Riposte contre le Monkeypox : le Gouvernement Suminwa en alerte pour protéger sa population face à un danger international
Le Gouvernement Suminwa est en ordre de bataille dans la riposte contre l’épidémie de Monkeypox, qui a déjà causé la mort de 548 personnes au pays. La Première Ministre, Judith Suminwa, a eu une séance de travail avec Samuel Roger Kamba Mulamba, Ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale et Jean Kaseya, Directeur Général D’Africa CDC, l’Agence de Santé de l’Union Africaine, dans la soirée du mardi 20 août 2024, à la Primature.
Il en ressort qu’en perspective de la rentrée scolaire, le Gouvernement s’active pour la mise en place des mesures préventives afin de protéger les enfants contre cette épidémie. Cette stratégie de riposte comprend entre autres la sensibilisation au niveau des écoles, et le Ministre de la Santé publique et sa collègue de l’Education nationale travaillent en synergie sur d’autres dispositions pratiques.
L’Exécutif central multiplie donc les efforts pour répondre à toutes les étapes de la lutte contre cette maladie à travers la sensibilisation, la vaccination et la prise en charge des malades. Une implication conforme au pilier 4 de son programme d’actions, relatif à l’accès aux services de base. La Première Ministre s’est engagée à garantir l’accès aux soins de santé de qualité pour tous, et cette crise sanitaire de portée internationale, vaincue sous d’autres cieux grâce à la vaccination, rencontre aussi sa ferme détermination.
Le Ministre de la Santé publique rassure que l’Exécutif central concentre ses efforts dans la mobilisation des ressources nécessaires à cette lutte contre l’infection Mpox et l’arrivée la semaine prochaine d’un lot des vaccins au pays.
” Nous avons en effet annoncé 49 millions USD pour des besoins assez précis, mais rien que pour la vaccination, nous avons besoin de 600 millions USD, donc les 49 millions prévus ne constituent pas le budget total. On va monter encore en puissance parce que nous adaptons notre plan régulièrement, et nous sommes accompagnés par Africa CDC, dans la mobilisation des ressources, d’ailleurs grâce à Africa CDC et l’aide de l’Union Européenne, nous avons déjà pu sécuriser, 215.000 doses”, a déclaré le Ministre de la Santé publique, Samuel Roger Kamba.
Dans cette lutte engagée pour barrer la route à la variole du singe, l’Agence Nationale de Santé de l’Union Africaine prête main forte à la RDC.
“Nous avons une grande équipe ici qui travaille sous la surveillance du Ministre de la Santé, nous avons commencé à donner des appuis de toutes sortes, nous avons aussi fourni des efforts pour sécuriser les vaccins, renforcer la surveillance et les laboratoires, et nous allons continuer selon le plan du Gouvernement central”, a affirmé Jean Kaseya, Directeur général d’Africa CDC.
Le Gouvernement alerte également la population sur le nouveau mode de transmission de cette maladie constatée dans la province du Sud-Kivu.
“On a eu beaucoup de cas à l’Equateur où depuis toujours cette maladie évolue de manière endémique, mais on a récemment encore beaucoup plus des cas dans le Sud-Kivu, parce que tout simplement depuis l’année dernière, on voit qu’il y a un nouveau mode de transmission par voie sexuelle. Dès lors que les populations sont déplacées, dès lors qu’il y a des pratiques sexuelles de plus en plus libérées à cause de cette fragilité là de la population, on voit cette forme de transmission se développer”, a-t-il renchéri.
Roger Kamba rappelle que depuis le début de l’année, au total 548 personnes sont décédées suite à la variole du singe, et 15. 664 cas potentiels sont enregistrés. Les premiers symptômes de Mpox sont la fièvre, les douleurs musculaires, la fatigue et l’apparition d’éruption cutanée étendue. Cette maladie se transmet essentiellement par contact direct avec une personne infectée, des lésions cutanées ou muqueuses internes comme la bouche, la région génitale et anale et la transmission par voie sexuelle.
Forum Rdc-Usa : Réunion stratégique avec les experts de la Présidence et du Gouvernement
A quelques semaines du démarrage du Forum économique République Démocratique du Congo-États-Unis d’Amérique à Californie au mois de septembre prochain , le Ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongya multiplie des réunions stratégiques avec les experts de la Présidence de la République, de la Primature , des Ministères sectoriels et de la Fédération des Entreprises du Congo-FEC
Objectif, peaufiner des stratégies pour bien soigner l’image de la RDC longtemps ternie par un réseau à solde des pilleurs des ressources naturelles congolaises mais aussi bien vendre les opportunités qu’offre la RDC à travers la marque pays .
Pour le Ministre du Commerce Extérieur, la RDC doit promouvoir son agriculture, et ce, à travers des facilités que le Gouvernement est appelé à accorder aux opérateurs économiques pour ainsi bénéficier des avantages qu’offre l’AGOA
Signalons que l’agriculture, les mines et la culture et arts seront au cœur de ce forum économique RDC-USA qui se tiendra du 16 au 21 septembre prochain à Californie avec une co-organisation de Fédération des Entreprises du Congo (FEC) en partenariat avec la chambre de commerce américaine.
Inspecteurs du travail en RDC : un nouveau sit-in pour réclamer 12 mois d’arriérés de salaire
Les inspecteurs et contrôleurs du travail, ainsi que les agents administratifs nouvellement recrutés au sein de l’inspection générale du travail, ont entamé ce mercredi 21 août un nouveau sit-in devant la Primature. Ils réclament le paiement de 12 mois d’arriérés de salaire, une situation qui les met dans l’impossibilité de remplir leurs obligations familiales, notamment, à l’approche de la rentrée scolaire.
Ce mouvement de protestation, qui devrait durer jusqu’au 23 août prochain, témoigne de la colère grandissante de ces fonctionnaires envers le gouvernement. Ces derniers se disent trahis par les autorités qui, selon eux, ne respectent pas leurs engagements.
“Nous avons été recrutés par l’État congolais, mais nous sommes traités comme des citoyens de seconde zone. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Nous demandons simplement ce qui nous est dû”, a déclaré Jospeh Albert Lokoto, inspecteur de travail.
Ce n’est pas la première fois que ces agents de l’État descendent dans la rue pour réclamer leurs droits. Des sit-in similaires avaient déjà été organisés ces derniers mois, sans succès jusqu’à présent.
Les manifestants espèrent que cette nouvelle mobilisation attirera l’attention du gouvernement et les incitera à trouver une solution durable à leur problème. Ils demandent notamment le paiement immédiat de leurs arriérés de salaire et la garantie d’une rémunération régulière à l’avenir.
Orchidée
Variole du singe : Le gouvernement congolais lance un appel à la mobilisation
Face à l’épidémie de variole du singe qui sévit en République Démocratique du Congo, le gouvernement Suminwa a renforcé ses efforts pour protéger la population. La Première Ministre, Judith Suminwa, a présidé dans la soirée de mardi 20 août, une réunion d’urgence avec les ministres de la Santé et de l’Éducation, ainsi que des représentants de l’Agence de santé de l’Union Africaine, pour mettre en place un plan d’action global.
La variole du singe, également appelée Mpox, a déjà causé la mort de plus de 500 personnes en RDC et le nombre de cas ne cesse d’augmenter. Les autorités sanitaires ont alerté sur un nouveau mode de transmission de la maladie, notamment par voie sexuelle, ce qui en fait une menace encore plus grande.
Pour faire face à cette crise sanitaire, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures à savoir : la sensibilisation dans les écoles, la vaccination et le renforcement du système de santé.
La RDC bénéficie du soutien de l’Agence de santé de l’Union africaine, qui apporte une aide technique et financière pour lutter contre l’épidémie.
” On va monter encore en puissance parce que nous adaptons notre plan régulièrement et nous sommes accompagnés par Africa CDC dans la mobilisation des ressources, d’ailleurs grâce à Africa CDC et l’aide de l’union européenne que nous avons déjà pu sécuriser 215.000 doses”, a déclaré Samuel Roger Kambale, ministre de la santé publique et Prévoyance sociale.
Et de renchérir que: “On a eu beaucoup de cas à l’Equateur où depuis toujours cette maladie évolue de manière endémique, mais on a récemment encore beaucoup plus de cas dans le Sud-Kivu, parce que tout simplement depuis l’année dernière, on voit qu’il y a un nouveau mode de transmission par voie sexuelle”.
Rappelons que la variole du singe se manifeste par de la fièvre, des douleurs musculaires, de la fatigue et une éruption cutanée caractéristique. Il est important de consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes.
Orchidée
RDC : Les Nande et les Hutu signent un acte de paix et de cohabitation pacifique au Nord-Kivu
C’est peut-être la fin des différends entre ces deux grandes communautés dans la province du Nord-Kivu. Les Nande et les Hutu, dans la province du Nord-Kivu, ont procédé à la signature d’un acte de paix et de cohabitation pacifique le lundi dernier, en vue de privilégier le vivre ensemble et le développement de la province.
La cérémonie a eu lieu en présence de l’autorité provinciale, le gouverneur militaire Peter Chirimwami qui a saisi cette occasion pour interpeller la conscience de ces communautés au regard surtout des menaces auxquelles le pays, à travers l’agression rwandaise.
Le gouverneur militaire a tenu à rappeler à ses compatriotes qu’il n’y a pas “de guerre au Nord-Kivu et que le pays est plutôt victime d’une division”. Il a par la même occasion reconnu que l’oppresseur profite de petites disputes entre les communautés pour instaurer sa pomme de discorde et déranger la paix chèrement acquise.
“Lorsque je parle aux Wazalendo que je coordonne, je leur dis qu’il n’y a pas de guerre ici chez nous. Nous sommes plutôt victimes de notre division”, a-t-il déclaré.
S’agissant de la question des rebelles ougandais des ADF au grand Nord-Kivu, l’autorité provinciale appelle à la réconciliation des communautés.
“Je suis rassuré que s’il y a le pardon et la réconciliation des communautés dans le grand-Nord, les ADF n’auront pas la force”.
Pour rappel, le conflit entre les communautés Nande et Hutu est parti d’une déclaration du président de la communauté Hutu, affirmant être auteur des massacres des Banande à Buhene, ville de Goma en avril 2023. Cette déclaration avait d’ailleurs poussé l’association culturelle Nande (ACN-Kyaghanda) de suspendre sa participation aux activités du Baraza intercommunautaire.
Mboshi
« La terre en fête »
Le groupe « Compagnie Babingui Tambour », du Congo-Brazzaville, nous présente une performance intitulée « La terre en fête » qui mêle le son de tambours, le rap et la danse. La chanson qui accompagne leur prestation loue la solidité des liens amicaux entre la Chine et l’Afrique. Admirons-la ensemble !
Lualaba: Lancement officiellement des opérations de marquage d’armes par Jacquemain Shabani à Kolwezi
En sa qualité du président de la réunion ministérielle de la Commission Nationale de Contrôle des Armes Légères et de Petit Calibre (CNC-ALPC), le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur maître Jacquemain Shabani va procéder au lancement de cette opération essentielle pour renforcer les mesures de traçabilité et de contrôle des armes.
Bien avant cette cérémonie prévue ce mercredi 21 août, le patron de la territoriale avait présidé ce mardi 20 août, le Conseil Supérieur de Sécurité. Cette réunion a rassemblé les Gouverneurs des Provinces du Kongo Central, Kwango, Kasaï et Kasaï Central, les officiers supérieurs de la PNC et des FARDC, les chefs des corps des services ainsi que les autorités locales, notamment les maires, bourgmestres, administrateurs des territoires et chefs des secteurs du Lualaba.
Mboshi
Mukoko Samba-Gros importateurs des vivres: Pacte désormais scellé
Il ne fait l’ombre d’aucun doute. Chaque partie va désormais jouer sa partition en toute quiétude. Au mieux des intérêts vitaux et sociaux de la population. Car, le pacte est bel et bien scellé entre le Gouvernement, représenté par le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba et de l’autre, une brochette de gros opérateurs économiques venus lundi 19 août, répondre de l’invitation leur adressée par le locataire de l’Economie Nationale.
La communication du jour était simple : certaines taxes seront bientôt supprimées suivie de la baisse des prix des produits de biens et services sur le marché. Car les deux parties doivent jouer au partenariat gagnant-gagnant. Des mesures drastiques qui visent neuf produits importés suivants qui gangrènent le social : la viande, la volaille, le poisson frais, le poisson salé, le lait en poudre, le riz, le maïs, l’huile végétale et le sucre.
Amélioration du pouvoir d’achat
Un Décret va bientôt être signé par la Première Ministre, Judith Suminwa pour supprimer les taxes redondantes concernant ces neuf (9) produits vitaux. C’est sous peu ; question de quelques jours. La Première Ministre va se charger de signer ce Décret pour supprimer les taxes superflues concernant ces neuf produits d’abord.
Et là, les deux parties se sont mis d’accord pour le bien-être des populations congolaises. Mukoko a annoncé à ses hôtes la série de ces mesures du Gouvernement afin de lever toutes les barrières, les taxes redondantes et les superflus économiques qui gangrènent la vie de citoyens congolais. L’invitation de Mukoko Samba valait donc la peine car il fallait procéder à des discussions directes entre le Gouvernement et les gros importateurs.
Le Ministre de l’Economie Nationale ne pouvait passer outre ces instructions reçues par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, de voir les mesures quantitatives contre la vie chère s’exécuter en urgence prises en Conseil des ministres pour lesquelles Daniel Mukoko Samba a tôt fait de battre le rappel des troupes constituées de gros importateurs. Devant eux, des mots simples mais significatifs. « Cette démarche relève du souci et de la détermination du Président de la République, de voir le pouvoir d’achat de ses compatriotes s’améliorer. C’est pourquoi, il tient à l’application rapide de ces mesures », affirme Mukoko Samba qui porte ce projet, en sa qualité de président de la Commission Economique, Financière et Reconstruction (ECOFIRE.
Le ministre de l’Economie ne raconte pas sa vie. Mais, il parle de la suppression des taxes redondantes, tout en exhortant les gros importateurs à s’allier aux mesures prises par le Gouvernement à travers son Ministère. « Vous avez intérêt à prendre vos responsabilités, car plus vos clients achètent, plus vous allez accroître vos chiffres d’affaires », poursuit l’orateur. Et de renchérir : « Mon ministère et le Gouvernement que dirige Mme Judith Suminwa ont déjà pris leurs responsabilités en supprimant certaines taxes jugées illégales ou celles qui ne devraient pas exister, afin de soulager vos charges sur le plan de la parafiscalité ». La responsabilité incombe donc aux opérateurs économiques d’en faire autant et jouer leur partition.
En réponse aux préoccupations des importateurs sur la problématique du commerce transfrontalier, Daniel Mukoko affirme que ce dossier est en étude au niveau du Gouvernement pour voir comment y mettre fin. Estimant, par ailleurs que « c’est un problème qui est géré par les gouvernements provinciaux, mais avec les effets néfastes qui se répercutent sur l’économie nationale. Le Gouvernement central va s’y pencher afin de rassurer les opérateurs économiques locaux », préconise-t-il.
Des taxes pour des services non rendus
Parlant au nom de ses pairs, M. Ibrahim Assaoui, le patron de la société SOCIMEX et vice-président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), a d’abord salué les efforts du Gouvernement central, mais surtout « le courage personnel du VPM Daniel Mukoko pour avoir pris la décision de supprimer certaines taxes qui sont à la base de la hausse des prix de certaines denrées en RDC. Et comme nous sommes venus le voir pour résoudre cet épineux problème, nous repartons d’ici satisfaits ».
Rappelant la liste de nombreuses taxes qui rendent la vie chère en RDC, notamment le péage à 0.65 $ US/km, le BIVAC/OCC à 2%, Ibrahim Assaoui, le patron de SOCIMEX a indiqué que la sommation de toutes ces taxes pèse énormément sur les épaules des opérateurs économiques. « Si le Gouvernement réussit à supprimer certaines taxes comme promis, une chose reste sûre : la population congolaise va souffler parce que les prix des produits ciblés vont réellement baisser. Car la sommation de toutes ces taxes pèse énormément sur les opérateurs économiques. Et comme nous sortons d’une réunion franche, d’une réflexion à haute voix, qui n’a requis ni la force, mais au cours de laquelle les échanges étaient francs, nous allons nous allier aux efforts du Gouvernement », a soutenu Ibrahim Assaoui.
Pour sa part, le représentant Beltexco a révélé que certaines structures de l’Etat « font payer des taxes pour des services qui ne sont même pas rendus et la multiplicité d’intervenants au port de Matadi ».
Ainsi, a-t-il lancé un appel au Gouvernement de redéfinir le rôle de chaque intervenant qui opère au principal port de la RDC. Les représentants des entreprises comme SOCIMEX, Groupe Ledya, BELTEXCO, AFRIFOOD, Mondiale FOOD, SOKIN, Nouveaux FOOD, Premium Food ont répondu à l’appel qui scelle un partenariat désormais gagnant-gagnant, le pacte étant scellé entre le Gouvernement représenté par le Ministre de l’Economie et les gros importateurs, tous membres de la FEC.
L’heure est maintenant à la partition. A chaque partie va donc jouer franc-jeu.
Willy Kilapi
Bras de fer entre Constant Mutamba et les magistrats
Rien ne va entre le ministre d’État, Constant Mutamba et les magistrats. En effet, les différentes actions posées par le garde de sceaux congolais depuis son avènement à la tête de ce prestigieux et important ministère sont mal vu par les magistrats à travers leurs syndicats. Dans ses sorties médiatiques, Constant Mutamba ne cesse de dénoncer ce qu’il qualifie des réseaux mafieux qui s’est installé dans le corps des magistrats foulant ainsi au pied le vœu du chef de l’État, Félix Tshisekedi de faire de la République démocratique du Congo un véritable État de droit.
Voilà pourquoi deux syndicats des magistrats à savoir le Synamac et le Symco ont chacun en ce qui le concerne haussé le ton pour condamner ce qu’ils qualifient des « provocations et des humiliations » de la part de celui qui est censé protéger le corps des magistrats. Ils dénoncent, à cet effet, la campagne de diabolisation contre le corps des magistrats en cherchant à dresser la population contre eux tout en éludant les problèmes structurels qui affectent le système judiciaire en République démocratique du Congo.
Le Synamac dénonce le discours populiste et outrageant de Mutamba
C’est le syndicat autonome des magistrats au Congo, Synamac, qui était le premier à élever la voix face aux critiques acerbes du ministre d’État à la Justice. Dans une déclaration, ce syndicat a dénoncé ce qu’il qualifie de « rhétorique populiste et outrageante » qui vise à faire des magistrats des boucs émissaires de dysfonctionnement du système judiciaire au pays.
« Ces discours populiste exposent davantage des magistrats dont la sécurité est déjà précaire ou pas du tout assurée » pouvait-on lire dans le communiqué de Synamac. Il n’a pas manqué de critiquer des tribunaux populaires érigés par le ministre d’État Constant Mutamba, selon eux, se comporte à la fois comme juge et Procureur tout en remettant en cause les décisions judiciaires et ordonnant les arrestations. Le Synamac fustige aussi les commissions chargées de censurer les actes des magistrats sans consulter leurs hiérarchies.
L’on se rappellera que depuis le 5 août dernier, le ministre d’État a mis en place une commission nationale mixte chargée d’enquêter sur les pratiques mafieuses dans le système judiciaire. Cette commission est censée se déployer sur toute l’étendue du territoire national pour recueillir les plaintes des justiciables concernant les actes de corruption, d’escroquerie et d’autres actes jugés illégaux. Dans sa déclaration, le Synamac a rappelé que les magistrats ne sont qu’un maillon de la chaine judiciaire y compris le ministre lui- même.
L’appel à la mobilisation de Symco contre « les provocations » du ministre de la justice
A l’instar de Synamac, le syndicat des magistrats du Congo a dans une déclaration appelé à la résistance face aux « provocations et humiliations « émanant du ministre d’État Constant Mutamba. Voilà pourquoi, ce syndicat a appelé le Conseil supérieur de la magistrature, les syndicats des magistrats ainsi que l’ensemble des magistrats de la RDC à s’ériger contre ce qu’il considère comme une ingérence croissante et inquiétante du pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires. Au sujet des réformes entreprises par Constant Mutamba, le Symco dénonce le dépôt par le ministre d’État de plusieurs textes de réforme de la justice à l’Assemblée nationale sans consultation préalable des acteurs judiciaires et sans leur validation par le conseil des ministres.
Pour ce syndicat, cette démarche viole les principes constitutionnels et légaux régissant l’organisation et le fonctionnement du Gouvernement ainsi que la séparation des pouvoirs. Ainsi, face à cette situation, le Symco appelle les magistrats à une résilience totale pour défendre l’indépendance de la justice. Au ministre de la Justice, il l’appelle au dialogue franc avec les magistrats et les acteurs de la justice pour trouver ensemble des solutions aux maux qui rongent le système judiciaire congolais.
RSK