A travers la visite de Helaina Matza en Tanzanie: Les USA déterminés à poursuivre l’expansion du corridor de Lobito et infrastructures américaines sur le continent africain

A partir du Centre médiatique régional pour l’Afrique du département d’État des États-Unis, Helaina Matza, coordinatrice spéciale par intérim du Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales (PGI) a tenu un point de presse dans lequel elle est revenue sur son déplacement du 21 au 28 août en RDC et en Tanzanie, et notamment sur les possibilités de prolongation du corridor de Lobito à la RDC et d’intégration de la Tanzanie aux investissements du corridor de Lobito, ce qui permettrait de progresser concrètement vers la vision d’un corridor transafricain allant de l’océan Atlantique à l’océan Indien. La coordinatrice spéciale Matza a passé en revue les investissements en cours à l’initiative des États-Unis dans la mise en valeur du corridor de Lobito, en particulier les progrès de la ligne ferroviaire Zambie-Lobito, et a mis en exergue les nouveaux investissements qui permettent de prolonger le corridor économique jusqu’à l’océan Indien.

Dans son allocution d’ouverture, Mme Matza a commencé par dire que c’est un privilège d’être ici en Tanzanie pour représenter le travail du gouvernement américain visant à favoriser l’intégration régionale, le développement économique durable, et tout cela en continuant à investir dans des infrastructures de qualité.

« Notre mission dans le cadre de ce déplacement est de poursuivre l’expansion du corridor transafricain. Il s’agit notamment de relancer notre partenariat avec la RDC et de travailler avec le gouvernement tanzanien et le secteur privé sur les prochaines étapes de l’extension du corridor économique jusqu’à l’océan Indien. Comme l’a dit le président Biden dès le premier jour du lancement de cette initiative phare, ce corridor n’a jamais eu pour seul objectif de construire des infrastructures ; il s’agit de construire l’avenir de la région », explisue-t-elle.

C’est vraiment là le but du Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales, ou PGI comme nous aimons l’appeler. Il s’agit de proposer des projets d’infrastructure durables et de grande qualité qui génèrent une croissance économique durable. En tirant parti des financements publics et privés et en s’engageant à la transparence, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, ces projets sont conçus pour créer des emplois, faciliter les échanges commerciaux dans la région et à l’échelle mondiale et stimuler de nouveaux investissements dans l’agriculture, la connectivité numérique, la sécurité alimentaire et l’énergie propre, tout cela au service du développement économique des populations de ces pays et de la création d’emplois. Pour la RDC et la Tanzanie, et pour l’ensemble de la région, nous espérons que cela se traduira par davantage d’opportunités et une croissance économique durable dans tous ces secteurs. Nous sommes ici aux côtés de nos partenaires africains pour répondre à ces besoins en infrastructures tels qu’ils sont priorisés par ceux-ci pour leurs communautés et pour améliorer la vie, nous l’espérons, de nombreuses générations à venir.

« Nous travaillons à cet effet avec le gouvernement ici, en Tanzanie, et dans toute la région, ainsi qu’avec le secteur privé, afin de mieux comprendre les besoins locaux et les meilleures modalités de prolongation du corridor transafricain, à la fois physiquement, par l’infrastructure ferroviaire de base dans laquelle nous avons contribué à investir, et, et je donnerai plus de détails au cours de cette conversation, aussi dans la perspective d’importants projets cumulés qui aideront à tirer parti de la réduction des délais de transit dans une région », rassure-t-elle.

Lorsque l’on ramène les trajets commerciaux de 45 jours à 36 heures, on ouvre des perspectives sans précédent pour les marchés, et c’est ce que nous testons ici aujourd’hui : comment pouvons-nous aider les nouvelles entreprises agroalimentaires à se développer ? Quelles sont les bonnes localisations pour l’entreposage frigorifique, le stockage, la logistique ? Quels producteurs locaux de denrées alimentaires pouvons-nous ainsi aider ? Il s’agit là d’un aspect important de notre soutien à la chaîne d’approvisionnement en énergie propre, non seulement s’agissant de notre travail sur les projets de minerais essentiels, mais aussi des activités de transformation dans la région et des solutions que nous envisageons en matière d’énergie propre pour ces projets.

En fait, durant mon séjour, nous avons eu l’occasion, avec le ministre des Mines et le PDG de Lifezone Metals, Chris Showalter, d’annoncer un projet – excusez-moi, de présenter et d’annoncer l’assurance de projet pour l’engagement de la Société de financement du développement à fournir à Lifezone ce nouveau produit qui s’inscrit dans le cadre de nos actions au titre du PGI. La particularité de ce projet et son importance en tant qu’investissement pour la diversification économique de la Tanzanie et notre engagement à contribuer à ces investissements du secteur privé, tiennent en partie au fait qu’il ne s’agit pas seulement d’aider à la mise en service d’un important projet de nickel, ce qui, en soi, constituerait déjà une excellente contribution ; mais il s’agit de travailler sur la connexion entre Kabanga et Kahama, et sur les modalités de développement d’une zone économique spéciale qui non seulement crée des opportunités de transformation ici dans le pays – les produits de nickel transformés – mais aussi, nous l’espérons, plus de matières premières provenant d’autres parties du pays et de la région, tout en investissant en même temps dans la formation des Tanzaniens pour qu’ils puissent participer à chaque élément de la chaîne de valeur de cette industrie.

Voilà les types de projets que nous cherchons à identifier et sur lesquels nous continuons à travailler. C’est ainsi que nous envisageons le corridor, nous, les États-Unis, mais aussi le G7 dans son ensemble. Je vais donc peut-être faire une pause ici, et c’est avec plaisir que j’entrerai un peu plus dans les détails, bien sûr, sur certains des travaux que nous avons réalisés en RDC pour reprendre ces conversations importantes sur les mêmes sujets. Mais revenons à vous toutes et tous, et c’est avec plaisir que je répondrai à toutes vos questions.

M. Julian Pecquet, de The Africa Report : « Quelle est la raison pour laquelle les États-Unis veulent relier le corridor de Lobito à l’océan Indien ? » Madame la coordinatrice spéciale, êtes-vous là ?

Donc, dès – merci, merci. Dès le premier jour, lorsque le président Biden a engagé les États-Unis, par l’intermédiaire du PGI, à soutenir le développement du corridor de Lobito, qui est en fait une initiative des présidents de l’Angola, de la RDC et de la Zambie, nous savions que nous voulions poursuivre ce travail jusqu’à l’océan Indien. C’était l’intention de nos investissements et notre réponse à l’Agenda 2063 de l’Union africaine, aux priorités de la CDAA et vraiment à la vision de la connectivité régionale des transports qui a émergé ici sur le continent.

Le corridor transafricain s’appuie sur la volonté commune du continent de renforcer l’intégration et la prospérité partagée, et nous voulons nous assurer qu’alors que le continent se rassemble autour de l’opportunité du premier chemin de fer transcontinental, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour faciliter l’aboutissement de ce projet, étape par étape. Et nous l’avons fait d’une manière qui, nous l’espérons, a répondu aux attentes de nos partenaires sur le terrain.

Nous pensons que les investissements dans le secteur ferroviaire s’accompagneront d’avantages exponentiels pour les communautés tout le long du corridor, comme je l’ai déjà mentionné, mais nous devons procéder par étape. L’opportunité de financer la remise en état d’une ligne ferroviaire existante nous a semblé un excellent point de départ. La DFC s’est donc engagée à financer initialement à hauteur de 250 millions de dollars un consortium occidental pour restaurer et exploiter la ligne de chemin de fer de Benguela qui traverse l’Angola et pour moderniser des tronçons clés de cette ligne en République démocratique du Congo.

Nous savions cependant qu’il ne s’agissait que d’une partie du projet et que nous ne tirions pas parti des besoins de nos autres partenaires, notamment, comme le dit le président Hichilema, des possibilités offertes par la Zambie en matière de liaisons terrestres et de connexion au reste de la région, à l’instar du point d’accès au port de Dar que constitue la Tanzanie pour ses six voisins. Nous nous sommes donc plus particulièrement intéressés à un projet ferroviaire entièrement nouveau – le premier projet de ce type pour les États-Unis depuis plus d’une génération : 800 kilomètres de voies ferrées entièrement nouvelles construites en partenariat avec les trois pays actuels de Lobito, alors que nous progressons vers, nous l’espérons, la connectivité de la voie transafricaine jusqu’à l’océan Indien.

Il s’agit d’une évolution très intéressante pour nous, car nous avons mis au point un nouveau type de financement avec nos partenaires de l’Union européenne, du gouvernement italien, de la Banque africaine de développement et avec le promoteur de notre projet, l’Africa Finance Corporation. Nous sommes maintenant prêts pour la troisième phase, qui consiste à approfondir notre travail en RDC, à étendre les avantages économiques à la Tanzanie et à réfléchir, au-delà du rail, aux secteurs, comme je l’ai mentionné dans mon allocution d’ouverture, auxquels nous pouvons offrir les meilleures opportunités de soutien, car ils sont représentatifs des besoins et des souhaits de croissance des pays dans lesquels nous travaillons.




Tshisekedi s’engage à promouvoir la recherche scientifique et l’innovation technologique

Au cours de la cérémonie de clôture du Forum du génie scientifique congolais qu’il a présidé ce jeudi au Palais du peuple à Kinshasa, le président de la République Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo a fait part de sa détermination à soutenir la recherche scientifique et l’innovation technologique en RDC.

Dans son allocution de clôture, le Chef de l’État a chargé le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique à présenter, dans les plus brefs délais, un projet de texte législatif au Conseil des ministres qui garantira un financement innovant et adéquat pour nos chercheurs et innovateurs.

Le Président Tshisekedi a également enjoint le gouvernement « d’accompagner substantiellement la Recherche scientifique et l’Innovation technologique, et d’envisager par ailleurs des allocations beaucoup plus ambitieuses pour ce secteur dans les années à venir. »

Le Chef de l’Etat a aussi demandé que les innovations retenues durant ce forum bénéficient d’une large promotion et d’une réelle prise en charge par le gouvernement.

« Je veillerai à ce que ce secteur soit soutenu non seulement par des paroles, mais aussi par des actions concrètes », a-t-il rassuré.

Le président de la République s’est montré émerveillé par les prouesses réalisées par les innovateurs congolais qui ont exposé, dans le chapiteau du Palais du peuple quelques produits de leur génie créateur.

Ouvert lundi dernier, ce deuxième forum avait pour objectif de promouvoir les inventions « Made in Congo » et de faire participer l’élite scientifique congolaise au développement du pays.

Sur plus de 400 projets des inventeurs résidant au pays et à l’étranger, 50 ont été primés après décision du jury.

Le Quotidien




Chine: Le président Xi Jinping pour une relation coordonnée et solidaire avec les États-Unis d’Amérique 

La question de la coopération gagnant-gagnant entre la Chine et les États-Unis d’Amérique était au centre d’une rencontre le jeudi 29 août au Grand Palais du Peuple à Beijing entre le président Xi Jinping et le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan.

Au cours de cet entretien, le numéro 1 chinois a souligné l’importance de la solidarité et de la coordination entre les deux pays en lieu et place de la division ou de la confrontation à cette époque où les turbulences se font de plus en plus sentir.

“Les gens veulent l’ouverture et le progrès, pas l’exclusion ou la régression. En tant que deux grands pays, la Chine et les États-Unis doivent être responsables de l’histoire, du peuple et du monde, et doivent être une source de stabilité pour la paix mondiale et un moteur du développement commun”, a martelé Xi Jinping.

Xi Jinping a aussi réitéré la position de son pays en ce qui concerne sa politique étrangère qui demeure ouverte, transparente. Il a en même temps fait valoir ses intentions stratégiques honnêtes pour la bonne marche de l’humanité.

“La Chine se concentre sur la bonne gestion de ses propres affaires et continuera d’approfondir ses réformes globales pour améliorer et développer davantage le système de socialisme à la chinoise qui convient aux conditions nationales de la Chine. La Chine suit une voie de développement pacifique. Tout en réalisant son propre développement, la Chine est également prête à travailler avec d’autres pays pour un développement commun et à construire conjointement une communauté de destin pour l’humanité” a-t-il fait savoir.

Il a par ailleurs, exprimé l’espoir que les États-Unis travailleront dans la même direction avec la Chine et considéreront le développement de deux pays comme une opportunité plutôt qu’un défi, pour une coexistence pacifique.

“La relation (Chine-USA) reste inchangée, son principe de gestion des relations basé sur le respect mutuel, la coexistence pacifique et la coopération gagnant-gagnant reste inchangée, sa position de sauvegarde ferme de la souveraineté, de la sécurité et des intérêts de développement du pays reste inchangée et ses efforts pour faire progresser l’amitié traditionnelle entre les peuples chinois et américain reste inchangée.

Le président Xi a exprimé l’espoir que les États-Unis travailleront dans la même direction avec la Chine, considéreront la Chine et son développement sous un jour positif et rationnel, considéreront le développement de chacun comme une opportunité plutôt qu’un défi, travailleront avec la Chine pour trouver la bonne voie. pour que la Chine et les États-Unis, deux pays aux civilisations, systèmes et voies différents, coexistent en paix et parviennent à un développement commun sur cette planète, et œuvrent au maintien de la stabilité des relations Sino-Américaines”.

Pour sa part, le conseiller à la sécurité nationale Sullivan a réitéré que les États-Unis ne cherchent pas une nouvelle guerre froide, que les États-Unis ne soutiennent pas « l’indépendance de Taiwan » et qu’ils ne recherchent pas le conflit avec la Chine.

“La politique d’une seule Chine des États-Unis n’a pas changé et ils n’ont pas l’intention d’utiliser Taïwan comme outil pour contenir la Chine. Les États-Unis espèrent maintenir une communication stratégique avec la Chine et trouver un moyen pour les États-Unis et la Chine de coexister en paix et pour que les relations entre les États-Unis et la Chine se développent de manière durable”, a précisé Jake Sullivan.

Le président chinois Xi Jinping s’est dit prêt à rester en contact avec son homologue américain pour guider et piloter le développement des relations Sino-Américaines.

Derick Katola depuis Beijing, capitale de la Chine




Coopération : POWERCHINA, une solution à tous les problèmes électriques en Afrique 

Le comité directeur de la société de construction électrique de Chine, POWERCHINA, était ce jeudi 29 août face aux journalistes Africains et d’Asie en formation au Centre international de communication et de presse de Chine (CIPCC).

Il a été question au cours de cette rencontre de faire le point sur les différentes réalisations de ce consortium Chinois en Afrique mais aussi ses projections dans des énergies renouvelables et du développement des ressources hydroélectriques non seulement sur le continent noir mais aussi dans le monde.

Au cours de ces échanges, ce consortium Chinois a invité les pays africains à s’éloigner des énergies fossiles mais aussi à réduire leur dépendance à l’énergie hydroélectrique.

Et pour y arriver, POWERCHINA préconise le soutien d’autres pays notamment de la Chine aux gouvernements africains pour passer de leur dépendance aux énergies non renouvelables à des sources d’énergie propres.

Selon un responsable de ce groupe chinois de construction électrique, le fait que de nombreux pays africains dont la RDC, bénéficient d’un ensoleillement abondant pendant une grande partie de l’année devrait favoriser la production d’énergie solaire et en faire une priorité pour mettre fin aux carences électriques sur tout le territoire Congolais.

Avec le soutien de la Chine et de l’expertise de POWERCHINA, la République Démocratique du Congo peut facilement opter pour l’énergie propre afin de réduire le risque de pollution et l’épuisement des combustibles fossiles et ainsi garantir un avenir meilleur.

Notons que La Power Construction Corporation of China (POWERCHINA) a été fondée en septembre 2011. Elle propose une gamme complète de services allant de la planification, de l’étude, de la conception, du conseil, de la construction de travaux de génie civil à l’installation et à la fabrication de matériel électrique et électrique dans les domaines de l’hydroélectricité, de l’énergie thermique, des nouvelles énergies et des infrastructures. Cette entreprise s’étend également aux services immobiliers, d’investissement, de financement et d’exploitation et de maintenance.

POWERCHINA propose des services EPC de premier plan dans le développement de projets d’hydroélectricité, d’ouvrages hydrauliques, d’énergie thermique, de nouvelles énergies et de transmission et de distribution, en plus des réalisations dans les domaines des infrastructures, de la fabrication d’équipements, de l’immobilier et de l’investissement.

Elle possède par ailleurs une technologie de pointe dans l’ingénierie et la construction de barrages, l’installation d’unités turbine-générateur, la conception de fondations, l’investigation et la construction de cavernes souterraines extra-larges, l’investigation, l’ingénierie et le traitement de hautes pentes de terre/roche, les travaux de dragage et de remblayage hydraulique, la construction de pistes d’aéroport, la conception et la construction de centrales thermiques et hydroélectriques, la conception et l’installation de réseaux électriques, ainsi que les équipements et machines hydrauliques connexes.

Derick Katola depuis Beijing, capitale de la Chine




Pour une issue viable et durable à la guerre du Rwanda contre la RDC

Dans le monde d’aujourd’hui, devenu forcément multipolaire et à plusieurs paradigmes, il n’existe aucun Etat ou groupe d’Etat qui peut se targuer d’être l’unique gendarme ou arbitre suprême en cas de crise régionale ou internationale. Il s’en suit donc qu’en dernière analyse, chaque Etat ne doit compter que sur ses propres ressources de défense, compte tenu des exigences géo-environnementales. Toute prétention d’intervention autoritaire de la part d’un Etat n’est, dès lors, que gesticulation ou prestidigitation destinée à impressionner les Etats faibles, en sans apporter une solution définitive et viable au conflit.

Principes de base
1. On fait la guerre avec détermination, pas avec compassion ou par complaisance. Ces dernières sont un facteur de démobilisation ;
2. Les Services de Renseignement et d’intelligence doivent garder et sauvegarder un contact et un dialogue permanents avec les services ennemis. Ne jamais rompre complètement les liens ;
3. Il faut se déterminer et agir en fonction des réalités et faits qu’on ne peut pas modifier ou influencer : contre les faits, les arguments ne valent rien ;
4. Il faut se mettre à la place de l’ennemi pour savoir s’il vous comprend ou s’il est capable de vous comprendre : objet, objectifs, motivations ;
5. Les négociations doivent porter sur les véritables enjeux et intérêts (politiques, économiques, stratégiques, leaderships ou conjoncturels) et non sur les apparences qui sont souvent trompeuses.
Il faut être sur la même longueur d’onde pour négocier efficacement.
6. Inventorier les intérêts vitaux et existentiels que l’on ne peut ni abandonner ni sacrifier ou céder ;
7. Inventorier et étudier les contreparties réciproques ;
8. Garder un secret absolu sur les contacts, les lieux, les acteurs et l’objet des contacts ou négociations entre services.
9. Il faut savoir être généreux dans la victoire et humble dans la défaite.
La victoire ne garantit pas nécessairement l’avenir des relations, tout comme l’échec ne le condamne pas indubitablement.
Les vaincus d’hier peuvent devenir les grandes puissances de demain ;
10. Il ne faut jamais humilier l’adversaire ou accepter une humiliation de sa part ;
11. Il faut apprécier le rôle des contacts et des intermédiaires en fonction des objectifs et de la finalité de l’action ;
12. Il faut ménager l’avenir, surtout pas l’injurier : JAMAIS et TOUJOURS sont à proscrire puisqu’ils pourraient introduire le venin de doute sur la sincérité des débats. Tout passe, rien n’est définitif.
13. Il ne faut jamais sous-estimer son ennemi.
Objectif des contacts
1. Moyen de mettre fin à l’exploitation illicite et frauduleuse des minerais sur le sol congolais ;
2. Evaluer les conséquences en cas de poursuite et les avantages en cas d’entente sur un modus vivendi ;
3. Sanctuariser les sites d’exploitation par la RDC ;
4. Etudier et déterminer les avantages communs et comparatifs ;
5. Concevoir et se mettre d’accord sur les termes et les objectifs d’entente ;
6. Projeter les étapes et les objectifs pour une solution crédible et acceptable ;
Constat
1. Les USA ménagent et soutiennent le Rwanda dont le leadership est considéré comme ferme et efficace en termes de résolution et de réalisation.
Jamais, dans les circonstances actuelles, les USA ne vont favoriser la RDC à écraser le Rwanda étant donné que la RDC ne réunit pas actuellement les conditions pour exercer, sur la région, son leadership naturel et son rôle géostratégique de gendarme ;
2. Pour les mêmes raisons, l’UE ne peut annuler, sans autre forme de procès, la signature du MOU avec le Rwanda sur les matières stratégiques inexistantes au Rwanda et dont l’origine congolaise ne fait l’ombre d’aucun doute ;
3. Le soutien occidental à Kagame justifie une certaine raideur politique du Rwanda vis-à-vis de la RDC ;
4. Considérer le principe de sanction contre le Rwanda comme un paramètre de bonne foi qui doit déterminer la position et l’attitude de la RDC vis-à-vis des Etats de l’UE pris individuellement.
Données de terrain
1. La persistance voire la recrudescence de l’exploitation illicite des minerais par le Rwanda avec la complicité des Etats de l’UE au profit des multinationales occidentales ;
2. L’incapacité de la RDC à sanctuariser les sites d’exploitations et de sécuriser le commerce des minerais stratégiques;
3. Le sentiment d’abandon des populations déplacées suite à l’absence d’une politique efficace et de mécanisme d’intégration et de réinsertion sociale ;
4. Une situation d’urgence sanitaire non déclarée au bénéfice des populations déplacées ;
5. Résultat peu probant et mitigé de la stratégie défensive dans les zones sous le régime d’Etat de siège ;
6. La présence des groupes armés divers créés et soutenus par les leaders de la contrée et présents dans les institutions de la République ;
7. L’incidence négative de détournement des millions de dollars, de l’inaction et de l’impunité avec des répercussions contreproductives sur l’opinion pour l’image de la RDC et du Président Tshisekedi ;
8. Présence massive des troupes rwandaises en RDC, confirmée dans le rapport de l’ONU, affublée de quelques congolais de service pour’’congoliser’’ la présence et les actions des troupes rwandaises en se prétendant Dirigeant de la rébellion pour atténuer, sinon éliminer l’hostilité des populations congolaises. Le cas le plus emblématique et l’opération la mieux réussie sont l’instrumentalisation de NAANGA lors de la prise d’une localité par les troupes rwandaises opérant sous le nom de code « M23 » ;
9. Le statu quo sur le terrain avec une pression croissante et constante des troupes rwandaises sur les positions défendues par les FARDC ;
10. Communication chaotique de la situation sur le théâtre des opérations de la part, aussi bien des soldats de rang que de tout venant, avec comme résultat la démoralisation des troupes combattantes et des populations des zones d’occupation.
11. Ni le Gouvernement ni l’Union Sacrée n’ont aucune communication de guerre pour encadrer et motiver les populations congolaises en ce moment de dure épreuve
Conclusion
Les services congolais, sous la direction du Président TSHISEKEDI, doivent entamer, sans délai, le processus fastidieux et malaisé de contact avec les services Rwandais pour raison d’Etat en position de force ou de montée en puissance, mais dans le secret absolu et loin du continent.
La puissance de la RDC tient à 4 choses :
1. Une économie forte et diversifiée sous la direction des congolais ;
2. Une force armée dissuasive, débarrassée des traitres ou des infiltrés et capable d’infliger un revers militaire retentissant au Rwanda ;
3. Les recherches scientifiques ad hoc pour réduire la dépendance technologique dans tous les domaines et forcer le respect de nos partenaires ;
4. Une administration performante et sans tracasseries ;
5. La neutralisation des traitres et autres infiltrés.
Ces cinq éléments permettront à la RDC d’accéder au leadership régional et au statut de Puissance, soutenue par une Justice opérante dans l’objectif de rétablir la confiance des citoyens et des partenaires.
Concernant la situation au front et pour ne pas démoraliser les troupes combattantes, le Chef de l’Etat, en tant que Commandant Suprême, doit prendre certaines mesures drastiques comme :
1. La création d’un ministère de la Guerre, différent de celui de la Défense Nationale. Chacun étant doté d’un budget propre conforme à ses exigences ;
2. La formation spécifique d’un corps expéditionnaire d’élite pour renforcer et remplacer les troupes et le commandement actuel ;
3. Une enquête de loyauté rigoureuse et un audit éthique pour tout le corps expéditionnaire sans exception, c’est-à-dire du commandement aux hommes de troupe ;
4. Châtiment sévère et exemplaire pour tous les cas de défaillance dans les zones opérationnelles ;
5. Réglementation exceptionnelle pour les communications des faits de guerre : toutes communications doit avoir le quitus du Commandant des opérations.
La démarche pour une solution viable et durable à la crise RDC-RWANDA doit se jouer sur plusieurs tableaux. Outre les hauts faits d’arme sur le front militaire, la diplomatie secrète doit avoir pour acteurs, de part et d’autre, les services secrets congolais et rwandais : la diplomatie officielle doit prendre le relai en temps opportun, enfin une rencontre au sommet entre les deux Présidents doit couronner toute la démarche.
La diplomatie secrète, notamment à travers les contacts entre les services congolais et rwandais, doit avoir pour objectif de mettre les 2 Chefs d’Etat sur la même longueur d’onde, c’est-à-dire s’assurer qu’ils cherchent tous la conclusion d’un accord équitable dans le même état d’esprit.
Ce serait tragique de confondre le sens profond des efforts diplomatiques du Président TSHISEKEDI avec une certaine impossibilité à comprendre la volonté de domination du Président KAGAME sur la RDC : grossière erreur ; pendant que l’un s’investit sur le soft power, l’autre sur le hard power ; l’un cherche un accord et l’autre la victoire.
La création d’un ministère de la Guerre, différent du ministère de la Défense Nationale, pourrait utilement contribuer à déceler, sinon à contrecarrer, ce dessein de mauvaise foi.
Dans ce cas de figure, la réal politique en tant que simple gestion des rapports de force ne fait pas bon ménage avec une politique réaliste fondée sur la recherche d’une stabilité politique sur la base de la notion de légitimité de la vocation régionale voire africaine de la RDC, acceptée par les deux Pays à travers les prises de position et les initiatives politico-diplomatiques des Président KAGAME et TSHISEKEDI.
Sinon le Président TSHISEKEDI n’aura d’autre choix que faire la guerre puisqu’il est des principes comme l’intégrité territoriale, qu’il ne faut sacrifier même au prix de la paix, pour ne pas introduire un élément de précarité structurelle, génératrice, sans aucun doute, des conflits futurs entre les deux Pays.
Car dans ce cas, le risque et la menace ne sont plus seulement politiques ou militaires mais plutôt existentiels.
Dans ce contexte, la crédibilité de la diplomatie ‘‘TSHISEKEDIENNE’’ repose sur sa capacité à relier tous les problèmes inhérents dans les tractations, à savoir attitude ambigüe des USA et des Nations Unies, les deux MOU signés par l’Union Européenne avec Kinshasa d’une part, et Kigali d’autre part ; l’assistance d’un milliard des USD promise à Kigali par la Corée du Sud et l’accord de défense signé avec la Pologne.
En tout état de cause, la démarche diplomatique, pour être crédible et espérer d’aboutir à bonne fin, doit impliquer l’usage de la force selon les vœux profonds et publiquement exprimés par la population concernée.
Le tout doit être enveloppé par une communication politique adéquate différente des comptes rendus institutionnels.
Durant toutes les tractations secrètes entre services, l’armée ne doit pas baisser la pression sur le théâtre des opérations, car l’évolution de la situation militaire est un élément déterminant dans l’issue et dans la bonne fin de cette opération clandestine.
La diplomatie seule ne peut suffire à renverser l’équilibre des forces sur le théâtre des opérations.
Mettre fin, de façon crédible et durable, à la guerre annexionniste que mène le régime du Président KAGAME du Rwanda contre la RDC et les contrées du KIVU s’avère aujourd’hui une nécessité impérieuse en tant qu’impératif de développement et de démocratie.
Il est, en effet, impensable sinon irréalisable d’entreprendre des actions de développement conformément au programme du Gouvernement et d’organiser les élections ou tout autre exercice démocratique dans une contrée ou, par suite des opérations de guerre, l’Etat ne peut ni exercer son autorité ni assurer l’ordre public et la paix.
Alors que paradoxalement, cette guerre a favorisé au Rwanda une économie de croissance. Voire les statistiques des exportations des matières stratégiques appuyées par les M.O.U signé avec l’U.E.
Mettre fin à cette guerre immorale est aussi la volonté unanime du Peuple congolais rangé derrière son Chef.
La situation sécuritaire dans les contrées du Nord et Sud Kivu et en Ituri ainsi qu’une certaine nonchalance de nos troupes sur le théâtre des opérations doivent profondément nous préoccuper en tant que citoyen congolais ou tout simplement en tant que citoyen du Monde sur notre avenir immédiat.
En effet, en examinant l’étiologie des coups d’Etat au Mali depuis ATT, au Niger et au Burkina Faso, il apparait que cette brutale suspension des institutions par l’instauration d’un régime d’exception et non conforme, tire son origine profonde d’un sentiment d’humiliation, de frustration ou d’abandon de l’Armée qui se sent, dès lors, investie d’une mission messianique de salut qu’elle s’empresse d’en présenter les grandes lignes dans la foulée.
Il faudrait donc considérer avec circonspection la multi surdité ou la somnolence de la grande muette. Est-ce le calme avant ou après la tempête, ce silence annonce-t-il une bourrasque dans le cas d’espèce ? Dans cet ordre d’idées, le présent document se veut une piste de solution à même d’aboutir à une paix viable et durable.
Ambassadeur André-Alain Atundu