Croissance économique : L’Europe peut améliorer son soutien au capital-risque pour stimuler la croissance et la productivité  

Des réformes pourraient accroître l’investissement dans les start-ups de haute technologie qui dynamisent l’innovation

L’Union européenne (UE) a un problème de productivité. Sa population produit environ 30 % de moins par heure travaillée que ce qu’elle aurait produit si la production réelle par heure travaillée augmentait au même rythme qu’aux États-Unis depuis l’an 2000.

L’une des causes de cette croissance médiocre de la productivité est que l’UE n’a pas suffisamment développé les start-ups innovantes pour en faire des superstars.

Parmi les racines du problème figure la fragmentation de l’économie et du système financier de l’Europe. En raison des frictions du marché unique des produits, des services, de la main-d’œuvre et du capital, il est plus coûteux et plus difficile pour les start-ups qui réussissent de s’agrandir.

De surcroît, le système financier européen, qui repose sur les banques, se prête peu au financement des start-ups à risque. Les start-ups de haute technologie mettent souvent au point des technologies et des modèles économiques nouveaux, qui présentent des risques et peuvent être difficiles à évaluer pour les banques. De plus, la valeur des start-ups réside souvent dans les personnes qui les composent, leurs idées et dans d’autres formes intangibles de capital qui sont difficiles à présenter comme garantie pour un prêt bancaire. Les banques sont aussi restreintes par des règles qui (à juste titre) limitent les prêts aux entreprises à risque sans garantie, y compris celles en expansion rapide et susceptibles d’engranger de gros bénéfices plus tard.

Par ailleurs, les pôles européens de capital privé sont plus petits et plus fragmentés que ceux des États-Unis. Les Européens placent une plus grande partie de leurs économies dans des comptes d’épargne que sur les marchés de capitaux. En 2022, pour chaque dollar investi par les Européens dans des fonds propres, des fonds d’investissement, des fonds de pension ou des fonds d’assurance, les Américains en ont investi 4,60. La raison en est que les Européens ont davantage recours à des régimes de retraite par répartition que les Américains. Mais quelle que soit la raison, il en résulte que les entreprises disposent de moins de financement par apport de capitaux propres.

La fragmentation des marchés découle en partie des lois, des réglementations et de la fiscalité nationales, qui entravent la consolidation, la levée de capitaux et le partage des risques au-delà des frontières des pays. Bon nombre d’investisseurs institutionnels préfèrent allouer du capital aux entreprises situées dans leur propre pays. Cela s’applique aussi souvent aux investissements dans le capital-risque, en particulier quand il s’agit de fonds moins considérables.

Une augmentation des investissements dans le capital-risque pourrait stimuler la productivité et renforcer l’écosystème de l’innovation dans l’UE. Or, les bassins peu profonds de capital-risque de l’Europe privent d’investissements les start-ups innovantes, ce qui freine la croissance économique et l’amélioration des conditions de vie.

D’après notre nouvelle étude, des mesures de renforcement des marchés de capital-risque de l’UE et d’élimination des frictions financières transfrontalières pour les fonds de pension et les assureurs investissant dans le capital-risque pourraient augmenter le flux de financement vers les start-ups prometteuses et alimenter les gains de productivité.

L’UE a perdu Londres, son plus grand centre de capital-risque, après le vote de retrait du Royaume-Uni de l’Union en 2016, et ses centres restants n’ont pas la taille de ceux des États-Unis.

Au cours des dix dernières années, les investissements de l’UE dans le capital-risque ne représentaient en moyenne que 0,3 % de son produit intérieur brut, moins d’un tiers de la moyenne des États-Unis. Pendant cette période, les fonds américains de capital-risque ont levé 800 milliards de dollars de plus que leurs homologues européens.

 

Les capital-risqueurs investissent lourdement dans des activités de recherche et développement à haut risque qui sont déterminantes pour la diffusion de nouvelles idées et l’expansion de la croissance en général. Ils sont doués pour détecter les start-ups prometteuses et canaliser les ressources vers les entreprises les plus performantes.

Par rapport à leurs concurrentes outre-Atlantique, les start-ups européennes les plus établies disposent aussi de possibilités de croissance moins attrayantes par le biais d’introductions en bourse au sein de l’UE. Cela réduit les incitations à investir dans ces start-ups dès le départ. En outre, lorsque les start-ups qui croissent rapidement commencent à le faire, elles doivent rechercher des financements à l’étranger en raison d’une disponibilité limitée en Europe, ce qu’on appelle l’écart de financement à l’expansion. Lorsqu’elles obtiennent ce financement à l’expansion de l’extérieur, beaucoup de start-ups déplacent alors leurs opérations vers l’étranger. C’est ainsi que l’Europe se prive de bon nombre des avantages de la réussite des start-ups à domicile : effet direct sur la croissance et répercussions positives telles que la diffusion des technologies.

Les autorités nationales peuvent prendre plusieurs mesures pour promouvoir leur marché de capital-risque.

Le secteur du capital-risque se caractérise par des risques élevés et des asymétries d’informations, mais aussi par des externalités positives qui ne sont pas internalisées par les investisseurs. Des traitements fiscaux préférentiels bien conçus, en échange de prises de participation dans les start-ups et les fonds de capital-risque, pourraient contribuer à dynamiser le secteur là où il est sous-développé ou non existant à cause de ces défaillances du marché.

Réduire les frictions réglementaires et fiscales liées à l’investissement dans le capital-risque. Le développement des fonds de pension privés aurait de multiples avantages, notamment celui d’élargir les bassins nationaux de capitaux pour investir dans les marchés de capitaux et le capital-risque.

Permettre aux institutions publiques nationales, qui ont joué un rôle important dans le développement du secteur du capital-risque dans certains pays, d’accroître la disponibilité de fonds et d’autres aides aux fonds de capital-risque et aux start-ups innovantes. Elles devraient investir aux conditions du marché et attirer davantage de capital privé, en particulier de la part d’investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension et les assureurs. Cela peut se faire rapidement, avant que d’autres efforts ne portent leurs fruits.

Des mesures à l’échelle de l’Union seraient également utiles. La mesure la plus importante que l’UE pourrait prendre serait d’achever la mise en place du marché unique des biens, des services, de la main-d’œuvre et du capital. Cela prendra du temps.

Les mesures suivantes auraient un effet plus immédiat.

Peaufiner les règles visant les assureurs et d’autres opérateurs investissant dans de plus grands fonds de capital-risque afin de réduire les obstacles à l’investissement dans le capital-risque, en particulier pour promouvoir le financement de la croissance.

Accroître la capacité et les instruments du Fonds européen d’investissement (FEI) et de la Banque européenne d’investissement (BEI) afin de canaliser plus de ressources vers les fonds de capital-risque et les start-ups innovantes.

Encourager le FEI à mettre au point un « fonds des fonds » dans le but d’attirer des capitaux d’investisseurs institutionnels des quatre coins de l’UE pour financer de grands fonds de capital-risque ayant une mission paneuropéenne. Cela contribuerait à réduire la fragmentation des bassins de capitaux, à développer les connaissances des investisseurs institutionnels en matière de capital-risque en tant que catégorie d’actifs et à combler l’écart de financement à l’expansion.

À moyen terme, les autorités pourraient :

Réduire la fragmentation des marchés boursiers afin d’accroître leur profondeur, leur liquidité et leur valeur, ce qui rendrait les introductions en bourse plus attrayantes dans l’UE. Il s’agit d’un aspect clé du programme de l’union des marchés de capitaux qui est aussi plus difficile à réaliser du point de vue politique.

Si les interventions de l’État sont souvent loin d’être une solution parfaite, elles peuvent s’avérer nécessaires à court terme pour accélérer le développement du secteur du capital-risque et le financement des start-ups innovantes. Cette mesure stimulerait non seulement la productivité, mais également la compétitivité de l’Union européenne. L’augmentation des fonds de capital-risque pour les technologies propres aiderait aussi l’UE à réaliser ses ambitions écologiques et réduirait la nécessité de recourir à des subventions coûteuses qui pourraient causer des distorsions dans le marché unique.

Nathaniel Arnold, Guillaume Claveres, Jan Frie




La croissance mondiale se maintient alors que la désinflation ralentit et que l’incertitude en matière de politique économique s’accroît  

Les trajectoires de croissance des grands pays se rapprochent, mais les perspectives à moyen terme à l’échelle mondiale demeurent maussades.

S’établissant à 3,2 % en 2024 et à 3,3 % en 2025, soit un niveau légèrement supérieur, nos prévisions de croissance de l’économie mondiale restent globalement inchangées depuis l’édition d’avril des Perspectives de l’économie mondiale (PEM). Cependant, des évolutions importantes se cachent derrière cette apparente stabilité.

Les taux de croissance des grands pays avancés convergent à mesure que les écarts de production se réduisent. Aux États-Unis, les signes de modération se multiplient, en particulier sur le marché du travail, après de bons résultats en 2023. Dans le même temps, la zone euro, qui avait enregistré une croissance quasi nulle l’an dernier, est sur le point de se redresser.

Les pays émergents d’Asie sont toujours le principal moteur de l’économie mondiale. La croissance en Inde et en Chine a été révisée à la hausse et représente près de la moitié de la croissance mondiale. Cela étant, les perspectives pour les cinq prochaines années demeurent moroses, en grande partie à cause de l’essoufflement du dynamisme des pays émergents d’Asie. En 2029, la croissance chinoise devrait se modérer à 3,3 %, soit un taux nettement plus bas qu’aujourd’hui.

Comme en avril, nos projections font état d’un ralentissement de l’inflation mondiale à 5,9 % cette année, contre 6,7 % en 2023, ce qui la place globalement sur la bonne voie pour un atterrissage en douceur. Toutefois, dans certains pays avancés, en particulier aux États-Unis, la désinflation décélère et les risques sont orientés à la hausse.




Le FMI et la Banque mondiale travaillent ensemble pour accroître le financement climatique

Je tiens à remercier chaleureusement les autorités béninoises d’avoir accueilli cette réunion de lancement de l’augmentation du financement pour le climat au Bénin. Je voudrais également remercier le Groupe de la Banque mondiale d’avoir contribué à l’organisation et de co-présider cette réunion avec le gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI).

Le FMI, le Groupe de la Banque mondiale et les partenaires de développement ont soutenu les réformes politiques liées au climat au Bénin, par le biais d’un appui budgétaire et du financement de projets d’investissement pertinents pour le climat, et ce dans divers secteurs – principalement l’énergie, les transports et l’agriculture. Le Bénin a été un précurseur en matière de politique et de financement climatiques dans la région, tant pour renforcer la résilience au changement climatique que pour assurer un développement à faible émissions de gaz à effet de serre. L’accord conclu par le Bénin avec le Fonds monétaire international en décembre de l’année dernière, pour une facilité de résilience et de durabilité (FRD), de l’ordre de 200 millions de dollars, vise à soutenir les autorités béninoises dans la mise en œuvre de leur vision pour le climat. L’accord de prêt au titre de la FRD vise non seulement à soutenir la résilience socio-économique globale du pays, mais également à intégrer le changement climatique dans l’élaboration des politiques et à relever les principaux défis structurels qui exposent le Bénin aux chocs climatiques. Il devrait ainsi permettre d’atténuer les risques liés à la balance des paiements et de catalyser d’autres sources de financement pour le climat. La Facilité pour la résilience et la durabilité a également contribué à créer une dynamique positive afin de mettre en œuvre les recommandations du rapport de la Banque mondiale sur le climat et le développement au Bénin.

Le Bénin a pris des engagements ambitieux en matière d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets, décrits respectivement dans le Plan national d’adaptation et la Contribution déterminée au niveau national (CDN). Dans le cadre du Plan national d’adaptation 2022, les autorités se sont engagées à mettre l’accent sur l’agriculture, l’eau, la foresterie, l’érosion côtière, la santé, le tourisme et, plus généralement, sur la réduction de la vulnérabilité dans l’ensemble des secteurs clés. Dans la Contribution déterminée au niveau national mise à jour en 2021, l’accent est mis principalement sur l’énergie, l’agriculture, l’industrie manufacturière, les déchets, l’utilisation des terres et la sylviculture. L’ambition de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20,5 pour cent d’ici à 2030 a été revue à la hausse. Le pays dispose d’un potentiel important dans le développement de l’énergie solaire, d’un modèle d’exportation de production alimentaire durable et d’une stratégie de mobilité propre. Les co-bénéfices d’un mix énergétique bas-carbone et résilient seraient principalement obtenus dans les secteurs des télécommunications, de l’agriculture, de la gestion de l’eau et des transports, tout en renforçant la sécurité énergétique et en évitant l’immobilisation future d’actifs (actifs échoués).

 

Le Fonds monétaire international, par l’intermédiaire de la FRD, et aux côtés d’autres partenaires de développement, ont pour objectif d’aider les autorités béninoises à atteindre ces objectifs. Cependant, les besoins de financement pour réaliser cette vision sont très importants.

Aucune institution ne peut donc à elle seule financer à l’échelle requise. Le prêt au titre de la FRD ne suffit pas à lui seul pour atteindre de tels objectifs de financement de l’action climatique. Il en va de même pour les prêts de la Banque mondiale, des autres banques multilatérales de développement et des autres partenaires de développement. Il sera donc important de travailler ensemble pour mobiliser des fonds supplémentaires pour le climat provenant de sources publiques et privées. La réunion d’aujourd’hui avec les partenaires de développement ainsi que les investisseurs internationaux et locaux autour de cette table démontre la volonté et l’engagement d’entreprendre cette tâche conjointement.

Nous connaissons tous les obstacles qui empêchent les investissements climatiques de se diriger vers les marchés émergents et les économies en développement. Le manque d’opportunités de financement de grande qualité, les défis politiques et de gouvernance, l’illiquidité des marchés, les coûts de transaction initiaux élevés, l’échéance lointaine et la nature volatile des flux de trésorerie de la plupart des investissements climatiques, la volatilité des taux de change et les rendements qui ne justifient pas le risque perçu constituent des obstacles clefs, pour n’en citer que quelques-uns.

Pour surmonter ces obstacles, un changement d’état d’esprit est nécessaire – de la part du secteur public, du secteur privé et des institutions multilatérales – afin de réorganiser l’architecture financière pour attirer davantage de financements privés pour le climat, en particulier pour les pays émergents et en développement. Au Fonds monétaire international, nous avons pris les devants et adopté ce changement d’état d’esprit.

Il est également reconnu au plus haut niveau au Bénin que nous avons besoin d’une action concertée pour entreprendre une action climatique, afin de maintenir le statut du Bénin en tant que précurseur dans la région en matière de mise en œuvre de la politique climatique.

Nous avons donc besoin de “toutes les mains sur le pont” pour augmenter le financement du climat dans l’adaptation et le financement de la transition. Des politiques climatiques globales et adaptées, une coopération et une planification interministérielle, des instruments financiers innovants, une gouvernance solide et une architecture d’information sur le climat plus robuste, comprenant une taxonomie, s’avèreront cruciales.

C’est pourquoi aujourd’hui, d’autres collègues du FMI et moi-même, sommes venus ici, à Cotonou, avec notre partenaire coorganisateur, le Groupe de la Banque mondiale, ainsi que des collègues de nombreuses autres institutions partenaires du développement, pour s’engager avec les autorités béninoises à aider à catalyser le financement privé pour le climat au Bénin, en s’appuyant sur la FRD et le rapport de la Banque mondiale sur le climat et le développement du Bénin.

Notre équipe vous a transmis une note de réflexion présentant les principales réformes politiques, les efforts de renforcement de capacité et les options de financement susceptibles d’attirer les investisseurs locaux, régionaux et internationaux, adaptée aux besoins et spécificités du Bénin. Nous espérons pouvoir discuter plus en détail aujourd’hui de la cohérence de ces priorités et de ces options avec l’agenda climatique des autorités béninoises. Après cette réunion de lancement, nous espérons continuer à travailler ensemble, dans le cadre d’un groupe de travail conjoint, avec vous et les partenaires autour de cette table pour commencer à travailler sur l’opérationnalisation des options qui pourraient vous intéresser. Nous espérons également discuter d’un calendrier et identifier quelques solutions détaillées dans la note conceptuelle, sur lesquelles nous pourrions travailler ensemble, afin de les rendre opérationnelles à grande échelle. L’objectif est de pouvoir progresser et annoncer un plan concret lors de la réunion de la COP29 en novembre 2024.

Nous soulignons fréquemment l’importance de l’appropriation par les pays pour intensifier les actions visant à faire face à la menace du changement climatique. Je tiens à remercier sincèrement les autorités béninoises de s’être engagées avec nous dans cet effort commun de mobilisation du financement climatique.

Les personnes réunies ici aujourd’hui possèdent une expertise dans divers domaines, notamment l’investissement public et privé, la structuration des instruments financiers et le développement de capacités. Nous partageons l’objectif commun d’accroître le financement de la lutte contre le changement climatique et de l’adaptation, y compris avec l’apport de capitaux privés à grande échelle, pour le Bénin et plus largement dans la région et ailleurs.

Pour y parvenir, nous devons combiner des réformes politiques, le développement de capacités et la mise en œuvre de modalités de financement novatrices. Par-dessus tout, ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est d’une coopération et d’une coordination sans précédent. En regardant l’ensemble des personnes présentes autour de la table aujourd’hui, je suis convaincu que nous y parviendrons.




Ancien village de Huishan : un voyage enchanté au cœur de l’histoire et de la nature à Wuxi

Plongez dans la beauté pittoresque du village ancien de Huishan, situé dans le district de Liangxi à Wuxi. Ce lieu enchanteur offre un paysage serein, avec de magnifiques jardins et une architecture traditionnelle qui racontent l’histoire de cette région.




A l’investiture de son Gouvernement  : Le Gouverneur Iron Van Kalombo présente un discours programme axé sur cinq piliers pour booster le développement de la province de Lomami

Accompagné du vice-gouverneur Célestin Kayembe Tshiaji Tshibola, des dix ministres de son gouvernement, des deux secrétaires exécutifs ainsi que des membres de son cabinet, Iron Van Kalombo Musoko a présenté devant les élus du peuple, son discours programme axé sur cinq piliers dont: La politique sociale et la sécurité des personnes et de leurs biens ; La valorisation des infrastructures ; La promotion de l’économie et de la sécurisation des finances de la province ; La promotion de l’entrepreneuriat , et de la bonne gouvernance.

C’est lors d’une séance plénière qui a été présentée par Patrick Kilolo Ngoyi, président du bureau de l’Assemblée provinciale de Lomami en présence des 26 députés provinciaux sur 27 qui le composent.

Au cours de la même plénière, il y a eu également la validation des mandats de deux suppléants des deux honorables députés provinciaux : Jonas Kalambayi élu sénateur et de Célestin Kayembe Tshiaji Tshibola qui, lui, aujourd’hui est vice-gouverneur de la province de Lomami.

Avant d’arriver à l’étape de l’investiture, chaque groupe parlementaire de l’Assemblée provinciale de Lomami, a eu à donner quelques recommandations et préoccupations dans 20 minutes au nouveau gouvernement provincial pour espérer le décollage. Après un débat qui avait débuté à 14h00′, Iron Van Kalombo a été obligé de répondre aux questions majeurs des honorables députés et, avait pris en compte certaines recommandations. En suite, l’Assemblée provinciale a investi le gouvernement Iron Van Kalombo.

Au nom des honorables députés provinciaux de Lomami, Patrick Kilolo Ngoyi, président de l’Assemblée provinciale de Lomami, a souhaité un fructueux mandat à l’équipe gouvernementale.

Benjamin Lubo Nkongolo




Jules Alingete Key : ” un ange sous le feu des critiques dans la lutte contre la corruption en RDC ” [Didier Mbongimingi]

Depuis quelques jours, les réseaux sociaux et certains médias s’enflamment autour de Jules Alingete Key, le patron de l’Inspection générale des finances (IGF) en République démocratique du Congo (RDC). Pourtant, cet homme, relativement inconnu du grand public au début du premier mandat de Félix Tshisekedi, a marqué son empreinte dans la lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics.

Un parcours engagé

Nommé en juillet 2020 par le président Félix Tshisekedi, Jules Alingete Key, économiste chevronné , a rapidement fait parler de lui. À la tête de l’IGF, il s’est montré intransigeant dans sa mission de traquer les malversations financières. Son action a permis de mettre en lumière des pratiques douteuses et de révéler des affaires de corruption au sein de l’administration publique.

Des attaques ciblées

Cependant, ces derniers jours, Jules Alingete Key est la cible d’attaques virulentes. Le procureur de la Cour des comptes l’accuse d’avoir noué un contrat de consultance avec la Gécamines, une entreprise minière d’État. Son entourage évoque quant à lui un règlement de comptes. Les journalistes, influenceurs et communicateurs se sont emparés de cette affaire pour remettre en question son intégrité et sa rigueur.

L’ange satanisé

Jules Alingete Key, autrefois considéré comme un ange gardien de la lutte contre la corruption, se retrouve aujourd’hui diabolisé par certains. Pourtant, il incarne la volonté de lutter contre la prédation des fonds publics en RDC. Son travail a permis de mettre en lumière des affaires complexes et de faire avancer la justice.

Conclusion

La lutte contre la corruption est un combat difficile, et ceux qui s’y engagent sont souvent pris dans la tourmente. Jules Alingete Key, malgré les attaques, continue de défendre l’intérêt général et de poursuivre sa mission avec détermination. Il est temps de reconnaître l’importance de son travail et de soutenir ceux qui œuvrent pour un avenir plus transparent et équitable pour la RDC.




UA : Denis Sassou N’Guesso à la 6ème réunion de Coordination à mi-parcours de l’Union africaine

Le Président de la république s’est envolé ce samedi, 20 juillet en fin d’après-midi pour Accra au Ghana. Denis Sassou N’Guesso, prendra part, dans la capitale ghanéenne à la sixième réunion de coordination à mi-parcours de l’Union africaine, qui réunira les États membres de l’Union, les communautés économiques régionales et les mécanismes régionaux.

 

Placée sous le thème, « Éduquer et former l’Afrique pour le 21e siècle », la sixième réunion de coordination à mi-parcours de l’Union africaine, vise à réaliser une division claire du travail et une collaboration efficace entre l’Union africaine, les Communautés économiques régionales, les Mécanismes régionaux et les États membres, conformément au principe de subsidiarité, de complémentarité et d’avantage comparatif.

Cette rencontre des dirigeants africains se propose aussi, d’évaluer l’état de l’intégration continentale et de coordonner les efforts pour accélérer le processus d’intégration ; coordonner et harmoniser les politiques de l’organisation et des Communautés économiques régionales, en vue d’accélérer le processus d’intégration de l’Afrique ; identifier les domaines de coopération et établir des mécanismes de coopération régionale, continentale et mondiale dans chaque secteur ou sous-secteur.

Guider l’Union et les Communautés économiques régionales sur les questions relatives aux programmes prioritaires, aux ressources nécessaires à la mise en œuvre de ces programmes et à l’impact de ces programmes sur l’amélioration des conditions de vie des populations africaines, voilà autant d’autres objectifs que se fixe cette réunion prévue avant la 45ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’union africaine qui s’est ouverte le 18 juillet.

Plaidoyer pour la préservation des écosystèmes forestiers mondiaux.

La 45ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’union africaine se tient au lendemain de la première conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, tenue du 2 au 5 juillet dernier à Kintélé, dans la banlieue de Brazzaville.

Cette conférence avait confié au chef de l’Etat congolais, la mission de rendre compte à l’Union africaine de ses conclusions. Denis Sassou N’Guesso prendra la parole devant ses pairs à cette fin, lors de la réunion en cours.

Au-delà de ce compte-rendu, la prise de parole du président de la République à l’UA constitue également un plaidoyer pour la préservation de l’environnement, notamment. Il s’agira pour lui d’inviter l’UA de prendre en compte les recommandations issues de de la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement (CIAR1).

En effet, la conférence avant recommandé l’inscription de la décennie africaine et mondiale de l’afforestation et du reboisement dans l’agenda de la prochaine Assemblée générale des nations Unies, prévue en septembre de l’année en cours et ce, au moyen d’une déclaration mondiale sur l’afforestation et le reboisement.

Denis Sassou N’Guesso défendra par ailleurs, la mise en place d’une distinction honorifique « DAMAR », pour gratifier un pays, une organisation ou une personnalité ayant œuvré de manière significative dans le cadre de l’afforestation, du reboisement et de la lutte contre la déforestation. Ce prix devrait aussi récompenser un pays, une organisation ou une personnalité qui aura œuvré dans la mobilisation des financements à grande échelle y compris la finance carbone et l’approche non-fondée sur les marchés, les partenariats public-privé, les paiements pour les services environnementaux et tous autres financements verts ; la mise en œuvre des politiques pour élaborer des stratégies régionales et nationales, susceptibles de favoriser l’afforestation et incluant les incitations fiscales ainsi que des cadres règlementaires robustes.

Les engagements pris par les chefs d’Etats et de gouvernements, concernant notamment, l’institutionnalisation de la Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, à travers l’organisation d’une nouvelle édition tous les deux ans, feront aussi l’objet du plaidoyer du président congolais qui pourra, toutefois, à la même occasion, réitérer son appel pour une mobilisation plus efficace en faveur des questions climatiques et environnementales mondiales.

Par Roch Bouka/ correspondant de la RTGA World au Congo Brazzaville.




D’ici 2030 : 2 400 milliards de dollars par an seront nécessaires pour faire face au changement climatique, les conflits et les pandémies dans les pays en développement 

Les pays en développement auront besoin de 2 400 milliards de dollars par an en moyenne d’ici à 2030 pour relever les défis mondiaux que sont le changement climatique, les conflits et les pandémies. Sans ces financements, les enfants fréquenteront des écoles médiocres, les familles seront privées de soins de santé de qualité et les communautés peineront à faire face aux effets du changement climatique.

Les banques multilatérales de développement et les bailleurs de fonds bilatéraux ne disposent pas à eux seuls des ressources suffisantes pour répondre à ces besoins. C’est pourquoi il est indispensable que le secteur privé prenne part à cet effort. Or les pays à revenu faible et intermédiaire ont de plus en plus de mal à attirer les capitaux privés dont ils ont besoin et qui sont essentiels pour permettre une croissance économique accélérée. Le rapport rendement-risque des investissements dans les économies émergentes est encore trop peu attractif.

Le secteur privé ne pourra pas s’engager davantage sans de meilleures structures de financement, de nouvelles façons d’équilibrer et de répartir les risques, et des partenariats réinventés.

Cet enjeu a été reconnu par le Laboratoire de l’investissement privé, créé à l’initiative du président du Groupe de la Banque mondiale Ajay Banga. Et parce que l’une des solutions préconisées par ce forum consistait à intensifier nos activités de garantie, nous avons lancé une nouvelle plateforme qui contribuera à catalyser les capitaux du secteur privé et à accélérer le développement durable sur une planète vivable. Cette plateforme innovante vise à porter le montant annuel des émissions de garanties du Groupe de la Banque mondiale à 20 milliards de dollars d’ici 2030.

Tout en continuant d’apporter un volume important de prêts aux pays en développement, le Groupe de la Banque mondiale évolue afin de jouer de plus en plus un rôle de levier pour mobiliser d’autres financements. La nouvelle plateforme, placée sous l’égide de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), servira de guichet unique pour toutes les activités de garantie du Groupe de la Banque mondiale. Elle regroupe trois familles de produits : des garanties de crédit (pour les prêts au secteur public ou privé) ; des garanties contre les risques politiques (pour les projets du secteur privé ou les partenariats public-privé) ; et des garanties pour le financement du commerce (pour les risques dans le secteur public).

Nous connaissons déjà le rôle puissant que jouent les garanties en permettant d’accroître les financements privés indispensables pour relever les défis les plus difficiles du développement. Aux côtés du dialogue mené par la Banque mondiale avec les pays et au niveau sectoriel et des financements et de l’assistance technique de la Société financière internationale (IFC), les garanties peuvent apporter la pièce manquante qui permettra de débloquer des capitaux privés dans de nombreux pays à faible revenu en manque cruel d’infrastructures durables.

Comme en République démocratique du Congo (RDC), par exemple, où le plus grand projet de mini-réseaux d’Afrique (a) a pu voir le jour grâce à l’émission de garanties contre les risques politiques, dans le cadre conjugué de la collaboration du Groupe de la Banque mondiale avec ce pays et du soutien d’IFC au secteur privé. Ce projet va fournir de l’électricité abordable et durable à plus de 28 000 ménages et entreprises en RDC. Ce n’est là qu’un exemple parmi tant d’autres de la manière dont les garanties peuvent contribuer à l’objectif du Groupe de la Banque mondiale de connecter à l’électricité au moins 300 millions de personnes en Afrique.

Les garanties de la MIGA (a), déployées sur la base des financements de la Banque mondiale et des services-conseil d’IFC, ont aussi facilité des investissements directs étrangers en faveur du premier système de bus rapide électrique du Sénégal. Cette ligne de 18,3 kilomètres transportera 300 000 passagers par jour, tout en permettant une réduction de 59 000 tonnes d’équivalent carbone par an.

Cet effort pour mieux exploiter le potentiel des garanties n’est cependant qu’un début. Nous savons par expérience que c’est en innovant que l’on répondra le plus efficacement aux besoins de nos clients des secteurs public et privé. C’est pourquoi l’innovation est également au cœur de notre nouvelle plateforme.

Nos instruments de garantie ont déjà fait la preuve de leur capacité exceptionnelle à faciliter les investissements transnationaux. Les produits qui seront disponibles sur la nouvelle plateforme ont permis au Groupe de la Banque mondiale d’émettre 10,3 milliards de dollars de nouvelles garanties au cours de l’exercice 2024, dont 8,2 milliards de dollars provenant de la MIGA, 1,4 milliard de dollars d’IFC et près de 700 millions de dollars de la Banque mondiale. Les garanties sont également un moyen d’optimiser l’usage des capitaux disponibles. Ainsi, chaque dollar émis par la MIGA peut permettre de mobiliser 15 dollars auprès du secteur privé, ce qui constitue une utilisation hautement efficace des apports en capital effectués par nos actionnaires.

Nous nous trouvons à un tournant, alors que les garanties s’imposent de plus en plus comme un outil puissant du financement du développement international. Forte de l’expertise collective du Groupe de la Banque mondiale et de ses 80 années de collaboration avec les gouvernements, la nouvelle plateforme de garanties est prête à soutenir l’investissement privé dans les pays en développement, afin d’y impulser les solutions à fort impact dont ils ont tant besoin.

Anna Bjerde, Makhtar Diop, Anshula Kanthiroshi, Matanoaxel Van et Trotsenburgwencai Zhang