En dépit des progrès, la lutte contre le VIH/sida n’est pas terminée (l’Ambassadeur Nkengasong)

« Pensez-vous que l’on puisse considérer le VIH/sida comme la pandémie “oubliée” ? Et parmi d’autres menaces mondiales émergente telles que la COVID-19, la mpox, le changement climatique, et les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, quel impact ceux-ci ont-ils eu sur le financement pour les programmes de lutte contre le VIH au – pas seulement au Botswana, mais en Afrique en général ? »

A ce sujet, l’Ambassadeur Nkengasong tient d’abord à dire que le VIH/sida n’est pas une maladie du passé. C’est une maladie du présent. Et nous devons veiller à ne pas être vulnérables du fait de notre propre réussite. Nous avons obtenu d’excellents résultats en termes de contrôle du VIH. La lutte n’est pas terminée.

Il a, à cette occasion, donné quelques chiffres. L’année dernière, seulement au Botswana, le pays a enregistré 4 200 nouveaux cas d’infection, dont beaucoup chez des jeunes. Je ne pense pas que nous ayons – dans ce pays, enregistré 4 000 cas de variole ou de toute autre maladie émergente. Le VIH est donc toujours là. Le VIH continue de tuer des gens, et si nous savons que, selon les données d’ONUSIDA, l’année dernière seulement, 650 000 personnes dans le monde sont mortes du VIH/sida, 60 % d’entre elles se trouvaient en Afrique, 60 % d’entre elles. Et je ne pense pas que la mpox ait tué 450 000 personnes en un an ; cela représente 60 % des décès, des décès dans le monde. Le VIH est donc toujours présent.

Ce qui est dommage et une mise en garde pour nous tous, c’est que le VIH est une pandémie cachée. Il n’apparaît pas comme ça. Il est très discret dans nos communautés et se propage silencieusement. C’est pourquoi il n’est pas très visible. Et grâce au succès, au succès remarquable que la plupart – que nous avons obtenu au cours des deux dernières décennies, nous n’allons pas dans les cliniques et nous ne voyons pas le visage du VIH et le visage hideux du VIH partout. C’est pourquoi il est juste de dire qu’il n’est plus aussi visible qu’avant sur le radar politique de nombreux pays.

C’est l’une des raisons pour lesquelles j’entame une tournée sur le continent afin de rencontrer les plus hauts dirigeants de chaque pays – pour leur dire, écoutez, nous avons fait des progrès, mais la lutte contre le VIH/sida n’est pas terminée, elle n’est pas finie. Vous devez continuer à mobiliser vos propres ressources dans la lutte, tout comme nous engageons les ressources américaines. Vous devez concevoir vos programmes de manière à ce qu’ils puissent répondre aux besoins actuels et remédier aux inégalités qui existent chez les jeunes enfants, les adolescentes et les jeunes femmes, ainsi qu’au sein des populations clés.

« Je pense donc qu’il faut toujours se rappeler d’où nous venons, et se rappeler que si nous ne parvenons pas à poursuivre nos actions de riposte, le visage hideux du VIH que nous avons vu il y a 20 ans émergera au Botswana et dans de nombreux pays d’Afrique », martèle

-t-il.




« Définir la voie à suivre sur la base de nos succès passés » (l’ambassadeur Nkengasong)

« Comment travaillez-vous avec les pays respectifs pour assurer la durabilité au cas où le PEPFAR prendrait fin un jour ? Les systèmes de santé africains pourront-ils fonctionner de manière autonome ? » C’est la question qui a été posée à M. l’ambassadeur Nkengasong par Mme Fumbe Chanda de Prime TV, en Zambie.

«  Absolument, c’est une très bonne question, Fumbe, car nous devons penser à l’avenir. Le VIH est malheureusement un virus très intelligent. C’est un rétrovirus, ce qui signifie qu’il faudra déployer des efforts considérables, si nous avons la chance de disposer d’un vaccin et d’un remède, pour pouvoir dire que nous avons éradiqué le VIH ou éliminé le VIH, tout comme nous l’avons fait pour la polio – nous le faisons pour la polio ou la variole », répond-t-il.

Et d’ajouter que cela signifie que nous devons réfléchir aux moyens de poursuivre les progrès que nous avons réalisés au cours des 21 dernières années en maintenant les personnes sous traitement et en veillant à ce que le nombre de personnes nouvellement infectées diminue. Le dialogue est donc ouvert : comment atteindre nos objectifs pour 2030, dont nous sommes tous convenus dans le cadre des objectifs de développement durable, afin de mettre fin à la menace du VIH/sida pour la santé publique et de nous projeter au-delà de 2030 ? La réalisation de ces objectifs passe par des conversations claires avec les pays partenaires tels que le Botswana sur les questions suivantes : que pouvons-nous faire pour poursuivre sur cette voie ? Il ne s’agit pas de mettre fin au PEPFAR ; Il s’agit plutôt de définir la voie à suivre sur la base de nos succès passés.




Dans un point de presse numérique: L’ambassadeur Nkengasong donne les grandes lignes du plan présidentiel d’aide d’urgence des États-Unis à la lutte contre le sida (PEPFAR)

« L’avenir du rôle du PEPFAR, le plan présidentiel d’aide d’urgence des États-Unis à la lutte contre le sida, en Afrique », c’est le thème du point de presse numérique abordé par l’ambassadeur John N. Nkengasong, coordonnateur des États-Unis pour la lutte mondiale contre le sida et haut responsable du Bureau de la sécurité et de la diplomatie sanitaires mondiales.

Dans son mot introductif, le modérateur a indiqué l’ambassadeur John N. Nkengasong, haut responsable du Bureau de la sécurité et de la diplomatie sanitaire mondiale, et coordonnateur des États-Unis pour la lutte mondiale contre le sida. « L’ambassadeur Nkengasong nous parlera du PEPFAR, le plan présidentiel d’aide d’urgence des États-Unis à la lutte contre le sida, de l’importance de l’établissement de solides partenariats public-privé pour assurer la viabilité de la riposte, de la prise en charge de la riposte au VIH/sida par les gouvernements et de leur leadership dans ce domaine », dit-il.

« Je suis très heureux de voir certains visages familiers sur cette plate-forme. Les médias et la presse jouent un rôle essentiel dans notre réponse collective aux menaces de maladies, et même dans nos programmes collectifs de santé sur le continent. C’est donc pour moi un honneur de continuer à échanger avec vous tous sur cette plateforme », a indiqué l’Ambassadeur Nkengasong.

Et d’ajouter que cet après-midi, je suis à Gaborone, au Botswana, et j’ai passé la semaine dernière en Afrique du Sud pour sensibiliser le public à deux questions. La première a trait à une feuille de route, notre réflexion sur l’approche de notre parcours sur la voie des objectifs de 2030 et au-delà, en poursuivant les actions de lutte contre le VIH/sida que nous menons depuis 21 ans dans le cadre du PEPFAR, le plan présidentiel d’aide d’urgence des États-Unis à la lutte contre le sida.

A l’en croire, il est temps d’en parler, car nous avons fait d’énormes progrès. Un pays comme le Botswana a atteint les trois objectifs de 95 fixés par l’ONUSIDA, un programme commun des Nations unies contre le sida, selon lequel nous devons essentiellement, d’ici 2025, nous assurer que chaque pays identifie 95 % des personnes touchées, qui doivent connaitre leur statut, que 95 % d’entre elles sont sous traitement et que la charge virale de 95 % d’entre elles est supprimée. Le Botswana a atteint cet (inaudible). La lutte contre le VIH/sida n’est pas terminée, nous devons donc poursuivre ces actions de riposte, continuer à traiter les personnes infectées et prévenir les nouvelles infections.

« Je pense que globalement, au cours des 21 dernières années, le PEPFAR a investi plus de 110 milliards de dollars, et au Botswana, il a investi plus d’un milliard de dollars dans le cadre de notre partenariat avec le gouvernement, ce qui a contribué à la réussite que je viens de vous décrire », note-t-il.

Comme je l’ai dit, insiste-t-il, le PEPFAR s’est engagé à accompagner le peuple botswanais vers une génération sans sida, d’ici 2030 nous l’espérons.




Le prof Michel Nsomue scrute la 1ère sortie médiatique de la Première ministre Judith Tuluka

J’ai franchement aimé cette interview de la Première Ministre de la RDC : sa pertinence dans les réponses, son humilité face à la presse, sa vue globale de la situation de la vie nationale, son expression facile, sa dextérité dans le contexte, …

J’ai aussi aimé la sélection des journalistes dont je connais personnellement le professionnalisme dans le domaine des interviews, principalement Alain Irung de la Radio Okapi et sa consœur Odia de la RTNC avec lesquels j’ai déjà eu, dans le passé, pas mal d’entrevues dans le cadre de leurs émissions.

Néanmoins, n’eût été la voix féminine de la Première Ministre, j’aurais cru entendre parler Adolphe Muzito ou Matata Ponyo sur l’essentiel des questions économiques.

C’est là que je note l’absence cruelle de l’innovation : les mêmes propos sur la diversification de l’économie nationale, l’amélioration du climat des affaires, la stabilisation de la monnaie, la baisse du prix du carburant, les arrangements avec les syndicats des travailleurs, la spéculation des commerçants, la protection du pouvoir d’achat de la population, etc.

Mais, à la suivre de près, les réponses de Judith Tuluka me semblent plutôt être, en réalité, des questions auxquelles elle n’a pas, elle-même, de réponses à donner.

Par exemple :

– Au chapitre des réalisations de son gouvernement dans les 100 jours:

Mme Tuluka s’accroche à la baisse des prix à la pompe du carburant (et, plus loin, à la stabilisation du taux de change). Le reste, ce sont des mesures prises ou à prendre pour d’hypothétiques résultats futurs.

Mme semble avoir oublié qu’au tout début du mandat de l’actuel Président, la ministre de l’Economie de l’époque, Mme Acacia Bandubola, avait pris la même mesure de baisser les prix à la pompe, avec le même engagement de l’État d’apurer le manque à gagner des pétroliers distributeurs. La suite est connue, c’est-à-dire, la reprise, un peu plus tard, des mêmes prix à la hausse, sans qu’un seul bien sur le marché, ait reflété, une seule fois, la baisse tant vantée des prix du carburant.

Curieusement, la Première Ministre ne semble pas réaliser qu’elle est en train de poser la question fondamentale du prix d’équilibre du marché (et même celle de la nature de notre marché des biens et services). En l’occurrence, le prix de CDF 2990 à la pompe relève-t-il d’un caprice ministériel ou d’une expression concertée de l’offre et de la demande ? Du coup, vient une autre question : pourquoi les prix des autres biens ne réagissent-ils pas spontanément à cette baisse des prix du carburant ?

A cette question, la réponse de la Première Ministre nous renvoie à la théorie falsifiée des délais d’attente. Cette théorie de Judith Tuluka, en rapport avec l’existence des stocks anciens, ne serait-elle valable que pour le cas de la baisse des prix du carburant et/ou de la baisse du dollar américain sur le marché des changes? Pourquoi ces mêmes opérateurs ne s’offrent-ils jamais un délai d’attente lorsqu’il s’agit d’augmenter leurs prix de vente à l’occasion de l’embardée du dollar ou de la hausse du prix du litre d’essence à la station ?

Comme ses prédécesseurs, Mme Tuluka, omettant de considérer “la défaillance du marché, au Congo, a plutôt l’explication ci-après.

La spéculation des commerçants véreux

C’est l’alibi naturel de chaque Premier ministre lorsque les prix s’éloignent des espérances du gouvernement. Pourtant, en ce disant, Mme Tuluka esquive, tout en la soulevant, la pertinente question de savoir : Pourquoi les opérateurs économiques préfèrent-ils spéculer au lieu de “faire confiance” aux décisions du gouvernement ? En d’autres termes, pourquoi les opérateurs économiques anticipent-ils toujours l’échec, à terme, des mesures apparemment salutaires du gouvernement ? Là, également, Mme la Première Ministre se trompe de réponse et accuse les opérateurs économiques d’un déficit de patriotisme. Ce n’est pas une réponse économique. Elle est, peut-être, scientifique, mais, en tout cas, pas de la science économique qui ne repose que sur le principe de l’intérêt. Du reste, sauf votre respect, Mme, la spéculation, en Économie, est une vertu cardinale parce qu’elle est indissociable de la rationalité ou, plus précisément, des anticipations rationnelles. Plus encore, elle fait partie de ce qui suit :

Le climat des affaires

Ça ne pouvait pas manquer aux propos d’une ancienne ministre du Plan. Mais le problème est que ce disque rayé est comme une prière effacée que le vieux prêtre, la récitant, se croit en train de lire dans son grimoire froissé. Comment peut-on se plaindre du mauvais climat des affaires dans une économie du sauve-qui-peut ? Qui sait précisément à quel système économique appartient effectivement la RDC si on tient compte des caractéristiques classiques de chaque système économique ? Dans une économie dont plus de 90% de la population opèrent dans le secteur informel, y compris le gouvernement de temps en temps, quelles sont les normes d’un bon climat des affaires ? Et, s’il y en a, quelles leçons le gouvernement Suminwa a-t-il déjà tirées de l’échec de ses prédécesseurs dans ce seul domaine de l’amélioration du climat des affaires ? Parmi les mesures que ce gouvernement a déjà prises ou entend prendre, laquelle est-elle nouvelle aux oreilles des agents économiques ?

De là à passer au chapitre suivant, j’ai l’impression que la politique économique prend les formes d’un jeu de saut-de-mouton.

De la diversification de l’économie nationale

Aux dires de la Première Ministre, c’est la dernière planche de salut. On dirait une sorte de viatique pour sauver l’économie et le pays des flammes de l’enfer. Mais que signifie, sans qui-pro-quo, la diversification d’une Économie ? Est-ce, comme j’ai cru l’entendre, le simple fait de la transformation de nos matières premières en produits finis ? Ou, encore cette assertion de “la revanche du sol sur le sous-sol”?

Si tel est le cas, alors, dans un cas comme dans l’autre, nous avons encore de longs jours à attendre. A ce sujet, la Première ministre n’a pas touché mot sur l’absence cruelle de la Structure économique de la RDC. Comment peut-on diversifier une Économie désintégrée, déstructurée, désarticulée, …? En un mot, une “économie noire”.

Encore que l’économie en question échappe, dans sa partie formelle et officielle, au contrôle des nationaux: le transport, les mines, les banques, la communication, … Donc une sorte d'”Économie étrangère domiciliée au Congo”.

A la place, le gouvernement y voit plutôt ce qui suit.

Le problème des infrastructures (et de l’énergie)

Sans Structure claire, visible, lisible et crédible, à quoi ressembleraient ces fameuses “infrastructures” ?

Pour faire bref, arrêtons-nous aux infrastructures routières dont la Première Ministre a parlé : 58.000 kms de routes laissées par les belges, c’est-à-dire, les routes coloniales. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Il s’agit des routes que le colonisateur avait tracées pour l’intérêt de la colonisation, c’est-à-dire, de la spoliation des ressources naturelles de la RDC vers la Belgique. En d’autres termes, il s’agit des routes qui répondent de la logique de l’extraversion et de la désarticulation de l’économie congolaise au profit du développement de l’Occident. Les routes d’appauvrissement de la cohésion nationale. C’est tout l’objet du Cours de Géographie des Transports enseigné à tous les étudiants de la Faculté des Sciences Économiques en RDC; cette géographie qui oriente toutes les voies de communications vers le Fleuve Congo en vue de l’acheminement de nos produits vers l’étranger.

A quand les routes d’intégration nationale, des routes de communication inter-ethniques, des routes de facilitation des échanges à l’intérieur du pays ?

Du coup se pose la question de l’étendue du marché intérieur dans un espace géographique désintégré (La Première Ministre y a subtilement fait allusion). Et on comprend, en même temps, pourquoi les fonctions de demande et d’offre sont en convergence parallèle (pour paraphraser feu Laurent Cardinal Monsengo”). Et on produit ce qu’on ne consomme pas, et on consomme ce qu’on ne produit pas. Comment la diversification peut-elle tenir dans un système où l’offre et la demande se boudent ?

Dans ce contexte, comment parler de la création des emplois? Mme Tuluka en a dit quelque chose :

S’agissant de la création des 6 millions d’emplois en 5 ans

Ce qui m’a fait sursauter, c’est que, pour le gouvernement Tuluka, il est impossible que l’Etat congolais, lui-même, engage, dans ses services, sur 5 ans, 6 millions de Congolais sur une population estimée autour de 120 millions d’habitants.

Pourtant, non seulement on a beaucoup déploré la pléthore des services de l’État, notamment à la Présidence de la République, mais aussi et surtout, il est de notoriété que l’Etat congolais est drôlement absent du territoire national. En clair, il est facile d’effectuer 100 kms de route, à l’intérieur du pays, sans y trouver le moindre service de l’État ! Un des prédécesseurs de Mme Tuluka, en l’occurrence Matata Ponyo, avait aligné, parmi les priorités de son programme gouvernemental, l’impératif d’assurer la présence physique et l’autorité juridique de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Quand bien même ceci n’était qu’une autre des promesses politiciennes, il n’en reste pas moins que l’Etat congolais n’a pas capitalisé la Loi d’Okun (la production est une fonction positive du facteur travail). En clair, des pays comme la France, où la technologie limite les besoins en ressources humaines, sont capables de compter jusqu’à 5 millions de fonctionnaires de l’État. A combien plus forte raison, l’État congolais, dont la présence et les services devraient s’étendre sur un territoire aussi vaste qu’un demi-continent (2.345.410 km2), en plus menacé de toutes parts par ses 9 voisins, devrait-il ressentir le besoin de compenser son déficit technologique par sa main d’œuvre surabondamment inutilisée ?

Il n’est, cependant, pas faux de reconnaître au secteur privé la place d’honneur dans l’emploi de la main d’oeuvre. Par contre, Madame la Première Ministre a omis, de compter, parmi les préalables à cet engagement privé, l’absence drastique d’un “marché de travail” structuré, sur lequel devraient se croiser les offres et les demandes en vue de la détermination du “salaire d’équilibre”. C’est, pourtant, ici le fond de la question de la protection du pouvoir d’achat de la population. Mais qu’est-ce que la PM en dit?

Au chapitre de la protection du pouvoir d’achat de la population

Sur cette question, la Première Ministre évoque la deuxième principale réalisation de son gouvernement (après la baisse des prix du carburant), à savoir : la stabilisation de la valeur de la monnaie nationale sur le marché des changes. Évidemment, le gouvernement congolais demeure dans le seul raisonnement des économies extraverties. C’est l, peut-être, soit une obsession soit une obstination. Car, le taux de change, dans une économie normale, n’est pas un déterminant significatif du pouvoir d’achat. C’est “la valeur externe” de la monnaie nationale. A la limite, il y a des économies qui se battent pour maintenir leurs monnaies faibles par rapport aux monnaies étrangères. En l’occurrence, la dépréciation de la monnaie offre des avantages significatifs sur la balance commerciale.

La Chine en emmerde les USA. Mais, qu’importe! Parlons du Congo. Non, Madame la Première Ministre, souffrez que je vous le dise: le gouvernement n’a pas stabilisé la valeur (même externe) du Franc congolais. Il faut faire la part des choses entre la statique et la stabilité ; la statique ou l”immobilisation du taux de change par des forces ou décisions inertielle s’oppose à la dynamique ou la stabilisation, dans ce contexte, des mouvements du taux de change. La première (la statique) est déséconomique parce qu’elle sort l’économie de sa vocation naturelle qui est : “le mouvement”. La deuxième (la dynamique) est impossible dans le contexte d’une monnaie facultative, voire inutile, comme le Franc congolais, parce que vidée de toutes les propriétés monétaires.

Voilà pourquoi il est impossible d’arrêter la dégringolade du Franc congolais sans bloquer les salaires des agents et, même, nombre de dépenses essentielles de fonctionnement de l’Etat. Il n’est pas normal, moins encore vrai, de prétendre améliorer le pouvoir d’achat des individus lorsque ces derniers sont privés des revenus de leur travail. On ne peut pas prétendre stabiliser la monnaie nationale en privant l’Etat des moyens de son fonctionnement normal et, même, des moyens de sa souveraineté internationale. Nous sommes, par-dessus tout, un pays en guerre et un potentiel thésaurisé des ressources inexploitées ! En français facile, les mesures politiques de répression financière, en pareilles circonstances relèvent soit du cynisme politique, soit du suicide volontaire.

Il va sans dire que cette question de protection du pouvoir d’achat appelle, donc, au-delà du problème crucial d’organisation du marché du travail actuellement absent en RDC, une lecture sérieuse de la conception du budget de l’Etat et de la gestion de la monnaie nationale dont se félicite le gouvernement.

Je promets d’y revenir plus tard, parce que, à mon avis, par la faute des journalistes, la Première Ministre n’en a pas eu de questions pertinentes.

Qu’à cela ne tienne, cette interview de la Première Ministre de la RDC m’a donné l’occasion de découvrir du potentiel gigantesque qui gît dans cette grande dame. Je crois qu’elle est capable de relever de grands défis auxquels le pays est confronté, si et seulement si, bien entendu, elle s’appuie plus sur ses armes d’économiste que sur son militantisme politique.

Je soutiens Judith Suminwa.




Au forum Café-cacao : l’ANAPEX édifie les participants sur la question de la certification

L’ANAPEX a participé le lundi 30 septembre 2024 à l’hôtel Hilton à Kinshasa au forum sur le Café-cacao organisé par USAID Invest, une plateforme internationale de facilitation qui appuie les coopératives agricoles.

Le forum qui se tenait en présentiel et en vidéo conférence a connu la participation de plusieurs structures tant nationales qu’internationales.

Dans son intervention, l’ANAPEX, représentée par la Direction de développement des produits et Assistance technique, a édifié l’assistance sur la problématique de la certification du café et du cacao durable ainsi que son accompagnement en termes de promotion du café made in DRC.

Le plaidoyer pour éradiquer la sortie frauduleuse de plusieurs tonnes de café et cacao aux frontières congolaises a aussi été évoqué lors de cette rencontre.




Face à la CJUE, des eurodéputés lancent: «Notre interlocuteur, c’est Rabat, pas des miliciens au service de l’Algérie»

À la suite de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne de confirmer l’annulation des accords de pêche et agricole qui reliaient l’UE au Maroc, les groupes de droite au sein du Parlement européen y voient une énième attaque à l’intégrité territoriale du Maroc, fomentée par le régime d’Alger, marionnettiste des séparatistes du Polisario.

Décriée dès les premières heures suivant son annonce, le 4 octobre, par Thierry Mariani, eurodéputé français du groupe Patriotes pour l’Europe, la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), confirmant l’annulation des accords de pêche et agricole qui reliaient l’UE au Maroc, a également été très critiquée par d’autres groupes de droite au sein du Parlement européen.

C’est le cas du groupe Conservateurs et réformistes européens (ECR), qui s’est exprimé par la voix de ses eurodéputés français Nicolas Bay et Guillaume Peltier. Ceux-ci ont choisi le truchement d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux pour exprimer leur position, avec un titre qui ne laisse aucune place à l’équivoque: «Le Sahara occidental est marocain».

Si «les grandes puissances en conviennent et l’histoire abonde en preuves de la chose (la marocanité du Sahara)», alors «le séparatisme terroriste de ceux qui le contestent devrait suffire à les écarter de toute reconnaissance institutionnelle», jugent-ils. Or, «c’est pourtant en leur faveur que la Cour de justice européenne a tranché le vendredi 4 octobre».

Pire, dénonce Guillaume Peltier, «la Cour de justice affirme que les Sahraouis bénéficieraient davantage de leur prise en otage par les fanatiques du Front Polisario que de l’aubaine économique que représente pour eux un partenariat économique avec l’Europe. Et ce, alors que le Front Polisario détourne depuis des années, avec la complicité d’Alger, l’aide humanitaire européenne pour la revendre, acheter des armes et poursuivre sa guérilla terroriste».

Et Nicolas Bay de rappeler que «le gouvernement francophobe d’Alger a d’ailleurs sablé le champagne et félicité la Cour pour cette décision». Ainsi, conclut-il, «l’Algérie prouve encore une fois qu’elle est bien le grand argentier des mouvements qui voudraient attenter à l’intégrité territoriale du Maroc». Une chose demeure immuable aux yeux de l’eurodéputé: «Notre interlocuteur, c’est Rabat, pas les miliciens du Front Polisario au service de l’Algérie».

Par Zineb Ibnouzahir




« La spoliation du patrimoine immobilier de l’Etat et des particuliers, une menace pour la stabilité sociale en Rdc » (Tribune d’Armel Langanda)

L’environnement congolais fait face à un phénomène des temps modernes : la spoliation des biens immobiliers de l’Etat et ceux des particuliers. Une pratique qui fragilise la situation sociale des Congolais. Dans cette tribune, plusieurs réformes doivent être opérées afin de réglementer les secteurs de l’Urbanisme et de la Justice.

Les actes de spoliation des biens immobiliers et d’escroquerie en République démocratique du Congo compromettent tous les efforts fournis par le gouvernement pour instaurer la stabilité sociale. Plusieurs réseaux maffieux où opèrent des spoliateurs de tous acabits étendent chaque jour leur influence. Depuis 2021 jusqu’à ce jour, plusieurs faits de spoliations sont rapportés à travers l’étendue du territoire national. Avec l’arrivée du nouveau ministre d’Etat, ministre de la Justice, Constant Mutamba, plusieurs particuliers sont remis dans leur droit après avoir été victimes de confiscation de leurs biens immobiliers par une certaine catégorie de personnes qui se recrutent parmi les puissants du régime ou les épaules galonnées de l’armée et de la police.

La situation est bien plus critique au regard des plaintes et réclamations enregistrées chaque jour qui passe par le ministère de la Justice et Garde des sceaux. A la manœuvre, ce sont les généraux, colonels, hommes politiques qui font la loi. Ces derniers n’agissent pas seuls. C’est souvent en complicité avec le corps judiciaire et quelques agents du ministère de l’Urbanisme et Habitat.

L’Etat congolais, 1ère victime

En 2022, le Secrétaire général à l’Urbanisme et Habitat, Adolphe Mabulena, avait été arrêté et déféré devant le parquet de la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe. Il avait été cité dans les enquêtes menées par l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC). Adolphe Mabulena avait été poursuivi pour faits de corruption et spoliation des maisons de l’Etat.

Le ministre de l’Urbanisme et Habitat, Crispin Mbadu, a même dressé un constat amer, après avoir fait la ronde du pays pour évaluer le patrimoine de l’Etat. Il a constaté que ceux qui sont sensés prêcher par l’exemple et faire respecter les lois sont les premiers qui se lancent, depuis plusieurs années, dans la spoliation du site de Kimbondo dans la commune de Mont Ngafula, à Kinshasa. Avec les 149 villas appartenant au domaine privé de l’Etat, mais aujourd’hui morcelés et vendues comme des biens sans maître. Le ministre affirme par ailleurs que l’État a perdu plus de la moitié de son patrimoine sur l’étendue du territoire national.

« Les spoliateurs ne sont pas de citoyens. On y trouve malheureusement des autorités politico-administratives, même militaires dans la plupart des cas », a-t-il précisé, en ajoutant que cela rend difficile la récupération de ces biens.

Les citoyens congolais victimes

En plus des actes de spoliations dont sont victimes les particuliers, on note également les violences et le trafic d’influence des spoliateurs profitant de leur position sociale : politique, militaire, policier, corps judicaire ou familles nanties. Toutes ces personnalités font obstacle à la distribution équitable de la justice dans le pays, à cause des influences et interférences qui jouent en leur faveur, surtout elles ont pour contradicteurs, un sans-voix.

Le peuple congolais vit une misère incroyable depuis plus de 10 ans. Cela est dû à l’absence d’un plan de sortie de crise efficace. La corruption bat son plein dans tous les secteurs de la vie sociale. Chacun travaille avant tout pour sa famille biologique et politique. Nulle part les intérêts du peuple sont considérés comme une priorité. Comme cela ne suffisait pas, la spoliation des biens immobiliers des particuliers, vient enfoncer le clou de la misère du peuple congolais.

L’église pas épargnée

L’église catholique n’est pas épargnée par le phénomène spoliation. L’église regorge de plusieurs sites à travers le pays et qui sont ciblés par le groupe de spoliateurs. Plusieurs dénonciations ont été faites par le Cardinal Fridolin Ambongo. Dans ses différentes interventions, le prélat a bien spécifié qu’il y a un groupe de prédateurs, malheureusement qui sont en en situation de pouvoir et, généralement, ce sont des généraux, des colonels ou magistrats et quelques hauts cadres politiciens qui sont à la base de tout.

« Ils ont formé un groupe de malfaiteurs et leur travail tous les jours comme des vautours, comme des rapaces en train de chercher les terrains d’autrui à occuper », avait-il fait mention. Jusqu’à ce jour, l’église est toujours menacée par des tierces personnes réclamant ses portions de terre. C’est encore une grosse difficulté pour l’église qui a toujours milité pour le bien-être social. Des écoles, hôpitaux, centres d’hébergement pour les sans-abris, lieu de loisir pour enfants et tant d’autre sont à ce jour pris de force.

Protéger le peuple

Le plus grand perdant dans cette affaire de spoliation des biens immobiliers, c’est le peuple congolais. Le ministère de la Justice devra se pencher activement sur cette affaire qui déstabilise déjà plusieurs familles. Il y en a qui sont en justice pour le faux procès fabriqués de toutes pièces, avec pour objectif de récupérer illégalement des parcelles. Pourquoi ne pas instituer une commission d’enquête permanente au niveau du ministère de l’Urbanisme et Habitat afin de contrôler tout mouvement lié à la vente ou construction des bâtiments sur toute l’étendue du territoire national ?

La révision de l’appareil judiciaire congolais devra être une priorité pour le ministre de la Justice. La corruption continue de battre son plein au sein de l’appareil judiciaire. La mise en place d’une commission nationale mixte chargée d’enquêter sur les pratiques maffieuses et les dérives judiciaires a été mal interprétée par les magistrats regroupés au sein du Syndicat autonome des magistrats du Congo (Synamac). Ils ont qualifié le discours du ministre de populisme, alors que ce dernier est dans une démarche tout à fait normale qui a pour objectif de traquer tous ceux qui s’adonnent à la corruption.




RDC : Un nouveau Léopards rejoint la tanière (officiel)

Après sa victoire contre la Tanzanie (1-0) jeudi à l’occasion de la 3e journée des éliminatoires de la CAN 2025, la RD Congo fait face à un nouveau forfait avant le match retour.

 

Mardi, Timothy Fayulu ne figurera pas sur la feuille de match à Dar Es Salam. Remplaçant jeudi, comme Lionel Mpasi, alors que Dimitry Bertaud a été reconduit dans le but des Léopards, le gardien du FC Sion a été contraint de déclarer forfait sur blessure, a annoncé la Fédération congolaise de football (Fecofa) vendredi soir.

 

Un nouveau venu chez les Léopards

 

Pour le remplacer, le local Efonge Liyongo Brudel (Maniema Union) a été appelé en renfort. Le portier de 25 ans s’est mis en évidence cette saison en Ligue des champions africaine (3 clean sheets en 3 matchs) et il glane ainsi sa première convocation en A après avoir fréquenté les U23.

 

Après le défenseur Axel Tuanzebe, remplacé par Peter Kioso, et l’ailier Chadrack Akolo, il s’agit du 3e forfait dans la liste du sélectionneur Sébastien Desabre. Vainqueurs de leurs trois premiers matches, les Congolais seront officiellement qualifiés pour la phase finale en cas de nouveau succès.

 

 

 

 

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Le Roi Mohammed VI préside l’ouverture de la 1ère session de la 4ème année législative de la 11ème Législature

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan et de SAR le Prince Moulay Rachid, a présidé, vendredi en fin d’après-midi à Rabat, l’ouverture de la première session de la quatrième année législative de la 11ème Législature.

A Son arrivée au siège du Parlement, Sa Majesté le Roi a salué les couleurs nationales au son de l’hymne national, avant de passer en revue un détachement de la Garde Royale qui rendait les honneurs.

Le Souverain a ensuite été salué par M. Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des Représentants, M. Enaam Mayara, président de la Chambre des Conseillers, M. Mohammed Yacoubi, Wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, gouverneur de la préfecture de Rabat, ainsi que par les secrétaires généraux des deux Chambres du Parlement.

Avant de gagner la tribune officielle, Sa Majesté le Roi a tenu à saluer de Ses mains, du haut du balcon du Parlement, la foule enthousiaste des citoyens venus exprimer leurs marques de fidélité et de loyalisme à l’Auguste personne du Souverain et leur indéfectible attachement au Glorieux Trône Alaouite.

Après lecture de versets du Saint Coran, Sa Majesté le Roi a prononcé un discours devant les membres des deux Chambres du Parlement, dans lequel le Souverain a évoqué les derniers développements de l’affaire du Sahara Marocain, “considérée par tous les Marocains comme leur première Cause nationale”.

Sa Majesté le Roi S’est félicité, à cette occasion, de la position de la République Française, qui soutient la souveraineté du Maroc sur l’ensemble du territoire du Sahara et qui appuie l’Initiative d’autonomie dans le cadre de l’intégrité territoriale marocaine, comme seule base pour le règlement de ce conflit régional artificiel.

Cette évolution positive, qui fait prévaloir le bon droit et la légitimité par la reconnaissance des droits historiques du Maroc, est portée par un grand pays, doté du statut de membre permanent au Conseil de Sécurité et reconnu comme un acteur influent de la scène internationale, a assuré le Souverain.

Elle vient appuyer les efforts déployés dans le cadre des Nations Unies pour asseoir les fondements d’un processus politique devant conduire à un règlement définitif de cette question dans le cadre de la souveraineté marocaine, a poursuivi Sa Majesté le Roi.

Le Souverain S’est également félicité de la reconnaissance de pays influents, également membres permanents au Conseil de sécurité comme les Etats-Unis d’Amérique et la France, ainsi que de la position de l’Espagne amie qui connaît bien les ressorts cachés de cette affaire, et dont la position a une forte résonance politique et historique. “Il en va de même pour la plupart des pays de l’Union Européenne”, a soutenu Sa Majesté le Roi.

“Nous sommes également fier des positions des pays arabes et africains frères qui soutiennent de façon très claire et responsable l’intégrité territoriale du Royaume, et plus particulièrement ceux qui ont ouvert des consulats à Laâyoune et Dakhla”, a ajouté Sa Majesté le Roi.

Le Souverain a saisi cette occasion pour affirmer que “la prochaine étape exige de tous un surcroît de mobilisation et de vigilance pour conforter durablement la position de notre pays, et il importe de continuer à plaider la justesse de notre Cause et à contrecarrer les manœuvres des adversaires”.

A cet égard, les fondamentaux de la position du Maroc doivent être expliqués au petit nombre de pays qui continuent de prendre à contre-pied la logique du droit et de dénier les faits de l’Histoire, a relevé Sa Majesté le Roi, soulignant qu’il faut, corrélativement, s’employer à les convaincre de la légitimité de la Marocanité du Sahara à grand renfort de preuves et d’arguments juridiques, politiques, historiques et spirituels.

Cette démarche exige de mutualiser les efforts de toutes les institutions et les instances nationales officielles, partisanes et civiles et de renforcer leur coordination, de manière à conférer l’efficacité nécessaire à leur action et à leurs mobilisations, a fait observer le Souverain.

Sa Majesté le Roi a appelé, à ce titre, les deux Chambres du Parlement à plus de coordination à ce sujet, en mettant en place des structures internes adaptées, dotées de profils qualifiés et en appliquant les critères de compétence et de spécialisation dans le choix des délégations, aussi bien à l’occasion des rencontres bilatérales que lors de la participation à des forums régionaux et internationaux.

Le Souverain a réaffirmé que “le Maroc restera constamment ferme sur sa position et fidèle à l’esprit d’ouverture sur son environnement maghrébin et régional, contribuant ainsi au développement commun des peuples de la région, à leur sécurité et à leur stabilité”.

Par la suite, Sa Majesté le Roi, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan et de SAR le Prince Moulay Rachid, a reçu M. Rachid Talbi Alami, qui a présenté au Souverain le bilan des travaux de la Chambre des Représentants au titre de l’année législative 2023-2024, ainsi que d’autres publications de la Chambre.

Sa Majesté le Roi, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan et de SAR le Prince Moulay Rachid, a également reçu M. Enaam Mayara, qui a présenté au Souverain plusieurs publications portant sur le bilan des travaux de la Chambre des Conseillers au titre de l’année législative 2023-2024.

Accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan et de SAR le Prince Moulay Rachid, le Souverain a, par la suite, reçu M. Mustapha Baitas, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, qui a présenté à Sa Majesté le Roi le bilan de l’action du gouvernement dans ses relations avec le Parlement au titre de la troisième année législative de la 11ème Législature.

Sa Majesté le Roi a ensuite présidé une réception organisée en l’honneur des membres des Chambres des Représentants et des Conseillers à l’occasion de l’ouverture de la première session de la quatrième année législative de la 11ème Législature.




Sahara Marocain: Sa Majesté le Roi appelle à un surcroît de mobilisation et de vigilance pour conforter durablement la position du Royaume

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a appelé, vendredi, à un surcroît de mobilisation et de vigilance pour conforter durablement la position du Royaume sur la question du Sahara marocain, soulignant l’impératif de continuer à plaider la justesse de la cause nationale et à contrecarrer les manœuvres des adversaires.

“La prochaine étape exige de tous un surcroît de mobilisation et de vigilance pour conforter durablement la position de notre pays, et il importe de continuer à plaider la justesse de notre Cause et à contrecarrer les manœuvres des adversaires”, a affirmé Sa Majesté le Roi dans un discours adressé au parlement à l’occasion de l’ouverture de la première session de la 4ème année législative de la 11ème Législature.

En effet, et dans le cadre de l’évolution positive que connaît la question du Sahara marocain, marquée par la reconnaissance des droits historiques du Maroc par des pays influents, pour ne citer que les Etats-Unis d’Amérique, la France, et l’Espagne, le Souverain a souligné que les fondamentaux de la position du Royaume sur cette question “doivent être expliqués au petit nombre de pays qui continuent de prendre à contre-pied la logique du droit et de dénier les faits de l’Histoire”.

“Corrélativement, il faut s’employer à les convaincre de la légitimité de la Marocanité du Sahara à grand renfort de preuves et d’arguments juridiques, politiques, historiques et spirituels”, a insisté Sa Majesté le Roi, rappelant qu’Il avait affirmé, dès Son Accession au Trône, Sa ferme intention de passer de la phase de gestion proprement dite à une dynamique de changement se déployant à l’intérieur comme à l’extérieur et couvrant tous les volets du dossier.

Cette démarche, a souligné le Souverain, “exige de mutualiser les efforts de toutes les institutions et les instances nationales officielles, partisanes et civiles et de renforcer leur coordination, de manière à conférer l’efficacité nécessaire à leur action et à leurs mobilisations”.

Rappelant le rôle agissant de la diplomatie partisane et parlementaire pour recueillir davantage de reconnaissances en faveur de la Marocanité du Sahara et pour élargir l’appui à l’Initiative d’autonomie, en tant que seule solution à ce conflit régional, Sa Majesté le Roi a plaidé pour plus de coordination entre les deux Chambres du Parlement à ce sujet.

A cet égard, le Souverain a appelé l’institution législative à mettre en place des structures internes adaptées, dotées de profils qualifiés, en appliquant les critères de compétence et de spécialisation dans le choix des délégations, aussi bien à l’occasion des rencontres bilatérales que lors de la participation à des forums régionaux et internationaux.

Sa Majesté le Roi, qui a rappelé qu’Il avait également appelé à sortir de l’approche purement réactive en faveur d’une logique de prise d’initiative, de fermeté et de proactivité, a mis en exergue l’action déterminée et sereine menée pendant des années par tous les moyens disponibles, et en dépit d’un contexte international difficile et complexe, afin de mettre en évidence “la justesse de la position de notre pays et faire valoir nos droits historiques légitimes sur notre Sahara”.

“Aujourd’hui, Dieu soit loué, la Vérité, qui finit toujours par supplanter toute autre considération, s’est révélée avec éclat car les Causes justes triomphent inévitablement”, a soutenu le Souverain.

Sa Majesté le Roi a réaffirmé également que “le Maroc restera constamment ferme sur sa position et fidèle à l’esprit d’ouverture sur son environnement maghrébin et régional, contribuant ainsi au développement commun des peuples de la région, à leur sécurité et à leur stabilité”.