Fatshi instruit de réfléchir à l’idée d’accorder aux enseignants le statut d’agent de la Fonction Publique 

Le Président de la République appelle à la prise des mesures visant l’amélioration des conditions de travail et de vie des Enseignants, compte tenu du rôle non négligeable qu’ils jouent au sein de notre société et dans la perspective d’obtenir une éducation de qualité et de redorer l’image de ce noble, respectable et prestigieux métier.

A cet égard, a-t-il insisté, il convient de les doter d’un statut particulier fondamental qui leur garantit des salaires décents et dignes, des avantages spécifiques, ainsi que des conditions de travail motivantes et sécurisantes. De plus, ce statut devra prévoir l’augmentation du niveau de formation et l’ajustement des mécanismes de leur recyclage.

Des réflexions devraient également être faites à l’idée d’accorder aux enseignants le statut d’agent de la Fonction Publique, en complément de leur statut particulier. Cependant, l’octroi de ce statut pourrait naturellement entraîner des défis. D’où, la nécessité de veiller à ce que les spécificités de la profession enseignante soient pleinement prises en compte dans le cadre du statut de la Fonction Publique.

Bien que cette mesure puisse offrir plusieurs avantages, une analyse plus approfondie s’avère nécessaire pour évaluer pleinement ses implications potentielles. Il est également indispensable de consulter toutes les parties prenantes concernées, en ce compris les enseignants eux-mêmes, dans le cadre de ce processus.

Pour ce faire, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service public ainsi que la Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté ont été chargés d’initier ce travail de réflexion et de consultation. Car, a précisé le Président de la République, « il est essentiel que nous progressions ensemble pour assurer un avenir meilleur à nos enseignants et, par ricochet, à notre système éducatif tout entie

r ».




Tshisekedi préoccupé par la recrudescence de la criminalité à Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi, Bunia, Goma, Beni, Butembo et Kisangani

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a présidé, à la Cité de l’Union Africaine, la sixième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 19 juillet 2024.

Le Président de la République est préoccupé par la recrudescence de la criminalité dans plusieurs villes de notre pays, mettant ainsi en péril les vies humaines et perturbant la vie sociale et économique de la population. Parmi les villes les plus touchées, il y a principalement la ville province de Kinshasa et ses axes environnants, Lubumbashi, Kolwezi, Bunia, Goma, Beni, Butembo et Kisangani.
Il se développe dans ces villes un banditisme urbain avec le phénomène Kuluna allant jusqu’à l’affrontement des gangs dans les communes et quartiers résidentiels, des cas de plus en plus élevés de vol à mains armées et d’extorsion, de braquage des cambistes, d’enlèvements ou des assassinats ciblés, sans oublier plusieurs actes de délinquance juvénile.
Le Président de la République a engagé le Vice-Premier Ministre, Ministre de Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières ; le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants ainsi que le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, sous la supervision de la Première Ministre, à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour éradiquer ce phénomène qui insécurise les personnes et leurs biens.
Un rapport mensuel sur l’évolution de la situation, en termes d’opérations de terrain et de procédures judiciaires engagées, devra être présenté au Gouvernement.




Nord-Kivu : un militaire Sud-africain de la SAMIRDC revenant d’un bar a été tué à Goma 

Un militaire sud-africain de la SAMIRDC a été tué dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans la nuit de vendredi à samedi 20 juillet par des hommes armés non autrement identifiés.

Des informations recueillies sur place à Goma renseignent que l’incident s’est produit alors que ce soldat Sud-africain, en tenue civile, regagnait sa base située à l’aéroport international de Goma.

Il revenait d’un bar-restaurant, qui a été scellé par la suite sur ordre des autorités judiciaires, pour raison d’enquête.

Cinq (5) personnes dont le gérant du bar, ainsi que trois femmes Rwandaises ont été arrêtées par la Police.

Notons qu’aucune communication officielle n’a été faite jusque-là ni par l’armée Congolaise ni par la SAMIRDC.

 

Loup solitaire




GenoCost 2024 : faites parler Mova, Mumengi, Nlanda, etc. par devoir de mémoire

Félix Tshisekedi en sortira grand en s’appliquant la notion sacrée de continuité de l’Etat…

Dans sa communication du 12 juillet 2024 aux membres du Gouvernement, le Président de la République en a appelé à une commémoration à impact visible de la Journée du 2 août, en souvenir de la guerre survenue au pays à cette date en 1998. «En hommage aux victimes de la barbarie y compris celles du récent bombardement du camp de déplacés de Mugunga à Goma par le Rwanda et ses supplétifs du M23, le Président de la République a invité le Gouvernement à prendre toutes les dispositions pour donner un large écho à la commémoration du 2 août 2024 à travers l’ensemble du territoire national et dans nos représentations diplomatiques à l’étranger_», lit-on dans le compte rendu…

Au premier paragraphe, la communication recommande la commémoration de cet événement, mais aussi “_« la nécessité pour le Gouvernement de finaliser le cadre juridique de réparations_». Pour ce faire, y lit-on, «Le Président de la République a appelé à l’appropriation individuelle et collective de la commémoration de la Journée nationale du GENOCOST, entendu ‘Génocide Congolais à des fins économiques’, pour nous conduire à une communion et à la résilience face à la situation qui nous est imposée injustement, avec un hommage à des millions de nos compatriotes, victimes de cette barbarie des prédateurs de nos ressources ainsi qu’aux personnes qui leur ont porté secours et assistance_».

Au 3ème paragraphe, il est question du rappel de l’engagement du Félix Tshisekedi «de prendre en charge les victimes qui s’est matérialisé par la mise en place du Fonds National de Réparation des Victimes de violences sexuelles liées au conflit et des victimes de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV)».

Fait à retenir : ce sujet a été le *premier point de la communication du Chef de l’Etat au Conseil des ministres.

Comme pour en souligner l’importance.

Commémoré pour la première fois le 2 août 2023 depuis son accession à la magistrature suprême, GenoCost a fait l’objet l’année passée d’une récupération politicienne l’ayant éloigné de l’objectif. Son principal handicap a été la jeunesse des organisateurs. Des jeunes qui, en majorité, ont la trentaine pour les aînés, la vingtaine pour les cadets, les premiers n’ayant pas une dizaine d’années au moment où les événements se produisaient ; les cadets n’étant pas encore nés.

Ils ont conçu un projet certes noble, mais sans en connaître véritablement le fondement.

Ils subissent jusqu’à ce jour les effets d’une cause qu’ils ignorent pour la plupart.

Dès lors que l’on va vers l’institutionnalisation de la Journée du 2 août, le bon sens commande de faire parler des témoins des évènements du 2 août 1998. Tout au moins ceux qui sont sur place au pays, pour peu que la sécurité leur soit garantie, car bon nombre sont contraints à l’exil

Sans être exhaustive, la liste pourrait comprendre les personnalités comme Henri Mova Sakanyi et Didier Mumengi (ministres honoraires), Crispin Nlanda et Joachim Diana Gikupa (journalistes), Isidore Ndaywel, Elikia Mbokolo et Matthieu Kalele (universitaires), Didier Etumba (militaire) etc.

Peut-être que de leurs prestations, des enseignements utiles pourraient être tirés pour gérer la crise sécuritaire actuelle.

Omer Nsongo die Lema




BCC : La vente d’environ 50 millions de Usd à la base de l’appréciation du Franc congolais sur le marché des changes 

La Banque centrale du Congo (BCC) a publié une note de conjoncture en bref, de la semaine du 5 au 12 juillet 2024, selon laquelle, en ce qui concerne le développement de la conjoncture économique de la Rdc et perspectives, il est noté le renforcement des mesures de stabilisation qui contribuent à une relative stabilité tant sur le marché des changes que sur celui des biens et services.

Du côté de la croissance économique et inflation, il nous revient que l’économie congolaise devrait maintenir une croissance solide et supérieure à la moyenne de l’Afrique Subsaharienne en 2024, avec une tendance à la baisse de l’inflation.

Sur le marché des biens et services, l’inflation a ralenti au cours de la deuxième semaine du mois de juillet courant, attesté par un taux hebdomadaire de 0,31% contre 0,39% la semaine précédente. Il est noté une baisse sensible du taux d’inflation par rapport à la période correspondante de 2023, où il a été de 4,01%.

Sur le 0,3% d’inflation hebdomadaire réalisée au cours de la semaine sous examen, un niveau de 0,18 point, soit une contribution de 60,4% provient de la fonction « produits alimentaires et boissons non alcoolisées », 0,03 points, soit une contribution de 9,0% provient de la fonction « Transport » tandis que 0,02 point, soit une contribution de 7,9% provient de la fonction « Biens et services ».

L’intervention de la BCC contribue à l’appréciation du Franc congolais

La conjoncture économique en bref de la semaine du 5 au 12 juillet 2024 renseigne, concernant les opérations financières de l’Etat, qu’au 12 juillet 2024, l’exécution du plan de trésorerie de l’Etat s’est soldée par un déficit de 107,2 milliards de CDF. Les recettes de l’Etat se sont chiffrées à 494,9 milliards de CDF et les dépenses à 602,0 milliards.

Concernant le comportement du taux de change, notons que sur le marché des changes, le Franc congolais s’est établi à 2.790,09 CDF à l’indicatif et 2.876,57 CDF au parallèle, indiquant respectivement une appréciation de e2,14% et une dépréciation de 0,38% en rythme hebdomadaire. L’intervention de la BCC à travers la vente d’environ 50 millions de Usd a contribué à l’appréciation observée.

De manière générale, il est observé de faibles variations journalières sur les deux marchés. La forte ponction de liquidité réalisée par la BCC à travers le Bon BCC, l’intervention sur le marché de change et le resserrement relatif au niveau des dépenses publiques ont contribué à la stabilité du taux de change.

Facteurs explicatifs de l’évolution de la conjoncture intérieure

A propos de ces facteurs, surtout au niveau international, l’économie se remet progressivement des effets négatifs de récentes crises, en dépit des signes de stabilisation observés ces derniers mois. Il est noté une tendance baissière des cours des principaux produits de base essentiels à l’économie congolaise.

Entre temps, le prix du baril du pétrole s’est négocié à 86,12 Usd, en recul de 1,51%, en rythme hebdomadaire. Le cours du cuivre s’est situé à 9.747, 00 Usd la tonne, en baisse de 2,24% d’une semaine à l’autre. Le prix du cobalt a connu une légère baisse se situant à 26.513, 00 Usd, soit son niveau le plus faible depuis 2016.

Il est aussi observé que les prix des produits agricoles, riz, blé et maïs, ont enregistré des baisses respectives de 3,10%, 1,88% et 4,67%, se situant à 321, 41 Usd, 208, 82 Usd et 146, 37 Usd la tonne. La sécheresse en Zambie, causée par le phénomène El Nino affecte gravement l’agriculture et pourrait impacter la Rdc dans les provinces du Haut Katanga, du Lualaba et du Tanganyika, qui dépendent fortement du maïs zambien.

Au niveau domestique, il est noté le maintien de l’orientation restrictive de la politique monétaire, ainsi que la ponction de la liquidité bancaire au moyen du Bon BCC et des interventions sur le marché de change.

Poursuivre l’orientation restrictive de la politique monétaire

Tout ce développement expliqué doit en principe tenir compte de quelques facteurs de risque tant sur le plan externe qu’interne. Au plan externe, il y a l’intensification des tensions géopolitiques, les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis d’Amérique et les défis du changement climatique.

Au plan interne, on cite la guerre à l’Est du pays, la persistance des déficits importants des comptes des services et des revenus primaires de la balance des paiements, mais aussi le changement climatique et ses conséquences.

Au regard de tout ce contexte, la Banque centrale du Congo recommande la poursuite de l’orientation restrictive de la politique monétaire, en durcissant les conditions de la liquidité sur le marché monétaire, afin de réduire progressivement toute liquidité excédentaire du marché et par voie de conséquence baisser les pressions de la demande des devises.

Il y a l’adoption d’une orientation restrictive de la politique budgétaire, par la compression des dépenses non prioritaires et non contraignantes, ce qui permettrait au Gouvernement de dégager des excédents de trésorerie. La mise en œuvre des mesures pouvant renforcer la demande de la monnaie nationale, l’harmonisation des politiques budgétaire et monétaire, ainsi que l’accélération des mesures pouvant augmenter la production nationale des biens de grande consommation.




Agenda genre et promotion des droits des femmes et filles en Rdc : Parlementaires, acteurs de la Société civile et partenaires techniques et financiers fédèrent leurs forces

En collaboration avec l’ONG Afia Mama, connue pour son engagement en faveur de la promotion de l’égalité de genre et de la lutte contre les violences basées sur le genre, le bureau de l’Assemblée nationale a tenu, ce vendredi 19 juillet 2024 dans la salle des Banquets du Palais du Peuple., une matinée d’échanges entre parlementaires, acteurs de la Société civile et partenaires techniques et financiers, dont les ambassadeurs d’Allemagne et de Norvège.

Placée sous le thème: « Agenda genre, droits des femmes et filles en RDC : défis, opportunités et perspectives », cette rencontre avait pour objectif de renforcer la collaboration en vue de l’avancement des droits des femmes et jeunes filles, la promotion

de l’égalité des genres entre la Société civile, les partenaires techniques et financiers et les parlementaires à travers le bureau et le réseau des

femmes parlementaires de l’Assemblée nationale.

Cette initiative tombe à point nommé, notamment dans un contexte où la République Démocratique du Congo fait face à de nombreux défis liés au respect des droits des femmes et des filles, particulièrement dans les zones de conflit armé.

A l’ouverture de ces assises, le rapporteur adjoint de l’Assemblée nationale, Dominique Munongo Inamizi, a salué le progrès significatif en matière de représentation féminine dans l’espace décisionnel au terme des élections du 20 décembre 2023, avec 43% de représentativité des femmes au sein du bureau de l’Assemblée nationale, 12,4% au niveau de l’hémicycle, et 15% au Sénat.

S’inspirant des pays champions dans le domaine de la parité au niveau des institutions, le rapporteur adjoint a recommandé le recours au système de quota temporaire qui serait « salutaire pour combler le déséquilibre historique de représentation politique des femmes expliqué par plusieurs facteurs ; entre autres : le poids des traditions, la précarité économique des femmes, le faible accès à l’éducation et l’absence de modèles féminins dans l’opinion ».

« Un appui stratégique aux organisations féminines qui sont engagées dans la promotion de la participation politique des femmes est nécessaire d’autant plus qu’il faille envisager des voyages d’échanges d’expériences et d’inspiration avec d’autres femmes leaders africaines et du reste du monde. Une implication tous azimuts des acteurs clés sociaux et les partenaires techniques financiers de la RDC dans la question de l’éducation des filles est essentielle pour susciter leur intérêt à la politique et au patriotisme », a suggéré le rapporteur adjoint, Dominique Munongo Inamzi.

Ces assises ont été ponctuées par des interventions des parties prenantes, suivies d’échanges constructifs visant à harmoniser le cadre légal et à promouvoir l’égalité des genres en RDC.

Parmi les thématiques abordées par les intervenants, on cite par exemple la Participation politique, l’Autonomisation économique des femmes, Droits à la santé sexuelle et reproductive, Femmes, paix et sécurité (Synergie des femmes, paix et sécurité), VBG et Accès aux services sociaux.

Clôturant ces assises, Jacques Djoli, rapporteur de l’Assemblée nationale et représentant du président du bureau de l’Assemblée nationale, s’est félicité de la tenue de ces assises sur le genre.

A ses yeux, cette thématique constitue une question majeure de la vie, pour le développement, dans la paix et la prospérité de la République Démocratique du Congo. Pour lui, cela nécessite l’implication de toutes les institutions.

A l’issue de ces échanges, une note de plaidoyer des femmes de la Société civile, la création d’un cadre de concertation pour l’harmonisation du cadre légal en vue de l’avancée des droits des femmes et filles en RDC a été remise au rapporteur Jacques Djoli.

Ces assises ont connu la participation des unités de l’armée et de la police intéressées par la question.




Rdc : Les réfugiés et personnes déplacées internes vont bientôt bénéficier d’une loi

La problématique de l’encadrement des réfugiés et personnes déplacées internes en République Démocratique du Congo(RDC), était au centre de l’entretien que le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe a eu, le vendredi 19 juillet 2024, avec la Représentante du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés en RDC, madame Angel Dikongue – Atangana.
Cette dernière est venue solliciter l’implication personnelle du Speaker de la Chambre basse du Parlement, pour rendre effectif certains projets de lois en attente d’adoption et faire adhérer la RDC à certaines conventions internationales en rapport avec les droits humains.


Il s’agit notamment de la ratification des conventions de 1954 sur le statut des apatrides et de 1961 sur la réduction des d’apatridies. La non ratification desdites conventions par la RDC crée un vide juridique ne permettant pas de protéger les personnes apatrides ou à risque d’apatridie.
D’autre part, la Représentante du HCR en RDC, a sollicité au Président de l’Assemblée Nationale de peser de tout son poids pour faire adopter le projet de loi sur les Personnes déplacées internes qui est en souffrance depuis 2015. Il faut noter que la ratification en 2022 par la DRC de la convention de Kampala sur les personnes déplacées internes nécessite une loi pour sa domestication.
Madame Angel Dikongue – Atangana a aussi montré la nécessité de réviser le Code de la Famille dont la proposition de loi a déjà été déposée à l’Assemblée Nationale.
En effet, le 8 Mai 2023, la Chambre basse du Parlement, a déclaré recevable la proposition de loi relative à la modification de la Loi n°87-010 du 1er Août 1987 portant code de la famille. Ce nouveau texte règle des questions fondamentales en termes de gestion de la population avec surtout celle des identifiants.
Ella a également plaidé pour la participation de la République Démocratique du Congo, au Forum International interparlementaire sur les questions d’asile et de protection des droits des réfugiés pour pouvoir adopter en interne des politiques efficaces en matière d’asile et de protection des Réfugiés.
Le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, a accordé une attention particulière à cette sollicitation du Haut-Commissariat des Nations-Unis pour les Réfugiés. Il s’est engagé à inscrire ces différentes questions aux débats à la prochaine session afin que la RDC puisse se doter des textes pour organiser ce secteur.
Notons qu’avec ses 7,3 millions de personnes déplacées internes et 527 milles réfugiés, la RDC abrite l’une des plus importantes Populations en Afrique et au monde victime des déplacements forcés.




CULTE DOMINICAL /AVEC LE PASTEUR FRANÇOIS MUTOMBO VH /DIMANCHE 21JUILLET 2024




Croissance économique : L’Europe peut améliorer son soutien au capital-risque pour stimuler la croissance et la productivité  

Des réformes pourraient accroître l’investissement dans les start-ups de haute technologie qui dynamisent l’innovation

L’Union européenne (UE) a un problème de productivité. Sa population produit environ 30 % de moins par heure travaillée que ce qu’elle aurait produit si la production réelle par heure travaillée augmentait au même rythme qu’aux États-Unis depuis l’an 2000.

L’une des causes de cette croissance médiocre de la productivité est que l’UE n’a pas suffisamment développé les start-ups innovantes pour en faire des superstars.

Parmi les racines du problème figure la fragmentation de l’économie et du système financier de l’Europe. En raison des frictions du marché unique des produits, des services, de la main-d’œuvre et du capital, il est plus coûteux et plus difficile pour les start-ups qui réussissent de s’agrandir.

De surcroît, le système financier européen, qui repose sur les banques, se prête peu au financement des start-ups à risque. Les start-ups de haute technologie mettent souvent au point des technologies et des modèles économiques nouveaux, qui présentent des risques et peuvent être difficiles à évaluer pour les banques. De plus, la valeur des start-ups réside souvent dans les personnes qui les composent, leurs idées et dans d’autres formes intangibles de capital qui sont difficiles à présenter comme garantie pour un prêt bancaire. Les banques sont aussi restreintes par des règles qui (à juste titre) limitent les prêts aux entreprises à risque sans garantie, y compris celles en expansion rapide et susceptibles d’engranger de gros bénéfices plus tard.

Par ailleurs, les pôles européens de capital privé sont plus petits et plus fragmentés que ceux des États-Unis. Les Européens placent une plus grande partie de leurs économies dans des comptes d’épargne que sur les marchés de capitaux. En 2022, pour chaque dollar investi par les Européens dans des fonds propres, des fonds d’investissement, des fonds de pension ou des fonds d’assurance, les Américains en ont investi 4,60. La raison en est que les Européens ont davantage recours à des régimes de retraite par répartition que les Américains. Mais quelle que soit la raison, il en résulte que les entreprises disposent de moins de financement par apport de capitaux propres.

La fragmentation des marchés découle en partie des lois, des réglementations et de la fiscalité nationales, qui entravent la consolidation, la levée de capitaux et le partage des risques au-delà des frontières des pays. Bon nombre d’investisseurs institutionnels préfèrent allouer du capital aux entreprises situées dans leur propre pays. Cela s’applique aussi souvent aux investissements dans le capital-risque, en particulier quand il s’agit de fonds moins considérables.

Une augmentation des investissements dans le capital-risque pourrait stimuler la productivité et renforcer l’écosystème de l’innovation dans l’UE. Or, les bassins peu profonds de capital-risque de l’Europe privent d’investissements les start-ups innovantes, ce qui freine la croissance économique et l’amélioration des conditions de vie.

D’après notre nouvelle étude, des mesures de renforcement des marchés de capital-risque de l’UE et d’élimination des frictions financières transfrontalières pour les fonds de pension et les assureurs investissant dans le capital-risque pourraient augmenter le flux de financement vers les start-ups prometteuses et alimenter les gains de productivité.

L’UE a perdu Londres, son plus grand centre de capital-risque, après le vote de retrait du Royaume-Uni de l’Union en 2016, et ses centres restants n’ont pas la taille de ceux des États-Unis.

Au cours des dix dernières années, les investissements de l’UE dans le capital-risque ne représentaient en moyenne que 0,3 % de son produit intérieur brut, moins d’un tiers de la moyenne des États-Unis. Pendant cette période, les fonds américains de capital-risque ont levé 800 milliards de dollars de plus que leurs homologues européens.

 

Les capital-risqueurs investissent lourdement dans des activités de recherche et développement à haut risque qui sont déterminantes pour la diffusion de nouvelles idées et l’expansion de la croissance en général. Ils sont doués pour détecter les start-ups prometteuses et canaliser les ressources vers les entreprises les plus performantes.

Par rapport à leurs concurrentes outre-Atlantique, les start-ups européennes les plus établies disposent aussi de possibilités de croissance moins attrayantes par le biais d’introductions en bourse au sein de l’UE. Cela réduit les incitations à investir dans ces start-ups dès le départ. En outre, lorsque les start-ups qui croissent rapidement commencent à le faire, elles doivent rechercher des financements à l’étranger en raison d’une disponibilité limitée en Europe, ce qu’on appelle l’écart de financement à l’expansion. Lorsqu’elles obtiennent ce financement à l’expansion de l’extérieur, beaucoup de start-ups déplacent alors leurs opérations vers l’étranger. C’est ainsi que l’Europe se prive de bon nombre des avantages de la réussite des start-ups à domicile : effet direct sur la croissance et répercussions positives telles que la diffusion des technologies.

Les autorités nationales peuvent prendre plusieurs mesures pour promouvoir leur marché de capital-risque.

Le secteur du capital-risque se caractérise par des risques élevés et des asymétries d’informations, mais aussi par des externalités positives qui ne sont pas internalisées par les investisseurs. Des traitements fiscaux préférentiels bien conçus, en échange de prises de participation dans les start-ups et les fonds de capital-risque, pourraient contribuer à dynamiser le secteur là où il est sous-développé ou non existant à cause de ces défaillances du marché.

Réduire les frictions réglementaires et fiscales liées à l’investissement dans le capital-risque. Le développement des fonds de pension privés aurait de multiples avantages, notamment celui d’élargir les bassins nationaux de capitaux pour investir dans les marchés de capitaux et le capital-risque.

Permettre aux institutions publiques nationales, qui ont joué un rôle important dans le développement du secteur du capital-risque dans certains pays, d’accroître la disponibilité de fonds et d’autres aides aux fonds de capital-risque et aux start-ups innovantes. Elles devraient investir aux conditions du marché et attirer davantage de capital privé, en particulier de la part d’investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension et les assureurs. Cela peut se faire rapidement, avant que d’autres efforts ne portent leurs fruits.

Des mesures à l’échelle de l’Union seraient également utiles. La mesure la plus importante que l’UE pourrait prendre serait d’achever la mise en place du marché unique des biens, des services, de la main-d’œuvre et du capital. Cela prendra du temps.

Les mesures suivantes auraient un effet plus immédiat.

Peaufiner les règles visant les assureurs et d’autres opérateurs investissant dans de plus grands fonds de capital-risque afin de réduire les obstacles à l’investissement dans le capital-risque, en particulier pour promouvoir le financement de la croissance.

Accroître la capacité et les instruments du Fonds européen d’investissement (FEI) et de la Banque européenne d’investissement (BEI) afin de canaliser plus de ressources vers les fonds de capital-risque et les start-ups innovantes.

Encourager le FEI à mettre au point un « fonds des fonds » dans le but d’attirer des capitaux d’investisseurs institutionnels des quatre coins de l’UE pour financer de grands fonds de capital-risque ayant une mission paneuropéenne. Cela contribuerait à réduire la fragmentation des bassins de capitaux, à développer les connaissances des investisseurs institutionnels en matière de capital-risque en tant que catégorie d’actifs et à combler l’écart de financement à l’expansion.

À moyen terme, les autorités pourraient :

Réduire la fragmentation des marchés boursiers afin d’accroître leur profondeur, leur liquidité et leur valeur, ce qui rendrait les introductions en bourse plus attrayantes dans l’UE. Il s’agit d’un aspect clé du programme de l’union des marchés de capitaux qui est aussi plus difficile à réaliser du point de vue politique.

Si les interventions de l’État sont souvent loin d’être une solution parfaite, elles peuvent s’avérer nécessaires à court terme pour accélérer le développement du secteur du capital-risque et le financement des start-ups innovantes. Cette mesure stimulerait non seulement la productivité, mais également la compétitivité de l’Union européenne. L’augmentation des fonds de capital-risque pour les technologies propres aiderait aussi l’UE à réaliser ses ambitions écologiques et réduirait la nécessité de recourir à des subventions coûteuses qui pourraient causer des distorsions dans le marché unique.

Nathaniel Arnold, Guillaume Claveres, Jan Frie




La croissance mondiale se maintient alors que la désinflation ralentit et que l’incertitude en matière de politique économique s’accroît  

Les trajectoires de croissance des grands pays se rapprochent, mais les perspectives à moyen terme à l’échelle mondiale demeurent maussades.

S’établissant à 3,2 % en 2024 et à 3,3 % en 2025, soit un niveau légèrement supérieur, nos prévisions de croissance de l’économie mondiale restent globalement inchangées depuis l’édition d’avril des Perspectives de l’économie mondiale (PEM). Cependant, des évolutions importantes se cachent derrière cette apparente stabilité.

Les taux de croissance des grands pays avancés convergent à mesure que les écarts de production se réduisent. Aux États-Unis, les signes de modération se multiplient, en particulier sur le marché du travail, après de bons résultats en 2023. Dans le même temps, la zone euro, qui avait enregistré une croissance quasi nulle l’an dernier, est sur le point de se redresser.

Les pays émergents d’Asie sont toujours le principal moteur de l’économie mondiale. La croissance en Inde et en Chine a été révisée à la hausse et représente près de la moitié de la croissance mondiale. Cela étant, les perspectives pour les cinq prochaines années demeurent moroses, en grande partie à cause de l’essoufflement du dynamisme des pays émergents d’Asie. En 2029, la croissance chinoise devrait se modérer à 3,3 %, soit un taux nettement plus bas qu’aujourd’hui.

Comme en avril, nos projections font état d’un ralentissement de l’inflation mondiale à 5,9 % cette année, contre 6,7 % en 2023, ce qui la place globalement sur la bonne voie pour un atterrissage en douceur. Toutefois, dans certains pays avancés, en particulier aux États-Unis, la désinflation décélère et les risques sont orientés à la hausse.