Beni: Un militaire condamné à 20 ans de prison pour violation des consignes et l’ivresse au volant 

Un militaire des forces armées dea République Démocratique du Congo de deuxième classe, Kabeya-Simimon, c’est son nom, chauffeur du véhicule militaire renversé dimanche dernier à Ngadi vient d’être condamné à 20 ans de servitude pénale principale.

Le verdict a été rendu ce mercredi 21 Août par le tribunal militaire garnison de Beni, au cours d’une audience de fragrance tenue à la base logistique militaire de l’Ozacaf situé au quartier résidentiel commune de Bungulu .

Outre cette peine, le prévenu Kabeya Simon a été condamné au payement de 400.OOO de francs congolais pour frais des instances. Le capitaine magistrat Hubert Kabandani, officier du ministère public indique que ces audiences de flagrance en caractère pédagogique serviront d’une leçon pédagogique aux conducteurs des véhicules militaires qui roulent à vive allure.

De sa part, Maitre Joël Muhindo Nguru de la défense du prévenu rejete la décision du tribunal car selon lui, le droit n’a pas été dit. Il a promis interjeté appel pour que son client soit libéré .

 

 

Alain Wayire depuis Beni




Kinshasa : Dieudonné Kamuleta visite le deuxième bâtiment de la Cour Constitutionnelle en pleine construction 

Le Président de la Cour Constitutionnelle Dieudonné Kamuleta a visité le week-end dernier le deuxième bâtiment qui abritera le siège de la Haute Cour dont les travaux sont en phase d’achèvement à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

 

A l’occasion, le premier juge de la Cour Constitutionnelle a effectué la ronde de la bâtisse pour palper de ses doigts l’état d’avancement des travaux de cet édifice public. Il dit veiller au respect du timing tel que convenu avec l’entreprise qui exécute les travaux.

 

« C’est avec satisfaction que nous trouvons que les gros travaux sont finis. Je pense que nous serons dans le délai. N’oublions pas que c’est le chef de l’Etat qui est venu poser la première pierre. Il y a un timing qui a été donné. Et nous faisons tout pour que ce timing là soit respecté », a déclaré Dieudonné Kamuleta.

 

Il ne reste plus que quelques travaux de finissage notamment le carrelage, la peinture extérieure, la câblerie ainsi que la climatisation. Selon l’ingénieur délégué à pied d’œuvre de la firme MBTP, ce bâtiment comprend trois salles d’audience, une bibliothèque, le secrétariat, la direction du cabinet du président et autres.

 

« Tous les signaux sont au vert. La bâtisse est visible. Les travaux vont s’achever dans le délai imparti de 12 mois. Selon le planning, la remise de l’ouvrage est prévue pour le 4 octobre prochain », a rassuré Nicolas Nzongolu.

 

A travers le PNUD, le gouvernement Suédois finance les travaux à hauteur de 35% tandis que le l’Etat congolais assume le 65% autres pour sortir de terre ce bâtiment dont la première pierre a été posée par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo en fin août 2023.

 

 

Osk




RDC : Les acteurs de la société civile réfléchissent sur l’accès à l’énergie des populations

Il s’est ouvert depuis mardi 20 août à Kinshasa, la deuxième édition du forum national de la société civile sur l’énergie FNSCE. Ces assises réunissent les acteurs de la société civile du secteur de l’énergie. Ils réfléchissent sur plusieurs défis à relever dans ce domaine notamment, l’évaluation de 10 ans de la mise en œuvre de la loi N°14 /011 du 17 juin 2014 relative  au secteur de l’électricité en RDC, faciliter les échanges entre les autorités en charge du secteur de l’énergie et les populations congolaises, et plus particulièrement les communautés locales et aussi formuler des propositions sur les points de la loi à réviser et renforcer le plaidoyer pour l’accès pour tous à l’énergie en RDC.

Pendant 3 jours des travaux, soit du mardi 20 au jeudi 22 août 2024 , plusieurs thèmes seront abordés dans les différents panels organisés dans ce forum à savoir : 10 ans de la mise en œuvre du cadre légal, règlementaire et institutionnel du secteur de l’électricité, électrification en milieu périurbain et rural, avancé et défis, politique de l’énergie de la RDC et planification énergétique, climat des affaires dans le secteur de l’électricité, transition énergétique en RDC et projets d’électrification, défis des opérations.

 

Dans son mot, Emmanuel Musuyu secrétaire exécutif de la coalition des organisations de la société civile pour le suivi des réformes et de l’action publique et coordinateur du forum national de la société civile sur l’énergie FNSCE estime que ce forum a entre autre comme objectif d’évaluer la loi, améliorer la déserte en énergie, le cadre légal, opérationnel du secteur 10 ans après.

 

“On se rend compte qu’ on est toujours à 7, 14 pourcent du taux d’accès à l’électricité. Ce qui veut dire que la loi n’a pas apporté grand chose. D’où, ce forum va pouvoir examiner les choses pour qu’on sache où sont les faibleses et contraintes qui font que le secteur n’a pas connu le progrès dans ces 10 ans. Le taux de l’accès à l’électricité soit toujours faible”, a-t-il déclaré.

 

Plusieurs recommandations seront formulées à l’endroit du gouvernement et du parlement congolais pour booster le secteur dans le prochain jour.

 

“Vous devez savoir que nous sommes riche en potentiel mais pauvre en accès en l’électricité. Il faut qu’il ait un changement, une nouvelle dynamique qui amène vers le souhait de tous à savoir, l’accès à l’électricité, 5 ans après une vingtaine de mesures d’application qu’il faut mettre en place mais la question reste, c’est le taux d’accès”, a-t-il ajouté.

Sachez que plusieurs personnalités du gouvernement central, des institutions de la république et aussi autres acteurs de la société civile prennent part à ce forum national. Le dernier jour de ces assises sera consacré à la visite de terrain d’un point énergétique à Kinshasa et au Kongo central, précisément à Inga.

 

 

Osk




Coopération Sino-Africaine : « De la Chine, l’Afrique n’a rien à craindre» (Prof Nkolo Foé du Cameroun)

S’exprimant lors de l’ouverture du 6è forum sur la coopération des médias Sino-Africains et dialogue de haut niveau des think-tank Sino-Africains, le professeur Nkolo Foé, enseignant à la faculté des lettres de l’Université de Yaoundé 1, a rejeté d’un revers de la main, les velléités protectionnistes du monde occidental visant à empêcher l’essor des pays du Sud.

« Les récentes années ont été marquées par l’aggravation de la compétition et de la prédation à l’échelle globale, d’où la multiplication des bases et des alliances militaires pour contenir les puissances émergentes du Sud, la Chine en particulier. Les Etats-Unis ont imposé ces pratiques immorales, y compris à leurs propres partenaires de

l’Europe, comme l’illustre l’affaire Alstom » a fustigé ce scientifique.

La construction des infrastructures et le soutien de la Chine à l’industrialisation de l’Afrique ont-ils des visées cachées, de type néocolonialiste et impérialiste ?

 

Non, répond le professeur Nkolo Foé.

Se basant sur la réflexion du militant anti-impérialiste Samir Amin, il estime qu’en l’état actuel des choses, la Chine «  n’a pas les moyens d’un éventuel absurde alignement sur les

pratiques prédatrices de l’impérialisme (le pillage des ressources naturelles de la Planète), faute de puissance militaire analogue à celle des Etats-Unis, laquelle constitue en dernier ressort, la garantie du succès des projets impérialistes».

 

« Dans la construction de sa puissance, la Chine fut bien inspirée d’éviter une absurde course aux armements qui aurait complètement ruiné ses efforts de développement

des forces productives » dit-il.

 

Rebondissant sur la question infrastructurelle, ce scientifique pense que les nouvelles routes de la soie, conduisent progressivement la Chine et l’Afrique vers l’unité qui est le premier impératif de la lutte contre le néocolonialisme, tel que voulu par l’ancien président Ghanéen et l’un des Panafricanistes, Kwameh Nkrumah.

« Le président ghanéen (Kwameh Nkrumah) saisissait l’unité à deux niveaux essentiels, interne et externe. Le niveau interne à l’Afrique impliquait pour lui la nécessité d’un gouvernement unifié à l’échelle du continent. Cet objectif a été repris par l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Quant au niveau externe, il impliquait, selon lui, le renforcement de la solidarité afro-asiatique et de l’esprit de Bandung » a rappelé le professeur Nkolo Foé.

Il a, à cet effet, invité les think tanks sino-africains à soutenir coûte que coûte l’initiative de la route de la soie et surtout, défendre la vision universaliste de l’Initiative « la Ceinture et la Route », qui est selon lui, la colonne

vertébrale de la politique de modernisation du Sud global.

En vrai défenseur de la politique Chinoise vis-à-vis de ses partenaires du continent noir, le professeur Nkolo Foé affirme que l’Afrique n’a rien à craindre de la Chine. Elle devrait plutôt se sentir solidaire de ses efforts et des progrès de la puissance chinoise.

« Pour cela, elle doit s’habituer à penser en termes de puissance globale, et ainsi, rompre avec le pessimisme historique, car elle n’est pas condamnée à la marginalisation » rassure-t-il.

Derick Katola depuis Beijing (Pékin), capitale de la Chine




Athlétisme : Jeux Paralympiques Paris 2024, Les deux athlètes de la RDC Paulin et Nancy se préparent avec des moyens de bord

En prévision des jeux paralympiques Paris 2024 prévus  du 28 août au 8 septembre 2024, le village olympique est déjà ouvert. Depuis le 12 et ce, jusqu’au 26 août 2024  il s’y organise des tournois pour permettre aux athlètes de s’acclimater.

Les deux athlètes qui représenteront la RDC à savoir Paulin Mayombo (homme) et Nancy Senga (femme) devraient en principe se trouver déjà à Paris. Mais faute des moyens, ils se retrouvent toujours à Kinshasa où ils s’entrainent dans des conditions déplorables.

L’Avenir les a approchés et ils s’expriment pour traduire ce qu’ils ressentent présentement.

Paulin Mayombo :  ‘’La volonté et la détermination sont là. Sauf que la manière dont on se prépare n’est pas bonne. Nous sommes délaissés par le gouvernement qui ne prend pas ses responsabilités en tant que parent parce que nous serons ses ambassadeurs à Paris. Nous sommes là et nous travaillons matin et soir et dépensons nous-mêmes pour le transport. Si notre partenaire CICR qui nous soutient souvent, mais jusque-là à quelques jours de la compétition, le gouvernement n’a encore rien fait. Moi j’appelle cela de la discrimination pourquoi discrimination ? S’il s’agissait du football, j’espère que les joueurs allaient être logés dans les grands hôtels de ce pays et dans le confort voulu et tous les médias devaient se mobiliser. Mais comme c’est pour les personnes handicapées, nous subissons cette discrimination. Ce n’est pas bon’’.

Nancy Senga : ‘’Je m’entraine pour les jeux paralympiques et je m’attends à une médaille si tout va bien. Ma première sortie était au Maroc où j’ai obtenu la médaille d’argent au lancement de disque. A Paris j’irai compétir au Lancement de Poids’’.

Nancy Senga, athlète paralympique de la RDC

Les deux athlètes adressent ce Message poignante aux autorités du pays

‘’ça nous fait très mal parce que nous subissons la discrimination dont on ne connait ni la tête ni la queue. Nous nous interrogeons est-ce que nous subissons cette discrimination parce que nous sommes handicapés ? Nous l’ignorons. Nous demandons au gouvernement de s’impliquer. Si certains de nos coaches vont rester, je peux comprendre que le gouvernement est incapable et pourtant il a les moyens de leur procurer des titres de voyage. Nous travaillons sans eau, ni équipements avec rien jusqu’au jour d’aujourd’hui. Ça nous fait très mal et prions le gouvernement de prendre sa responsabilité en tant que parent. Nous prions le chef de l’Etat et notre grand frère le ministre des sports et loisirs, de s’impliquer sur ce dossier. Là où les valides ne peuvent pas réussir nous on peut faire mieux. Tant que nous sommes négligés, ça nous fait très mal’’.

Rappelons que la compétition a lieu du 28 août au 8 septembre 2024. Nancy Senga va compétir le 5 septembre 2024 à 9h00’’ tandis que Paulin Mayombo va compétir le 6 septembre à 22h00. Les deux méritent encouragement.

Antoine Bolia

 




Basket-ball : Eliminatoires Zone 4 Afrobasket Dames, Les Léopards dames défénestrées par les Lionnes mardi 49-75

-Les Léopards étaient obligées de se racheter hier mercredi  

Le premier acte des éliminatoires zone 4 Afrobasket Dames joué le mardi 20 août 2024 à Kinshasa, a vu les Lionnes Indomptables du Cameroun défenestrer les Léopards dames de la RDC sur le score sans appel de 75-49. Ce score a surpris le coach Bella Tshibangu qui l’a déclaré à la conférence de presse d’après match. Film du 1er match

Les Léopards entament cette rencontre avec de nombreuses pertes de balle qui ont eu comme conséquence l’alourdissement du score par les camerounaises qui s’imposent logiquement 17-6. Au 2è quart temps, les Léopards s’illustrent davantage par une inefficacité étonnante dans les rebonds offensifs et défensifs. A cela s’ajoute le manque de réussite dans les tirs et même en dessous de l’anneau. Le Cameroun s’impose de nouveau 26-20 et mène à la mi-temps 43-26.

A la reprise, les deux équipes s’illustrent par des ratés inexplicables et une prestation décevante. Une fois de plus, ce 3è quart temps se solde à l’avantage des camerounaises 12-03. Au 4è et dernier quart temps, les Léopards sortent de leur réserve et réussissent des bonnes choses. Notamment, bonne conduite dans les passes, domination aux rebonds défensifs, réussite dans les tirs à trois points et réussite dans les tirs à 3 points etc. Ce quart temps se solde à égalité 20-20. Au décompte final, la RDC 49 et le Cameroun 75.

Ce qu’ils ont déclaré à la conférence de presse d’après match

Coach Bombo Ndjoya (Cameroun)

Parlant de l’équipe de la RDC, il déclara que ce n’est pas les mêmes joueuses. Elles sont agressives voilà pourquoi il compte une fille avec cheville et une autre avec des bobos. Il a néanmoins constaté certains problèmes dans l’équipe congolaise  tout comme les congolaises ont vu des problèmes dans son équipe. Pour ce qu’a été la préparation de l’équipe congolaise, elle a été très brève. Mais il a appris dans son métier qu’il faut savoir s’adapter. ‘’On a eu une ossature qu’on essaie de voir. On travaille dans la continuité’’.

Quant à la question de savoir si le grand score réalisé par son équipe le met en confiance, il a répondu que le match de mercredi se joue dans un contexte différent. ‘’Mais je vais partir d’ici avec 2 victoires’’

Hermine Ngueko (Cameroun) : ‘’On a beaucoup péché aux rebonds. Pas respecter certaines consignes. L’équipe de la RDC est une équipe constante au niveau de l’agressivité’’.

A la question de savoir pourquoi on l’a pas senti défensivement, elle a répondu que cela fait partie des aléas du sport.

Coach Bella Tshibangu de la RDC :

‘’L’écart du score, je ne m’attendais pas à ça. Malheureusement c’est arrivé. Tout ce qu’on a pu faire pendant la préparation, ça n’a pas marché. Les joueuses de la RDC n’ont pas respecté les consignes  défensives…La préparation était de courte durée. Demain (mercredi 21 août), c’est un autre jour. on a vu les camerounaises et on connait leur profil. Demain on va travailler’’.

A la question de savoir pourquoi les joueuses de la RDC ont semblé trop lourdes

Coach Bella Tshibangu a répondu : ‘’On ne sait pas gérer les situations. Elles viennent d’une compétition (ligue de Kinshasa) et je ne sais pas pourquoi elles étaient trop lourdes’’.

Gracia Eder Mawano de la RDC

A répondu à la question de savoir si l’absence du public a handicapé la prestation des léopards en ces termes : ‘’On s’attendait à voir du monde aujourd’hui pour nous encourager’’.

Le deuxième acte, s’est joué hier mercredi 21 août 2024. Cameroun vs RDC :

Antoine Bolia




LA GRANDE FETE DES JUIFS 2EME EDITION / MERCREDI 21 AOUT 2024 AVEC LE PAST. FRANCOIS MUTOMBO VH




Nouvelle tentative de paix en RDC : Luanda accueille une fois de plus les ministres congolais et rwandais

La crise sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de faire rage, malgré les multiples tentatives de médiation internationale. Ce mercredi 21 Août 2024, les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais à savoir : Thérèse Kayikwamba et Olivier Nduhungirehe se retrouvent à Luanda, capitale Angolaise, pour une nouvelle session des pourparlers, sous la facilitation du président Angolais, João Lourenço.

Les espoirs de voir une solution durable à ce conflit sont de nouveau mis à l’épreuve. En dépit d’un cessez-le-feu officiellement décrété lors de la précédente rencontre, les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, n’ont cessé. Les violations répétées de cet accord de trêve ont alimenté le scepticisme quant à la sincérité des parties prenantes.

Le président Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine, a présenté aux présidents congolais et rwandais une proposition d’accord de paix lors de ses récentes visites à Kinshasa et à Kigali le 11 et 12 Août dernier. Ce plan, élaboré suite à des discussions entre les experts des deux pays, prévoit notamment un désengagement des forces étrangères du territoire congolais et la neutralisation des groupes armés.

Cependant, les progrès restent lents et les divergences profondes. Le Rwanda continue de nier toute implication dans le conflit, tandis que la RDC accuse formellement son voisin d’agression. Malgré ces obstacles, la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) s’est dite optimiste quant à l’issue de la crise lors de son dernier sommet. João Lourenço a souligné l’importance de trouver une solution pacifique et durable à ce conflit qui a des répercussions sur toute la région.

Les discussions portent notamment sur les modalités de mise en œuvre du cessez-le-feu, le retrait des forces étrangères, et le désarmement des groupes armés.

 

 

Orchidée




6e Forum sur la coopération des médias Sino-Africain: Patrick Muyaya plaide pour une stratégie de communication commune pour le développement des pays africains et de la Chine

Prenant la parole lors de la session parallèle 2 qui a abordé la question de la coexistence harmonieuse : construire de nouveaux modèles de collaboration médiatique entre les pays du Sud, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des médias de la RDC, a exhorté ces pairs africains à se réapproprier le narratif sur leurs pays et leur continent pour que l’histoire africaine puisse être racontée dans son authenticité, sa diversité et son originalité.

” Cet événement organisé sous le thème : main dans la main sur la voie de la modernisation, tombe à point nommé au regard de la nécessité pour nous, de regarder l’avenir ensemble, de travailler au bénéfice de nos peuples et d’assurer une prospérité partagée “, a indiqué Patrick Muyaya.

Il a pour se faire, martelé sur l’orientation des programmes des médias africains qui doivent être centrés sur les efforts pour le redressement multi-sectoriel des pays africains qui ne peut se faire sans l’apport considérable de la jeunesse.

“Nous ne pouvons pas parler de développement sans penser à ce que consomment à travers les médias audiovisuels, presse écrite, médias sociaux, nos populations et particulièrement notre jeunesse. C’est de la bravoure et de l’engagement des jeunes que dépend l’avenir de nos pays respectifs “, a précisé le porte-parole du gouvernement RD-Congolais.

Saluant l’initiative Chinoise dans l’organisation du Forum sur la coopération des médias Sino-Africain, Patrick Muyaya estime qu’elle est une occasion de jeter les bases d’une dynamique de collaboration et des partenariats mutuellement avantageux dans la chaîne de valeur de production et de diffusion du contenu médiatique qualitatif pour former, informer et divertir en tenant compte des valeurs, richesses culturelles et la diversité linguistique de la population africaine.

“C’est dans la droite ligne de cet esprit que j’ai lancé il y a quelques jours à Kinshasa, sur les antennes de la Radiotélévision Nationale Congolaise, la diffusion des séries, films et documentaires sur la culture Chinoise. Cela s’inscrit dans la suite de l’exécution du protocole d’accord conclu entre la China Media Corporation et la RTNC, une coopération qui s’étend aussi sur l’agence Xhinua et l’agence Congolaise de presse », a-t-il fait savoir.

Le porte-parole du gouvernement Congolais, a ainsi invité les participants à ces travaux au pragmatisme et d’aller droit au but pour agir urgemment face à la machine de la manipulation, face à la couverture partielle de certains médias qui ne se focalisent que sur des aspects négatifs et face aux organisations qui tirent profit des situations qu’elles dénoncent. Ceci, à en croire le ministre Patrick Muyaya, pour asseoir une stratégie de communication commune afin de développer les pays africains et la Chine.

Sachez que Patrick Muyaya n’a pas non plus manqué de fustiger la mauvaise campagne faite par certains canaux de diffusion contre la ville de Beijing en dépit de la puissance et de l’énergie positive que cette mégalopole dégage.

 

Derick Katola depuis Beijing (Pékin), capitale de la Chine




Chine: Ouverture du 6e forum sur la coopération des médias Sino-Africains et dialogue de haut niveau des think-tank Sino-Africain

Le 6e forum sur la coopération des médias Sino-Africains et dialogue de haut niveau des think-tank Sino-Africain s’est ouvert ce mercredi 21 août 2024 à Beijing, capitale de la République Populaire de Chine.

Ces assises de deux jours soit du 21 au 22 Août qui se tiennent sous le thème : «s’associer pour promouvoir la modernisation », visent à améliorer la capacité de discours et approfondir la coopération pragmatique.

Il y sera question pour les représentants des départements gouvernementaux et des think tanks sino-africains, des organisations internationales concernées, des médias grand public et des entreprises audiovisuelles, de discuter des sujets tels que « Coexistence harmonieuse : Construire un nouveau modèle de collaboration médiatique dans le Sud global », « Progrès commun de l’innovation : Promouvoir conjointement l’autonomisation numérique pour le nouveau développement des médias en Chine et en Afrique », « Coopération gagnant-gagnant : Façonner une nouvelle perspective pour la forte synergie entre l’initiative la Ceinture et la Route et l’Agenda 2063 de l’Union africaine », « Prospérité commune des civilisations : Se diriger vers un nouveau niveau d’échanges et d’apprentissage mutuel entre les civilisations chinoise et africaine».

Li Shulei, membre du Bureau politique, membre du Secrétariat, et chef du département de publicité du Comité central du Parti communiste de Chine, a dans son discours d’ouverture, réitéré le ferme soutien de son pays dans la modernisation de l’Afrique.

« Avec l’agenda 2063, vous avancez sans hésitation sur le chemin de l’intégration et d’une autonomie solidaire. Le progrès avéré en Chine comme en Afrique durant notre modernisation  respective, montrent que les pays en développement ont le droit et la capacité de trouver des pistes vers la modernisation adaptée à chacun. J’espère que nos professionnels dans le secteur médiatique et nos think-tank placent la modernisation à la place prioritaire dans les récits et les recherches afin d’interpréter en profondeur les principes, les pratiques liés à la modernisation dans les pays du Sud” a-t-il fait savoir.

Ce haut cadre du PCC a par ailleurs, indiqué que la modernisation se concrétise par le bien-être de la population avant d’insister sur la réforme qui, selon lui, reste le moteur de la modernisation.

«La modernisation se concrétise par le bien-être de notre peuple. Le succès et la viabilité de la modernisation se mesurent par le bonheur du peuple. Que ce soit l’éradication de la pauvreté, la valorisation de l’environnement, ou la mise en place du plus large système en matière d’éducation, de protection sociale et des soins médicaux, la Chine y déploie ses efforts de manière interrompue», a déclaré Li Shulei, membre du Bureau politique, membre du Secrétariat, et chef du département de publicité du Comité central du Parti communiste de Chine.

Pour sa part, Cao Shumin, ministre de l’Administration nationale de la Radio et de la Télévision NRTA en Chine, a notamment invité les médias Chinois et africains à constituer une nouvelle cohésion pour la modernisation des canaux de diffusion.

Le ministre de la Communication de la République du Congo qui a ouvert ce forum au nom de tous ses collègues africains présents dans la salle, a quant à lui, exhorté les professionnels des médias à la responsabilité.

“Le contexte socio-économique de nos Etats exige que les médias se montrent plus lucides, plus sereins, impartiaux et donc plus responsables, s’opposant à toute manipulation dans le traitement de l’information à travers les focus, les reportages et toutes autres analyses. Ceux-ci doivent faire place au combat d’idées, au débat responsable car, éveilleur des consciences et citoyen, ils participent du développer des bons réflexes, moraux et intellectuels pour la culture de paix, la protection et la préservation de l’environnement et l’assainissement du cadre de vie”, a lancé Thierry Moungalla.

Fondé en 2012, le Forum sur la Coopération des Médias Sino-Africains, est un forum important dans le domaine des médias sous le cadre du Forum sur la coopération Sino-africaine. Il se tient tous les deux ans et est organisé par l’Administration nationale de la Radio et de la Télévision de Chine, en collaboration avec l’Union africaine de radiodiffusion, l’Académie des Sciences sociales de Chine et le gouvernement municipal de Beijing, sous la direction du Bureau de l’information du Conseil des Affaires d’État.

Plusieurs délégations gouvernementales et médiatiques y prennent part. La RDC est représentée par son ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.

 

 

Derick Katola depuis Beijing (Pékin), capitale de la Chine