Sahara marocain : Le Royaume-Uni à l’aube d’une décision historique ?

Ce 5 août 2024, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, s’est entretenu par téléphone avec son homologue britannique, David Lammy.

À première vue, cet entretien pourrait sembler n’être qu’une simple formalité diplomatique, mais ne nous y trompons pas. Derrière les salutations cordiales et les félicitations pour les 25 ans d’accession au Trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, se dessine une stratégie diplomatique bien rodée, où chaque mot, chaque geste compte surtout à un moment où le Maroc continue d’affirmer sa présence stratégique sur l’échiquier international. Faut-il rappeler que les relations entre le Maroc et le Royaume-Uni ne datent pas d’hier. Elles s’étendent sur plus de 800 ans, un héritage rare et précieux qui mérite d’être souligné. Mais, au-delà de la nostalgie des relations historiques, il y a une réalité contemporaine à ne pas ignorer : le monde change, les alliances évoluent, et les intérêts nationaux deviennent plus cruciaux que jamais. Pour Londres, qui cherche à redéfinir sa place sur la scène internationale post-Brexit, le Maroc se présente comme un allié stratégique incontournable.

Force est de souligner que la reconnaissance de la marocanité du Sahara est depuis toujours un objectif central de la diplomatie marocaine. Après des années de travail acharné, la France a récemment rejoint les États-Unis suivis d’un nombre croissant au fil des jours, dans la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Ce n’est pas un hasard si, aujourd’hui, le Royaume-Uni se retrouve à la croisée des chemins. Les cartes sont sur la table : un geste en faveur du Maroc pourrait sceller une alliance renforcée, tandis que l’indécision ne ferait que prolonger une situation qui, de toute évidence, est en train de basculer en faveur du Royaume. Pour Londres, la reconnaissance de la marocanité du Sahara serait, à coup sûr, un acte diplomatique, mais aussi un acte stratégique. Dans un monde où les alliances se forgent et se défont à la vitesse de l’éclair, le Maroc offre un point d’ancrage stable et solide, une porte d’entrée vers l’Afrique et un hub stratégique en Méditerranée. Un partenariat renforcé avec Rabat pourrait bien être l’une des clés de voûte de la nouvelle stratégie post-Brexit du Royaume-Uni.

Et que dire de l’Algérie, cet acteur régional qui semble pris dans une boucle répétitive de réactions prévisibles et bruyantes ? Rappelons-nous, à chaque avancée diplomatique marocaine, Alger réagit de manière théâtrale, rappelant ses ambassadeurs et dénonçant ce qu’elle appelle des injustices. Si le Royaume-Uni venait à reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara, on peut déjà prédire le scénario : rappel d’ambassadeur, condamnation publique, et peut-être même quelques manifestations orchestrées pour l’occasion. Mais soyons honnêtes, cette stratégie, bien que bruyante, commence à perdre de son éclat. Elle apparaît de plus en plus comme un écran de fumée, une diversion destinée à masquer les véritables enjeux internes auxquels l’Algérie est confrontée. Pendant que Rabat avance ses pions sur l’échiquier diplomatique, Alger semble figée dans une posture d’indignation répétitive, qui, à force d’être prévisible, perd de son impact.

En fin de compte, l’entretien téléphonique entre Nasser Bourita et David Lammy pourrait bien être plus qu’une simple discussion diplomatique. Il pourrait être le prélude à une nouvelle reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara, un moment charnière dans l’histoire des relations entre le Maroc et le Royaume-Uni. C’est dire que la diplomatie marocaine, sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, continue de prouver son efficacité et sa capacité à anticiper les mouvements géopolitiques.

Et l’Algérie dans tout cela ? Peut-être est-il temps pour elle de revoir sa stratégie, de sortir de ce cycle de réactions attendues, et d’adopter une approche plus en phase avec les réalités du monde moderne ? Car pendant qu’elle s’enlise dans des postures de défiance, le Maroc, lui, avance, et chaque reconnaissance internationale n’est qu’un pas de plus vers la consolidation de sa position sur la scène mondiale. Bref, le monde regarde, le Royaume-Uni hésite, et le Maroc continue de bâtir des ponts. Le train de la reconnaissance est en marche, et il semble qu’il n’attendra pas ceux qui hésitent à monter à bord.

Souad Mekkaoui




CPS de l’UA: Le Maroc déterminé à mettre son expérience en matière de démocratie et de gouvernance à la disposition des pays africains frères

Le Maroc a réaffirmé, mardi à Addis-Abeba, devant le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), sa détermination à mettre son expérience en matière de démocratie et de gouvernance à la disposition des pays africains frères.

Cette volonté émane des Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, visant à contribuer à l’émergence d’une Afrique qui prend en main ses propres processus démocratiques et de gouvernance, a souligné la délégation marocaine lors d’une Séance publique du CPS de l’UA sur « le constitutionnalisme, la démocratie et la gouvernance ».

En matière de renforcement de la gouvernance démocratique, le Maroc en partenariat avec le Département des Affaires politiques, Paix et Sécurité de l’UA a organisé, à Rabat, la 3ème édition successive de la formation spécialisée pour les observateurs électoraux de l’UA et le 1er Séminaire de Dialogue sur la démocratie et les élections, a rappelé dans ce sens la délégation marocaine.

Les cycles de formation ont bénéficié à 155 observateurs africains, en provenance de 45 pays d’Afrique, issus des cinq régions du continent, contribuant ainsi efficacement au renforcement de l’État de droit ainsi que la culture du respect des principes de démocratie et de gouvernance, à travers tout le continent, a souligné la délégation.

La délégation a relevé que depuis des décennies, le Royaume a fait le choix de l’édification d’un modèle de société démocratique et moderne, un choix irréversible, basé sur l’État de droit, la participation de tous les citoyens à la vie politique, la séparation des pouvoirs, la décentralisation du pouvoir et l’instauration de mécanismes de contrôle, de reddition des comptes et de bonne gouvernance.

Le Maroc a accompli de nombreuses réalisations au cours des deux dernières décennies en matière d’ancrage et de renforcement de la bonne gouvernance, a mis en avant la délégation.

En effet, le Gouvernement marocain s’est engagé à consolider les efforts consentis en termes de gouvernance, à la lumière des évolutions notoires apportées par la Constitution de 2011 pour répondre aux attentes du citoyen marocain, à travers, entre autres, le déploiement de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption, le renforcement de la transparence et de la séparation des pouvoirs, la déconcentration administrative, et le déploiement d’une nouvelle gouvernance territoriale, a notamment ajouté la délégation.

Avec MAP




Gestion orthodoxe des entreprises : Gouvernement et mandataires publics s’engagent à renforcer la bonne gouvernance pour un résultat probant

La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a présidé, ce mercredi 24 juillet 2024, la cérémonie de signature du contrat de mandat entre le Ministre du Portefeuille Jean- Lucien Busa, représentant l’Etat actionnaire et l’ensemble des mandataires publics dans les entreprises du portefeuille. L’objectif est d’améliorer la gouvernance à la tête des entreprises et la gestion orthodoxe du patrimoine de ces sociétés pour des résultats performants. Ce, conformément à l’article 17 de la loi n°08/010 du 17 juillet 2008 fixant les règles relatives à l’organisation et à la gestion du portefeuille de l’Etat.

Composé de 23 articles, le document signé fixe la durée du mandat et détermine les droits et obligations de chaque partie du contrat.

A titre illustratif, le mandataire devra rendre compte de l’exécution de son mandat dans les formes et délais prévus par les statuts et à chaque fois que le mandant le requiert. Il a également l’obligation de faire preuve d’une gestion transparente, orthodoxe et axée sur le résultat.

Quant au mandant, il doit s’assurer que le mandataire public bénéficie auprès de la société dans laquelle il exerce son mandat d’une rémunération juste et digne ainsi que tous les avantages liés au mandat. A défaut, il doit y pourvoir. Le contrat est conclu pour une durée de 6 ans et peut être renouvelé en cas de nouvelles nominations dans les fonctions du mandataire public.

Dans son mot de circonstance, la Première Ministre Judith SUMINWA a salué la tenue de ces assises qui, selon elle, matérialisent la volonté exprimée par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à replacer les entreprises du portefeuille de l’État au cœur du développement économique et social du pays. Il a, par ailleurs, souligner la portée de cet acte pour le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG).

“Je voudrai constater avec vous que ce jour augure une nouvelle dynamique dans la mise en œuvre du programme du gouvernement qui matérialise la vision stratégique pour le développement économique, social et politique de la République Démocratique du Congo, volonté de son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi, Président de la République qui sous-tend un rôle actif des entreprises du Portefeuille en vue de la relance et la diversification de l’économie. Dans cette perspective, il me paraît évident que les objectifs déclinés dans le Plan d’Actions 2024-2028 du Gouvernement, notamment pour construire une économie plus diversifiée et plus compétitive dans l’objectif de créer des emplois, tout en renforçant l’efficacité de services publics…”, a-t-elle indiqué.

Pour sa part, le Ministre du Portefeuille a interpelé les mandataires publics sur la bonne gouvernance pour atteindre les résultats attendus.

“Tous les rapports en ma possession confirment la persistance du problème de gouvernance comme celui de la gestion qui demeure préoccupant et les cas sont légions. En vue de changer la trajectoire, il devient impérieux dans un premier temps de procéder à la signature du contrat de mandat qui amorce un processus dont les directives assignées vous amèneront à renforcer la bonne gouvernance, à améliorer la gestion des entreprises que vous dirigez, à les inscrire dans la dynamique des biens et services, à créer et redistribue des richesses”, a fait savoir Jean-Lucien Busa.

Notons que cette cérémonie a connu la participation de plusieurs membres du Gouvernement. Parmi ceux-ci, les Vice-premiers ministres de l’Economie nationale, de l’Intérieur et celui des Transports, mais également les ministres du Budget, de la Recherche scientifique ainsi que celui de la formation professionnelle.




Butembo/Nord-Kivu : la société civile exige la suspension de la première Substitut de l’auditeur militaire de Butembo suite à la mort d’un détenu victime d’une incarcération “illégale”

La société civile de Butembo exige dans l’immédiat la suspension de la première substitut de l’auditeur militaire de Butembo.

Elle est pointée du doigt dans l’affaire de l’arrestation et détention illégale ayant conduit à mort d’homme dudit prisonnier. La victime, après 5 jours d’arrestation, a été retrouvée morte dans les installations de l’auditorat militaire de Butembo.

 

La société civile condamne ce cas et appelle à une enquête sérieuse.

 

” La magstrate Kahambu Muhasa Mélissa, première substitut de l’auditeur militaire de Butembo aurait ordonné à deux agents de sécurité de procéder à l’arrestation immédiate de monsieur Kambale Valentin Georges, qui avait une dette de 80$ de son beau-frère. Et la solution n’étant pas trouvée, la victime a été mise en détention pendant 5 jours, sans pièces de détention moins encore une plainte écrite, elle a été retrouvée morte dans le cachot ” a indiqué Mathe Saanane président de la société civile de Butembo.

 

En réaction, l’auditeur militaire de Butembo a nié le fait mis en charge de sa première Substitut. Il a indiqué plutôt que la victime n’a pas été torturée à l’auditorat mais plutôt, a eu des tortures de la part de son beau-frère avant son arrestation.

 

L’organe de la loi rassure que la procédure par rapport à ce dossier est en cours afin de tirer au clair cette affaire.

 

Notons que la victime Kambale Valentin Georges résidait au quartier Vutsundo, dans la commune de Kimemi dans la ville de Butembo.

 

Alain Wayire/Beni




Après la France «d’autres pays européens vont suivre le pas», selon le politologue Mohamed Bouden

La reconnaissance de la marocanité du Sahara par la France «va inciter d’autres pays notamment européens à adopter la même position», a affirmé le politologue Mohamed Bouden dans un entretien avec Le360.

Le 30 juillet 2024, a rappelé le politologue Mohamed Bouden, le président français Emmanuel Macron a adressé au roi Mohammed VI à l’occasion du 25ème anniversaire de la fête du Trône une lettre dans laquelle il annonce la reconnaissance de son pays de la marocanité du Sahara. «La France a défini sa position nette et claire, a souligné le chercheur universitaire, à savoir notamment que le présent et l’avenir du Sahara s’inscrivent dans la souveraineté marocaine et que le plan marocain d’autonomie constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.»

Plus que cela, a dit Mohamed Bouden, le chef de l’État français a considéré que la question du Sahara constitue pour le Maroc une affaire «existentielle».

Sur la base de ces éléments fondamentaux, «la France a pris une décision logique qui va œuvrer à consolider les partenariats dans tous les domaines bilatéraux», politiques, économiques et autres. Le politologue a souligné que la position de la France en tant que membre du Conseil de sécurité de l’ONU aura un rôle d’influence auprès de nombreux pays sur la scène internationale.

Historiquement, la France «maitrise parfaitement le dossier marocain, car elle détient une série d’informations, de preuves et d’archivage sur le dossier du Sahara», a souligné le politologue. Ce dernier a fait endosser la responsabilité à la junte d’Alger dans ce conflit artificiel, avant de dénoncer la réaction de cette dernière à l’encontre de la France.

«Ce comportement prouve s’il en est besoin, a poursuivi cet expert en géopolitique, que ce pays constitue une partie prenante dans ce conflit». «Il faut qu’on rappelle ici aux gouvernants algériens que la décision d’Emmanuel Macron émane d’un pays souverain», a-t-il ajouté.

«Alger privilégie le statu quo et refuse de s’ouvrir à un quelconque projet d’union maghrébine, en s’accrochant fermement à des intérêts égoïstes», a conclu Mohamed Bouden.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan




Le discours royal, une “feuille de route essentielle” pour faire face à la problématique de l’eau (acteur associatif)

Le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône est une “feuille de route essentielle” pour résoudre la problématique de l’eau, a indiqué Houdaifa Mezzour, membre de l’Association marocaine pour un environnement durable.

Le Souverain a mis l’accent sur la nécessité d’une répartition spatiale équilibrée des ressources hydriques nationales, à travers la mise en place de mécanismes à même de répondre aux besoins croissants en eau potable et d’irrigation, a ajouté M. Mezzour.

Les Hautes Orientations Royales contenues dans le Discours du Trône renforcent non seulement les bases du développement durable que le Maroc veille à mettre en œuvre, mais appellent également à préserver les progrès réalisés dans les domaines économique, énergétique, agricole, touristique et industriel, a-t-il noté.

Pour M. Mezzour, le Maroc, sous la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, est déterminé à exploiter les énergies propres dans la mise en œuvre de projets pionniers de dessalement de l’eau de mer, en vue de préserver l’environnement et de résoudre la problématique du stress hydrique.

MAP




Tindouf : Guterres pointe l’exploitation des aides par le polisario “à des fins personnelles”

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a salué l’engagement du Royaume du Maroc envers l’accord de cessez-le-feu, comme en témoigne la récente tentative de son envoyé personnel au Sahara, Staffan de Mistura, ainsi que d’Alexander Ivanko, chef de la MINURSO, et du commandant de ses forces, le général Fakhrul Ahsan, de proposer un cessez-le-feu pendant le mois de Ramadan passé.

Dans son rapport soumis à l’Assemblée générale, couvrant la période du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024, António Guterres indique qu’à la fin février de cette année, de Mistura et les représentants de la MINURSO ont proposé un cessez-le-feu pendant le Ramadan aux Forces armées royales marocaines et au Front Polisario, notant que l’armée marocaine a répondu en réaffirmant l’engagement de Rabat envers l’accord de cessez-le-feu signé en 1990.

Selon ce même rapport, consulté par Hespress FR, la réponse marocaine a également souligné que « le Maroc a le droit de répondre à tout incident causé par le Front Polisario », tandis que ce dernier continue de justifier ses actions depuis la violation de l’accord en 2020, lorsque le Maroc a libéré le passage de Guerguerat.

Concernant la situation des détenus dans les camps de Tindouf, Guterres a alerté sur « la situation critique du financement des besoins continus », malgré « le soutien généreux de l’Algérie et d’autres donateurs ». Il souligne que cette situation coïncide avec des rapports sur l’exploitation des aides par le Front Polisario à des fins personnelles.

Le rapport mentionne également une visite des forces de la MINURSO, accompagnées des Forces armées royales marocaines, au mur de sable, notamment dans la région de Mahbas, où des traces de munitions de mortier explosées utilisés.

Toutefois, poursuit le rapport de Guterres, et « pour des raisons de sécurité, ces visites ont souvent eu lieu plusieurs jours après les faits présumés, si bien qu’il a été difficile de déterminer de façon concluante ce qui s’était passé », notant qu’une « enquête de la MINURSO a établi que, le 29 octobre, des roquettes explosives en provenance de l’est avaient touché une zone habitée par des civils à Smara. Une personne aurait été tuée et trois autres blessées. La MINURSO a continué de noter les informations faisant état de frappes menées par l’Armée royale marocaine à l’aide de drones aériens à l’est du mur de sable et a pu mener des enquêtes sur les lieux présumés en diverses occasions. Dans certains cas, les médias ont rapporté que les frappes aériennes avaient fait des victimes civiles. La MINURSO a constaté à plusieurs reprises qu’il y avait eu des victimes ».

utilisées par le Front Polisario ont été trouvées. Guterres évoque également « l’attaque terroriste de Smara », et note que « la MINURSO a observé après l’attaque des sorties de drones marocains à l’est du mur de sable, notant certaines pertes ».

Guterres conclut que « la période couverte par ce rapport a connu une diminution des tensions sécuritaires dans la région ».

Par ailleurs, Guterres a confirmé que « le Conseil de sécurité considère le dossier du Sahara comme une question de paix et de sécurité, appelant à une solution politique acceptable, juste et durable ». La dernière résolution salue la proposition marocaine d’autonomie, bénéficiant d’un soutien continu des membres du Conseil, y compris la France.

En abordant les visites effectuées par son envoyé personnel au Sahara, Staffan de Mistura, le rapport révèle des rencontres avec des hauts responsables français en mars dernier, ainsi que sa visite en Afrique du Sud, rejetée par Rabat. Guterres estime que « de Mistura a reçu un large soutien lors de toutes ses visites, ainsi que lors de sa présentation devant le Conseil de sécurité en avril dernier ».

Enfin, Guterres a exprimé sa « préoccupation » concernant les développements de ce dossier, affirmant « la disposition des Nations Unies à organiser des négociations impliquant toutes les parties concernées, à condition qu’elles y participent toutes ».




Les mirages du Sahara : lucidité gauloise et stress algérien

Pour son Jubilé d’argent, notre Monarque a reçu un présent royal de la part de la France. Effectivement, le 30 juillet 2024, la Maison royale, destinataire, rendait public une missive reçue, comme le veulent les us et coutumes consacrés aux échanges épistolaires entre Etats. L’Etat français harmonise de jure ce qu’il pratiquait de facto, à savoir une reconnaissance franche et sans équivoque de la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara.

Cette reconnaissance qui s’est faite attendre, surtout après celle des Etats-Unis et, plus encore, de l’Espagne, ex-puissance colonisatrice, ouvre d’autres horizons en vue de clore cette aigre sauce algérienne » touillée » dès l’entame par le coup de louche libyen de l’ère de » fou » Kadhafi.

Pourtant, ce retour au bon sens, chez Monsieur Emmanuel Macron, n’était ni une évidence ni un coup de cœur pour le Maroc. Car le Président français, mû vraisemblablement par une fougue de jeunesse fort louable, par principe, ainsi que par des motivations, voire des raisons probantes : être, à l’instar de celui du récit posthume d’Albert Camus, le Premier Homme à » rabibocher » la France et l’Algérie au regard du fait que cette dernière est issue d’un montage gaulois tous azimuts : l’appellation, la superficie…

Faisant fi des conseils, recommandations et exhortations de toutes sortes, le Soldat Macron tentait, par tous les stratagèmes ainsi que maintes mises en scène, d’amadouer l’hydre algérienne … en vain ???

Face à des propositions françaises concrètes de coopération, le retour depuis Alger s’avérait être souvent un » niet » enveloppé dans une logorrhée sémantique binaire, tissant son narratif autour du méchant Français colonialiste qui se doit de faire amende honorable et d’exaucer moult vœux d’une Algérie hargneuse, laquelle est le seul pays au Monde qui continue de menacer un autre pays, à savoir la France, dans son hymne national, et cela, plus de six décennies après l’Indépendance.

La noble finalité de cette motivation présidentielle a fait long feu : M. Macron a fini par intégrer que la haine verbale du régime algérien, envers la France et d’autres pays encore, n’est pas prête de s’estomper puisqu’elle est le fonds de commerce le plus fructueux pour créer chez la plèbe le sentiment du troupeau qui subirait toujours les attaques d’une meute multiforme qui sont des puissances étrangères jalouses du niveau de vie des Algériens, de leur culture, de leur patrimoine, largo sensu… Ces puissances funestes sont parfois nommées:

1- Impérialistes/colonialistes pour la France et l’Occident global.

2- Sionistes Israël et toute personne de confession juive

3- Réactionnaires, expansionnistes et » makhzeniennes « . C’est nous

Dans des états d’extases révolutionnaires, les 3 hypostases sont invoquées pour exorciser le Mal.

M. Macron a compris, enfin et « à la malgré-nous » qu’il était en train de suivre à un régime irrationnel, sans aller jusqu’à dire… aliéné.

Parallèlement, la France avait bel et bien tablé sur l’Algérie, qui se présentait encore comme la 1ère force régionale donc incontournable, et ce, pour mieux gérer la situation des sables de plus en plus mouvants du Sahel et où les chevauchées de Wagner commencent à faire mal à un empire post-colonial devenu crépusculaire.

Mais, là aussi, le constat est implacable puisqu’avec le changement de régime, principalement au Mali et au Niger. Effectivement, il n y a pas si longtemps, l’Algérie, se plaisait à jouer au parrain, désormais, ce pays est non seulement décrié mais aussi rejeté et accusé de mille et un maux avérés dont le plus vicieux et l’entretien à sa solde , en marionnettiste, de quelques groupuscules terroristes . Au même moment, le Maroc, en contrepoint, offre à tous les pays du Sahel, Mali, Niger, Burkina Fasso, Tchad l’accès à l’Atlantique, via le futur port de Dakhla ainsi que des opportunités d’intégration et de prospérité économiques, ce qui constitue la meilleure arme contre l’exclusion, terreau de tous les extrémismes fanatiques…

» Last but not least « , avec tous les milliards engrangés grâce à l’envolée des prix des hydrocarbures, l’ Algérie n’offre aucune perspective économique de valeur, en termes de chantiers d’équipement et d’infrastructures hormis l’explosion du budget de la Défense ( appréciez l’oxymore !!) qui a quasiment triplé sous la houlette du tandem Tebboune/Chengriha et qui passe de 9 milliards de dollars à 26 entre 2019 et 2024.

Pire encore, l’existant en termes de projets communs comme l’usine de montage Renault en Oranie, bat de l’aile.

Algérie, morne plaine ; la stagnation règne partout. Et si au Maroc, il y a encore de la pauvreté ; chez ces gens-là c’est la misère malgré l’abondance des liquidités gazières.

A l’Ouest, il y a du nouveau : un Mondial 2030 et ses hypermarchés en stades, TGV, autoroutes, ports et aéroports, drainant de plus en plus de touristes…

Pour ces raisons et bien d’autres, la France a tranché avec justesse et justice – ce qui est une » violence heureuse « , comme on dit, à propos de ce que l’Algérie considère comme l’unique stratagème pour ralentir l’avancée inexorable du Royaume : le Sahara.

In fine, la nouvelle posture française était inéluctable et elle a été communiquée, d’après les révélations du Ministre algérien des affaires étrangères » M. Mathusalem « , depuis le 13 juin dernier. Cela rend ridicules les cris d’orfraie du 25 juillet, avec le communiqué d’indignation à la vierge effarouchée et l’alignement des » Forces vives de la nation » applaudissant le » retrait » de l’Ambassadeur de Paris (c’est le même qui a été rappelé de Madrid). Et ce serait de là que viendrait le stress algérien.

En effet, » Que faire ? » comme disait Lénine. Aller jusqu’au bout dans la rupture ? Perdre les privilèges des Accords de 1968 ? Obtenir moins de visas ? Obliger les émigrés algériens à passer par les ports espagnols (Quelle horreur !! l’Espagne reconnait la marocanité du Sahara) vers El Ghazouate, Oran ou Alger. Et se mettre à dos l’Union européenne ?

En logique grecque, l’Algérie avec le piège français, est en aporie : un raisonnement qui va de ses prémisses jusqu’au bout de ses conclusions et atteint, par là le non-sens, voire l’absurde… Car, pour rester cohérente et fidèle dans sa logique révolutionnaire, l’Algérie se doit de couper ou du moins réduire drastiquement ses relations diplomatiques et commerciales avec tout pays reconnaissant la marocanité du Sahara, à commencer par les Etats-Unis d’Amérique, les Monarchies du Golfe et les 29 pays africains ayant des consulats à Laayoune et Dakhla ?

Personnellement, je pense qu’il faudrait inviter les quelques vrais Sahraouis encore à Tindouf à porter plainte contre l’Algérie, avec demande d’indemnisation, et ce, aux motifs de tromperie et de vente de mirages…

*FPD Safi – Université Cadi Ayyad




Transport ferroviaire: Newsweek met en avant la stratégie “ambitieuse” du Maroc

Le magazine américain Newsweek a mis en avant la stratégie “ambitieuse” du Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour la modernisation et l’extension de son réseau ferroviaire à grande vitesse, en soulignant que le Royaume s’impose comme “leader africain” de ce secteur.

Seul pays africain à posséder une ligne de trains à grande vitesse (TGV), le Maroc entend consolider et moderniser ses infrastructures ferroviaires, une ambition portée par Sa Majesté le Roi afin d’accélérer le développement économique à travers le pays et consolider les échanges avec le reste du continent, relève la publication dans un article signé Flynn Nicholls.

Le média américain rappelle, dans ce sens, le discours que le Souverain a adressé à la Nation à l’occasion du quarantième anniversaire de la Marche Verte, dans lequel le Sa Majesté le Roi souligne: “Nous caressons également le rêve de construire une ligne ferroviaire de Tanger à Lagouira, pour relier le Maroc au reste de l’Afrique. Nous prions pour que Dieu nous aide à trouver les ressources financières qui nous manquent aujourd’hui en vue de parachever la ligne Marrakech-Lagouira”.

Dans son article, Newsweek revient sur les ambitions du Plan Rail Maroc 2040 de l’Office national des chemins de fer (ONCF) pour relier les grandes villes, moderniser les services ferroviaires conventionnels et booster le développement économique du Maroc.

L’ONCF prévoit aussi d’étendre le TGV jusqu’à Marrakech d’ici 2030, en prévision de la Coupe du monde de football que le Maroc co-organisera avec le Portugal et l’Espagne, ajoute la même source.

Pour le prestigieux média américain, la ligne ferroviaire à grande vitesse devrait favoriser de nouvelles opportunités commerciales et faciliter le trafic des marchandises, consolidant la position du Maroc comme hub logistique entre l’Europe et l’Afrique.

MAP

 




Le régime algérien dans le piège français !

Depuis la lettre de soutien de la France à la marocanité du Sahara, le régime algérien se comporte comme quelqu’un qui a reçu un choc électrique. Il ne sait plus où donner de l’indignation, de la colère ou de l’amertume.

Quelques jours avant le 30 juillet, date du tournant français sur le Sahara, Alger avait déjà diffusé un communiqué officiel dans lequel la diplomatie algérienne étalait une gamme de menaces contre Paris et prévenait, par la même occasion, le monde que la France allait se ranger auprès du Maroc dans la crise du Sahara. L’objectif de ce communiqué était de tenter de dissuader les autorités françaises d’entamer leur coming out pro-marocain. Mais sans succès, puisqu’Emmanuel Macron a appuyé sur le bouton d’envoi de son message et a reçu une invitation officielle à venir effectuer sa visite d’État au Maroc.

Et l’on apprend dans le sillage de cette crise, par la bouche du ministre algérien des Affaires étrangères, que le président français Emmanuel Macron avait informé son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune lors de leur rencontre à Bari en Italie le 13 juin dernier, en marge du sommet du G7. Sans aucun doute par courtoisie diplomatique, Paris avait voulu mettre Alger dans le parfum de sa future stratégie maghrébine, non pas pour lui demander une quelconque bénédiction, mais pour l’informer simplement et lui ôter la possibilité de crier plus tard que Macron avait poignardé le régime algérien dans le dos.

Il faut dire à ce sujet que la diplomatie tactile de Macron à l’égard de Tebboune, avec des accolades à n’en plus finir et des bisous appuyés dans le creux de l’oreille, donnait cette étrange impression d’une proximité entre les deux hommes, rendant impossible leur divorce politique.

Et pourtant, c’est ce qui vient de se passer. Après une longue hésitation, Macron a fini par choisir le Maroc. Le régime algérien a réagi de manière sanguine : retrait de l’ambassadeur et menaces de prendre d’autres mesures punitives à l’encontre de la France. Dans ce registre, il existe le précédent espagnol où les relations économiques ont été atteintes et où les relations tout court ont été abîmées, avant que le régime algérien ne s’aperçoive de l’inutilité de ces sanctions et tente de revenir à la normale sans que Madrid ne puisse changer quoi que ce soit dans ses nouvelles relations avec Rabat.

Entre Alger et Paris, entre Macron et Tebboune, les prémices d’un divorce sont réunies, mais ont peu de chances de prendre le chemin de l’expérience espagnole. Les intérêts de l’élite politique et militaire algérienne en France sont tels que le régime algérien réfléchirait à deux fois avant d’entamer la moindre procédure de vengeance et de sanction à l’égard de la France.

En revanche, un grand mystère plane toujours sur la prochaine visite de Tebboune en France, prévue début octobre, après les formalités de la présidentielle algérienne du 7 septembre et la prolongation de son mandat. Là, le régime algérien semble pris dans le piège français. Soit maintenir cette visite à laquelle Tebboune tient beaucoup puisqu’il la considère comme faisant partie des étapes de sa légitimation, et donc valider de manière spectaculaire le tournant marocain de la France, soit l’annuler et courir le risque d’accentuer l’isolement international de l’Algérie, qui souffre déjà de la détérioration de ses relations avec une grande majorité de pays et de puissances.

Pour la majorité de ceux qui s’intéressent à l’évolution des relations entre la France et l’Algérie, cette démonstration algérienne de colère et de refus ne serait rien d’autre qu’un show destiné à la consommation intérieure, avec pour objectif de continuer à investir dans la traditionnelle haine de la France, perçue comme un des fondements de la légitimité du pouvoir en place.

À l’égard du Sahara, le plafond que ce régime algérien peut atteindre est de continuer à s’enfermer dans une attitude autiste : ni guerre ouverte pour crever les abcès, ni paix durable pour libérer les dynamiques de cette région. Pour le régime algérien, le Polisario est un moyen d’existence et de survie.

La nouveauté aujourd’hui est que la clarification française va inévitablement handicaper le régime algérien dans la construction de sa mythologie. Elle aura pour conséquence immédiate d’abréger l’heure de vérité où l’Algérie devra choisir, à terme, entre l’isolement et la normalité.

Mustapha Tossa