Les perspectives économiques pour mes petits-enfants

Kristalina Georgieva

Il y a une promesse économique que nous devons faire aux prochaines générations et qui nous impose de prendre des mesures décisives durant cette décennie.

Lors d’un récent passage à l’Université de Cambridge, j’ai posé une question très simple : comment pouvons-nous bâtir une économie qui profite non seulement à la génération actuelle, mais aussi à celles qui suivront ?

Il est plus important que jamais de trouver la bonne réponse à cette question. Les tensions géopolitiques s’intensifient. Les perspectives à moyen terme de l’économie mondiale n’ont jamais été aussi sombres depuis des dizaines d’années. Les jeunes, en particulier, doivent surmonter des difficultés considérables : le financement de leurs études, la recherche d’un emploi, l’achat d’un logement ou la profonde inquiétude quant aux effets potentiellement coûteux du changement climatique sur leur vie.

Nombreux sont les individus qui ont l‘impression d’être laissés pour compte par l’économie. Beaucoup ressentent non seulement de l’anxiété, mais aussi de la colère. Nous constatons les répercussions de ces sentiments sur la société et la politique, qui font craindre un « âge de la colère » et une polarisation et une instabilité accrues.

Mais il ne doit pas forcément en être ainsi. J’ai tiré mon inspiration d’un essai que l’éminent économiste John Maynard Keynes avait écrit en 1930 : Perspectives économiques pour nos petits-enfants. Ce texte me tient particulièrement à cœur. Pourquoi ? Parce que je pense beaucoup à l’avenir de mes petits-enfants et parce que je partage l’indéfectible optimisme de Keynes. Il avait su entrevoir un avenir meilleur, même aux plus sombres heures de la crise économique des années 30.

Keynes avait prédit qu’en l’espace de 100 ans, le niveau de vie serait jusqu’à huit fois meilleur, sous l’effet des progrès technologiques et de l’accumulation de capital. Ses prévisions se sont révélées remarquablement justes : alors que la population mondiale a quadruplé au cours du siècle dernier, le revenu mondial par habitant a été multiplié par huit. Le message de Keynes sur les moteurs de la prospérité n’a pas pris une ride.

Ce message constitue le socle d’une promesse que nous devons faire aux prochaines générations. À l’instar de Keynes, je souhaite considérer cette promesse sur le long terme. Pour commencer, je voudrais revenir en arrière pour voir comment elle a été tenue au cours des 100 dernières années. Non seulement la progression du niveau de vie a été fulgurante, mais le monde a aussi connu une réduction inédite de la pauvreté. Rien que pendant les 30 dernières années, 1,5 milliard de personnes sont sorties de la pauvreté et des centaines de millions d’autres ont accédé à la classe moyenne. À cela s’ajoutent les progrès colossaux en matière d’espérance de vie, de recul de la mortalité infantile, d’alphabétisation et d’éducation, en particulier pour les filles.

En somme, les dernières décennies ont donné lieu à des progrès sans équivalent, qui ont bénéficié à un nombre de personnes sans précédent. Deux moteurs du progrès, la technologie et l’accumulation de capital, ont fonctionné comme Keynes l’avait prédit. Est venue s’y ajouter l’intégration économique. Au cours des 40 dernières années, les échanges commerciaux dans le monde ont été multipliés par six. Les flux de capitaux ont quant à eux été multipliés par plus de 10 à l’échelle mondiale. Cela a stimulé la productivité et l’investissement, en particulier dans les pays émergents.

Dans mon propre pays, en Bulgarie, le revenu par habitant a quadruplé depuis la chute du rideau de fer, en grande partie grâce aux bienfaits de l’intégration dans l’Union européenne et du commerce international. Les avancées de la Bulgarie témoignent également d’un « ingrédient spécial » : la coopération internationale, laquelle permet de coordonner les politiques économiques en temps de crise. Cette coopération sous-tend ce que certains universitaires appellent la « longue paix » d’après 1945, à savoir l’absence de conflit direct entre les grandes puissances. Autrement dit, plus nous communiquons, plus nous faisons commerce et plus nous prospérons.

Cependant, les politiques mises en place ne sont pas toujours à la hauteur, en particulier quant au partage déséquilibré des fruits de la croissance et à l’aide insuffisante apportée à ceux qui ont été frappés de plein fouet par les bouleversements liés aux nouvelles technologies et aux échanges commerciaux. Il en résulte des inégalités économiques bien trop marquées au sein de pays et d’un pays à l’autre. À ce jour, près des trois quarts de la richesse mondiale sont détenus par à peine un dixième de la population. Trop de pays en développement ne parviennent plus à combler l’écart avec les pays riches en matière de revenu. Plus de 780 millions de personnes souffrent de la faim.

Les inégalités économiques, quand elles atteignent des niveaux élevés, ont un effet délétère sur le capital social et la confiance accordée aux institutions publiques, aux entreprises et aux autres. Nous constatons que la confiance entre nations s’érode également. Sous l’effet des tensions géopolitiques, l’économie mondiale pourrait se fragmenter en blocs rivaux, et notre monde en sortirait plus pauvre et moins sûr. De manière tragique, cela se produit au moment même où nous n’avons jamais eu autant besoin de coopération pour résoudre des problèmes qui dépassent les frontières et ne peuvent être résolus unilatéralement, notamment le changement climatique.

Les perspectives pour mes petits-enfants reposeront sur notre capacité à affecter les capitaux là où ils sont le plus nécessaires et où leur effet sera le plus bénéfique.

Quelle est la prochaine étape ? Au vu des 100 années écoulées, nous pouvons raisonnablement croire en notre capacité d’accomplir, une fois de plus, de grands progrès. Ajoutez à cela que nous comprenons clairement ce qui n’a pas fonctionné par le passé et vous verrez que nous avons les moyens de tenir notre promesse à nos petits-enfants.

Le pouvoir de changer le cours des choses

Voici deux scénarios établis par les services du FMI pour les 100 prochaines années. Dans celui que l’on pourrait qualifier de « peu ambitieux », le PIB mondial est trois fois supérieur et le niveau de vie à l’échelle mondiale, deux fois supérieur aux niveaux actuels. Dans le scénario dit « très ambitieux », le PIB mondial est 13 fois supérieur et le niveau de vie, neuf fois supérieur aux niveaux actuels.

Pourquoi une telle différence ? Le scénario peu ambitieux s’appuie sur l’évolution moindre du niveau de vie enregistrée au cours des 100 années qui ont précédé 1920. L’autre scénario repose sur les taux de croissance bien plus élevés enregistrés de 1920 à aujourd’hui. J’ai la conviction que nos petits-enfants vivront le meilleur des deux.

Pour y parvenir, nous devrons maintenir notre engagement en faveur de solides fondamentaux économiques, notamment la stabilité des prix, la viabilité de la dette publique et la stabilité financière, ainsi que de l’ouverture commerciale et de l’entrepreneuriat en tant que moteurs de la croissance et de l’emploi. Mais cela ne pourra pas suffire. Nous aurons besoin d’une coopération internationale renforcée et d’une croissance d’une nature différente, plus durable et plus équitable. Une étude du FMI montre qu’une réduction des inégalités de revenu est liée à une croissance plus vigoureuse et plus durable.

Nous devons aussi utiliser l’accumulation du capital de façon plus judicieuse. Les perspectives pour mes petits-enfants reposeront sur notre capacité à affecter les capitaux là où ils sont le plus nécessaires et où leur effet sera le plus bénéfique. Où devons-nous allouer les capitaux ? Je voudrais dégager trois domaines d’investissement prioritaires.

Premièrement, l’économie en faveur du climat : aujourd’hui, les chocs climatiques frappent les pays du monde entier, qu’il s’agisse de sécheresses, d’incendies de forêt, d’inondations ou de perturbations moins visibles à différents niveaux, tels que dans les chaînes d’approvisionnement et sur les marchés de l’assurance. Les pessimistes disent que l’humanité court à sa perte. Mon constat est tout autre : si nous agissons avec détermination, en particulier au cours de cette décennie, nous pouvons parvenir à une économie neutre en carbone et assurer notre survie sur la planète. C’est une promesse que nous devons faire.

Cela signifie recueillir des milliers de milliards de dollars d’investissements en faveur de l’action climatique pour l’atténuation, l’adaptation et la transition. Il s’agit aussi de remédier à la terrible défaillance du marché qui permet aux pollueurs de dégrader notre planète sans contrepartie. Nos études montrent que la tarification du carbone est le moyen le plus efficace d’accélérer la décarbonation.

Nous avons encore un long chemin à parcourir : le prix moyen par tonne de dioxyde de carbone émis n’est aujourd’hui que de 5 dollars, bien en deçà des 80 dollars que nous devons atteindre d’ici 2030. Mais nous progressons : les systèmes de tarification du carbone couvrent aujourd’hui un quart des émissions mondiales, soit deux fois plus qu’en 2015. Et les investisseurs suivent le pas : pour chaque dollar dépensé dans les combustibles fossiles, 1,70 dollar est maintenant investi dans les énergies propres. Le ratio était encore de 1 dollar dépensé pour 1 dollar investi il y a cinq ans.

L’augmentation des investissements dans l’action climatique permettrait de créer des millions d’emplois verts, de stimuler l’innovation et d’accélérer les transferts de technologies vertes dans les pays en développement. Cela briserait le lien historique qui existe entre croissance et émissions de dioxyde de carbone, de sorte que parallèlement à l’enrichissement de leur pays, les populations puissent jouir d’un meilleur niveau de vie sans nuire à la planète.

Deuxièmement, les investissements dans la prochaine révolution industrielle : de l’informatique quantique à la nanotechnologie, de la fusion nucléaire à la réalité virtuelle, des nouveaux vaccins à la thérapie génique, les innovations se multiplient et transforment notre façon de vivre et de travailler.

Prenons l’intelligence artificielle (IA). Elle pourrait donner un coup de fouet à la productivité et à la croissance partout dans le monde. Je suis particulièrement stupéfaite par le potentiel qu’a l’IA de réduire les écarts en matière de capital humain dans les pays en développement et d’augmenter les niveaux de revenu pour rattraper ceux des pays avancés.

Mais elle comporte aussi des risques. Une étude du FMI montre que, dans les pays avancés, environ 60 % des emplois pourraient être transformés par l’IA. La moitié de ces emplois pourraient bénéficier de l’IA, mais l’autre moitié pourrait tout simplement devenir obsolète. Cela pourrait augmenter le niveau de chômage et faire baisser les salaires. Keynes lui-même nous avait mis en garde contre cette tendance en parlant de « chômage technologique ».

Nous devons absolument nous assurer que l’IA soit au service de l’humanité. Au lieu d’hypertrucages (deepfakes) et de désinformation, nous souhaitons voir des percées dans la science et dans la médecine, ainsi que des gains de productivité. Nous voulons que l’IA réduise les inégalités, et non qu’elle les creuse.

Les pays doivent commencer à s’y préparer dès maintenant en augmentant les investissements dans l’infrastructure numérique et en facilitant la reconversion et la requalification. Nous avons aussi besoin de principes mondiaux qui encadreraient l’utilisation responsable de l’IA, des garde-fous en quelque sorte, pour réduire les risques au minimum et offrir les mêmes chances à tous.

Troisièmement, les investissements dans le capital humain : c’est là que nous trouverons les gains les plus importants, par l’investissement dans la santé et l’éducation, par le renforcement des dispositifs de protection sociale et par l’autonomisation des femmes sur le plan économique. C’est là l’enjeu de parvenir à une accumulation de capital humain plus efficace et plus juste.

C’est d’autant plus évident en Afrique, qui abrite les populations les plus jeunes et connaît la croissance démographique la plus rapide. D’ici la fin du siècle, ce continent devrait accueillir 40 % de la population mondiale. À l’autre extrémité du spectre, on trouve des régions comme l’Europe et l’Asie de l’Est, où les populations vieillissent rapidement, voire diminuent.

Comment pouvons-nous mieux relier les abondantes ressources humaines de l’Afrique aux abondantes ressources financières des pays avancés et des principaux pays émergents ? Pour les pays africains, la clé est d’attirer les investisseurs à long terme et d’assurer la stabilité des flux commerciaux. Cela passe par la promotion d’une meilleure croissance avec l’amélioration du climat des affaires, l’augmentation des recettes, ou encore la réduction des dépenses inefficaces. Pour les pays qui composent déjà avec un budget serré et un endettement élevé, cela dégagerait de la marge de manœuvre pour les dépenses sociales essentielles.

Prenons juste un exemple tiré d’une étude du FMI : un renforcement des capacités fiscales dans les pays à faible revenu se traduirait par une forte augmentation de leurs recettes annuelles pouvant atteindre 9 % du PIB, ce qui permettrait d’aligner leur effort fiscal sur celui des pays émergents.

Si nous parvenions à combiner le bon type de soutien international avec le bon type de politiques intérieures, nous pourrions faire en sorte que l’Afrique attire des investissements, des technologies et du savoir-faire sur le long terme, ce qui permettrait de libérer tout le potentiel de sa jeunesse.

Cela signifierait la création de plus d’emplois en Afrique et un recul connexe de l’émigration, ainsi qu’une augmentation du rendement du capital et une utilisation potentielle de ces ressources dans les pays avancés, notamment pour améliorer la viabilité des systèmes de retraite. Globalement, nous aurions une économie mondiale plus dynamique. En somme, pour que l’économie mondiale prospère au XXIe siècle, l’Afrique doit prospérer.

Il est essentiel d’investir dans ces trois domaines clés : le climat, la technologie et le capital humain. Mais une fois de plus, nous ne pouvons pas y arriver sans coopération internationale.

Un multilatéralisme du XXIe siècle

Keynes, qui était l’un des fondateurs de la Banque mondiale et du FMI, a permis au monde de tirer les enseignements de la crise économique des années 30 et de la Seconde Guerre mondiale. Au lieu d’adopter des politiques de repli sur soi qui risquent de déboucher sur des crises et des conflits, les pays devaient miser sur un nouveau cadre de coopération internationale. Cette vision est devenue réalité, un « multilatéralisme du XXe siècle », qui nous a bien servi.

Nous avons besoin d’une coopération internationale renforcée et d’une croissance d’une nature différente, plus durable et plus équitable.

Aujourd’hui, nous devons le mettre au goût du jour pour l’adapter à une nouvelle ère. Pensez à la façon dont le « multilatéralisme du XXIe siècle » pourrait s’ouvrir davantage aux idées nouvelles et devenir plus représentatif, avec un meilleur équilibre entre les pays avancés et les voix des pays émergents et des pays en développement. Et pensez à comment nous pouvons adapter les institutions multilatérales, dont le FMI.

Nous avons, au fil des décennies, développé notre solidité financière, notre portée et notre état d’esprit. Rien que depuis le début de la pandémie, nous avons fourni environ 1 000 milliards de dollars de liquidités et de financement à nos 190 pays membres. Nous avons mis en place des programmes de financement d’urgence et d’allégement direct de la dette à destination des pays membres les plus pauvres. Et nos études macroéconomiques mettent désormais l’accent sur le climat, les questions de genre et la monnaie numérique.

Nous sommes l’institution habilitée par nos pays membres à effectuer régulièrement des « bilans de santé » de leur économie. Fournir des analyses et des conseils impartiaux nous apparaît comme essentiel, en particulier dans un monde exposé à la désinformation et à la polarisation politique. Je pense que Keynes aimerait contempler ce tableau, et qu’il nous encouragerait à aller encore plus loin en agissant comme une « ligne de transmission » mondiale pour promouvoir des politiques économiques avisées, octroyer des ressources financières et dispenser des connaissances, et à tenir notre rôle de plateforme de la coopération économique mondiale.

Nous ne pouvons pas créer un monde meilleur sans coopération. Sur ce point, le plus fondamental, Keynes avait encore raison. Peut-être est-il plus connu pour avoir écrit en 1923 : « À long terme, nous serons tous morts. » Et par là, il voulait dire la chose suivante : au lieu d’attendre que les forces du marché règlent les choses à long terme, les dirigeants devraient essayer de résoudre les problèmes à court terme.

C’était un appel à l’action, une vision de lendemains plus radieux. Et c’est un appel auquel je veux résolument répondre : faire ce qu’il me revient de faire pour que mes petits-enfants aient un avenir meilleur. Après tout, comme Keynes l’a dit en 1942 : « À long terme, presque tout est possible. »

Le présent article s’inspire du discours qu’elle a prononcé le 14 mars 2024 au King’s College à Cambridge.

 

Kristalina Georgieva est Directrice générale du Fonds monétaire international.




Égypte : Projets de construction d’églises et retour de la liberté religieuse 

La diminution de l’influence de l’extrémisme islamiste en Égypte a permis aux chrétiens de commencer à reconstruire les églises endommagées et même d’envisager d’en construire de nouvelles. Le gouvernement égyptien a levé les restrictions sur la construction des églises, permettant à la communauté copte catholique de commencer à restaurer la cathédrale Saint-Georges de Louxor – détruite par un incendie en 2016 – et de faire des plans pour construire d’autres lieux de culte dans le pays, selon le patriarche copte catholique Ibrahim Sidrak d’Alexandrie. Le patriarche Sidrak a déclaré à l’organisation catholique caritative Aide à l’Église en détresse (AED) qu’il était peu probable que les mouvements islamistes tels que les Frères musulmans « disparaissent complètement, mais le gouvernement actuel prend cette menace très au sérieux, et ils ne dominent plus la société égyptienne ».

« Lorsqu’ils étaient au pouvoir, entre 2012 et 2013, il était très risqué pour un chrétien de sortir seul. Nos églises étaient constamment menacées, des centaines d’entre elles ont été brûlées ! » Et d’ajouter : « Aujourd’hui, nous vivons dans une relative sécurité. Il y a des fanatiques et des terroristes, comme partout, mais ils sont maîtrisés ». Le patriarche a déclaré que les coptes catholiques « doivent construire davantage d’églises » en Égypte. Il a expliqué : « Les églises sont le cœur de nos communautés, mais pour de nombreux fidèles, elles sont difficiles à atteindre. Ceux qui habitent plus loin doivent dépenser environ un quart de leur salaire pour amener leur famille en bus à l’église la plus proche pour les offices du dimanche ».

Et il a ajouté : « Notre cathédrale de Louxor, qui a été incendiée, est un bon exemple de ce besoin de reconstruction des catholiques coptes. Bientôt, elle sera entièrement restaurée, notamment grâce à l’Aide à l’Église en détresse ». Le patriarche Sidrak a déclaré que l’Église copte catholique « joue un rôle caritatif important en Égypte, par l’intermédiaire de ses écoles, de ses hôpitaux et de ses cliniques », apportant une aide indispensable aux personnes dans le besoin dans un contexte de crise économique et de chômage élevé. Il a ajouté que les écoles gérées par la communauté contribuent également à unir les personnes de différentes confessions, les élèves musulmans et chrétiens étudiant ensemble.




Notre-Dame de Paris : Les vitraux anciens resteront en place 

Ce 11 juillet 2024, les membres de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA) ont rejeté à l’unanimité le projet de création de vitraux contemporains pour la cathédrale Notre-Dame de Paris. Cette décision marque un tournant dans le débat sur la restauration et la préservation artistique de la cathédrale, suite à l’incendie de 2019.

Le projet du président de la République, Emmanuel Macron, de remplacer des vitraux du XIXe siècle d’Eugène Viollet-le-Duc par des œuvres contemporaines, ne se fera pas. Ces vitraux se situent dans les chapelles latérales sud de Notre-Dame. En décembre dernier, une pétition a été lancée contre ce projet, car il s’agissait d’enlever des vitraux qui n’ont pas souffert de l’incendie, qui ont été restaurés et nettoyés, et qui font intégralement partie du monument classé. La CNPA regroupe des experts des Monuments historiques et des professionnels du ministère de la Culture qui, depuis 1965, s’appuient quotidiennement sur un document appelé « Charte de Venise ».

Cette charte définit les règles internationalement reconnues pour une bonne restauration : la création contemporaine est possible sur un monument historique, mais seulement pour remplacer des parties détruites ou jamais achevées. Lorsqu’un monument est endommagé, la charte de Venise précise que, si l’on possède toute la documentation nécessaire pour reconstruire à l’identique, cette solution est préférable. Ce débat rappelle l’importance symbolique et culturelle de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et souligne les défis contemporains liés à la conservation du patrimoine architectural.




500 ans d’évangélisation au Guatemala

Le Congrès eucharistique au Guatemala s’est déroulé du 10 au 14 juillet 2024. À cette occasion, une messe d’action de grâce a été célébrée jeudi 11 juillet pour les 500 ans de l’évangélisation de ce pays d’Amérique centrale. La messe a eu lieu dans la cathédrale de Santiago du Guatemala, et a été présidée par Mgr Mario Molina, archevêque du diocèse de Los Altos Quetzaltenango-Totonicapán, au sud-ouest du pays. Les évêques du Guatemala ont écrit qu’en « 500 ans, l’Église dans toutes ses communautés a grandi et s’est élargie, la bonne nouvelle de Jésus a été accueillie par de nombreux peuples et nous a fait grandir en dignité, conscients de la vie divine qu’Il nous transmet et qui ne s’achève pas avec la mort », rapporte l’agence Fides. Les évêques expliquent également que l’Annonce du Christ a « illuminé » la vie des peuples guatémaltèques, qui ont connu dans leur histoire des moments de splendeur, mais aussi de grandes persécutions.

Fêter les 500 d’évangélisation au Guatemala leur permet ainsi d’être reconnaissants « pour l’arrivée de l’annonce du Christ mort et ressuscité, le début de l’évangélisation sur le territoire qui a donné un sens à la vie de milliers de croyants ». À l’occasion du Congrès eucharistique, le pape a lui-même encouragé le peuple catholique guatémaltèque à transmettre à tous l’amour de l’Eucharistie et à proclamer la bonne nouvelle de Jésus. Il a invité chacun à « approfondir sa spiritualité eucharistique, en étant des bâtisseurs de l’unité dans la charité et des témoins joyeux de l’espérance qui ne déçoit pas », rapportent les médias du Vatican. Le Saint-Père a enfin exprimé sa proximité avec les évêques, les prêtres, les personnes consacrées et les laïcs qui ont participé au Congrès eucharistique, et s’est associé « à l’action de grâce au Seigneur pour cet événement dédié au renouvellement de la foi et de la dévotion au Saint-Sacrement

».




Le culte de « Notre-Dame du Rocher » en Italie est autorisé

Après avoir publié le 17 mai dernier les Normes procédurales pour le discernement des phénomènes surnaturels présumés, le Dicastère pour la doctrine de la foi s’est à nouveau exprimé officiellement sur des apparitions en Italie. Le cardinal Victor Manuel Fernández, préfet du Dicastère, a confirmé le « Nihil obstat » (« rien ne s’oppose ») au culte de la Madone du Rocher, en Calabre. Dans un document publié le 5 juillet 2024, il relate les fruits spirituels liés aux apparitions de la Vierge Marie sur ce lieu, devenu un sanctuaire diocésain. « Nostra Signora dello Scoglio », ou « Notre-Dame du Rocher », est situé à Santa Domenica di Placanica, au sud-est de la Calabre.
Un lieu de conversion et de miséricorde
Le 11 mai 1968, la Vierge Marie serait apparue pour la première fois à Cosimo Fragomeni, un jeune agriculteur de 18 ans. La première apparition aurait été précédée d’un rayon de lumière provenant d’une falaise de grès près de la maison du jeune homme, et se serait répétée pendant les quatre jours suivants. Depuis, la localité a suscité l’intérêt de nombreux fidèles, toutes catégories confondues, notamment des personnes souffrantes et malades. Au cours des années qui ont suivi, Notre-Dame du Rocher est devenu un lieu de pèlerinage, où se vit une intense activité spirituelle, avec des signes de grâce et de conversion. Le lieu, qui n’était au départ qu’une simple chapelle, a été érigé en Sanctuaire diocésain le 11 février 2016.
« Les pèlerins qui s’approchent du Sanctuaire du Rocher sont un puissant signe de foi. Leur présence devant la Vierge, qui devient pour eux l’expression claire de la miséricorde du Seigneur, est une manière de reconnaître leur propre incapacité à mener à bien les labeurs de la vie, ainsi que leur besoin et leur désir ardents de Dieu », écrit le préfet du Dicastère.
Des fruits évidents, mais une prudence sur le « caractère surnaturel du phénomène »
Cet accord fait suite à une demande de Mgr Francesco Oliva, évêque de Locri-Gerace. Dans une lettre envoyée le 3 juin dernier au Dicastère pour la doctrine de la foi, l’évêque de Locri proposait le Nihil obstat comme une reconnaissance nécessaire pour que ceux, qui se rendent au Sanctuaire, se sentent réconfortés et stimulés. « Les fruits de la vie chrétienne chez ceux qui fréquentent le Rocher sont évidents, comme l’existence de l’esprit de prière, les conversions, quelques vocations au sacerdoce et à la vie religieuse, des témoignages de charité, ainsi qu’une saine dévotion et d’autres fruits spirituels », a écrit l’évêque de Locri. Dans sa réponse, le cardinal Fernández prend note du bien spirituel qui se produit dans ce sanctuaire, mais affirme cependant que « la décision prise ne doit pas être comprise comme une approbation du caractère surnaturel du phénomène et que les fidèles sont autorisés à y donner leur assentiment de manière prudente ».




RPDC: «Nous sommes les plus heureux du monde!»

Le Peuple de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC située au nord de la Péninsule coréenne et créée 3 ans après la Libération Nationale 1945:

  • Puissance nucléaire consacrée à garantir ses droits à l’existence et au développement du Pays et à juguler une guerre pour sauvegarder la paix et la stabilité de la Région et du monde entier
  • Superpuissance politico-idéologique où la population est divinisée ou déifiée sous les 3 grands Bienfaiteurs dont les Généralissimes KIM IL SUNG 1912-1994 et KIM JONG IL 1942-2011, et le Maréchal KIM JONG UN, NDLR)

chante, de génération en génération depuis plus de 60 ans, le Chant «Nous sommes les plus heureux du monde!» ou «Nous n’avons plus rien à envier au monde!» dont voici la 1ère strophe:

Le ciel est bleu et je me sens heureux,

Que l’on joue de l’accordéon,

J’aime, infiniment, mon Pays où l’on vit en harmonie,

Notre père est le Maréchal (depuis 1953 et le Généralissime depuis 1992, NDLR) KIM IL SUNG,

Et, notre maison le giron du Parti du Travail de Corée (PTC, parti présidentiel depuis 1945, NDLR),

Nous tous, on est frère et sœur,

Et, nous n’avons plus rien à envier au monde!

La chanson a été mise en scène pour la 1ère fois lors des représentations nationales des cercles artistiques des écoles des enfants des Martyrs et des écoles primaires pour orphelins, données en septembre 1961 à l’occasion du 4ème Congrès du PTC. Les orphelins de l’Ecole des Enfants des Martyrs de Haeju (Province Sud-Hwanghae) l’ont chantée alors en chœur. Reflétant véridiquement:

  • le vrai aspect de la Corée socialiste où le Pays entier formait une grande famille harmonieuse avec pour son père KIM IL SUNG
  • le bonheur du Peuple qui menait une vie véritable dans le giron du PTC,

la chanson s’est diffusée rapidement à travers tout le Pays, produisant une tempête d’échos.

KIM JONG UN, Secrétaire Général du PTC et Président des Affaires d’Etat de la RPDC:

  • a dit dans son Message (01/01/2017) de Nouvel An: Je m’engage, solennellement, à travailler avec abnégation pour que mon Peuple entier puisse chanter le Chant «Nous sommes les plus heureux du monde!», comme il l’était en envisageant son avenir avec optimisme, fait qui ne doit pas rester un simple souvenir du passé.
  • se dépense même aujourd’hui, sans compter, pour le bien de son Peuple, faisant remarquer: C’est la détermination et la volonté de notre PTC que de permettre, à notre Peuple, de jouir d’une vie heureuse sans avoir plus rien à envier au monde. Si je pense à ce slogan «Nous n’avons plus rien à envier au monde!», même le travail dur devient facile pour moi.




La Cour des comptes est-elle compétente d’auditer l’Inspection générale des finances ? (Tribune de Me Bettens Ntumba)

Pour bien cerner notre sujet, il est préalablement nécessaire de connaître le fondement juridique de deux organes (la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances).

L’Inspection générale des finances a été instituée en 2003 à travers l’ordonnance n*87_323 en abrégé <IGF>, étant un organe de contrôle des ressources financières de l’Etat attaché à la présidence de la République.

L’Inspection générale des finances a été mise en place suite à l’absence de l’organe spécialisé de contrôler directement des ressources financières et des biens de l’État.

La Cour des comptes tire son origine à la constitution 2006 à son article 180 qui donne à cet organe (Cour des comptes) toutes les attributions de l’Inspection générale des finances de contrôler la gestion des finances de l’État, des biens publics, les comptes des provinces, des entités territoriales décentralisées ainsi que les organismes publics.

La Cour des comptes relève de l’Assemblée nationale qui est également une institution de contrôle.

Au regard des attributions constitutionnelles de la Cour des comptes, étant compétente d’auditer l’Inspection générale des finances en cas de mise en cause.

Juridiquement, depuis la mise en place de la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances est tombée caduque, n’a pas sa raison d’être car la constitution a confié toutes ses attributions à la Cour des comptes.

In casus specie, l’Inspection générale des finances est devenue une institution budgétivore et inconstitutionnelle.




Gestions des immondices nuisances sonores: Didier Tenge Te Littho sollicite l’implication de Constant Mutamba

L’échange de cet avant-midi au cabinet du ministre d’Etat en charge de la Justice et de Gardes sceaux et, M. Didier Tenge Te Littho, ministre Délégué à l’Urbanisme et Habitat en charge de la politique des villes.

Dans leurs échanges, il a été question de la gestion des Villes en matière de la territoriale, notamment la remise des édits 003 du 19 septembre 2013, portant protection de l’environnement et assainissement, plus question de jeter des immondices dans la ville, dont les amandes remontre à 50 million de Franc congolais puis, 005 du 09 octobre 2012 portant sur la nuisance sonore après que la personne soit multi récidiviste les amandes varient à 1 million de Franc congolais, les biens seront saisis et, la personne fera l’objet de 14 jours de servitude pénale.

Toutes personnes a le droit de saisir quant a ce, le bourgmestre copie pour information au Procureur de la République. A défaut d’exécution, le bourgmestre fera l’objet de poursuites judiciaires pour abstention coupable de non-respect de textes légaux.

Et enfin, l’ordonnance-loi du 31 mai 1975 qui réglemente les heures d’ouverture et de fermeture de début des boisons dans la Ville dont les amandes sont fixées à 500 dollars américain et les peines privatives de liberté varient de 6 mois à 5 ans que le ministre d’Etat doit utiliser comme un instrument de contrôle pour interpeler et sanctionner les auteurs.

Le ministre Didier Tenge Te Littho soucieux des villes-solutions, veut que tout citoyen reconnaisse ses droits et devoirs tels qu’édité par les législateurs. Tout s’est clôturé avec satisfaction entre les deux hommes.