En août, prions pour les leaders politiques

Au mois d’août, le pape François demande à l’Église universelle de prier spécifiquement pour les leaders politiques, afin « qu’ils soient au service de leur peuple, qu’ils travaillent pour le développement humain intégral et le bien commun, qu’ils s’occupent de ceux qui ont perdu leur emploi et qu’ils donnent la priorité aux plus pauvres ». Au tout début de son message vidéo, diffusé mardi 30 juillet, le Saint-Père dit que la politique n’a pas bonne réputation. Elle est souvent mêlée à la corruption et au pouvoir, aux scandales de toutes sortes, et qu’elle s’est éloignée du quotidien des personnes.

La politique au service du « bien commun »

« Mais peut-on aller vers la fraternité universelle sans une bonne politique » ? demande-t-il. Sa réponse est « non » : « comme le disait Paul VI, la politique est l’une des formes les plus élevées de la charité, parce qu’elle recherche le bien commun ». Le pape parle ici de la « POLITIQUE en majuscules », celle qui est au service des personnes et surtout des plus pauvres, des chômeurs, des sans-abris. Celle qui dépasse l’individualisme au profit d’un plus grand ensemble, à savoir le peuple. Si la politique peut être un défi à cause du caractère moral de ceux qui y participent, elle peut aussi être une vocation digne de la sainteté et de la vertu. Le Saint-Père souligne également que la politique ne doit pas être une « politique politicienne », mais plutôt une « politique noble ».

Elle ne doit pas être « enfermée dans de grands bâtiments avec de longs couloirs », mais devrait plutôt rester ancrée dans la réalité, au service et à l’écoute des plus faibles. À la fin de la vidéo, le pape François remercie les nombreux politiciens « qui travaillent avec le désir de servir et non de pouvoir, pour tous les efforts qu’ils déploient pour le bien commun ».

« Entrer dans le champ de la charité politique »

C’est pourquoi les chrétiens, et en particulier les laïcs, sont appelés à participer à la vie politique pour construire une société plus juste et plus solidaire. « Un individu peut aider une personne dans le besoin, mais lorsqu’il s’associe à d’autres pour créer des processus sociaux de fraternité et de justice pour tous, il entre dans le champ de la plus grande charité, la charité politique », a écrit le pape dans l’encyclique Fratelli Tutti, en 2020.

À ce sujet, le P. Frédéric Fornos, directeur international du Réseau mondial de prière du pape, écrit que « les responsables politiques sont ce que nous en faisons. Plutôt que de nourrir souvent leur discrédit, par nos paroles et pensées, aidons-les à être les hommes et femmes que nous désirons. Prions pour eux comme nous y invite le pape François ». « Car quel courage il leur faut pour être là où ils sont et pour chercher à y vivre de manière intègre ! Ils s’engagent totalement : leur temps, leur vie familiale, leur capacités, leur force physique, leur réputation » ajoute le P. Fornos. « Nous pensons si facilement : “c’est l’appât du gain, du pouvoir, l’argent, leur ego”. Et parfois c’est vrai. Mais ils sont aussi nombreux ceux qui sont vraiment au service du bien commun. »




La MONUSCO salue l’annonce par l’Angola d’un cessez-le-feu entre la Rdc et le Rwanda

La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) salue l’annonce par la présidence angolaise d’un cessez-le-feu entre les gouvernements de la République démocratique du Congo et du Rwanda, qui entrera en vigueur le 4 août. La Mission exprime également sa disponibilité à soutenir le mécanisme de vérification ad hoc mandaté pour superviser le respect du cessez-le-feu, conformément à son mandat.

Cette annonce a été faite lors de la deuxième réunion des ministres des Affaires étrangères des deux pays, qui s’est tenue à Luanda, en Angola, le 30 juillet, sous la médiation du président angolais João Lourenço.

Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Chef par intérim de la MONUSCO, Monsieur Bruno Lemarquis, exprime le soutien des Nations Unies à cet accord, qui pourra favoriser une désescalade entre les deux pays et permettre le retour en toute sécurité et dignité des personnes déplacées dans leurs foyers.

« Les Nations Unies souhaitent féliciter le président angolais son Excellence João Lourenço pour ses efforts dans le cadre du processus de Luanda », a dit M. Lemarquis.

Il réitère l’engagement constant des Nations Unies à soutenir les efforts pour rétablir la paix, la sécurité et la stabilité en République démocratique du Congo et appelle toutes les parties impliquées à travailler de manière constructive pour mettre fin à la violence et parvenir à une solution pacifique et durable aux conflits dans la région.




La balkanisation, notre part de responsabilité

La balkanisation, thème récurrent du discours politique congolais reviendra certainement aux avant-postes de l’actualité nationale ces prochains mois. En effet les Congolais considèrent la dislocation de leur pays comme le plus grand péril susceptible de les atteindre.  Dans cet ordre d’idées, le cessez-le-feu imposé par les USA et leurs alliés occidentaux à la suite de la prise de Kaniabayonga par les Rwandais, apparait aux yeux des Congolais comme un piège destiné à figer la situation à instar de ce qui se passe à Chypre depuis quelques décennies.

Ainsi, le risque de balkanisation atteint aujourd’hui un niveau jamais approché auparavant !

Pourquoi et comment s’interroger sur notre part de responsabilité alors même que le monde entier assiste à notre agression, que certains la dénoncent, que les principaux organes du système international vont jusqu’à en citer les auteurs, la qualité des armes et le nombre des troupes étrangères qui agissent sur notre sol et que certains complices de l’agression sont même sanctionnés ?

L’agression étant avérée, ne sommes-nous pas, tout simplement victime d’un complot international ? Alors, en quoi sommes-nous responsables dans cette histoire ?

Dans le drame de la balkanisation  et de ses prémisses que nous vivons déjà depuis plusieurs années,  il y a certainement aussi nos propres turpitudes, nos faiblesses, nos trahisons, nos erreurs de jugement et surtout notre manque de confiance en nous-mêmes. Ce que résume parfaitement  l’expression très populaire en ces temps de crise : «  Yo okanisi yo nde okobongisa mboka oyo. ». Nier cette part de responsabilité, ne pas chercher à l’appréhender, c’est avancer avec la tête dans le sable, selon la politique de l’autruche.

Cette malheureuse ou idiote position, cette conviction idéologique stupide n’est pas étrangère aux avancées du projet de dislocation de notre pays.

Afin de nous mettre en position de lutter efficacement contre la balkanisation, nous devons d’abord nous convaincre qu’une part importante du mal vient de nous-mêmes, et que nous avons les ressources psychologiques pour faire face et gagner la guerre et reconquérir la paix.

Le rappel des principes,

Il y a deux principes importants de l’histoire humaine que nous semblons ignorer quasi volontairement. L’histoire de l’humanité, de l’Antiquité à nos jours, constitue une imperturbable suite d’écrasements et d’éliminations des peuples faibles et naïfs par les plus forts, donc les plus intelligents, les plus rusés ; les plus aptes à la compétition de la vie. La même histoire nous démontre, jour après jour, que l’on ne fait subir aux nations, comme aux hommes, que ce que l’on estime pouvoir leur faire endurer au départ de l’image qu’ils ou elles dégagent d’eux-mêmes. Ces principes de base expliquent toutes les conquêtes, l’esclavagisme, la colonisation, le néocolonialisme et l’impérialisme actuel avec toutes ses techniques de prédation.

Partant de ces deux principes les questions pertinentes à se poser sont donc, quelle image projetons-nous et quelle pourrait être, dans ces conditions, les réponses que nous pourrions attendre des autres, eu égard à ce qu’est l’humanité  objective ?

L’image que projette un pays est essentiellement fonction de l’idéologie ou de la pensée produite par cette société pour expliquer sa propre existence, justifier sa survie et défendre sa place dans le concert des nations.

Quelle est notre idéologie ? Comment nous percevons-nous ? Comment nous  projetons-nous ? Quelle place voulons-nous occuper parmi les nations ?

Pour le moment, et ce depuis des décennies notre image est négative !

 

Lorsque nous allons au-delà de l’image !

 

La mauvaise image peut expliquer que nous soyons mal perçus, mais nous Congolais ne nous arrêtons pas là. Par nos négligences, nos naïvetés, et nos haines intestines nous donnons à nos adversaires toutes les raisons de nous mépriser davantage et aux partenaires éventuels des arguments pour ne pas être de notre côté, pour se méfier de nous.

 

Il suffit qu’un politicien ne soit pas ou plus au pouvoir pour que les ennemis du pays deviennent ces amis, pour que ceux qui cherchent à dépiécer la nation deviennent ses associés, ses complices, voire ses intimes. Faut-il en conclure que notre bêtise et la haine que nous nous vouons sont plus profondes que tout patriotisme ?

 

Nos politiciens connaissent la stratégie rwandaise pour pénétrer et conquérir la RD Congo : offrir aux politiciens les honneurs, les postes politiques les plus visibles pendant les hostilités et les dégommer dès que le moment de la victoire approche. Ngandu Kisase a laissé sa peau pour avoir tenté héroïquement de résister ; Mzee Laurent Désiré Kabila y a échappé pendant un bon moment grâce à sa ruse et son intelligence politique, avant de succomber plus tard à Kinshasa du fait des balles dont l’origine ne fait l’ombre d’aucun doute pour les patriotes. Faut-il mentionner la longue liste des politiciens encore vivants ayant vécu cette compromission, mais que nos rues acclament encore ?

 

Les politiciens savent que le seul objectif des exigences du M23 concernant la reconnaissance des grades militaires, les mixages et autres insertions dans les Forces Armées de la République Démocratique du Congo consiste à la pénétrer pour l’affaiblir et briser nos forces de défense afin d’anéantir complètement la Nation. Voilà que c’est encore ce que demandent les dirigeants « congolais » de la rébellion pour cesser les hostilités !

 

Qu’est ce qui peut expliquer ce genre de comportement ?

 

De la question de la pensé, celle de l’idéologie

En tant qu’être pensant et intelligent, l’homme ne vit pas que sous l’égide de son instinct ou du hasard ; il agit d’après certaines valeurs et privilégie des options qu’il organise selon sa raison, telle que déterminée par son expérience et la part la plus noble de sa culture.

Cet ensemble est appelé, selon les cas : mentalité, comportement social, mode de penser, philosophie ou idéologie. On peut affirmer que toutes les sociétés humaines disposent consciemment ou inconsciemment d’une idéologie ou d’une pensée sociale dominante.

Quelle est l’idéologie dominante de la société congolaise aujourd’hui ? Quelles en sont les valeurs et principes constitutives ? Quelle est cette culture ?

C’est assurément dans cette idéologie dominante que réside notre problème ! C’est donc elle qu’il faut disséquer, étudier, analyser, comprendre, pour trouver les ressorts de notre rédemption.

Assez étonnement, depuis quelques décennies, nous vivons comme si nous étions persuadés que la vie devrait être une suite de moments de plaisir, d’improvisations, de jouissances qui ne dépendent d’aucun effort venant de nous, d’aucune planification de notre part. Ici aussi la rue résume l’idée en une phrase : « Bana mboka balinga lisano… »

Plus grave encore, il semblerait qu’une certaine désespérance nous enfonce dans l’autodérision…. « RDC : Mboka élengi »

N’est-ce pas que cette conception frivole de l’existence, cet hédonisme de mauvais alois imprègne de plus en plus nos vies et celle de la Nation ?

Projetant nos valeurs culturelles internes sur l’extérieur, ignorant l’avertissement émis par Mabika Kalanda en 1966 sur les réalités du monde, nous en sommes encore à penser que telle nation étrangère devrait nous apporter ceci, et telle autre nous assister en cela. Et pourtant, aucun des cinq Chefs d’Etat que nous avions eu dans ce pays n’a manqué de nous répéter que la RD Congo ne saurait compter que sur ses propres forces pour survivre et se développer !

Pourquoi ce message ne passe-t-il pas ou passe-t-il si mal, jusqu’ici ?

Parce qu’il n’est pas suffisamment relayé, amplifié, diffusé par ceux qui devraient le faire ! C’est à dire nous ! Les prétendus intellectuels, les instruits, les sachant.

Que font concrètement les élites intermédiaires, les enseignants, les journalistes, les artistes, bref tous les influenceurs pour convaincre les masses à adhérer à une forme de pensée mieux à même à nous conduire vers le mieux-être ?

Dans un aveuglement incompréhensible nous avons tué l’Etat et continuons  à  nous acharné sur son cadavre. Ben oui ! C’est l’Etat qui, par sa nature et ses lois, devrait nous contraindre à suivre quelques règles ? Nous l’avons éliminé et laissons libre court à nos instincts les plus basiques. L’Administration publique a été impunément privatisée par  des fonctionnaires  véreux. Dans toute chose, ignorant l‘essentiel et l’efficacité en faveur des bénéfices égoïstes, immédiats et souvent dérisoires chacun pense tirer son épingle du jeu en défaveur de l’Etat dans des détournements des fonds publics qui découragent les mieux motivés à aider la Nation. Face à  la critique, on ne cherche plus à corriger ni à faire moins mal, mais à justifier et à arguer que les prédécesseurs faisaient déjà pareil donc …. Existe-t-il un raisonnement plus suicidaire pour un État ?

Pourquoi pensons-nous que le désordre est plus efficace que l’ordre, la rigueur et  la discipline ? Observer nos agissements dans les supermarchés, dans nos arrêts de bus, dans les administrations publiques, dans nos écoles, dans nos universités, dans notre façon de conduire les automobiles sur les routes ou simplement de traverser les rues et j’en passe…

Observer comment Kinshasa devient progressivement un immense marché public désordonné et sale. Les espaces publics n’existent de moins en moins, les rues et avenues s’amincissent comme par magie, occupés par des horribles cabanes-boutiques, divers ateliers, des garages sauvages installés sans le moindre souci d’harmonie, sous le regard impuissant des autorités municipales et notre indifférence collective coupable.

Lorsque paisiblement attablés sur les terrasses de Matongé ou Bandal avec devant nous quelques bonnes bouteilles de bière, alors qu’à l’autre bout de notre pays des milliers de femmes, enfants et vieillards sont chassés de leurs villages comme des animaux par le feu de l’armée rwandaise, nous ne brisons aucune loi, certes. Mais ne pensons pas que cette attitude soit neutre et sans effet sur la guerre ! Cette distraction de mauvais goût, au mauvais moment contribue directement au renforcement de l’image négative que nous diffusons vers le monde à notre propos. Les autres en profitent pour amplifier l’image « MBW » qu’ils veulent nous coller. Il vaut mieux le savoir et travailler au changement.

Pouvons-nous affirmer sérieusement, que nous sommes, à ce jour un peuple discipliné, conscient, ou que nous faisons un quelconque effort pour le devenir ?

Avec une déconcertante naïveté nous croyons encore que la sophistiquée démocratie à l’occidentale nous  aidera à  résoudre nos problèmes, alors que l’histoire même de l’Occident et des nouveau pays émergents nous apprend quelles sont les valeurs et méthodes qui ont permis à ces nations de se consolider et d’initier le développement.  Qui aura le courage de s’attaquer ouvertement à l’escroquerie que représente pour nous LA pseudo démocratie que nous vivons ?

Comment pouvons-nous penser que sans un Etat sérieux, une autorité forte, affirmée, reconnue et acceptée comme telle ; sans des comportements appropriés et une image conforme à l’efficacité que cherche le monde productiviste/capitaliste, les nations ambitieuses nous choisiront et nous privilégieront dans leurs relations ? Il y a là une grosse erreur qu’il convient de corriger rapidement.

Le monde actuel épris de progrès et en perpétuelle prospection de croissance recherche l’efficacité, qui elle-même implique l’organisation, la rigueur, le respect des règles/ normes, la prévision, la prospection, bref le sérieux que nous semblons ne pas vouloir poursuivre. Voilà pourquoi les alliés et partenaires potentiels préfèrent nos concurrents/ennemis. Ouvrons les yeux et les oreilles !

Nos premières victoires contre la balkanisation nous devons les gagner sur nous-mêmes, dans nos pensées, dans nos comportements et nos façons de faire à l’interne.

Je n’ignore pas que la sévérité de mes propos pourrait irriter certaines sensibilités, je sollicite alors la tolérance et si nécessaire j’implore votre pardon pour ces vérités crues et parfois difficiles. Seul l’amour pour la RDC et mon devoir de citoyen conscient et soucieux de la survie et l’épanouissement de la Nation expliquent mes propos. De plus dans les circonstances actuelles, j’estime que notre patriotisme à tous devrait se manifester par un franc et sincère soutien à l’homme que Dieu a placé à la tête de notre pays, Felix Antoine Tshisekedi.

Jean-Pierre Kambila Kankwende wa Mpunga




Crise au sein du parti Ensemble pour la République : Gracien Iracan suspendu

Le député national Gracien Iracan est suspendu de tout engagement et activité de son parti politique Ensemble pour la République, parti cher à Moïse Katumbi.

Dans une correspondance adressée en son nom signée par le secrétaire général du parti, Dieudonné Bolengete, il lui est reproché d’avoir violé les textes du parti en usant de ses qualificatifs de député national et cadre du parti Ensemble pour lancer une mobilisation de tous les cadres, membres et militants présents à Kinshasa, sans que le parti ne soit au courant.

“Le fonctionnement d’Ensemble pour la République, en ce qui concerne les droits et obligations des membres (Statuts, Art 15-17), ainsi que les dispositions particulières relatives aux elus (Statuts, Art.107), n’autorise pas un tel agir, qui jette gratuitement l’opprobre sur des camarades du Parti et qui est contraire à l’éthique. De ce fait, vous êtes suspendu de tout engagement et de toute activité du parti Ensemble pour la République en cette période jusqu’au terme de la procédure”, a t-on lu.

Tout porte à croire que l’honorable Gracien Iracan conscient, savait que son acte se fera suivre d’une suspension du parti. Sa récente publication sur son compte X qui ne cache pas son intention derrière son agissement, expliquerait mieux le comportement rebelle délibérément mis en action au sein d’Ensemble pour la République par ce dernier

 

JL Makoyi




“Papa eh hé : Toto m’a frappé ! Maman eh hé : Toto m’a injurié ! Papa eh hé : Toto a pris ma place ! Maman eh hé : Toto a coupé mon pain !”

Ça, c’est le nouveau narratif du grand-frère Etat congolais dans ses rapports tumultueux avec le petit-frère Etat rwandais…

“Dans un communiqué diffusé lundi 29 juillet, le Gouvernement congolais demande à l’OACI de sanctionner les RDF et leurs alliés AFC/M23. Il les accuse de compromettre la sécurité du transport aérien civil à travers des attaques de brouillage posant un risque significatif pour tous les vols dans la région du Nord-Kivu. Kinshasa indique que ‘des interférences dangereuses sont observées dans les systèmes de positionnement global (GPS) des avions. Ces perturbations, causées par des attaques de brouillage et d’usurpation d’identité (‘spoofing’), touchent les zones de vol de la province du Nord-Kivu autour de Goma, incluant Beni, Butembo, Kibumba, et Kanyabayonga’. Ces actes compromettent gravement la sécurité du transport aérien civil, posant un risque significatif pour tous les vols, y compris les compagnies aériennes commerciales, note le communiqué, signé par le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya. Il redoute également leur incidence négative sur les missions humanitaires dans la région. ‘Ces brouillages sont l’œuvre des Rwanda Defense Force (RDF) et de ses alliés, les terroristes de l’AFC/M23′, souligne Kinshasa, citant une enquête technique réalisée par les services compétents et corroborée par des rapports d’experts des Nations unies”. Reprise intégralement et publiée ce mardi 30 juillet 2024, cette dépêche est de radiookapi.net. De quoi en rajouter à une crise diplomatique et sécuritaire déjà déstabilisatrice pour la sous-région des Grands Lacs et, bien entendu, retarder le retrait de la Monusco non sans accélérer le déploiement de la Force régionale de la SACD…”.

Preuve d’un État sans ambition d’exercer quelque leadership

Voulu exprès moqueur, provocateur, mais surtout interpellateur, le titre renvoie au désespoir de tout parent réduit à constater les penchants plaintifs, pleurnichards de l’aîné (e) de ses enfants face aux caprices du cadet (ou de la cadette). Aucun parent responsable ne s’en réjouit. Au contraire, il souhaite secrètement voir l’aîné infliger une correction “disproportionnée” à son petit-frère ou petite-sœur qui, de façon consciente ou même inconsciente, trouve une joie indicible dans la provocation.

Ainsi en est-il de la communauté internationale (parent) face à la RDC (grand-frère) et au Rwanda (petit-frère).

Certes, une partie de l’opinion congolaise est pour un affrontement direct Fardc/Rdf. Une autre est plutôt pour des opérations coups de poing, genre raids.

Et là, juste un exemple, certains en viennent, non sans raison, à se demander comment le Rwanda peut-il se permettre de brouiller le système de communication aérien dans le Kivu, et la RDC semble ne pas avoir les capacités techniques d’en faire autant ! Car en termes de fréquentation aérienne, le trafic sur l’aéroport international de Kigali est plus important que celui sur l’aéroport international de Goma.

S’il s’avère que notre pays n’en a pas la capacité, c’est la preuve que nous sommes un État sans ambition d’exercer quelque leadership.

Autre exemple : le Rwanda, comme tous les États du monde, ne peut pas dire qu’il est blindé contre toutes formes d’attaques. L’histoire récente du monde le prouve : les unes collectives, les autres isolées, les attaques et contre-attaques sont légion dans tous les États. Par quoi alors s’explique la capacité du Rwanda d’infiltrer les Fardc et d’y mener des actions terroristes, et l’incapacité de la RDC d’infiltrer aussi la Rdf pour le même objectif !

Par quoi s’explique, en plus, la capacité du Rwanda de convaincre les “partenaires de la filière minière” de s’approvisionner en minerais de sang en provenance du Congo pendant que la RDC, elle-même, est incapable de leur proposer mieux puisqu’étant le propriétaire des gisements concernés ? Au contraire, on l’entraîne dans la voie suicidaire d’un procès à charge d’Apple sans en peser l’effet boomerang ! Le cabinet d’avocats français chargé du dossier percevra ses honoraires, mais la RDC risque, quant à elle, de perdre des partenaires potentiels de la Hi-Tech.

Déjà, le Petit Rwanda dame le pion au Grand Congo dans l’exploitation du gaz méthane sur le lac Kivu, propriété commune aux deux pays. Pendant que le Nord-Kivu et le Sud-Kivu peinent à jouir de cette énergie à leur portée, le Rwanda l’exploite au maximum à son profit.

Ayons le courage et l’honnêteté de l’admettre

Le leadership – Honni soit qui mal y pense ! – c’est la capacité de mettre à profit les atouts dont on dispose et d’en faire bénéficier en priorité la communauté pouvant être une famille, une école, un travail, une église, une ONG, un parti politique etc.

C’est bien, pour la RDC, de se présenter au monde en grand Etat au cœur de l’Afrique avec de grandes ressources au point de s’afficher “pays solution” !

Mais, que valent ces atouts si, en 64 ans d’indépendance, le FMI (qui nous assiste et nous félicite pour nos performances dans la gouvernance financière) nous classe calmement parmi les 10 pays les plus pauvres au monde !

Et là, ayons le courage et l’honnêteté de l’admettre, ce n’est pas à cause du Rwanda, moins encore de l’un ou l’autre des 8 voisins constituant la base de la Communauté internationale.

Ces 9 voisins savent leur propre existence rivée à la RDC. Jusqu’en 2015, neuf des 11 provinces congolaises partageraient les mêmes frontières avec les 9 voisins. Il s’agit, pour rappel :

-du Kongo Central avec l’Angola et le Congo-Brazzaville,

-de Kinshasa avec ce pays,

-du Bandundu avec le même pays,

-de l’Equateur avec le Congo-Brazzaville et la RCA,

-de la Province Orientale avec la RCA et le Soudan du Sud,

-du Nord-Kivu avec l’Ouganda et le Rwanda,

-du Sud-Kivu avec le Rwanda et le Burundi,

-du Kasaï Occidental avec l’Angola, et

-du Katanga avec la Tanzanie, la Zambie et l’Angola.

Seuls le Maniema et le Kasaï Oriental n’avaient pas de frontières avec un pays voisin.

C’est pour relever le rôle central (lisez leadership) de la RDC dans la stabilité ou l’instabilité dans la sous-région, voire dans la région.

Buffle et abeille Rwanda

Que le Rwanda ait reçu des ” maîtres du monde ” mission d’entretenir la déstabilisation continue de la RDC n’a rien de surprenant.

A l’époque de DLC (Demain Le Congo), nous avions eu à comparer la RDC au *buffle* et le Rwanda à l’ abeille.

Il suffit à l’abeille d’entrer dans sa narine pour que le buffle, enragé, se mette à détruire indistinctement tout ce qui l’entoure, écrasant amis et ennemis.

Pour sa sécurité, la communauté internationale directe (9 voisins) a l’obligation de le neutraliser avec, au pire, une balle qui tue ; au mieux, une balle qui endort. Dans les deux cas, le buffle s’affaisse.

Apparemment, à force de réagir par “Papa eh hé : Toto m’a frappé ! Maman eh hé : Toto m’a injurié ! Papa eh hé : Toto a pris ma place ! Maman eh hé : Toto a coupé mon pain !”, c’est Kinshasa qui cesse de rassurer.

Il y a moins d’une décennie, le discours politique promouvait la thèse d’une RDC cause d’insécurité dans la région.

Dix ans après, chacun est libre de constater le statu quo pendant que le leadership politique a pourtant changé !

C’est à croire que ce discours avait été suggestionné pour préparer le Congolais à l’ inexorable…

Omer Nsongo die Lema