Lutte contre le Mpox : Les USA annoncent une aide sanitaire de près de 35 millions USD

Un homme atteint du mpox montre ses mains dans une salle du centre de traitement mpox de l’hôpital universitaire de Kamenge, à Bujumbura, au Burundi, le 22 août 2024. © Tchandrou Nitanga, AFP

Le Gouvernement américain par son agence de développement, USAID,  a annoncé une aide sanitaire d’urgence pouvant atteindre 35 millions de dollars supplémentaires pour renforcer les efforts de réponse à l’épidémie de clade Impox en Afrique centrale et orientale, en attendant la notification du Congrès. C’est ce qu’a appris congocroissance.com ce vendredi 23 aout dans le site de cette agence américaine.

Ce nouvel engagement porte le soutien total du gouvernement américain à la République démocratique du Congo et aux autres pays touchés de la région à plus de 55 millions de dollars en réponse à cette épidémie.

« L’aide supplémentaire annoncée aujourd’hui permettra à l’USAID de continuer à travailler en étroite collaboration avec les pays touchés, ainsi qu’avec les partenaires de santé régionaux et mondiaux, pour étendre son soutien et réduire l’impact de cette épidémie à mesure qu’elle continue d’évoluer. Le soutien de l’USAID comprend une assistance en matière de surveillance, de diagnostic, de communication sur les risques et d’engagement communautaire, de prévention et de contrôle des infections, de gestion des cas, ainsi que de planification et de coordination des vaccinations », peut-on y lire.

Rappelons que depuis 2023, la République démocratique du Congo connaît une épidémie sans précédent du clade Impox. Cette épidémie s’est étendue au-delà du pays, plusieurs autres pays de la région ayant signalé des cas en 2024, y compris des pays où le mpox n’a jamais été signalé.

En réponse aux inquiétudes croissantes concernant la propagation internationale et son impact potentiel sur la sécurité sanitaire régionale et mondiale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment déclaré une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC), et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies ( Africa CDC) a publié sa toute première déclaration d’urgence de santé publique relative à la sécurité continentale.

Le soutien des États-Unis, par l’intermédiaire de l’USAID, comprend le don de 50 000 doses de vaccins Jynneos à la RDC, le pays le plus gravement touché par l’épidémie, ainsi que des ressources pour soutenir la préparation et la livraison des vaccins.

« Les États-Unis restent déterminés à apporter une réponse globale et pangouvernementale à cette épidémie croissante, et nous appelons les autres donateurs à se joindre à nous dans ces efforts essentiels », conclut l’USAID.

Prince Yassa




Lutte contre le Mpox: Kinshasa prévoit la création de nouveaux centres

Le gouvernement provincial de Kinshasa prévoit la création de nouveaux centres  afin de mieux organiser la riposte contre cette épidémie. C’est ce qu’indique le compte rendu du premier conseil des ministres de ce gouvernement que dirige Daniel Bumba.

« Comme recommandation, le ministre préconise sans tarder la création de nouveaux centres de riposte, le renforcement de la surveillance aux différents points d’entrée, ainsi que l’élaboration d’un édit interdisant la commercialisation et la consommation de viandes de brousse », peut-on lire dans le compte rendu du premier Conseil des ministres provinciaux de Kinshasa.

Outre la création de ces nouveaux centres, le gouvernement provincial envisage intensifier la sensibilisation et la communication sur les gestes barrières pour protéger la population estimée à plus de 14 millions d’habitants.

Pratiquement à une semaine de la rentrée des classes, le gouvernement provincial envisage prendre toutes les dispositions afin de ne pas exposer les enfants mais aussi les parents. Ainsi, un plan stratégique de santé scolaire pour la riposte pourra être mis en place au niveau de toutes les écoles.

Rappelons que 11 zones de santé de la capitale sont déjà touchées par cette épidémie. Mais, aucun décès n’est encore signalé.

C’est ce week-end que la République démocratique du Congo va réceptionner le premier des doses de vaccins promises par le Royaume de Belgique, du Japon et les Etats unis. C’est ce qu’a annoncé le ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Docteur Roger Kamba, lors d’un point de presse.

Selon le gouvernement congolais, le pays a besoin d’environ 3 500 000 doses pour la vaccination.

Prince Yassa




Les enfants du club de vacances « École de vie » visitent le siège du RJAE

Ils étaient une cinquantaine, ces enfants dont l’âge varie entre 6 ans et 13 ans, tous membres du Club de Vacance «  Ecole de vie » dans les installations du bureau du Réseau des journalistes « Amis de l’Enfant » (Rjae) pour s’imprégner du travail que réalisent au quotidien les  professionnels des médias, membres de cette structure pour la défense des droits des enfants dans les médias.

Des mots justes et bien trouvés par la  coordinatrice de Rjae, Mme Bibiche Mwika, ont éclairé cette belle visite, déroulée dans un climat bon enfant. «  Je vous souhaite la bienvenue au siège du Rjae. Nous sommes une structure qui réunit une grande partie de la République démocratique du Congo. Le Rjae existe depuis 2006, et   compte en son sein plus de 26 médias membres à Kinshasa et plus de 150 membres dans tout le pays », avait-elle lâché dans son mot de présentation. Et de poursuivre ; « Le Rjae vise à plaider pour la cause des enfants en martelant sur leurs droits. Et cela, à travers les reportages, les émissions, interviews, le journal télévisé et écrit…. Bref, les médias ». C’était avant d’expliquer à l’assistance ses motivations à devenir et exercer ce noble métier. Tous les professionnels des médias présents, s’étaient aussi soumis à ce même exercice, qui sans doute, a soufflé de l’inspiration aux visiteurs et visiteuses de l’Immeuble Soficom, situé sur la grande avenue 24 novembre à Ngiri Ngiri.

 

Des avantages aux risques, le métier du journalisme en République démocratique du Congo comme ailleurs, reste le même. Cependant, il est un métier noble, qui mène à tous les horizons. «  Le journaliste est celui qui connait tout sans exception. A chaque fois qu’il se passe un incident, c’est chez moi que les gens viennent s’informer, parce qu’ils savent qu’il y a une maman journaliste. Elle détient l’information  (…) », a enrichi Bienvenue Babua journaliste professionnel à la Chaine de Télévision à Tropicana Tv.

Un témoignage émouvant, qui a séduit l’assistance au point de faire changer d’avis à certains visiteurs. « Avant je voulais devenir pédiatre mais en entendant les journalistes parler cela m’a donné envie de devenir journaliste. Mais je me donne le temps de réfléchir pour bien  décider (…) J’ai eu envie de devenir journaliste, mais avant je voulais devenir star aussi mais après ma maman m’a dit que pour devenir star il faut arrêter avec les études et cela m’éloignerait de ma famille. Aujourd’hui j’ai entendu parler les journalistes qui ont donné leurs motivations et avantages de ce beau métier. J’affirme que plus tard je ferai le journalisme », a déclaré Angela Mianda, élève au Complexe scolaire Nyota.

Pour la coordonnatrice de l’Association sans but lucratif « Meji », Mme Nathalie Mwadi, le choix porté sur le  bureau de Rjae se justifie par le fait que toutes les activités du club « l’École de la vie » sont liées à une approche participative et interactive dans le respect des droits humains.

«  Nous avons eu le concours de Rjae pour permettre aux enfants de comprendre le métier du journalisme. Mais aussi si nous avons tenu à rencontrer les journalistes cest parce que l’année passée nous avons eu un thème qui a parlé des droits et devoirs de l’enfant et nous sommes allés à notre deuxième édition avec comme   thème : familiariser les enfants avec les métiers. Nous avons vu les juristes, les médecins et aujourd’hui nous avons préféré qu’ils visitent les journalistes pour s’imprégner des difficultés et réalités pour qu’ils apprennent à choisir un métier », a-t-elle déclaré visiblement émue par cette visite mais aussi et surtout par les échanges, les questions posées par les enfants.

Rappelons que le Réseau des journalistes Amis de l’Enfant est partenaire au bureau du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en République démocratique du Congo.

Il a son siège social à Kinshasa, et représenté dans l’arrière du pays précisément à Kikwit   dans le Grand Bandundu, au Kasaï-Occidental, au Haut-Katanga, à Lualaba, à Tanganyika ainsi que dans le deux Kivus.

Prince Yassa




Election OMS Afrique: Le Docteur Boureima Hama Sambo promet une région saine, prospère et sûre…

Brazzaville, capitale de la République du Congo  accueille à partir de ce lundi 26 au 30 aout 2024 le 64e comité régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique au cours duquel aura lieu l’élection du nouveau Directeur régional. Parmi les candidats, le Docteur nigérien, Boureima Hama Sambo, figure en bonne place. Et une fois, il promet de matérialiser sa vision qui est  celle d’une région africaine saine, prospère et sure…

Ce médecin de formation est titulaire d’un doctorat (PhD) en épidémiologie. Il a commencé sa carrière comme médecin chef d’un district de santé dans son pays, le Niger. Après trois ans à la tête de ce district, le Docteur Sambo a réussi à faire de cet établissement sanitaire un modèle pour l’imprégnation et la formation de futurs médecins du pays.

Pendant son séjour aux États-Unis dans le cadre d’une formation en santé publique, le

Dr Sambo a conduit des travaux cliniques relatifs au diabète de type 2 chez l’enfant et

l’adolescent amérindiens. Les résultats de ses travaux ont contribué à une meilleure prise en charge de cette forme atypique de diabète.

Revenu au Niger, le Dr Sambo a occupé plusieurs postes importants au sein du Ministère de la santé, dont celui de Directeur national de la santé. Il s’est très vite distingué par la nouvelle dynamique qu’il a insufflée aux programmes nationaux de prévention et de lutte contre les maladies et à la politique nationale de la santé de la reproduction, contribuant ainsi à l’institution de la gratuité de la césarienne et à la création des centres de la mère et de l’enfant dans les huit régions du Niger. Ces initiatives ont grandement contribué à la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile. Il a par ailleurs réussi à renforcer le Programme élargi de vaccination en apportant une amélioration notable aux indicateurs relatifs la vaccination systématique. Par ailleurs, sous son impulsion et grâce à son travail avec la société civile, une loi anti-tabac a été élaborée et adoptée par l’Assemblée nationale du Niger en 2005.

C’est un fils maison

 

C’est en 2006 que le Docteur Sambo a rejoint le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique à Brazzaville au Congo. À l’OMS, il a été chargé de mettre en place le programme de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles (MNT). D’abord en tant que conseiller régional, puis comme chef de secteur de programme de lutte contre les MNT, il a réussi à mettre en place une équipe multidisciplinaire et à aider les pays de la Région africaine à élaborer des programmes nationaux de prévention et de contrôle des MNT. Le Dr Sambo a successivement dirigé le processus d’élaboration des stratégies régionales de prévention et de contrôle des maladies cardio-vasculaires, du diabète, de la drépanocytose, de la santé mentale et d’une stratégie consolidée de lutte contre les maladies non transmissibles et leurs facteurs de risque. Il a en outre contribué au développement et à la mise à échelle des outils et algorithmes de prévention et de prise en charge du diabète, des maladies cardiovasculaires, y compris les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux, des cancers et des maladies respiratoires chroniques au niveau des soins de santé primaires.

En 2011, le Dr Sambo a contribué au Sommet des chefs d’État de l’Assemblée générale des

Nations Unies en présentant au nom de la Région africaine de l’OMS la question des maladies non transmissibles (jusque-là, seul le VIH/sida avait fait l’objet de discussion en tant que maladie à ce niveau en 1992).

Son eloquent passage à Genève

 

Au siège de l’OMS à Genève, le Dr Sambo a réussi en moins de deux ans à faire avancer

l’agenda de l’OMS sur les facteurs de risque environnementaux pour la santé, et l’impact

du changement climatique sur la santé en général. De manière spécifique, il s’est

distingué dans la mise en œuvre de la Déclaration de Libreville sur la santé et

l’environnement.

Revenu en Afrique, le Dr Sambo a contribué à la mise en œuvre du Programme de

transformation visant à faire « évoluer le Secrétariat de l’OMS dans la Région africaine

pour qu’il devienne le véritable chef de file du développement sanitaire en Afrique et

qu’il se pose en gardien fiable et efficace des avancées obtenues par l’Afrique en matière

de santé ». Ce programme tient compte des thématiques du Programme de réforme de

l’OMS qui sont les réformes gestionnaires, programmatiques et de la gouvernance, dont

chaque axe prioritaire est étroitement lié aux résultats spécifiques escomptés du

Programme de réforme de l’OMS.

De manière spécifique, le Dr Sambo a utilisé la diplomatie en matière de santé pour

aider le Rwanda, le Gabon, l’Éthiopie et la République démocratique du Congo en

particulier, et la Région africaine de l’OMS en général à développer et à mettre en œuvre

des politiques nationales de santé destinées à avoir des impacts réels sur l’amélioration

de la santé des populations.

Quelques exemples concrets au niveau des pays sont : l’introduction de la médecine

traditionnelle dans le système de santé du Gabon et le démarrage effectif de l’approche

« Atteindre chaque district » dans le pays ; l’initiation de l’amélioration de la parité du

genre dans les services de l’OMS ; l’amélioration de la feuille de route pour les agents

communautaires et de vulgarisation sanitaire en Éthiopie ; et l’appui à la mise à échelle

de la couverture sanitaire universelle (CSU) en République démocratique du Congo.

En s’appuyant sur son expérience de travail à tous les échelons de l’OMS et de la

pyramide sanitaire, et en tenant compte des leçons apprises de la pandémie de la

COVID-19, le Dr Sambo a développé une vision pour la Région africaine de l’OMS qui

consiste à refonder de manière stratégique la sécurité sanitaire du continent et

surtout la préparation, la surveillance et la riposte face aux situations d’urgence

(épidémies, catastrophes naturelles en augmentation, et conséquences des changements

climatiques et des conflits) en mettant l’accent sur la résilience des systèmes de santé.

« Les soins de santé primaires seront renforcés et serviront de base à la couverture

sanitaire universelle pour permettre au plus grand nombre d’Africains d’avoir accès à

des services de santé de meilleure qualité« , rassure-t-il dans son programme, promettant aussi que la collaboration avec le Centre africain pour le contrôle et la prévention des

maladies (CDC Afrique) sera renforcée en appliquant avec rigueur le Règlement

sanitaire international pour soutenir les services essentiels de santé publique en Afrique

et la santé mondiale.

En outre, la lutte contre les maladies non transmissibles, devenues le plus lourd fardeau

de santé pour l’Afrique, et la vaccination systématique seront renforcées.

L’objectif de tous ces programmes sera d’assurer la sécurité sanitaire du monde en

général et de l’Afrique en particulier.

Prince Yassa




Christelle Muabilu, un modèle dans l’entrepreneuriat des jeunes 

Après son intervention fracassante au programme DKN Challenge, du Rassemblement des Jeunes patriotes (RJP) le vendredi passé où elle était le ‘mentor intervenant », Christelle Muabilu a été le vendredi 23 août 2024, l’invitée de l’Organisation des Jeunes Entrepreneurs du Développement du Congo « OJED ».

Dans une salle des conférences internationales du ministère des Affaires Etrangères pleine des jeunes entrepreneurs, Mme le Directeur général adjoint de l’Office Congolais de Contrôle, Christelle Muabilu a édifié l’auditoire sur sa propre expérience.

Christelle Muabilu est devenue une référence dans le cadre de l’entrepreneuriat et n’est plus à présenter. Cette grande dame a compris depuis son jeune âge que l’entrepreneuriat reste le seul levier pour le développement de la République Démocratique du Congo. C’est ainsi que chaque organisation cherche à s’imprégner de son parcours et surtout de son expérience.

Un grand leader de ce pays, n’avait-il pas dit : « nous devons nous prendre en charge ». Et Bien ! dans son intervention, Christelle Muabilu a invité les jeunes entrepreneurs à rêver « Grand ». Elle a partagé son expérience, mais aussi prodiguer des conseils.




Processus de Luanda et de Nairobi : et si la RDC se trompait de schéma et d’objectif ?

Vraisemblablement, pendant qu’on entraîne les Congolais dans des schémas de retrait de troupes étrangères, de neutralisation des forces génocidaires et d’entrée des groupes armés congolais dans le P-DDRCS, la réalité est pourtant l’octroi des terres à des communautés de l’Est supposées sans terres…

Intitulé «Rwanda-RD Congo. La guerre des récits», l’article publié le 21 août 2024 a pour auteur Jason Stearns, professeur associé à l’université Simon Fraser, fondateur du Congo Research Group à l’université de New York et auteur de «The War That Doesn’t Say Its Name : The Unending Conflict in the Congo (Princeton University Press, 2022)». Il est à espérer que les décideurs congolais ont eu le temps d’en prendre connaissance, car sa conclusion est : «Tant que Kinshasa pourra rejeter la responsabilité sur le ‘méchant Rwanda’ et que Kigali pourra pointer du doigt les milices xénophobes en RDC, il sera difficile de trouver une solution durable au conflit_»…

Solution définitive en matière de sécurité et de paix dans l’Est de la Rdc

Pourquoi seulement le 21 août 2024 ? Coïncidence fortuite ou non, c’est à cette date que s’est tenue à Luanda la réunion au cours de laquelle le médiateur de l’Union africaine João Lourenço, Président de l’Angola, a présenté une «proposition concrète pour un accord de paix durable et définitif pour le conflit à l’Est de la RDC» aux délégations congolaise et rwandaise conduites respectivement par la ministre d’Etat des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner et le ministre des Affaires étrangères du Rwanda Olivier Jean Patrick Nduhungirehe.

Débutée la veille sous la coordination du ministre angolais des Relations Extérieures Téte António, la réunion, indique une dépêche de radiookapi.net de la même date «fait suite à l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 4 août, résultant d’un accord entre les parties impliquées dans le conflit, signé le 30 juillet à Luanda, supervisé par le Mécanisme de vérification ad-hoc. L’Angola, le Rwanda et la République démocratique du Congo déploient des efforts importants et coordonnés pour trouver une solution définitive en matière de sécurité et de paix dans l’est de la RDC».

Une agression et un terrorisme de second zone

Dans son article, Jason Stearns aborde plusieurs sujets tout en mettant l’accent sur Charles Onana dont il dit ceci à propos de ses écrits : «Malgré leur qualité disparate et leur rigueur douteuse, il a réussi à obtenir des soutiens importants. L’un de ses ouvrages, «Ces tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise» (2009), a été préfacé par Cynthia McKinney, membre du Congrès américain. Un autre, «Côte d’Ivoire : le coup d’État» (2011), par l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki. Son dernier livre, «Holocauste au Congo. L’omerta de la communauté internationale» (L’Artilleur, 2023), est présenté par l’ancien ministre français de la Défense de Jacques Chirac (1995-1997), Charles Million».

Ouvrons une parenthèse pour noter que l’ancien Président sud-africain Mbeki plaide maintenant la Cause Tutsi !

Cinq mois après le séjour de Charles Onana à Kinshasa, on peut bien se demander quels dividendes la RDC en aura tiré par exemple au plan médiatique, en externe !

Jean Stearns nous interpelle lorsqu’il relève que pour la majorité des Occidentaux, la guerre qui se déroule en RDC est, tenez !, «’trop africaine’, trop périphérique par rapport aux intérêts des superpuissances. Cela conduit à des statistiques qui donnent à réfléchir : au cours de l’année écoulée, le quotidien états-unien The New York Times a publié 53 articles sur le Congo, contre 3.278 sur l’Ukraine. Le conflit dans ce pays d’Afrique centrale n’a pas fait l’objet d’un seul sujet sur la chaîne de télévision états-unienne Fox News». Il s’agit de l’année 2023.

La guerre en RDC serait-elle, de ce fait, aux yeux des décideurs, «une agression et un terrorisme de seconde zone» ?

Le courage de répondre explique pourquoi, en dépit de toutes les preuves qu’ils produisent eux-mêmes sur la présence des troupes rwandaises sur le territoire congolais et toutes les atrocités imputées au M23/AFC, les décideurs ne réagissent pas comme ils le font en Ukraine et à Gaza. Tous, comme par unanimité, sont dans le schéma d’une solution politique dans la crise congolo-rwandaise avec implication sur tous les groupes armés congolais qui, au décompte de 2021, seraient au nombre de 252.

Les gouvernants congolais semblent miser sur la SADC pour une solution militaire. Pour peu qu’on ait une lecture pragmatique des relations internationales, tous les membres de cette communauté sous régionale entretiennent aujourd’hui de bonnes relations avec les décideurs. L’époque des «révolutionnaires» étant révolue, ils ne vont pas hypothéquer leur avenir à cause d’un pays qui refuse d’assumer son destin, sa vocation.

Toute tribu s’identifie à ses terres

Dans cette «guerre des récits», Kinshasa met en exergue l’exploitation minière. Jason Stearns révèle ceci : «L’or, de loin le produit le plus précieux à l’heure actuelle, est acheminé vers les Émirats arabes unis via l’Ouganda, le Burundi et le Rwanda. L’étain est traité en Asie de l’Est et en Asie du Sud-Est. De nombreux acteurs internationaux profitent donc du chaos qui règne en RDC».

Conséquence : étant en bons termes avec les pays où se traitent l’or et l’étain, Kinshasa a la capacité de «sécher» Kigali pour peu qu’il négocie avec ces partenaires. Peut-être qu’il lui manque la volonté de le faire.

Kigali, de son côté, exige la neutralisation des forces génocidaires (Fdlr). *C’est faux*.

En vérité, il met en exergue la perte de ses terres ! Jason Stearns renseigne ceci : «En 1902, un prélat catholique français a déclaré à propos des Tutsis : ‘Leur apparence intelligente et délicate, leur amour de l’argent, leur capacité à s’adapter à toutes les situations semblent indiquer une origine sémitique’» et «Un religieux belge décrivait quant à lui en 1948 les Hutus comme ‘le type le plus commun de Noirs, brachycéphales et prognathes, au goût et aux aptitudes agronomiques, sociables et joviaux […] aux lèvres épaisses et au nez écrasé, mais si bons, si simples, si loyaux’». D’où le mythe raciste du tutsi supérieur au hutu inférieur.

En Afrique particulièrement, il est de notoriété que toute tribu puisse s’identifier à ses terres ; toute terre a sa tribu.

Partant, le schéma de reconstitution du “Grand Rwanda” explique les guerres répétées de ces 30 dernières années. «Kagame a repris ce thème dans un discours en 2023, en déclarant : ‘En ce qui concerne le M23 […], vous devez savoir que les frontières tracées pendant la période coloniale ont découpé nos pays en morceaux. Une grande partie du Rwanda a été laissée de côté, l’est du Congo et le sud-ouest de l’Ouganda. […] C’est l’origine du problème», révèle Jason Stearns.

Ce qui va au-delà de la compétence de la Rdc seule

Au regard de ce qui précède, le constat à faire est qu’à tous les fronts, la RDC fait fausse route. Pendant qu’à Luanda on discute «retrait des troupes», pour le Rwanda la préoccupation première est ailleurs : «restitution des terres !”. Paul Kagame l’a déclaré au Bénin en mars 2023.

Ce qui va au-delà de la compétence de la RDC seule, car ça touche à l’un des fondements des Nations Unies et de l’Unité africaine, à savoir l’intangibilité des frontières.

En toute logique, les autorités congolaises doivent en discuter d’abord avec les populations kivutiennes (épicentre de la crise sécuritaire), ensuite avec les puissances précoloniales et coloniales (Berlin 1885), enfin avec la communauté internationale (Onu, Union africaine, Cééac, Sadc, Eac, Cirgl, Cij, Cpi etc.).

«On ne change pas l’équipe qui gagne», dit-on. Pour le Rwanda, on ne change pas non plus le modus operandi qui lui fait gagner du temps et du terrain. Car, il suffit d’ausculter ce modus operandi pour s’en rendre compte : ce qui est fait aujourd’hui au travers du M23/AFC avait déjà été fait avec l’Afdl, le Rcd, le Cndp et le M23 première version.

En observant ce qui se passe dans le chef des Congolais, on est depuis 1996 dans le même modus vivendi : ça discutaille autour du sexe des anges.

En définitive, dans cette «guerre d’usure» qui ne dit pas son nom, le perdant n’est pas le Rwanda de Paul Kagame. C’est la RDC de Félix Tshisekedi, autrefois de Joseph Kabila, de Laurent-Désiré Kabila et de Mobutu Sese Seko.

Tous se font prendre à la montagne des décideurs, à la manière de Blanquette, la célèbre chèvre de M. Séguin !

Omer Nsongo die Lema




La RPDC et le Mouvement des Non-Alignés

Le Mouvement des Non-Alignés (ou MNA, organisation internationale regroupant les 120 Etats et 2ème plus grand groupe de Pays après l’Organisation des Nations Unies, NDLR) a vu le jour le 01/09/1961 au 1er Sommet des Pays Non-Alignés à Belgrade (ou ville blanche: capitale de la Serbie et anciennement capitale de la Yougoslavie, NDLR) avec la participation des représentants de 25 Pays. Pour ce MNA:

  • les idéaux s’avèrent l’indépendance contre l’impérialisme
  • le principe fondamental consiste à ne pas adhérer à tout bloc de pouvoir ou maintenir la neutralité
  • la mission est de supprimer toute forme de domination et d’asservissement, de s’opposer à toute agression et à toute ingérence, de réaliser la souveraineté des Pays et des Nations, et d’obtenir leur développement socio-économique durable.

Beaucoup de temps a passé depuis la naissance du MNA. Néanmoins sur la scène internationale, sévissent toujours le diktat et l’arbitraire basés sur la logique de la force, alors que la souveraineté et le droit à l’existence des Pays membres du MNA se voient gravement violés. La situation internationale actuelle:

  • évoque le début de la Guerre Froide ou le plus fort du Conflit Est-Ouest du 20ème siècle
  • exige de ces Pays membres qu’ils portent, plus haut, la bannière de l’indépendance contre l’impérialisme, de la solidarité et de la coopération pour assurer la justice internationale.

Au 19ème Sommet (19-20/01/2024 à Kampala, Ouganda) des Pays Non-Alignés, ont pris part:

  • les chefs d’Etat et de Gouvernement, les délégations de haut rang de tous les Pays membres dont la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC sise au nord de la Péninsule coréenne et créée 3 ans après la Libération Nationale 1945; Puissance nucléaire consacrée à sauvegarder non seulement son idéologie, son système, sa dignité et sa vie et sa souveraineté, sa sécurité, ses intérêts mais aussi la paix et la sécurité de la Région et du monde entier, Superpuissance politico-idéologique où la population est divinisée ou déifiée sous les 3 grands Bienfaiteurs dont les Généralissimes KIM IL SUNG 1912-1994 et KIM JONG IL 1942-2011, et le Maréchal KIM JONG UN, NDLR)
  • les représentants des Pays observateurs et d’organisations internationales et régionales.

La réunion a discuté, notamment, sur la nécessité de:

  • s’unir, étroitement, pour rejeter le diktat et l’arbitraire des forces réactionnaires de l’impérialisme ainsi que leur agression et leur violation de la souveraineté et pour sauvegarder la souveraineté, le droit à l’existence et celui au développement
  • renforcer la position et l’influence du MNA, force indépendante anti-impérialiste, anti-guerre et attachée à la paix.

Elle a adopté le Document Final et la Déclaration de Kampala, etc. L’Humanité aspire à:

  • développer le MNA
  • émanciper le monde entier pour, ainsi, vivre dans un monde paisible, sans guerre.

Dès son adhésion (25/08/1975) au MNA, la RPDC:

  • reste fidèle aux idéaux et au principe fondamental de ce MNA
  • s’acquitte de sa mission dans la lutte pour instaurer un ordre international équitable et assurer la paix et la sécurité du monde.

La lutte du Gouvernement de la RPDC et de son Peuple pour sauvegarder la paix dans la Péninsule coréenne où ne cessent de mener les manœuvres militaires multi-domaine:

  • des USA (ou United States of America ou Etats-Unis d’Amérique; occupants de la moitié Sud de la Péninsule coréenne dès 1945 jusqu’ici avec leurs 1.000 engins nucléaires et 30.000 GI’s coiffés des Casques Bleues censées être ôtées depuis 1975 grâce à la Résolution № 3390B 18/11/1975 de l’Assemblée Générale de l’ONU mais toujours en vain, après leur fiasco dans la 1ère invasion de la Corée en 1866 bientôt recouvré par leur réussite dans la domination 1905-1945 de procuration de toute la Corée par le Japon à travers la collusion USA-Japon 29/07/1905, cela selon l’esprit de leur Destinée Manifeste de 1845, NDLR)
  • du Japon (le plus obsédé ou ambitieux de l’expansion d’outre-mer avec sa 1ère invasion 1592-1598 de la Péninsule coréenne – sa plus voisine géographique – et stigmatisé Etat ennemi par la Charte de l’ONU du fait de ses crimes immoraux les plus graves contre l’Humanité commis pendant sa domination 1905-1945 de la Corée occupée sous la collusion USA-Japon 29/07/1905, tels que le kidnapping et la réquisition forcée de 8,4 millions de jeunes et adultes coréens comme pare-balles et pour les travaux forcés, le massacre atroce de 1 million des Coréens et le système d’esclavage sexuel pour son Armée en mobilisant les 200 milles Coréennes, etc., NDLR)
  • de la ROK (ou Republic of Korea ou République de Corée – créée, unilatéralement, un mois avant la RPDC dans le cadre de la division perpétuelle avec son côté Nord en ignorant ou négligeant, totalement, son homogénéité nationale – qui tire son origine, avec siège à l’étranger, en 1919 sous la domination 1905-1945 du Japon, sans aucun pouvoir ni autorité restaurés en seule apparence par les USA ayant divisé la Péninsule coréenne en 1945 pour mieux régner; DROM-COM des USA – comme le Japon depuis 1945 – obligé ou forcé, afin de survivre ou subsister, de désigner la RPDC comme ennemi principal, NDLR)

et édifier une Puissance socialiste est une grande contribution à l’assurance de la paix et de la sécurité mondiales, et à la juste cause du MNA. La RPDC, suivant les idéaux d’indépendance, de paix et d’amitié, fait:

  • toujours grand cas du rôle que joue le MNA dans l’instauration d’un nouvel ordre international reposant sur l’indépendance et la justice
  • tout son possible pour le développement de ce MNA.




Le Conseil des ministres vote le projet de Loi portant reddition des comptes 2023 évalué à 32 456,78 milliards de FC 

Le Ministre des Finances a soumis au Conseil le Projet de Loi portant reddition des comptes 2023 qui se rapporte à la Loi de Finances pour l’exercice 2023 votée en équilibre à hauteur de 32 456,78 milliards de FC.

A la clôture de l’exercice budgétaire 2023, les recettes du Budget du Pouvoir Central ont été réalisées à hauteur de 29 607,09 milliards de FC, soit un taux de réalisation de 91,22%. Quant aux dépenses, elles se sont chiffrées à 13 316,23 milliards de FC, dégageant un taux d’exécution de 96,49%.

L’adoption de ce projet de Loi permettra au Gouvernement de procéder à son dépôt au Bureau de l’Assemblée Nationale, à l’ouverture de la session budgétaire de septembre 2024, pour se conformer aux dispositions légales en la matière.




Bientôt la suspension, pour une durée de douze mois, de la perception de la TVA sur les dix produits de première nécessité

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a soumis au Conseil le Projet de Décret modifiant et complétant le Décret n°23/124 du 30 décembre 2023 portant suspension, pour une durée de douze (12) mois, de la perception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur les dix (10) produits de première nécessité, à savoir : la viande, la volaille, le poisson, le poisson salé, le lait en poudre, le spaghettis, le riz, le maïs, l’huile végétale et le sucre.

Conformément aux dispositions préliminaires du Tarif des droits et taxes à l’importation institué par l’Ordonnance-Loi n°011/2012 du 01 septembre 2012, telle que modifiée et complétée à ce jour, et sans préjudice des allégements fiscaux prévus par les lois et règlements en vigueur en République Démocratique du Congo.

Ce projet de Décret prévoit également, conformément aux dispositions légales en la matière et sans préjudice des allégements fiscaux prévus les lois et règlements en vigueur, que les produits alimentaires de première nécessité susvisés bénéficient du rabattement à hauteur de 50% des taux de droits de douane, de la Taxe de Promotion de l’Industrie et autres perceptions parafiscales.

Sont également rabattues à hauteur de 50%, les perceptions autres que celles précitées opérées à l’importation des produits susvisés par les organismes et entités tels que : ANAPI, BCC, FONER, OCC, OGEFREM, RVA, SCTP, CVM, LCM, et SNCC.

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a précisé que seules sont autorisées à l’importation, les perceptions reprises sur le bulletin de liquidation établi par la douane dans son système informatique.

« Toute personne qui portera atteinte à l’ordre établi par les lois et règlements de la République en érigeant en toute illégalité ou irrégularité des barrières ou guichets de quelque nature que ce soit, sera passible des sanctions prévues par la loi en la matière », a-t-il prévenu.




Au conseil des ministres : Jean-Lucien Bussa présente le plan minimum de relance de la Société Minière de Bakwanga 

Le Ministre du Portefeuille a présenté le Plan minimum de relance des activités de la Société Minière de Bakwanga (MIBA). Celui-ci se décline en cinq axes prioritaires, à savoir : la certification des réserves minières ; la sécurité des concessions ; les investissements liés à la production ; les charges du personnel et suivi-évaluation ; les autres investissements.

La mise en œuvre de ce Plan minimum de relance des activités de la MIBA SA requiert un financement de 70 millions de dollars américains.

Les perspectives de croissance sont intéressantes d’autant que la MIBA prévoit sa montée en puissance à partir de 2026. Elle projette d’atteindre une production annuelle estimée à 2.438.484 carats pour une valeur de 58.953.725 USD comme chiffre d’affaires du corps de métiers (extraction et commercialisation du diamant).

Le Ministre du Portefeuille a préconisé des mesures urgentes suivantes : l’intervention financière de l’Etat en faveur de la MIBA par un apport de l’actionnaire majoritaire dont les mécanismes de mise en œuvre et de suivi seront définis et assurés par les Ministères de Finances et du Portefeuille ; La restructuration et allègement conséquents des dettes de la MIBA SA par les Ministères de Finances en collaboration avec celui du Portefeuille ;

La convocation d’une Assemblée Générale Extraordinaire des actionnaires de la MIBA SA en vue de statuer sur l’actionnariat pour constater l’augmentation des actions de l’Etat et la dilution de celles de l’Actionnaire minoritaire ; La prise des mesures nécessaires en vue d’améliorer la gouvernance ; L’envoi d’une mission d’audit administratif, financier et technique à la MIBA S

A.