L’idée commençait déjà à prendre corps dans l’opinion congolaise après qu’elle ait été lancée par l’opposant Martin Fayulu, avant d’être relayée par l’Eglise catholique, l’Eglise protestante (ECC), d’autres acteurs politiques et la société civile. Il s’agit de l’appel au dialogue national pour juguler la crise sous toutes ses formes en République Démocratique du Congo.
En effet, pour ces derniers, il est nécessaire pour les filles et fils du pays se mettent ensemble et se parlent en vue de trouver des solutions aux problèmes qui minent le pays et favoriser l’unité nationale et le développement du pays. Par le truchement du président national de l’ECC, André Bokundoa Bo Likabe, le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege et les autres organisations ont épousé l’idée en mobilisant l’opinion nationale sur ce qu’ils ont qualifié « de remède à la crise congolaise ».
A l’opposé, un autre camp, notamment le Front Commun pour le Congo (FCC) a refusé toute idée de dialogue, étant donné que le pays dispose de toutes les Institutions qui fonctionnent normalement et qui sont mieux placées pour sa crise en charge et la juguler.
Un autre camp, à l’instar d’Adolphe Muzito, était un peu dubitatif en posant des préalables avant de donner son avis sur l’initiative de Martin Fayulu. Ces préalables étaient constitués d’un questionnement auquel il attendait des réponses pour se prononcer.
Cependant, du côté de l’Union Sacrée de la Nation, aucune réaction officielle n’était enregistrée, en réponse à l’initiative de leader de Lamuka et les autres, malgré les réactions disparates entendues çà et là, dans le sens de s’opposer à cette démarche.
Tshisekedi déboute Fayulu, Denis Mukwege, la CENCO et l’ECC
Depuis que l’idée de la convocation d’un dialogue au pays pour juguler la crise au pays lancée par Martin Fayulu, le Président de la République était resté silencieux comme une carpe, sans se prononcer sur la question. Il a fallu attendre son déplacement en Hongrie pour avoir sa position, non pas devant le peuple hongrois, mais devant la communauté congolaise vivant en Hongrie.
Félix Tshisekedi n’est pas allé par quatre chemins pour rejeter la proposition de Martin Fayulu et consorts sur le dialogue. « Je ne suis pas à l’origine de cette initiative parce que pour moi, le pays n’est pas dans une crise politique qui chercherait à obtenir le dialogue qui va aboutir à des arrangements et qui va mettre le pays entre parenthèse. Nous ne voyons pas vraiment la nécessité ni l’urgence » a déclaré Félix Tshisekedi.
Cependant, il a rassuré la diaspora congolaise de la Hongrie de sa disponibilité à échanger en toute sérénité avec tout Congolais préoccupé par cette question mais pas en raison d’une quelconque crise politique. « Moi, comme toujours envers mes compatriotes, j’ai les mains tendues pour parler avec quiconque le voudrait. C’est pour dire que ce débat ne concerne ni ma personne, ni ma famille politique. Il n’y a pas une telle initiative qui soit en chantier », a conclu le Président de la République, Félix Tshisekedi.
Cette déclaration vient donc clore le débat autour de la convocation du dialogue préconisé par Martin Fayulu et consorts. Car tous étaient unanimes que c’est le Chef de l’Etat lui-même, en tant que garant du bon fonctionnement des Institutions, devrait convoquer ce dialogue mais confier sa médiation ou ses bons offices aux hommes de Dieu ou aux confessions religieuses.
RSK