Lancement du 7ème Forum Galien Afrique à Dakar sous le signe de l’innovation et du leadership

Les travaux de la 7ème édition du Forum Galien Afrique ont débuté ce mardi à Dakar (Sénégal) avec le Pré-forum des jeunes, un événement phare placé sous le thème « Leadership et intelligence artificielle : catalyseurs d’actions sanitaires efficaces face aux crises climatiques et environnementales en Afrique ».

Ce pré-forum marque le coup d’envoi de plusieurs jours de discussions et de réflexion sur les défis sanitaires et environnementaux auxquels le continent est confronté.

L’événement a été inauguré par Pr Awa Marie Coll Seck, présidente de Galien Africa et ancienne ministre de la Santé du Sénégal, en présence de personnalités de renom telles que Dr Magda Robalo Correia de Silva, co-présidente du Comité scientifique international du Forum Galien Afrique (Guinée-Bissau) et Dr Chris Elias, président du programme de développement mondial de la Fondation Bill et Melinda Gates.

 

Des solutions innovantes pour la santé et l’environnement

Les jeunes participants, venus de 16 pays africains, ont présenté des solutions basées sur l’intelligence artificielle pour répondre aux défis climatiques et sanitaires.

Parmi les thématiques abordées figuraient la pollution de l’air, le paludisme, la santé mental, ainsi que des innovations en matière de photosynthèse artificielle. Ces solutions, saluées par les formateurs et les binômes, ont mis en lumière le potentiel de la collaboration interdisciplinaire pour bâtir des systèmes de santé résilients en Afrique.

« L’innovation et l’intelligence artificielle sont essentielles pour faire face aux crises climatiques », a déclaré la Pr Seck lors de l’ouverture. Elle a appelé les jeunes leaders à s’unir « au-delà des frontières et des cultures » pour transformer les défis climatiques en opportunités. Elle a également souligné que « chacun d’entre nous est directement concerné ou impliqué par le changement climatique », incitant les participants à être non seulement des témoins mais des acteurs du changement.

 

Un programme tourné vers l’avenir

Le pré-Forum des jeunes se tient en prélude au Forum des jeunes prévu ce mercredi qui sera axé sur les « Innovations des jeunes faces aux crises climatiques et environnementales en Afrique ».

Le forum est structuré autour de trois grands axes, tous focalisés sur la santé publique et les crises climatiques. Il se conclura par la remise du 4ème Prix Galien Afrique, une distinction prestigieuse pour les innovations dans le domaine de la santé.

Cette édition 2024 met un accent particulier sur la formation des jeunes leaders africains, en leur offrant une plateforme pour partager et présenter leurs travaux sur les enjeux actuels de la santé publique dans le contexte des crises climatiques. Parmi les solutions présentées, l’approche « One Health », une stratégie de collaboration interdisciplinaire, a été proposée comme réponse aux résistances antimicrobiennes et aux crises sanitaires.

 

Un futur prometteur pour la jeunesse africaine

 

La journée s’est terminée par des conférences axées sur l’avenir du leadership en santé climatique en Afrique et une synthèse des apprentissages clés. Pr Awa Marie Coll Seck a réaffirmé l’importance de cette collaboration durable entre les jeunes leaders et les experts multidisciplinaires pour bâtir des systèmes de santé plus résilients en Afrique.

Le Forum Galien Afrique se poursuivra jusqu’au vendredi 25 octobre 2024, avec des discussions, des panels et la participation de nombreuses personnalités influentes du secteur de la santé et du développement.

Le Forum verra la participation de plus de 3000 acteurs du monde de la santé, de la politique et de la recherche y compris des lauréats du Pr

ix Nobel.

Prince Yassa




L’Importance de réviser la constitution congolaise : Un impératif pour la modernité ( Tribune de Didier MBONGO MINGI)

La Constitution est la pierre angulaire de toute démocratie, un document fondamental qui définit les règles de gouvernance, les droits et les devoirs des citoyens ainsi que les structures et les fonctions des institutions de l’État. En République Démocratique du Congo (RDC), la Constitution actuelle a été adoptée en 2006 et a constitué une avancée significative après des années de conflits et d’instabilité. Cependant, avec l’évolution des réalités politiques, économiques et sociales, il devient impératif de réviser cette Constitution pour répondre aux défis contemporains et aux aspirations du peuple congolais.

1. Adapter aux réalités contemporaines

Depuis 2006, la RDC a connu des changements considérables sur les plans politique, économique et social. La révision de la Constitution permettrait de mieux refléter ces transformations et de mettre en place des mécanismes plus adaptés aux besoins actuels. Par exemple, l’article 3 de la Constitution, qui définit le caractère unitaire et décentralisé de l’État, pourrait être revu pour mieux répondre aux exigences de gouvernance locale et de décentralisation effective.

2. Renforcer la gouvernance démocratique

La révision constitutionnelle est également une occasion de renforcer la gouvernance démocratique en RDC. Il est essentiel de garantir une séparation effective des pouvoirs (article 20), de renforcer l’indépendance de la justice (article 150) et de promouvoir la transparence et la reddition des comptes. Des réformes peuvent être envisagées pour améliorer le système électoral (articles 5 et 220), assurer des élections libres et équitables, et garantir une représentation juste et équilibrée de toutes les composantes de la société congolaise.

3. Garantir la protection des droits et libertés

La Constitution doit être un instrument de protection des droits et des libertés des citoyens. La révision constitutionnelle offre l’opportunité d’inscrire des garanties plus solides pour la liberté d’expression (article 23), la liberté de la presse (article 24), les droits des femmes et des minorités, et la protection de l’environnement (article 53). Il s’agit de créer un cadre juridique qui favorise le respect des droits humains et le développement durable.

4. Promouvoir la stabilité et la paix

Une Constitution adaptée aux réalités du moment peut contribuer à la stabilité et à la paix en RDC. En renforçant les institutions et en assurant une gouvernance inclusive et équitable (article 201), la révision constitutionnelle peut aider à prévenir les conflits et à promouvoir un climat de confiance entre les citoyens et les autorités. Une Constitution révisée et consensuelle peut être un facteur de cohésion nationale et de progrès.

5. Impliquer les citoyens dans le processus

Pour que la révision constitutionnelle soit légitime et efficace, il est crucial d’impliquer les citoyens dans le processus. Des consultations publiques (article 12), des débats ouverts et des campagnes de sensibilisation sont nécessaires pour recueillir les opinions et les aspirations du peuple congolais. Une Constitution issue d’un processus participatif sera mieux acceptée et respectée par tous.

EnEconclusion

La révision de la Constitution congolaise est une démarche nécessaire pour répondre aux défis du 21ème siècle et aux attentes des citoyens. C’est une occasion de renforcer la démocratie, de garantir les droits et les libertés, de promouvoir la stabilité et de construire un avenir meilleur pour la RDC. Il est temps d’engager ce processus avec détermination et transparence, pour que la Constitution soit véritablement le reflet des aspirations du peuple congolais.




Grâce à l’armateur MSC: Le port de l’ONATRA sauvé de justesse

Selon des informations parvenues à nos fins limiers, l’évolution historique des volumes conteneurs manutentionnés par Matadi Gateway Terminal (MGT) et par l’ONATRA, démontre que c’est grâce à l’arrivée de l’armateur Mediterranean Shipping Company (MSC) qu’il y a eu une évolution positive sur les revenus de l’ONATRA. Ceci a évité le naufrage au terminal de l’ONATRA dont la qualité de service est médiocre, en raison de la vétusté des infrastructures et des équipements.

En effet, MSC a apporté une contribution significative au terminal ONATRA, avec 32% des volumes en 2023, et 48% en 2024 (janvier à août).

Sur les 20 derniers mois, les volumes MSC ont généré environ 32 millions de dollars US (en utilisant la grille tarifaire de l’ONATRA).

Evolution des parts de marché de MGT et de l’ONATRA depuis 2016

Le graphique ci-dessus présente la répartition du trafic conteneurs depuis 2016, date à laquelle le terminal MGT est rentré en activités. Graphique 1 – Évolution des parts de marché de MGT et de l’ONATRA (2016-2024) (*) les données 2024 sont de janvier à août 2024.

Le graphique montre une baisse considérable de la part de marché de l’ONATRA depuis le début des opérations de MGT.

Cette baisse s’explique, principalement, par le transfert des volumes conteneurs des armateurs Maersk et Hapag Lloyd vers le terminal MGT depuis 2018.

Ces transferts sont essentiellement dûs à une qualité de service médiocre du terminal ONATRA, en raison de la vétusté des infrastructures et des équipements.

Il est important de noter que l’armateur CMA CGM, principal client de l’ONATRA depuis 2018, a entamé, en 2023, le transfert de ses volumes conteneurs vers le terminal MGT.

Dans le graphique 1, la légère augmentation des parts de marché conteneurs du terminal ONATRA en 2023 est due au démarrage de l’armateur MSC en RDC, suite à l’entrée en vigueur du contrat de concession en mars 2023. Pour mieux comprendre la baisse d’activités du terminal ONATRA, il faut exclure les volumes MSC. Le graphique ci-dessous montre la baisse réelle des parts de marché ONATRA à Matadi. Graphique 3 – Évolution des parts de marché de MGT de l’ONATRA et de MSC (2016-2024) (*) les données 2024 sont de janvier à août 2024.

Contribution de MSC depuis 2023

MSC, le plus grand armateur mondial, a commencé à desservir le terminal ONATRA en 2023. MSC a apporté une contribution significative au terminal ONATRA avec 32% des volumes en 2023 et 48% en 2024 (janvier à août).

Sur les 20 derniers mois, les volumes MSC ont généré environ 32 millions de dollars US (en utilisant la grille tarifaire de l’ONATRA), informe-t-on.

JMNK




Pour observer ses paysages et sa biodiversité: Portrait de la rivière Yangtze à Nanjing en Chine 

Les journalistes africains, en séjour dans la province du Jiangsu, ont effectué, le mardi 22 octobre, une balade en bateau sur le fleuve Yangtze, en vue d’observer ses paysages, sa biodiversité et de s’imprégner des efforts consentis par les autorités de la Ville de Nankin dans la transformation de l’économie verte.

Durant deux (2) heures de visite, ces professionnels des médias ont été édifiés sur les projets mis en place et réalisés par la Ville de Nankin afin de tirer notamment profit des ressources naturelles du fleuve Yangtze, le plus important des fleuves de Chine et d’Asie avec un débit moyen de 30.000 m3/s et une longueur de 6.380 km, tout en luttant contre la pollution de ses eaux.

La ville de Nankin (Nanjing), capitale de la province du Jiangsu, est une ville historique et culturelle mais également une mégalopole riche en ressources naturelles. Elle possède 97 kilomètres de voies fluviales et 280 kilomètres de littorales.

Étant une ville riveraine, la relation entre la population de Nankin et le fleuve est étroite. Les habitants profitent de la zone de détente le long du fleuve suite à la réalisation par les autorités urbaines des pistes recyclables longues de 62 kilomètres.

La ville de Nankin profite aussi de la production écologique du fleuve Yangtze qui ne se limite pas seulement dans la restauration mais combine également les ressources culturelles et historiques pour améliorer la qualité de vie des habitants. Différentes activités culturelles sont à cet effet organisées dans le but de renforcer la sensibilisation sur la production du fleuve mais aussi la valorisation des ressources naturelles.

Gestion de la pollution

Un projet de nettoyage du fleuve a été adopté ces dernières années afin de lutter contre la pollution des eaux. 36,6 kilomètres de rive industrielle ont été nettoyés augmentant ainsi le ratio des rives écologiques de 66,2% à 80,3%, note Zhao Yilin, membre du département des ressources environnementales de Jiangsu.

Elle ajoute que des projets écologiques emblématiques tels que le parc national des zones humides Xinjizhou, espace très naturel, ont été réalisés toujours dans l’objectif de mettre fin à la pollution des eaux du fleuve Yangtze.

Après l’assainissement du fleuve et de ses alentours, toutes les entreprises à forte concentration chimique ont été fermées dans la ville de Nankin, renseigne Zhao Yilin.

Jadis passionnée par l’industrialisation, la ville de Nankin est devenue aujourd’hui un lieu où il fait beau vivre, affirme-t-elle. Les industries encore existantes sont hors de danger pour les habitants de cette mégalopole Chinoise.

Des progrès significatifs ont été réalisés dans la transition verte de l’industrie automobile à Nankin, réduisant considérablement les émissions de déchets. Cela, grâce à l’adoption des technologies de production propres.

Notons que le fleuve Yangtzen joue depuis plusieurs milliers d’années, un rôle central dans l’économie chinoise et la survie de sa population, par ses bienfaits (voie de transport fluviale et ressources en eau, en particulier pour la culture du riz et les pêcheries) et ses désastres (crues dévastatrices).

Derick Katola, Chine




La province du Zhejiang, moteur important de l’économie chinoise 

Après 72 heures passées dans la province de Jiangsu, précisément à Nankin et Taicang, nous voici à Jinhua, une ville-préfecture du centre de la province de Zhejiang.

Deux heures de train en partance de la gare de Shanghai ont suffi pour atteindre cette mégalopole qui est un centre de commerce agricole important.

Accueillis chaleureusement par nos hôtes à la gare de Jinhua, puis embarqués à bord de deux bus mis à notre disposition, nous journalistes internationaux, avons été ensuite logés à Wanda Realm, un hôtel 5 étoiles dans la ville de Jinhua. Un cadre idéal pour les invités d’honneur de cette municipalité.

Venus pour palper du doigt les réalités de ce coin de la Chine, nous avions été conduits, au théâtre de l’opéra chinois Wu puis avions visité l’ancienne ville de Wuzhou, le seul quartier historique relativement bien préservé dans la ville de Jinhua.

Un accueil qui augure un bon séjour de travail pour ces professionnels des médias comme ce fut le cas à Nankin et Taicang tout comme dans les autres villes où nous étions passés bien avant.

Situation géographique de la province du Zhejiang

Le Zhejiang est une province de l’est de la Chine avec un intérieur rural et des centres urbains au bord de la mer de Chine orientale. Sa capitale est Hangzhou. Parmi les autres villes importantes de la province, on peut citer Ningbo, Wenzhou et Jinhua.

Le Zhejiang est voisin au Nord par la province du Jiangsu et Shanghai, au Nord-Ouest par l’Anhui, à l’ouest par le Jiangxi et au sud par le Fujian.

La population du Zhejiang s’élève à 64,6 millions d’habitants, ce qui en fait la huitième province la plus peuplée de Chine.

Surnommée « l’épine dorsale de la Chine », le Zhejiang est un moteur important de l’économie chinoise. Les ports du Zhejiang sont devenus d’importants centres de commerce international sous la dynastie Ming et la dynastie Qing qui l’a suivie.

Après la réforme économique chinoise entreprise par Deng Xiaoping, le Zhejiang est devenu l’une des provinces les plus riches de Chine, se classant au quatrième rang pour le PIB et au sixième rang pour le PIB par habitant, avec un PIB nominal de 1,14 trillion de dollars américains en 2022.

Le Zhejiang est également l’une des provinces chinoises les plus performantes en matière de recherche et d’éducation. En 2023, deux grandes villes du Zhejiang figuraient parmi les 200 premières villes du monde (Hangzhou, 16e, et Ningbo, 188e) en termes de résultats de recherche scientifique, selon le Nature Index4.

Tourisme

Le centre cinématographique de Hengdian, connu et réputé comme le Hollywood chinois, est un site de production majeur de films et séries chinois.

Les montagnes du parc national Yandang Shan sont connues pour leurs formes atypiques et des paysages pittoresques.

Derick Katola depuis la ville de Jinhua à Zhejiang




Baisse du prix du carburant: L’Arrêté signé par Mukoko Samba se porte bien au Haut Katanga

L’Arrêté N°002/CAB/VPM/MINECONAT/DMS/TMN/2024 et M-HYD/ASM/002/CAB/MIN/2024, signé, le mercredi 2 octobre 2024, par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba, révisant à la baisse les prix des produits pétroliers, se porte très bien et est bel et bien appliqué à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.

Conformément à cet Arrêté, qui est entré en vigueur le jeudi 3 octobre 2024, dans la Zone Sud, notamment au Haut-Katanga, le litre d’essence est passé de 4.165 à 3.856 Francs congolais et celui de gasoil de 4.395 à 3.923 Francs congolais,

Au chef-lieu de la province cuprifère, les chauffeurs des taxi, taxi-bus, motos, tricycles et ceux de privés s’approvisionnent sans difficultés. Il ne s’observe aucun long file devant les stations-services, moins encore un quelconque pourboire à remettre aux pompistes pour être servis, comme l’a fait distiller une certaine opinion réfractaire au changement. Bien au contraire, certains pompistes chôment, faute des clients dans les stations-service.

 

Mise en application de l’Arrêté

Les responsables des stations-service interrogés affirment qu’ils ne connaissent pas de rupture des stocks en carburant depuis la mise en application de l’Arrêté signé par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba.

Blaise Katalay, Responsable de la station United Petroleum, précise que qu’il y a deux semaines, « un litre d’essence se vendait à 4.165 Francs congolais. Mais aujourd’hui, il se vend à 3.856 Francs congolais. Jusque-là, tout se passe bien, parce que nous ne connaissons pas de problème de rupture dans la fourniture des produits pétroliers, moins encore de longues files des véhicules devant les stations-services »., affirme ce pétrolier national.

De leur côté, les motocyclistes et les conducteurs des tri-cycliste saluent les efforts du Gouvernement central. Ils sollicitent, par la même occasion, que les Ministres en charge de l’Economie Nationale et celui des Hydrocarbures continuent avec cette réforme de baisse de prix pour qu’un litre soit vendu à un dollar.

Il sied de noter que la décision prise par le Gouvernement, de concert avec la Profession pétrolière, sur la baisse du prix du carburant à la pompe, est respectée à la lettre dans la province du Haut-Katanga, notamment dans la ville de Lubumbashi.

Toutefois, la population lushoise exhorte le Gouvernement à honorer ses engagements pris vis-à-vis des Pétroliers pour que cette baisse soit maintenue et que la volonté du Chef de l’Etat de lutter contre la vie chère soit bien vécue dans le Haut-Katanga.

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a mobilisé des moyens nécessaires pour l’apurement des manques à gagner des pétroliers avant la fin de cette année, pour permettre aux Pétroliers Nationaux à ne pas couper la chaîne d’approvisionnement et éviter ainsi au pays la pénurie des produits pétroliers. Belle et bonne nouvelle pour la profession pétrolière.

Willy Kilapi




Marc Ekila lance la 1ère édition de la Foire de la formation professionnelle en RDC 

« Réformes amorcées dans le secteur de la Formation Professionnelle pour le développement du capital humain et la croissance économique de la République Démocratique du Congo », est le thème d’un Briefing Spécial organisé le mercredi 23 octobre 2024 à 20h40 dans la salle de la Presse RTNC3, par le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe. Et ce, avec comme invité, le Ministre de la Formation Professionnelle, Marc Ekila Likombio.

A travers la 1ère édition de la Foire de la formation professionnelle en Rdc, le Ministère de la Formation Professionnelle veut se doter d’une feuille de route efficace d’amélioration de la formation et l’employabilité des ressources humaines en RDC pour une meilleure adéquation entre la formation et l’exigence des défis de développement, en veillant particulièrement à l’autonomisation de la jeunesse à servir de fer de lance du développement durable.

A l’occasion, le ministre Marc Ekila a expliqué que la première Edition de la Foire de la Formation Professionnelle qui se tient à Kinshasa, du 24 au 26 octobre 2024, en marge de la journée mondiale de la durabilité, est organisée des panels de co-construction avec les acteurs clés du développement national et des solutions innovantes pour faire de la formation professionnelle en RDC un accélérateur des agendas 2030.

Il nous revient que ces travaux en panels seront articulés autour de deux thèmes principaux : « Formation professionnelle, Levier de développement du Capital Humain et de la croissance économique de la RDC » ; « « Filières entrepreneuriales et compétences pour l’accélération des agendas 2030 » : « Climat, biodiversité, Numérique, habitats durables (BTP), risques des catastrophes, dégradation des terres et ODD ».

Ces travaux en panels seront articulés autour de deux thèmes centraux : Formation professionnelle, Levier de développement.

Signalons qu’au regard de son rôle central dans le développement du capital humain, principale ressource de développement d’un pays, la formation professionnelle se place au centre des agendas nationaux de développement durable.

Le PNSD accorde une place centrale au développement de la formation professionnelle, en tant que levier essentiel pour relever les défis d’employabilité et de qualification de la main-d’œuvre, dans une optique de croissance économique inclusive

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JMNK




En voulant changer la Constitution: Tshisekedi veut il se maintenir au pouvoir ?

Arrivé le mercredi 23 octobre 2024 à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo où il va procéder, ce vendredi 24 octobre, à l’inauguration de nouvel aéroport de cette province, le Président de la République, Félix Tshisekedi n’a pas utilisé la langue de bois pour réitérer sa détermination à changer la Constitution du pays.

En effet, s’adressant à la population boyomaise, Félix Tshisekedi a déclaré urbi et orbi que la Constitution du 18 février 2006 qui régit le pays actuellement, issu du référendum de décembre 2005, n’est pas bonne. « Elle a été rédigée par les étrangers et n’est pas adaptée aux réalités du pays ». D’où, il a annoncé la convocation, l’année prochaine d’une commission multidisciplinaire qui se penchera sur la rédaction d’une nouvelle constitution adaptée aux réalités du pays.

Pour démontrer aux Boyomais les imperfections constatées dans l’actuelle constitution, Félix Tshisekedi parle de la validation de mandats des députés nationaux dont la procédure s’étale plusieurs jours alors que cela devrait se faire en deux jours.

Aussi, l’élection des gouverneurs des provinces qui se fait au second degré où les députés provinciaux se comportent comme des roitelets en déstabilisant le fonctionnement des institutions provinciales. Pour ce qui concerne le mandat du Président de la République, Tshisekedi a réfuté l’idée selon laquelle que cela dépend de lui mais plutôt du souverain primaire qui est le Peuple. Toutefois, Tshisekedi a mis un bémol en écartant l’idée de l’urgence de changement de la constitution. « Ce n’est pas une question d’urgence. L’année prochaine, une commission nationale comprenant plusieurs disciplines sera installée, pour réfléchir sur notre Constitution », a précisé Félix Tshisekedi.

Démarche entreprise

L’annonce de changement de la constitution par Félix Tshisekedi vient de rencontrer la démarche entreprise par son parti politique, l’union pour la démocratie et le progrès social dont le secrétaire général, Augustin Kabuya avait déjà instruit les sectionnaires de mobiliser les membres pour le changement de la constitution. Du côté de l’Union sacrée en général et des partis politiques alliés tels que l’UNC et Vital Kamerhe, le Mlc de Jean Pierre Bemba, en particulier, c’est le silence radio jusque-là. Aucune plateforme ou regroupement politique ne s’est encore prononcer en faveur de changement de la Constitution.

Toutefois, le débat sur le changement ou la modification de la constitution s’était déjà invité dans les états-majors des partis politiques et dans les milieux scientifiques au lendemain de la déclaration de l’Udps. Les experts en droit constitutionnel estiment que modifier la constitution n’aura pas d’implication sur la durée de mandat du Président de la République si on ne touche pas à l’article 220 dont certaines dispositions sont verrouillées.

Par contre, le changement de la constitution va totalement changer des choses. Cela suppose que la RDC disposera d’une nouvelle constitution. Par conséquent, le compteur sera remis à zéro. Le Président de la République qui est à son dernier mandat constitutionnel aura la possibilité de se représenter pour un nouveau mandat à la tête du pays. C’est ce que redoute l’opposition politique en accusant Félix Tshisekedi de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de son dernier mandat constitutionnel, à travers la démarche de vouloir à tout prix de changer la constitution.

Le refus catégorique de l’opposition et certaines organisations de la société civiles

La déclaration de Félix Tshisekedi en terre boyomaise sur le changement constitutionnel n’a pas laissé indifférente l’opposition politique et certaines organisations de la société civile. Des réactions ont fusé de partout pour dénoncer ce qu’ils qualifient des manœuvres de Félix Tshisekedi à vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de son dernier mandat constitutionnel qui prend fin en 2028. Moïse Katumbi, le candidat malheureux au scrutin présidentiel de décembre 2023 n’a pas tardé à réagir. Selon lui, Félix Tshisekedi a trahi le peuple en qualifiant la constitution du 18 février des étrangers.

« La Constitution ne changera pas. Elle a été approuvée par le peuple, et aujourd’hui, Félix Tshisekedi traite ce peuple comme des étrangers ? Ça ne m’étonne pas. Je crois que Félix Tshisekedi n’était pas prêt à diriger la RDC », a déclaré Moïse Katumbi. Et d’ajouter : « Après six ans au pouvoir, il n’est toujours pas prêt à diriger la RDC, et même si on lui laissait 30 ou 40 ans au pouvoir, il ne serait toujours pas prêt », s’est exclamé l’ancien gouverneur du grand Katanga.

Pour Claudel-André Lubaya, un autre opposant, ce n’est pas la constitution que Tshisekedi veut changer. C’est le pays qu’il veut diviser et incendier par la rupture de notre pacte républicain. L’article 220 de la Constitution est non négociable : « La forme républicaine de l’État, le principe du suffrage universel, la forme représentative de gouvernement, le nombre et la durée des mandats du président de la République, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle ». Ce principe intangible est un rempart contre toute tentative de personnalisation du pouvoir. Modifier la Constitution dans ces domaines reviendrait à violer non seulement la loi fondamentale, mais aussi la souveraineté du peuple congolais, source de tout pouvoir.

Pour sa part, Bienvenue Matumo, un militant de la Lucha, cette décision du président visant à prolonger son mandat au-delà de 2028, risque d’entraîner des tensions sociales et politiques, avec des conséquences sur la stabilité institutionnelle du pays.

« Cette logique procède à l’ouverture d’un champ de tensions sociales, de rhétorique politique virulente et radicale et d’actions (avec des manifestations et mobilisations qui vont s’organiser partout en RDC et dans la diaspora). Ces dernières auront des fortes incidences sur la stabilité des institutions et sur la manière de naviguer l’espace public, lieu indiqué pour le débat argumenté et de la controverse scientifique et politique », prévient ce militant de mouvement citoyen.

RSK




Le pouvoir en place s’engage à changer la constitution du 18/02/2006 à la place d’envisager sa révision

Actuellement, le changement de la Constitution en vigueur de la RDC n’incarne aucune vision pour la satisfaction de l’intérêt général du peuple congolais.

C’est juste un mécanisme frauduleux qui consiste pour l’actuel régime à assurer sa survie politique en s’éternisant au pouvoir au-delà de ses deux mandats constitutionnels. Il s’agit de signer le prolongement des mandats du Président de la République.

Cependant, même si cette initiative pourrait être bonne, elle ne devrait pas être prise par un régime qui s’est distingué dans le mal caractérisé par les détournements perpétrés des deniers publics, le taux très élevé du chômage, la pollution fâcheuse du système éducatif, la dépravation du secteur de la justice, l’inflation sécuritaire et monétaire persistante. Le moment et les acteurs sont mal choisis pour cette opération.

Si l’on pouvait être tolérant, c’est la révision constitutionnelle qui pourrait être envisagée sans toucher aux dispositions verrouillées de cette Constitution telles que tracées dans son article 220.

Aujourd’hui, les problèmes qui rongent cette République ne tirent nullement leur origine de cette Constitution. Ce n’est pas la Constitution de 2006 qui vous bloque pour matérialiser votre promesse de rendre la RDC l’Allemagne de l’Afrique. Ce n’est pas cette Constitution qui autorise les détournements à ciel ouvert des deniers publics par les hommes forts de ce régime sans être inquiétés, ni sanctionnés sévèrement. Ce n’est pas cette Constitution qui permet à un petit État comme le Rwanda de blaguer avec un Grand État comme la RDC en massacrant à répétition ses sujets sans aucun défensif proportionnel de la part du Grand Congo. Ce n’est pas cette Constitution qui bloque l’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires de l’État. Ce n’est pas cette Constitution qui a installé et enraciné la corruption dans la quasi-totalité des institutions de la République. Ce n’est pas cette Constitution qui fait accroître chaque jour le taux des chômages dans ce pays. Ce n’est pas cette Constitution qui a rendu la Justice de ce pays malade.

La cause principale du blocage des choses dans ce pays pendant ce régime, c’est l’Homme politique congolais qui se fait passer pour l’incarnation même des antivaleurs. En lieu et place d’envisager le changement de cette Constitution qu’on accuse à tort, les dirigeants congolais devraient commencer par changer leurs mentalités qui ne s’adaptent pas au sens élevé visant la satisfaction de l’intérêt général du peuple qui brûle dans la misère cruelle et interminable.

C’est tout ce qui est nécessaire. Le changement de la Constitution qui donne naissance à une nouvelle République n’est pas une solution durable pour faire face aux multiples défis qui déstabilisent notre pays. A la limite, on serait d’accord avec vous pour une probable révision constitutionnelle, mais pas pour le changement de notre Constitution.

🚨Neyker TOKOLO POKOTOY, Chercheur en Droit administratif et constitutionnel, Journaliste Indépendant (Défenseur des droits humains) et Analyste politique.




Vital Kamerhe interpelle le Gouvernement sur la prorogation à répétition sans évaluation de l’état de siège 

C’est la 84ème fois que le Gouvernement congolais sollicite auprès du Parlement la prorogation de l’état de siège dans la province de l’Ituri et du Nord-Kivu. Comme à l’accoutumée, le Gouvernement a dépêché un délégué à l’assemblée nationale le mercredi 21 octobre 2024 pour solliciter de la représentation nationale la programmation de l’état de siège déclaré depuis 2021 dans les deux provinces en proie à l’insécurité des groupes armés locaux et étrangers.

Habitué à obtenir cette prorogation sans débat et sans évaluation, les trois dernières sollicitations ont provoqué des remous à l’Assemblée nationale si bien que les députés nationaux élus des provinces l’Est ont claqué la porte exigeant au préalable une évaluation avant toute prorogation.

Sortir de sa réserve

Pour la 84ème fois, le même scénario s’est produit où le vice-premier ministre de la justice, Samuel Mbemba, au nom du Gouvernement a été mis devant ses responsabilités. Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale est sortie de sa réserve pour interpeller le Gouvernement.

Prenant ce dernier au mot au sujet de la décision prise lors de la dernière réunion du conseil des ministres, le speaker de la chambre basse du parlement a déclaré attendre du gouvernement la communication des différentes mesures d’assouplissement évoquées en conseil des ministres pour tenter de calmer les élus et la population de l’Est qui ne jure que par la levée de cette mesure.

« Ici, à l’Assemblée nationale, nous en avons marre d’aller de prorogation en prorogation. 84e prorogation, nous disons cela parce que vous-mêmes au Conseil des ministres il y a 10 ou 12 jours vous avez dit que vous avez pu adopter des mesures d’assouplissement de l’état de siège mais pendant 10 jours qu’est-ce que vous attendez pour communiquer cela à la chambre basse pour qu’on calme quand-même nos populations que quelque chose est en train de se faire.

Parfois les gens s’en prennent au Président de la République alors que la gestion au quotidien du pays c’est le gouvernement », a indiqué Vital Kamerhe.

Avant que le vice-ministre de la justice ne quitte la salle du congrès de palais du peuple, Vital Kamerhe lui a fait cette recommandation : « Dans votre prochain Conseil des ministres, il faut relever qu’à l’Assemblée nationale, ils prennent note que l’Ituri avait fait une contribution pour la paix et la sécurité, le développement. Qu’au niveau de l’Assemblée nationale les gens sont fatigués de continuer à proroger sans évaluation, qu’au niveau de l’Assemblée nationale les députés demandent effectivement qu’il y est une évaluation en présence des gouverneurs militaires, du VPM, ministre de la défense, VPM, ministre de l’intérieur, sécurité et Affaires Coutumières, ministre d’État, ministre de la justice », a plaidé Vital Kamerhe lors de son intervention ».

Ce vendredi 25 octobre 2024, le Gouvernement sera en réunion de conseil des ministres à Kisangani où tous les membres séjournent depuis mercredi dernier dans le cadre de la visite de Président de la République pour l’inauguration, ce même vendredi de nouvel aéroport international de Bangoka.

RSK