Confrontée au problème de crédibilité internationale : La Rdc appelée à adhérer aux principes volontaires

Au courant de la semaine passée, Mme Lucy Tamlyn, Ambassadeur des États-Unis en Rdc a eu l’honneur de représenter les États-Unis à Kinshasa lors d’un atelier réunissant des dirigeants du gouvernement, du secteur privé et de la société civile pour discuter d’un plan d’action national pour la République démocratique du Congo sur les Principes volontaires relatifs à la sécurité et aux droits de l’homme.

Concrètement, que sont les Principes volontaires relatifs à la sécurité et aux droits de l’homme ?

A cette question, elle a précisé que les Principes volontaires relatifs à la sécurité et aux droits de l’homme ont été créés en 2000 pour garantir que les entreprises impliquées dans les industries extractives –telles que le pétrole et les mines – respectent les normes les plus strictes en matière de droits de l’homme et encouragent les investissements responsables. Entre autres choses, les Principes volontaires encouragent la formation des forces de sécurité publiques et privées, et le développement de systèmes d’enquête et de signalement des violations des droits de l’homme. Étant donné que l’exploitation minière est le principal contributeur à l’économie de la RDC, ainsi qu’une source essentielle d’emplois, ces principes sont particulièrement pertinents pour les Congolais.

Qu’est-ce que cela signifie en pratique ?

Et de répondre, si vous avez – comme moi – voyagé dans les provinces du Lualaba ou du Haut Katanga, vous avez été témoin des défis complexes auxquels les acteurs miniers sont confrontés au quotidien. Comment gérer les invasions dangereuses et anarchiques des concessions minières privées lorsque les communautés qui les entourent vivent dans une pauvreté abjecte ? Comment respecter la dignité et garantir les droits des jeunes et des femmes enceintes qui ont besoin du dollar par jour qu’ils gagnent en creusant pour extraire le cobalt ?

En termes simples, les Principes volontaires visent à trouver une voie commune pour relever ces défis, une voie qui réunit les voix de l’industrie, des communautés et du gouvernement. Les Principes volontaires intègrent les points de vue de ceux qui travaillent dans le secteur – des voix qui sont trop souvent négligées dans les capitales.

Lucy Tamlyn a poursuivi en disant que lors de l’atelier de cette semaine, les participants ont fait les premiers pas vers la création d’un plan d’action national qui fera finalement du respect des Principes volontaires une norme dans tout le pays. Une fois finalisé, le plan d’action national de la RDC établira une feuille de route, guidant les acteurs du secteur minier vers une approche commune de protection des droits de l’homme, approche qui crée des avantages pour les communautés locales tout en améliorant le climat des affaires. Les États-Unis, en tant que président actuel des initiatives des Principes volontaires, soutiennent les solutions apportées par les Congolais à ces problèmes complexes.

« Ce n’est un secret pour personne que la RDC est confrontée à des problèmes de réputation qui font que les grandes entreprises internationales hésitent à venir faire des affaires ici », affirme Lucy Tamlyn, qui ajoute que récemment, une haute autorité congolaise elle-même a déploré le manque de responsabilité dans les zones minières et le nombre d’individus qui opèrent illégalement. Je crois fermement qu’en adhérant aux Principes volontaires, la RDC bénéficiera des avantages d’un secteur minier plus stable, plus durable et plus rentable, qui non seulement attire davantage d’investissements et de participation des plus grandes entreprises mondiales, mais qui favorise également la dignité, la sécurité et la prospérité de millions de Congolais.

C’est un objectif qui vaut la peine que nous y consacrions du temps.




Débat sur le changement de la constitution : La RDC est déjà retombée dans la dictature néo-Mobutisto-Tshisekediste (Par Dr Prof Antoine Roger Lokongo)

La République Démocratique du Congo était déjà retombée dans la dictature néo-mobustisto-tshisekediste depuis que la majorité parlementaire a inconstitutionnellement changé de camp, à mi-mandat et par la corruption (c’était une violation intentionnelle de la Constitution donc anti-democratique si l’on tient compte des articles 5 et 71 de la Constitution. C’était la haute trahison. La majorité s’acquiert par les élections); suivi des élections chaotiques qui n’ont conféré aucune légitimité au Président Félix Tshisekedi qui, par conséquent, nous dirige par défi; et par surcroît, il n’a pas qualité de changer la Constitution.

Ironiquement, la police a dernièrement mis la main sur un imposteur qui se faisait passer pour un sénateur. Machine à voter à la maison. Qui est imposteur qui ne l’est pas? Poser des questions n’est pas un crime ! Cet imposteur doit faire réfléchir les imposteurs sans légitimité au sommet de l’Etat !

Le caractère atypique du régime du Président Félix Tshisekedi se confirme de par son projet de changement de la Constitution (ce n’est plus question de révision) qui, démontrablement, est sans objet et incite le peuple à appliquer l’Article 64 de la Constitution pour se prendre en charge.

Mais pour se frayer un chemin vers une monarchie présidentielle à durée illimitée sans redevabilité au peuple, et bien, il se permet tout. Il use à cet effet d’un populisme démagogique attrape-nigaud qui prend la place de la logique et du vrai esprit de la loi fondamentale : constitution des étrangers rédigée par les étrangers et pour les étrangers; son article 217 incarne une cession foncière, géographique ou physique de 300 km aux pays voisins à l’intérieur des frontières de la RDC… ainsi de suite !

Nous saluons le débunkage de toutes ces balivernes, débitées au sommet de l’État même, par Monsieur l’Abbé Professeur Télesphore Muhindo Malonga, Docteur en Droit Publique de l’Université de Toulouse en France; qui offre une interprétation juridiquement et scientifiquement claire, nette et correcte de l’Article 217 de la Constitution actuelle en vigueur en RDC et d’autres articles y relatifs; notamment les articles 5,9, 214 et 165 de la Constitution.

Selon ce prêtre catholique, l’Article 5 dit que la souveraineté nationale appartient au peuple. C’est le peuple qui est le détenteur du pouvoir; les dirigeants n’ont qu’une délégation de l’exercice de cette souveraineté dans le cadre des mandats limités leurs octroyés.

L’Article 9 dit que l’État exerce une souveraineté permanente ; notamment sur le sol, le sous-sol, les eaux et les forêts, bref, des espaces qui appartiennent au domaine de l’État, soit public, soit privé, mais ce sont des domaines qui appartiennent à l’Etat ou des personnes publiques. L’Etat a donc une souveraineté permanente.

Il revient ici au sol parce que l’interprétation biaisée de l’Article 217 a tendance à aller vers la notion de territoire.

Précisément, l’Article 217 dit que la RDC peut conclure des accords d’association de communautés comportant un abandon partiel de souveraineté en vue de promouvoir l’unité nationale ou africaine (référence à la vocation africaine de la RDC par laquelle la paix et le développement de l’Afrique partiront du pays de Lumumba et de Mzee Kabila, qu’on vaille ou pas). Cet article se situe dans le cadre de la coopération Internationale. Voilà pourquoi il y a question d’accords et de traités. La conclusion des traités fait aussi partie des attributs de la souveraineté. L’État peut les conclure tout comme donner préférence à les dénoncer.

L’Article 217 concerne les missions régaliennes de souveraineté (la justice, la défense, la police, la fiscalité, etc.). Dans le cadre de la coopération internationale, l’Etat Congolais peut dire, je cède par exemple mon pouvoir de rendre justice à une juridiction internationale comme la CPI.

Mais si nous revenons à l’Article 214 qui est une disposition particulière qui concerne justement le territoire, son dernier alinéa dit ceci: ” Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans l’accord du Peuple Congolais consulté par référendum.”

[Comment alors comprendre les propos du président Félix Tshisekedi selon lesquels “l’EAC est devenue comme notre pays?!”]

Alors si on veut appliquer l’Article 217 aux questions de Bunagana, Rutsuru, Masisi, Walikale et une partie de Lubero qui sont occupées, alors il faudrait qu’on nous dise: Est-ce qu’il y a eu un accord là-dessus, parce que l’Article 217 dit que la RDC peut conclure des traités ou des accords.

Alors si éventuellement des accords ou des traités ont été signés, , que ça soit par Tshisekedi ou ceux qui interprètent ses propos, il faudrait qu’ils nous disent qu’il y a un accord dans ce sens.

Alors ils devraient se souvenir que l’Article 214 est une disposition particulière, alors que la disposition de l’Article 217 est une disposition beaucoup plus générale. Or, en droit, nous savons que le spécial déroge au général. Donc, tout ce qui touche aux modifications des frontières de la RDC sur les plans géographique, territorial, ce n’est pas l’Article 217, c’est plutôt l’Article 214. Et là, il est question de référendum. Et même à l’Article 217 où il serait question d’accords, de traités, si éventuellement Mr Tshisekedi ou ceux qui soutiennent cette interprétation-là ont signé des accords qui cèdent Bunagana, qui cèdent une partie de Lubero, de Masisi, de Rutsuru ou de Walikale [les hauts représentants du M23 ont séjourné pendant 14 mois à Kinshasa. A la fin de leur séjour, $1 million leur a été donné, selon Africa Intelligence], alors là, on doit appliquer l’Article 165 qui dit qu’il y a HAUTE TRAHISON lorsqu’on a cédé une partie du territoire nationale.

Son alinéa premier dit ceci: “Il y a haute trahison lorsque le président de la république a violé intentionnellement la Constitution ou lorsque lui ou le premier ministre sont reconnus auteurs, co-auteurs, complices de grandes violations des droits de l’homme – et je souligne – et de cession d’une partie du territoire national.”

Si on veut appliquer l’Article 217, alors qu’on nous dise qu’il y a eu un accord, et dans ce cas-là, il y a eu cession d’une partie du territoire national, auquel cas, les auteurs de cet accord-là seraient coupables de haute trahison.

Or la haute trahison c’est une effraction pour lequel le chef de l’État peut être déchu de ses fonctions même pendant l’exercice de celles-ci.

Et nous devons faire attention à l’interprétation de cette disposition parce que les amis de Tshisekedi risquent de lui mettre la corde au cou sans le savoir:

D’abord en nous disant qu’il y a eu un accord parce que l’Article 217 parle d’accords et dans le cas d’espèce, c’est plutôt un accord de conquête, car c’est le Rwanda qui est en train de s’imposer peut ainsi le faire sans qu’il y ait d’accords ?

Donc qu’on n’aille pas accuser l’Article 217 lorsqu’on est incapable de défendre le territoire national. L’Article 217 n’interdit pas la défense nationale de récupérer l’intégrité de notre territoire. Il repose sur les accords et cela concerne les missions régaliennes et s’il y a eu accords, alors on d un bonoit appliquer l’Article 165 qui montre la haute trahison parce que toute modification des frontières du pays relève plutôt de l’Article 214. Je crois que, ça, les Congolais doivent le savoir (pour ne pas se laisser être embrouillés). Il ne faut pas qu’on cherche à nous distraire par des interprétations fallacieuses qui sont sélectives. – FIN DE CITATION.

Mr l’Abbé a tout dit.

La première justification du Président Félix Tshisekedi pour changer la Constitution qui nous régit actuellement c’est que, selon lui, c’est une Constitution des étrangers, rédigée par les étrangers et pour les étrangers.

Qui ignore que nous sommes dirigés par les étrangers qui se trouvent au gouvernement (y compris des gens qui se reconnaissent comme Rwandais); ainsi que par des détenteurs Congolais de double nationalité, contrairement à la Constitution ? Et parmi les membres de la commission que le président Félix Tshisekedi va Instituer, il y aura certainement des étrangers et des détenteurs Congolais de double nationalité.

Mais quand le mandat finit, ces détenteurs de double nationalité rentre précipitamment chez eux, dans leurs d’accueil où ils ont accumulé l’argent volé au Congo (butin) et où ils se sont achetés des villas.

D’ailleurs, un Congolais qui gagne la DV loterie ou demande asile politique (“kobwaka ngunda”) parfois sur base des raisons fallacieuses (contrairement à nous qui souffrons vraiment surtout à l’est) devient canadien, français, américain belge, que sais-je encore, tire plus sa valeur de son passeport d’un pays du nord que de son passeport congolais et commence à militer mordicus pour la loi change au Congo à son profit: double nationalité.

L’autre justification c’est la lenteur administrative. Cette justification ne tient pas debout parce que Félix Tshisekedi “jouit de la majorité au Parlement” et tous les gouverneurs, tous les assemblées provinciales sont de son obédience politique. Les décisions peuvent se prendre en un temps record. Or tel n’est pas le cas, alors il est vrai que cette lenteur est savamment et expressément entretenue pour créer un temps mort (le seul signe de vie de l’Etat pendant cette période étant les multiples voyages budgétivores du président qui ne rapportent rien au pays) pendant lequel le trésor public, les richesses du pays sont saignés à blanc. “Nous venons d’accéder au pouvoir. Attendez que nous nous fassions d’abord une santé financière avant une simulacre de formalité”.

Il n’y avait que Mobutu qui a cédé le territoire de Katumba ou Gatumba (selon la prononciation kinyarwanda) au Burundi et Étienne Tshisekedi a voulu vendre l’Ile de Mateba.

Les articles de la Constitution que Félix Tshisekedi veut changer se tourneront contre les jeunes Kinois Mobutisto-tshisekedistes issus de la diaspora, grandis dans des antivaleurs zaïroises sous Mobutu et qui sont actuellement au pouvoir sans objet à Kinshasa et ne doivent se comporter que comme tels. Ainsi nous pouvons rétorquer sur chaque article de la Constitution qu’ils veulent changer à la lumière de leur passé. Nous avons vu les soldats ougandais qui constituaient la majorité des troupes de Bemba, détruire tout sur leur passage à l’Équateur et dans la Grande Orientale: Les belles écoles et les églises construites par les missionnaires détruites, saccagés, les pupitres cassés pour en faire le bois de chauffage alors que dans la grande forêt équatoriale là, le bois ne manque pas ! L’anthropophagie au détriment des pygmées !!!

Félix Tshisekedi veut changer la constitution pour s’acheter, s’octroyer l’impunité, et lui, et les ténors de son régime. L’histoire seule nous le dira.

S’agissant de la pertinence du changement de la Constitution en ce moment ou une partie du pays demeure occupée et l’état de siège est toujours en vigueur, les détournements en cascade dont se rendent coupables les ténors du régime, la souffrance infrahumaine que subit la population, un pays dont la modernisation n’est qu’un rêve brandit par le régime du Président Félix Tshisekedi sous formes de promesses démagogiques; nous, nous disons que l’objectif de Félix Tshisekedi est de se maintenir au pouvoir et ce sont les Kagame et les Museveni qui dirigent sans limite de mandats et leurs maîtres à penser occidentaux qui ont tout intérêt à maintenir Félix Tshisekedi et son régime faible et corrompu au sommet de l’État parce qu’il en va de leurs intérêts, qui le conseillent de rempiler.

Nous sommes convaincus que la guerre à l’est, cette grande coop, ainsi que l’Etat de siège ne vont pas se terminer avec le changement de la Constitution, ils vont continuer jusqu’à ce que tous les protagonistes à Kinshasa, à Kigali, à Kampala (et les Corneille Nanga sont dedans) et en Occident soient “fatigués d’avoir trop exploité le Congo”. Sauf que le peuple Congolais a compris le jeu, ce qui rend l’équation difficile. Une révolution n’est pas inévitable; car on ne peut pas jouer indéfiniment avec tout un peuple jusqu’à son extermination ! Aujourd’hui les djalelo ont moins d’effets qu’hier!

Le changement de la Constitution est un faux fuyant qui ne pourra jamais, en aucun cas, occulter le bilan échéant du régime du Président Tshisekedi.

Le Président Félix Tshisekedi sera poursuivi pour violation de la Constitution sur laquelle il a prêté serment, se portant garant de son application en toutes circonstances. Les juristes s’y pencheront. Par exemple, la majorité ne peut changer de camp à mi-mandat car ce sont les élections qui déterminent la majorité. C’est ce qu’il a fait. Et puis, Félix Tshisekedi n’a pas qualité de changer la Constitution car il n’a pas de légitimité. La Constitution interdit l’accès au pouvoir par des élections frauduleuses. Toutes les nouvelles constitutions l’interdiront d’ailleurs – en principe.

La révision ou le changement de la Constitution consacrera la balkanisation de l’est de notre pays et accentuera l’insécurité dans d’autres parties du pays. La Constitution de Monsieur Félix Tshisekedi révisée ou changée, il devra quand-même la soumette au référendum. Ce référendum n’aura pas lieu dans les territoires occupés !

La vipère ne devient pas moins vipère, c’est-à-dire, moins venimeuse en se débarrassant de son ancienne peau. C’est pour dire que la nouvelle constitution n’entraînera pas automatiquement le changement des mentalités. La commission qui sera chargée de changer ou de réviser la Constitution ne va pas travailler gratuitement et le référendum demandera le décaissement des fonds publics gonflé comme d’habitude, au lieu que cet argent soit dépensé pour libérer le pays de l’occupation tutsi.

“Alors que Kisangani s’attendait à la réponse à ses problèmes de l’obscurité, insécurité, conflits communautaires, perte du pouvoir d’achat, grève des enseignants et fonctionnaires et l’inauguration d’échantillon des 6 millions d’emplois promis, voilà qu’on nous a parlé du changement de la constitution,” a écrit un Boyomais.

La même Constitution actuelle en vigueur que Félix Tshisekedi rejette déjà devient une peau de banane sous ses pieds !

Félix Tshisekedi a déclaré et je cite: «Je n’ai jamais dit que c’est le changement ou la révision de la Constitution qui va résoudre les problèmes de la population.» – Fin de citation.

Un changement de la Constitution qui ne répond pas aux besoins de la nation et du peuple (rétablissement de la sécurité et recouvrement de l’intégrité territoriale, reconstruction du pays en commençant par les infrastructures de base, l’électrification du pays, la sécurité alimentaire, l’eau santé, juguler la corruption, l’amélioration du social, égalité des droits, justice, droit d’expression, assainissement de l’environnement urbain, etc.) est sans objet alors !

Le changement en prépare toujours un autre, disait Euripide

Si Félix Tshisekedi, contre la volonté du peuple, procède à un changement forcé de la Constitution et ou en corrompant de nouveau les députés d’une majorité factice acquise illégalement et par la corruption; et bien, dans ce cas-là, il fera le lit de sa propre fin, de la fin de son règne.

De manière crue, je peux dire que pour avoir procédé à s’accaparer de la majorité parlementaire par la corruption à mi-mandat et donc de violer expressément la Constitution sur laquelle il a prêté serment, Félix Tshisekedi doit répondre un jour devant la justice.

Ironie de l’histoire: Pourquoi n’a-t-il pas d’entrée de jeu procédé à la révision de la Constitution au début de son mandat pour se donner le pivot de son action politique ? C’est clair que Félix Tshisekedi voulait d’abord amener l’opinion nationale congolaise à s’adapter à sa vision des choses: user du populisme en disant au peuple qu’il veut déboulonner l’ancien système, que c’est Kabila qui est le problème et maintenant c’est la Constitution actuelle en vigueur qui est le problème et on applaudissait! Naïvement pendant que lui et son entourage s’enrichissaient derrière le dos du peuple, la majorité a changé de camp à coup de billets verts et l’offre des palissades au profit de ceux qui ont traversé.

“Un milliard de dollars c’est quoi ?” a-t-il martelé !

Si la Constitution actuelle en vigueur est mauvaise, pourquoi ne l’a-t-il pas changée dès le début ? Tshisekedi veut-il nous dire qu’il a d’abord tiré profit ce ce qui est mauvais, devenir milliardaire, puis ensuite procéder à son changement pour s’éterniser au pouvoir et continuer à s’enrichir sans redevabilité au peuple en termes de retour de la paix, de la sécurité , de la stabilité, du recouvrement de l’intégrité territoriale, l’est du pays étant toujours sous occupation tutsi-anglo-saxonne, en termes de reconstruction du pays et de l’amélioration des conditions de vie du peuple ?

En voulant changer la Constitution au cours de son dernier mandant pour prétendument faire mieux, il reconnaît par-là que son bilan est zéro !

Pour paraphraser Jean-Lucien Arreat, “on ne se lasse pas à changer les constitutions, ne pouvant pas changer soi-même et les hommes autour de soi, ne pouvant faire quelque chose de différent”; et donc ne pouvant qu’emboîter le pas à Mobutu. Félix Tshisekedi veut changer le pansement sans traiter la plaie en pétrification !

Une fois de plus, pour paraphraser un internaute, le changement se produira au Congo non pas quand Félix Tshisekedi essayera de nous obliger ou de nous forcer à changer la Constitution mais quand, lui Félix Tshisekedi, deviendra conscient de ce qui ne fonctionne pas en lui, dans son entourage, dans son régime et dans son système de gouvernance.

Un gouvernement truffé d’étrangers (des ministres étrangers et d’autres ministres détenteurs de double nationalité) dénonce une “constitution des étrangers”, même Goebbels, le propagandiste d’Adolphe Hitler ne trouverait pas ça raisonnable!

Nos dirigeants ne détournent pas “hush-hush (mot anglais : gardé secret, à l’insu du peuple) toutes les recettes de l’Etat, les redevances minières, les prêts du FMI et de Banque Mondiale (la dette du pays a atteint $12,8 milliards en 6 ans seulement, presque, sans œuvres palpables. Qui va rembourser ? Ce sont les Congolais à la sueur de leurs fronts); ainsi que d’autres apports extérieurs (depuis que Félix Tshisekedi est au pouvoir, les partenaires extérieurs lui ont apporté, lui, et non l’État Congolais plus de $ 8 milliards. C’était dit officiellement. Alors l’Etat c’est lui !).

J’ai rencontré Louis Sokony, secrétaire particulier de Patrice Lumumba. Il m’a raconté une histoire selon laquelle, lorsque Lumumba était en visite officielle aux Etats-Unis, il est resté à la Maison Blair: même chambre, même lit occupés par le Roi Baudouin une semaine plutôt (“nous vous traitons sur le même pied d’égalité que le Roi des Belges”. C’était ça le message!). Le Président Eisenhower a présenté un chèque de $75 million à Lumumba sur lequel était inscrit ou écrit le nom de Patrice Lumumba et non la République du Congo. Lumumba a refusé le chèque convaincu qu’on voulait le corrompre personnellement !

Aujourd’hui, les détournements se font au su et au vu de tous. Mais aller jusqu’à utiliser les déplacés de guerre comme un écran de fumée (“les victimes des effets collatéraux” comme il a craché sur eux sur le livre du Mémorial du Génocide à Kigali même) pour maquiller le détournement des millions de dollars, nous ne pouvons que conclure avec Saint Paul Apôtre dans sa Lettre aux Philippiens, Chapitre 3, Verset 19, que : “Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre.”

Car, comme l’explique Saint Paul Apôtre, “tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts et non un ceux de Jésus Christ” en d’autres termes les intérêts du peuple: Philippiens 2:21.

 

À l’issue de la tenue d




De la nécessité d’accentuer la lutte contre la criminalité et le banditisme dans la province du Haut-Katanga 

M. le Président de la République, Félix6Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé, à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la vingt-troisième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 22 novembre 2024.

Lors de son récent séjour dans cette partie du pays, le Président de la République a eu des échanges avec les caucus des Elus, les Chefs coutumiers, les Autorités Politico-administratives, les Services de sécurité, la société civile et autres.

Il est ressorti unanimement que la criminalité et le banditisme sont en recrudescence dans la ville de Lubumbashi et ses environs.

Ce constat, a-t-il rappelé, a fait l’objet de sa communication lors de la sixième réunion du Conseil des Ministres du vendredi 19 juillet 2024 mentionnant la nécessité de combattre une criminalité caractérisée par des actes répréhensibles tels que les vols à mains armées, les extorsions, les meurtres, … dans certaines agglomérations du pays.

Dans le souci de sécuriser la population contre ce phénomène, le Président de la République a chargé le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, le Vice- Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, le Gouverneur de la Province du Haut-Katanga, l’Administrateur Général de l’Agence Nationale de Renseignements, le Sous-Chef d’Etat-major des renseignements militaires ainsi que le Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise, à concevoir et à déployer une stratégie déclinant des actions sécuritaires et répressives à mener à court terme pour éradiquer la criminalité décriée et davantage asseoir l’autorité de l’Etat dans la ville de Lubumbashi et ses environs.

Un rapport conjoint sur la mise en œuvre de cette instruction devra être produit constamment, et une évaluation de la situation est attendue dans les 14 jours.

2. De l’implication des autorités coutumières dans la vie de l’Etat A ce sujet, le Président de la République a rappelé que la Loi n°15/015 du 25 août 2015 fixant le statut des Chefs coutumiers est une mise en œuvre de l’exigence constitutionnelle de reconnaitre l’autorité coutumière comme socle des valeurs traditionnelles en lui conférant, en plus des responsabilités coutumières, des charges administratives.

A part les droits lui reconnus, la Loi détermine aussi les obligations du Chef coutumier et c’est dans cet ordre qu’un régime des incompatibilités et un régime disciplinaire lui sont appliqués.

Avec ce statut particulier, le législateur a voulu désormais associer l’autorité coutumière à la gouvernance orthodoxe et moderne du pays axée essentiellement sur les textes des Lois et règlements notamment dans le domaine foncier et immobilier.

Il apparait donc la nécessité de se pencher très activement sur des solutions envisagées et adaptées afin que ces Chefs jouent pleinement leur rôle et qu’ils participent activement aux cotés de l’autorité administrative pour une bonne régulation de la vie au sein de nos entités territoriales.

Le Président de la République a aussi noté qu’il existe des conflits de légitimité entre différents Chefs, ce qui entraine régulièrement des soulèvements des différentes franges de nos populations et qui ne rend pas aisée la vie dans nos Entités Territoriales et la collaboration avec l’Etat.

A ce sujet, il a encouragé la démarche déjà initiée par le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières pour rencontrer cette question, et, il a en même temps engagé le Vice-Ministre de l’Intérieur en charge des questions coutumières dans une démarche plus pragmatique et légale et assez urgente afin que nos communautés locales ne soient plus victimes des égos de certains individus. Ainsi, pour gérer globalement cette question de nos Autorités coutumières, le Président de la République a encouragé le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières ainsi que le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget et le Ministre des Finances à mettre en place un mécanisme d’encadrement du rôle et de l’intervention des chefs coutumiers. Un rapport est attendu à ce sujet dans les deux mois.




Le conflit dans l’Est de la Rdc au centre des échanges entre Gracia Yamba Kazadi et le C-34 des Nations Unies  

Alors que se tient la 6ème réunion ministérielle dans le cadre du processus de Luanda, à laquelle participe la Cheffe de la Diplomatie congolaise Thérèse Kayikwamba Wagner, la vice-ministre des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, a accueilli ce lundi 25 novembre 2024 à Kinshasa, la délégation du Comité spécial des opérations du maintien de la paix (C-34).

Cette délégation de 23 États membres de ce Comité spécial des Nations Unies était conduite par l’Ambassadeur Michael Gort.

Le C-34 à pour mission spécifique d’examiner, de manière approfondie, les questions politiques et transversales liées aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies.

Gracia Yamba Kazadi et ses hôtes de marque ont échangé sur la question complexe du conflit dans l’Est de la RDC, la transition et le désengagement progressif de la Monusco ainsi que les multiples défis que rencontrent les missions onusiennes dans les contextes de conflit.

Le mandat principal du C-34 est de formuler des recommandations aux Nations Unies en vue d’optimiser ses performances.

Après avoir touché du doigt la situation de la RDC, toutes les informations serviront à meubler leur rapport.

L’Onu dirige, à ce jour, 16 opérations de maintien de la paix à travers le monde.

96.000 hommes et femmes provenant de 122 pays différents ont choisi de prêter main forte à ces opérations.




Progrès dans l’intelligence artificielle : implications pour les activités sur les marchés des capitaux 

Le chapitre 3 du rapport sur la stabilité financière dans le monde examine les récentes évolutions dans l’intelligence artificielle (IA) et l’IA générative ainsi que leurs implications pour les marchés des capitaux. Il expose de nouveaux travaux analytiques et les résultats issus d’une enquête mondiale auprès des autorités de réglementation et des acteurs du marché, détermine les avantages et risques qui pourraient découler de l’adoption généralisée de ces nouvelles technologies, et formule des suggestions de mesures envisageables pour les pouvoirs publics.

L’IA générative et les percées qu’elle entraîne présentent le potentiel d’améliorer considérablement l’efficience des marchés des capitaux (opérations de marché, investissements, répartition des actifs) grâce à l’automatisation des processus et à l’analyse de données complexes et non structurées propulsées par l’IA. Des éléments tangibles montrent d’ailleurs que ces effets commencent déjà à se faire sentir. Des données récentes relatives aux marchés du travail et aux dépôts de demandes de brevets donnent à penser que l’adoption de l’IA dans les marchés des capitaux est susceptible d’augmenter sensiblement dans un avenir proche. De plus, des analyses portant sur les trajectoires des prix et la dynamique des transactions mettent déjà en évidence des changements dans certains marchés coïncidant avec l’adoption de ces nouvelles technologies.

Par ailleurs, l’IA pourrait provoquer d’importants bouleversements dans la structure des marchés sous l’effet d’une utilisation plus répandue et plus puissante de la négociation algorithmique ainsi que de nouvelles stratégies de trading et d’investissement. Cela pourrait à son tour accroître la rotation des portefeuilles et la corrélation entre les actifs, et faire évoluer les prix en fonction des dernières informations à un rythme sans cesse plus rapide. Toutefois, d’après une enquête auprès des autorités de réglementation et des acteurs du marché, l’usage le plus courant de l’IA semble s’inscrire dans le prolongement de tendances existantes s’agissant de l’utilisation de l’apprentissage automatique et d’autres outils analytiques perfectionnés. Il faut se projeter dans le moyen et le long terme pour voir se dessiner des changements plus notables.

De fait, l’IA pourrait réduire les risques pour la stabilité financière en permettant une meilleure gestion des risques, en augmentant la liquidité des marchés et en améliorant la surveillance des marchés par les autorités de réglementation et les acteurs du marché.

Parallèlement, elle pourrait donner lieu à de nouveaux risques :

 Une accélération des opérations et une augmentation de la volatilité sur les marchés en période de tension, en particulier si les stratégies de négociation des modèles fonctionnant à l’IA apportent toutes une réponse similaire à un choc ou cessent de fonctionner en cas d’événement imprévu.

 Une plus grande opacité et des difficultés en matière de surveillance, l’IA stimulant une migration accrue des activités de tenue de marché et d’investissement vers des fonds spéculatifs, des sociétés de négociation pour compte propre et d’autres institutions financières non bancaires (IFNB), et créant de l’incertitude quant à la façon dont les modèles utilisés par différents investisseurs et opérateurs de marché pourraient interagir.

 Une accentuation des risques opérationnels en raison de la dépendance vis-à-vis d’une poignée de grands prestataires tiers en services d’IA ayant une position dominante en matière de puissance de calcul et de grands modèles de langage.

 Une aggravation des cyberrisques et des risques de manipulation des cours des marchés, en particulier par la génération de fraudes et de désinformation sur les réseaux sociaux.

Même si les dispositifs réglementaires existants apportent une protection adéquate contre bon nombre de ces risques, les autorités compétentes devraient envisager d’appliquer des mesures supplémentaires :

 Procéder au calibrage de coupe-circuits et à un examen des pratiques de trading sur marge, compte tenu de la possibilité de voir les prix varier à grande vitesse sous l’effet de l’IA.

 Renforcer la surveillance de l’activité des gros opérateurs de marché, y compris les IFNB, ainsi que le recueil des données correspondantes.

 S’attaquer à la question de la dépendance vis-à-vis des données, des modèles et de l’infrastructure technologique en imposant aux entités assujetties au contrôle bancaire de réaliser une cartographie des risques (à savoir des éléments concrets sur les interconnexions et interdépendances internes et externes dont elles dépendent pour assurer leurs services critiques).

 Adopter une approche coordonnée s’agissant d’une définition englobant les prestataires de services d’IA critiques et continuer de s’efforcer à garantir la résilience des marchés des capitaux en améliorant les protocoles applicables en cas de cyberattaques.

 Adopter des mesures qui garantissent le maintien de l’intégrité, l’efficience et la résilience des marchés hors cote lorsque l’utilisation de l’IA y prolifère.

On trouvera l’intégralité de ce rapport, en anglais, à l’adresse : http://IMF.org/GFSR-October2024




La stabilité macrofinancière dans un contexte de forte incertitude économique à l’échelle mondiale

Depuis la pandémie de COVID-19, le paysage macroéconomique mondial se caractérise par un niveau d’incertitude élevé qui peut s’expliquer par les chocs d’inflation, l’escalade des tensions géopolitiques, l’émergence rapide de nouvelles technologies et l’augmentation des risques liés au changement climatique.

Une forte incertitude sur le plan macroéconomique peut affecter la stabilité macrofinancière par trois canaux principaux. Premièrement, en cas de choc défavorable, elle peut exacerber les risques en queue de distribution de baisse sur les marchés (le « canal du marché »). Deuxièmement, elle peut retarder les décisions du secteur privé en matière de consommation et d’investissement, ralentissant de ce fait l’activité économique, ce qui peut augmenter les risques de crédit pour les institutions financières et créer une chaîne de rétroaction négative sur le plan macrofinancier (le « canal de l’économie réelle »). Troisièmement, cette incertitude peut réduire la disponibilité du crédit intérieur en creusant le fossé informationnel entre prêteurs et nouveaux emprunteurs s’agissant de leur solvabilité, et en accentuant le risque dans les portefeuilles de prêts existants (le « canal du crédit »).

L’analyse de ce chapitre s’appuie sur un échantillon de 43 pays avancés et pays émergents pour montrer qu’une forte incertitude macroéconomique peut considérablement exacerber les risques en queue de distribution de variation à la baisse pour la croissance du PIB, en particulier dans les pays présentant déjà d’importantes vulnérabilités, comme un niveau d’endettement excessif dans les secteurs privé et public. De surcroît, une forte incertitude macroéconomique détériore les perspectives de l’arbitrage intertemporel lié à un assouplissement des conditions financières, qui stimule la croissance du PIB sur le court terme, mais favorise aussi une accumulation de vulnérabilités exacerbant les risques situés en queue de distribution de variation à la baisse du PIB sur le moyen terme. Cela est d’autant plus vrai dans un contexte de faible volatilité des marchés financiers, à savoir en cas de déconnexion entre la situation macroéconomique et celle des marchés.

S’agissant des mécanismes sous-jacents possibles, les risques en queue de distribution pour les marchés et les prêts bancaires peuvent jouer un rôle important dans l’effet amplificateur de l’incertitude économique sur les risques en queue de distribution pour la croissance du PIB.

L’analyse contenue dans ce chapitre montre également que l’incertitude macroéconomique peut se propager au-delà des frontières en raison de l’interconnexion financière et économique qui caractérise le monde actuel.

Pour atténuer l’incertitude macroéconomique dans leur pays ainsi que ses retombées néfastes sur la stabilité macrofinancière, les décideurs doivent élaborer des cadres d’action crédibles et des stratégies de communication renforcées. Il convient aussi qu’ils étoffent la capacité de résistance de leur pays face aux vulnérabilités macrofinancières, en particulier lorsque l’incertitude macroéconomique est élevée. Pour cela, ils peuvent notamment mettre en œuvre des politiques macroprudentielles avisées dans un contexte de conditions financières accommodantes et agir pour freiner l’accumulation d’un niveau élevé de dette publique par rapport au PIB. La constitution de réserves internationales suffisantes et une gestion flexible du taux de change peuvent contribuer à atténuer les risques de détérioration engendrés par une accentuation de l’incertitude macroéconomique à l’étranger. Il convient également de consacrer des ressources à la quantification, la gestion et l’atténuation des risques liés à l’incertitude géopolitique croissante pour la stabilité macro financière.

Le rapport intégral est disponible en anglais à l’adresse : http://IMF.org/GFSR-October2024




Redresser la barre : les marchés financiers naviguent en eaux incertaines

Le chapitre 1 du Rapport sur la stabilité financière dans le monde examine les vulnérabilités et les déséquilibres du secteur financier qui mettent la stabilité financière en péril. Les attentes tendant vers une poursuite de l’assouplissement de la politique monétaire à l’échelle mondiale, les conditions financières sont restées accommodantes, les pays émergents ont continué à faire preuve de résilience et la volatilité des prix des actifs est restée relativement faible, en valeur nette.

Cependant, des conditions financières accommodantes qui écartent les risques à court terme favorisent aussi l’accumulation de vulnérabilités, telles que des évaluations trop optimistes des actifs, l’augmentation de la dette privée et souveraine à l’échelle mondiale et un recours accru à l’effet de levier par les institutions financières non bancaires. Ces vulnérabilités pourraient exacerber les aléas baissiers à l’avenir en amplifiant les chocs, dont la survenue est devenue plus probable en raison de la déconnexion croissante entre le niveau élevé d’incertitude économique et la faible volatilité des marchés financiers.

Par ailleurs, les pays disposant de réserves budgétaires moins étoffées pourraient rencontrer davantage de difficultés à se procurer des financements, et les perspectives de ralentissement de la croissance en Chine, conjuguées aux fragilités de son système financier, représentent un important risque de dégradation pour l’économie mondiale. Le secteur de l’immobilier commercial continue d’être soumis à de fortes tensions et certaines entreprises de taille intermédiaire éprouvent de plus en plus de difficultés à rembourser leurs emprunts. L’intensification de ces vulnérabilités met en exergue le caractère urgent d’une action des décideurs pour y remédier.




Les risques pour la stabilité financière restent modérés à court terme, mais la montée de l’incertitude économique et géopolitique augmente la probabilité de chocs défavorables en mettant au jour des fragilités

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié son Rapport sur la stabilité financière dans le monde.

Le Chapitre 1 dans l’édition d’octobre 2024 du Rapport sur la stabilité financière dans le monde montre que même si les risques pour la stabilité financière à court terme sont restés modérés, l’accroissement des vulnérabilités pourrait exacerber les aléas baissiers à l’avenir en amplifiant les chocs, dont la survenue est devenue plus probable en raison de la déconnexion croissante entre le niveau élevé d’incertitude économique et la faible volatilité des marchés financiers.

Le chapitre 2 apporte des éléments qui attestent qu’une forte incertitude macroéconomique peut menacer la stabilité macrofinancière en exacerbant les risques en queue de distribution sur les marchés, l’offre de crédit et la croissance du PIB. Ces relations sont encore plus étroites en cas de fortes vulnérabilités liées à la dette ou de faible volatilité sur les marchés financiers (au cours des épisodes de déconnexion entre la situation macroéconomique et celle sur les marchés).

Le chapitre 3 examine les récentes évolutions dans l’intelligence artificielle (IA) et l’IA générative ainsi que leurs implications pour les marchés des capitaux. Il expose de nouveaux travaux analytiques et les résultats issus d’une enquête mondiale auprès des autorités de réglementation et des acteurs du marché, détermine les avantages et risques qui pourraient découler de l’adoption généralisée de ces nouvelles technologies, et formule des suggestions de mesures envisageables pour les pouvoirs publics.




Les réformes des pays du G20 devraient cibler l’amélioration des perspectives de croissance à moyen terme  

Améliorer les cadres de politique budgétaire, promouvoir l’éducation et les compétences et soutenir la transition verte peuvent contribuer à une croissance forte, durable, équilibrée et inclusive.

Dans la plupart des pays membres du Groupe des Vingt, la croissance devrait fléchir au cours des cinq prochaines années et rester bien en deçà des niveaux auxquels on s’était habitué au cours des deux décennies précédant la pandémie.

C’est l’un des principaux défis communs à ce groupe qui représente environ 85 % du produit intérieur brut mondial. La croissance est plus vigoureuse dans l’ensemble de l’Union africaine, qui a intégré le G20 l’année dernière ; mais l’essor démographique des pays de cette région les oblige également à créer des emplois pour des millions de jeunes qui arrivent sur le marché du travail.

Pour les deux groupes, ainsi que pour l’Union européenne, il est essentiel d’accélérer la croissance pour améliorer les conditions de vie des populations et il existe une solution commune : la mise en œuvre de réformes prioritaires peut considérablement rehausser les perspectives de croissance au cours des cinq prochaines années, ou à moyen terme, comme le souligne notre nouveau rapport au G20. Notre analyse indique également que les réformes structurelles sont plus rentables lorsqu’elles sont soigneusement séquencées et qu’elles reflètent un consensus social.

Plusieurs défis expliquent pourquoi il est temps d’investir dans des réformes propices à la croissance. Une faible croissance de la productivité, renforcée dans certains pays par des tendances démographiques défavorables, freine la croissance potentielle, comme le détaille le chapitre 3 des Perspectives de l’économie mondiale d’avril 2024. La croissance durable est également menacée par une dette publique élevée, la fragmentation géoéconomique et la montée du protectionnisme.

Comme le montre le graphique de la semaine, la priorité des pays de ces groupes est de réformer les cadres de politique budgétaire pour favoriser un rééquilibrage durable des budgets publics.

Plus précisément, la plupart des pays avancés du G20 et plusieurs pays de l’UE bénéficieraient d’un resserrement des limites de dépenses publiques, tandis que pour la plupart des pays émergents et des pays en développement du G20, les réformes visant à augmenter les recettes publiques devraient être prioritaires. Plusieurs pays de l’Union africaine auraient intérêt à accroître leur transparence budgétaire.

Pour de nombreux pays du G20 et de l’Union africaine, il est également prioritaire de mener des réformes structurelles dans deux autres domaines clés. Premièrement, il convient d’améliorer la qualité de l’éducation et de la formation professionnelle afin de mieux faire correspondre les compétences aux possibilités d’emploi. Deuxièmement, des réformes sont indispensables pour accélérer la transition énergétique. Il s’agit notamment de renforcer les capacités en matière d’énergie renouvelable, d’accroître l’efficacité de la taxe carbone et d’éliminer progressivement les subventions aux combustibles fossiles. Dans plusieurs pays membres de l’Union africaine, des réformes de la gouvernance sont également nécessaires de toute urgence pour renforcer l’État de droit, lutter contre la corruption et améliorer la gestion des finances publiques.

Paula Beltran Saavedra, Nicolas Fernandez-Arias, Chanpheng Fizzarotti, Alberto Musso




En séjour de travail au Maroc : Judith Suminwa s’engage à améliorer les conditions de travail des diplomates en poste à l’étranger

La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a débuté son séjour de travail au Maroc en touchant le sol rabatien dimanche 24 novembre. Ce lundi 25 novembre 2024, elle a visité l’ambassade de la République Démocratique du Congo. Accompagnée de l’Ambassadeur Henry Mangaya, elle a parcouru les différents compartiments de l’ambassade, jusqu’à arriver dans le bureau de l’Ambassadeur. Ce moment a pris une dimension particulièrement émouvante, car ce bureau a été occupé il y a près de 50 ans par Étienne Tshisekedi wa Mulumba, père biologique de l’actuel Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et considéré comme le père de la démocratie congolaise. Il est le deuxième Congolais à avoir été nommé Ambassadeur au Maroc.

Des rencontres significatives

La visite a été marquée par une rencontre avec les diplomates congolais en poste au Maroc. Les discussions ont porté sur plusieurs questions liées à la coopération entre les deux pays, mais aussi sur les conditions de travail des diplomates.

« Je tiens à remercier Mme la Première Ministre parce que c’est pour la toute première fois que nous pouvons recevoir au sein de nos locaux une haute personnalité en la personne de Son Excellence. Nous la remercions sincèrement pour cette marque de présence au sein de notre ambassade. En cela, nous sommes très reconnaissants de nous avoir accordé la parole. Chaque diplomate s’est exprimé pour améliorer les conditions de travail et sociales des diplomates en poste partout dans les pays accréditaires où nous sommes », a déclaré Christelle Kapinga Lutundula, deuxième conseillère d’ambassade.

L’écho des diplomates

Avec une attention forte et déterminée, Judith Suminwa a écouté les préoccupations des diplomates et a rassuré l’assistance. « Je suis très ravi parce que Son Excellence, Madame la Première Ministre, a insisté auprès des membres du Gouvernement présents ici à Rabat, à ce que chaque diplomate puisse s’exprimer. Lors de cet échange, il a voulu que chacun puisse dire ce qu’il pense de la diplomatie, de nos difficultés et de nos problèmes», a affirmé Gaylor Ezoba, deuxième conseiller en charge de la culture.

Un engagement pour le futur

À l’issue de ces échanges, Judith Suminwa a exprimé son engagement ferme à améliorer la situation des diplomates à l’étranger. Elle a affirmé qu’il s’agit d’une priorité pour le Chef de l’État et qu’ils travaillent activement pour assurer des paiements à temps et un nouveau barème.

Cette visite ne marque pas seulement un moment significatif d’engagement politique et social, mais elle incarne également une lueur d’espoir pour l’avenir des diplomates congolais. Dans un cadre international de plus en plus complexe, la voix des diplomates doit être entendue et respectée, et ce voyage au Maroc témoigne d’un Gouvernement attentif aux réalités et aux attentes de ses représentants à l’étranger.