier mandat de Tebboune, ce sont souvent des officiers de l’armée à la retraite qui étaient nommés à de hauts postes en remplacement de cadres civils. C’est le cas du colonel à la retraite Mokhtar Saïd Mediouni, nommé au début de cette année au poste de PDG de l’aéroport international d’Alger, du général-major à la retraite Abdelhafid Bakhouche, PDG des douanes depuis septembre 2023, ou du colonel à la retraite Mohamed Chafik Mesbah, directeur général de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement dès le début de 2020…

À travers ce décret, Tebboune et les généraux trouvent chacun son compte au détriment de la bonne gouvernance qui fait toujours défaut en Algérie. Les généraux, pâtissant actuellement de leur pléthore face à des postes de responsabilité militaires limités et déjà saturés, vont profiter, en plus de leurs salaires, de primes juteuses, de commissions et autres avantages conséquents durant leur période de détachement dans le civil, détachement qui peut être renouvelé au bout de trois ans. Et pour Abdelmadjid Tebboune, ce décret est le sésame qui lui a permis d’avoir l’aval des généraux en vue de briguer un second mandat présidentiel qui diffère, dans le meilleur des cas, de cinq ans le sombre avenir qui l’attend en compagnie de sa famille.

Par Mohammed Ould Boah




Sahara: Le Maroc attaqué par le numéro 2 de l’Algérie

Le président du Conseil de la nation algérien, Salah Goudjil, a réaffirmé la position immuable de l’Algérie en soutien au séparatisme. Bien que l’Algérie n’admet pas être la deuxième partie au conflit du Sahara et qu’elle lorgne ce territoire marocain, elle le confirme dans ses prises de position quotidiennes et ses attaques contre le Maroc.

Lors d’un discours lu en son nom à l’ouverture de « l’université d’été des cadres » du polisario à Boumerdès, le numéro 2 de l’appareil algérien, du moins sur le papier, a rappelé les liens unissant l’Algérie et le polisario ainsi que le soutien indéfectible du régime algérien au mouvement séparatiste.

Alors que le communiqué rendant compte de l’événement parlait de la « rasd » comme étant une république comme si elle existait réellement et mentionnait la soi-disant ambassade du polisario à Alger, le même texte présentait une antithèse saisissante puisqu’il parlait de l’objectif de « construction » d’un Etat indépendant et sahraoui, de consacrer sa démocratie, « en vue de lui donner la place qui lui sied, en tant qu’État arabe africain pleinement souverain », reconnaissant son inexistence.

Cette édition de l’université d’été de Boumerdès des cadres du polisario s’est faite en l’absence de Brahim Ghali, le chef de la milice séparatiste. Salah Goudjil n’a pas non pris la peine de faire le déplacement et son discours a été lu par le vice-président de la Chambre basse, chargé des relations extérieures, Mohamed Reda Ousahla.

S’attaquant au Royaume, Goudjil s’est permis de parler de « l’arrogance coloniale du Maroc ». Le discours va plus loin en accusant le Maroc faire preuve de « tyrannie », de « crimes » et d’avoir une « politique coloniale, fondée sur le mensonge, la falsification des faits et les tergiversations ».

Goudjil a rappelé que « l’Algérie n’abandonnera jamais le Sahara occidental », illustrant ainsi que l’Algérie n’a pas vocation à défendre le peuple sahraoui, mais révélant ses réelles intentions expansionnistes et coloniales.

Le président du parlement algérien a indiqué que son pays « poursuivra son processus de réforme global consacrant sa pleine souveraineté sur ses décisions », soulignant que « l’Algérie s’est fixée, sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, la priorité de faire entendre la voix de l’Afrique, lors de son mandat en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité », affirmant qu’un de travail « prometteur » a été élaboré pour « corriger l’injustice historique infligée au continent ».

Reconnaissant que l’environnement international se dresse contre les plans algériens, le numéro 2 de l’appareil algérien a indiqué que l’Algérie poursuivrait son engagement (pour aller contre-courant).

Dans une volonté manifeste de brouiller les cartes, Salah Goudjil, a voulu associer le Sahara et la Palestine ainsi que de jouer sur le discours de l’anticolonialisme alors que l’objectif avéré de l’Algérie est la colonisation du Sahara comme l’avait dévoilé en 2002 le rapport du secrétaire général de l’ONU qui avait révélé les intentions algériennes sur une proposition de partition du Sahara entre le polisario et l’Algérie signée par l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika.

Le rapport du Secrétaire général de l’ONU du 20 février 2002 et présenté au Conseil de sécurité soulignait que l’Algérie avait proposé (avec le polisario) de partager le Sahara. Ils étaient « disposés à examiner ou à négocier une division du territoire comme solution politique au différend du Sahara occidental ».

Les autorités marocaines avaient aussitôt réagi en expriment leur « rejet catégorique de toute solution n’incluant pas le respect de l’unité et la souveraineté (du Maroc) sur le Sahara », ajoutant que « les propositions de division constituent une nouvelle conspiration contre l’intégrité territoriale » du royaume.

 

Yasmine Saih




Sahara: L’ONU augmente le budget de la MINURSO

Une nouvelle hausse vient d’être validée dans le budget opérationnel de la mission onusienne MINURSO. L’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé un budget 75,35 millions de dollars pour l’année fiscale 2024-2025.

Nous l’avions annoncé, la hausse du budget était prévisible, mais son montant exact vient d’être révélé. Pour rappel, le rapport du Comité consultatif des affaires administratives et budgétaires des Nations Unies avait souligné que les allocations financières allouées à la mission onusienne du 1er juillet 2022 au 30 juin 2023 ont atteint les 60 millions et 592 000 dollars, et elles ont augmenté au cours de la période et qu’elles augmenteraient à plus de 64 millions de dollars pour l’exercice 2023-2024.

L’allocation décidée pour l’année en cours et prochaine est donc supérieure puisqu’elle atteint 75,35 millions de dollars pour l’année fiscale 2024-2025. Cette augmentation exprime des efforts soutenus de l’ONU, son engagement et une volonté de parvenir à une solution de paix pour ce conflit.

Alors que l’exercice vient de se terminer, le budget devrait courir la période entre le 1er juillet de l’année courante au 30 juin 2025. Il est réparti entre 68,79 millions de dollars pour le fonctionnement de la mission, environ 5 millions de dollars pour le compte d’appui aux opérations de maintien de la paix, 872 000 dollars pour la Base de soutien logistique des Nations unies à Brindisi en Italie, et 686 000 dollars pour le Centre régional de services d’Entebbe en Ouganda.

De même, les coûts connaissent une hausse surtout pour le personnel militaire et de police qui augmente à 7,525 millions de dollars, 25,44 millions de dollars pour les coûts du personnel civil et enfin 37,74 millions de dollars pour les coûts opérationnels.

Bien que le Sahara n’est pas une zone de guerre active comme dans d’autres régions où les missions de paix onusiennes sont déployées, ces dernières années, le nombre d’attaques signées par le polisario ou les faux incidents relayés par les médias du polisario et algériens du côté algérien, ont considérablement augmenté, ce qui a rendu nécessaire une augmentation du budget alloué au personnel qui se doit d’être sur place pour observer les faits et dresser des rapports.

A noter que le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres avait proposé la création d’un total de 280 postes civils pour la période 2024-2025, soulignant que cela devrait refléter la création d’un nouveau poste de responsable de l’information associé et la création d’un nouveau poste de chef des pompiers du département de l’aviation issu des Volontaires des Nations Unies.

Depuis la création de la MINURSO en 1991 dont la vocation était d’aider à l’organisation d’un référendum, la mission onusienne a connu un changement de trajectoire et se contente d’observer le respect du cessez-le-feu, de noter tous les incidents ou événements, et de rapporter la situation en cours au Sahara.

Après des années de négociations et discussions au niveau du Conseil de sécurité, l’option référendaire a été complètement éliminée vu l’impossibilité d’appliquer un référendum. Chaque année, le mandat de cette mission est prolongé d’un an, ce qui illustre l’engagement de l’ONU à trouver une solution définitive et juste à ce conflit autour du Sahara marocain.

La mission onusienne a pu constater la paix totale et le climat de sérénité dans le Sahara et chez les populations sahraouies dans les régions du sud du Maroc. Entre-temps, les efforts pour rapprocher les vues et responsabiliser l’Algérie, partie prenante au conflit, mais qui se cache derrière le polisario, restent vains.

Le Conseil de sécurité de l’ONU approuve et salue la proposition d’autonomie proposée en 2007 par le Maroc qui marque un tournant majeur dans le règlement dans ce conflit artificiel. Entériné par la communauté internationale, il ne reste que l’Algérie qui s’accroche à l’option référendaire même si elle n’apparaît plus dans la résolution de l’ONU.

Yasmine Saih