Semaine mondiale d’action pour la finance climatique et un avenir sans énergies fossiles !

Alors que nous nous dirigeons vers la COP 29, les questions de financement du climat et d’élimination progressive des combustibles fossiles vers une transition énergétique juste sont de plus en plus critiques pour l’action climatique. La prochaine Assemblée générale des Nations Unies, le Sommet du futur des Nations Unies et le Sommet mondial sur les énergies renouvelables, qui se dérouleront l’un après l’autre en septembre, fourniront une occasion importante de réitérer nos demandes et d’intensifier la pression du public pour obliger les gouvernements, les institutions internationales et les entreprises à écouter et à agir.

Les gouvernements des pays du Nord ont systématiquement échoué pendant des décennies à entreprendre leur juste part de l’action climatique tant au niveau national qu’international. Cette part équitable comprend la fourniture de financements climatiques aux pays du Sud, une obligation à laquelle ils se sont engagés en tant que parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. La finance climatique fait également partie des réparations pour la dette climatique qu’ils doivent aux populations du Sud pour les dommages historiques et continus causés par leurs contributions disproportionnées à la crise climatique.

Le montant total du financement climatique fourni et mobilisé jusqu’à présent est dérisoire par rapport aux milliers de milliards nécessaires pour financer les besoins et les priorités climatiques des populations et des pays du Sud – pour l’atténuation, l’adaptation, les pertes et les dommages, et une transition juste et équitable. Il n’y a pas de raisons acceptables pour de telles défaillances. Il est tout à fait possible pour les gouvernements des pays du Nord de lever des fonds publics pour s’acquitter de leurs obligations. Ils devraient taxer leurs pollueurs et leurs profiteurs, cesser de subventionner les combustibles fossiles et cesser de dépenser pour des armes et des opérations militaires.

Malgré les objectifs climatiques convenus et les avertissements de masse des climatologues, les gouvernements du Nord mondial sont plutôt de connivence avec les élites fiscales et les entreprises polluantes pour développer l’extraction et la production de combustibles fossiles. Rien qu’en 2022, les bénéfices de l’industrie pétrolière et gazière ont atteint au moins 4 000 milliards de dollars, contre une moyenne de 1 500 milliards de dollars ces dernières années. La poursuite de l’extraction et de la production dangereuses de charbon, de gaz et de pétrole est incompatible avec les engagements mondiaux visant à limiter le réchauffement à moins de 1,5 °C et à assurer une planète vivable. Le monde a besoin d’une transition rapide, équitable et juste vers des systèmes d’énergie renouvelable et d’atteindre un zéro réel d’ici 2050. Une grande partie de cette responsabilité pour y parvenir incombe aux gouvernements des pays du Nord.

 

Appel à l’action : du 13 au 20 septembre

Les mois à venir offrent des opportunités cruciales pour une transformation radicale de nos systèmes sociaux, économiques et politiques. La lutte mondiale contre les combustibles fossiles et la campagne #PayUp pour la finance climatique unissent leurs forces du 13 au 20 septembre pour organiser la Semaine mondiale d’action pour la finance climatique et un avenir sans fossiles ! Ensemble, élevons la voix pour exiger que les gouvernements du Nord mondial cessent de faire des promesses vides de sens, cessent de se plier aux entreprises pour perpétuer les combustibles fossiles. Ils doivent s’acquitter pleinement de leurs obligations en matière de financement climatique. Ils doivent prendre toute leur part des actions nationales et internationales pour assurer une élimination rapide, équitable, féministe et financée des combustibles fossiles.

La Semaine mondiale d’action comprendra une série de mobilisations en ligne et hors ligne commençant par l’ action #EndFossilFuels le 13 septembre et se terminant par le #PayUp for Climate Finance Action le 20 septembre.




Mark Fish : “L’espoir qu’une équipe africaine atteigne les sommets du football mondial est une ambition réalisable”

Mark Fish s’est entretenu avec CAFOnline. La légende sud-africaine fait partie des pénalistes du Symposium Technique des Entraineurs de la CAF. L’ancien défenseur des Bafana Bafana parle de l’évolution du football africain.

Alors que le football sur le continent africain continue de briller, les attentes sont élevées concernant l’avenir. En marge de la conférence des entraîneurs de la CAF, les principaux intervenants partagent des propositions pour établir une direction claire en vue d’obtenir des résultats concrets. Mark Fish, icône du football sud-africain et affiche un optimisme concernant l’avenir de ce sport. Dans cette interview exclusive avec CAFOnline, il aborde des thèmes tels que la transformation, l’exploitation des réussites passées, l’héritage de la CAN et le football en Afrique du Sud.

Le développement du football en Afrique est notable par rapport à vos expériences passées. Quels changements avez-vous remarqués ?

Le football africain a subi une transformation notable. Si le talent individuel a toujours été présent, la synergie au sein des équipes africaines a connu une nette progression. La présence régulière des équipes du continent lors des dernières phases de la Coupe du Monde, comme l’illustre le récent succès du Maroc, témoigne d’une compétitivité croissante sur la scène internationale.

Dans le cadre du football africain, il n’existe plus de petites nations. En tant que passionnés, nous sommes excités par la direction que prend le football sur le continent. Au-delà des succès individuels, il est clair que le football africain progresse grâce à l’amélioration des infrastructures, des normes d’entraînement et d’autres éléments. Nous ne sommes plus en retrait ; nous fixons le tempo. L’espoir qu’une équipe africaine atteigne les sommets du football mondial est désormais une ambition réalisable.

Aujourd’hui, aborder la question de la progression du football africain va au-delà des simples matchs; cela inclut l’organisation de tournois de classe internationale qui ont permis à l’Afrique de hausser ses critères. Ce progrès reflète le dévouement et le travail intensif des joueurs, des entraîneurs, des responsables et des fans à l’échelle du continent.

Êtes-vous spécialement motivé par l’expansion de la CAN CAF TotalEnergies, et quelles améliorations pourraient y être apportées ?

La dernière CAN s’est révélée être un véritable triomphe, suscitant un intérêt international marqué. Le soutien ardent des supporters ivoiriens a généré une ambiance électrisante qui a ajouté à l’attrait du tournoi. L’Afrique ne cesse de rehausser ses standards avec chaque nouvelle édition, illustrant notre dévouement à organiser des événements de calibre mondial. Ce tournoi a démontré notre aptitude à offrir des expériences mémorables pour les joueurs et les spectateurs. Pour l’avenir, il est primordial de maintenir cette dynamique. En établissant des attentes élevées pour les futures CAN, nous pouvons davantage valoriser le football africain sur la scène internationale et motiver la prochaine génération de joueurs et de passionnés.

Que pensez-vous de l’initiative du symposium des entraîneurs organisée par la CAF ?

Revenir à Abidjan pour la Coupe d’Afrique des Nations représente pour moi un retour aux sources. Cette ville évoque des souvenirs chers, puisque c’est là que j’ai conquis la Ligue des Champions CAF TotalEnergies avec les Orlando Pirates.

À présent, nous avons pour mission de rassembler le football africain et de le porter à un niveau compétitif international. Examinons la dernière CAN et dessinons un parcours pour un avenir prospère. Ensemble, nous avons la capacité de transformer la Coupe d’Afrique des Nations en un événement d’envergure mondiale, mettant en valeur l’unicité de la culture footballistique sur le continent. Félicitations à la Côte d’Ivoire pour un tournoi qui s’annonce prometteur pour élever les standards.

Actuellement, les Bafana Bafana ont une nouvelle génération de jeunes talents prometteurs. Que pensez-vous de ces joueurs émergents ?

Quand Hugo Broos a rejoint l’équipe il y a trois ans, beaucoup exprimaient des doutes à cause du nombre d’entraîneurs que nous avions eus dans un laps de temps si court. Jusqu’à présent, je dois reconnaître que nous avons une équipe plus structurée et des jeunes joueurs prometteurs. Ce qui est primordial, c’est que ces jeunes saisissent la valeur de jouer pour l’équipe nationale, contrairement au passé où ils estimaient qu’il était plus prestigieux de jouer pour des clubs à l’étranger plutôt que de représenter leur pays. Nous avons pu voir les Bafana Bafana démontrer avec éclat ce que cela signifie de jouer pour sa patrie, ce qui a été très enthousiasmant.

En ce qui concerne son mandat d’entraîneur des Bafana Bafana, Hugo Broos a affiché des résultats plutôt honorables. Quelle est votre opinion sur ses performances jusqu’à maintenant ?

Hugo a toujours manifesté un engagement fort en faveur de la qualification et du progrès durant toute la durée de son mandat. Il est crucial que nos jeunes joueurs prennent pleinement conscience de la responsabilité et de l’honneur qui viennent avec le fait de représenter leur pays. La réussite dans des compétitions internationales telles que la Coupe du Monde sera un facteur déterminant. Pour apprécier sa performance, la qualification pour la Coupe du Monde est un critère essentiel, et je suis convaincu que nous y arriverons grâce aux efforts conjoints de l’ensemble de l’équipe.

Quelle est la contribution du gardien des Bafana Bafana Rowen Williams au sein de l’équipe ?

Rowan Williams est un atout majeur pour notre équipe et incarne un modèle pour les jeunes talents. En tant que capitaine admiré, il est réputé pour son professionnalisme, son dévouement et l’expérience significative qu’il a acquise grâce à ses années d’engagement dans la ligue nationale. Ses qualités de leader et ses performances exceptionnelles lui ont valu l’estime de ses coéquipiers ainsi que celle de l’entraîneur Hugo. Les joueurs gagnent en confiance et se sentent rassurés quant aux résultats lorsqu’il est sur le terrain.

Nous avons constaté que des entraîneurs locaux ont connu le succès lors de plusieurs éditions de la CAN. Étiez-vous étonné par le niveau de formation des entraîneurs en Afrique ?

Il était temps de reconnaître l’importance d’avoir des entraîneurs locaux à la tête des équipes nationales. Bien que l’on honore le travail remarquable des entraîneurs étrangers qui ont contribué au développement du football africain, il est indéniablement bénéfique de voir des techniciens issus du continent diriger leurs hommes, en intégrant pleinement la culture locale et l’esprit de compétition.

Selon vous, quelle contribution particulière peuvent apporter les légendes du football africain pour soutenir l’autonomisation des futurs joueurs ?

Fort heureusement, de nombreux anciens joueurs exercent des fonctions d’entraîneurs ou occupent divers rôles au sein de leurs fédérations locales, contribuant énormément au développement de ce sport. En favorisant davantage de dialogue et de coopération entre les différentes générations, nous pourrions encore renforcer l’impact de leurs contributions à l’échelle continentale. En collaborant, nous avons la capacité de réaliser beaucoup plus au sein de nos propres structures, d’instaurer un héritage durable pour le football africain et d’aider les générations futures de joueurs à atteindre leur plein potentiel, au-delà du seul domaine du football. Pour beaucoup, le football est devenu un véritable mode de vie, et de nombreuses histoires s’entrelacent autour de cette passion




Nord-Kivu : L’UNICEF condamne la mort tragique d’un élève dans le territoire de Nyiragongo

L’UNICEF est profondément attristé et indigné par le meurtre tragique d’un élève et les blessures infligées à deux autres lors d’une attaque contre l’Institut Mugara, dans le territoire de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu.

Cet acte odieux souligne la nécessité urgente de protéger les enfants et les écoles dans les zones touchées par les conflits. Le ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique a confirmé le décès de l’élève et une enquête est en cours.

« Le meurtre d’un enfant et les attaques contre les écoles sont des violations graves à l’encontre des enfants en situation de conflit armé », a déclaré le Dr Mariame Sylla, Représentante adjointe de l’UNICEF en RDC. « Les écoles devraient être des havres de paix et non des champs de bataille. « Nous exigeons l’arrêt immédiat de toutes les attaques contre les écoles et la protection de tous les enfants ».

Cette attaque survient en pleine rentrée scolaire et quelques jours seulement après la Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques, soulignant la crise permanente à laquelle est confrontée l’éducation en RDC. Des milliers d’enfants sont privés de leur droit à l’éducation en raison de la destruction des écoles et de l’utilisation des écoles à des fins militaires.

L’UNICEF appelle toutes les parties au conflit à cesser toutes les attaques contre les écoles et autres établissements d’enseignement ; Garantir un accès sûr à l’éducation pour tous les enfants ; Faire en sorte que les responsables des attaques contre les écoles répondent de leurs actes ; Cesser de prendre l’éducation pour cible, notamment en cessant de menacer et d’attaquer les élèves, les enseignants et les écoles, et en cessant d’occuper les établissements scolaires à des fins militaires.

Les conséquences à long terme de ces attaques sont dévastatrices. Le meurtre d’enfants et d’enseignants ainsi que la destruction des infrastructures éducatives créent une génération d’opportunités perdues, ce qui entrave le développement du pays. Les enfants affectés par les conflits armés sont plus susceptibles d’abandonner l’école, d’être exploités, recrutés dans des groupes armés ou contraints à des mariages précoces.

En 2016, la RDC a signé la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, s’engageant ainsi à promouvoir et protéger le droit à l’éducation dans les situations de conflit armé. La RDC est l’un des 186 pays qui ont signé cette déclaration.

Pour rappel, l’an dernier, selon le Rapport annuel du Secrétaire des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés, plus de 400 enfants ont été tués suite aux attaques dans les écoles et plus de 40 écoles ont fait l’objet d’attaques directes par les parties aux conflits à l’est du pays.

L’UNICEF réaffirme son engagement à travailler avec le gouvernement, la société civile et les partenaires internationaux pour créer un environnement sûr et protecteur pour tous les enfants de la RDC.

À propos de l’UNICEF

L’UNICEF promeut les droits et le bien-être de chaque enfant, dans tout ce que nous faisons. Nous travaillons dans 190 pays et territoires du monde entier avec nos partenaires pour faire de cet engagement une réalité, avec un effort particulier pour atteindre les enfants les plus vulnérables et marginalisés, dans l’intérêt de tous les enfants, où qu’ils soient.




Coopération Sino-Africaine : l’interprétation des résultats du FOCAC 2024 au cœur d’une réunion diplomatique à Beijing 

L’association de la diplomatie Chinoise a réuni ce jeudi 12 septembre 2024 à Beijing, les ambassadeurs des pays africains accrédités en Chine. Il a été question au cours de cette rencontre d’interpréter les résultats de la 9è édition du sommet du Forum sur la Coopération Sino-Africaine, FOCAC 2024.

Les diplomates Chinois et Africains ont salué l’importance de l’attachement du parti au pouvoir en Chine aux relations Sino-Africaines, le soutien énergique des dirigeants Africains, l’ampleur et le niveau de la participation des chefs d’Etats du continent noir à ce sommet mais aussi la participation et le soutien du personnel des organisations internationales et régionales.

Selon le Directeur chargé des affaires africaines au ministère chinois des Affaires étrangères de la Chine, le sommet du FOCAC 2024 a été suivi de près par la communauté internationale notamment les pays du Sud global car, ajoute-t-il, il a injecté une vitalité au développement de la coopération Sino-Africaine.

A en croire Du Xiaohui, le FOCAC 2024 a su élever les relations bilatérales et Sino-Africaines en général au niveau stratégique. Il ajoute que le sommet de Beijing a aussi permis de fixer l’orientation à suivre à travers les six (6) points proposés par le président Xi Jinping pour réussir la modernisation mais également des nouvelles mesures pour une coopération pragmatique entre la Chine et l’Afrique ont été avancées. Il s’agit notamment de la suppression des droits de douane pour 33 pays africains ayant des relations diplomatiques avec la Chine.

L’autre point marquant qui justifie le succès de cette rencontre de haut niveau dans la coopération Sino-Africaine, c’est la réussite de la 8è conférence des entrepreneurs Chinois et Africains, qui constitue désormais, selon le Directeur chargé des affaires africaines au ministère chinois des Affaires étrangères de la Chine, une plateforme de communication du milieu des affaires de la Chine et de l’Afrique.

Tout en indiquant que la Chine n’est en concurrence avec aucun autre pays du monde en ce qui concerne la coopération avec l’Afrique, Du Xiaohui espère que d’autres pays forgeront des liens avec les nations africaines mais sans interférer dans la politique de chaque pays.

Rappelons que durant le sommet de Beijing qui s’était tenu du 4 au 6 septembre dernier, les deux parties avaient passées en revue les accomplissements « importants » gagnés par la Chine et l’Afrique depuis l’instauration du FOCAC il y a de cela 24 ans.

Derick Katola, depuis Beijing capitale de la Chine

 

 

 

 

 




Xi Jinping effectue des inspections dans les provinces du Shaanxi et du Gansu (nord-ouest)

Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois, a procédé à une inspection à Baoji, ville de la province du Shaanxi (nord-ouest), et à Tianshui, ville de la province voisine du Gansu.

M. Xi s’est rendu dans les deux villes de mardi après-midi à mercredi matin.

A Baoji, il a visité le Musée des objets en bronze de Baoji et un parc écologique situé le long de la rivière Weihe pour s’informer des efforts locaux visant à améliorer la protection et l’utilisation des reliques culturelles ainsi que la conservation écologique de la rivière Weihe, le plus grand affluent du fleuve Jaune.

 

A Tianshui, M. Xi a visité le temple Fuxi, une base locale de production de pommes et les grottes de Maijishan pour en savoir plus sur la protection et la préservation du patrimoine culturel local et sur le développement de l’industrie de spécialité fruitière moderne dans les régions montagneuses.

 

Le temple Fuxi est dédié à Fuxi, un ancêtre mythique de la natio

n chinoise.




Kabinda : Installation du comité provincial du syndicat pour la défense des intérêts des agents et cadres des Finances et Budget

Installation à Kabinda, chef-lieu de la province de Lomami, du comité provincial du syndicat pour la défense des intérêts des agents et cadres des administrations des finances et du budget. La cérémonie y relative a été présidée par Karl Ngoyi Mayombo, ministre provincial du Budget et représentant direct du gouverneur de la province.

Prenant la parole en sa qualité de président national de cette structure citoyenne, M. Nicolas Ngonga a fait savoir que la province de Lomami est la quatrième province à être installée dans l’espace Grand Kasaï et, a souligné que, la mission officielle d’un syndicat n’est autre que plaider pour la cause majeure d’un travailleur et il également invité d’autres travailleurs d’adhérer massivement dans cette structure.

De son côté, M. Luc Kidianga, qui a été installé président provincial du syndicat pour la défense des intérêts des agents et cadres des administrations des finances et du budget de Lomami, a promis de travailler avec tous les travailleurs de tous les services et a promis de défendre leurs intérêts.

Retenez que c’est la salle Ubuntu du gouvernement provincial de Lomami qui a servi de cadre pour l’installation de ce comité provincial qui sera dirigé par M. Luc Kidianga.

Benjamin Lubo




Les soldes commerciaux de la Chine et des États-Unis sont largement tributaires de facteurs macroéconomiques internes

La crainte que les excédents commerciaux de la Chine résultent des politiques industrielles résulte d’une vision incomplète
L’excédent commercial croissant de la Chine et le déficit commercial grandissant des États-Unis observés depuis la pandémie ont ravivé les préoccupations relatives aux déséquilibres mondiaux et nourri un intense débat autour de leurs causes et de leurs conséquences. On craint de plus en plus que les excédents extérieurs de la Chine résultent de politiques industrielles visant à stimuler les exportations et à soutenir la croissance économique sur fond de demande intérieure atone. Certains observateurs redoutent que les surcapacités qui en résultent puissent conduire à un « choc chinois 2.0 » — c’est-à-dire à une hausse des exportations qui déplacerait les travailleurs et pénaliserait l’activité industrielle ailleurs.
L’analyse des soldes extérieurs sous l’angle des politiques commerciales et industrielles est au mieux incomplète et doit être remplacée par une analyse d’un point de vue macroéconomique. En effet, en dernier ressort, les soldes extérieurs sont déterminés par les paramètres fondamentaux macroéconomiques ; leur lien avec la politique industrielle et commerciale est en réalité plus ténu. Pour comprendre la formation des déséquilibres extérieurs mondiaux, il faut appréhender les facteurs macroéconomiques de l’épargne souhaitée par rapport à l’investissement souhaité, non seulement en Chine, mais aussi dans le reste du monde et en particulier aux États-Unis. Bien que d’autres pays contribuent aux déséquilibres mondiaux, les États-Unis et la Chine représentent ensemble environ un tiers du solde des transactions courantes à l’échelle mondiale.
Facteurs macroéconomiques
L’excédent commercial de la Chine a fortement progressé au début de la pandémie. Dans un premier temps, les exportations de matériel médical ont bondi et, dans le monde entier, la consommation de biens, comparée à celle des services, a augmenté en raison de la distanciation sociale. Puis, la demande intérieure chinoise a nettement fléchi à compter de la fin 2021 dans le sillage d’une correction de grande ampleur du marché immobilier et de confinements répétés en 2022 qui ont sapé la confiance des consommateurs.
Face à la hausse du taux d’épargne et la contraction de l’investissement, le frein qui en a résulté sur l’économie réelle chinoise a été considérable. Parallèlement au fléchissement de la demande intérieure chinoise, la demande mondiale a été stimulée par une importante désépargne — en particulier aux États-Unis où le déficit budgétaire s’est fortement creusé par rapport à la période antérieure à la pandémie et le taux d’épargne des ménages a été divisé par deux.
Par conséquent, le solde commercial de la Chine s’établit aujourd’hui entre 2 % et 4 % du produit intérieur brut, en fonction de la méthodologie (voir Consultations au titre de l’article IV — Chine pour plus de détails sur les différentes méthodologies). Cette composition est le résultat conjugué d’importations faibles et d’une forte hausse de la part de la Chine dans les exportations mondiales.

L’excédent commercial en pourcentage de la production économique est plus faible que pendant le « choc chinois » des années 2000 (proche, à son plus haut niveau, de 10 % du PIB de la Chine). Cependant, la Chine représente aujourd’hui une part nettement plus conséquente de l’économie mondiale, au point que même si son excédent commercial est plus faible par rapport à son économie, il est resté globalement stable en pourcentage de la production mondiale. Aussi, les retombées des évolutions sur le plan commercial en Chine restent assez considérables pour le reste du monde.

Notre analyse — simulations stylisées utilisant le modèle du Groupe des Vingt du FMI — montre que des facteurs macroéconomiques sont à l’origine de ces évolutions extérieures. Ce sont les chocs négatifs sur la demande intérieure chinoise dus au retournement du marché immobilier et au manque de confiance des ménages, ainsi qu’un choc de désépargne aux États-Unis dû au niveau élevé des dépenses publiques et des dépenses des ménages.
Cette vision macroéconomique prédit des résultats proches de ce que montrent les données. Sous l’effet, principalement, d’une demande intérieure atone, l’excédent courant de la Chine augmente d’environ 1,5 point de pourcentage, un chiffre proche de celui observé dans les données relatives à son niveau antérieur à la pandémie. La hausse persistante de l’épargne intérieure de la Chine entraîne une forte dépréciation de son taux de change effectif réel, conforme aux données depuis 2021. Cet ajustement des prix relatifs soutient la croissance des exportations et freine la demande d’importations.

Les États-Unis présentent une image inversée. Sous l’effet, principalement, d’une demande intérieure vigoureuse, le solde courant américain se dégrade d’environ 1 point de pourcentage dans le modèle — un chiffre proche de la baisse observée dans les données par rapport au niveau antérieur à la pandémie.
Il faut noter que le déclin persistant de l’épargne intérieure américaine entraîne une hausse des taux d’intérêt réels aux États-Unis qui compense globalement l’effet négatif de l’augmentation de l’épargne chinoise sur les taux mondiaux.

Deux messages importants ressortent de ces données :
Contrairement aux années 2000, où l’épargne excédentaire enregistrée dans les pays émergents d’Asie contribuait aux déséquilibres mondiaux et déprimait les taux d’intérêt dans le monde, il n’y a pas cette fois-ci d’excès d’épargne à l’échelle mondiale. Les taux réels mondiaux hors de Chine n’ont pas diminué, mais augmenté.
La contribution du choc d’épargne chinois au solde extérieur des États-Unis est faible, comme celle du choc de désépargne américain au solde commercial de la Chine. Les excédents et déficits extérieurs des deux pays trouvent essentiellement leur origine dans leur économie intérieure.
Les excédents et déficits d’origine intérieure appellent des solutions internes, qui supposent de fixer le curseur à un niveau approprié. La croissance durable en Chine viendra de la résolution des déséquilibres intérieurs anciens tels que le frein continu exercé par le secteur immobilier sur l’activité ou les défis d’une population vieillissante. Il est probable que les tentatives de stimulation de la croissance par le biais de son secteur extérieur se heurteront à de puissants vents contraires. L’économie est simplement trop grande — un signe de son succès — pour que la croissance issue des exportations soit notable. Ce phénomène se reflète aussi dans nos perspectives à moyen terme pour la Chine, où le modèle économique n’est plus celui de la croissance tirée par les exportations.
Plus fondamentalement, la Chine a besoin de rééquilibrer son économie par des réformes macroéconomiques et structurelles de grande ampleur. Une stratégie pluridimensionnelle est de mise : des mesures pour réduire le coût de l’ajustement du secteur immobilier, une relance côté demande axée sur les ménages et des réformes pour renforcer structurellement les dispositifs de protection sociale, réduire les inégalités de revenus et améliorer l’affectation des ressources.
Pour les États-Unis, les soldes extérieurs bénéficieront d’un important ajustement des finances publiques. Celui-ci peut être opéré entre autres par une hausse de la fiscalité indirecte, une augmentation progressive de l’impôt sur les revenus, la suppression d’un ensemble de dépenses fiscales et une réforme des programmes de protection sociale.
Subventions et politique industrielle
Mais qu’en est-il des politiques industrielles et commerciales qui suscitent des préoccupations parmi les partenaires commerciaux quant aux « surcapacités » de la Chine ? Indépendamment du solde extérieur global, le soutien apporté par l’État à certains secteurs d’exportation ou en concurrence avec les exportations peut stimuler l’activité de ces secteurs. Ceux-ci peuvent aussi sensiblement améliorer leur compétitivité-coûts grâce à l’apprentissage par la pratique ou les économies d’échelle. L’effet macroéconomique, qui pourrait être sensible, dépendrait de la taille et de l’importance stratégique du secteur et de l’ampleur de la subvention.
Les données de Global Trade Alert montrent que la Chine a mis en œuvre près de 5 400 politiques de subventions entre 2009 et 2022, ce qui représente environ les deux tiers des mesures adoptées par l’ensemble des pays avancés du G20. Les subventions chinoises se concentrent sur les secteurs prioritaires tels que les logiciels, l’automobile, les transports, les semi-conducteurs et, plus récemment, les technologies vertes. Pourtant, l’excédent commercial de la Chine n’est concentré dans aucun secteur et la part des principaux contributeurs sectoriels est restée assez stable dans le temps. Les subventions aux véhicules électriques et autres biens intégrant des technologies vertes ont suscité beaucoup d’attention car les exportations ont augmenté. De fait, la Chine a été le premier constructeur de véhicules électriques en 2023, avec 8,9 millions de véhicules produits (environ deux tiers de la production mondiale annuelle de véhicules électriques) et 1,2 million de véhicules exportés — ce qui en fait le premier exportateur mondial de véhicules électriques. Mais à ce jour, ces exportations ne représentent qu’environ 1 % des biens chinois.

L’analyse des services du FMI indique que ces subventions jouent effectivement un rôle car elles ont des retombées sur les échanges commerciaux internationaux dans les secteurs correspondants. Après l’introduction d’une subvention, les exportations chinoises de produits subventionnés sont supérieures de 1 % à celles des produits non subventionnés. Les importations de produits subventionnés diminuent, ce qui signale qu’une certaine substitution par des produits intérieurs est à l’œuvre. Toutefois, les effets estimés sont modestes, ce qui laisse à penser que les politiques industrielles ont un effet limité sur les soldes extérieurs agrégés. Cela étant, le manque de données sur les subventions héritées, sur la valeur monétaire des subventions et sur leurs modalités de financement et de déploiement ne permet pas une évaluation complète de leur impact global. Comme l’a relevé le récent examen des politiques commerciales de la Chine de l’Organisation mondiale du commerce, le manque de transparence sur les politiques de subventions en Chine empêche une évaluation complète et éclairée de leurs implications mondiales. Les autorités doivent prendre des mesures pour remédier à ces lacunes de données.

Deux autres aspects sont importants
Premièrement, au-delà de la Chine, de nombreux pays, comme les États-Unis, intensifient rapidement leur recours aux politiques industrielles. Les pays émergents, où ces mesures étaient historiquement plus courantes, en conservent encore un grand nombre. Même si elles ne sont pas le déterminant majeur des excédents extérieurs globaux des pays, elles sont quand même importantes. Elles pourraient bien avoir d’importantes retombées négatives dans les pays partenaires commerciaux en sapant la compétitivité et l’accès au marché dans d’autres pays, ce qui accentue les tensions commerciales. Pour éviter des distorsions indues, tant à l’échelle nationale qu’internationale, les pays ne devraient recourir aux politiques industrielles que lorsque des externalités ou des défaillances du marché excluent des solutions de marché efficaces. Ces politiques doivent par ailleurs être conformes aux obligations internationales.
Deuxièmement, dans la mesure où les politiques industrielles faussent la concurrence, des mesures correctives sont appropriées et doivent faire appel à des instruments conformes aux règles de l’OMC. Les règles du commerce multilatéral prévoient aussi des garde-fous sur les subventions, et permettent des solutions soit par un règlement multilatéral des différends, soit par des droits compensateurs.
Cependant, les règles du commerce international présentent des lacunes de longue date et récemment mises au jour, en raison d’évolutions comme que l’émergence de chaînes de valeur mondiales, l’importance mondiale des économies dans lesquelles l’État joue un rôle central et le défi pressant du changement climatique. Les mesures unilatérales telles que les tarifs douaniers, les barrières non tarifaires et les dispositions relatives à la teneur en produits nationaux ne sont pas la bonne solution. Elles amplifient les risques de représailles et l’incertitude politique, nuisent au système commercial multilatéral, affaiblissent les chaînes d’approvisionnement mondiales et accentuent la fragmentation géo-économique. Les pays devraient plutôt œuvrer ensemble pour renforcer les règles et les normes de l’OMC dans ces domaines.
Pierre-Olivier Gourinchas, Ceyla Pazarbasioglu, Krishna Srinivasan, Rodrigo Valdés




51ème Lettre Sociale Congolaise :  La réclamation de nommer un délégué syndical au conseil d’administration ou au comité de gestion de l’hôpital général de Kinshasa, a-t-elle une base documentaire ? 

« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.

Chères lectrices, chers lecteurs,

1. L’amélioration des relations, l’instauration d’un dialogue véritable et la reconnaissance des droits et devoirs de chacun dans le milieu professionnel où s’exerce le travail salarié sont consécutives à l’incorporation du social dans l’organisation scientifique du travail. Sur base de cette incorporation, les travailleurs participent au processus de prise des décisions qui touchent à leurs conditions de vie et de travail dans leurs milieux professionnels respectifs.

2. Cependant, par l’exploitation de l’ignorance de certains salariés et de certains employeurs en matière de représentation des travailleurs comme je l’ai dit à la 50ème lettre sociale congolaise du 02 septembre 2024, la participation des travailleurs est réduite, au Congo Kinshasa, participation syndicale, la participation syndicale avec toutes les conséquences que cela comporte notamment le privilège des appareils et hommes syndicaux. C’est alors qu’il faut se demander si la réclamation de la délégation syndicale de l’Hôpital Général de Kinshasa de voir son délégué syndical être nommé au conseil d’administration ou au comité de gestion n’est pas motivée par la participation syndicale.

3. « La délégation syndicale de l’hôpital général de Kinshasa, l’ex Maman Yemo, appelle le ministre congolais de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale à respecter son arrêté en nommant son délégué dans l’actuel comité de gestion » tel est le chapeau de l’article de presse intitulé « A l’ex Hôpital Maman Yemo, la délégation syndicale réclame la présence de son délégué dans le conseil d’administration » paru au Quotidien n°080 du 06 septembre 2024.

4. Cet article sous analyse renseigne que « d’après le coordonnateur national de l’Intersyndicale du secteur de la santé en République démocratique du Congo, il y a des faiblesses dans la décision du ministre de la sante publique, hygiène et prévoyance sociale, Roger Kamba, du 22 août 2024. (…) » . Pour ce coordonnateur, le ministre n’a nommé que cinq membres au conseil d’administration de cet hôpital alors que « l’arrêté 2023 » prévoyait six membres parmi lesquels figurait un délégué syndical. Le coordonnateur affirmait que c’était la raison pour laquelle ils demandaient au ministre de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale de respecter son arrêté en nommant un délégué syndical dans le conseil d’administration. C’était cela un Etat des droits concluait-il.

5. Puisque le coordonnateur national de l’Intersyndicale du secteur de la santé en République démocratique du Congo a fini son propos par l’exigence d’un Etat de droits, la question que la réclamation mise en exergue suscite est celle de sa base documentaire. Ce questionnement trouve son fondement dans le principe de non-ingérence des employeurs et des travailleurs les uns à l’égard des autres dans leur administration, fonctionnement et formation. Ce principe a été évoqué en détail au point 11 de la 50ème lettre sociale congolaise du 02 septembre 2024 pour rappeler qu’avec le pluralisme syndical consécutif à la démocratisation du pays, les organisations d’employeurs ou de travailleurs sont tenues au respect strict du principe de la non-ingérence.

6. Pour les employés salariés régis par le Code du Travail, le principe de non-ingérence y est consacré par la loi n°16/010 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi n°015-2002 portant Code du Travail qui dispose en son article 235 « Les organisations de travailleurs ou d’employeurs doivent s’abstenir de tous actes d’ingérence des unes à l’égard des autres dans leur formation, leur fonctionnement et leur administration ». Dès lors, les représentants élus (délégués syndicaux) sont des partenaires des employeurs mais non co-gestionnaires comme ils l’étaient à l’époque de l’UNTZa.

7. Bien que l’usage des concepts opposés, à savoir conseil d’administration et comité de gestion d’une part et nomination d’un délégué syndical et participation syndicale pour exprimer la même idée, ait déjà rendu peu communicable la réclamation de la délégation syndicale de l’hôpital général de Kinshasa, je postule que le ministre de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale aurait tort s’il nommait un délègue syndical en tant tel membre du conseil d’administration ou du comité de gestion de l’hôpital général de Kinshasa.

8. Car, depuis la publication de la constitution du 18 février 2006 consacrant pluralisme syndical et qui dispose en son article 38 « La liberté syndicale est reconnue et garantie. Tous les congolais ont le droit de fonder des syndicats et de s’y affilier librement, dans les conditions fixées par la loi » les représentants des travailleurs ne sont plus des cogestionnaires.

9. Par respect du principe de la hiérarchie documentaire, le législateur congolais a incorporé la liberté syndicale, le droit syndical et la représentation des agents dans la loi n°16/010 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat en ses articles 94,95 et 96. Sur base de ces trois articles, les agents de l’hôpital général de Kinshasa, qui sont du reste régis par le statut susmentionné, créent les syndicats, ils s’affilient aux syndicats et choisissent leurs représentants qui vont participer comme partenaires aux réunions du conseil d’administration de cet hôpital. Disons que la compétence de la délégation syndicale s’étend à l’ensemble des conditions de travail dans l’entreprise ou établissement.

10. Rappelons que pour les salariés régis par le code du travail, la compétence de la délégation syndicale est d’être consultée par l’employeur entre autres sur les horaires de travail, les critères généraux en matière d’embauchage, de licenciement et de transfert des travailleurs, les systèmes de rémunération et de prime en vigueur dans l’entreprise ou établissement dans le cadre des dispositions légales ou conventions collectives en vigueur, l’élaboration et les modifications du règlement d’entreprise et, le cas échéant, le règlement d’atelier. Ces matières constituent la base épistémique et erpétologique de la compétence de toute représentation des travailleurs. Fort du fait qu’en République démocratique du Congo la représentation des travailleurs a commencé par exister dans les entreprises paraétatiques, c’est donc son mode opératoire qui a inspiré même les représentations des services de l’administration publique. Ainsi, si le fond peut rester identique à toutes les représentations des travailleurs salariés qu’ils soient du secteur public ou du secteur privé, la dénomination consécutive à la forme varie d’un secteur à un autre.

11. Dès lors, les matières relevant de la compétence de la représentation des travailleurs étant connues, l’on n’hésite pas de situer dans le cas d’actes ingérence tout acte de la représentation des travailleurs sur la matière relevant de la compétence exclusive de l’employeur ou vice versa. C’est ainsi que la réclamation de la délégation syndicale de l’HGK de voir le ministre de la santé publique nommer un délégué syndical en tant tel au conseil d’administration ou au comité de gestion se révèlerait acte d’ingérence. Car, les membres du conseil d’administration sont des représentants passifs de l’Etat tandis que ceux du comité de gestion sont des représentants actifs de l’Etat. Comment alors un délégué syndical peut-il devenir un représentant passif ou actif de l’Etat, mais prétendre conserver son mandat syndical ?

12. Dans l’hypothèse où le délègue syndical, qui est avant tout un agent de carrière des services publics, était nommé au conseil d’administration ou au comité de gestion de cette formation médicale, il perdrait son éligibilité et ne serait plus délégué syndical. Il est donc illusoire de penser qu’un délégué syndical nommé mandataire garderait sa qualité de délégué pour défendre ses collègues agents au sein du conseil d’administration ou du comité de gestion.

C’est ici qu’il convient de dénoncer l’exploitation de l’ignorance des salariés par l’élite syndicale pour ses intérêts personnels. Beaucoup de syndicalistes congolais manipulent les salariés congolais pour accéder à la sphère de gestion de la chose publique et la suite chacun de nous la sait.

13. C’est donc dans le contexte d’exploitation de l’ignorance des salariés que l’on situerait l’ « arrêté 2023 » évoqué par le coordonnateur national de l’Intersyndicale du secteur de la santé en République démocratique du Congo. Car, selon le principe de la hiérarchie documentaire ci-haut citée, un écrit documentaire inferieur doit être conforme à l’écrit documentaire supérieur qui régit le domaine dans lequel ou l’activité dans laquelle il est utilisé. De ce fait, l’ « arrêté 2023 » qui attribuerait au ministre de la santé publique la compétence de nommer un délégué syndical en tant tel au conseil d’administration ou au comité de gestion de l’hôpital Général de Kinshasa violerait les articles 94,95 et 96 du statut des agents de carrière des services publics de l’Etat et 38 de la constitution congolaise du 18 février 2006. Par conséquent, même si l’« arrêté 2023 est évoqué pour mettre en lumière le principe de continuité de services publics de l’Etat, le ministre de la santé publique, hygiène et prévoyance n’était pas tenu de se conformer à ce dit « arrêté 2023 » par respect des principes de non-ingérence et de hiérarchie documentaire.

14. Les représentants des agents de l’Hôpital Général de Kinshasa s’ils ont été élus par les agents de cette formation médicale c’était pour participer au processus de prise des décisions qui touchent à leurs conditions de vie et de travail. Ils ne doivent pas se servir du mandat syndical s’ils l’ont obtenu afin de devenir des cogestionaires de l’Hôpital General de Kinshasa pour des raisons qui leur sont propres.

15. Toutes choses restant égales par ailleurs, si l’on veut instaurer un dialogue constructif de qualité débouchant sur le développement et le progrès de cet hôpital et de ses agents, la seule voie qui vaille aujourd’hui est celle d’avoir des représentants élus des agents élus de cette formation médicale. Ce sont donc ces représentants des agents qui devront participer au processus de prise des décisions qui conditionnent la vie et le travail des agents de cette formation médicale. Pour ce, liberté et responsabilité ne doivent pas rester le privilège des syndicats et des chefs syndicaux. 16. J’ai fait ma part avec ma coupe pleine.

Fait à Kinshasa, le 12 septembre 2024

Jean Joseph NGANDU NKONGOLO

Anthropobibliologue, Chercheur, Spécialiste et Expert en Anthropobibliologie du Travail.

E-mail jsphngandu@gmail.com +243 994 994 87




Forum de validation de la Politique Nationale du Tourisme en RDC : Augustin Kibassa Maliba démontre l’apport du Numérique

Mercredi 11 septembre 2024, le Ministre des Postes, Télécommunications et Numerique, Augustin Kibassa Maliba, a participé à Kinshasa au forum de validation de la politique nationale du tourisme. Ces assises du ministère du Tourisme qui se tiennent en collaboration avec les différents ministères concernés par la transversalité de son secteur réunis au sein du panel gouvernemental, vise à mobiliser toutes les parties prenantes du secteur du tourisme pour l’augmentation des investissements dans les infrastructures, les sites et activités susceptibles de booster le tourisme en République démocratique du Congo (RDC).

Dans son intervention, le Ministre des PT-N a martelé sur la construction de l’image de marque du pays qui passe par l’utilisation des réseaux sociaux, outils nécessaires pour attirer les touristes.

“Nous sommes, nous congolais, des acteurs touristiques de premier plan pour que notre pays soit visité par des investisseurs. Au-delà des efforts fournis par le Gouvernement, nous avons la responsabilité de bien parler du Congo à nos enfants pour qu’ils grandissent avec… Nous devons savoir que l’image de marque que nous voulons construire doit d’abord être portée par les générations futures…”, a-t-il dit.

Conscient de ce que son secteur peut apporter dans la construction de l’image de marque du Congo, Augustin Kibassa Maliba a, aux côtés de ses collègues de la communication et médias, de la culture, arts et patrimoine ainsi que du tourisme, expliqué qu’un travail pédagogique se fait en collaboration avec d’autres ministères sectoriels pour assainir les réseaux sociaux en RDC.

“La loi sur les Télécommunications et les NTIC ainsi que le code du numérique permettent aujourd’hui de poursuivre le délit commis à travers les réseaux sociaux. Il y a un travail pédagogique que nous sommes en train de faire pour permettre aux congolais de connaître ce qu’il y a dans ces textes qui nous protègent tous, y compris l’image de marque du pays. Le moment venu, nous allons resserer la vice parce qu’il n’est pas normal de constater ce qui se passe dans les réseaux sociaux…”, a-t-il ajouté.

Et de poursuivre, “la vie privée n’est plus respectée dans notre pays. L’injure facile a pris la place de la critique objective. Il y a un travail qui se fait déjà avec mon collègue de la communication et des médias. Rassurez-vous, dans un avenir aussi proche, il y aura des mesures qui seront prises en ce qui concerne l’utilisation des réseaux sociaux sans pour autant priver la liberté d’expression reconnue dans la Constitution…”.

Augustin Kibassa n’envisage nullement la fermeture de l’un ou l’autre compte social mais il souhaite dans sa démarche que le contenu soit élitiste.

“Il y a des réseaux sociaux ici qui ont un contenu totalement différent d’ailleurs. Si ici, le contenu sert à distraire, ailleurs le contenu est élitiste…”, a-t-il motivé.

Cinq thématiques sont exploitées dans les discussions du Panel gouvernemental. Il s’agit de : Infrastructures, Aménagement du territoire et problématiques foncières, formation et professionnalisation, Accès au territoire et Sécurité des touristes, financement et création des richesses et la promotion de l’image de marque du pays.




Union interparlementaire : La RDC prend part active à la 10e conférence mondiale des jeunes parlementaires en Arménie

Il s’est ouvert ce jeudi 12 Septembre à Erevan, Capitale de l’Arménie, les travaux de la dixième Conférence mondiale des jeunes parlementaires de l’union interparlementaire pour la Démocratie pour tous.

Cette conférence à laquelle participent six Députés Nationaux du parlement de la République Démocratique du Congo sous la conduite du professeur Isaac Jean-Claude Tshilumbayi Musau, premier Vice-Président de l’Assemblée Nationale a pour thème en 2024 : “Éviter des générations perdues: préserver en toute circonstance l’éducation et l’emploi”.

Ces assises visent à faire de l’éducation et de l’emploi des jeunes une priorité dans un contexte de la crise mondiale, en cherchant des solutions pour éviter les générations perdues et garantir un accès continu à l’éducation et aux opportunités d’emplois pour tous les jeunes.

 

Par ailleurs, cette dixième conférence mondiale de l’Union Interparlementaire des jeunes âgés de moins 45 ans venus de tous les pays, peaufine les stratégies pour renforcer les secteurs de l’éducation et l’emploi.

Le premier Vice-Président de l’Assemblée Nationale qui conduit la délégation de la RDC à ces travaux est consciente des efforts menés au pays par le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en vue de résoudre les problèmes cruciaux relatifs à l’éducation de base et l’emploi des jeunes, a-t-il fait savoir en marge de l’ouverture de cette conférence.

Plusieurs panels ont présenté leurs prévisions selon les expériences vécues notamment la séance sur le compte à rebours pour l’horizon 2030: “Quels progrès dans l’éducation et emploi des jeunes? Les perspectives mondiales données par les représentants d’organisations internationales.

Lancés ce jeudi 12 Septembre ces travaux qui vont se tenir jusqu’au samedi 14 Septembre seront couronnés par une visite culturelle pour rapprocher les différents peuples.