51ème Lettre Sociale Congolaise :  La réclamation de nommer un délégué syndical au conseil d’administration ou au comité de gestion de l’hôpital général de Kinshasa, a-t-elle une base documentaire ? 

« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.

Chères lectrices, chers lecteurs,

1. L’amélioration des relations, l’instauration d’un dialogue véritable et la reconnaissance des droits et devoirs de chacun dans le milieu professionnel où s’exerce le travail salarié sont consécutives à l’incorporation du social dans l’organisation scientifique du travail. Sur base de cette incorporation, les travailleurs participent au processus de prise des décisions qui touchent à leurs conditions de vie et de travail dans leurs milieux professionnels respectifs.

2. Cependant, par l’exploitation de l’ignorance de certains salariés et de certains employeurs en matière de représentation des travailleurs comme je l’ai dit à la 50ème lettre sociale congolaise du 02 septembre 2024, la participation des travailleurs est réduite, au Congo Kinshasa, participation syndicale, la participation syndicale avec toutes les conséquences que cela comporte notamment le privilège des appareils et hommes syndicaux. C’est alors qu’il faut se demander si la réclamation de la délégation syndicale de l’Hôpital Général de Kinshasa de voir son délégué syndical être nommé au conseil d’administration ou au comité de gestion n’est pas motivée par la participation syndicale.

3. « La délégation syndicale de l’hôpital général de Kinshasa, l’ex Maman Yemo, appelle le ministre congolais de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale à respecter son arrêté en nommant son délégué dans l’actuel comité de gestion » tel est le chapeau de l’article de presse intitulé « A l’ex Hôpital Maman Yemo, la délégation syndicale réclame la présence de son délégué dans le conseil d’administration » paru au Quotidien n°080 du 06 septembre 2024.

4. Cet article sous analyse renseigne que « d’après le coordonnateur national de l’Intersyndicale du secteur de la santé en République démocratique du Congo, il y a des faiblesses dans la décision du ministre de la sante publique, hygiène et prévoyance sociale, Roger Kamba, du 22 août 2024. (…) » . Pour ce coordonnateur, le ministre n’a nommé que cinq membres au conseil d’administration de cet hôpital alors que « l’arrêté 2023 » prévoyait six membres parmi lesquels figurait un délégué syndical. Le coordonnateur affirmait que c’était la raison pour laquelle ils demandaient au ministre de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale de respecter son arrêté en nommant un délégué syndical dans le conseil d’administration. C’était cela un Etat des droits concluait-il.

5. Puisque le coordonnateur national de l’Intersyndicale du secteur de la santé en République démocratique du Congo a fini son propos par l’exigence d’un Etat de droits, la question que la réclamation mise en exergue suscite est celle de sa base documentaire. Ce questionnement trouve son fondement dans le principe de non-ingérence des employeurs et des travailleurs les uns à l’égard des autres dans leur administration, fonctionnement et formation. Ce principe a été évoqué en détail au point 11 de la 50ème lettre sociale congolaise du 02 septembre 2024 pour rappeler qu’avec le pluralisme syndical consécutif à la démocratisation du pays, les organisations d’employeurs ou de travailleurs sont tenues au respect strict du principe de la non-ingérence.

6. Pour les employés salariés régis par le Code du Travail, le principe de non-ingérence y est consacré par la loi n°16/010 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi n°015-2002 portant Code du Travail qui dispose en son article 235 « Les organisations de travailleurs ou d’employeurs doivent s’abstenir de tous actes d’ingérence des unes à l’égard des autres dans leur formation, leur fonctionnement et leur administration ». Dès lors, les représentants élus (délégués syndicaux) sont des partenaires des employeurs mais non co-gestionnaires comme ils l’étaient à l’époque de l’UNTZa.

7. Bien que l’usage des concepts opposés, à savoir conseil d’administration et comité de gestion d’une part et nomination d’un délégué syndical et participation syndicale pour exprimer la même idée, ait déjà rendu peu communicable la réclamation de la délégation syndicale de l’hôpital général de Kinshasa, je postule que le ministre de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale aurait tort s’il nommait un délègue syndical en tant tel membre du conseil d’administration ou du comité de gestion de l’hôpital général de Kinshasa.

8. Car, depuis la publication de la constitution du 18 février 2006 consacrant pluralisme syndical et qui dispose en son article 38 « La liberté syndicale est reconnue et garantie. Tous les congolais ont le droit de fonder des syndicats et de s’y affilier librement, dans les conditions fixées par la loi » les représentants des travailleurs ne sont plus des cogestionnaires.

9. Par respect du principe de la hiérarchie documentaire, le législateur congolais a incorporé la liberté syndicale, le droit syndical et la représentation des agents dans la loi n°16/010 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat en ses articles 94,95 et 96. Sur base de ces trois articles, les agents de l’hôpital général de Kinshasa, qui sont du reste régis par le statut susmentionné, créent les syndicats, ils s’affilient aux syndicats et choisissent leurs représentants qui vont participer comme partenaires aux réunions du conseil d’administration de cet hôpital. Disons que la compétence de la délégation syndicale s’étend à l’ensemble des conditions de travail dans l’entreprise ou établissement.

10. Rappelons que pour les salariés régis par le code du travail, la compétence de la délégation syndicale est d’être consultée par l’employeur entre autres sur les horaires de travail, les critères généraux en matière d’embauchage, de licenciement et de transfert des travailleurs, les systèmes de rémunération et de prime en vigueur dans l’entreprise ou établissement dans le cadre des dispositions légales ou conventions collectives en vigueur, l’élaboration et les modifications du règlement d’entreprise et, le cas échéant, le règlement d’atelier. Ces matières constituent la base épistémique et erpétologique de la compétence de toute représentation des travailleurs. Fort du fait qu’en République démocratique du Congo la représentation des travailleurs a commencé par exister dans les entreprises paraétatiques, c’est donc son mode opératoire qui a inspiré même les représentations des services de l’administration publique. Ainsi, si le fond peut rester identique à toutes les représentations des travailleurs salariés qu’ils soient du secteur public ou du secteur privé, la dénomination consécutive à la forme varie d’un secteur à un autre.

11. Dès lors, les matières relevant de la compétence de la représentation des travailleurs étant connues, l’on n’hésite pas de situer dans le cas d’actes ingérence tout acte de la représentation des travailleurs sur la matière relevant de la compétence exclusive de l’employeur ou vice versa. C’est ainsi que la réclamation de la délégation syndicale de l’HGK de voir le ministre de la santé publique nommer un délégué syndical en tant tel au conseil d’administration ou au comité de gestion se révèlerait acte d’ingérence. Car, les membres du conseil d’administration sont des représentants passifs de l’Etat tandis que ceux du comité de gestion sont des représentants actifs de l’Etat. Comment alors un délégué syndical peut-il devenir un représentant passif ou actif de l’Etat, mais prétendre conserver son mandat syndical ?

12. Dans l’hypothèse où le délègue syndical, qui est avant tout un agent de carrière des services publics, était nommé au conseil d’administration ou au comité de gestion de cette formation médicale, il perdrait son éligibilité et ne serait plus délégué syndical. Il est donc illusoire de penser qu’un délégué syndical nommé mandataire garderait sa qualité de délégué pour défendre ses collègues agents au sein du conseil d’administration ou du comité de gestion.

C’est ici qu’il convient de dénoncer l’exploitation de l’ignorance des salariés par l’élite syndicale pour ses intérêts personnels. Beaucoup de syndicalistes congolais manipulent les salariés congolais pour accéder à la sphère de gestion de la chose publique et la suite chacun de nous la sait.

13. C’est donc dans le contexte d’exploitation de l’ignorance des salariés que l’on situerait l’ « arrêté 2023 » évoqué par le coordonnateur national de l’Intersyndicale du secteur de la santé en République démocratique du Congo. Car, selon le principe de la hiérarchie documentaire ci-haut citée, un écrit documentaire inferieur doit être conforme à l’écrit documentaire supérieur qui régit le domaine dans lequel ou l’activité dans laquelle il est utilisé. De ce fait, l’ « arrêté 2023 » qui attribuerait au ministre de la santé publique la compétence de nommer un délégué syndical en tant tel au conseil d’administration ou au comité de gestion de l’hôpital Général de Kinshasa violerait les articles 94,95 et 96 du statut des agents de carrière des services publics de l’Etat et 38 de la constitution congolaise du 18 février 2006. Par conséquent, même si l’« arrêté 2023 est évoqué pour mettre en lumière le principe de continuité de services publics de l’Etat, le ministre de la santé publique, hygiène et prévoyance n’était pas tenu de se conformer à ce dit « arrêté 2023 » par respect des principes de non-ingérence et de hiérarchie documentaire.

14. Les représentants des agents de l’Hôpital Général de Kinshasa s’ils ont été élus par les agents de cette formation médicale c’était pour participer au processus de prise des décisions qui touchent à leurs conditions de vie et de travail. Ils ne doivent pas se servir du mandat syndical s’ils l’ont obtenu afin de devenir des cogestionaires de l’Hôpital General de Kinshasa pour des raisons qui leur sont propres.

15. Toutes choses restant égales par ailleurs, si l’on veut instaurer un dialogue constructif de qualité débouchant sur le développement et le progrès de cet hôpital et de ses agents, la seule voie qui vaille aujourd’hui est celle d’avoir des représentants élus des agents élus de cette formation médicale. Ce sont donc ces représentants des agents qui devront participer au processus de prise des décisions qui conditionnent la vie et le travail des agents de cette formation médicale. Pour ce, liberté et responsabilité ne doivent pas rester le privilège des syndicats et des chefs syndicaux. 16. J’ai fait ma part avec ma coupe pleine.

Fait à Kinshasa, le 12 septembre 2024

Jean Joseph NGANDU NKONGOLO

Anthropobibliologue, Chercheur, Spécialiste et Expert en Anthropobibliologie du Travail.

E-mail jsphngandu@gmail.com +243 994 994 87




Forum de validation de la Politique Nationale du Tourisme en RDC : Augustin Kibassa Maliba démontre l’apport du Numérique

Mercredi 11 septembre 2024, le Ministre des Postes, Télécommunications et Numerique, Augustin Kibassa Maliba, a participé à Kinshasa au forum de validation de la politique nationale du tourisme. Ces assises du ministère du Tourisme qui se tiennent en collaboration avec les différents ministères concernés par la transversalité de son secteur réunis au sein du panel gouvernemental, vise à mobiliser toutes les parties prenantes du secteur du tourisme pour l’augmentation des investissements dans les infrastructures, les sites et activités susceptibles de booster le tourisme en République démocratique du Congo (RDC).

Dans son intervention, le Ministre des PT-N a martelé sur la construction de l’image de marque du pays qui passe par l’utilisation des réseaux sociaux, outils nécessaires pour attirer les touristes.

“Nous sommes, nous congolais, des acteurs touristiques de premier plan pour que notre pays soit visité par des investisseurs. Au-delà des efforts fournis par le Gouvernement, nous avons la responsabilité de bien parler du Congo à nos enfants pour qu’ils grandissent avec… Nous devons savoir que l’image de marque que nous voulons construire doit d’abord être portée par les générations futures…”, a-t-il dit.

Conscient de ce que son secteur peut apporter dans la construction de l’image de marque du Congo, Augustin Kibassa Maliba a, aux côtés de ses collègues de la communication et médias, de la culture, arts et patrimoine ainsi que du tourisme, expliqué qu’un travail pédagogique se fait en collaboration avec d’autres ministères sectoriels pour assainir les réseaux sociaux en RDC.

“La loi sur les Télécommunications et les NTIC ainsi que le code du numérique permettent aujourd’hui de poursuivre le délit commis à travers les réseaux sociaux. Il y a un travail pédagogique que nous sommes en train de faire pour permettre aux congolais de connaître ce qu’il y a dans ces textes qui nous protègent tous, y compris l’image de marque du pays. Le moment venu, nous allons resserer la vice parce qu’il n’est pas normal de constater ce qui se passe dans les réseaux sociaux…”, a-t-il ajouté.

Et de poursuivre, “la vie privée n’est plus respectée dans notre pays. L’injure facile a pris la place de la critique objective. Il y a un travail qui se fait déjà avec mon collègue de la communication et des médias. Rassurez-vous, dans un avenir aussi proche, il y aura des mesures qui seront prises en ce qui concerne l’utilisation des réseaux sociaux sans pour autant priver la liberté d’expression reconnue dans la Constitution…”.

Augustin Kibassa n’envisage nullement la fermeture de l’un ou l’autre compte social mais il souhaite dans sa démarche que le contenu soit élitiste.

“Il y a des réseaux sociaux ici qui ont un contenu totalement différent d’ailleurs. Si ici, le contenu sert à distraire, ailleurs le contenu est élitiste…”, a-t-il motivé.

Cinq thématiques sont exploitées dans les discussions du Panel gouvernemental. Il s’agit de : Infrastructures, Aménagement du territoire et problématiques foncières, formation et professionnalisation, Accès au territoire et Sécurité des touristes, financement et création des richesses et la promotion de l’image de marque du pays.




Union interparlementaire : La RDC prend part active à la 10e conférence mondiale des jeunes parlementaires en Arménie

Il s’est ouvert ce jeudi 12 Septembre à Erevan, Capitale de l’Arménie, les travaux de la dixième Conférence mondiale des jeunes parlementaires de l’union interparlementaire pour la Démocratie pour tous.

Cette conférence à laquelle participent six Députés Nationaux du parlement de la République Démocratique du Congo sous la conduite du professeur Isaac Jean-Claude Tshilumbayi Musau, premier Vice-Président de l’Assemblée Nationale a pour thème en 2024 : “Éviter des générations perdues: préserver en toute circonstance l’éducation et l’emploi”.

Ces assises visent à faire de l’éducation et de l’emploi des jeunes une priorité dans un contexte de la crise mondiale, en cherchant des solutions pour éviter les générations perdues et garantir un accès continu à l’éducation et aux opportunités d’emplois pour tous les jeunes.

 

Par ailleurs, cette dixième conférence mondiale de l’Union Interparlementaire des jeunes âgés de moins 45 ans venus de tous les pays, peaufine les stratégies pour renforcer les secteurs de l’éducation et l’emploi.

Le premier Vice-Président de l’Assemblée Nationale qui conduit la délégation de la RDC à ces travaux est consciente des efforts menés au pays par le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en vue de résoudre les problèmes cruciaux relatifs à l’éducation de base et l’emploi des jeunes, a-t-il fait savoir en marge de l’ouverture de cette conférence.

Plusieurs panels ont présenté leurs prévisions selon les expériences vécues notamment la séance sur le compte à rebours pour l’horizon 2030: “Quels progrès dans l’éducation et emploi des jeunes? Les perspectives mondiales données par les représentants d’organisations internationales.

Lancés ce jeudi 12 Septembre ces travaux qui vont se tenir jusqu’au samedi 14 Septembre seront couronnés par une visite culturelle pour rapprocher les différents peuples.




Félix Tshisekedi a présidé la 1ère réunion interinstitutionnelle

Ce jeudi 12 Septembre 2024, à la Cité de l’Union africaine, le Président de la République Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé une réunion interinstitutionnelle afin d’analyser la situation globale du pays.

Dieudonné Kamuleta, le président de Cour Constitutionnelle et président du conseil Supérieur de la magistrature ; Vital Kamerhe, le président de l’Assemblée Nationale; Jean-Michel Sama Lukonde, le président du Sénat et Mme Judith Suminwa, la Première ministre ont présenté au Chef de l’Etat leurs analyses de la situation du pays et proposé des pistes de solution.

Garant du bon fonctionnement des institutions, le Chef de l’État a donné des orientations claires aux quatre chefs de corps constitués.

Sur le plan économique, le Chef de l’État a réitéré sa « détermination de voir notre économie décoller avec notamment la baisse du taux directeur de la Banque centrale du Congo », a rapporté le Président de la Chambre basse du parlement Vital Kamerhe.

Concernant le secteur de l’Éducation, le Président Tshisekedi a insisté pour que « la gratuité de l’enseignement de base soit totalement parachevée », a ajouté l’honorable Vital Kamerhe.

Au chapitre de la Santé, le speaker de l’Assemblée nationale affirme que « le Président de la République a donné des instructions sur la prévention en provinces, un des piliers du système de santé. »

La réforme du système judiciaire a aussi été évoquée dans cette réunion : « les réformes dans le secteur de la justice doivent être parachevées afin que nous ayons une justice équitable », a martelé le Président Tshisekedi.

Enfin, la situation sécuritaire de la République Démocratique du Congo (RDC), particulièrement dans les provinces de l’Est et de l’Ouest, ainsi que le parachèvement du processus électoral dans certaines zones du pays ont aussi été abordés.

Cette séance de travail des chefs de corps au tour du président de la République est la première réunion inter institutionnelle depuis le parachèvement de la mise en place des institutions après les élections générales du 20 décembre 2023.




Rdc et Afrique du Sud: Un partenariat solide et une coopération renforcée 

Ce jeudi à la Cité de l’Union Africaine, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a accordé une audience à Dr Bejani Chauke, porteur d’un message du Président sud-africain Cyril Ramaphosa, concernant le renforcement des relations bilatérales sur le plan gouvernemental et politique entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Afrique du Sud.

Cette visite fait suite au dernier séjour de travail du Président sud-africain à Kinshasa, au mois de juillet 2023, au cours duquel les Présidents Tshisekedi et Ramaphosa avaient réaffirmé leur volonté de renforcer des relations d’amitié et de partenariat entre les deux pays, en donnant une large place à la coopération sécuritaire.

Plusieurs protocoles d’accord portant notamment sur les mines, l’emploi, les transports et les infrastructures avaient été signés entre les deux pays.

« En Afrique du Sud, nous avons un nouveau gouvernement issu des dernières élections et nous sommes décidés de faire en sorte que ce qui était conclu avec le gouvernement congolais soit mis en application », a fait savoir l’émissaire sud-africain, au sortir de l’audience.

Dr Bejani Chauke a, par ailleurs, rassuré à ce sujet que « très prochainement une commission mixte composée des ministres ainsi que d’autres officiels des deux pays sera mise en place




Le CSAC suspend à titre conservatoire la chaîne Canal + Pop pour une durée de 45 jours sur toute l’étendue de la Rdc 

Dans le souci de rendre salubre l’espace médiatique en RDC, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication a suspendu à titre conservatoire la chaîne Canal Pop diffusé sur le bouquet Canal + pour une durée de 45 jours sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo. La décision a été prise à l’issue de la plénière extraordinaire présidée hier jeudi par son président Christian Bosembe.

Il est reproché à cette chaîne de diffuser la série «  The Bachelor », série déjà interdite de diffusion depuis le 5 septembre dernier. « Attendu qu’étant sous suspension, la chaine Canal pop a continué à diffuser allègrement et sans ambages le programme frappé d’interdiction, attendu que cette attitude constitue une violation délibérée des décisions du Conseil et frise la rébellion contre l’instance de régulation des médias, attendu que le CSAC constate et ou sanctionne le cas de non observance des sanctions par lui prononcées, vu l’urgence et la nécessité, prend à titre conservatoire.

Est suspendu sur toute l’étendue de la République pour une durée de 45 jours à dater de sa publication le chaîne Canal plus Pop », peut-on lire dans un communiqué parvenu à notre quotidien. Il est aussi demandé au Directeur général de Canal + RDC de se présenter au Conseil pour présenter ses moyens de défense en rapport avec le manquement relevé ci-avant endéans 7 jours.

Et au Procureur général près le Conseil d’État ainsi que le Directeur général du Renatelsat, il leur sont priés de concourir à la bonne exécution de cette décision qui entre en vigueur à la date de son interdiction de de diffusion de la série The Bachelor du bouquet Canal +.

Rappelons que « The Bachelor » est une télé-réalité dans laquelle plusieurs femmes, candidates, s’affrontent sur divers points pour essayer de séduire un homme. Déjà produite en Europe des années, le concept a été africanisé il y a 2 ans pour l’Afrique francophone. Le concept est déjà à sa troisième édition.

En effet, l’idée d’interdire la diffusion de cette émission en RD Congo date de depuis l’édition passée. Le régulateur des médias voulait interdire la diffusion de la version africaine de l’émission « The Bachelor ». C’est ce qu’avait annoncé le 9 décembre 2023 Christian Bosembe, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). « Nous allons fermer The Bachelor. Cette émission de la honte, ignoble, abrutissante et perverse », a-t-il déclaré. « Cette émission véhicule des messages négatifs sur la femme et sur les relations amoureuses. Elle encourage la superficialité, la compétition et la violence », disait-il l’an passé.

RSK




Grâce au DG de l’ARSP Miguel Kashal Katemb: SICOMINES signe avec 5 sous-traitants    

Après la société Kamoa Copper Company et Tenke Fungurume Mining SA dans la province du Lualaba, l’accompagnement des entrepreneurs par l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) continue à produire ses fruits positifs pour l’avenir de la classe moyenne congolaise.

Le cas le plus patent actuellement est celui de la société SICOMINES avec la signature de 5 contrats de sous-traitance d’une valeur estimée à 63 millions de dollars américains.

Les cinq entreprises sélectionnées après appel d’offres vont livrer des biens et offrir des services de qualité à cette entreprise minière installée dans la province du Lualaba spécialisée dans l’exploitation et la commercialisation du cuivre et du cobalt.

Les entreprises sélectionnées à cet effet sont : Exel global services SARLU, Bishworld Sarl, Bofa Sarl, Jadex constructions Sarl et Lake Région Venture.

Avant l’avènement du Directeur général Miguel Kashal Katemb à la tête de l’ARSP, la SICOMINES était considérée par les entrepreneurs comme étant une société non concernée par la législation sur la sous-traitance et partant donc, totalement inaccessible aux sous-traitants congolais.

Un pas de géant

Cette signature des contrats avec des entreprises à capitaux majoritairement congolais sonne donc comme un pas important réalisé dans le cadre de l’application intégrale de la Loi sur la sous-traitance dans le secteur privé.

Cette étape marque l’accomplissement d’une promesse faite plusieurs mois auparavant lors du passage du Dg Miguel Kashal dans la ville de Kolwezi en mission de vulgarisation de la Loi sur la sous-traitance.

Pour cette mission, aussitôt arrivé dans la ville de Kolwezi pour un séjour de travail, le DG de l’Arsp a eu un échange en tête-à-tête avec la gouverneure de la province de Lualaba Fifi Masuka d’une franche collaboration visant le développement de la vraie classe moyenne.

Poursuivant avec son itinérance de récolte des résultats issue de sa lutte, le DG Miguel Kashal Katemb est chaleureusement accueilli dans les installations de la Sicomines

Ici, la cérémonie porte sur la signature des contrats des sociétés de sous-traitance qui ont gagné des marchés.

Cette première série est composée de quatre sous-traitants qui ont pu le faire en répondant aux appels d’offres SICOMINES lancés sur le site officiel de l’ARSP. Parmi les sous-traitants, une entreprise va travailler avec une autre entreprise sous-traitante qui vient de contracter avec elle.

Pour sa part, le Dg de l’ARSP Miguel Kashal Katemb a salué la clairvoyance du Président de la République qui soutient le travail en cours dans ce secteur.

« Nous allons continuer dans la mission que nous a confié le Chef de l’État afin de pouvoir développer la chaîne des valeurs. C’est une grande responsabilité et le pays vous regarde ainsi que les sociétés principales, soyez des modèles de discipline, faites la fierté au chef de l’État, il a dit qu’il veut créer une véritable classe moyenne et nous voulons le concrétiser, l’entrepreneuriat c’est beaucoup de sacrifices et de discipline », dit-il.

Les bénéficiaires s’expriment

Cette nouvelle page de l’histoire de l’entrepreneuriat au pays ne fait que susciter des témoignages et reconnaissance des bénéficiaires à l’endroit des autorités du pays.

« Sicomines était autrefois inaccessible, mais aujourd’hui l’accès est facile dans cette société. Nous saluons le leadership du Chef de l’État, il a changé la donne, et nous saluons également le dynamisme du Dg de l’Arsp. C’est un homme déterminé à changer les choses et cela nous motive. Ici personne n’accédait. Nous avons vu des inspecteurs fiscaux être auparavant chassés à la porte et le Dg Miguel mérite beaucoup de salut », a déclaré l’entrepreneur Ngoyi Ilunga.

Et pour un entrepreneur qui a également signé, il s’agit d’un rêve qui se concrétise tout simplement. « Je suis content de voir ce rêve devenir réalité par cet acte. J’encourage le Dg Miguel, je félicite également le Chef de l’Etat de l’avoir placé à ce poste, nous en tant que sous-traitants œuvrant dans les mines, les premières visées sont la communauté impactées dans le sens de finir le chômage car on forme les jeunes » a déclaré Alfred Mwidia

« La Sicomines avec l’Arsp ont atteint les objectifs du Chef de l’État qui a voulu que tous les congolais participent à la gestion de leur pays en créant une classe moyenne, aujourd’hui avec notre signature c’est chose faite et nous remercions le Chef de l’État c’est une occasion pour la jeunesse » Kisonka entrepreneur

« Nous sommes honorés d’avoir eu cette opportunité. Nous sommes parmi les premières entreprises ayant obtenu des contrats chez Sicomines, nous remercions l’Arsp et le chef de l’Etat », s’exprime M. Maurice, un entrepreneur.

Le Quotidien




Notre Ituri à nous !

À Fataki, en Ituri, des milliers de personnes fuient l’insécurité dans leurs villages. Une insécurité créée par les divers groupes rebelles dont les ADF/Nalu et d’autres locaux à la solde des étrangers et qui tuent leurs propres frères !

Ce qui fait qu’à ce jour, des villages entiers se sont vidés de leur contenu. Car, leurs populations ne trouvent mieux que se réfugier près de la base de la MONUSCO, rassurés par la présence des Casques bleus népalais.

Ce qui rend encore difficile la vie des ces compatriotes dont le seul péché est d’appartenir à la Nation congolaise, à Fataki et à la Province de l’Ituri.

Triste, alors triste de constater que des paisibles citoyens qui vivraient paisiblement sur leurs terres, sont aujourd’hui condamnés à l’errance sociale pendant que certains politiciens congolais s’amusent, surtout ici à Kinshasa, à ne pas prendre la mesure du désastre, de la vie de leur concitoyens.

Ils sont nombreux, notamment ici à Kinshasa, qui s’évertuent à saper les actions visant la cohésion nationale, l’unité du pays et le resserrement des rangs pour mettre un terme à la crise.

Cherchant à tout prix à avoir la cerise sur leurs gâteaux, du reste, «  arrachée » de la manière que l’on sait, ils s’évertuent à prendre le Chef de l’Etat en otage, pourvu que leurs intérêts financiers et économiques soient sauvegardés.

Par leur manœuvres politiques et jongleries scélérates, ils se réjouissent de cette situation d’insécurité pour trouver leur gain dans des commerces illicites des matières précieuses qu’ils «  pompent » à travers leurs acolytes basés dans la partie Est et Orientale du Pays.

Pourtant, cette insécurité donne des insomnies au que Numéro 1 d’entre les Congolais qui fait du retour de la paix, son cheval de bataille. Mais, malheureusement, pensons-nous, certains caciques, avides de lait et du miel n’ont que faire de son souci majeur, au risque de perdre avantages, prébendes et autres festins fastes.

Félix Tshisekedi a donc tout intérêt à regarder, et il le fait, la misère de ses propres Fils et Filles vivant désormais dans l’errance sociale, en arrachant à tout prix, la pacification du pays. Cela passe, inéluctablement, par certains préalables dont la diplomatie agissante sur le plan international, le renforcement des capacités, toutes options confondues de l’Armée nationale et le resserrement des rangs en interne. Chose que certains caciques ne veulent pas entendre parler.

Dommage pour le politique congolais !

Willy Kilapi




75 ans des Conventions de Genève : Des échanges sur le Droit international humanitaire

En marge de la commémoration des 75 ans des Conventions de Genève, le Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR), l’Ambassade de Suisse en République Démocratique du Congo et l’Université de Kinshasa (UNIKIN) ont organisé, conjointement, une table ronde sur la mise en œuvre et l’application du Droit international humanitaire (DIH) en RDC.

Le 12 août 2024, les Conventions de Genève ont totalisé 75 ans. Ces conventions constituent le socle sur lequel est bâti le DIH. La table ronde organisée le 11 septembre va réunir des représentants du gouvernement, du corps diplomatique, des organisations internationales, de la société civile, du milieu universitaire et les acteurs humanitaires ainsi que les praticiens du droit.

 

L’événement a notamment pour but de discuter des défis et des opportunités en lien avec

l’application du Droit international humanitaire en RDC et d’identifier des mesures concrètes pour son meilleur respect.

« Favoriser les échanges à l’instar de ceux d’aujourd’hui est capitale pour nous ».

La RDC est touchée par plus de deux décennies de conflits armés et ce sont plus de 6 millions de personnes qui sont déplacées et grandement affectées. Le CICR continue de maintenir un dialogue humanitaire bilatéral et confidentiel avec l’ensemble des parties au conflit, en vue de promouvoir le respect du droit humanitaire international et protéger les civils », explique François Moreillon, chef de délégation du CICR en RDC.

Universellement ratifiées, les Conventions de Genève sont le fruit d’une volonté politique de tous les Etats. Elles sont un instrument juridique, source d’obligations pour toutes les parties au conflit.

« Au cœur des Conventions de Genève se trouve notre humanité commune. Ces Conventions fixent des limites à la guerre afin d’en protéger les victimes et, ultimement, faciliter le retour à la paix. Aujourd’hui, nous sommes réunis pour réitérer l’importance de ces conventions et rappeler le fait que le monde entier s’est mis d’accord sur la nécessité de les respecter. La Suisse est dépositaire des quatre Conventions de Genève et de leurs protocoles additionnels. Ainsi, la Suisse a fait du respect, de la promotion et de la mise en œuvre du droit international humanitaire une constante de sa politique étrangère. Surtout la protection des civils dans les conflits armés constitue l’une de nos priorités et la Suisse reste et restera engagée en République Démocratique du Congo, à côté de nos partenaires », indique Chasper Sarott, Ambassadeur de Suisse en RDC.

Prince Yassa




Lutte antifasciste : Pari gagné pour Nicolas Maduro

Le Premier Congrès Mondial contre le fascisme, le néofascisme et les expressions similaires qui vient de se tenir, du 10 au 11 septembre 2024 dernier à Caracas (Venezuela) a vécu.

Ces assises des anti-impérialistes du monde a réuni plus de 1200 personnalités venues de 95 pays de la planète parmi lesquels les représentants des partis, dess mouvements sociaux, les influenceurs, les universitaires et les intellectuels qui, durant quarante-huit heures, ont travaillé sans relâche pour échanger des visions et arrêter des stratégies en vue d’élaborer un agenda mondial de lutte contre ces manifestations qui menacent l’existence de l’être humain sur terre.

Au regard de la qualité des exposés de haute facture des orateurs réunis à Caracas, ce premier Congrès Mondial antifasciste a tenu ses promesses. De l’avis de nombreux participants, cette grand-messe mondiale anti-impérialiste valait la peine d’être organisée. Tout le monde s’est dit satisfait.

L’événement international a servi d’espace de débat et de réflexion pour prendre des mesures concrètes contre l’ingérence occidentale.

Dans ce contexte, l’événement comprenait des forums et des présentations, avec l’occasion de présenter un documentaire qui aborde le rôle des réseaux sociaux dans la guerre des médias.

En outre, un rapport intitulé « Guerre cognitive : une attaque contre la paix des Vénézuéliens » a été publié et sera diffusé dans tous les États du pays.

Création de l’internationale antifasciste

La cérémonie de clôture a été présidée par le Président vénézuélien Nicolas Maduro Moros en personne. Dans un discours émouvant devant les congressistes, il a annoncé la création de l’internationale Antifasciste dont le siège est installé à Caracas, capitale de la République Bolivarienne du Venezuela. Cela avec l’incorporation du Prix Libertador pour la Pensée Critique.

Il a profité de cette tribune libre pour avertir le monde ” qu’il n’est pas possible de faire confiance aux États-Unis d’Amérique. En plus, ils sont menteurs et méchants”.

Le Président Maduro a expliqué que “la fonction de cette Internationale Antifasciste, avec l’inclusion de ce Prix Libérateur, sera de lutter pour un monde nouveau ».

S’agissant du lancement de la 13ème édition du Prix Libertador pour la Pensée Critique, il a précisé qu’il est destiné aux écrivains et intellectuels du monde entier appelés à présenter, de septembre à décembre, leurs travaux sur le phénomène du néofascisme et la bataille des réseaux sociaux.

“Si nous parvenons à dénoncer les nouveaux phénomènes qui se présentent comme un courant mondial de regroupement du projet fasciste et des alternatives viables et des modèles alternatifs au néolibéralisme, la mission sera accomplie avec cette internationale”, a déclaré Maduro.

En revanche, le Chef de l’Etat vénézuélien a rappelé que « le Venezuela a vu le diable affronter le fascisme les 29, 30 et 31 juillet, après les élections présidentielles du 28 juillet dernier”.

Cependant, “le pays a démontré en parfaite union qu’il était préparé à cette épreuve car en 48 heures la paix et l’harmonie ont été rétablies”.

Le président Nicolas Maduro a rappelé que le 31 juillet 2024, des porte-parole de l’extrême droite nationale avaient appelé à une intervention militaire au Venezuela.

“Les expressions du fascisme que nous vivons à travers les réseaux sociaux, les scènes de harcèlement, de siège et de violence destinées à attaquer le palais présidentiel de Miraflores”, a-t-il dénoncé.

Il a condamné le silence des Nations-Unies sur ces événements violents qui ont coûté la vie à 27 personnes.

« Jusqu’où vont l’hypocrisie et la complicité avec le fascisme au Venezuela ? Il a juré que le fascisme n’arriverait jamais au pouvoir politique, rassurez-vous, il n’y a aucun moyen, il n’y a aucun moyen », a aussi déclaré.

Enfin, le Président Nicolas Maduro Moros a conclu “qu’il est fier et très engagé dans cette initiative de l’internationale antifasciste, anticolonialiste et anti-impérialiste et a demandé le soutien des mouvements sociaux du monde dans la lutte que nous menons contre le fascisme en marchant ensemble avec les drapeaux de l’amour et du bonheur, car, il y a beaucoup de travail à faire pour les batailles du présent et du futur”.

Jean Kabeya Mudiela Ndungu/Cp