Affaire 513 députés : vital Kamerhe clôt le débat et apporte des précisions 

L’Assemblée nationale compte 500 députés, sont ceux là qui sont payés. C’est la réponse du président de la chambre basse du parlement aux rumeurs sur le dépassement du nombre de députés nationaux qui seront en même temps pris en charge par la République, contrairement aux lois du pays. Cette précision a été faite au cours de la plénière de ce mercredi 23 octobre 2024 à l’Assemblée nationale.

 

Pour Vital Kamerhe, les 13 autres députés sont des anciens chefs des corps du parlement conformément à la loi portant statut des anciens présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs des corps constitués.

 

‹‹ Un chiffre fait la une 513 députés. Il ya 500 députés. Il faut poser la question dans la rubrique de la paie des députés. Cette institution tout comme le gouvernement, comme la présidence de la République a des présidents honoraires. Et ça c’est ne pas sorti de l’ordinaire c’est dans la loi portant statut des anciens présidents des chambres. En ce qui me concerne, j’étais ancien président, j’ai bénéficié. C’est le montant modique. Mais ça m’a aidé quand même à tenir quelques jours. Mais depuis que je suis rentré, j’ai demandé que dans le budget on m’enlève, parce que je suis de nouveau président bien que la République à travers les autorités de l’époque on m’avait imputé mon mandat. Il me devait 2 ans et 7 mois parti en fumé. Je pensais pour le moment nous devons prendre un moment l’attitude qui doit être à la fois critique et constructive›› a-t-il souligné.

 

Pour rappel, le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) avait révélé que le budget alloué à la chambre basse du Parlement prévoit le paiement de 513 députés, alors que la loi n’en prévoit que 500. Ce surplus de 13 députés représente une dépense supplémentaire de 1,5 million USD par an, jugée « irrégulière au regard de la loi ».

 

 

 

 

Osée Kalombo




Procès Seth Kikuni : Ses avocats sollicitent une liberté provisoire pour leur client

L’opposant Seth Kikuni a comparu pour la première fois devant son juge naturel ce mercredi 23 octobre 2024 devant le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe, dans une séance foraine à la prison centrale de Makala.

 

Ses avocats n’ont pas attendu pour introduire une demande de liberté provisoire devant ce tribunal, évoquant pour des raisons de l’État sanitaires de leur client.

 

Une demande qui n’a pas été appréciée par le ministère public qui s’y est opposé directement. Pour l’organe de la loi, le président du parti Piste pour l’émergence constitue “un danger pour la nation”. Il pourrait tenir les mêmes propos, qu’il qualifie de faux bruits et d’incitation à la désobéissance civile.

 

Prenant la parole devant le tribunal, Seth Kikuni est revenu sur les circonstances de son arrestation.

 

“J’ai été arrêté, brutalisé, séquestré comme un terroriste, privé de mes médicaments et de tout contact pendant 28 jours par l’ANR qui, je rappelle, à travers son AG est un OPJ à compétence restreinte” a-t-il dit dans son mot.

 

Quand à la demande de la mise en liberté provisoire, le tribunal a promis de se prononcer dans 24 heures.

 

 

 

 

 

Osée Kalombo




Kasai : Le ministre provincial de l’intérieur doute de l’insécurité à Tshikapa

Alors que plusieurs maisons sont visitées par les hommes armés dans la ville, des morts enregistrés à Kafuma, le ministre Peter Tshisuaka a surpris la population de Kasaï lors de son passage à l’Assemblée provinciale mercredi.

Répondant à la question orale avec débat initiée par le député provincial Muller Milambu, le ministre provincial de l’intérieur estime qu’il n’ya pas d’insécurité dans la ville de Tshikapa. Cette réponse a énervé la population, victime de plusieurs cas d’insécurité, tel que vol à main armée et assassinat à répétition dans le village Kafuma.

 

Après plusieurs autres questions des élus provinciaux liées à l’insécurité, le ministre Tshisuaka a obtenu une semaine du bureau Tshisungu pour revenir avec d’autres réponses.

 

Interpelé pour répondre aux préoccupations des élus provinciaux, le ministre provincial de l’intérieur Peter Tshisuaka est le premier membre du gouvernement Mukendi d’être devant les élus provinciaux. Deux autres membres du gouvernement sont entendus le mercredi prochain, notamment Mwaba Pierre, des travaux publics et son collègue de pêche.

 

 

Jean-Luc Bakampenda




Les Forces conjointes FARDC -UPDF, maintiennent leur pression sur l’ADF, 3 combattants neutralisés 

Alors que les opérations conjointes FARDC -UPDF se poursuivent dans le Grand Nord du secteur de Bapere en territoire de Lubero au Nord-Kivu, les éléments des FARDC coalisés aux UPDF ont neutralisé trois combattants ADF MTM /ISCAP, près de la rivière Ebiena, la nuit du mardi au mercredi.

Selon le lieutenant colonel Mak Hazukay, porte-parole des opérations sokola, Grand Nord, cet exploit de deux armées s’explique par l’intensification de la pression sur l’ennemi. Outre ces morts, cet officier de l’armée loyaliste soutient que 2 armes de type Ak 47, au côté de plusieurs bombes artisanales ont été récupérés.

 

Après la fouille de la zone de combat du 21 au 23 octobre 2024 entre les forces de la coalition FARDC-UPDF près de la rivière Ebiena, secteur de Bapere, le bilan définitif se présente de la manière suivante :

 

– 3 ADF / MTM- ISCAP neutralisés.

 

Matériels récupérés :-.N 02 Aka 47

– 730 munitions

– 01 chaîne de PKM

– 01 bombe de 40 MM

– 01 bombe E.E.I ( Engin explosif improvisé )

– 06 radio – Motorola, type Boefing

– 02 cartons de produits pharmaceutiques”.

Signalons que les deux armées ont récemment annoncé la neutralisation de deux autres leaders du mouvement ADF MTM / ISCAP toujours dans le secteur Bapere, en territoire de Lubero.

 

Alain Wayire depuis Beni




Marc Ekila lance la 1ère édition de la Foire de la formation professionnelle en Rdc 

« Reformes amorcées dans le secteur de la Formation Professionnelle pour le développement du capital humain et la croissance économique de la République Démocratique du Congo », c’est le thème d’un Briefing Spécial organisé le mercredi 23 octobre 2024 à 20h40 dans la salle de la Presse RTNC3 par le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe. Et ce, avec comme invité le Ministre de la Formation Professionnelle, Marc Ekila Likombio.

A travers la 1ère édition de la Foire de la formation professionnelle en Rdc, le Ministère de la Formation Professionnelle veut se doter d’une feuille de route efficace d’amélioration de la formation et l’employabilité des ressources humaines en RDC pour une meilleure adéquation entre la formation et l’exigence des défis de développement, en veillant particulièrement à l’autonomisation de la jeunesse à servir de fer de lance du développement durable.

A l’occasion, le ministre Marc Ekila a expliqué que la première Edition de la Foire de la Formation Professionnelle qui se tient à Kinshasa du 24 au 26 octobre 2024, en marge de la journée mondiale de la durabilité, il est organisé des panels de co-construction avec les acteurs clés du développement national et des solutions innovantes pour faire de la formation professionnelle en RDC un accélérateur des agendas 2030.

Il nous revient que ces travaux en panels seront articulés autour de deux thèmes principaux : Formation professionnelle, Levier de développement du Capital Humain et de la croissance économique de la RDC ; Filières entrepreneuriales et compétences pour l’accélération des agendas 2030 : Climat, biodiversité, Numérique, habitats durables (BTP), risques des catastrophes, dégradation des terres et ODD. Ces travaux en panels seront articulés autour de deux thème centrales : Formation professionnelle, Levier de développement.

Signalons qu’au regard de son rôle central dans le développement du capital humain, principale ressource de développement d’un pays, la formation professionnelle se place au centre des agendas nationaux de développement durable.

Le PNSD accorde une place centrale au développement de la formation professionnelle, en tant que levier essentiel pour relever les défis d’employabilité et de qualification de la main-d’œuvre, dans une optique de croissance économique inclus

ive.

 




Trois morts suite à un éboulement dans un site minier au Sud-Kivu

Trois individus ont perdu la vie en raison d’un éboulement survenu la nuit dernière dans le site minier de Lukatu, situé en chefferie de Basile dans le territoire de Mwenga au Sud-Kivu. Malheureusement, ces creuseurs étaient en plein travail lorsque la tragédie s’est produite sous une pluie battante.

Aux alentours de 23h, une catastrophe s’est abattue sur le site minier de Lukatu, plongeant la communauté dans le deuil. Trois individus, dont les noms n’ont pas encore été divulgués, ont été ensevelis vivants sous des tonnes de terre. Selon le chef de la chefferie de Basile, il s’agit d’un énième cas de ce genre qui frappe ce site minier.

Face à cette tragédie, le Mwami Kalenga Riziki s’est dit profondément attristé par la perte de vies humaines. De son côté, le président du cadre de concertation de la société civile de Mwenga, Hilaire Isombya, a appelé à une action urgente de la part du Service d’Assistance et d’Encadrement des exploitants Miniers à Petite Echelle (SAEMAPE).

Il est crucial que ce dernier apporte un soutien adéquat aux exploitants miniers artisanaux afin de prévenir de telles situations à l’avenir.

Il est aussi grand temps que les autorités compétentes prennent des mesures strictes pour assurer la sécurité des travailleurs dans les sites miniers de la région.

La vie humaine ne doit pas être sacrifiée au nom de la recherche de minerais. Il est impératif que des réglementations plus strictes soient mises en place pour protéger la vie de ceux qui travaillent dans des conditions souvent précaires.

En attendant que des mesures concrètes soient prises pour éviter de telles tragédies à l’avenir, la communauté de Lukatu pleure la perte de trois de ses membres, emportés trop tôt par un éboulement meurtrier.

 

Que leur mémoire soit honorée et que justice soit rendue pour que de telles situations ne se reproduisent plus.

Eugide Abalawi




L’expertise chinoise plus que nécessaire pour canaliser les eaux de pluie sur le Bld Triomphal

A chacune des averses qui s’abattent sur Kinshasa, l’espace compris entre les avenues Kasa-Vubu (Place Cabu) et Libération (Cathédrale du Centenaire Protestant) se retrouve quasiment sous les eaux, de bout en bout du célèbre Boulevard Triomphal abritant le stade des Martyrs, le Palais du Peuple, le nouveau Centre culturel africain, l’immeuble de la Territoriale, le Musée National, l’Ecole infirmière de pilotage et le PNMLS, bref l’espace où se concentrent les grands ouvrages publics de la Chine en RDC.

Il n’y a pas plus irresponsable que l’État congolais

La précision à apporter d’emblée est que les Chinois ont prévu la canalisation de part et d’autre du Boulevard Triomphal. Ils ne sont toutefois pas responsables de l’ *entretien de la voirie urbaine*, charge relevant *exclusivement* des autorités congolaises.

Malheureusement, c’est là que le bât blesse.

En matière d’entretien d’infrastructures publiques, il n’y a pas plus irresponsable que l’Etat congolais, incapable de discipliner autant que ses propres services que ses administrés.

Joël Noël Sheke, ministre provincial du Plan, Budget, Emploi et Tourisme, retient plusieurs principales causes à la base des inondations à Kinshasa :

-non-curage depuis des décennies des caniveaux,

-manque de respect de normes urbanistiques,

-occupation des sites/zones non aedificandi,

-incivisme des Kinois ayant transformé les rivières et caniveaux en décharges publiques,

-absence de politique publique de gestion des déchets de manière intégrée et

-non fonctionnement du système d’évacuation et de drainage des eaux.

Il intervenait en tant que invité du Magazine LeDébat de Top Congo FM le 23 octobre 2024.

S’agissant particulièrement du Boulevard Triomphal, l’engorgement des rivières, des ruisseaux et des canalisations dans les quartiers voisins des communes de Kasa-Vubu, Kalamu, Limete, Lingwala, Kinshasa, Barumbu et même Gombe côté commercial est pour beaucoup dans les inondations.

En politique, le courage consiste à reconnaître ses limites

Le problème dans la communication politique actuelle est de répondre par des exemples d’ailleurs, communication traduisant la politique de l’autruche.

Pendant qu’on se plaint des dégâts des inondations qui se produisent dans la ville et on interpelle les autorités nationales et provinciales, la communication adoptée est de présenter les mêmes dégâts aux États-Unis, en France, en Chine, en Libye etc. On s’accroche au changement climatique comme pour asseoir la thèse de la fatalité.

Pourtant, à la différence des pays cités, en RDC, particulièrement à Kinshasa, il est question principalement de non assainissement de l’environnement.

Les Pouvoirs publics, nous venons de le dire, peinent à discipliner les gouvernés. Les mesures prises dans la gestion des déchets plastiques, dont le ramassage rémunéré des bouteilles, se révèlent inefficaces.

Que faire, s’agissant précisément du Boulevard Triomphal ?

Faute peut-être d’expertise et probablement de financement dans leur chef, les autorités n’ont pas à se gêner à recourir à la coopération sino-congolaise. Après tout, du Boulevard Lumumba à Limete à l’avenue de Libération à Lingwala, le Boulevard Triomphal témoigne de cette coopération : École de pilotage des infirmiers, Immeuble de la Territoriale, Centre culturel africain, Palais du Peuple et Stade des Martyrs sont les oeuvres de la coopération sino-congolaise.

Pour sauvegarder tous ces, il n’y a rien de mieux que l’expertise chinoise, tous domaines confondus.

Et là, tous les yeux se tournent naturellement vers la SICOMINES SA, aujourd’hui partenaire privilégié de la RDC dans le chantier des voies des communications (routes) et celui des constructions immobilières.

Comme relevé dans la dernière livraison intitulée *”S’étant finalement révélé positif, le contrat sino-congolais peut aussi être dupliqué dans d’autres provinces sur base de leurs ressources naturelles”, si, dans le cadre du contrat sino-congolais, la Sicomines ne l’avait pas financé, le barrage de Busanga ne serait peut-être pas fonctionnel à ce jour ou si la Sicomines ne l’avait pas financée non plus dans le cadre du Cinquantenaire de l’Indépendance en 2010, la voirie urbaine de Kinshasa serait une catastrophe.

Alors, on persiste et signe au regard de ce qui précède : on ne peut pas trouver que du mal dans le troc.

En politique, le courage consiste aussi à reconnaître ses limites, c’est-à-dire à recourir à ceux qui ont la solution à un problème posé, tous domaines confondus.

PROCHAINEMENT : _Révision de la Constitution : tant que Félix Tshisekedi n’aura pas levé l’état de siège, tout débat côté Udps est sans objet !

Omer Nsongo die Lema




Santé : L’engagement du personnel éducatif pour la prévention du MPOX dans les écoles du Sud-Kivu

Lors d’une récente session de formation organisée par le réseau des médias pour le développement, REMED, des actions concrètes ont été mises en place pour prévenir la propagation du MPOX dans les écoles du Sud-Kivu.

La note d’orientation adoptée lors de la session de formation organisée par REMED met en avant l’importance de l’implication du personnel éducatif dans la prévention du MPOX.

Ce document constitue une stratégie essentielle pour assurer la sécurité des élèves et étudiants dans les écoles primaires, secondaires et universitaires de la région.

Selon Pacom Honoré Bisimwa, responsable du REMED, ce document clarifie les rôles et responsabilités des différentes parties prenantes impliquées dans la lutte contre le MPOX.

Il définit également les gestes et mesures barrières à respecter pour prévenir la transmission de la maladie en milieu scolaire.

Stratégies de prévention du MPOX

Outre l’implication du personnel éducatif, la note d’orientation contient d’autres éléments clés pour prévenir la propagation du MPOX dans les écoles du Sud-Kivu.

Des stratégies telles que la sensibilisation des élèves, le renforcement des mesures d’hygiène et la mise en place de protocoles de sécurité sont également abordées dans le document. En somme, la lutte contre le MPOX en milieu scolaire nécessite une implication collective et coordonnée de toutes les parties prenantes.

Grâce à des actions concrètes telles que l’adoption de la note d’orientation par le REMED, la prévention du MPOX devient une priorité dans les écoles du Sud-Kivu.

À travers une sensibilisation continue et le respect des mesures préventives, il est possible de réduire efficacement la propagation de cette maladie et d’assurer la sécurité des élèves et du personnel éducatif.

Eugide Abalawi




Les conseillers communaux de Bukavu dans la rue 

Le collectif des conseillers communaux de Bukavu, a organisé une marche pacifique ce 24 Octobre 2024.

Cette manifestation vise à attirer l’attention sur les difficultés rencontrées par les élus locaux dans l’exercice de leurs fonctions.

Notamment en ce qui concerne l’organisation des élections des bourgmestres et des conseillers urbains.

Depuis leur élection, les conseillers communaux de Bukavu font face à de nombreux défis.

Leur demande d’organisation des élections des bourgmestres et de leurs adjoints est légitime, car elle permettrait de garantir une plus grande légitimité démocratique aux autorités locales.

De plus, ces élus réclament une meilleure prise en charge de leurs municipalités par le gouvernement central, afin de pouvoir répondre aux besoins de la population de manière plus efficace.

Un appel à la mobilisation

Le collectif des conseillers communaux lance un appel à la mobilisation générale. Ils invitent les candidats bourgmestres, les conseillers urbains et la population de Bukavu à se joindre à eux pour revendiquer leurs droits.

Ensemble, ils entendent dénoncer la gestion opaque des communes et réclamer des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail des élus locaux.

Il est impératif que le gouvernement prenne conscience de la situation précaire dans laquelle se trouvent les conseillers communaux de Bukavu.

En effet, ces derniers cumulent actuellement plusieurs mois d’arriérés, ce qui compromet sérieusement la bonne marche de leurs municipalités. Il est temps d’agir, pour garantir un développement durable et harmonieux des ETD de la région.

Ensemble pour un changement positif

La marche pacifique du 24 octobre a été un moment fort de mobilisation citoyenne à Bukavu.

Les conseillers communaux sont déterminés à se faire entendre et à obtenir des réponses concrètes à leurs revendications légitimes.

Il est temps que les autorités prennent en compte les besoins et les aspirations des élus locaux, pour garantir une gouvernance plus transparente et inclusive.

Le collectif des conseillers communaux est prêt à ouvrir la voie vers un changement positif et durable, pour le bien-être de toute la population.

L’heure est venue de se mobiliser, de se rassembler et d’agir ensemble pour un avenir meilleur.

Eugide Abalawi




Education : Les enseignants du Sud-Kivu hésitent entre la levée et la poursuite de la grève 

Suite à une assemblée générale extraordinaire, les délégués des enseignants des écoles primaires du secteur public dans la province du Sud-Kivu promettent de consulter leurs collègues pour décider s’ils vont reprendre le chemin de l’école.

Les enseignants des écoles primaires du Sud-Kivu se sont réunis à Bukavu le mercredi 23 octobre 2024 pour discuter de la situation actuelle de l’éducation dans la province. Lors de cette assemblée générale extraordinaire, les délégués ont fait part des conclusions auxquelles ils étaient parvenus lors de réunions antérieures avec le gouvernement provincial et la société civile.

Les syndicalistes ont notamment informé leurs collègues que le gouvernement provincial avait promis d’allouer une somme de 50 mille francs congolais à chaque enseignant nouvellement recruté et non encore payé.

Cette annonce a suscité une réaction immédiate de la part des enseignants présents, qui ont qualifié cette somme de modique et insuffisante.

Suite à cette révélation, les délégués ont décidé de se concerter avec leurs collègues au sein de leurs sous-divisions respectives pour décider de la marche à suivre.

La question de la reprise des cours reste donc en suspens, les enseignants étant divisés sur la conduite à adopter face à cette situation délicate. Les enseignants du Sud-Kivu déplorent le manque de reconnaissance de leur travail par les autorités. Malgré leur engagement sans faille envers l’éducation des enfants de la province, ils estiment que leurs efforts ne sont pas suffisamment récompensés.

Une décision difficile à prendre

La décision de reprendre ou non le chemin de l’école est une décision difficile à prendre pour de nombreux enseignants.

Entre la nécessité de subvenir à leurs besoins et l’envie de défendre leurs droits, les professionnels de l’éducation se retrouvent face à un dilemme cornélien.

En attendant une décision collective, les enseignants du Sud-Kivu restent mobilisés et déterminés à faire valoir leurs revendications. Ils espèrent que les autorités prendront en compte leurs préoccupations et reconnaîtront enfin la valeur de leur travail au service de l’éducation des jeunes de la province.

Eugide Abalawi