Qui n’avait pas signé le contrat ?

Les choses se sont bien passées, très bien même. Et tout le monde a vu et suivi en direct la cérémonie. Celle relative à la signature, nous dit-on, du contrat de mandat entre l’Etat congolais comme actionnaire et l’ensemble des mandataires publics dans les entreprises du portefeuille. Cette grande messe, présidée par la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, s’est déroulée mercredi 24 juillet 2024 à Kinshasa.

Jusque-là, les choses ont leur sens. Car, l’organisateur de cette cérémonie juridico-administrative, Jean-Lucien Bussa, ministre du Portefeuille, a tôt fait de remonter les bretelles à ses invités, dont les responsables des entreprises publiques, en leur brandissant l’article 17 de la loi n° 08/010 du 17 juillet 2008 fixant les règles relatives à l’organisation et la gestion du portefeuille de l’Etat. Ces derniers sont donc tenus au respect. La bonne gouvernance en lieu en place de détournements ; de tremper ses mains dans les caisses communes. Un mandataire averti en vaut deux-cents fonctionnaires de l’Etat.

En retour, l’Etat congolais doit aussi de la réciprocité aux mandataires, leur assurant leurs droits. Comme on dit chez nous « kif-kif », en lieu et place de « fithy-fithy ». Un arsenal juridique renfermant 23 articles, comme pour dire : « faites-en usage ». Ainsi, le document signé par les parties, fixe la durée du mandat et détermine les droits et les obligations de chaque partie contractante. Donc, l’Etat-actionnaire a ses droits et obligations vis-à-vis des mandataires et vice-versa.

Jusque-là aussi, les choses se comprennent aisément car il s’agit d’une question de survie ou de mort. De la vie ou de la liquidation de toute Nation. De toute la société congolaise qui veut voir ses ressources, maigres soient-elles, être gérées parcimonieusement. En lieu et place des satans économiques, pas ceux qui ont tenté Eve, la première dame que Dieu créa ou celui qui avait osé tenter Jésus, le Fils de l’Homme sur le Mont des Oliviers. Mais ceux porteurs de deux cornes et d’une queue et qui viendraient hanter les parties contractantes à ne pas honorer leurs engagements. Ce qui mettrait en mal la rationalité de la gestion et la dynamique de développement économique, social et politique de la République Démocratique du Congo.

C’est seulement à ce titre que l’opinion salue la signature de ce contrat, qui n’apparaitra nullement, dans un avenir proche, comme c’était une occasion pour saupoudrer les yeux de Congolais. Comme du théâtre du fait que les ministères et d’autres Institutions viendront donner des injonctions aux entreprises, leur obligeant de « pomper » l’argent des Congolais pour leurs intérêts. Des intérêts personnels comme on en connaît dans ce pays.

Le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Busa doit donc y veiller pour ne pas permettre aux Congolais de lui poser la question du genre : « qui n’avait pas signé ce contrat ? »

Willy Kilapi




49ème Lettre Sociale Congolaise :  Les contrats de travail conclus par Carla Tshibola avec Frontier Services Group Congo et de Joseph Mpiana avec Catholic Relief Services RDC étaient-ils à durée déterminée ?

« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.

Chères lectrices, chers lecteurs,

Le premier des six engagements pris par le Président de la République, Felix Antoine TshisekediTshilombo, lors de son investiture du 20 janvier 2024 est « création plus d’emplois et la protection du pouvoir d’achat des ménagères ». Cet engagement est également le premier des six piliers du Gouvernement Suminwa investi par l’assemblée nationale.

Ce pilier contient deux idées forces qui sont la création de plus d’emplois et la protection du pouvoir d’achat des ménagères. La première idée force de création d’emplois va déboucher sur le travail salarié qui est une activité normée et dont l’exécution est fondée sur les faits consignés par écrit. C’est donc de ces faits consignés par écrit que le contrat de travail tire son essence normative.

Disons que le contrat de travail est un acte juridique qui prévoit et organise la relation de travail. Le contrat de travail est signé entre l’employeur et le salarié. L’Etat, par une loi, fixe le minimum des conditions en-deçà duquel un contrat de travail ne peut pas être conclu.

C’est alors qu’à l’idée de création de plus d’emplois est intimement liée celle de protection de ces emplois partant du fait que le contrat de travail est conclu sur base d’une loi que l’Etat, par ses services spécialisés, a l’obligation de veiller sur l’ utilisation de ses prescriptions afin que l’emploi soit protégé.

Cependant, l’on assiste à un recours à certaines astuces pour escamoter les normes du travail.Les cas sont légions dans ce domaine, mais les astuces utilisées dans la conclusion des contrats de travail à durée déterminée ont attiré mon attention particulière.Car, au-delà de violation des lois, ces astuces sont, à mon humble avis, une expropriation des compétences et du temps des salariés congolais.

Ainsi, est à durée déterminée, selon l’article 40 de la loi n°16/010 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi n°15-2002 portant Code du Travail, «  tout contrat qui est conclu soit pour un temps déterminé, soit pour un ouvrage déterminé, soit pour le remplacement d’un travailleur temporairement indisponible ».

Toutefois, la même loi n°16/010 du 15 juillet 2016 dispose en ses articles 41 « le contrat à durée déterminée ne peut excéder deux ans. Cette durée ne peut excéder un an si le travailleur est marié et séparé de sa famille ou s’il est veuf, séparé de corps ou divorcé et séparé de ses enfants dont il doit assumer la garde. Aucun travailleur ne peut conclure avec le même employeur ou la même entreprise plus de deux contrats à durée déterminée, sauf dans le cas d’exécution des travaux saisonniers , des ouvrages bien définis et autres travaux bien déterminés par l’arrêté du ministre ayant le travail et la prévoyance sociale dans ces attributions (…) » et 42 « lorsque le travailleur est engagé pour occuper un emploi permanent dans l’entreprise ou l’établissement, le contrat doit être conclu pour une durée indéterminée ».

Dès lors, le législateur congolais sanctionne le non-respect des dispositions susmentionnées en réputant à durée indéterminée,à chaque dernier paragraphedes articles 41 et 42 de la loi n°16/010 du 15 juillet 2016, tout contrat de travail à durée déterminée conclu en violation de ces deux articles.

C’est ainsi que réagissant à la lettre n°OCT/SG/JJN/01/033/2021 dénonçant des atteintes portées aux droits reconnus et garantis aux employés salariés œuvrant dans les Organisations Non Gouvernementales Humanitaires en RDC, la Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, par sa lettre n°CAB/ETPS/CNM/OSD/FL/1129/10/2021 du 0 4 novembre 2021, écrit : «  (…)Et pour ce faire, j’instruis Madame l’Inspecteur Général du Travail qui me lit en copie, de prendre toutes les dispositions pour mettre fin à cette confusion savamment orchestrées par ces organisations ». La confusion savamment orchestrée est donc l’astuce utilisée pour exproprier les salariés congolais de leurs expérience et temps en concluant avec eux des contrats à durée déterminée de plus de deux ans et pour les emplois permanents et ce, en violation des articles 41 et 42 de la loi n°16/010 du 15 juillet 2016.

Il demeure ainsi fondé de préciser que si Madame l’Inspecteur Général avait mis fin à cette confusion savamment orchestrée, il n’y aurait plus de contrats à durée dans les Ong ni dans d’autres établissements de toute nature de celles et ceux qui viennent au Congo Kinshasa pour faire les affaires en utilisant le capital humain congolais. Il était souhaitable que le contrôle des Ongs internationales annoncé au compte rendu de la cent cinquièmeréunion du conseil des ministres de la RDC ait porté aussi sur le contrôle d’utilisation de la législationcongolaise du travail dans ces Ongs.

Hélas, s’il faut contextualiser les deux cas de contrats de travail à durée déterminée cités dans le titre de cette 49ème lettre Sociale Congolaise, après analyse documentaire de ces contrats, l’on se rend vite compte du point de vue légalque les contrats de travail de Carla Tshibola et de Joseph Mpianaétaientréputés à durée indéterminée.

Car, Carla Tshibola a été engagée comme Gérante Locale par Frontier Security Services DRC pour un contrat à durée déterminée de 12 mois. Alors que l’emploi de Gérante Locale était permanent, Frontier Security Services DRC devenue Frontier Services Group Congo a conclu encore un autre contrat à durée déterminée de deux ans avec Carla Tshibola comme Agent Marketing pendant que son premier contrat subsistait conformément à l’article 80 de la n°16/010 du 15 juillet 2016. Il s’agissait d’une violation déjà sanctionnée par le dernier paragraphe de l’article 42 du code du travail ci-haut cité. Ainsi, la lettre n°FSGC/KIN/007/2021 du 19 avril 2021 mettant fin au contrat de Carla Tshibola était une résiliation abusive de son contrat de travail en violation de l’article 62 du Code du Travail. Pire encore, Frontier Services Group Congo n’a pas délivré à son employée le Certificat de fin de service tel que prévu à l’article 79 de ce même code du travail.

Par ailleurs, les multiples contrats de travail de Joseph Mpiana et son attestation de fin de service montrent qu’il a conclu plus ou moins cinq(5) contrats de travail avec Catholic Relief ServicesRDC. Ces contrats ont été conclus en violation de l’article 41 de la loi n°16/010 du 15 juillet 2016. Même si l’astuce utilisée était l’arrêté ministériel n°063/CAB.VPM/ETPS/ 2011 du 22 juillet 2011 dont l’utilisation abusive était déjà qualifiée par la Ministre du Travail de confusion savamment orchestrée, Catholic Relief Services RDC n’a pas présenté cinq ou six lettres signalant aux services spécialisés du Ministère du Travail ce renouvellementrépété des contrats de travail à durée déterminéeconformément à l’article 3 de l’arrêté ministériel n°063/CAB.VPM/ETPS/ 2011 du 22 juillet 2011 stipulant : « les entreprises ou établissements concernés par les travaux énumérés à l’article 2 du présent arrêté sont tenus d’informer dans les quinze jours du renouvellement, la Direction Provinciale de l’Office National de l’Emploi et de l’Inspection du Travail du ressort ». Ainsi donc, la lettre n°CRS/RH/189/23 du 09 mai 2023 mettant fin à son contrat de travail est une résiliation abusive violant ainsi l’article 62 du Code du travail ci-haut cité.

Ce sont là des graves violations dans le secteur du travail que la prédécesseure de l’actuel Ministre du Travail a qualifié de confusion savamment orchestrée, mais sans palliation.

 

J’ai fait ma part avec ma coupe pleine.

Fait à Kinshasa, le 25 juillet 2024

Jean Joseph NGANDU NKONGOLO

Anthropobibliologue,Chercheur,Spécialiste et Expert en Anthropobibliologie du Travail.

E-mail jsphngandu@gmail.com

+243 994 994 872

 




Tshisekedi reçoit le rapport annuel (2022-2023) de la Cour des comptes 

En sa qualité de Magistrat suprême, le Président Félix Tshisekedi a désigné la Première ministre Judith Suminwa pour le représenter, ce jeudi dans la salle de spectacle du Palais du Peuple, à la cérémonie solennelle de la rentrée judiciaire de la Cour des comptes de la République Démocratique du Congo (RDC) exercice 2024-2025.                           

Pour cette rentrée judiciaire, la deuxième sous l’ère Félix Tshisekedi, comme il est de coutume, le Bâtonnier national, représentant de tous les avocats de la RDC, a pris la parole avant que l’assistance ne suive successivement le discours du Premier président de la Cour des comptes Jimmy Munganga et la mercuriale du Procureur général près cette haute cour financière Salomon Tudieshe axée sur la gestion publique pour la consolidation et la cohésion des institutions nationales.

Dans son allocution, le Président de la Cour des Comptes Jimmy Munganga s’est appesanti sur la mission principale de cette institution qui est celle de s’assurer du bon emploi des deniers publics (vérifier les comptes des tous les services de l’État) et d’en informer les citoyens. Le président de cette Cour a fustigé la disposition légale régissant actuellement l’institution qui instaure un intermédiaire politique entre la Cour des comptes et les juridictions de l’ordre judiciaires.

C’est dans cette optique que M. Jimmy Munganga a fait ce plaidoyer à l’endroit du législateur afin que la Cour soit dotée d’un arsenal juridique adéquat lui permettant de bien mener son combat.

Au terme de cette cérémonie à laquelle ont pris part de nombreuses autorités politiques, le Rapport annuel de la Cour des comptes (2022-2023) a été remis au Chef de l’État par l’entremise de la Première ministre.




La Pologne condamne tout atteinte à l’intégrité territoriale de la RDC

Ce jeudi à la Cité de l’Union africaine, le Président Félix Tshisekedi a reçu une délégation officielle de la Pologne conduite par le Secrétaire d’État Andrzej Szejna. Les échanges entre les deux parties ont porté sur les relations bilatérales et la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

À l’issue de cette rencontre, le Secrétaire d’État polonais a déclaré ceci: ” Nous percevons la RDC comme une grande puissance régionale en Afrique centrale. Nous sommes confiants qu’elle jouera un grand rôle non seulement dans la région, mais aussi au niveau mondial tant sur le plan politique qu’économique “, a déclaré le secrétaire d’État Pologne.

Concernant la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, M. Andrzej Szejna a affirmé que cette situation doit être éradiquée. Il l’avait dit en ces termes : “Nous soutenons sans équivoque la souveraineté de la RDC et condamnons fermement toute atteinte à son intégrité territoriale ».




Des inspecteurs de l’IGF transformés en consultants à la Gécamines : L’ACAJ, LICOCO et ODEP appellent à la collaboration 

L’affaire concernant le contrat de consultance entre la Gécamines et l’Inspection Générale des Finances (IGF) continue de susciter l’attention. Trois organisations, à savoir l’ACAJ, LICOCO et ODEP, ont adressé une correspondance au Procureur général près la Cour des Comptes, soulignant l’importance d’une collaboration entre ces deux institutions pour garantir une gestion transparente des deniers publics.

Dans leur lettre, ces ONG insistent sur le rôle crucial de l’IGF et du Parquet près la Cour des comptes dans le contrôle des finances publiques. Elles appellent à la mise en place de mécanismes de convergence visant à promouvoir le bien-être collectif. Selon elles, cela passe par une gestion saine et transparente des actifs de la Gécamines, notamment dans ses partenariats avec des sociétés minières privées.

En outre, les organisations encouragent l’Inspecteur Général des Finances à collaborer pleinement avec l’enquête de la Cour des Comptes dans le respect des dispositions légales.

Cette affaire reste sous haute surveillance, et les trois ONG restent mobilisées pour suivre son évolution.

Didier Mbongomingi




Le prochain forum de l’AGOA en juillet 2025 à Kinshasa

Kinshasa, la capitale du pays de Félix-Antoine Tshisekedi va abriter, en juillet 2025, le forum de l’AGOA 2025. C’est ce qui ressort de la décision prise, mercredi 24 juillet, à l’issue de la réunion des ministres du Commerce africain éligible à l’AGOA, tenue à Washington aux Etats-Unis d’Amérique. Une victoire sur le plan politique, économique, diplomatique de la République Démocratique du Congo qui accueillera les sommités du Monde économique africain à Kinshasa.

 

Le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku, qui vient d’y prendre part, considère la désignation de Kinshasa pour accueillir la prochaine réunion de l’AGOA comme une victoire diplomatique du Président de la République, Felix Antoine Tshisekedi.

 

« Je suis heureux parce qu’effectivement je suis venu avec la candidature de la République démocratique du Congo aux côtés d’autres pays. Il s’agit du Nigeria, du Rwanda, de l’Ile Maurice, du Benin, d’autres pays qui voulaient abriter ces assises-là, chacun a présenté son argumentaire pour convaincre les ministres de Commerce extérieur qui sont éligibles à l’AGOA pour le prochain forum de 2025. Kinshasa est la capitale de l’Afrique centrale, le cœur de l’Afrique, le centre de l’attractivité mondiale et qu’elle offre les meilleures conditions d’accueil », a soutenu lors de ces travaux, le ministre congolais cité par de sources du ministère.

 

L’argumentaire de la RDC produit par le représentant de la RDC à ces assises, a été construit autour de cinq grandes raisons qui ont été passées au peigne fin. A l’issue de son exposé, l’ensemble de ces ministres du Commerce extérieur ont appuyé la candidature de la RDC pour abriter le prochain forum de l’AGOA à Kinshasa.

 

Accroissement du volume des exportations

 

Lors de cette réunion de Washington, les ministres du Commerce extérieur africains ont plaidé pour le renouvellement rapide de l’AGOA pour une durée de 16 ans, avec la simplification des règles. Ils ont aussi sollicité l’accroissement du volume des exportations vers les États-Unis d’Amérique.Les ministres africains ont encouragé le Gouvernement américain d’investir en Afrique dans le développement des chaînes de valeurs.

 

L’AGOA est une loi américaine qui permet à ce que tous les produits qui viennent de l’Afrique subsaharienne accèdent au marché des Etats-Unis, sans paiement des frais de douane, rappelle-t-on. Elle accorde une taxation préférentielle à des milliers de productions de l’Afrique subsaharienne exportées vers les USA. L’objectif étant de permettre aux pays bénéficiaires d’accroître leurs économies respectives afin qu’ils puissent affronter les défis de la mondialisation et parvenir à une stabilité politique et économique.

Willy Kilapi




Injures, quolibets et embouteillages monstres en cohabitation sur l’avenue By-pass à Lemba

La grande avenue By-pass, qui va de l’échangeur de Limete à la route de Matadi, dans la commune de Mont Ngafula, à Kinshasa, offre un spectacle désolant. Les usagers de ce tronçon ne manquent pas de s’en offusquer chaque jour qui passe. Outre sa dégradation très avancée à sa jonction avec l’avenue Kianza à Lemba, l’on assiste au quotidien aux injures pestilentielles, aux quolibets répugnants et aux embouteillages monstres occasionnés généralement par les conducteurs de véhicules et des braillards motocyclistes ayant vendu leurs fanions.

En effet, chaque matin et très souvent dans la soirée, il se dessine un tableau sombre et révoltant sur ce tronçon qui reçoit au quotidien des quantités considérables d’engins roulant, outre le nombre impressionnant de piétons, pressés « de partir on ne sait où ».

La rapidité avec laquelle la populace se déplace sur cette avenue, à pieds comme dans leurs véhicules, les injures à tue-tête et les quolibets béats font suffoquer les bonnes mœurs. Les premiers à offrir ce spectacle ne sont en fait que les conducteurs de voitures « kecth ».

Toujours pressés comme une balle de tennis, ils ne s’offusquent pas d’entrelacer leurs voitures, les unes des autres pour se frayer un passage, même de manière indue, laissant perplexes les agents de la PCR avec qu’ils pactisent lors de leur passage. Le tout accompagné de paroles odieuses qu’ils « bombardent »à quiconque oserait objecter. Dans cette foulée, les motocyclistes, dont on dit champions du désordre et du désarroi linguistique. Ces personnages aux quolibets et paroles ordurières sur les lèvreset dont la plupart ne possèdent, ni permis de conduire, moins encore des documents officiels de transport en commun, n’hésitent pas, eux non plus, à accentuer les embouteillages.

Notons que les embouteillages et autres scenarios ronflants sur l’avenue By-pass s’observent déjà au niveau de l’arrêt de bus notamment appelé « Sous-région ».  Ils s’amplifient au rond-point Ngaba puis au croisement avec l’avenue Elengesa, nouvellement construite, à « Masanga Mbila » et au quartier Cité verte, rappelle-t-on.

Insomnies aux différents gouvernements

 

Il sied de préciser que le volet infrastructures en RDC donne des insomnies aux différents gouvernements qui se succèdent. La dégradation de routes de desserte agricole et dans les grandes agglomérations se poursuit allégrement. Le délabrement est très prononcé. Certains coins du pays ne sont plus accessibles. A moins que l’on utilise des enjambés pour relier un point à un autre.

A Kinshasa particulièrement, l’on se plaise à faire endormir la population par des discours politiques enchanteurs et chimériques, pendant que les choses se gâtent et se compliquent pour les usagers de la route. Aux ronds-points Yolo Médical, celui de Gambela-Force publique ou l’avenue Bongolo, aux encablures du pont jeté sur la rivière Kalamu et de l’Université kimbanguiste, on croit rêver en passant à ces endroits. Des « lacs » entiers, de la vilénie et des ordures monticoles y sont visibles, donnant des insomnies aux usagers et autres braillards kinois, à la recherche de leur survie.

« Le Code de la route étant torturé, les tracasseries provoquées par la Police de circulation routière et les agents de la division urbaine de transport, le nombre impressionnant d’engins roulant et l’incivisme routier font suffoquer Kinshasa. Avec comme corolaires, des accidents de circulation et des embouteillages monstres chaque jour », avertit un agent « digne » de la PCR qui preste au croisement des avenues By-pass et Kianza.

Willy K.




Des jumeaux syriens ordonnés prêtres catholiques le même jour 

Frères de sang, frères dans la vocation franciscaine, et maintenant frères dans la prêtrise. Le samedi 6 juillet à Alep (Syrie), leur ville natale, George et Johnny Jallouf, de la Custodie de Terre Sainte, ont été ordonnés prêtres. Les nouveaux prêtres rejoignent ainsi leurs deux compagnons, Mark Vertido et Lorenzo Pagani, ordonnés le 29 juin à Jérusalem.

A Alep 17 ans après

Pour la paroisse Saint-François d’Alep, qui les a vu naître et grandir, où ils ont servi comme enfants de chœur puis animé des groupes de jeunes, il s’agit de la première ordination sacerdotale depuis 17 ans. La messe a été présidée par le Vicaire apostolique des Latins d’Alep, Mgr Hanna Jallouf, lui aussi franciscain de la Custodie de Terre Sainte et oncle des deux nouveaux prêtres. Etaient également présents le Vicaire de la Custodie de Terre Sainte, le frère Ibrahim Faltas, qui a présenté les candidats, quelques discrétaires de la Custodie de Terre Sainte représentant l’ensemble de la communauté des frères de la Custodie, des frères des communautés syriennes et des représentants des autres Eglises chrétiennes de Syrie.

Le rite d’ordination

Le rite d’ordination a eu lieu après l’homélie. Après avoir répondu aux questions de l’évêque, Frère George et Frère Johnny se sont prosternés à terre en chantant la litanie des saints, parmi lesquels ont été cités les martyrs de Damas, qui seront canonisés le 20 octobre prochain et dont la mémoire liturgique tombe le 10 juillet. L’évêque a ensuite récité la prière de consécration et leur a imposé les mains, et tous les prêtres présents ont ensuite fait de même.

 

Les deux frères ont alors revêtu une robe sacerdotale blanche, leurs mains ont été ointes d’huile chrismale et liées avec un tissu de lin blanc (manuterge). Selon une ancienne tradition, c’est leur mère qui a détaché le tissu, a séché leurs mains et les a embrassées en premier, suivie de son mari. Ce tissu sera conservé par la mère de Frère George et de Frère Johnny et placé entre ses mains à la fin de sa vie.Selon la tradition, lorsqu’elle se présentera au Seigneur, elle pourra Lui offrir le sacerdoce de ses deux fils, symbolisé par le tissu oint de chrême. Les nouveaux prêtres ont ensuite béni leurs parents. Ils ont reçu le calice et la patène, ainsi que l’accolade de paix des prêtres présents. La célébration s’est poursuivie avec les deux nouveaux prêtres comme concélébrant.

Marinella Bandini




Pakistan : L’Église se félicite du changement de l’âge minimum du mariage 

Une réforme de la loi sur le mariage chrétien fixe l’âge minimum du mariage à 18 ans. Bien qu’il ne s’agisse que d’une première étape, cela pourrait simplifier la lutte contre les cas d’enlèvement et de mariage forcé de jeunes filles chrétiennes dans le pays. Mgr Shukardin, président de la Conférence épiscopale pakistanaise.

L’Église catholique au Pakistan s’est félicitée de la promulgation d’un amendement à la loi sur le mariage chrétien, qui porte l’âge du mariage à 18 ans aussi bien pour les garçons que les filles. Dans une déclaration commune envoyée à l’AED par la Commission Nationale Justice et Paix, les responsables catholiques remercient le parlement d’Islamabad d’avoir adopté le projet de loi à l’unanimité. « Cette loi jouera un rôle crucial dans la protection de nos jeunes filles mineures contre les conversions et les mariages forcés. Nous espérons que le gouvernement prendra d’autres mesures pour criminaliser les conversions forcées. »

Bien que sa portée soit limitée – la loi ne s’applique qu’aux chrétiens résidant sur le territoire de la capitale Islamabad – les responsables de l’Église espèrent que ce sera la première étape d’un plan global visant à freiner le mariage des enfants et, en particulier, l’enlèvement et la conversion forcée de jeunes filles issues de minorités. « Souvent, lorsque des filles sont enlevées, elles peuvent être facilement mariées, parce qu’elles sont emmenées dans un endroit où l’âge légal du mariage est de 16 ans, ou parfois les musulmans peuvent simplement dire qu’elles sont déjà en âge de se marier. Mais nous, chrétiens, disons qu’elles ne devraient pas se marier du tout avant l’âge de 18 ans, parce qu’elles sont encore des enfants », explique Mgr Samson Shukardin, actuel président de la Conférence épiscopale pakistanaise, à l’AED.

Traumatisme des jeunes filles mariées de force

« Au moins, dans ces conditions, nous avons une base légale permettant d’entamer une procédure contre ces personnes qui ont enlevé et épousé des jeunes de moins de 18 ans », a-t-il déclaré à propos de la nouvelle loi. Manifestation pour la libération de jeunes filles chrétiennes mariées de force Au Pakistan, l’enlèvement, la conversion forcée et le mariage d’enfants, constituent un grave problème auquel les autorités civiles n’ont pas encore apporté une réponse satisfaisante. « Le problème est là, il y a des enlèvements et des conversions, et nous avons élevé la voix à plusieurs reprises, mais peu de choses ont été faites jusqu’à présent », déclare Mgr Shukardin. L’Église espère bien poursuivre cette bataille en tentant de porter l’âge du mariage à 18 ans pour tous les Pakistanais, quelle que soit leur religion ou leur lieu de résidence.

Par son travail de sensibilisation, l’AED attire depuis longtemps l’attention sur le problème de l’enlèvement et de la conversion forcée de jeunes filles chrétiennes, et félicite l’Église catholique pakistanaise et le gouvernement pakistanais pour ce petit pas en avant. « Avec les évêques, nous reconnaissons qu’il reste encore beaucoup à faire pour résoudre pleinement ce problème, mais toute action visant à mettre fin au traumatisme des jeunes filles enlevées, abusées sexuellement puis forcées de renoncer à leur foi et d’épouser leur ravisseur doit être saluée », a déclaré Mark von Riedemann, directeur des affaires publiques et de la liberté religieuse de l’AED internationale.




Par décision du pape, Buenos Aires n’est plus le diocèse primatial de l’Argentine 

À partir du 25 août 2025, Buenos Aires, la capitale de l’Argentine, perdra le titre d’archidiocèse primatial du pays, selon la décision prise par le pape François le lundi 22 juillet. Quelques jours plus tard, à partir du 7 septembre, le diocèse de Santiago del Estero commencera à porter le titre d’archevêché primatial d’Argentine. La décision du pape a été communiquée conjointement par l’archevêque de Buenos Aires, Monseigneur Jorge Ignacio García Cuerva, et l’évêque de Santiago del Estero, Monseigneur Vicente Bokalic Iglic, dans une lettre adressée aux paroissiens de leurs diocèses respectifs. Un diocèse primatial est un diocèse qui occupe une position de prééminence ou de leadership au sein d’une région ou d’un pays dans l’Église catholique. Cette position particulière est occupée par un évêque qui porte le titre de « primat ». Le terme et la fonction d’un diocèse primatial peuvent varier selon la tradition ecclésiastique de chaque pays.

Voici quelques caractéristiques clés :

Primauté honorifique : le diocèse primat jouit généralement d’une primauté honorifique sur les autres diocèses d’une région ou d’une nation donnée. Cela n’implique pas nécessairement une autorité juridique ou administrative directe sur les autres diocèses, mais plutôt une reconnaissance de leur importance historique ou symbolique.

Archevêque primat : l’évêque qui dirige un diocèse primat porte généralement le titre d’ « archevêque primat » ou simplement de « primat ». Ce titre est honorifique et n’implique pas de pouvoir juridictionnel sur les autres évêques, bien que, dans certaines circonstances, il puisse avoir certaines responsabilités de coordination.

Importance historique et culturelle : les diocèses primatiaux sont généralement ceux qui revêtent une importance historique, culturelle ou spirituelle particulière. Ils peuvent être les premiers diocèses établis dans une région, avoir une cathédrale d’une importance particulière ou être associés à des événements importants dans l’histoire de l’Église.

Bien que le titre de primat confère un statut d’honneur et puisse inclure certains rôles cérémoniels et représentatifs, les responsabilités spécifiques d’un primat peuvent varier :

Représentation : Le primat peut représenter l’Église dans son pays lors d’événements nationaux et internationaux.

Coordination : il peut jouer un rôle dans la coordination des activités de l’Église au niveau national. Histoire et tradition : maintenir et promouvoir l’histoire et les traditions de l’Église dans sa région.

Vous trouverez ci-dessous le communiqué commun des évêques des deux diocèses concernés :

Chers frères et sœurs,

en tant que pasteurs des églises de Buenos Aires et de Santiago del Estero, nous souhaitons partager avec vous tous ce moment spécial dans la vie de nos communautés diocésaines. Le Saint Père François, en faisant une réparation importante dans l’histoire ecclésiastique de notre pays, a décidé de transférer à Santiago del Estero le Siège Primatial de la République Argentine, un titre d’honneur qui, depuis 1936 jusqu’à aujourd’hui, était détenu par Buenos Aires. Nous comprenons tout d’abord qu’il s’agit d’une distinction honorifique, réservée au premier diocèse d’un territoire national, qui n’entraîne aucun changement juridictionnel dans l’organisation ecclésiastique argentine (cf. canon 438 du code de droit canonique).

La décision papale de transfert trouve son fondement historique dans le fait qu’en 1570, saint Pie V a créé ce qui s’appelait alors le diocèse de Tucumán, et dont le siège se trouvait dans l’actuelle vieille ville de Santiago del Estero. En effet, en 1563, sur ordre du roi d’Espagne, l’ancien Tucumán a été séparé de la juridiction du Chili et a été placé sous la juridiction de l’Audience de Charcas.

Le document pontifical qui a créé cette nouvelle juridiction ecclésiastique, pour s’occuper pastoralement du territoire séparé du Chili, est daté du 14 mai 1570. Dès le début, le diocèse de Tucumán comprenait Córdoba, La Rioja, Catamarca, Tucumán, Santiago del Estero, Salta, Jujuy, Tarija et Nueva Orán. La cathédrale de ce premier diocèse, de ce qui deviendra plus tard la République d’Argentine, était l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, située sur le territoire de l’actuel diocèse de Santiago del Estero.

En 1699, lorsque le siège épiscopal fut constitué dans la ville de Cordoue, il engloba le territoire du primitif diocèse de Tucuman. Ce n’est qu’en 1907 que fut créé l’actuel diocèse de Santiago del Estero, sur le territoire duquel avait fonctionné l’ancien et premier siège épiscopal de Tucumán, où l’Évangile du Seigneur a résonné pour la première fois, par la voix d’un successeur des Apôtres, sur ces terres dont l’avenir sera l’Argentine.

C’est en l’honneur de cela que le pape François transfère aujourd’hui le siège primatial de l’Argentine à l’église de Santiago del Estero.

Buenos Aires, en 1936, avait été élevée par Pie XI au rang de siège primatial parce qu’elle était le premier archevêché, mais pas le premier diocèse du territoire argentin. C’est en son honneur que le pape François transfère aujourd’hui le siège primatial de l’Argentine à l’église de Santiago del Estero.

Depuis que Buenos Aires, en 1936, avait été élevée par Pie XI au siège primatial en raison du fait qu’elle était le premier archevêché, mais pas le premier des diocèses sur le territoire argentin. En tant qu’évêques, nous vous invitons à vivre cette décision papale avec une profonde joie de vivre dans la vérité, qui nous rend toujours libres, et aussi comme une invitation à avoir une vision intégratrice du territoire national dans un but fédéral renouvelé, même à partir de la structure ecclésiale.

Santiago del Estero a reçu pendant des siècles le titre glorieux de « Mère des villes » et, choisie comme centre de diffusion de l’Évangile, elle est aussi « Mère des diocèses » de la République d’Argentine ; il y a donc de nombreuses raisons de l’honorer en tant que primat. Avec affection, nous vous bénissons et demandons à la Bienheureuse Vierge Marie, qui a dispensé sa tendresse maternelle à travers les invocations de Notre Dame de Sumampa et de Notre Dame de Luján, unies dans leur origine depuis quatre siècles, de nous guider pour commencer ensemble ce nouveau chemin qui s’ouvre pour l’Église dans notre nation.

Le 22 juillet, en l’an de grâce 2024.