(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)
En prélude à la 9e édition du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) qui se déroulera du 4 au 6 septembre 2024 à Beijing en Chine, CGTN Français a proposé un programme culturel de 90 minutes dénommé « Voix pour l’amitié ». Co-animée par Coco Xu, Rocco Nkanga et Karim Badolo, l’émission s’est articulée autour de trois chapitres qui magnifient les liens antiques et solides entre la Chine et l’Afrique. La culture apparaît comme un support essentiel qui consolide l’amitié entre les peuples africains et chinois. Des artistes professionnels et amateurs, chinois et africains, ont répondu présents à travers des chansons et des prestations magnifiques à ce programme culturel.
De tout temps, la culture a toujours bâti de solides ponts entre les peuples à travers le monde. Dans la coopération entre la Chine et l’Afrique, la culture a su, en dépit de la distance géographique, unir les peuples des deux parties. Quoi de plus normal qu’une émission culturelle pour magnifier l’amitié solide entre l’Afrique et la Chine ! « Voix pour l’amitié » est un programme culturel et musical proposé spécialement par CGTN Français dans le cadre de la 9e édition du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) qui aura lieu du 4 au 6 septembre 2024 à Beijing en Chine. Structurée autour de trois chapitres, « Rêves partagés – Hisser les voiles des idéaux » « Prospérité commune – Peindre une fresque de civilisation » et « Succès mutuel – Chanter l’hymne de l’amitié », l’émission a distillé des ondes positives qui chantent les liens amicaux et fraternels entre la Chine et l’Afrique.
C’est par la chanson, « La plus jolie des harmonies », une création originale de CGTN Français que le décor du programme a été planté. Plus qu’une chanson, c’est un symbole fort de l’amitié sino-africaine, un pont solide qui brise les frontières et unit étroitement les deux peuples. « La plus jolie des harmonies » exprime la compréhension mutuelle, la tolérance dans un contexte social diversifié, et cette quête commune d’une vie meilleure.
Le mot clé du premier chapitre « Rêves partagés – Hisser les voiles des idéaux », est le rêve. En effet, la réalisation de la modernisation est au cœur du rêve chinois et du rêve africain. Le rêve évoque également l’aspiration profonde des deux parties à coopérer harmonieusement. Il exprime la volonté de progresser ensemble dans la solidarité et la complémentarité pour affronter les défis communs. Malgré la distance géographique, la Chine et l’Afrique sont étroitement liées par un rêve commun : celui d’une quête commune de bonheur et de prospérité. A ce titre, trois chansons, interprétées par le groupe « La Ceinture et la Route » composé de jeunes originaires de quatre pays africains, le Maroc, le Libéria, le Zimbabwe et la Tanzanie, ont ouvert ce chapitre. Les membres du groupe sont des étudiants à l’Université de l’aéronautique de Nanchang dans la province du Jiangxi. Leurs chansons célèbrent la grandeur de la Chine et la beauté de l’Afrique. Pour le représentant des artistes de « la Ceinture et la Route », Mohammed El Bachi, le groupe a été fondé en 2014 en Chine. Le choix de ce nom fait référence à l’Initiative « La Ceinture et la Route » (ICR) avancée par la Chine et dont l’objectif est d’accroître la connectivité entre les pays du monde. Un monde uni est un monde qui dialogue avec toutes ses composantes et la connectivité est un levier capital pour rapprocher davantage les peuples d’Afrique et de Chine. Les trois titres « Nouveau départ », « Coexistence enrichissante », « À la découverte de la Chine », racontent des histoires intéressantes entre la Chine et l’Afrique et soulignent cette soif de découverte de l’autre pour avancer ensemble dans la compréhension mutuelle.
Hommage aux femmes africaines
Les femmes sont des actrices importantes de la consolidation de l’amitié sino-africaine. « Voix pour l’amitié » a de ce fait rendu un vibrant hommage aux femmes africaines à travers Jigeen Ni, un groupe de femmes artistes sénégalaises. Créé en 2018, Jigeen Ni loue la bravoure des femmes africaines pour leur engagement au service du développement socioéconomique. Mères, épouses, travailleuses, artistes, hauts cadres, les femmes prennent part à toutes les initiatives qui participent au bien-être de tous. Pour Jigeen Ni, l’engagement des femmes mérite d’être valorisé.
Du Sénégal, « Voix pour l’amitié » a voyagé au Tchad pour retrouver Nicolas qui a travaillé aux côtés de ses collègues chinois dans une atmosphère chaleureuse et amicale dans une entreprise chinoise. Cette expérience l’a profondément marqué et renforcé son admiration pour la coopération entre la Chine et l’Afrique. Très touché par l’amitié sino-africaine, il a voulu exprimer sa gratitude et ses émotions à travers sa passion pour le rap. Accompagné de ses amis, Nicolas a interprété sa chanson « Rêves communs » en style rap, une véritable ode à l’amitié entre la Chine et l’Afrique.
Après le Tchad, c’est en Namibie que s’est répandue « Voix pour l’amitié ». Des employés d’une entreprise chinoise CGN basée dans ce pays ont merveilleusement exécuté leur titre « Sur la route du rêve commun ». A travers un paysage qui mêle le désert, la mer et la savane, les artistes namibiens ont proposé un beau voyage à travers la Namibie.
« Prospérité commune »
Le deuxième chapitre « Prospérité commune – Peindre une fresque de civilisation » a mis en lumière la richesse des civilisations chinoise et africaine. Les peuples des deux parties approfondissent constamment leur compréhension mutuelle à travers des échanges et des dialogues constructifs. Ce partage culturel permet de tisser des liens profonds et durables entre les deux continents. Ces deux civilisations s’enrichissent mutuellement, prospèrent ensemble et mettent en lumière la richesse de la diversité. Elles démontrent qu’en dépit des différences géographiques et historiques, l’art et la culture peuvent unir les peuples dans une belle harmonie. Dans cet épisode, le kung-fu, l’une des formes d’art martial les plus anciennes de Chine, né il y a plus de 1 500 ans, a été présenté. Cette discipline a voyagé au-delà des frontières pour être adoptée dans divers endroits, y compris l’Afrique. Moumini Coulibaly, un étudiant malien en Chine et féru du kung-fu, est venu parler de sa passion. Pour lui, cet art martial est plus qu’un sport. C’est toute une philosophie de vie qui inculque aux adeptes la maîtrise de soi et une certaine de discipline de vie. Pour Moumini, le kung-fu est très bien pratiqué dans son pays, le Mali, et constitue un véritable facteur d’intégration pour la jeunesse.
Le dialogue culturel entre la Chine et l’Afrique est bel et bien réel et se vérifie au quotidien. Par exemple, le djembé, un instrument de percussion, très populaire en Afrique, a été adopté par des Chinois qui en ont fait un passe-temps extraordinaire. Deux fois par semaine, des amateurs du djembé se retrouvent à Houhai, un célèbre quartier culturel de Beijing, et offrent des prestations qui font résonner l’Afrique.
Dans le même registre de célébration des civilisations de Chine et d’Afrique, « Voix pour l’amitié », a donné la parole à Xie Yanshen, un artiste chinois qui a vécu de nombreuses années en Afrique. Bien plus qu’un simple artiste, M. Xie est un grand collectionneur de l’art africain, un passionné qui a consacré sa vie à préserver et à partager la beauté de l’Afrique avec le monde. Il a non seulement créé un musée d’art africain en Chine, mais a aussi généreusement fait don de milliers de pièces de sa collection personnelle au Musée national de Chine depuis 2007. Aux dires de Xie Yanshen, l’art africain a inspiré le monde entier et est d’une richesse insoupçonnée. Selon lui, des musiques comme le jazz ou le blues sont d’origine africaine.
Le voyage culturel et musical s’est poursuivi en République centrafricaine où Gervais Lakosso met en valeur la musique traditionnelle des pygmées. Cette musique est inscrite sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. A travers son titre « Mélodie partagée » qui intègre les chants polyphoniques des pygmées Aka, Gervais Lakosso met en exergue la richesse des sonorités antiques de l’Afrique.
Cette séquence s’est achevée avec le journaliste burundais Innocent Ndayizigiye et ses amis qui ont composé un titre intitulé « Chanson amitié sino-africaine », rythmé par les célèbres tambours du Burundi.
Solidarité, sincérité et respect mutuel
Le troisième chapitre « Succès mutuel – Chanter l’hymne de l’amitié », s’est véritablement appesanti sur l’amitié. Relation choisie et voulue, l’amitié est un lien précieux qui peut unir des hommes d’horizons divers. Au-delà des individus, l’amitié peut s’étendre à des nations, notamment celle qui lie la Chine et l’Afrique. Profondément enracinée, l’amitié sino-africaine a pour socle la solidarité, la sincérité et le respect mutuel. Pour célébrer cette amitié, des influences culturelles et musicales ont été convoquées dans cet épisode. Des musiciens ont joué avec virtuosité des instruments chinois et occidentaux. Ils ont littéralement transporté les téléspectateurs dans un melting-pot musical inédit.
Un clin d’œil a été fait à des instruments musicaux comme l’erhu, le gaohu, deux sortes de violon chinois, le zhongruan, le luth chinois, le guqin (le plus ancien instrument chinois), le violoncelle et la harpe dans cet épisode. Par exemple, le guqin est un instrument mythique qui a traversé plusieurs générations en Chine. Il a été longtemps un instrument réservé aux lettrés et aux sages de la Chine ancienne. Il a un son doux et méditatif parfait pour les moments d’évasion.
La Compagnie Babingui Tambour du Congo-Brazzaville s’est également invitée dans cette partie avec une chorégraphie dénommée « La terre en fête ». C’est un spectacle qui a mêlé sons de tambours, rap et danses. A travers une performance « Rythmes d’Amitié », des percussionnistes venus du Rwanda et de l’Ouganda ont rendu hommage à la force de l’amitié et à l’échange culturel entre les peuples d’Afrique et de Chine.
La jeunesse est une force incontournable dans la promotion de l’amitié sino-africaine. Yao Modeste Douhadji-Combey, étudiant togolais à l’Université du Sichuan en Chine, a bien compris cela. Il a proposé en exclusivité son titre « Demain sera Nous » dans un rythme afrobeat. Dans sa jeune carrière, il a déjà glané quelques succès avec son titre « Take it easy ». L’optimisme et l’espoir sont les thèmes qui l’inspirent dans l’écriture de ses chansons.
L’esprit d’initiative de la jeunesse s’exprime également dans l’appropriation des technologies comme l’intelligence artificielle. Notre consœur Coco s’est rendue dans la belle ville de Chongqing, à l’Université des études internationales du Sichuan, où elle s’est entretenue avec trois étudiantes originaires du Togo. Très studieuses, elles s’adonnent également à la création artistique. Grâce aux prouesses de l’IA, elles arrivent à interpréter merveilleusement des chansons chinoises. Avec leur titre, « La force de la jeunesse », elles ont offert une belle prestation bien rythmée.
De Chongqing, « Voix de l’amitié » est allée à Tianjin, non loin de Beijing, pour rencontrer Lino, un jeune artiste originaire de Madagascar. Tianjin a fait l’objet d’une chanson coécrite par un professeur italien et un étudiant chinois. Dans notre programme, cette chanson est interprétée par un enseignant, Lyno et ses camarades de l’Université des études internationales de Tianjin. « Un endroit appelé Tianjin » chante la beauté de cette ville et son caractère cosmopolite.
Le programme a pris fin avec la prestation de la Troupe des arts du spectacle de la radiodiffusion chinoise et d’autres passionnés de la musique. Dans une atmosphère festive, la chanson « Voix pour l’amitié » a réaffirmé les vertus de l’amitié si chères à la Chine et à l’Afrique.