Julien Paluku interdit l’importation de bières et boissons gazeuses en Rdc

Dans son Arrêté ministériel numéro 11/MIN.COMEXT/24 du 26 juin 2024 transmis au président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) le 8 juillet dernier, le ministre du Commerce extérieur arrête de suspendre pour une durée de 12 mois l’importation des bières et boissons gazeuses sur l’ensemble du territoire national.

Il est noté qu’en cas de nécessité d’approvisionnement dans les parties du territoire national où les consommateurs ont un accès difficile aux produits locaux, les opérateurs économiques peuvent bénéficier d’une dérogation d’importation accordée par le ministre ayant le Commerce extérieur dans ses attributions.

Et d’ajouter que sous peine de nullité, aucune dérogation ne doit être accordée par une autorité provinciale en cette matière qui relève du pouvoir central.

Julien Paluku visite les 12 directions composant le Secrétariat général au Commerce extérieur

S’imprégner des défis auxquels le Gouvernement va s’attaquer pour faire du secteur du Commerce Extérieur le levier de la croissance économique de la République Démocratique du Congo, est l’objectif de la descente du Ministre du Commerce Extérieur, Julien PalukuKahongya ce jeudi au Secrétariat général de son ministère.

Très ovationné à son arrivée par les agents et cadres qui l’appellent désormais l’homme solution, le ministre du Commerce Extérieur a visité les 12 directions qui composent le Secrétariat général au Commerce Extérieur. C’était occasion pour lui de palper les différentes difficultés auxquelles se heurtent les agents et cadres dont le manque decharroi automobile pour le personnel, l’insuffisance des locaux et l’absence de paie pour les 4.000 agents sur le total de 11.000 que compte cette administration.

Le Secrétariat général constitue le cerveau du ministre pour monter des politiques publiques pour rendre compétifs les produits congolais sur le marché international en respectant les normes. Ce qui passe par la dotation de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) des laboratoires ultramodernes certifiés, identifier les marchés pour les produits congolais et intégrer le système SYDONIA, mais affecter les attachés commerciaux au niveau des ambassades de la RDC et faire bénéficier le pays des avantages qu’offrent différents accords déjà signés, a fait savoir le ministre Julien Paluku au cours de la réunion avec les agents.

Pour le Secrétaire général au Commerce Extérieur, Jules Muilu Mbo, cette descente du ministre vient de motiver les agents et donner ainsi le go du renforcement du mariage entre le cabinet et l’administration.

L’étape suivante est la visite des établissements publics et services sous tutelle.

 

Jovial Eliezer




Le Gouvernement s’insurge contre la fraude sur les produits miniers et pétroliers 

Le Comité de Conjoncture Économique s’est réuni à la Primature, mercredi 17 juillet 2024, sous la présidence de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka afin d’examiner la situation économique du pays.

Déterminé à stabiliser la monnaie nationale et palier à l’inflation afin de renforcer et protéger le pouvoir d’achat des citoyens, les membres du Comité de Conjoncture ont, au cours de cette séance de travail, examiné la question de la rationalisation et de la régulation des dépenses publiques.

Dans cet élan d’assainissement budgétaire, le CCE a recommandé d’intensifier les efforts en cours à travers une discipline budgétaire plus accrue pour le Trésor et davantage d’interventions ciblées sur le marché de change pour la Banque Centrale du Congo.

Dans la même logique, le CCE a recommandé de relancer les projets d’investissements-clés du gouvernement, tels que le PDL-145 Territoires.

A ce sujet, le Comité a demandé aux Ministres du Budget et des Finances de planifier des décaissements pour achever les travaux du premier volet, et de lancer ceux du second volet qui concernent notamment les routes de desserte agricole. C’est dans cette optique qu’il a été aussi décidé de maximiser les recettes de l’État.

“Évidemment, on a besoin des recettes pour financer ce programme. Nous nous sommes appesantis sur la problématique de la fraude sur nos produits miniers. Cette pratique qui consiste à minorer la valeur des produits miniers de notre territoire national, de la même manière la question de la fraude sur les produits pétroliers. Les membres du comité ont donc envisagé de mesures pour juguler ces mauvaises pratiques de manière à accroître les recettes publiques dont le gouvernement a besoin pour exécuter les projets d’investissements”, a indiqué le Vice-Premier, Ministre, Ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba.

Ces mécanismes de lutte contre la minoration des valeurs des produits miniers et de la fraude sur les produits pétroliers sont d’ores et déjà enclenchés; de quoi espérer un accroissement sensible des recettes de l’État.

Depuis son entrée en fonction, le gouvernement Suminwa multiple des efforts pour à la fois limiter l’augmentation des dépenses, en priorisant les plus essentielles et éponger un peu plus les liquidités excédentaires du côté de la Banque Centrale du Congo.

LeQuotidien




L’autonomisation de la femme: Arlette Mvondo insiste sur la prise de conscience

La Conseillère régionale au bureau ONU Femme pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Madame Arlette Mvondo exhorte les femmes et les jeunes filles, en insistant sur la prise de conscience afin de participer activement au développement de leur pays.

Intervenant le mercredi lors d’un webinaire, organisé par le Réseau des Médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) sur le thème : « Autonomisation de la femme : Enjeux, défis et perspectives en Afrique de l’Ouest et du Centre », la Conseillère régionale au bureau ONU Femme pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a fait savoir que l’autonomisation de la femme réside dans la capacité des femmes et des filles à prendre conscience des défis qui les touchent et à décider de leur propre avenir. Cette autonomisation, précise-t-elle, est essentielle pour leur participation active au développement socio-économique de leur pays.

A cet effet, l’ONU Femme y apporte tous les soutiens possibles pour aider les Gouvernements à relever les défis. Ces soutiens se résument au renforcement du leadership et de la participation des femmes à la vie politique, l’autonomisation économique et le problème de la protection sociale, l’élimination des Violences basées sur le genre (VBG) avec toutes les violences ayant trait à l’aspect économique, aux violences physiques, aux mariages d’enfants, et l’implication des femmes dans le processus de paix en les associant aux actions préventives des crises éventuelles.

« Même si les budgets alloués aux ministères ne permettent pas d’avancer au niveau que nous souhaitons, mais nous pensons qu’il faut investir dans l’autonomisation de la femme et redoubler les efforts pour cela», a-t-elle recommandé.

L’Onu femme aide les Etats et les gouvernements notamment dans la mise en œuvre des stratégies nationales ainsi qu’à l’appui aux organisations de la Société civile, avec l’objectif de rehausser le taux de l’index de développement du genre qui prend en compte trois principaux paramètres, à savoir l’espérance de vie, le niveau d’alphabétisation et le taux de scolarisation.

 

La stratégie de l’ONU Femme

 

La stratégie de l’ONU Femme consiste à accompagner les Etats pour intégrer plus efficacement les droits des femmes dans les législations locales. Cette approche vise à renforcer la prise en compte des quotas de femmes dans les postes de décision et sur les listes de candidature des partis politiques lors des élections nationales et locales. « Il est crucial de garantir une représentation équitable des femmes dans tous les domaines de la vie publique », a indiqué la Conseillère régionale au bureau ONU Femme pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. C’était avant d’insister sur l’importance de sensibiliser les décideurs et les acteurs locaux à ces enjeux.

Soulignons que cet échange virtuel a permis aux journalistes, membres du REMAPSEN de comprendre l’importance de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes pour un développement durable de la région. Ils étaient au moins une quarantaine des professionnels des médias à prendre part à cette activité très fructueuse.

Prince Yassa




48ème Lettre Sociale Congolaise: Perte de lucidité politique dans l’exercice du pouvoir de l’Etat : suicide des partis politiques congolais

« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.

Chères lectrices, chers lecteurs,

1. La lucidité politique est la capacité de se rallier toujours à l’intérêt général dans l’exercice des fonctions politiques pour le bien de tous et de chacun.

2. C’est pourquoi les partis politiques sont des organisations politiques qui ont pour finalité de permettre à leurs membres d’accéder au pouvoir de l’Etat, de l’exercer et de le garder le plus longtemps possible dans le strict respect des lois du pays. Les membres des partis politiques qui accèdent au pouvoir et l’exercer deviennent ainsi des gouvernants.

3. Le gouvernant est, pour Mulumbati Ngasha (1988), un homme qui, chargé de gérer les affaires publiques, prennent des décisions, donnent des ordres et les font exécuter dans le sens qui leur parait exiger le bon accomplissement de leur fonction ». Dans cet exercice du pouvoir de l’Etat, les gouvernants veilleront toujours au grand bien, le bien de chacun et de tous et de l’intérêt général selon lucidité politique.

4. C’est ainsi que la lucidité politique d’un gouvernant issu d’un parti politique est fondée, d’un côté, sur le besoin qui a été à la base de la création de ce parti politique et, de l’autre, sur l’idéal et les valeurs défendus par ce parti politique dans sa lutte pour accéder au pouvoir de l’Etat.

5. Car, l’existence d’un parti politique est à situer essentiellement dans une logique systémique du besoin et de la réponse. Un parti politique qui ne s’inscrit pas dans cette logique systémique n’a pas sa raison d’être parce que Etienne Tchibanga(2017) montre que « tout phénomène social est motivé, c’est-à-dire qu’il existe toujours une cause en amont de l’existence ou apparition du phénomène social : faits sociaux, évènements… ».

6. L’intérêt de la 48ème lettre sociale congolaise part de l’article de presse de Hubert Mwipatayi paru dans le quotidien la Prospérité n°6331 du Vendredi 10 mai 2024 à travers lequel il présente une assertion et une question sur les partis politiques dont les leaders ont eu à exercer les fonctions de Magistrat Suprême dans ce pays. Son assertion et sa question entretiennent une relation déductive de comparaison quand il écrit : « Apres qu’ils aient été au pouvoir, le MPR et le PPRD ont « disparu ». Qu’en sera –t-il de l’UDPS ? ». La disparition littérale est donc la mort politique des partis politiques dont les dirigeants ont eu à accéder non seulement à la magistrature suprême mais aussi à la primature. C’est ainsi qu’en passant Mwipatayi cite le MPR, le PPRD, l’AFDL et le PALU comme ayant exercé le pouvoir de l’Etat à la magistrature suprême et à la primature.

7. L’assertion de Mwipatayi sur la disparition des partis politiques après qu’ils aient été au pouvoir nous impose de poser cette question : pourquoi les partis politiques disparaissent-ils après qu’ils aient été au pouvoir ?

8. Pour répondre à cette question, il demeure fondé de présenter d’abord les techniques utilisées pour accéder au pouvoir par les dirigeants de ces partis, ensuite et enfin énoncer la motivation de création de chaque parti politique.

9. Mulumbati Ngasha ci-haut cité montre que les techniques principales d’accès au pouvoir sont la conquête, l’hérédité, la cooptation, élection et nomination. Ainsi, nous pouvons affirmer que Joseph Désiré Mobutu, président du Mouvement Populaire de la Révolution(MPR), a accédé au pouvoir de l’Etat par conquête, Joseph Kabila, président du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie(PPRD), a accédé au pouvoir par hérédité patrilinéaire et Felix Tshisekedi, Président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social(UDPS), a accédé au pouvoir par élection.

10. De techniques utilisées par les partis pompeusement appelés « partis présidentiels » passons ainsi à la motivation de création de chaque parti politique. Le Mouvement Populaire de la Révolution a été créé le 20 mai 1967 alors que Joseph Désiré Mobutu était déjà Président de la République depuis le 24 novembre 1965. De même, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie a été créé le 31 mars 2002 alors que Joseph Kabila était déjà Président de la République depuis janvier 2001.

11. L’on note alors que la motivation de la création de ces deux partis politiques n’était pas celle d’accès au pouvoir de l’Etat, mais celle de conservation du pouvoir de l’Etat dont chefs des partis politiques exerçaient déjà.

12. Cependant, créée le 15 février 1982, l’UDPS n’a pu accéder au pouvoir de l’Etat qu’en 2018, soit 36 ans après sa création. L’on se rend compte que la motivation de la création de l’UDPS était l’accès au pouvoir pour l’exercer dans l’intérêt populaire voire l’intérêt général.

13. Dès lors, différence de ces trois partis « présidentiels » est fondée sur les techniques d’accès au pouvoir de l’Etat par leurs leaders et les motivations de leurs créations. Cette différence pouvait justifier la survie ou l’asphyxie de ces partis partant d’un mode opératoire d’adhésion, à ces partis, qui pouvait être une contrainte ou un choix.

14. L’adhésion ou l’affiliation à un parti politique par contrainte prédisposait les adhérents de ce parti à le quitter si l’objet de la contrainte disparaissait un jour. C’est ce qui se passe avec le Mouvement Populaire de la Révolution(MPR), l’Alliance des Forces Démocratiques de Libération(AFDL), le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie(PPRD).

15. Au zaïre de Mobutu Sese Seko, tous les zaïrois étaient contraints d’adhérer au MPR pour plusieurs raisons notamment l’accès à des fonctions politiques, à des bons emplois, à des honneurs et divers privilèges. Dans la société zaïroise défaillante tout homme raisonnable était vaincu, car, Mobutu Sese Seko lui-même disait : « Olinga, olinga te, oza nakati ya MPR ». Mobutu Sese Seko parti du pouvoir, tous ceux qui se disaient membres du MPR l’ont abandonné. L’AFDL de Laurent Désiré Kabila a connu le même sort que le MPR tout comme le PPRD de Joseph Kabila est en train de le connaitre. Pour tout dire, l’adhésion à un parti politique par contrainte est une potentielle cause de son asphyxie.

16. Par contre, l’adhésion à un parti politique par choix est une potentielle source de la survie de ce parti. La survie de l’UDPS pendant 36 ans de lutte est justifiée par le fait qu’à sa création en 1982, la plupart des zaïroises et zaïrois avaient choisi l’UDPS comme leur parti politique afin de restaurer le régime démocratique au pays. Le choix de l’UDPS par certains congolais et congolaises a été motivée par les idées et valeurs défendues par ce parti dès sa création. Nous pouvons dire que l’assise nationale de l’UDPS et sa diversification ethnique telles qu’annoncées par Gauthier Villers étaient consécutives aux idées et valeurs qu’elle défendait. Dans son article intitulé « Dernier acte au zaïre de Mobutu : le Phénix et le sphinx ». In : Kabila prend le pouvoir : les prémices d’une chute- la campagne victorieuse de l’AFDL- le Congo d’aujourd’hui, Gauthier VILLERS(1998) revient sur la conquête d’une assise nationale de l’UDPS et sur sa diversification ethnique favorisées par les liens privilégiés qu’Etienne Tshisekedi et son parti entretenaient avec l’ethnie luba, une ethnie nombreuse, aux élites entreprenantes, présente grâce à sa diaspora dans l’ensemble du pays. C’est également, peut-être, pour cette raison que dans hymne du parti, l’UDPS se dit être un parti de la majorité.

17. 6 ans après que l’UDPS ait accédé au pouvoir de l’Etat après 36 ans de lutte pour la démocratie, cette assertion de VILLERS sur l’assise nationale de l’UDPS et sa diversification ethnique fondées sur l’appui des liens qu’Etienne Tshisekedi et l’UDPS entretenaient avec l’ethnie luba offre une possibilité de faire un état des lieux de toutes les donnes qui ont contribué à la résilience et l’efficacité de l’UDPS durant ses 36 ans de lutte. Cet état des lieux permettra de dire si l’exercice du pouvoir de l’Etat de l’UDPS et le temps ont entamé sa résilience et son efficacité comme parti politique. 18. C’est donc dans cet état des lieux qu’il faut situer la question de Mwipatayi qui par déduction de disparition politique des MPR et PPRD, se demande : « Qu’en sera –t-il de l’UDPS ? ».

19. Cet état des lieux trouve également son fondement dans l’universalité du management qui doit être appliqué, selon Odilon Gamela Nginu(2015), aux organisations à caractère politique (partis politiques, gouvernements, parlement, cours et tribunaux) dont la réalisation des objectifs dépend des compétences de leurs managers. Parce que les partis politiques ne peuvent justifier leurs raisons d’être que s’ils réalisent les missions ou les objectifs pour lesquels ils ont été créés. Les partis politiques deviennent inutiles voire nocifs s’ils ne réalisent pas leurs missions.

20. Mais comme toutes les organisations humaines y compris les partis politiques ne valent que ce que valent leurs animateurs, les animateurs des partis politiques devraient être des managers. Grâce à leurs compétences, ces derniers (managers) garderaient leurs têtes hautes pour ne pas tomber dans la perte de lucidité politique. La survie voire la vie d’un parti politique est intimement liée au passage effectif des objectifs pensés et conçus à leur matérialisation. Il s’agit là de la rationalisation des actes et pratiques des managers. Ce sont ces actes qui maintiennent le lien communautaire entre les membres et les dirigeants de ce parti politique. 21. J’ai fait ma part avec ma coupe pleine.

Fait à Kinshasa, le 18 juillet 2024

Jean Joseph NGANDU NKONGOLO Anthropobibliologue, Chercheur, Spécialiste et Expert en Anthropobibliologie du Travail. E-mail jsphngandu@gmail.com +243 994 994 872