Au Palais de Bourbon à Paris: Tête-à-tête entre Vital Kamerhe et son homologue français Yaël Braun-Pivet 

Le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe séjourne à Paris la Capitale Française pour une visite de travail.

Le jeudi 10 Octobre, à la tête d’une importante délégation des Députés Nationaux, dont le Rapporteur Jacques Djoli. Le Speaker de la Chambre basse du Parlement, a eu un tête-à-tête avec son Homologue Français Yaël Braun-Pivet qui était également accompagnée des Députés Nationaux Français dont, le Président de la Commission Relations Extérieures Bruno Fucks et le Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale Française Damien Chamussy.

Plusieurs questions ont été évoquées au cours de leurs échanges, notamment celles liées à la vision stratégique commune, au partenariat rénové dans le domaine économique entre les deux Nations, à la nécessité d’une intervention humanitaire française au profit de la population meurtrie des Provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, à la réhabilitation des relations parlementaires et à la Constitution des groupes d’amitié et de travail entre les deux Assemblées Nationales.

Le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe a martelé sur la place de choix que doit occuper la République Démocratique du Congo (RDC), dans le concert des Pays francophones au regard de sa démographie en croissance permanente. Pour Vital Kamerhe, cette place exige une considération particulière de la France. Ainsi, il a suggéré que la partie française puisse s’impliquer dans la recherche de la paix dans la sous régions des grands lacs en prenant en compte que c’est la RDC qui est le Pays agressé et le Rwanda le Pays agresseur.

La chambre basse du parlement Congolais a appelé la France à soutenir le processus de Luanda afin d’arriver à un apaisement dans la sous-région des grands lacs pour ramener la paix et de lancer les Pays de cette région dans la dynamique de la coopération économique pour le développement de l’Afrique.

Sur cette question Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée Nationale Française, a réitéré la position de son Pays la France, sur le principe de l’intangibilité des frontières, un droit dont doit jouir la République Démocratique du Congo autant que tout autre Pays.

Concernant la diplomatie parlementaire, Yaël Braun-Pivet a salué la redynamisation de la coopération parlementaire entre les parlements des deux Pays, un créneau qu’elle partage avec son homologue Congolais Vital Kamerhe. Les deux Présidents des Assemblées Nationales de la RDC et de la France, se sont convenus sur la mise en place prochainement des groupes d’amitié entre les Députés Nationaux Congolais et Français afin de permettre aux pouvoirs exécutifs de leurs Pays respectifs de profiter pleinement de la diplomatie parlementaire pour améliorer leur coopération bilatérale.

La coopération économique figurait aussi au menu des échanges qu’ont eu les deux Personnalités. Le Président de l’Assemblée Nationale Congolaise Vital Kamerhe a soulevé le fait que la France soit absente dans le concert des investisseurs en République Démocratique du Congo alors qu’avec sa croissance démographique évaluée à 13%, la population Congolaise offre une opportunité pour les Entreprises françaises. Des pistes de solution ont été évoquées entre les deux chambres pour une amélioration du climat des affaires en République Démocratique du Congo.

Pour finir, le Président Vital Kamerhe a appelé la France à apporter une assistance humanitaire à la population du Nord-Kivu et de l’Ituri victime de cette guerre d’agression injuste imposée par le Rwanda.

Yaël Braun-Pivet a profité de cette rencontre pour inviter son collègue de la République Démocratique du Congo Vital Kamerhe, à prendre part à l’Assemblée parlementaire francophone qui se tiendra à Paris en juillet 2025.




Célébration à Washington du partenariat “fructueux et de longue date” entre le Maroc et le FMI et la Banque mondiale

Le partenariat fructueux, qui lie de longue date le Maroc au Fonds Monétaire international (FMI) et au Groupe de la Banque mondiale, a été célébré mercredi soir, à l’occasion d’une cérémonie à l’initiative de l’ambassade du Royaume à Washington, marquant le 1er anniversaire de la tenue, à Marrakech, des assemblées annuelles des deux institutions financières internationales.

Dans une allocution lors de cette cérémonie, en présence des administrateurs et de hauts responsables des deux institutions, dont la directrice générale adjointe du FMI, Gita Gopinath et le directeur exécutif de la Banque mondiale, Syed Tauqir Hussain Shah, l’ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, Youssef Amrani s’est félicité du “formidable succès” de ces assemblées, qui traduit le “partenariat de longue date” entre le Maroc et les institutions de Bretton Woods.

L’organisation d’une manifestation mondiale de cette ampleur en décembre 2023 à Marrakech, peu de temps après le tremblement de terre tragique qui avait frappé la région d’Al Haouz, reflète la reconnaissance internationale de la détermination et la résilience du Maroc et une indication du niveau de confiance dont jouit le Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sur les plans politique et économique, a indiqué M. Amrani.

Se réjouissant de la “coopération fructueuse” avec les deux institutions financières, qui soutiennent la dynamique de développement économique et sociale au Maroc, l’ambassadeur a souligné le rôle du FMI et du Groupe de la Banque mondiale dans l’élaboration des politiques économiques et leur contribution à l’avancement du développement dans le monde.

Le diplomate a, par ailleurs, salué les progrès réalisés pour améliorer la représentation des pays du Sud au sein du FMI, citant la décision d’octroyer à l’Afrique un troisième siège au Conseil d’administration du Fonds, ce qui est à même de contribuer, a-t-il dit, à remédier à l’écart croissant de richesse entre pays nantis et pays en développement.

Intervenant à cette occasion, Mme Gopinath a fait part des remerciements et de la reconnaissance du Fonds monétaire international au Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour l’organisation distinguée des assemblées de Marrakech, soulignant qu’elles ont été “les meilleures jamais tenues en dehors de Washington”.

Abondant dans le même sens, M. Hussain Shah s’est dit “impressionné” par l’organisation de ce conclave qui a réuni plusieurs milliers de participants, quelques semaines seulement après le séisme qui a frappé la région d’Al-Haouz, rendant hommage à la capacité du Maroc d’organiser avec succès de tels événements de haut niveau.

Les Assemblées annuelles du FMI et du Groupe de la Banque Mondiale ont réuni environ 14.000 participants représentant 189 délégations, dont des ministres des finances et du développement, de hauts responsables des deux institutions financières mondiales, des gouverneurs de banques centrales, des parlementaires, des responsables du secteur privé, ainsi que des représentants des organisations de la société civile et des universitaires.




Le Burundi réitère son soutien constant et inconditionnel à l’intégrité territoriale et à la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire, y compris la région du Sahara

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, a reçu, jeudi à Rabat, l’Ambassadeur Albert Shingiro, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement de la République du Burundi.

S’agissant de la question du Sahara marocain, M. Albert Shingiro a réitéré la position constante de la République du Burundi en faveur de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire, y compris la région du Sahara.

Il a également réitéré le soutien de la République du Burundi au Plan d’autonomie présenté par le Royaume du Maroc, comme la seule solution crédible et réaliste pour la résolution de ce différend régional.

M. Shingiro a aussi salué les efforts des Nations Unies en tant que cadre exclusif pour parvenir à une solution réaliste, pratique et durable au différend autour du Sahara.




Vingt-huit morts dans une attaque aérienne israélienne dans une école au centre de Gaza

Au moins 28 Palestiniens ont été tués et plus de 54 autres blessés jeudi après-midi lors d’une frappe aérienne israélienne dans une école abritant des personnes déplacées dans le centre de la bande de Gaza, a déclaré le ministère palestinien de la Santé.

Le Croissant-Rouge palestinien (CRP) a indiqué sur le réseau social X que ses équipes avaient répondu aux victimes, suite au ciblage par l’armée israélienne de l’école Rafida, située près du siège du CRP dans la ville de Deir al-Balah.

Les ambulanciers et la défense civile ont récupéré les corps des victimes, y compris des enfants et des femmes, dont certains ont été démembrés.

Dans le même temps, l’armée israélienne a annoncé jeudi dans un communiqué avoir effectué une “frappe précise” visant des militants à l’intérieur d’un “centre de commandement et de contrôle” dans l’enceinte de l’école Rafida à Deir al-Balah.

Ce centre était utilisé “pour planifier et exécuter des attaques terroristes contre les troupes de l’armée israélienne et l’Etat d’Israël”, a ajouté l’armée.

“De nombreuses mesures ont été prises pour atténuer le risque de blesser les civils, notamment l’utilisation de munitions précises, la surveillance aérienne et l’obtention de renseignements supplémentaires (avant la frappe)”, a précisé l’armée, accusant le Hamas d’opérer au sein de la population civile.

Le conflit à Gaza, déclenché par une attaque du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023, qui a fait environ 1.200 morts et 250 otages, est entré dans sa deuxième année.

En réponse, les opérations militaires israéliennes en cours à Gaza ont fait 42.065 morts et 97.886 blessés, selon les chiffres publiés jeudi par les autorités sanitaires de Gaza.




Japon : atterrissage d’urgence d’un hélicoptère américain sur une plage près de Tokyo

Un hélicoptère de l’armée américaine a effectué jeudi un atterrissage d’urgence sur une plage à Chigasaki, dans la préfecture de Kanagawa, près de Tokyo, sans faire état de blessés ni de dommages à l’appareil, ont rapporté les médias locaux.

L’appareil, avec trois membres d’équipage à son bord, s’est posé vers 11H05 heure locale par mesure de précaution après avoir détecté des irrégularités, selon l’agence Kyodo News, citant la marine américaine. Il a pu reprendre son vol quatre heures plus tard.

La marine américaine n’a pas donné plus de détails, notamment sur la cause des irrégularités, précisant que l’incident était “toujours en cours d’investigation”.

L’appareil, un hélicoptère de type H60, appartient à la base américaine d’Atsugi, dans la préfecture de Kanagawa, a précisé le ministère japonais de la Défense.

Le ministre de la Défense, Gen Nakatani, a annoncé l’envoi d’un fonctionnaire pour recueillir des informations sur place, ajoutant qu’il avait demandé à la partie américaine d’assurer une gestion rigoureuse de la sécurité.

Cet incident fait suite à un atterrissage d’urgence effectué en août dernier par un hélicoptère de la marine américaine dans une rizière à Ebina, dans la même préfecture de Kanagawa.




France : deux blessés dans une attaque contre un fourgon blindé à Grenoble

Un fourgon blindé a été attaqué jeudi en plein centre de Grenoble, ville de la région Rhône-Alpes du sud-est de la France, et deux personnes ont été blessées, a-t-on appris de source policière.

“Une attaque armée sur un fourgon blindé a eu lieu ce matin après 10 heures à l’angle du Cours Berriat et de la rue Jean-Jaurès”, a annoncé la préfecture de l’Isère sur X jeudi.

Selon BFMTV, le fourgon sortait de la banque de France. Il a été bloqué par deux véhicules, et des coups de feu ont été tirés. Les suspects étaient munis d’armes automatiques, et l’un d’eux a été blessé dans des échanges de tirs. Les agresseurs ont pris la fuite dans un véhicule après l’attaque.

“Il y a deux blessés légers liés à des accidents de la route provoqués par l’événement et par un éclat de verre”, a indiqué le procureur de la République de Grenoble, qui ajoute “qu’aucune personne n’a été tuée dans l’attaque”.

Une enquête a été ouverte et confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée de France, selon des médias locaux.




L’armée israélienne annonce avoir tué un membre du Hezbollah en Syrie

L’armée israélienne a annoncé que ses avions de combat avaient lancé mercredi une frappe aérienne dans le sud-ouest de la Syrie, tuant un membre du Hezbollah.

L’armée israélienne a annoncé que ses avions de combat avaient lancé mercredi une frappe aérienne dans le sud-ouest de la Syrie, tuant un membre du Hezbollah.

Dans un communiqué, l’armée a affirmé qu’Adham Jahout, membre du “Réseau terroriste du Golan” du Hezbollah en Syrie, avait été tué dans cette frappe aérienne dans la région de Quneitra, près du plateau du Golan occupé par Israël.

“Jahout avait pour rôle de relayer des informations émanant de sources syriennes au Hezbollah, et a transmis des renseignements recueillis sur le front syrien pour faciliter les opérations dirigées contre Israël sur le plateau du Golan”, a indiqué l’armée.

La télévision d’Etat syrienne a rapporté un peu plus tôt qu’un policier avait été tué dans cette attaque, la dernière en date d’une série de frappes aériennes israéliennes dans la région. Selon Israël, ces frappes sont dirigées contre des éléments affiliés à l’Iran ou au Hezbollah.




Initiatives parlementaires au Sénat : Modeste Bahati propose une loi pour sécuriser les victimes de violences basées sur le genre

Modeste Bahati Lukwebo vient déposer une proposition de loi portant prévention et répression de toutes les formes des violences faites à la femme.

Malgré sa casquette de 2eme Vice-président du Sénat, l’honorable Modeste Bahati Lukwebo entend aussi mettre son expérience parlementaire au service de la production de lois au sein de la Chambre haute. C’est dans ce cadre que le professeur Modeste Bahati vient de déposer au Bureau de cette institution la proposition de loi portant prévention et répression de toutes formes de discriminations et de violences faites à la femme

Dans son exposé des motifs, l’élu du Sud-Kivu justifie cette initiative en soulignant que “la femme et la jeune fille sont les principales victimes des violences basées sur le genre”. Selon lui, ces victimes ont souvent peur d’exprimer ce qu’elles subissent, par crainte des représailles de la part des auteurs desdites violences, dans la mesure où ces derniers disposent généralement de l’autorité sur elles. C’est le cas, lorsque le bourreau de trouve être soit, chef hiérarchique, enseignant, recruteur, etc.

Outre la peur de s’exprimer ressentie par les victimes, l’honorable Modeste Bahati Lukwebo relève aussi l’obstacle portant sur le fait que celles qui subissent ce genre de violences ne disposent pas de voies de droit efficaces pouvant leur rendre justice. Ce qui débouche sur la non divulgation et la non sanction des faits de discrimination et de violences faites à la femme.

Fort de son expérience avérée de parlementaire, pour avoir été élu plus d’une fois comme député national à l’Assemblée nationale et comme sénateur à la Chambre haute, le professeur Modeste Bahati veut, à travers sa proposition de loi, “combler un vide: celui d’un texte traitant globalement des violences faites à la femme (à l’exception du viol), des moyens de les prévenir et de les sanctionner, afin d’assurer à la femme un climat de vie serein”.

La proposition de loi Bahati met aussi un accent sur le harcèlement sexuel en l’abordant de manière plus explicite.

Concernant la sanction, cette proposition de loi aborde la question aussi bien sous l’angle de la procédure disciplinaire administrative que sous celui de la procédure pénale. Les deux procédures pouvant se dérouler en parallèle sur les mêmes faits.

Il sied de noter que ce texte de loi proposé par l’ancien speaker du Sénat et actuel 2eme Vice-président de cette institution comprend 42 articles.

Dans les innovations qu’elle apporte, la proposition de loi Bahati veut amener l’Etat congolais à créer deux organes, notamment le Conseil National des femmes du Congo, et l’Observatoire national de la violence à l’égard des femmes. Le premier organe dépendra du Premier ministre et aura, entre autres, pour fonctions de proposer la politique du Gouvernement en matière de violences à l’égard des femmes, de coordonner et de promouvoir toutes les actions menées dans ce domaine, pour rendre effective la garantie des droits des femmes.

Quant à l’Observatoire national de la violence à l’égard des femmes, fera partie du Conseil National des femmes du Congo. Il aura comme principales missions de servir de Centre d’analyse de la situation et de l’évaluation de la violence à l’égard des femmes, ainsi que conseiller et collaborer avec le Conseil National des femmes du Congo dans la préparation des propositions et mesures, pour éradiquer ce type de violences.




Forum de l’Agoa 2025 : comment la Rdc pourrait faire de bonnes affaires (Jeune Afrique)  

Kinshasa accueillera en juillet 2025 le 22e forum de l’African Growth and Opportunities Act. Une véritable aubaine pour la République démocratique du Congo, même si les défis à surmonter pour en profiter pleinement restent nombreux.

La République démocratique du Congo a obtenu l’organisation, en juillet 2025, du forum de l’African Growth and Opportunities Act (Agoa). Lancé en 2000, ce programme permet à une trentaine des pays d’Afrique subsaharienne éligibles d’obtenir des exemptions tarifaires et douanières sur plus 6 500 produits exportés vers les États-Unis.

Loin des ravages des conflits armés

En 2022, la RDC a ainsi exporté vers les États-Unis plusieurs produits, notamment le cuivre raffiné et les fèves de cacao, pour une valeur estimée à 181 millions de dollars, selon The Observatory of Economic Complexity, une plateforme de diffusion de données économiques. Le volume annuel des échanges avec les États-Unis représente à peine 0,15 % de l’ensemble des exportations congolaises, contre 50 % pour la Chine.

Conçu pour faciliter le dialogue et les échanges entre les États-Unis et les pays africains dans le cadre de l’Agoa, ce forum ouvrirait la voie à de nombreuses opportunités commerciales en RDC, et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, la tenue de ces assises à Kinshasa marquerait la volonté du pays de s’engager fermement dans le commerce mondial, régional et sous-régional. En effet, elle offrirait de la visibilité aux potentialités économiques et commerciales dont il regorge, loin de l’image d’un pays ravagé par les conflits armés dans ses régions orientales.

De même, cet événement renforcerait l’intégration économique régionale de la RDC, qui est stratégiquement située au carrefour de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique centrale, faisant d’elle une actrice incontournable des réseaux commerciaux régionaux. D’ailleurs, le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku, avait récemment déclaré qu’à travers le forum de l’Agoa, la RDC démontrera qu’elle est « un pôle attractif pour le commerce et l’investissement ».

Un outil de diplomatie économique

Nul besoin de préciser que ce forum servira également « d’outil de diplomatie économique » pour la RDC. En effet, les interactions directes avec les principaux chefs d’entreprise et des décideurs politiques américains permettront à Kinshasa de baliser le terrain pour les investisseurs américains prêts à intervenir dans des secteurs comme les mines, l’agriculture, les énergies renouvelables et le tourisme. Ces interactions devraient aussi plaider en faveur d’un soutien technique américain accru.

En contrepartie, les entreprises congolaises auront un accès facilé au marché américain et pourront diversifier davantage leurs partenariats commerciaux, ce qui leur permettra de réduire leur dépendance à leurs marchés d’exportation traditionnels, en l’occurrence la Chine.

Les opportunités commerciales que pourrait offrir l’accueil du forum de l’Agoa sont donc évidentes. Les autorités congolaises devront néanmoins surmonter nombre d’obstacles pour tirer avantage de cet évènement. Premièrement, la gestion des déchets et des ordures dans la ville de Kinshasa, qui est un casse-tête pour les autorités. Il serait indélicat d’accueillir les investisseurs étrangers dans un tel environnement insalubre. Ensuite, la construction, dans les délais, des nombreuses infrastructures indispensables à la manifestation. Souvenons-nous du report des Jeux de la Francophonie à cause des retards accumulés dans la réalisation des travaux de construction des stades.

Renforcer la lutte contre la corruption

L’autre défi à relever sera celui de l’information. En délivrer le plus possible sur les opportunités d’investissement en RDC et sur les réformes économiques opérées par le gouvernement. Reste enfin la question de la corruption. Une lutte est engagée mais malgré les progrès accomplis, beaucoup reste encore à faire en la matière pour attirer les investisseurs.

Les autorités congolaises doivent se donner les moyens de relever ces défis au regard des enjeux commerciaux et économiques du forum. Elles réfléchissent à la mise en place d’un comité national d’organisation, qui ne sera pas de trop.

Roger-Claude Liwanga Chercheur à l’université Harvard, professeur de droit et de négociations internationales à l’université Emory.




Répondant à l’appel du vice-ministre Samuel Mbemba: La DIPASEC saisit la CPI et exige l’ouverture d’une action en justice contre Paul Kagame

Répondant à l’appel du vice-ministre de la Justice chargé du contentieux international, Samuel Mbemba, qui avait lancé, le jeudi 29 août à Kinshasa, la campagne nationale dénommée « CPI, Justice pour la RDC », et suivant les instructions du président de la République relayées par la Première ministre, la Diaspora pour la Paix et la Sécurité au Congo (DIPASEC), collectif des ressortissants des pays africains vivant en Europe, a adressé un mémorandum à Mme Tomoko Akane, présidente de la Cour Pénale Internationale La Haye/Pays-Bas. Dans ce document, la DIPASEC vient saisir la Cour Pénale Internationale de Justice sur l’urgente nécessité d’ouvrir une action en justice contre le président Paul Kagame du Rwanda au sujet des crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de génocide que commet l’armée de son pays depuis près de trois décennies.

Dans ce mémorandum, la Diaspora pour la Paix et la Sécurité au Congo (DIPASEC) explique qu’en avril 1994, le Rwanda avait connu une guerre civile dont le point déclenchant fut l’assassinat du président Hutu rwandais Juvénal Habyarimana, abattu à bord de son avion. Cette guerre s’étant soldée par le génocide de près de 800.000 tutsis, le nouveau pouvoir régnant au Rwanda, à majorité composé des ressortissants de l’ethnie tutsi, entreprit de pourchasser à travers la République Démocratique du Congo les auteurs dudit génocide, essentiellement issus de l’ethnie hutu. Cette traque des génocidaires par l’armée rwandaise dans les forêts et savanes congolaises avait causé la mort de très nombreux fuyards, morts sur lesquels, la communauté internationale, coupable de n’avoir pas pu empêcher le génocide, préféra observer un black-out sur le nombre exact des victimes.

Aujourd’hui, soit plus de 30 ans après, sous prétexte de se protéger contre les milices hutues qui seraient refugiées au Congo, le Rwanda entretient une guerre permanente à travers plusieurs milices. L’une des plus cruelles est la milice connue sous le nom de M23. En effet, selon plusieurs enquêtes indépendantes crédibles, ce sont des soldats rwandais qui agissent sous couvert de la milice de M23, et derrière le prétexte de traquer les génocidaires se cache en réalité le pillage des minerais stratégiques congolais ; notamment le coltan.

Cette situation qui a causé la mort de près de 12 millions de morts civiles congolais et entrainé des déplacements massifs des populations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur est largement documentée par de très nombreux rapports tant des Nations Unies, des organisations de défense des droits de l’homme que de diverses personnes morales. Dans ce registre, nous pouvons citer le Rapport Mapping dont la conclusion en appelait à mise sur pieds d’un tribunal international sur la guerre du Congo. Par ailleurs, deux productions cinématographiques indépendantes1 ont mis en lumière l’ampleur des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis par cette guerre que le Rwanda livre au Congo.

Nécessité d’un mandat d’arrêt contre Paul Kagame

Pour soutenir leurs prétentions, les membres de la diaspora pour la paix et la sécurité au Congo « DIPASEC » ont consulté plusieurs instruments internationaux, notamment la convention de Rome de 1998 des Nations Unies, instituant et créant la Cour Pénale Internationale de Justice à l’effet de réprimer les crimes contre l’humanité, crimes de guerre, et crime de génocide, Cour dont le siège est à La Haye.

Ils considèrent que les crimes qui sont commis par le Rwanda en République Démocratique du Congo depuis plusieurs années répondent à la définition des crimes de génocide tels stipulés dans la convention de Rome sus-évoquée ;

Etant entendu que le Rwanda est signataire de ladite Convention de Rome et que, par conséquent, il est tenu de s’y soumettre ; Etant donné qu’un rapport des Nations Unies, institution dont la CPI est l’émanation, identifie clairement le Rwanda comme l’agresseur de la République Démocratique du Congo et auteur des crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui y sont commis ;

Considérant que dans un passé récent, les dirigeants de premier plan de l’ex Yougoslavie, accusés d’avoir commis des crimes de Génocide au Kosovo, ont été incarcérés par la CPI, cas faisant jurisprudence ; Entendu qu’il y a lieu de mettre fin aux atrocités que vivent quotidiennement les populations de la Républiques Démocratiques du Congo par la volonté de son voisin le Rwanda ;

Vu la nécessité et l’urgence, les membres de la DIPASEC lançons un pressant à la Cour Pénale Internationale pour :

Qu’il soit émis un mandat d’arrêt international contre le président rwandais Paul Kagame et certains officiers supérieurs de son armée pour crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité ; Qu’il soit institué un tribunal international sur la guerre de la RDC, à l’instar du tribunal d’Arusha sur le Rwanda, qui était chargé de juger les génocidaires.