Journée mondiale de l’habitat: Engager la jeunesse pour créer un meilleur avenir urbain

Ce 7 octobre 2024, la Journée mondiale de l’habitat est célébrée sous le thème : « Engager la jeunesse pour créer un meilleur avenir urbain ». A l’occasion, l’ONU a organisé une conférence pour répondre aux défis et aux opportunités de l’urbanisation rapide en se concentrant sur la participation active des jeunes à l’élaboration de villes et de communautés durables par le biais de processus participatifs et d’opportunités de leadership local.

Le monde s’urbanise rapidement et de nombreux citadins sont aujourd’hui des jeunes, en particulier dans certains pays d’Afrique et d’Asie. En effet, Actuellement, les jeunes des pays du Sud représentent actuellement 70 % ou plus de la population des villes. D’ici à 2050, les villes devraient accueillir environ 70 % de la population mondiale, ce qui souligne le besoin pressant d’une planification urbaine inclusive et d’un développement durable.

Malgré les efforts déployés à l’échelle mondiale, les Nations Unies reconnaissent qu’il existe des obstacles persistants à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), en particulier dans les domaines de la pauvreté, des inégalités et de l’impact des changements climatiques. Ces problèmes, ainsi que d’autres, viennent entraver la croissance équitable et la résilience des zones urbaines dans le monde entier. Il est donc essentiel de mobiliser le soutien de tous les segments de la société, en mettant particulièrement l’accent sur l’engagement des jeunes.

L’autonomisation des jeunes et leur participation à la prise de décision en milieu urbain sont essentielles au développement de villes inclusives et résilientes. En exploitant l’énergie, la créativité et les perspectives des jeunes, les villes peuvent œuvrer en faveur d’un développement plus durable et plus équitable, garantissant ainsi un meilleur avenir pour tous.




Les Pays-Bas réaffirment son ferme engagement en faveur du partenariat stratégique UE- Maroc

Suite à la décision de la cour de justice de l’UE sur les accords de pêche et agricole entre l’UE et le Royaume, les Pays-Bas ont exprimé leur appui à la déclaration conjointe de la présidence de la commission européenne , Ursula Von der Leyen et du haut représentant de l’union européenne, joseph Borell, dans laquelle les deux responsables réaffirment l’engagement de l’UE en faveur davantage de préservation et de renforcement de ses relations étroites avec le Maroc dans tous les domaines, conformément au principe « acta sunt servanda ».

Ainsi, le ministre néerlandais des affaires étrangères a affirmé via un post sur la plateforme X que son pays reste engagé à préserver le partenariat stratégique qui lie l’union européenne avec le Maroc. Cette position sans ambages, emboite le pas à d’autres déclarations au sein de l’UE, et qui soulignent le caractère stratégique des liens qui relient le Royaume du Maroc et les Etats membre de l’Union européenne.




KIM JONG UN et sa conception du Peuple

L’esprit de dévouement au Peuple est le noyau de la conception du Peuple pour KIM JONG UN, Secrétaire Général du Parti du Travail de Corée (PTC, parti présidentiel depuis 1945, NDLR) et Président des Affaires d’État de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC sise au nord de la Péninsule coréenne et créée 3 ans après la Libération Nationale 1945:

  • Puissance nucléaire consacrée à sauvegarder non seulement son idéologie, son système, sa dignité, sa vie ainsi que sa souveraineté, sa sécurité, ses intérêts mais aussi la paix et la sécurité de la Région et du monde entier
  • Superpuissance politico-idéologique où la population est divinisée ou déifiée sous les 3 grands Bienfaiteurs dont les Généralissimes KIM IL SUNG 1912-1994 et KIM JONG IL 1942-2011, et le Maréchal KIM JONG UN, NDLR).

Pour la sécurité et le bonheur du Peuple, KIM JONG UN avait déjà:

  • fait un voyage en fendant une mer houleuse à bord d’une embarcation en bois de 27 CV
  • été monté dans un téléphérique en fonctionnement d’essai
  • pris un avion d’essai
  • visité des serres et des fermes malgré une chaleur caniculaire
  • marché sur un chantier de construction sous la pluie et y est monté des escaliers sans rampe
  • etc.

Il se dépense sans compter, disant souvent qu’il est le plus heureux quand il a préparé un bien pour le Peuple. Dans son Message de Nouvel An 2017 à l’adresse de toute la Nation, il a noté en particulier:

  • En ce début de la nouvelle année, j’ai le cœur gros en me demandant comment je pourrai mieux servir, avec le dévouement dû à un être sacré, notre Peuple qui s’avère le meilleur qui soit au monde, qui place une profonde confiance en moi et qui m’accorde un soutien chaleureux unanime.
  • Malgré ma bonne volonté invariable, j’ai dû passer l’année dernière dans l’inquiétude et le remords causés par manque de mes capacités. Je me raffermis dans ma détermination à redoubler d’efforts et à m’attacher, cette année, à trouver le moyen de rendre davantage de service au Peuple.
  • Je m’engage, solennellement en ce matin du Nouvel An, à travailler avec abnégation pour que le Peuple entier puisse chanter «Nous n’avons plus rien à envier au monde (ou Nous sommes les plus heureux du monde)!» (la chanson-thème éternelle de la RPDC depuis 1961, NDLR), comme il le faisait en envisageant son avenir avec optimisme, fort de la confiance qu’il accordait aux éminents Généralissimes (KIM IL SUNG et KIM JONG IL, NDLR), le fait qui ne doit pas rester un simple souvenir du passé; j’oeuvrerai, fidèlement avec un sentiment pur, pour le Peuple, je serai son serviteur dévoué.
  • De plus, je lutterai avec acharnement pour implanter, au sein du PTC entier, une coutume révolutionnaire de se dépenser sans compter pour le Peuple.




François Mutombo appelle les Kinois à adhérer dans l’armée spirituelle GIBB

Le siège de l’Eglise la Communauté des Assemblées Chrétiennes Voici l’homme (CAC/VH) a vibré ce samedi 5 octobre 2024 au rythme de la rencontre du Groupe de l’Intercession Babuki Bikeko (GIBB). Un mouvement de prière qui réunit toutes les personnes qui suivent les enseignements du pasteur François Mutombo sur les réalités du combat spirituel et la délivrance. Ce cadre mis en place par son initiateur permet à tout le monde de venir prier pour sa vie et vivre la délivrance face à toutes ces réalités spirituelles.

Cette deuxième rencontre annuelle a réuni des milliers des personnes au siège de la CAC/VH qui a refoulé du monde. Une satisfaction totale pour l’initiateur de ce mouvement de prière qui dit avoir atteint l’objectif de cette intercession générale qui est de permettre à tout le monde de prier pour sa vie.

Dans son message du jour qui avait pour thème : « Les systèmes des familles », François Mutombo Voici l’homme a invité le peuple de Dieu à quitter les systèmes établis dans les familles, qui ne leur permettent pas d’avancer. Dans son message, il avait évoqué l’exemple du patriarche Jacob qui vivait sous le toit de son oncle qui l’aurait donné sa fille ainée à la place de la deuxième comme convenue. Laban son oncle avait justifié son acte pour dire qu’il avait seulement respecté un ordre établi, une coutume de sa tribu. Partant de cet exemple, il a déclaré que personne ne peut changer ta bénédiction en malheur et personne ne peut te faire subir un ordre établi dans la sorcellerie et l’envoûtement.

Devant les médias après le culte du jour, le pasteur et initiateur du Groupe d’Intercession Babuki Bikeko a invité les Kinois de venir adhérer à ce mouvement de prière qui n’est pas une église, mais juste un cadre de prière pour vivre une délivrance sur les forces du mal.

« Je suis très flatté et ça m’a interpellé, j’ai même compris que les gens avaient besoin de GIBB, mais ils ne savaient pas comment s’exprimer. Beaucoup attendaient ce grand jour. Ils se sont exprimés par leur présence et nous comprenons que GIBB doit reprendre ses activités et dans un premier temps, nous allons commencer à le faire régulièrement avant d’établir un autre programme ».

Concernant le thème exploité ce jour qui est « les systèmes des familles », l’homme de Dieu a dit utiliser ce thème sous l’inspiration du Saint Esprit.

« Les systèmes des familles, c’est là où on voit tout le monde vivre la même chose, un même système, une conformité de vie. Alors le mouvement GIBB qui est un groupe révolutionnaire, une armée spirituelle, nous sommes appelés à détruire tout ce qui n’est pas bon et favorable pour la vie des enfants de Dieu ».

Ainsi donc le prochain rendez-vous est fixé dans un bref délai pour d’autres rencontres avant le grand rassemblement attendu après 3 mois au stade de Vélodrome de Kintambo.

Osk




GIBB : François Mutombo appelle tous les croyants à casser les systèmes sataniques des familles

« Les systèmes des familles » était le thème retenu pour cette deuxième rencontre annuelle du Groupe d’Intercession Babuki Bikeko (GIBB) organisée ce samedi 5 octobre 2024 au sein de l’Eglise la Communauté des Assemblées Chrétiennes Voici l’homme (CAC/VH) sis l’avenue Kalembe Lembe 72 dans la commune de Kinshasa.

C’était une journée spéciale qui a réunie des milliers des femmes et des hommes de prière tous membres de ce mouvement d’intercession initiative de l’homme de Dieu, le pasteur François Mutombo avait débuté avec de fortes prières et déclarations qui ont été faites pour les familles et la stabilité des vies des plusieurs personnes qui avaient répondu présent à ce rendez-vous des combattants.

Invité à ce grand jour pour annoncer la bonne nouvelle, l’orateur du jour qui est le Représentant légal de la Communauté des Assemblées Chrétiennes Voici l’homme (CAC/VH), le pasteur François Mutombo, a d’abord rappelé au peuple de Dieu le moment de turbulence que ce mouvement de prière avait connu depuis 2009 suite aux mauvaises incompréhensions des personnes mal intentionnées pour la plupart les collaborateurs dans l’ancienne communauté ou la CAC/VH appartenait.

L’orateur du jour a dit bénir le nom de Dieu pour avoir permis que ce groupe de prières des fidèles venus de plusieurs églises de la RDC sans aucune distinction puisse encore exister. Avant d’annoncer que la prochaine rencontre qui se tiendra après 3 mois au Stade Vélodrome de Kintambo.

L’homme de Dieu a débuté son message par des fortes déclarations sur tous les participants des GIBB « Quand mon temps est accomplie, personne ne peut pas m’arrêter on ne combat un homme qui vit dans sa saison », a-t-il déclaré.

« Qu’on libère ta bénédiction car ton temps est arrivé ; va de l’avant. Hier ce n’était pas mon temps. Maintenant c’est mon temps. Si nous étions vaincu hier, c’est parce que ce n’est pas notre temps ».

Jacob avait reçu Léa à la place de Rachel

« Ne te contentes pas de ce que tu as. Bas-toi jusqu’à la fin. Ne te contente pas de Léa. Ne baisses pas les bras continue encore à te battre, tiens bon jusqu’à la fin. Tu ne mérites pas Léa toi tu as travaillé pour Rachel ».

Dans son discours, le visionnaire de l’église CAC/VH a rappelé à l’assistance les paroles d’opposition de Philippe sur Nazareth, qui pour lui, dans la ville de Nazareth, aucune bonne chose ne peut y sortir.

« Face à cette réalité, l’homme de Dieu a invité l’église à ne plus confesser la négativité. Dieu a besoin de quelqu’un qui se lève pour casser les systèmes. Nous avons cru au Seigneur pour changer l’histoire, changer le système établi du monde que nous voyons ».

François a appelé les chrétiens à la prise de conscience pour changer les choses. Ne faites rien sans demander à Dieu de peur de tomber à côté et vivre l’échec.

Soulignons que cette grande rencontre avait connu la participation des pasteurs membres de la Communauté des Assemblées Chrétiennes Voici l’homme de toutes les Assemblées de la ville de Kinshasa et d’ailleurs. Et ce, sans oublier les pasteurs alliés à cette vision. A la même occasion, l’homme de Dieu a annoncé la tenue de la prochaine rencontre après 3 mois. Cette fois-là au stade Vélodrome de Kintambo.




Doudou Fwamba initie des réformes majeures pour optimiser la gestion des fonds publics

Sur instruction du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a présidé, ce vendredi 4 octobre 2024, à la Cité de l’Union Africaine, une réunion du Conseil des Ministres.

Au cours de ce Conseil, le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a présenté sept textes pour approbation, tous adoptés à l’unanimité. Quatre d’entre eux concernent des projets de décrets visant à améliorer la gestion de la trésorerie et de la comptabilité publique en République Démocratique du Congo. Il s’agit notamment du :

1. Projet de Décret modifiant et complétant le Décret n°13/050 du 06 novembre 2013 portant Règlement General sur la Comptabilité́ Publique ;

2. Projet de Décret modifiant et complétant le Décret n°23/17 du 31 mai 2023 fixant le périmètre, la structure et le fonctionnement du Compte Unique du Trésor «CUT »;

3. Projet de Décret modifiant et complétant le Décret n°22/12B du 31 mars 2022 portant création, missions, organisation et fonctionnement de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité́ Publique, « DGTCP » en sigle ;

4. Projet de Décret fixant les procédures d’encaissement et de comptabilisation des recettes publiques (annexe : Manuel des procédures d’encaissement et de comptabilisation des recettes publiques).

Ces réformes ont pour but de garantir une gestion rigoureuse des ressources de l’État, renforcer la transparence et réduire les pratiques financières illicites dénoncées par le Peuple Congolais. La traçabilité des opérations financières sera améliorée, offrant des garanties contre les dérives comptables et budgétaires. Grâce à cette réforme, la traçabilité des opérations financières sera améliorée, offrant la possibilité de prévenir et d’empêcher les pratiques abusives fréquemment décriées.

La réforme relative au Règlement Général sur la Comptabilité Publique (RGCP) instaure un cadre de gouvernance clair, impliquant tous les acteurs intervenant dans l’exécution des opérations financières de l’État.

La mise en place du Compte Unique du Trésor permettra de centraliser toutes les ressources de l’État, assurant une gestion efficace de la trésorerie, limitant la dispersion des fonds et réduisant les coûts d’endettement. Cette approche, conforme à la loi n°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux Finances Publiques, prévoit un compte unique pour le pouvoir central et un pour chaque province.

Ces réformes introduisent également la modernisation des procédures de contrôle, d’encaissement et de comptabilisation des recettes publiques, en les alignant sur les meilleures pratiques internationales. Elles incluent l’adaptation des dispositions réglementaires, la révision des règles de transfert des recettes nationales, la centralisation des opérations comptables par l’Agence Comptable Centrale du Trésor (ACCT), et le renforcement des règles de consolidation de la trésorerie de l’État.

Ces mesures s’inscrivent dans la volonté de renforcer la bonne gouvernance financière, conformément aux orientations du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et visent à garantir une gestion optimale des ressources pour répondre efficacement aux besoins du pays. En redéfinissant les méthodes de gestion comptable, cette réforme marque une étape clé pour la RDC vers davantage de transparence, de responsabilité et de progrès.

Il convient enfin de noter que ces réformes s’inscrivent dans la vision portée par le Ministre des Finances dans son ouvrage publié chez Larcier aux éditions Bruylant, intitulé « La Réforme des Finances Publiques et de l’Administration en RDC. Enjeux d’un État moderne et performant», où il développe les enjeux d’une gouvernance efficace et moderne des finances publiques.

Le Quotidien




Payement des jetons de présence pour 262 experts: Nicolas Kazadi non concerné

D’abord les faits, rien que les faits : le 15 février 2023, l’IGF publie son rapport final sur les investigations menées par ses experts sur l’exécution du contrat sino-congolais par la Sicomines, contrat signé en 2008. La réaction de l’ambassade de la Chine en RDC frôle l’incident diplomatique. Sage, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi propose la mise sur pied d’une commission tripartite comprenant les officiels (gouvernement et cabinet de la Présidence de la République), le GEC (Groupement des Entreprises Chinoises actionnaire majoritaire dans la Sicomines) et Société civile. But : trouver une solution consensuelle au problème posé. Du 24 au 28 mai 2023, le Président Félix Tshisekedi effectue sa première visite officielle en Chine où il est très bien accueilli par son homologue chinois Xi Jinping.

 

 

Pendant que tout le monde s’attend à un clash à propos de l’initiative de re-visitation du contrat sino-congolais, Félix Tshisekedi fait preuve d’une finesse diplomatique ayant surpris même ses proches collaborateurs.

Ainsi, la Commission mise sur pied va fonctionner calmement, à l’abri de tout soupçon, de toute pression.

Le 14 mars 2024, en sa présence, les trois parties signent l’Avenant n°5 consacrant la fin des négociations au sein de la Commission placée, pour rappel, sous l’autorité de son Directeur de cabinet.

L’information la plus intéressante pour la RDC, c’est l’accord pour le financement, à hauteur de USD 7 milliards, des Routes nationales visant l’interconnexion des provinces. Ministre d’État chargé des Infrastructures et Travaux publics, Alexis Gisaro parle même de 5.000 km de RN à aménager.

Six mois après, en ce mois de septembre 2024, éclate le scandale des jetons de présence. Mieux trois scandales dans une même affaire.

 

L’IGF n’a qu’à publier la liste nominative des bénéficiaires

 

En toute logique, c’est au Gouvernement congolais de prendre en charge le paiement de ces jetons dès lors que la révision a été faite à son initiative, et non à celle de la Sicomines, soit-elle une société de droit congolais et ayant parmi ses actionnaires la Gécamines, société d’Etat à 100 % congolais. A la limite, la ponction devait s’opérer sur les dividendes de la celle-ci.

Or, la Commission a fait prendre à la Sicomines le payement total des jetons de présence, soit USD 28 millions, à distribuer aux 262 experts. Premier scandale.

Deuxième scandale : dans sa tentative de se tirer d’affaire, l’IGF commence par nier le montant de USD 30 millions versé par la Sicomines mais plutôt USD 28 millions. Ce qui est vrai.

Seulement voilà : elle reconnaît que cette somme est défalquée des USD 7 milliards « générés par le processus de revisitation du contrat chinois ».

Ainsi, l’enveloppe négociée dans l’Avenant n’est pas que pour les Routes. Elle commence à être ponctuée pour d’autres besoins. Précédent vraiment fâcheux.

Troisième scandale, l’IGF affirme : « Après 9 mois des travaux et 32 réunions à la Présidence de la République, la Commission a rendu son rapport au Président de la République, faisant état de la récupération de 7 milliards de dollars pour la RDC… Au vu du résultat, la Haute Hiérarchie a ordonné que les jetons de présence à prélever sur les 7 milliards de dollars soient payés à tous les membres pour les 9 mois de travail et 32 réunions tenues. L’IGF (Inspection Générale des Finances) a été choisie pour procéder à ce payement. Au total, 28 millions de dollars ont été payés à 262 personnes pour le travail abattu durant cette période ».

Pourtant, en sa qualité de conseiller du Chef de l’Etat en matière des finances publiques, l’IGF – on vient de le relever – savait qu’il ne revenait pas à la Sicomines, qu’elle a livrée des années durant à la vindicte populaire, à prendre en charge des frais ayant tout d’une « amende » qui ne dit pas son nom.

Mais, elle n’est surtout pas sans savoir que la « Haute Hiérarchie » à laquelle elle fait allusion est le Président de la République. L’animateur de cette Institution n’a pas constitutionnellement compétence d’engager l’Etat dans une telle opération.

Il fallait trouver une autre formule pour ne pas l’exposer.

En plus, la distribution des jetons de présence aux 262 experts révèle une injustice flagrante en ce que la majorité a perçu des sommes modiques et dérisoires, la grosse part ayant été distribuée à des services n’ayant rien à voir avec les ministères et les services plénipotentiaires.

L’IGF n’a qu’à publier la liste nominative des bénéficiaires avec les parts individuelles pour convaincre l’opinion de son sens de justice distributive.

 

Et ça, c’est le résultat de l’expertise de l’IGF

 

On peut ajouter un quatrième scandale : en faisant payer à la Sicomines des jetons de présence pour des séances de travail menées en toute logique au détriment de cette entreprise, l’IGF porte un coup dur au climat des affaires auquel Félix Tshisekedi accorde un intérêt soutenu.

En effet, les investisseurs, nationaux et étrangers, sont comme avisés qu’en cas de contrôle, ils seront obligés d’assurer les frais d’exécution des missions que l’IGF ou un autre service aura à ordonner.

Pourtant, au cours des travaux en commission, le ministère des Finances, le ministère des Mines et la DGI (Direction Générale des Impôts) ont émis des réserves avant la signature de l’avenant du fait d’avoir constaté que les conclusions de la renégociation de la Convention Sicomines n’ont pas résolu les déséquilibres. Notamment le manque à gagner occasionné par les exonérations fiscales totales non quantifiées ni évaluées accordées à cette entreprise.

Faut-il d’ailleurs relever que le ministre Nicolas Kazadi a systématiquement été écarté des discussions alors que la question portait sur les finances publiques.

Les échos recueillis des experts font état de son emprise sur le déroulement des négociations. Ce service s’est, en effet, substitué aux ministères concernés (Finances, Budget, Mines, Infrastructures) tout comme de la BCC, violant délibérément la loi qui ne lui reconnaît pas cette compétence.

Chercher à détourner sur Nicolas Kazadi l’attention de l’opinion sur ses propres dérives a également tout d’un scandale ! Car la vérité unique est qu’au départ, l’affaire Sicomines avait été très mal engagée par l’IGF. On se souvient de la réclamation d’un redressement fiscal de USD 20 milliards qu’elle n’a pas obtenu.

Prétendre avoir récupéré 7 milliards USD d’un montant non indiqué a quelque chose de surprenant. Ce qu’elle ne dit pas, primo, c’est que ce montant va se consommer sur une période d’au moins deux décennies (20 ans). Ce d’autant plus que chaque année, la RDC ne recevra en moyenne que 324 millions de dollars américains. En 2028, au terme du second mandat, on n’en sera qu’autour de 1,500 milliard s’il faut compter le double prévu pour 2024 !

Ce que l’IGF ne dit pas, secundo, c’est que la perception de ce montant est soumise au prix du cuivre sur le marché international. Si le cours dépasse USD 8.000 la tonne, l’enveloppe est percevable. Au cas où le cours est en deçà, la RDC en recevra évidemment mois.

Et ça, c’est le résultat de l’expertise de l’IGF.

L’autre dirait la face visible de l’iceberg !

 

B.K




Kambove Mining SAS se dévoile à travers une journée porte ouverte 

Ce 30 septembre 2024, Kambove Mining SAS (KMS) a organisé sa troisième édition des journées portes ouvertes pour célébrer son troisième anniversaire depuis le lancement de sa production.

Cette journée commémorative a connu la présence du représentant du ministre du Portefeuille, du ministre provincial des Mines et Hydrocarbures du Haut-Katanga, de l’Administrateur du territoire de Kambove, du Directeur général adjoint de la Gécamines ainsi que des Administrateurs de la Gécamines. Quelques chercheurs chinois et congolais avaient également pris part à cette journée.

Crée depuis 2017, KMS a organisé successivement trois journées porte ouverte (2022, 2023 et 2024), M. Wang Shugao, Président du Conseil d’Administration de KMS a remercié les partenaires pour le soutien, l’accompagnement, le respect et la conformité aux lois de la RDC ainsi qu’à l’observance des US et coutume des communautés locales.

Le partage de résultat favorise le renforcement de développement socio-économique des communautés riveraines et soutien également la coopération sino-congolaise

Sous le thème : « coopération gagnant-gagnant, construction et partage communs », cette journée a commencé par la cérémonie traditionnelle de bénédiction, par les autorités coutumières de la Chefferie de Basanga.

La particularité de cette 3ème édition est son innovation, par la ténue d’une conférence académique, au cours de laquelle, les experts ont édifié les participants sur l’historique du projet KMS, son évolution et ses défis.

Le professeur Emérite Dibwe, en sa qualité d’historien, a fait une présentation riche sur le lien entre l’industrialisation et les migrations dans l’espace Haut-Katanga.

Prenant la parole, le représentant de la chefferie de Basanga, sa majesté Pemba Moto Kyala Mathieu, a remercié l’équipe dirigeante de KMS qui est une jeune entreprise en âge, mais géante, compte tenu de ses réalisations qui font d’elle championne dans l’accomplissement de l’exercice de sa responsabilité sociale. A son actif, le forage d’un puits à l’école Kitulizo dans la quartier Mikuba, la construction d’un poste de santé à Kashengeneke, le don de 250 bancs à l’institut Kiwewe, la construction de toilettes publique au niveau du marché, la fourniture des intrants agricoles, l’aménagement du terrain de basket et volley-ball, la liste est loin d’être exhaustive.

Il a salué la loyauté des autorités de KMS dans le respect des US et coutumes des communautés locales.

De la visite guidée

Après les différents discours, l’équipe dirigeante de Kambove Mining SAS a convié les invités à une visite guidée des installations de la société. En allant du bâtiment administratif, les invités ont visité tour à tour l’atelier de Broyage, l’atelier de lixiviation, l’atelier d’extraction et de dépôt électrolytique. Les visiteurs ont été émerveillés par la capacité technologique et l’apport de robot pour le défeuillage de cuivre.

Après la visite, les invités étaient repartis en deux groupes : le premier a participé à la conférence académique qui est une innovation spécifique à cette troisième édition des journées porte-ouverte. Sous le thème «  échange entre spécialiste et universitaires sino-congolais pour enrichir les expériences ». Deux intervenants ont édifié l’auditoire par leurs riches expériences :

M. Monga, Directeur général adjoint de la Gécamines, il est expert des questions des mines et géologie. Il a partagé son expérience sur la réflexion géologique sur l’historique du projet Kambove Mining qui est unique en son genre où la Gécamines commercialise ses 45% au lieu d’attendre les dividendes. Lancement de la conférence académique par Monsieur Wang Shugao, PCA de KMS

La région de Katanga était faiblement peuplée

Le Directeur général adjoint de la Gécamines appelle la partie congolaise à soutenir ce projet qui emploie 10.000 travailleurs dont 85% composé des congolais.

Le professeur Emérite Dibwe Dia Mwembu, à son tour, a axé son intervention sur : « La copperbelt katangaise : Industrialisation, migration et formation d’une communauté multiraciale et multiculturelle »

Il a souligné qu’au départ, la région de Katanga était faiblement peuplée à cause des guerres de conquête, des épidémies de déplacement de la population vers la Zambie. Considérée au début comme dévoreuse de la population à cause de taux élevé de morbidité et de mortalité, l’industrialisation a rendu le Katanga multiracial et multiculturel. A cause de son industrialisation cet espace a attiré beaucoup de races et cultures d’origines diverses, concentrées autour de Lubumbashi, Kambove, Kipushi, Likasi, Kakanda et Kolwezi.

Le second groupe quant à lui, a assisté à la réunion d’échanges réunissant l’équipe dirigeante de KMS autour des autorités étatiques, coutumières ainsi que des représentants de travailleurs.

Jack Masangu, Directeur général adjoint chargé des finances s’est appesanti sur le Forum de la Coopération sino-Africaine, en ces termes :

« Lors du Forum sur la Coopération sino-africaine tenu à Pékin en début septembre, le président chinois a proposé de rehausser les relations sino-africaines à une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle et de porter au niveau stratégique les relations bilatérales entre la RDC et la Chine. Nous avons un rôle crucial à jouer dans la modernisation socio-économique de la République démocratique du Congo. Ensemble, nous sommes des moteurs clés dune page dorée de coopération fructueuse entre la République Démocratique du Congo et la République Populaire de Chine, tout en contribuant à la construction d’une communauté aux valeurs d’excellence entre nos deux peuples”.

Pour lier l’utile à l’agréable, un buffet a été servi aux invités suivi d’un match amical de football entre les jeunes congolais et les jeunes chinois.

Liliane Ahumbo




19èmeSommet de la Francophonie: La Rdc obtient des points

Le centre international de Villiers, situé à Paris, en France, a abrité, du 4 au 5 octobre 2024, les travaux de 19ème Sommet de la Francophonie.

Placé sous le thème : «  Créer, innover et entreprendre en français », ces assises auxquelles plusieurs Chefs d’État et des Gouvernements francophones ont pris part, comme à l’accoutumée, avait pour objectif, outre la promotion de la langue française, la mobilisation des pays francophones face à la révolution numérique et la montée en puissance de l’intelligence artificielle.

La République Démocratique du Congo, en sa qualité de premier pays francophone au monde, a pris part activement à ce rendez-vous, à travers son Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, à la tête d’une forte délégation.

Deux jours durant, les participants ont passé en revue la situation politique, économique, sociale et culturelle des pays francophones en y apportant des solutions face aux problèmes qui les caractérisent. Allusion faite à la République Démocratique du Congo, au Liban, à l’Ukraine et au Proche- Orient, pour ne citer que ceux- là.

Incident diplomatique entre la France et la RDC

Alors que tout a bien commencé avec la poignée de mains entre le Président Félix Tshisekedi et la secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, la rwandaise Louise Mushikiwabo, d’une part et de l’autre, le Président Tshisekedi et son homologue français, Emmanuel Macron accompagné de son épouse Brigitte Macron, il a fallu attendre lors des discours d’ouverture pour que les choses se gâtent pour la République Démocratique du Congo.

En effet, dans leurs adresses, Emmanuel Macron et Louise Mushikiwabo ont carrément zappé la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo, de surcroît le premier pays francophone au monde. Les deux personnalités hôtes du Sommet se sont plus penchés sur la situation en Ukraine, au Liban et au Proche-0rient, comme si rien ne se passait dans l’Est de la République Démocratique du Congo, à défaut d’être un fait divers ou un non-événement.

Dans son discours d’ouverture, Emmanuel Macron a présenté la Francophonie comme un «espace d’influence » dont les membres doivent porter ensemble une diplomatie qui défende partout la souveraineté et l’intégrité territoriale, « sans double standards », et ce de l’Ukraine au Liban, ainsi qu’au Proche Orient. «  Nous nous tenons aux côtés du peuple ami libanais, aujourd’hui bousculé dans sa souveraineté et sa paix »,a déclaré le Président Français. Et d’ajouter : « Nous ne pouvons qu’exprimer notre plus vive préoccupation face à l’escalade dangereuse dont est le théâtre depuis quelques jours le Liban frère. L’obstination de l’occupant à persister dans sa folie meurtrière, qui risque à tout moment d’enliser l’ensemble de la région dans une hécatombe sans nom, ne doit pas nous laisser indifférents. La communauté internationale, les nations, éprises de paix et de coexistence pacifique, sont appelées à agir prestement au risque d’un embrasement général aux retombées imprévisibles. Nous espérons qu’à cet égard, l’OIF puisse à l’instar des autres organisations internationales et régionales exprimer une position pour ce qui est de l’urgence de décréter un cessez-le-feu immédiat au Moyen-Orient et de la nécessité de réaliser une paix équitable et durable dans l’ensemble de la région ».

Même attitude pour Louise Mushikiwabo qui a également soutenu le peuple Libanais en ces termes : « Notre cœur est avec le Liban ». Tous deux n’ont fait aucune allusion à la RDC qui est agressée par son voisin le Rwanda, son voisin et dont l’une de ses filles occupe le prestigieux poste de Secrétaire général de cette organisation. Exaspéré par cette attitude qui frise non seulement le mépris vis-à-vis du Peuple Congolais mais aussi la complicité de la France à l’égard de pays de Paul Kagame , le Président Tshisekedi a décidé de ne pas participer aux travaux à huis clos de haut niveau consacré aux Chefs d’Etat et des Gouvernements prévus le dernier jour de sommet. Ceci en signe de protestation contre le peu d’intérêt accordé dans ce sommet à la situation sécuritaire en RDC, premier pays francophone, aussi bien dans les discours officiels que dans le programme des activités dont celui du huis clos de samedi, jour de clôture des travaux. Et plus tard, le Président de République démocratique du Congo décidera de participer à la clôture des travaux même si il les a quittés plus tôt que prévu.

Quand Emmanuel Macron se rattrape

Comme le veut la tradition, la clôture des travaux du sommet est marquée par une conférence de presse au cours de laquelle les organisateurs se livrent aux questions de la presse. C’est ici où le Président hôte s’est rattrapé en répondant à une question lui posée par un confrère de magazine Jeune Afrique sur l’absence de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo dans son discours d’ouverture. A en croire Emmanuel Macron, cette question avait été déjà abordée avec les deux chefs d’État de manière séparée et voilà pourquoi il a préféré martelé sur une autre situation préoccupante, celle qui sévit au Liban et au Proche Orient. « J’ai passé une heure et demie en tête-à-tête avec le président Tshisekedi hier, et une heure et demie avec le président Kagame ce matin. La France et la Francophonie restent mobilisées pour résoudre cette crise qui affecte gravement la RDC. Nous condamnons fermement les violences perpétrées par les groupes armés et les atteintes à la souveraineté de la RDC », a indiqué Emmanuel Macron en précisant que l’absence de référence à ce conflit dans son discours d’ouverture ne reflétait en aucun cas un manque d’engagement.

Président français a également insisté sur l’importance de la médiation menée par l’Angola dans ce conflit dans le cadre de processus de Luanda piloté par l’union africaine, affirmant que son pays soutient pleinement ce processus. « Nous encourageons la RDC et le Rwanda à parvenir à un accord, et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) peut jouer un rôle de soutien dans ces efforts régionaux. » Réitérant son vœu de parvenir à la désescalade entre les deux pays, Emmanuel Macron a déclaré que la France appelle au « retrait du M23 et des troupes rwandaises » ainsi qu’au « démantèlement des FDLR et de tous les groupes armés en RDC », tout en appelant à « l’arrêt des discours de haine » et à la « reprise d’un processus politique inclusif avec le M23 et toutes les composantes politiques pour parvenir au chemin de la paix». Concernant la tripartite RDC – Rwanda- France qui était prévue en marge des assises de Villiers – Cotterêts, Macron a indiqué que cela n’était plus possible car la situation demeurait tendue entre les deux Etats belligérants. Toutefois il a insisté sur le fait que « des efforts des deux côtés » sont nécessaires pour une avancée. « Le cessez-le-feu en place montre des signes d’amélioration par rapport aux mois précédents. Le président français a conclu en réitérant que la France reste attachée à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de tous les États, y compris la RDC, et qu’il n’y a « aucun double standard » dans la diplomatie française.

Condamnation de la violation de la souveraineté de la Rdc et soutien aux efforts de paix

Dans une résolution adoptée à l’issue des travaux de 19ème sommet de la francophonie, les participants ont exprimé leur profonde préoccupation face à la dégradation continue de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC. Ils ont dénoncé les violences contre les populations civiles, les institutions nationales et les missions internationales présentes dans le pays, telles que la MONUSCO et la SAMIR », tout en appelant au respect du droit international humanitaire. Le sommet a également condamné toutes les interventions militaires étrangères non autorisées sur le territoire congolais, exigeant le retrait immédiat de ces forces, une référence implicite au Rwanda, bien que cette mention n’ait pas été validée par Kigali. Les participants ont réitéré leur soutien aux négociations de paix en cours, notamment les processus de Luanda et de Nairobi, sous l’égide de l’Union africaine. Les chefs d’État et de Gouvernement et ont réaffirmé leur attachement au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC, tout en exprimant leur solidarité au peuple congolais. Ils ont condamné l’utilisation systématique du viol comme arme de guerre, le recrutement d’enfants-soldats et l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC.

RSK

 

 

 




Un nouveau rapport met en évidence les progrès et les défis de la lutte contre les MTN dans les pays francophones

Un nouveau rapport publié ce jour dévoile la toute première évaluation du fardeau des maladies tropicales négligées (MTN) dans les pays francophones soulignant les progrès significatifs accomplis ainsi que les défis qui restent à relever. Ce rapport appelle à un engagement politique renouvelé, à une collaboration transfrontalière renforcée et à une mobilisation accrue des ressources pour accélérer les progrès dans la lutte contre ces maladies.

Lancé en marge du XIXè  Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le rapport vise à renforcer les efforts de plaidoyer au sein des pays francophones et à sensibiliser au fardeau considérable que représentent les MTN pour ces États. Il dresse également un bilan des progrès et des défis depuis l’adoption de la résolution de 2018 de l’OIF sur les MTN, exhortant les pays francophones à renouveler leurs engagements en vue d’éliminer ces maladies.

Les MTN sont un groupe de maladies évitables et traitables qui causent des souffrances incommensurables à certaines des populations les plus vulnérables de la planète. Elles peuvent provoquer des handicaps sévères, des malformations et des décès, entraver la croissance économique et coûter des milliards de dollars en perte de productivité chaque année. Parmi plus de 1,6 milliard de personnes exposées au risque de MTN à travers le monde, un pourcentage important réside dans les pays francophones, en particulier en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est.

« Aujourd’hui, il est plus qu’essentiel que nous travaillons ensemble dans une approche intersectorielle et dans le cadre du concept ‘one health – une seule santé’ », a déclaré le Professeur Benjamin I. B. Hounkpatin, Ministre de la Santé du Bénin.

« En unissant nos forces, nous pouvons écrire le chapitre final de l’histoire des maladies tropicales négligées d’ici à 2030, et le monde francophone a l’opportunité de montrer la voie, car notre diversité et notre solidarité sont nos atouts. Agissons maintenant pour un avenir libéré des MTN », a t-il ajouté.

Le rapport fait état des progrès réalisés depuis la résolution de 2018 de l’OIF sur les MTN, où 57 États membres se sont engagés à promouvoir et à renforcer la lutte pour l’élimination des MTN dans les pays francophones. Il met en lumière les réussites, notamment des études de cas sur plusieurs pays ayant récemment éliminé une MTN, et souligne la nécessité d’un financement accru et innovant pour soutenir les programmes de contrôle et d’élimination, ainsi que l’intégration des activités liées aux MTN dans d’autres stratégies en matière de santé.

Le rapport, lancé en marge du 19e Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), estime que 211 millions de personnes dans les pays francophones ont besoin d’interventions contre les MTN, soit une baisse de 23,3 % par rapport à 2010, année où 275 millions de personnes avaient besoin  d’interventions. Ce chiffre est à comparer aux 1,62 milliard de personnes dans le monde qui en avait besoin en 2022, soit une baisse de 26 % par rapport aux 2,19 millions de personnes en 2010. La feuille de route 2021-2030 de l’Organisation mondiale de la santé pour les MTN vise à réduire de 90 % le nombre de personnes nécessitant une intervention d’ici à 2030 et à faire en sorte que 100 pays aient éliminé au moins une MTN.

Les défis émergents sont également abordés, entre autres la manière dont le changement climatique expose de nouvelles régions au risque de MTN et modifie les schémas de  transmission, rendant ainsi les maladies plus difficiles à combattre. Le rapport insiste sur l’importance d’adapter les stratégies pour faire face à ces menaces en constante évolution.

« Tandis que nous nous efforçons d’atteindre les cibles définies dans la feuille de route de l’OMS pour les MTN 2021-2030 et l’objectif de développement durable 3, nous devons impérativement intensifier nos efforts », indique le Dr Isatou Touray, directrice exécutive de Uniting to Combat NTDs. Avant d’ajouter ceci: « Renforcer la collaboration transfrontalière et intensifier la mobilisation des ressources sont des éléments indispensables pour lutter plus efficacement contre les MTN».

Ce rapport constitue une ressource essentielle pour les décideurs politiques, les partenaires, les donateurs et les communautés francophones, afin de garantir que les MTN restent une priorité dans l’agenda mondial. En travaillant ensemble et en engageant les ressources nécessaires, les pays francophones peuvent mener une action collective pour améliorer la santé et la qualité de vie de millions de personnes dans le monde.

« En finir avec le fardeau des maladies tropicales négligées est primordial pour réduire la pauvreté et les inégalités dans le monde, ce qui profite à la fois aux pays francophones et à la communauté mondiale dans son ensemble », déclare le Dr Ibrahima Socé Fall, directeur du programme mondial de l’OMS visant à éliminer les maladies tropicales négligées. C’était avant d’interpeller dans ce sens: « Ce rapport souligne l’urgence d’un engagement politique renouvelé et d’une action collaborative. Il est temps de s’unir, d’agir et d’éliminer les MTN ».

Prince Yassa