Pourquoi a-t-on révoqué l’abbé J.B Bahala à la tête de PDD- RCS ?

Nommé à la tête du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation, P-DDRCS en octobre 20203, l’Abbé Jean-Bosco Bahala n’aura régné que moins d’une année, soit 9 mois avant d’être révoqué de ses fonctions. L’ordonnance de sa révocation a été lue hier mardi sur les antennes de la RadioTélévision Nationale Congolaise (RTNC) par Tina Salama, porte-parole du chef de l’État sans pour autant donner les raisons de cette décision.

Cette révocation est intervenue au lendemain d’une controverse autour de la présence du successeur de Tomy Tambwe en Ouganda où il est en mission de service. En effet, le désormais ex-coordonnateur de P-DDCRS était à la tête d’une délégation de sa structure pour participer à la préparation des activités de profilage et identification des ex-combattants congolais qui se trouvent dans les rangs de l’armée de résistance du seigneur, LRA, cette rébellion ougandaise, selon la demande d’un ordre de mission qu’il a adressée au directeur de cabinet du Président de la République dont une copie à été balancée dans les réseaux sociaux.

Ceci dans le cadre du processus de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinsertion et réintégration, DDRRR et consécutivement à une quadripartite (Rdc- Ouganda, Rca-Sud Soudan) tenue du 12 au 15 juin dernier à Entebe en Ouganda relative au rapatriement des Congolais se trouvant au Rca et en Ouganda. Cependant, l’ordre de mission qui a permis l’Abbé Bahala et sa délégation de se déplacer pour Kampala était signé par le Vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, Guy Kabongo Mwadia Mvita, signé le même jour où la demande a été faite au directeur de cabinet du chef de l’État.

Le démenti de Kinshasa et la sanction contre J-B Bahala

La présence de l’Abbé Jean-Bosco Bahala et sa délégation à Kampala a coïncidé aussi avec la présence sur place de Corneille Nanga et une délégation de l’Alliance fleuve Congo, cette rébellion congolaise. A en croire, les officiels ougandais, il s’agissait des discussions entre Kinshasa et la rébellion de l’ancien président de la Ceni pour la résolution de la crise de l’Est. Et le coordonnateur de P-DDRCS aurait participé à cette rencontre préparatoire sans y avoir été mandaté.

Et du coup, le démenti du Gouvernement congolais n’a pas tardé. Dans son compte X, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a confirmé qu’aucune personne n’avait été mandatée pour des discussions avec les terroristes du M23 à Kampala. Il a réaffirmé que la RDC ne tiendrait aucune rencontre en dehors du cadre du processus de Luanda, comme souligné par Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, lors d’un briefing de presse le 8 juillet dernier.

Interrogé sur sa prétendue rencontre avec la délégation de Corneille Nangaa, Jean-Bosco Bahala l’a nié catégoriquement. « Je n’ai pas rencontré les gens du M23, ma mission étant bien définie dans le cadre du DDRRR. Le ministre de la Communication a été clair là-dessus. Des esprits malins ont voulu profiter de ma présence à Kampala pour salir mon image et celle du gouvernement», avait-il déclaré. La participation « présumée » du coordonnateur national de P-DDRCS, l’Abbé Jean-Bosco Bahala avait certainement signé son fatwa. Cette démarche est apparue aux yeux de Kinshasa comme une trahison contre le pays dès lors que la RDC a toujours refusé toute négociation avec le M23 et l’AFC. Pour le Gouvernement congolais, Luanda et Nairobi demeurent des cadres idéaux pour une solution à la crise sécuritaire dans sa partie Est. Ainsi, les explications de Jean-Bosco n’ont pas convaincu les autorités congolaises après sa rencontre controversée en Ouganda. Et il a fallu 24 heures pour que sa révocation soit faite.

RSK




Pris à la gorge !

Sacrée Judith Suminwa Tuluka ! La Cheffe de l’Exécutif national ne veut pas faire la part belle à ses « ouailles » du Gouvernement. Elle reste ferme et catégorique. Plus de dentelle à qui que ce soit. Membre du Gouvernement soit-on ! S’adressant devant eux lors du séminaire gouvernemental dont les travaux viennent de se terminer, mardi 23 juillet à Kinshasa, Judith Suminwa Tuluka reste de marbre. Elle est sans équivoque. Malheur à celui ou à celle qui va transiger face aux instructions qui collent désormais les ministres à la peau. Foi de la Première Ministre et de sa carrure !

Antoine-Félix Tshisekedi en avait d’ailleurs donné le ton, dimanche lors de l’ouverture de ce séminaire. Le Chef de l’Etat avait invité les membres du Gouvernement à se départager de vieilles pratiques décriées par le commun des mortels congolais. Point n’est besoin de les rappeler par Le Quotidien car c’est connu de tous.

Comme pour parachever son œuvre, Judith Suminwa est venue enfoncer le clou. La sentence sera désormais de marbre face aux membres de l’Exécutif impénitents. Ceci dit, elle invite ses ouailles à la sobriété en mettant en garde tous ceux qui s’exposent à une vie ostentatoire, d’un luxe insolent alors que la population a du mal à résoudre les questions essentielles. « Chacun de nous sera jugé à l’aune de sa compétence, de ses qualités professionnelles mais aussi de sa bonne moralité. Car, être ministre n’est pas une fonction, mais plutôt un mandat, une mission », tonne la Première ministre. Il ne faut pas un dessin pour comprendre que c’est désormais la ligne directrice du Gouvernement de la différence. Une démarcation entre la vie mondaine et celle qui s’articule autour des vertus cardinales pour conduire la vie de toute une Nation.

Les millions dont on parle tant ne peuvent échapper à « Judith ». Elle donne des orientations qui tiennent les ministres au collet. Ils sont pris à la gorge car la donne doit changer de camp. « Chaque fois que la population entendra parler des milliards de FC, ce sera parce que ces ressources auront été utilisées au profit des programmes et projets de développement en vue d’améliorer son vécu quotidien », lâche-t-elle.

Il sied de rappeler que ce sont des millions jadis dilapidés au profit des intérêts partisans, au profit des longs bras et de longues poches. Des personnes qui ne se parlaient, qui ne se vantaient et négociaient tout en termes de millions. Pas n’importe quels millions. Mais en millions de dollars américains. Qui, soit dit en passant, transitaient par des mains expertes en détournements de deniers publics ; par des fictifs intouchables et autres bonzes du régime réfractaires au changement radical inspiré par le Président de la République, Antoine-Félix Tshisekedi. Plus question de ce tableau, rappelle la Première Ministre.

En procédant de la sorte, la Première Ministre a mis du baume dans le cœur des Congolais, qui attendent beaucoup de ce gouvernement. Qui attendent, cette fois-ci, le changement radical qui viendrait améliorer son social. Le changement qui viendrait booster le développement de la République Démocratique du Congo. Et non des chants de cygne connus sous peu et qui n’ont fait que liquéfier le brin d’espoir placé en leurs autorités. Des autorités que les électeurs ont, eux-mêmes, choisi pour le destin du pays. Judith Tuluka y tient donc. Les ministres sont avertis. Le Chef de l’Etat l’a précédée. C’est dire qu’il y aura de la chaleur. A eux d’en saisir la portée et l’importance du message.

Quant à nous, nous la Plèbe, on observe…

Willy Kilapi




Procès Bukanga Lonzo: L’audience renvoyée au 11 novembre 2024

Initialement prévue lundi 22 juillet 2024, l’audience du procès Bukanga Lonzo a été renvoyée par la Cour Constitutionnelle au 11 novembre 2024.

Selon le Président de la Haute Cour, Dieudonné Kamuleta Badibanga, ce report fait suite à la demande lui adressée le 17 juillet 2024 par Christo Stephanus Grobler, par son conseil Me Corneille Madimba Mbonda pour motif de santé.

La Cour Constitutionnelle évoque en outre le changement à venir dans la composition de ses membres.

“…Vu le changement à venir dans la composition des membres de la Cour constitutionnelle; Ordonnons le renvoie de la cause inscrite sous RP 0002 prévue initialement le 22 juillet 2024, à l’audience publique du 11 Novembre 2024 à 10 heures du matin”, précise la cour dans l’ordonnance de renvoi datant du 19 juillet.

C’est le troisième renvoi de cette affaire impliquant l’ancien premier ministre Matata Ponyo.

Signalons que l’ancien premier ministre Matata Ponyo, l’homme d’affaires sud-africain Grobler, et l’ancien gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo sont accusés des détournements de plus de 115 millions de dollars à travers des avantages financiers indus, des surfacturations, la création de sociétés écrans, ainsi que des détournements des procédures administratives. Matata Ponyo et Deogratias Mutombo sont également accusés d’avoir omis de verser 89 millions de dollars destinés à la construction du marché international de Kinshasa.

Bernetel Makambo




Le procès Corneille Nangaa et compagnies s’ouvre aujourd’hui

Le ministre d’Etat, ministre de la justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba a annoncé à travers un communiqué signé lundi 22 juillet 2024, que l’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) , Corneille Nangaa Yobeluo, devenu leader du mouvement rebelle Alliance Fleuve Congo (AFC) sera jugé ce mercredi 24 juillet devant la Cour Militaire de Gombe, à Kinshasa.

“Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, tient à informer l’opinion publique, tant nationale qu’internationale, de l’ouverture d’un procès public contre Monsieur Corneille Nangaa Yobeluo et ses complices, à partir de ce mercredi 24 juillet 2024, devant la Cour militaire de la Gombe. Ce procès s’inscrit dans le cadre des activités terroristes, de crimes de guerre et de haute trahison perpétrés dans la partie Est de la République Démocratique du Congo”, peut-on lire dans ledit communiqué.

En janvier 2024, un proche de Corneille Nangaa, Eric Nkuba a été arrêté à Dar-Es-Salam. Il est actuellement détenu à l’état-major des renseignements militaires, après avoir été présenté en avril dernier par les Forces Armées de la République démocratique du Congo.

Corneille Nangaa, lui, avait lancé depuis mi-décembre 2023 à Nairobi au Kénya, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23), dont il est le coordinateur politique alors que la branche armée est dirigée par Sultani Makenga.

Il s’agit-là d’un mouvement politico-militaire qui se propose de fédérer les mouvements opposés au régime de Kinshasa.

Derrière lui, plusieurs jeunes recrutés sont certains cadres du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de l’ancien président de la République Joseph Kabila. Ce dernier qui récuse tous ces jeunes enrôlés par Nangaa.

Bernetel Makambo




Clôture du séminaire gouvernemental: Tshisekedi invite les ministres à être pragmatiques

La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a prononcé le discours du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à l’occasion de la clôture des travaux du Séminaire Gouvernemental, ce mardi 23 juillet 2024 au Palais de la nation à Kinshasa. Les activités de ce Séminaire Gouvernemental se sont déroulées pendant deux jours, soit du lundi 22 au mardi 23 juillet.

A l’issue des travaux du Séminaire Gouvernemental, treize recommandations ont été formulées et des lettres de mission remises à chaque ministre.

Dans son allocution lue par la Première Ministre, le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a appelé les membres du Gouvernement Suminwa à être pragmatiques dans la recherche des résultats.

“Je vous invite dès lors à emporter avec vous les enseignements que vous avez tirés de ces échanges et à les appliquer dans vos responsabilités quotidiennes. Le pacte d’engagement citoyen que nous scellons aujourd’hui est celui de mettre en œuvre des politiques qui améliorent la vie de chaque Congolaise et de chaque Congolais, sans exception. Soyez pragmatiques et obtenez-moi des résultats. C’est le mandat que le peuple nous a donné”, a dit le Président de la République dans son discours prononcé par la Première ministre.

Le Chef de l’État a insisté sur l’unité des membres du Gouvernement pour bâtir un avenir meilleur pour le pays.

“Ensemble, je nous invite à marquer positivement l’histoire de notre pays en accélérant sa transformation et son émergence, en garantissant le mieux-être de nos compatriotes. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir meilleur pour la République Démocratique du Congo. Je compte sur chacun de vous pour faire preuve de détermination, de dévouement et de discipline dans la réalisation de nos objectifs communs”, a martelé le Président de la République.

Ce Séminaire avait comme mission principale de promouvoir une nouvelle approche de gestion basée sur la performance et à diffuser les bonnes pratiques de la gouvernance publique, en misant sur la cohésion et la solidarité gouvernementales pour susciter l’engagement, la responsabilité et la redevabilité des membres du Gouvernement dans la mise en œuvre du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2024-2028.

Au cours de ces assises, les principales thématiques abordées ont tourné sur la gouvernance, l’économie, la diplomatie et la sécurité.

Les 13 recommandations générales du Séminaire Gouvernementales

1. Chaque membre du Gouvernement doit fonder ses initiatives sur le programme d’action du Gouvernement et savoir que ces initiatives s’exécutent sous la coordination et la direction de la Première Ministre;

2. Dans le processus de préparation et l’élaboration des dossiers et projets de textes à soumettre aux instances gouvernementales, les membres du Gouvernement sont tenus d’associer les différents services et Ministères impliqués;

3. L’adoption par les membres du Gouvernement, d’une conduite morale compatible aux résultats escomptés;

4. Privilégier la compétence et l’expérience dans la nomination des Ambassadeurs et Chefs des missions diplomatiques;

5. La transmission régulière et systématique à la Cour des Comptes des documents ci-après et dans le respect des délais légaux:

– La loi de finances promulguée dès sa mise en exécution;

– Les situations des dépenses engagées, liquidées et ordonnancées ainsi que des recettes constatées, liquidées et ordonnancées;

– Le projet de loi portant reddition des comptes du dernier exercice clos;

– Les contrats des marchés publics dans le mois de leur signature.

6. L’instruction aux comptables publics principaux de produire, leurs comptabilités mensuelles et leurs comptes de gestion à la Cour des comptes;

7. L’adoption par le Conseil des Ministres, du nouveau découpage des ministères en programme;

8. L’adoption de stratégies sectorielles;

9. La désignation des acteurs de gestion du programme et l’adoption de la feuille de route de la mise en œuvre dudit programme;

10. La mise en place du système intégré de gestion des finances publiques;

11. La nécessité de doter les membres du gouvernement d’un certain nombre d’outils et instruments en vue de la formulation de leurs plans stratégiques sectoriels, la planification, la programmation, la budgétisation et le suivi-évaluation des politiques et stratégies sectorielles pour la mise en œuvre du PAG 2024-2028 avec l’appui du SENAREC;

12. La nécessité de formaliser l’engagement des Membres du Gouvernement par la signature des Lettres de Mission en vue d’améliorer la performance de la mise en œuvre du PAG 2024-2028, avec le suivi du Secrétaire Général à la Primature et du Cabinet de la Première Ministre et l’appui du

13. Signature d’un décret par son Excellence Madame la Première Ministre pour la mise en place d’un cadre de dialogue entre les ministères du Plan, Budget, Finances et Genre sur la planification et budgétisation sensible au Genre.

Le Quotidien




Muyaya : « Il est hors de question d’envisager un dialogue avec les terroristes »

Comme il fallait s’y attendre, la question de la révocation de l’Abbé Jean-Bosco Bahala, Coordonnateur du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) est revenue au Briefing presse de ce mardi à Kinshasa. Qu’est-ce qui a été à la base de cette révocation ? A-t-il réellement pris langue avec une délégation de l’Alliance fleuve Congo (AFC), rébellion dirigée par l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa ?

En réaction à toutes ces interrogations, Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement a indiqué : « vous avez aperçu l’agitation dans le groupe des terroristes pour se retrouver sur la table avec le Gouvernement. Il est impossible d’envisager un dialogue avec les terroristes. Le seul cadre, c’est à Luanda. Il est hors de question », insiste-t-il.

Et d’ajouter, même si alors nous disions que nous devons discuter, pensez-vous que c’est le coordonnateur de PDDRCS qui a été mandaté ? Vous avez suivi l’Abbé qui dit qu’il n’y était pas pour ce qui lui a été attribué. Il y a eu ambiguïté.

Le ministre a aussi précisé que son message sur son compte X c’était pour couper court à toute forme de manipulation tendant à faire croire que le Gouvernement avait envoyé quelqu’un pour la négociation. Il peut arriver qu’il a abusé de la confiance du VPM en charge de la Défense, ce que l’enquête pourra confirmer ou pas. Le seul cadre, dit-il, c’est Luanda.

« J’ai lu que ce dialogue se faisait sous les auspices de Uhuru Kanyata, ce qui est faux. Uhuru se trouve à New-York. Nous avons demandé de clarifications au gouvernement ougandais. Dans les premières réponses, l’Ouganda ne soutenait pas le M23 et ceci n’est pas suffisant », souligne-t-il.

Patrick Muyaya est plus que formel : pas de négociations, pas de dialogue avec les terroristes. Personne n’a été mandaté, même s’il y a eu beaucoup de manipulation pour désorienter l’opinion.

Au sujet du retour à Kinshasa de l’ex-ministre des Finances, accusé dans la surfacturation des forages d’eau, Patrick Muyaya a soutenu qu’on n’a jamais lutté contre le détournement comme en ce moment. « On n’a jamais autant fait la pédagogie », pense-t-il.

A l’en croire, le travail qui est fait par l’Inspection générale des finances (Igf) n’est fait qu’en partie. Il faut regarder le travail fait au sein des administrations des entreprises publiques. Il y va lieu de remettre les choses dans leur contexte. Les détournements sont mis sur la place publique par des institutions renforcées par le gouvernement ou le président de la République. Il faut refaire le tour des entreprises publiques et regarder comment elles sont gérées. Il ne faut pas partir d’un cas pour généraliser, conseille-t-il.

Sur la même question, Constant Mutamba a rassuré que le chef de l’État nous a donné mission de sévir. « Nous serons intraitables à tous les détourneurs des deniers publics. Nul n’est au-dessus de la loi. Tout le monde bénéficie de la présomption d’innocence », dit-il. Et de marteler que seul le juge peut condamner quelqu’un pour un fait infractionnel.

JMNK




Constant Mutamba, le réformateur

A seulement 39 ans, Constant Mutamba est le plus jeune ministre de la Justice et Garde des Sceaux de la Rdc depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale. Il a été l’invité du rendez-vous hebdomadaire de rédévabilité appelé « Briefing Spécial » organisé par son collègue de la Communication et médias, Patrick Muyaya, ce mardi 23 juillet 2024 dans la salle de la Presse RTNC3. C’était sous le thème central : «Reformes du Gouvernement engagées dans le secteur de la Justice». Dans pratiquement 1 moi, Constant Mutamba dit avoir réussi à tenter de moraliser la société, en faisant revenir la peur du gendarmes, parce le problème était l’indiscipline et le désordre.

Pas rassurants, chevelure abondante et mots placés dans leur contexte, Constant Mutamba qui n’a évité aucune question, est de prime abord revenu sur les missions lui assignées par le Chef de l’État Félix Tshisekedi de l’état des lieux d’un secteur de justice malade à la proposition des grilles d’action qui puissent répondre aux attentes notamment de la population. Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux a su procéder à des réformes.

“Réformes sur un certain nombre de questions notamment le climat des affaires. Il faut impérativement redonner confiance aux congolaises et congolais, aux opérateurs économiques, aux étrangers qui choisissent la Rdc. Et pour ça il faut rapidement travailler sur la sécurité juridique et judiciaire. Cela nécessite des réformes. C’est pourquoi, nous nous sommes attelés à travailler sur un certain nombre d’initiatives de projets de textes qui tendent à protéger les entreprises, services, établissements publics. Mais aussi nous avons travaillé sur un texte qui institue la caution judiciaire. Le Chef nous a dit de travailler sur ces deux textes en urgence lesquels ont été adoptés au dernier conseil des ministres”, a précisé Constant Mutamba.

Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux a également évoqué une collaboration avec les huissiers de justice pour mettre en place une commission mixte devant désormais toiletter les processus d’exécution des décisions judiciaires. Des mesures qui permettront d’arrêter la délinquance économique et financière. D’où, la mise en place d’un parquet financier.

En ce qui concerne l’assainissement du secteur de cultes et associations, Constant Mutamba a fait savoir qu’une commission après une séance de travail avec tous les responsables religieux a été mise en place et a travaillé sur les mesures drastiques d’assainissement.

“Nous avons interdit de commun accord de trouver des églises dans un rayon de 500 m. Il faudrait créer une distanciation”, a-t-il souligné.

Et d’ajouter : “Nous avons instauré le système de permis d’exercice de culte. Il faut désormais le permis de culte (…) Les mesures d’application concernant la délivrance des permis de culte seront bientôt rendues publiques. Ceci va permettre de maximiser les recettes de l’État, d’encadrer et de rendre efficace l’action du gouvernement.”

Face à la dépravation des mœurs et à la nuisance sonore, Constant Mutamba n’a pas mâché les mots : “Il est anormal de voir la dépravation des mœurs être mise au-devant de la scène. « Concernant la dépravation des mœurs, nous n’allons pas transiger sur des valeurs ancestrales. Il est hors de question que nos enfants reproduisent les antivaleurs à partir de la télé. Il n’a jamais été question de nous attaquer sur les homosexuels », précise-t-il.

Il est anormal de voir aujourd’hui nos enfants faire l’apologie du sexe (…) Nous avons également lancé l’opération contre les nuisances sonores. Il est anormal que nos enfants puissent étudier avec des bars à côté qui mettent de la musique comme bon leur semble.

Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux a également évoqué d’autres avancées dans son secteur dont la création du sceau de l’État, la suppression de l’affaire F92 (seule la personnalité juridique est reconnue), l’amélioration des conditions de vie de nos magistrats et la numérisation de l’administration pénitentiaire et judiciaire.

LeQuotidien




Sous-traitance: Des Ongs et certains médias recrutés pour saboter les efforts de l’ARSP   

Alors que la bataille pour l’indépendance économique insufflée par le président de la République Félix Tshisekedi à travers la sous-traitance prend des proportions satisfaisantes pour tout Congolais en attente des résultats probants dans le domaine de l’entrepreneuriat, des informations dignes de confiance rapportent que certaines multinationales mécontentes de perdre l’emprise sur le secteur qu’elles contrôlaient indûment veulent bloquer les succès engrangés par l’Autorité de régulation de la Sous-traitance dans le secteur privé.

Mécontents également du ralliement d’autres géants miniers au combat portés par le chef de l’État, ces multinationales bien connues et qui seront bientôt mises à nu tentent de saboter les efforts de l’ARSP qui portent déjà des fruits.

Ainsi, certains mouvements des jeunes sont recrutés pour torpiller l’action du Directeur général Miguel Katemb qui continue à matérialiser la vision du président de la République consistant à donner de l’envergure aux entrepreneurs congolais et à mettre fin au phénomène des actionnaires figurants dans les entreprises, tout en encourageant même l’association entre congolais et expatriés, pourvu que la répartition du capital soit respectée.

Désireux de continuer leur maffia perpétuelle en prenant à la fois la place des sociétés principales et des sous-traitants, certaines sociétés multinationales trouvent en la personne du Directeur général Miguel Kashal un élément gênant à écarter à tout prix du secteur de la sous-traitance peu importe le prix à payer.

Le modus operandi de ces ennemis de l’indépendance économique qui agissent sous forme des lobbyistes dangereux est de se servir d’autres congolais pour la plupart des jeunes, des politiciens et des ONGS de la même manière que le Rwanda se sert de Corneille Nangaa comme une couverture de ses attaques contre la souveraineté de la RDC. Sans aucun gène, ces multinationales, qui ne veulent pas suivre le bon exemple de celles qui suivent déjà la vision du chef de l’État en matière de sous-traitance à travers une application sans faille de la Loi en la matière, financent leurs suppôts pour tenir des discours dans les médias qui sont aussi financés en vue de bloquer toutes les grandes actions de l’ARSP.

C’est ici que la population congolaise devra jouer son rôle de gardienne de son combat pour l’ indépendance économique en dénonçant toute initiative malveillante portée contre les institutions de l’État et établissements publics engagés dans la bataille de l’émergence de la vraie classe moyenne congolaise. Cette même population devra se ranger derrière le président de la République qui lui avait promis durant toute la campagne électorale de 2023 qu’il allait rendre à la jeunesse congolaise la dignité avec des emplois dignes à travers la sous-traitance.

L’ARSP demeure à cet égard un levier important du président Félix Antoine Tshisekedi pour remettre aux Congolais la chaîne de valeur qui est restée depuis longtemps aux mains des personnes non revêtues de la qualité légale de sous-traitant.

Le Quotidien




Lutte contre le VIH/SIDA: La Directrice régionale de l’ONUSIDA se réjouit des progrès accomplis en Afrique de l’Ouest et du Centre

La Directrice régionale du Programme commun des Nations sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) s’est réjoui hier des efforts accomplis dans la lutte contre cette pandémie au niveau de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, tel qu’indiqués dans le dernier Rapport de l’ONUSIDA, lancé hier au niveau régional à Dakar, capitale de la République du Sénégal en présence de plusieurs partenaires et diplomates.

«  L’urgence aujourd’hui, le SIDA à la croisée des chemins », tel est l’intitulé du Rapport. Selon Madame Berthilde Gahongayire, il y a une dizaine d’années, la couverture en matière de traitement était seulement de 45 % aujourd’hui, tandis qu’aujourd’hui elle est 72%. « Il y a eu beaucoup d’avancées qui ont été réalisées dans la riposte au VIH/SIDA. Cependant, nous avons encore beaucoup d’efforts à fournir si nous prétendons mettre fin au VIH/SIDA en 2030 entant que problème santé publique. Nous avons encore des efforts à fournir. Et c’est justement pour cela que rapport mondial est intitulé l’Urgence aujourd’hui, le SIDA à la croisée des chemins », a souligné la Directrice régionale de l’ONUSIDA Madame Berthilde Gahongayire, dont le document interpelle et oblige à tous les acteurs à s’impliquer davantage.

Aussi renseigne le rapport, le nombre des nouvelles infections en Afrique de l’Ouest et du Centre a diminué de 46% entre 2010 et 2023. Néanmoins, il reste élevé chez les populations clés, les adolescents et les jeunes femmes. En effet, a expliqué la Directrice régionale, en 2023 les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 25 ans représentaient 19 % de toutes les nouvelles infections à VIH dans la région. Dans cette catégorie d’âge, en 2022, 8 nouvelles infections sur 10 concernent les jeunes filles et 2 sur 10 les jeunes garçons. «  Ainsi, dans notre région, nous avons aussi fait d’énormes progrès surtout dans le traitement et le nombre des adultes de 15 et plus reçoivent le traitement contre VIH/SIDA. Aujourd’hui 81% des personnes vivant avec le VIH/SIDA connaissent leur statut. 76% de ces personnes reçoivent un traitement antirétroviral et 70 % ont une charge virale supprimée. Donc, elles ne peuvent plus transmettre le VIH/SIDA », s’est-elle réjouie

La RDC et le Burundi, parmi les bons élèves

Poursuivant son allocution, la Directrice régionale de l’ONUSIDA a fait savoir qu’en dépit de tout, la République démocratique du Congo et son voisin, le Burundi, figurent parmi les bons élèves. Ces deux pays sont sur le point d’atteindre les 3 objectifs 95%, 95%, 95% de dépistage et de traitement parmi les populations adultes. Ce qui doit réjouir les Gouvernements de ces pays mais en même temps les amener à intensifier d’efforts pour l’atteinte du 3 objectif de ces 95% relatif à la suppression à la charge virale.

Un autre progrès réalisé, c’est celui sur la diminution de nombre de décès lié au VIH/SIDA. A cet effet, le bureau régional de l’ONUSIDA indique qu’entre 2010 et 2023, le nombre des décès liés au SIDA a diminué de 55% dans la région.

Cependant, si la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre a enregistré une diminution en décès lié à cette pandémie, soulignons que la lutte contre le VIH pédiatrique reste quand-même un problème absolument important dans la région. Parce que, selon le rapport de cette année, seulement 35 % des enfants vivant avec le VIH/SIDA recevaient un traitement en 2023. « De plus, la région abrite 20% des femmes enceintes vivant avec le VIH dans le monde mais plus de la moitié d’entre elles ne reçoivent pas le traitement antirétroviral. En termes de discrimination et stigmatisation, des efforts sont en cours dans plusieurs pays pour mettre en œuvre des réformes juridiques pour lutter contre la discrimination et la stigmatisation à l’égard des populations vivant clés », a-t-elle fait savoir. C’était avant de déplorer le fait que l’âge du consentement de dépistage au VIH pour les enfants est toujours limité dans la région. Ca exige encore le consentement des parents ou du tuteur pour le dépistage des jeunes de moins 18 ans.

Pour la Directrice régionale, ceci est une entrave qui fait que la riposte au VIH n’avance pas aussi si vite.

Les ressources domestiques encore un problème

« Bien que globalement, les ressources allouées au VIH ont diminué dans notre région, on peut se féliciter d’une augmentation de 10% des ressources totales de lutte contre le VIH/SIDA en 2023 principalement dans l’augmentation des ressources internationales, parce que malheureusement les ressources domestiques ont diminué de 3% en 2023. Nous sommes bien loin de 15 % que nos Chefs d’Etats ont signés à Abuja qu’ils vont donner 15% de leur budget à la santé y compris le VIH/SIDA », a déclaré la Directrice régionale d’un ton monté à l’endroit des Gouvernements.

Soulignons que l’ONUSIDA a proposé une nouvelle approche pour garantir la viabilité de la riposte au VIH/SIDA. Cette approche holistique selon Madame Berthilde Gahongayire couvre cinq domaines de durabilité notamment ; le leadership et l’engagement politique, les lois et les politiques habilitantes, le financement durable et équitable, les services et solutions VIH fondés sur la science efficaces, efforts et impacts et les systèmes construits pour fournir les résultats.

« En résumé, nous avons progressé en termes de baisse des nouvelles infections sauf chez les adolescentes. Nous avons progressé dans l’accès au traitement mais très peu pour les enfants de 0 à 14 ans. Le nombre de décès à VIH a diminué, les ressources internationales alloués au VIH ont augmenté malheureusement les ressources allouées par les pays ont diminué. Ce qui fait aussi reculer la pérennisation des actions dans la riposte… Nous avons intitulé ce rapport Urgence du moment, le VIH à la croisée des chemins », parce que nous pensons qu’une combinaison d’engagement politique fort, d’expertises techniques et de mobilisation communautaire est nécessaire pour poursuivre des progrès vers la prévention de la transmission verticale du VIH. Si nous intensifions la prévention, si nous travaillons à éliminer les inégalités entre les sexes et si nous mettons à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH alors nous serons sur le bon chemin pour mettre fin au VIH/SIDA d’ici à 2030 entant que problème de santé publique », a-t-elle préconisé.

Rappelons que le lancement de ce Rapport au niveau international avait eu lieu le lundi 22 juillet à Munich en Allemagne.

Prince Yassa




A Washington : Julien Paluku participe à la grande réunion sur le renouvellement de l’AGOA

Menant une véritable diplomatie commerciale et économique aux États-Unis d’Amérique, le ministre congolais du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongya a été reçu ce mardi au congrès américain à Washington où il a plaidé auprès des sénateurs et députés nationaux pour le renouvellement de l’AGOA qui permet aux pays d’Afrique Subsaharienne éligibles d’exporter la plupart de leurs produits aux États-Unis d’Amérique sans droits de douane

Au cours d’un panel organisé par le réseau des sociétés civiles africaines en collaboration avec Démocracy Fondation for Africa qui a réuni les parlementaires et investisseurs américains, le ministre du Commerce Extérieur a détaillé la stratégie OGOA-RDC avec ses 26 produits dont 21 non miniers et 5 miniers tout en plaidant pour le renouvellement de l’AGOA qui doit contribuer à croissance des économies africaines et à l’intégration économique mais aussi à la stabilité du continent.

« La semaine dernière à Kinshasa, le Gouvernement a adopté la stratégie nationale AGOA, une loi américaine qui permet d’exporter vers les Etats-Unis d’Amérique sans paiement des frais de douane. Nous au niveau de la Rdc, nous avons adopté une stratégie qui liste un certain nombre de produits qui seront concernés par cette politique. Il s’agit de 21 filières non minières, c’est-à-dire, les produits agricoles et 5 filières minières », explique-t-il.

Julien Paluku a mentionné comment il est arrivé aux Etats-Unis pour deux choses. La première, c’est de me joindre à la voix de tous les ministres africains du Commerce pour qu’on puisse faire un plaidoyer en faveur du renouvellement de la loi AGOA qui sera votée par le Congrès américain. « Vous savez que si cette loi n’est pas votée, les produits africains ne pourront pas entrer sur le sol américain avec des exemptions de droit des douanes », précise-t-il.

Le ministre dit avoir rencontré pour cela quelques congresman, des députés et les membres de la chambre des représentants pour que nous puissions les sensibiliser sur les avantages qu’offrent cette loi AGOA, notamment un levier de la croissance économique, un instrument important de stabilisation et de paix en Afrique, mais également un outil d’intégration économique africaine.

Ces éléments-là couplés à d’autres que nous avons défendus nous permettrons de voir d’ici là comment le Congrès américain va se comporter pour le renouvellement de cette loi. Nous en avons profité pour rencontrer le réseau de la société civile qui s’est mobilisé pour faire le plaidoyer du renouvellement de la loi AGOA. Nous remercions le réseau congolais ici aux Etats-Unis et nous avons rencontré beaucoup de sénateurs pour leur montrer l’opportunité de renouveler cette loi

Avec un accompagnement la société civile congolaise, le ministre du Commerce Extérieur mène une diplomatie pour décrocher l’organisation à Kinshasa du forum AGOA 2025, tel que le souhaite la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka.

JMNK