Itinérance bien outillée au Sud-Oubangui: Mukoko Samba encourage les producteurs locaux

Le Vice-Premier ministre, Ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, a entamé le 28 octobre 2024, l’étape décisive d’observation des unités locales de production agro-industrielle nationale, dans le territoire de Budjala, province du Sud-Oubangui.

Cette visite de trois jours a dès lors permis d’examiner les modalités concrètes d’application du modèle économique nouveau, se basant sur les facteurs positifs qui s’offrent en grande disponibilité aux entrepreneurs de notre pays : ressources naturelles abondantes, ingénierie locale avisée, main-d’œuvre jeune et dynamique, marché intérieur garanti, etc.

Le premier site visité a été la concession des Plantations Miluna, située à 100 km de Gemena, chef-lieu de la province. Cette entreprise agro-industrielle a réussi depuis 2009 à reconvertir une des filières de l’ancien holding Unilever (Plantations et Huileries du Congo) en une nouvelle entreprise à production diversifiée, de culture et de transformation des produits de l’hévéa, du cacaoyer, du caféier et bien entendu aussi du palmier à huile, sur une superficie de 25.000 hectares. Cette diversification affirme sa rentabilité commerciale, parvenant ainsi de prévenir les baisses aléatoires des cours des produits agricoles sur le marché mondial.

Le Vice-Premier ministre Mukoko Samba a été convié à observer de près les espaces et usines de transformation conviés à chacune des quatre cultures de l’entreprise Miluna. Il a ainsi reçu les explications techniques des ingénieurs agronomes, dont l’associé-gérant, Michaël Hoolans, a loué le niveau d’adaptation des ingénieurs agronomes locaux.

Ils deviennent performants, après leurs formations de base reçues dans les différents établissements universitaires du pays, notamment l’Ifa-Yangambi, l’Unikis, l’Unikin, l’Isea-Mondongo, après que les Plantations Miluna les ait soumis à un stage de format professionnel de six mois. Ce sont eux qui sont à ce jour les responsables au plus haut niveau de l’entreprise.

 

Récolte de latex

La plus vaste étendue de la concession est attribuée à la culture de l’hévéa (4.800 ha), le produit initial de la concession. Cette production offre un latex naturel transformé sur place pour l’exportation dans des ballots de 111,11 kg, via les ports de Kinshasa et de Matadi.

La récolte de ce latex se pratique sur les arbres d’au moins sept ans d’âge. Cependant, la saignée demeure une opération délicate, devant respecter un angle d’écoulement et une profondeur sans failles afin de permettre une régénérescence rapide et naturelle de l’écorce, ce qui amène les ouvriers saigneurs à passer par une école d’apprentissage sur le champ lui-même. La délégation venue de Kinshasa a été invitée à s’exercer et en a tout de suite découvert les difficultés sans apprentissage préalable.

Le transport ainsi que la conservation du caoutchouc, sous forme de crêpe ou de feuille fumée, nécessitent des prudentes précautions, pour éviter que les pièces ne se collent. C’est pourquoi les produits de l’entreprise sont préservés dans un port dédié à Kinshasa, avant l’acheminement vers les cargaisons maritimes à Matadi et les destinataires finaux au niveau international. Les utilisateurs mondiaux du caoutchouc s’intéressent déjà aussi au latex venu du Congo

Quant à l’huile de palme, elle est extraite à partir des arbres qui couvrent une superficie de 1.650 ha. Les ingénieurs ont accordé un soin particulier au matériel et aux semences de culture, dans le but de remplacer les champs anciens par les nouveaux. A cet effet, les Plantations Miluna ont largement bénéficié de la diversité génétique variétale en provenance des laboratoires et du champ semencier de Yangambi.

Cependant, après échanges avec les responsables de cette étape importante décisive, le Vice-Premier ministre Mukoko Samba les a encouragés à entretenir des rapports réguliers d’information, qui permettront une évidente amélioration du matériel de semences régénérées et un plus grand rendement, d’autant plus que la vie économique d’un palmier est de vingt-cinq ans seulement.

Dans tous les cas, les Plantations Miluna estiment que les progrès sont à présent satisfaisants en termes de production et de rendement. De 60 tonnes offertes en 2016 l’entreprise a décuplé sa production d’huile de palme, avec les deux usines d’extraction actuellement en service. Elle est actuellement en mesure de contribuer largement à la consommation des autres unités de transformation qualitative dans le pays, comme la Marsavco.

 

Construction des routes intérieures

Cette capacité reste cependant tributaire de la route de 18 km qui sépare le port d’Akula, sur la rivière Mongala, qui sépare les provinces du Sud-Oubangui et de la Mongala. Cette route, qui revêt un intérêt capital pour les deux entités provinciales, a été pratiquée par le Vice-Premier ministre Mukoko Samba lu-même, qui s’est ainsi aperçu de la nécessité de notre pays à accélérer sa contribution à la construction des routes intérieures congolaises devant permettre l’accès de notre territoire aux corridors entre les différentes régions du continent africain. Il en est ainsi notamment la Route nationale n° 6, dont le tronçon Gwaka-Akula fait partie. Cette nationale n° 6 doit relier la Province Orientale (Aketi) à la Province du Nord-Oubangui (Libenge), en passant par les deux autres provinces de la Mongala (Lisala et Bumba) et du Sud-Oubangui (Gemena).

Au regard de cette réalité, le Vice-Premier ministre Mukoko Samba a confirmé que « le modèle économique nouveau qui s’installe progressivement dans le pays ne doit être que rénové, parce qu’il doit puiser prendre ses racines dans l’ancien ». Autrement dit, il faut viser aussi bien l’exportation, comme naguère, mais aussi la satisfaction de la demande intérieure qui s’est accrue depuis. De façon pragmatique, le patron de l’Economie nationale a donc ajouté : « Je suis venu apprendre comment se construit ce nouveau modèle ».

La visite aux Plantations Miluna s’est achevée avec la visite des champs et infrastructures qui relèvent de deux produits qui étaient établis jusque-là par l’exploitant colonial seulement comme secondaires, le cacao et le café. Aujourd’hui, il est affecté respectivement 500 et 133 ha.

Certes, l’exploitation du cacaoyer semble attirer l’intérêt pour l’exploitation, vu la renommée de ce produit au niveau mondial. Toutefois, pour notre pays qui n’a naguère été un grand producteur, il demeure difficile pour nos cultivateurs locaux de recevoir le meilleur matériel (semences). Toutefois, avec deux saisons de récole par an, les champs de cacaoyers produisent une quantité qui pourrait se mettre au service d’une industrie locale de chocolat dans les années à venir.

Enfin, l’entreprise Miluna s’est donné l’ambition de redorer le prestige du café Robusta, à travers un slogan rappelé au Vice-Premier ministre Danier Mukoko Samba par ses ingénieurs agronomes : « Le Sud-Oubangi est la province d’origine du café robusta ». Dans cette région, ce produit est entré dans la culture populaire depuis de nombreuses années. Il permet de diversifier les revenus des parents, lorsque les cultures vivrières ne suffisent pas à couvrir toutes les dépenses familiales. Autrement dit, toutes les familles de la région sont prêtes à participer à la relance de la production du café.

Cela étant, outre la longue visite aux Plantation Miluna, le Vice-Premier ministre Mukoko Samba a eu le loisir de découvrir le Potager scolaire Elikya. C’est une école à vocation agricole, initiée par des compatriotes Congolais, existant dans le même secteur de Mongala-Kuma que l’entreprise Miluna. Il s’agit du niveau primaire et secondaire, voué à la formation des jeunes en science agronomique et à la culture du travail de la terre. Le Ministre Daniel Mukoko Samba, qui est par ailleurs député élu de la circonscription de Mbanza-Ngungu (Kongo Central) s’est exclamé en disant que ce qu’il venait de voir ne correspondait pas à ce qu’il avait déjà constaté à l’Institut d’études agronomiques de Mwazi, de niveau universitaire.

En effet, l’école secondaire agronomique Elikya se préoccupe aussi bien de l’apprentissage en production vivrière (1ère et 2ème secondaire) qu’en production agricole commerciale. La visite s’est poursuivie au niveau de la bibliothèque numérique de cette école. Et le Vice-Ministre et professeur des universités Mukoko Samba a été ainsi enseigné, en différé, à partir du serveur Internet de l’école, sur l’agriculture générale. Le cours du jour portait sur le chapitre consacré au « germoir ». Une rencontre spontanée avec les élèves de l’école a donné l’opportunité au membre du gouvernement de comprendre ce qui était l’originalité d’une telle scolarité, ancrée sur les résultats concrets.

En définitive, le projet de la visite du Premier ministre Mukoko Samba au Sud-Oubangui avait déjà retenu la bonne attention des financiers des différents projets initiés dans notre pays, dont ceux relatifs aux corridors routiers entre les différents pays de l’Afrique centrale. Aussi, l’ambassadrice de la Belgique dans note pays, Roxane De Biderling, a-t-elle souhaité se joindre à la délégation ministérielle. A l’issue de ce voyage, elle a pu s’apercevoir que « la production transformée localement avait un vrai impact sur les communautés locales ».

En définitive, la visite d’observation du Vice-Premier ministre Daniel Mukoko Samba a été une opportunité de confirmer la réelle utilité des Zones économiques stratégiques dont le Chef de l’Etat soutient l’ardente expansion à travers le pays. Ces zones d’implantation des initiatives industrielles sont un accélérateur pour les entrepreneurs du nouveau modèle économique. Le responsable de l’entreprise Miluna a prophétisé : « S’il y a 29 entreprises dans la Zone de Gwaka, cela va générer 800 millions Usd de chiffre d’affaires ».

 

Initiation d’un nouveau modèle

A l’issue de cette mission d’observation du nouveau modèle économique qui germe dans notre pays, le Vice-Premier ministre Daniel Mukoko Samba s’est retrouvé dans la conviction que la relance de la production locale n’est pas la reproduction du modèle colonial d’exportation des produits non vivriers, mais l’initiation d’un nouveau modèle qui associe les communautés paysannes à la transformation des produits bruts dans le double but d’écoulement à l’interne et à l’externe du pays.

Comme on le voit, l’effort fourni et encouragé récemment dans les provinces du Kasaï par le Vice-Premier ministre, essentiellement tourné vers la consommation locale, obéit aux mêmes exigences de valoriser le produit brut, d’abord par la transformation et ensuite par la bonne conservation dans les silos, en vue de protéger le cultivateur initial des pertes inutiles.

Ainsi se rejoignent les activités menées, dans les villes pour la réduction des prix de denrées de première nécessité, et dans l’arrière-pays la protection de tous les produits bruts provenant directement ou achetés auprès des planteurs.

Dès lors, il s’avère utile que soit institué une Cellule de redressement productif, dont la charge ne devra pas s’arrêter aux initiatives nouvelles, mais également s’étendre aux secteurs qui ont été abandonnés depuis les années de notre fraîche indépendance.

C’est donc une itinérance bien outillée et bien huilée qui a permis au Patron de l’Economie congolaise de comprendre de lui-même, les réalités de l’arrière-pays et transmettre ce message au Chef de l’Etat qui transmettre au gouvernement pour des dispositions utiles.

Vivement donc la création de cette cellule de redressement productif.

Willy kalapi




Sahara marocain : Le Maroc se félicite de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2756 (MAE)

Le Royaume du Maroc se félicite de l’adoption, jeudi, de la résolution (2756) du Conseil de sécurité de l’ONU, prorogeant le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2025, indique le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

Cette résolution intervient dans un contexte marqué par la trajectoire irréversible imprimée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, au dossier de l’intégrité territoriale du Royaume, à travers les soutiens croissants de membres permanents du Conseil de sécurité et de pays influents à la marocanité du Sahara et à l’Initiative Marocaine d’Autonomie et la poursuite des retraits des reconnaissances de la pseudo “rasd”, précise le ministère dans un communiqué.

La résolution, adoptée ce jour, préserve tous les acquis du Maroc. Elle introduit également de nouveaux éléments importants pour l’évolution future du dossier au sein des Nations Unies, souligne la même source.

En effet, le nouveau texte consacre le cadre, les parties et la finalité du processus politique. Ainsi, le Conseil rappelle de nouveau que les tables rondes constituent le seul et unique cadre pour parvenir à une solution politique au différend régional sur le Sahara marocain.

De plus, la résolution identifie clairement les parties au différend, notamment l’Algérie qui est citée dans la résolution autant de fois que le Maroc. De même, le Conseil de Sécurité réaffirme que la solution politique ne peut être que réaliste, pragmatique, durable, et basée sur le compromis, des éléments cardinaux de l’Initiative Marocaine d’Autonomie, dont la prééminence a été réaffirmée.

Par ailleurs, la résolution 2756 consacre deux évolutions importantes qui confortent la position du Royaume:

Dans le premier ajout, le Conseil “s’est félicité du moment récent et a demandé instamment à ce que l’on construise autour”.

De ce fait, le Conseil fait sienne la dynamique internationale que connait le dossier du Sahara marocain sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi, Mohammed VI, que Dieu L’assiste, en faveur de la marocanité du Sahara et l’Initiative marocaine d’Autonomie, ajoute le communiqué, notant que désormais, l’action de l’ONU ne peut que s’inscrire dans le cadre de cette dynamique.

Le deuxième ajout concerne l’appel du Conseil de Sécurité aux autres parties “d’éviter les actes qui pourraient compromettre le processus politique”, fait observer le ministère, relevant que le Conseil se fait, ainsi, écho de la position officielle claire du Royaume, soulignant qu’il n’y pas de processus politique sans respect du cessez-le-feu.

Notant que la résolution d’aujourd’hui a été adoptée par 12 voix pour, 2 abstentions et la non-participation du pays voisin, membre non permanent du Conseil de sécurité, le communiqué souligne que cette non-participation démontre l’isolement de la position de ce pays au sein du Conseil de sécurité et de la Communauté internationale en général. Elle dévoile, également, de manière flagrante ses contradictions : Il prétend défendre la légalité internationale, les résolutions du Conseil de sécurité et les efforts de l’ONU, tout en refusant de soutenir ces mêmes efforts et en s’accrochant à une logique obstructionniste.

Comme l’a Réaffirmé Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, dans Son Discours, le 11 octobre dernier, à l’occasion de l’ouverture de la session du Parlement : “Cette évolution vient appuyer les efforts déployés dans le cadre des Nations Unies pour asseoir les fondements d’un processus politique devant conduire à un règlement définitif de cette question dans le cadre de la souveraineté marocaine”, conclut le communiqué.

MAP




Tshopo : Le gouvernement provincial investi par l’assemblée provinciale

C’était le mercredi 30 octobre 2024, que le gouvernement provincial de la Tshopo a été officiellement investi par les élus provinciaux, au cours d’une séance plénière tenue dans la salle des conférences de Hope International School. 24 sur 29 députés présents à cette séance plénière conduite par le président de cet organe délibérant Mateus Kanga Londimo ont voté à mains levées pour approuver le programme d’action proposé par le nouveau chef de l’exécutif provincial.

 

Devant plusieurs défis à relever dans cette entité territoriale qui peine encore à se relever, l’équipe Paulin Lendongolia Lebabonga va s’appuyer sur 4 piliers pour ouvrir la voie du développement de la grande Tshopo. Il s’agit entre autres, de la gouvernance, l’économie, le capital naturel et les finances. Ce pilier vise à renforcer la gestion des ressources de la province pour un développement économique durable, en intégrant la protection des ressources naturelles et la bonne gouvernance. Le deuxième pilier ce sont les infrastructures et le désenclavement de la province. Il vise à améliorer l’accès aux infrastructures de base pour désenclaver la province et favoriser les échanges économiques. L’autre pilier c’est l’environnement et le changement climatique. Car, la protection de l’environnement et la lutte contre les effets du changement climatique constituent une priorité afin de préserver l’écosystème de la province pour les générations futures.

 

Le quatrième pilier c’est le capital humain et les services sociaux de base. Ce pilier se concentre sur l’amélioration des conditions de vie des habitants de la Tshopo à travers des services de santé, d’éducation et de la formation adaptés aux besoins locaux.

 

Avec un budget global de 3. 787 milliards de francs congolais, soit environ 1,26 milliard de dollars américains, ce programme d’action est reparti en 27 axes, 170 actions et 412 activités.

 

A noter que la province de la Tshopo à ce jour, est confrontée à beaucoup des difficultés et celà dans plusieurs domaines et secteurs. En dehors des méandres d’ordre socioéconomique, s’ajoute la crise sécuritaire qui a élue domicile dans la ville de Kisangani et ses environs, sans oublier la persistance des conflits interethniques qui déstabilisent la quiétude de la population Tshopolaise depuis plusieurs mois.

L’équipe de Paulin Lendongolia a plusieurs défis à relever pour remettre la province de la Tshopo à sa place de la troisième province de la RDC.

 

 

Osk




Ituri : Plus de 100 Otages libérés des mains des terroristes ADF à Irumu 

Au total, 118 otages dont, 89 Hommes, 25 Femmes et 4 Enfants ont été libérés des mains des terroristes ADF/ MTM, dans la profondeur de la forêt de Mont Hoyo, en chefferie de Walese-Bonkutu, territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri.

 

Ce sont les éléments de 3206 régiment des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, FARDC, en coalition avec l’Armée Ougandaise, UPDF, qui ont réalisé cet exploit, après une série d’assauts lancés contre les positions de l’ennemi. Cette nouvelle est confirmée par Christoph Munyanderu, coordinateur de la convention pour le respect des droits humains, CRDH, Antenne locale qui émet le voeu de voir l’intensification des opérations conjointes dans la zone, afin de libérer d’autres civils qui sont en captivité.

 

De son côté, l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, le colonel Siro Simba Bunga Jean, a salué la prouesse réalisée par les FARDC et UPDF.

 

Cependant, le numéro 1 du territoire d’Irumu a appelé ces désormais ex-otages à continuer à soutenir ces deux Forces engagées dans la traque des groupes armés, dont le plus redoutable ADF/ MTM.

 

Rappelons que ces citoyens congolais ont été pris en otage par les combattants ADF, aux villages Kundalakundala, Bahaha et Bana Congo dans le territoire de Mambasa, depuis environ un mois déjà.

 

 

 

 

Alain Wayire depuis Beni




Professeur A. Mampuya : «  La Constitution congolaise de 2006 n’a pas été rédigée par les étrangers » 

Le débat autour de la révision ou le changement de la Constitution est loin de se terminer dans l’opinion publique congolaise.

En effet , alors que l’Union pour la démocratie et le progrès social, Udps, poursuit sa campagne de mobilisation de ses combattants et de la population pour obtenir le changement de la Constitution et ouvrir la voie à la nouvelle République, des voix s’élèvent pour contester les allégations du Président de la République lors de son adresse à la population boyomaise.

L’on se rappellera que Félix Tshisekedi avait affirmé urbi et orbi : «  Constitution ya mboka na biso eza malamu te. Constitution basalaka yango po na ekolo pe po etikala seko na seko tant que ekolo ekobanda kozala. Biso Constitution na biso esengeli esalema sur base ya bizaleli na biso moko peuple congolais. Oyo ekobanda ko handicaper fonctionnement ya mboka te ». Traduisez : «  La Constitution de notre pays n’est pas bonne. Elle est élaborée pour qu’elle demeure tant que le pays survivra. Notre Constitution doit été élaborée selon nos réalités à nous peuple congolais. Elle ne doit pas handicaper le fonctionnement des institutions et du pays ».

Différentes thèses

Parmi ceux qui contestent les propos du Président de la République figure en bonne place, un éminent scientifique et professeur des universités , Auguste Mampuya.

Invité à la radio Top Congo fm émettant à partir de Kinshasa, ce professeur des universités a balayé d’un revers de la main les allégations de Félix Tshisekedi selon lesquelles la Constitution de 2006 a été rédigée par les étrangers.

Co- rédacteur de cette loi fondamentale, le professeur Auguste Mampuya que la Constitution qui régit le pays actuellement tire ses origines des travaux qui se sont déroulés à Simisimi, une banlieue de Kisangani où la commission constitutionnelle mise en place par le Sénat de la transition s’était retirée pour pondre la première mouture ou l’avant projet de cette loi. Il s’agissait d’une équipe d’experts congolais dont Jean-Louis Esambo, l’actuel conseiller spécial de Félix Tshisekedi en matière de sécurité, Malumba Mbangula, ancien ministre de l’intérieur , le professeur Marcel Otshekonda, etc…pour ne citer que ceux -là.

Pour Auguste Mampuya, le seul étranger avec qui ils ont travaillé à Simonsimi était le sénégalais El Hadj M’boj, expert de l’Union européenne désigné depuis les travaux de Sun City en Afrique du Sud. Et c’est plus tard que d’autres experts vont se joindre aux Congolais, après Simi Simi pour poursuivre les travaux de la rédaction de la Constitution du pays.

C’est le cas de professeur Bob Kabamba de l’université de Liège, accompagné de ses trois assistants au titre d’experts. Et ces derniers n’ont pas travaillé de manière permanente à ces travaux. Concernant la liste des 21 personnes qui circule dans les réseaux sociaux dont 13 étrangers qui auraient rédigé la Constitution, Auguste Mampuya déclare ne pas reconnaître beaucoup de personnes qui y figurent. Cependant, il reconnaît l’apport des experts français et belges et mauriciens dans la rédaction de la Constitution de 2006. A ceux qui estiment que la loi fondamentale congolaise ne tient pas compte des réalités congolaise, son Corédacteur leur demande de lui prouver une seule disposition qui cadre avec cette affirmation car selon lui, c’est retourner le peuple congolais à l’ère de la dictature où tous les pouvoirs étaient concentrés sur le Président de la République. Allusion faite au pouvoir que l’on veut donner au Président de la République d’être élu au suffrage indirect par les députés nationaux et de ce fait, être seul responsable devant la représentation nationale.

«  Les vraies réalités congolaises ont été relatées à la Conférence nationale souveraine où on était contre le pouvoir en place. Ce sont les réalités historiques. Il n’ y a rien qui est nouveau dans cette Constitution. « C’est la formalisation de la lutte menée par Étienne Tshisekedi et l’UDPS », s’est exprimé ce professeur des universités.

C’est dans ce sens qu’il revendique la paternité de l’article 220 qui contient des dispositions intangibles, en s’inspirant de la lutte de l’UDPS et qui empêchent à quiconque de vouloir s’éterniser au pouvoir.

Concernant l’article 217 de la Constitution qui autorise au pays de céder une partie de sa souveraineté au nom de la promotion de l’unité africaine en concluant des traités ou d’accords d’associations, regrette sa mauvaise interprétation par plusieurs personnes.

Selon lui, plusieurs pays africains à l’instar du Gabon et Sénégal comportent cette disposition dans leurs lois fondamentales. Et cette disposition tire ses origines des résolutions du sommet de l’organisation de l’unité africaine, OUA, l’actuelle Union africaine, tenu en 1967 à Kinshasa. Et même la Constitution de la transition, adoptée à la CNS, avait cette disposition en son article 108. Donc, selon lui , « il ne s’agit pas de brader les intérêts du pays car la vocation africaine figure parmi les principes fondamentaux de la politique étrangère congolaise ».

RSK




Le 16 et le 19 novembre

Alors que le 16 et le 19 novembre approchent, les politiciens congolais, toujours eux au premier plan, sont en train de se fourvoyer pour leurs positionnements politico-financiers. Par leurs débats indigestes et farfelus, ils n’ont même pas l’information selon laquelle les Léopards seniors de football de la République Démocratique du Congo, vont livrer leurs deux derniers matches, respectivement contre la Guinée à Conakry (16 novembre) et l’Ethiopie à Kinshasa (19 novembre). Ils n’en évoquent même pas en public, estimant que ce plutôt les matières politiques et financières qui les intéressent. Le reste, au diable !

Cette rencontre entre, rappelons-le, pour le compte des deux dernières journées qualificatives de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN)-2025 au Maroc, selon le calendrier de la Confédération africaine de football (CAF). Déjà qualifiée, la RDC va disputer ces matches dans une situation confortable puisque les résultats de ce match ne vont pas impacter sur la participation des Léopards à la CAN.

Mais, même si l’équipe nationale congolaise est déjà qualifiée pour avoir engrangé ses chances lors de ses trois dernières rencontres, il n’en est pas moins qu’un adage nous renseigne, et ça, ce n’est pas Le Quotidien qui le dit, mais une sagesse de chez nous : « qui veut aller loin, ménage sa mouture ». Malheureusement, les « exploits » du passé, qui ont plus révoltés que mis du baume dans le cœur des férus du ballon rond, risquent de se répéter au Maroc 2025, si les armes ne sont pas affûtées à temps.

En effet, sous peu, dotés de structures déficientes, de ressources incertaines (où des longs bras y faisaient main basse), dans un contexte politique tumultueux, dominé à cet effet par le manque de volonté du Gouvernement, les différents championnats livrés par l’équipe nationale étaient délirants, à la traîne de ce que représentait le sport en général et le football en particulier en RDC.

Le soutien à l’équipe nationale s’estompait après chaque rencontre. C’est ce qui expliquait le branle-bas par-ci, des orchestrations ubuesques par-là. Des signes avant-coureurs qui présageaient les défaites à répétition des Fauves congolais.

Maintenant que les choses sont claires pour les Léopards de la RDC, le Ministère des Sports, la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) ainsi que d’autres structures affiliées sont donc avertis pour que le 16 et le 19 novembre soit le prolongement de la liesse. Et non de courroux, de révolte et de grincements des dents contre les Léopards. Prélude de la saison prochaine au Maroc où ils vont prendre part à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Avez-vous entendu ?

Willy Kilapi




Les sénateurs honoraires de la 3ème législature présentent leurs préoccupations à Sama Lukonde 

Ce 31 octobre 2024, l’honorable président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde a reçu une délégation des sénateurs honoraires de la 3ème législature, venus lui présenter des civilités. Ces élus honoraires en ont également profité pour étaler, devant le Speaker de la chambre haute du Parlement, le dossier des Sénateurs de la législature passée ainsi que celui de leurs assistants parlementaires, espérant y trouver des réponses idoines, grâce à lui et à tout le bureau actuel.

À l’issue de cette audience, l’ancien Sénateur, Dénis Kambayi qui a fait office de Porte-parole de la délégation, s’est confié à la presse affirmant que ce dossier est désormais entre les bonnes mains et que la délégation reste sereine pour la suite.

“Sous la conduite de l’honorable Sanguma, notre Président du bureau du Sénat de la 3ème législature, cette délégation sélectionnée des sénateurs a rencontré, ce jour, l’honorable Président du Sénat, Sama Lukonde, pour échanger sur les préoccupations de notre législature. Tout a déjà été dit dans la presse.

Mais aujourd’hui, c’est l’occasion d’abord de lui présenter officiellement nos civilités en tant que Sénateurs sortants et parler des questions qui nous concernent ainsi que de la problématique de nos assistants parlementaires. Voilà les deux questions du jour. Le dossier des Sénateurs sortants de la 3ème législature et leurs assistants. Tout est dans les bonnes mains. Le Président peut se tranquilliser et nous reviendrons dans la même direction dans les jours qui viennent pour échanger sur les questions d’actualités”, a dit Denis Kambayi.

 

 




Matières premières: La Banque mondiale prévoit une chute inédite des cours

Un surplus dans la production de pétrole devrait entraîner une chute du prix des matières premières à un niveau inédit depuis cinq ans, a affirmé mardi la Banque mondiale.

« L’an prochain, l’offre mondiale de pétrole devrait surpasser la demande d’environ 1,2 million de barils par jour en moyenne », écrit l’organisation dans son dernier rapport sur les marchés mondiaux des matières premières, ajoutant qu’un tel surplus n’avait été observé qu’à deux reprises auparavant, en 1998 et en 2020.

La surabondance attendue de pétrole « est tellement importante qu’elle devrait limiter les effets sur les prix d’un conflit encore plus étendu au Moyen-Orient », ajoute la Banque mondiale.

Selon le rapport, l’une des raisons principales derrière ce surplus se trouve derrière « un changement majeur » en cours en Chine, où la demande de pétrole a stagné dans le sillage de l’augmentation des ventes de véhicules électriques, d’une hausse de la demande en camions roulant au gaz naturel liquéfié (LNG), et d’un ralentissement de la production industrielle.

La Banque mondiale affirme en outre s’attendre à ce que plusieurs pays non-membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole « intensifie (leur) production de pétrole », alimentant le surplus et contribuant à la baisse des prix des matières premières de près de 10% d’ici la fin 2026. Mais malgré cette baisse importante, les prix des matières premières resteront en général près de 30% au-dessus de leur niveau dans les cinq années précédant la pandémie de Covid-19.

« Une chute des prix des matières premières et de meilleures conditions d’approvisionnement peuvent servir de tampon contre les chocs géopolitique », a déclaré dans un communiqué l’économiste en chef de la Banque mondiale, Indermit Gill.

Mais ces deux facteurs n’aideront que trop peu « à soulager la douleur que représentent les prix alimentaires élevés dans les pays en développement, où l’inflation alimentaire est le double de la norme dans les économies avancées », a-t-il ajouté.

La Banque mondiale s’attend à une chute de 9% des prix des denrées alimentaires cette année, et de 4% supplémentaires en 2025, soit quelque 25% au-dessus des niveaux observés entre 2015 et 2019. Dans le même temps, les prix de l’énergie devraient chuter de 6% l’année prochaine et de 2% supplémentaires en 2026, selon l’organisation basée à Washington.

Willy K/LesEco.ma




Le Forum citoyen mobilise à dire non au 3ème mandat pour Tshisekedi 

La démarche de Président de la République, manifestée lors de son dernier séjour à Kisangani, embrayée par son parti politique l’, Udps, celle de mobiliser la population pour obtenir le changement de la Constitution ne rejoint pas seulement l’assentiment des certains politiques, mais aussi de certaines organisations de la société civile .

C’est le cas de Mouvement pro Démocratie « Forum citoyen ».

En effet, à la suite de sa campagne lancée en mi-octobre dernier dénommée «  Ne touche pas à ma Constitution », ce Mouvement appelle la population congolaise à manifester son opposition à la tentative de changement de la constitution par le parti politique au pouvoir et le Président de la République, Félix Tshisekedi.

En effet, dans un communiqué publié le 30 octobre 2024 dont une copie est parvenue à la rédaction de notre journal, son coordonnateur, Martin Milolo appelle à un concert de casseroles, symbole de protestation pacifique, fixé le samedi 9 novembre à 20 heures sur tout le territoire national congolais.

« C’est le moment pour le peuple de se faire entendre et de défendre ses droits. Nous devons stopper ce projet de présidence à vie par tous les moyens, et nous rappelons à ceux qui envisagent un passage en force que le peuple gagne toujours»,indique Martin Milolo. Et d’ajouter « Nous avons anticipé ce danger depuis le mois de mai dernier, en lançant une campagne de défense de la Constitution et la protection de l’Etat de droit avec le slogan « Ne touches pas à ma Constitution ». Mais la récente communication du Président à Kisangani sur la révision de la Constitution a révélé l’ampleur de la menace. »

Long processus

Pour ce mouvement pro démocratie, la Constitution de 2006 est le fruit d’un long processus de transition et qu’elle représente un pacte républicain à respecter impérativement. Toute modification unilatérale de ce texte fondamental serait une grave atteinte à la démocratie et à l’État de droit. Ainsi, rien dans le contexte sociopolitique actuel ne justifie une telle révision, qui semble être une manœuvre pour détourner l’attention des véritables problèmes, comme la misère croissante et l’insécurité .

Pour rappel, le Forum Citoyen avait décidé le 15 octobre dernier lors de sa campagne «  Ne touche pas à ma constitution «  de déployer des déployer des affiches et autres banderole devant le siège du Parlement au palais du peuple où ce projet pourrait être amener afin de le soumettre à l’examen des parlementaires.

« Ne touchez pas à la Constitution ! Ce n’est pas elle qui pousse les gens à détourner l’argent de l’État », pouvait -on lire sur une banderole placée à l’enclos du palais du peuple banderole, soulignant l’importance de préserver les acquis démocratiques et de s’attaquer aux vrais problèmes du pays.

RSK




Clôture du 23e sommet du COMESA à Bujumbura : Julien Paluku plaide pour la tropicalisation de la démarche du développement de l’Afrique

A la clôture du 23ième sommet des Chefs d’États et de Gouvernement du Marché Commun pour Afrique Orientale et Australe (COMESA) ce jeudi à Bujumbura au Burundi, faisant partie des membres du Gouvernement qui ont accompagné le Président Félix Tshisekedi qui a focalisé son discours sur la promotion de la paix dans la région COMESA et l’accroissement des échanges commerciaux entre les pays membres mais aussi le développement; le Ministre du Commerce Extérieur a déclaré devant la presse que l’Afrique se mobilise pour créer ses propres chaînes de valeurs qui augure le changement de son économie.

Pour Julien Paluku Kahongya, cette démarche doit passer par la création des banques d’investissement pour ainsi financer les secteurs clés dont les infrastructures, l’énergie et l’agriculture; d’où il faut tropicaliser cette dernière, car le copier-coller en matière de développement a montré ses limites dans le continent africain a-t-il ajouté.

Signalons qu’au cours de ce sommet, le Président burundais, Evariste Ndayishimiye a condamné avec la plus grande fermeté l’agression de la RDC avec le pillage systématique de ses ressources naturelles, ce qui impacte négativement l’intégration régionale prônée par le Marché Commun pour Afrique Orientale et Australe (COMESA), a-t-il conclu.

JMNK