Prorogation de l’état de siège en Ituri: Adoption au Sénat en seconde lecture du projet de Loi

Sous la conduite de son président Jean-Michel Sama Lukonde, le Sénat adopte en seconde lecture le projet de Loi portant autorisation de la 83ème prorogation de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu

A 72 voix pour sur les 75 sénateurs qui ont pris part au vote, 2 voix contre et 1 abstention, la Chambre haute du parlement a approuvé ce mardi 8 octobre 2024, la 83ème prorogation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Elle doit courir pendant une nouvelle période de 15 jours, qui prendra effet à partir du 9 octobre 2024. Le projet de loi ainsi adopté sera transmis au Président de la République pour promulgation.

Il sied de signaler qu’avant d’amorcer la plénière, le président du Sénat a appelé l’assistance à observer une minute de silence en mémoire des victimes du dernier naufrage sur le Lac Kivu.

Trois points ont été inscrits à l’ordre du jour de cette plénière : Autorisation de la prorogation de l’état de siège, sur une partie du territoire de la République démocratique du Congo, Poursuite de la mise en place des groupes provinciaux, des groupes politiques et des commissions permanentes, et le rapport de la mission du président à Malabo.

Après lecture de la correspondance adressée par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo aux présidents des deux chambres du parlement, ce projet de loi a été examiné sur la base de l’article 130 du règlement intérieur du Sénat.

Son économie a été présentée aux sénateurs par le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani Lukoo, défendant son maintien, estimant qu’il est essentiel pour rétablir la paix dans l’Est du pays. Il était accompagné de Marc Ekila, ministre de la Formation professionnelle, qui l’avait présenté aux députés nationaux la veille.

Instaurée en mai 2021 par le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en vue de renforcer la lutte pour la stabilisation de ces contrées en proie aux violences, cette mesure continue d’obtenir le soutien des élus du peuple, en dépit de quelques controverses.

Lors des débats ayant précédé ce vote, 2 sénateurs ont pris la parole pour exprimer leurs positions. Ils ont insisté sur la nécessité de réévaluer les stratégies mises en place pour garantir des résultats concrets. Conscients des défis, ils estiment que la prorogation de l’état de siège reste une mesure cruciale pour lutter contre les groupes armés, mais elle nécessite certains réajustements pour renforcer les moyens d’action sur le terrain.

Ce nouveau prolongement, le 83e depuis le début de cette mesure exceptionnelle, permettra aux forces de sécurité de poursuivre leurs opérations de pacification, tout en offrant une fenêtre de réajustement des stratégies pour un retour à une stabilité durable.

Par ailleurs, l’assemblée plénière a pris acte de la composition des 24 groupes provinciaux constitués sur les 26 provinces que compte la république, deux provinces attendant encore l’organisation des élections.

Elle a également pris acte de l’existence des 13 groupes politiques formés. Un autre groupe dit des réformateurs est encore en gestation avant de se conformer aux conditions d’existence des groupes politiques.

Enfin, la plénière a constaté la disparité des commissions permanentes qui n’ont pas atteint l’équilibre d’au moins 13 membres par commission. Un exercice d’équilibrage sera fait par le bureau du Sénat.

En application de l’article 35, alinéa 1er du règlement intérieur du Sénat, l’honorable président du, Jean-Michel Sama Lukonde a fait rapport à la plénière de sa dernière mission effectuée à Malabo dans le cadre de la 11ème réunion consultative de l’ASSECAA (Association des Sénats Shoora et Conseils équivalents d’Afrique et du Monde Arabe). Il a promis à la plénière que le bureau leur fera parvenir par écrit ledit rapport.




Assemblée nationale: Vital Kamerhe à l’écoute des PVH 

Devant le palais du peuple les personnes vivant avec handicap venus en grand nombre ont organisé un sit-in le lundi 07 Octobre afin de rencontrer le Président de l’Assemblée Nationale, pour lui faire part des problèmes liés à leurs droits sociaux auxquels ils font face au quotidien.

Pendant plusieurs heures de la journée, ces manifestants ont pris d’assaut toutes les entrées du siège du parlement promettant d’y passer la nuit si et seulement si leurs revendications n’arrivaient pas dans les oreilles du Professeur Vital Kamerhe.

Ayant été informé de la situation, le Speaker de la Chambre basse du Parlement a attendu la fin de la plénière qu’il présidait sur l’examen du projet de loi portant prorogation de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu ainsi que sur la finalisation de la composition des commissions permanentes de l’Assemblée Nationale pour recevoir dans son cabinet de travail une délégation de ces derniers.

Reçue par le Speaker de la Chambre basse du Parlement, parmi leurs revendications, ladite délégation a dénoncé la non-application de la loi portant protection, prise en charge et inclusion dans la société des personnes handicapées. Ils ont sollicité et obtenu l’implication de Vital Kamerhe pour que leurs revendications parviennent au Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo

Séance tenante, le Président de la Chambre basse du Parlement a signé une correspondance adressée au Président reprenant toutes leurs revendications. Un motif de satisfaction pour ces personnes Vivant avec handicap qui ont eu le mot juste afin d’exprimer au Professeur Vital Kamerhe toute leur reconnaissance.

«Nous sommes venus auprès du Président de l’Assemblée Nationale, que nous considérons comme notre Papa pour lui faire part des nombreux problèmes sociaux que nous rencontrons au quotidien. En tant que numéro Un de l’Assemblée Nationale, nous avons sollicité son implication afin que la situation des personnes vivant avec handicap soit résolue et qu’il transmette également nos revendications au Président de la République. Étant un homme de parole, il nous a affirmé qu’il pèsera de tout son poids pour que nos conditions de vie soient améliorées et nous a promis sur le champ qu’il parlera personnellement de notre situation au Président de la République», ont-ils déclaré

Avant de se dire au revoir, à ses hôtes, en bon Père de Famille le Président Vital Kamerhe, a pris soin de leur prodiguer quelques conseils. Il leur a encouragé de prendre toujours des initiatives courageuses et à vivre en équipe pour créer une dynamique collective positive et inclusive.




L’EFCHESP a réuni plusieurs scientifiques en colloque sur « l’épidémie de Mpox 

L’Ecole Franco-Congolaise des Hautes Etudes en Santé Publique (EFCHESP) a réuni plusieurs scientifiques congolais et internationaux en colloque international, organisé le vendredi 4 octobre 2024, sur « la problématique de l’épidémie de Mpox ».

Ce  colloque a offert une bonne opportunité d’échanges scientifiques aux experts de diverses disciplines médicales de la République démocratique du Congo, ainsi qu’aux décideurs autorités politiques autour des défis actuels et futurs posés par les maladies émergentes avec un focus sur le Monkeypox.

C’est ce qu’avait dit le professeur Bobette Matshiohanga, Coordinatrice de l’Ecole Franco-Congolaise des Hautes Etudes en Santé Publique. C’était en ces termes : «  (…) On s’est senti obligé de tenir ce colloque, parce que notre modèle d’enseignement  est basé sur la recherche mais également sur les échanges scientifiques. Cette année, nous avons un sujet d’actualité, la Mpox.  Et donc, nous avons voulu mettre ensemble les scientifiques, parce que vous devez savoir que la Mpox, pour l’instant les médiaux sociaux en parlent, mais nous les scientifiques, nous sommes dans nos bureaux (…) Et donc pour ne pas rencontrer la population de façon éparse, nous avons pensé organiser ce colloque ».

5 sessions thématiques avaient constitué ce colloque afin de circonscrire la situation épidémiologique d’abord au niveau mondial avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS),  ensuite au niveau du continent avec Cdc Africa, et enfin au niveau pays  avec l’apport de l’Institut national de Santé publique (INSP), aussi des différents chercheurs invités, dont l’Institut pasteur de Paris… Cet exercice avait permis aux participants d’avoir une nette idée sur la maladie, et de partager les connaissances entre eux, avant de formuler  des recommandations.

A l’issue de la plénière, les participants étaient répartis en sessions thématiques ou encore en tables rondes,  autour desquelles, il fallait réfléchir et dégager des résolutions, coulées en formes de recommandation. Il s’agissait par exemple, a dit la Coordinatrice de l’Ecole Franco-Congolaise des Hautes Etudes en Santé Publique, de la Table ronde Communication et gestion des risques. Ici, il était question de dire aux professionnels de santé comment communiquer pour mieux faire accepter la vaccination par exemple…

A l’issue de cette rencontre d’une journée, organisée à la Maison de France, des recommandations ont été formulées à l’endroit de la populations, aux politiques, mais aussi aux scientifiques afin de mieux communiquer  entre eux.

Rappelons que ce colloque international sur le M-Pox avait pour thème : « Mieux connaitre pour mieux agir face au Mpox : Les scientifiques de la Rdc et du monde se mobilisent».

L’Ecole Franco-Congolaise des Hautes Etudes en Santé Publique (EFCHESP) est le fruit du partenariat entre l’Université Paris Saclay et l’Université protestante au Congo (UPC).

Prince Yassa




Lutte contre Mpox: Dieudonné Mwamba exhorte toutes les catégories concernées à participer massivement à la vaccination

« J’invite toutes les catégories concernées à une participation massive pour qu’ensemble avec les concours des autres, nous sauvons notre population de la maladie Mpox (…) car, la vaccination contre la Mpox contribue à prévenir la maladie et réduit la gravité de celle-ci ». C’est ce qu’a exhorté le Directeur général de l’Institut national de Santé publique (INSP) hier lors du lancement de la campagne de vaccination contre cette épidémie dans la zone de santé de Miti-Murhesa dans la province du Sud Kivu.

 

Selon le Docteur Dieudonné Mwamba, plus le vaccin est administré rapidement après l’exposition, plus sa protection contre le virus sera efficace.

 

L’efficacité du vaccin est évaluée à 85%. Son administration se fait en 2 injections en sous cutané avec intervalle de 28 jours, soit 4 semaines.

 

A en croire, le Directeur général de l’INSP, cette vaccination réactive contre la Mpox en République démocratique du Congo sera organisée en 2 blocs et utilisera 2 vaccins MVA pour adulte et LC 16 pour enfants de moins de 18 ans.

 

Le premier bloc qui vient de commencer concernera 11 Zones de santé réparties dans 6 provinces notamment Sud-Kivu, l’Equateur, le Sankuru, le Sud-Ubangi, la Tshopo et le Nord Kivu. Tandis que le deuxième bloc concernera 19 Zones de santé et est reparti dans 9 provinces Hot spots. Au total 30 Zones de santé sont concernées par cette vaccination, 82 452 personnes seront vaccinées pour le vaccin MVA et 2 842 343 personnes seront vaccinées prochainement pour le vaccin LC 16 en attendant l’arrivée du vaccin au pays.

 

Et donc, pour cette phase les enfants de moins de 18 ans ne sont pas concernés. « Sont concernés les personnes faisant partie des catégories ci-après et ayant au moins 18 ans : le personnel de santé de première ligne dans les zones de santé touchées, les populations-clés, les professionnels de sexe, les hommes ayant rapport sexuel avec les hommes et les transgenres, les vétérinaires, les chasseurs, les écogardes, les commerçants de gibier dans les Zones de santé touchées et les commerçants voyageurs, les personnes contacts des cas suspects ou confirmés 10 autour d’un cas », a fait savoir le Docteur Dieudonnée Mwamba.

 

La Zs de Miti-Murhesa épicentre de Mpox en Rdc

 

Miti-Murhesa est la « Zone de santé hot spots » pour le Mpox au pays. C’est ce qui a justifié la présence d’une forte délégation lors du lancement de cette campagne de vaccination à Lwiro. Ici comme ailleurs, la vaccination est la solution ultime pour se sauver et sauver ceux qui le peuvent encore.

 

Comme à Goma dans la province voisine du Nord-Kivu, le coup d’envoi du lancement de cette campagne a été donné par le Directeur de cabinet du Ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Docteur Romain Muboyayi.

Soulignons qu’en décembre 2023, le pays a vu l’apparition d’une nouvelle souche virale : le clade 1b. Sa propagation est rapide et semble passer avant tout par les contacts sexuels et sa détection dans les pays voisins, selon l’INSP, constituent l’une des principales raisons de la déclaration de l’USPPI.

 

« Pour ce faire, rapidement, l’INSP que je dirige a renforcé à travers le COUSP le système de gestion d’Incident Mpox en RDC. Six piliers ont été activé parmi eux le pilier vaccination, étant donné que la diminution de l’incidence des cas de Mpox en 2022, était due entre autre à la vaccination », a indiqué le Directeur général de l’INSP, le Docteur Dieudonné Mwamba.

 

Rappelons que la Mpox est une maladie virale, qui peut déclencher une éruption cutanée douloureuse, un gonflement des ganglions lymphatiques et de la fièvre. Le virus se transmet d’une personne à l’autre par contact étroit. Et en Rdc, elle vit depuis 1970 de manière endémique. Cependant depuis l’année 2021 jusqu’à ce jour, le cas n’a cessé d’augmenter, et au début de cette année, jusqu’à la semaine épidémiologique 39 un cumul de 30.596 cas suspect et 5602 cas confirmés ont été notifiés dans le pays.

 

La Mpox a été déclaré comme une urgence santé publique pays, Urgence africaine de santé publique par Africa CDC et en Aout 2024, l’épidémie de Mpox a été de nouveau déclarée une urgence de santé publique de portée internationale par le Directeur général de l’OMS.

Prince Yassa




‘’La Fondation Vodacom annonce la publication des codes des candidats retenus pour les tests de la Bourse EXETAT’’ 

La Fondation Vodacom exprime sa gratitude envers tous les candidats ayant manifesté leur intérêt en souscrivant à la Bourse Vodacom Exetat.

Parmi les 117 000 candidats enregistrés, 20 476 ont été sélectionnés pour passer le test simultanément dans toutes les provinces de la RDC.

Les candidats sont invités à consulter les codes des candidats retenus en cliquant sur le lien suivant : https://vodacomcongo.blogspot.com/2024/10/bourse-vodacom-exetat-2023-2024si.html

Les candidats dont les codes figurent sur la liste doivent fournir les informations supplémentaires en remplissant le formulaire disponible sur le site avant le 9 octobre en utilisant le lien suivant : https://forms.office.com/e/B7C0eTp6dk.

Pour toute question ou information supplémentaire, veuillez contacter notre service client au 1111. La Fondation Vodacom souhaite bonne chance à tous les candidats !

A propos de la Fondation Vodacom

La Fondation Vodacom est une association sans but lucratif (ASBL) autonome, en charge des œuvres sociales entrant dans le cadre de la responsabilité sociale d’entreprise de Vodacom Congo.

Elle entend contribuer au bien-être social du peuple congolais à travers des actions sociales dans les domaines clés tels que l’éducation, la santé et l’inclusion pour tous.

En effet, depuis plus de deux décennies, la Fondation Vodacom œuvre en République Démocratique du Congo au travers de multiples initiatives sur le territoire national

La Fondation Vodacom Congo a lancé en 2022 son projet-phare dénommé ” Les 12 élans de cœur » qui consiste en un ensemble d’activités sociales réalisées sur douze mois pour améliorer les conditions des vies grâce à la technologie !

Parmi ses nombreuses réalisations en faveur de la population, figurent notamment les programmes suivants :

Alerte rouge : un programme ayant pour but de répondre aux besoins des déplacés vivant dans les camps des réfugiés.

JE SUIS CAP : un projet lancé en collaboration avec VISA, visant l’autonomisation et la réinsertion sociale des femmes vivant avec un handicap.

Les programmes de bourses d’études qui consistent à octroyer spécifiquement la Bourse EXETAT, permettant aux finalistes du secondaire d’accéder à l’enseignement supérieur en prenant en charge les frais de scolarité et la BOURSE VODAEDUC, intégrée cette année en faveur des élèves du primaire et secondaire.

Les classes numériques, installées à travers le pays en collaborations avec les écoles locales,

La mise en ligne des portails d’information gratuits, à savoir VODAEDUC, CONNECTU et Mum & Baby, et bien plus encore.




Zoom Afrique : Pourquoi les paiements mobiles émergent rapidement en Afrique ? (Par Xu Jiatong)

Dans les rues et les ruelles du Kenya, des hôtels de luxe aux petits commerces de rue, le logo vert de M-Pesa, un système de transfert d’argent par téléphone mobile, est presque omniprésent. Dans de nombreuses stations touristiques ou lieux de vacances, on peut même voir des pancartes indiquant “No Cash”.

Le paiement numérique devient de plus en plus populaire sur le continent africain. Selon Statista, une base de données mondiale, en 2023, 17% des consommateurs africains utilisent des services de paiement numérique tous les jours, et 48% le font chaque semaine. Aujourd’hui, dans de nombreuses parties du continent, on peut sortir sans porte-monnaie, simplement avec un téléphone portable.

Selon le “Rapport sur l’économie numérique en Afrique 2020” publié conjointement par la Société Financière Internationale, une entité du Groupe de la Banque mondiale, et Google, l’économie internétique africaine devrait atteindre 180 milliards de dollars d’ici 2025, soit 5,2% du produit intérieur brut (PIB) du continent africain, et 712 milliards de dollars d’ici 2050, représentant 8,5% du PIB.

Le paiement numérique, en tant qu’élément important de cette économie, présente alors un potentiel inestimable. D’après Statista, le volume des transactions du marché des paiements numériques africains atteindra 195,5 milliards de dollars en 2024 et devrait croître encore à 314,8 milliards de dollars en 2028, avec un taux de croissance annuel composé de 12,65%. Ce taux de croissance, exceptionnel à l’échelle mondiale, montre le fort potentiel du marché des paiements numériques en Afrique, dont le développement rapide est dû à une combinaison de facteurs.

Tout d’abord, le nombre d’utilisateurs de smartphones augmente rapidement en Afrique, créant une base solide pour les paiements numériques. Ensuite, les infrastructures bancaires africaines sont relativement faibles, et de nombreuses régions manquent de services financiers traditionnels, ce qui rend les paiements numériques plus pratiques et efficaces. De plus, la pénétration du mobile Internet continue d’augmenter, soutenant la généralisation des paiements numériques sur le continent.

Pour beaucoup d’Africains, posséder un téléphone est plus facile que d’avoir un compte bancaire. Ainsi, le paiement mobile, avec son seuil d’accès très peu élevé, est devenu le moyen de paiement privilégié sur le marché africain. Son fonctionnement est simple : les consommateurs déposent de l’argent sur un compte lié à leur numéro de téléphone, ce qui leur permet d’envoyer et de recevoir des fonds facilement et en toute sécurité grâce à un code PIN. Ce mode de paiement est à la fois rapide, pratique et économique, notamment pour les virements transfrontaliers.

La monnaie mobile a la plus forte croissance en Afrique

Selon le rapport 2024 Etat de l’industrie de l’argent mobile de la GSMA, l’Afrique demeure la région avec la plus grande et la plus rapide croissance du secteur de la monnaie mobile à l’échelle mondiale. En 2023, le nombre de comptes de monnaie mobile en Afrique s’élevait à 856 millions, représentant 49% des comptes inscrits à travers le monde, et 136 millions de nouveaux comptes ont été ouverts, soit plus de 70% de la croissance totale mondiale.

M-Pesa, qui signifie “monnaie mobile” en swahili, est lancé par la société de télécommunications Safaricom du Kenya en 2007. En tant que l’une des plus grandes plateformes de monnaie mobile africaines, son succès au Kenya a fait du pays un leader d’inclusivité financière en Afrique subsaharienne. Selon les données de l’Autorité des communications du Kenya, en mars 2024, le nombre d’utilisateurs de monnaie mobile au Kenya atteignait 38,7 millions, représentant 75% de la population totale. Parmi eux, M-Pesa détenait une part de marché de 94,9%.

Depuis 2012, le géant de télécommunication chinois Huawei a collaboré avec l’entreprise pour fournir des solutions techniques, aider à la mise à niveau du système et apporter de nouveaux produits et services à l’Afrique.

Avec un simple téléphone portable, il suffit d’entrer quelques chiffres pour effectuer des virements, des paiements et des achats. Ce mode de paiement est très populaire localement et a évolué en une plateforme intégrée offrant divers services financiers tels que dépôts, virements, paiements, crédits et gestion financière. Il s’est déjà développé dans sept pays africains et est devenu le leader du paiement mobile sur le continent.

Des applications de paiement mobile telles que M-Pesa sont très répandues en Afrique. Le Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique avec plus de 200 millions d’habitants, a vu près de 80% de ses transactions de paiement en temps réel réalisées par mobile en 2020. En Afrique du Sud, SnapScan et Zapper se trouvent partout dans les restaurants, hôtels, parkings et centres commerciaux.

Coup de pouce de la Chine

Les entreprises chinoises ont joué un rôle important sur ce marché, en favorisant la généralisation et le développement du paiement numérique africain.

PalmPay, une jeune entreprise de paiement mobile financée par des capitaux chinois, a choisi le Nigeria pour commencer. Au cours de la dernière année, les utilisateurs actifs de PalmPay ont augmenté de cinq fois pour atteindre 25 millions, et la société envisage d’étendre ses activités au Kenya, à l’Ouganda et à la Tanzanie.

“Nous sommes en train de créer une super application”, a déclaré Shika Nwosu, directeur exécutif de PalmPay. M. Nwosu affirme que les Nigerians peuvent gérer environ 80% de leur vie financière via l’application PalmPay sur leur téléphone.

Outre la commodité de ses modes de paiement, l’application peut offrir un ensemble de services. Les utilisateurs peuvent payer leurs factures énergétiques, recharger leur compte téléphonique, effectuer des virements bancaires et emprunter et recevoir des fonds.

Grâce à la généralisation des smartphones et aux avancées des technologies Internet, le marché du paiement numérique en Afrique devrait continuer d’être marqué par une expansion rapide, apportant une nouvelle vitalité au développement économique du continent.




L’Egypte appelle à la désescalade et à la retenue pour éviter une guerre régionale

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty s’est entretenu mardi avec le Premier ministre libanais Najib Mikati, soulignant la nécessité de faire preuve de retenue pour prévenir une guerre régionale potentielle face à l’escalade des attaques israéliennes.

Selon le ministère égyptien des Affaires étrangères, M. Abdelatty a prévenu qu’un tel conflit pourrait avoir des “répercussions dangereuses” sur la stabilité régionale.

Il a informé M. Mikati des efforts déployés par l’Egypte pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat et a souligné l’importance de donner aux institutions libanaises, en particulier à l’armée, les moyens de maintenir la stabilité.

M. Abdelatty a assuré M. Mikati que l’Egypte continuerait à fournir un soutien politique et humanitaire au Liban et a exhorté toutes les parties à s’unir pour élire un président afin de résoudre la “crise de la vacance présidentielle”.

Plus tôt dans la journée de mardi, M. Abdelatty a également discuté de la situation avec le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, réitérant les appels à l’intensification des efforts pour éviter un conflit régional.

Depuis le 23 septembre, Israël a lancé une campagne aérienne intensive sur le Liban, baptisée “Flèches du Nord”, marquant une escalade significative avec le Hezbollah.

Les échanges transfrontaliers entre le Hezbollah et Israël, qui ont débuté le 8 octobre 2023, ont suscité des inquiétudes quant à l’éventualité d’un conflit plus vaste dans le contexte du conflit entre le Hamas et Israël à Gaza.




Israël désigne de nouvelles villes frontalières comme “zones militaires” dans un contexte d’élargissement de ses opérations au Liban

L’armée israélienne a désigné quatre villes supplémentaires près de la frontière libanaise “zones militaires fermées”, signalant un élargissement potentiel de ses opérations terrestres.

Dans un communiqué, l’armée a déclaré que cette décision faisait suite à “une évaluation de la situation”, et s’appliquait aux zones de Rosh HaNikra, Shlomi, Hanita et Arab al-Aramshe. A partir de lundi à 22H00 heure locale (19H00 GMT), l’entrée dans ces zones sera interdite.

Cette annonce intervient peu après que le porte-parole de l’armée Avichai Adraee a appelé les civils libanais à évacuer la région côtière située entre la rivière Awali, au nord de Sidon, et Rosh HaNikra, avertissant d’une action militaire imminente d’Israël dans la région.




Tunisie/présidentielle : le président sortant Kaïs Saïed réélu dès le premier tour (préliminaires)

Le président sortant, Kaïs Saïed, a remporté l’élection présidentielle du 6 octobre courant avec 90,69% des suffrages, a annoncé, lundi soir, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).

Lors d’une conférence de presse au centre médiatique des élections à Tunis, le chef de l’ISIE, Farouk Bouasker a annoncé la victoire de Kaïs Saïed qui a bénéficié de 2.438.954 votes favorables parmi un total de 9.753.217 électeurs inscrits sur le registre électoral.

Il s’agit des résultats préliminaires du scrutin présidentiel. Dans trois jours, s’il n’y aura pas de recours, ce résultat sera officiel et définitif. Sinon, les résultats définitifs seront dévoilés au plus tard le 9 novembre prochain.

Quant au candidat, Ayachi Zammel, il a remporté 7,35% des suffrages et Zouhair Maghzaoui, troisième candidat, avec 1,97%.

Le taux de participation général, selon les résultats préliminaires, est de l’ordre de 28,8%.

Parmi un total de 9.753.217 électeurs, quelques 2.808.548 Tunisiens ont voté lors de ce scrutin présidentiel : les votes déclarés sont de l’ordre de 2.689.408 et les bulletins annulés de 84.953. De plus, 34.187 bulletins blancs ont été enregistrés.

D’après l’ISIE, suite à cette annonce et conformément à l’article 144 du Code électoral, les résultats seront affichés dans ses locaux et publiés sur son site officiel, accompagnés de copies de tous les procès-verbaux de dépouillement des bureaux de vote.

Sur l’ensemble des trois jours qui viennent, l’ISIE pourrait anticiper le calendrier électoral et annoncer les résultats définitifs de l’élection présidentielle si jamais aucun recours ne se soumettra aux autorités judiciaires compétentes.

Dans le cas contraire (présence de recours), l’instance électorale attendra les différents verdicts et aura un ultimatum jusqu’au 9 novembre pour annoncer officiellement les résultats définitifs de la présidentielle.

D’un autre côté, Wajdi Hamdi, membre du bureau exécutif de “Chahed” (Témoin), l’une des associations locales spécialisées dans l’observation des élections, a fait remarquer, ce lundi, que certaines infractions ont été détectées, durant la journée du scrutin, “à moins que ces infractions n’ont pas eu de conséquences directes et néfastes sur le déroulement ni sur les résultats du scrutin”.




Éliminatoires de la CAN 2025 : Les chiffres avant la troisième journée

Alors que la route vers la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies, Maroc 2025 continue, la troisième journée promet de livrer des rencontres passionnantes à travers le continent.

Avec des équipes en compétition pour la qualification, les enjeux sont plus élevés que jamais alors que 48 équipes entreront en action à partir de jeudi dans leur quête pour se qualifier pour la compétition phare du football africain.

Voici les faits et chiffres clés avant les matchs à venir.

Namibie – Zimbabwe (10 octobre 2024)

La Namibie a perdu ses trois derniers matchs de qualification pour la CAN, tandis qu’elle a concédé au moins un but dans 12 de ses 13 derniers matchs (4 victoires, 2 nuls, 7 défaites).

Le Zimbabwe a fait match nul lors de ses deux qualifications pour la CAN en 2024 (0-0), plus de matchs nuls sans but que lors de ses 28 précédents matchs de qualification combinés (1).

Khama Billiat, du Zimbabwe, a été impliqué dans plus de tirs (12 — 5 tirs, 7 occasions créées) sans enregistrer de but ni d’assistance que tout autre joueur lors des qualifications pour la CAN 2025 jusqu’à présent.

Cap-Vert – Botswana (10 octobre 2024)

Un seul des 10 derniers matchs de qualification pour la CAN du Cap-Vert s’est terminé par un match nul (6 victoires, 3 défaites), c’était contre l’Eswatini en mars 2023 (0-0).

Le Botswana n’a remporté que deux de ses 22 derniers matchs de qualification pour la CAN (3 nuls, 17 défaites). Ces victoires ont été contre la Zambie en novembre 2020 (1-0) et la Libye en juin 2022 (1-0).

Le recordman de sélections et meilleur buteur du Cap-Vert, Ryan Mendes, n’a eu que deux tirs lors de cette phase de qualification pour la CAN ; il a trouvé le chemin des filets avec les deux tentatives.

Burkina Faso – Burundi (10 octobre 2024)

 

Le Burkina Faso n’a perdu qu’un seul de ses 15 derniers matchs de qualification pour la CAN (8 victoires, 6 nuls), leur seule défaite durant cette période étant contre le Cap-Vert en juin 2023 (1-3).

Le Burundi a alterné entre défaite et victoire lors de ses cinq derniers matchs de qualification pour la CAN, perdant 1-0 contre le Sénégal lors de leur dernier match.

Seules quatre équipes ont eu moins de tirs que le Burundi (15) dans les qualifications pour la CAN 2025 jusqu’à présent, mais bien qu’ils aient marqué trois buts, seules l’Ouganda (28,6 %) et l’Égypte (28 %) ont un meilleur taux de conversion des tirs que le Burundi (20 %).

Algérie – Togo (10 octobre 2024)

L’Algérie est invaincue lors de ses 16 derniers matchs de qualification pour la CAN (12 victoires, 4 nuls). Leur dernière défaite remonte à octobre 2018 contre le Bénin (0-1), et ils n’ont pas perdu à domicile dans la compétition depuis juin 2007 (0-2 contre la Guinée).

Le Togo est invaincu lors de ses cinq derniers matchs de qualification pour la CAN (2 victoires, 3 nuls), les trois derniers matchs ayant produit 11 buts (une moyenne de 3,7 par match).

Amine Gouiri de l’Algérie a marqué trois buts lors de ses quatre derniers matchs internationaux, dont deux lors de ses deux derniers matchs de qualification pour la CAN.

RD Congo – Tanzanie (10 octobre 2024)

La RD Congo a remporté chacun de ses six derniers matchs de qualification pour la CAN sans encaisser de but, leur dernière défaite remontant à juin 2022 contre le Soudan (1-2).

La Tanzanie est invaincue lors de ses quatre derniers matchs de qualification pour la CAN (2 victoires, 2 nuls), ces quatre matchs ayant produit seulement quatre buts (3 pour, 1 contre).

Fiston Mayele de la RD Congo a marqué trois buts lors de ses quatre derniers matchs de qualification pour la CAN, tous dans les 15 dernières minutes du match.

Madagascar – Gambie (11 octobre 2024)

Madagascar est sans victoire lors de ses 12 derniers matchs de qualification pour la CAN (6 nuls, 6 défaites), leur dernière victoire remontant à novembre 2019 (6-2 contre le Niger). Ils n’ont marqué que deux buts lors de leurs 10 derniers matchs de qualification.

La Gambie a perdu sept de ses neuf derniers matchs toutes compétitions confondues (1 victoire, 1 nul), leur seule victoire étant contre les Seychelles en juin dernier (5-1). Leurs cinq derniers matchs ont produit 21 buts (11 pour, 10 contre), une moyenne de 4,2 par match.

Seul Carlos Baleba du Cameroun (10) a réalisé plus de dribbles que Yankuba Minteh de la Gambie (8) lors des deux premières journées des qualifications pour la CAN 2025.

Tunisie – Comores (11 octobre 2024)

La Tunisie a remporté ses 16 derniers matchs de qualification pour la CAN sur son sol. La dernière équipe à éviter la défaite contre elle était la Sierra Leone en octobre 2012 (0-0).

Les Comores sont invaincus lors de leurs quatre derniers matchs de qualification pour la CAN (1 victoire, 3 nuls), chacun des trois derniers se terminant par un score de 1-1.

Youssef M’Changama des Comores n’a eu que deux tirs cadrés lors de ces qualifications pour la CAN mais a marqué avec les deux tentatives. Les deux buts ont été marqués de l’extérieur de la surface, y compris un coup franc direct contre la Gambie lors de la première journée.

Gabon – Lesotho (11 octobre 2024)

Le Gabon a perdu quatre de ses cinq derniers matchs de qualification pour la CAN mais a remporté son dernier match, battant la République Centrafricaine 2-0 en septembre.

Lesotho n’a remporté qu’un seul de ses 17 derniers matchs de qualification pour la CAN (6 nuls, 10 défaites), leur victoire ayant eu lieu contre les Seychelles en mars 2022 (3-1). Ils ont perdu chacun de leurs six derniers matchs dans la compétition.

Pierre-Emerick Aubameyang a marqué lors de chacun de ses trois derniers matchs pour le Gabon. Il tentera de marquer lors d’un quatrième match international consécutif pour la première fois de sa carrière.

Égypte – Mauritanie (11 octobre 2024)

L’Égypte est le meilleur buteur après les deux premières journées des qualifications pour la CAN 2025, inscrivant sept buts (sans en encaisser), avec six joueurs différents marquant. Trézéguét est le seul joueur à avoir marqué plus d’une fois pour l’Égypte.

L’Égypte a remporté chacun de ses six derniers matchs de qualification pour la CAN (16 buts pour, 1 contre). Au total, ils n’ont perdu qu’un seul de leurs 19 derniers matchs de qualification pour la CAN (14 victoires, 4 nuls), cette défaite ayant eu lieu contre l’Éthiopie en juin 2022.

La Mauritanie n’a remporté que deux de ses 14 derniers matchs toutes compétitions confondues (3 nuls, 9 défaites). Leurs victoires étaient contre l’Algérie à la CAN (1-0) et contre le Botswana lors des qualifications pour la CAN en septembre (1-0).

Bénin – Rwanda (11 octobre 2024)

Le Bénin n’a remporté que deux de ses 11 derniers matchs de qualification pour la CAN (3 nuls, 6 défaites), avec des victoires contre le Rwanda en mars 2023 (3-0) et la Libye en septembre 2024 (2-1).

Le Rwanda n’a remporté qu’un seul de ses 22 derniers matchs de qualification pour la CAN, cette victoire ayant eu lieu contre le Mozambique en mars 2021 (1-0). Depuis 2020, 67 % de ses matchs de qualification pour la CAN se sont terminés par un match nul (8 sur 12).

Steve Mounié du Bénin a disputé 28 duels aériens et en a remporté 16 de plus que tout autre joueur lors des qualifications pour la CAN 2025 jusqu’à présent.

Nigeria – Libye (11 octobre 2024)

Le Nigeria a remporté 14 de ses 19 derniers matchs de qualification pour la CAN, ne perdant qu’une seule fois (0-1 contre la Guinée-Bissau en mars 2023).

Les deux précédents affrontements du Nigeria et de la Libye lors des qualifications pour la CAN ont produit un total de neuf buts, le Nigeria remportant les deux rencontres en octobre 2018 (4-0 et 3-2).

Victor Osimhen du Nigeria a marqué 16 buts lors des trois dernières éditions des qualifications pour la CAN, plus que tout autre joueur.