“Corridor de Lobito”, Mobutu et Occident !

Quatre chefs d’Etat – dont les africains Joao Lourenço pour l’Angola, Félix Tshisekedi pour la RDC et Hakainde Hichilema pour la Zambie et Joe Biden pour les Etats-Unis et un vice-président de la République en la personne de Philip Mpango de la Tanzanie – se sont donné rendez-vous à Lobito le mercredi 4 décembre 2024 pour un projet structurant dénommé «Corridor de Lobito». Qualifié de pharaonique et de stratégique, il s’agit d’un chemin de fer de 1.300 km à réhabiliter pour assurer l’exportation de la production minière de la RDC vers l’océan Atlantique et, de la même côte, faciliter l’importation des équipements et autres bien destinés à l’espace Katanga intégrant, comme on le sait, le Kasaï…

Premier corridor économique stratégique

Un méga projet ? Oui, il l’est en ce qu’il est présenté comme le “premier corridor économique stratégique lancé dans le cadre du partenariat phare du G7 pour les infrastructures et les investissements mondiaux (PGII) en mai 2023”.

Ce projet, laisse-t-on entendre, “permettra de libérer l’énorme potentiel de la région, améliorera les possibilités d’exportation pour l’Angola, la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie, et créera de la valeur ajoutée et des emplois grâce à des investissements et des mesures non contraignantes».

Le Maréchal Mobutu sera lâché par ses protecteurs

Par quoi alors expliquer le titre de la chronique ?

C’est par la vanité des choses de la terre, de la politique.

Pour la Grande Histoire, le port de Lobito, situé sur la côte Atlantique angolaise (route de navigation principale pour le fret maritime à destination de la côte Ouest de l’Europe et de la côte Ouest des Etats-Unis) est le terminal du chemin de fer de Benguela reliant cette ville à la cité de Tenke Fungurume, au Katanga.

Tout le boom économique que représentait le Katanga sous la colonisation et au cours des premières années postcoloniales en était tributaire. Il se raconte d’ailleurs que cette plateforme portuaire, à l’instar de celle du Zanzibar en Tanzanie, doit son existence aux minerais du Katanga.

Puis, hélas !, vinrent les guerres de libération de l’Angola avec, côté Pacte de Varsovie ou Socialiste-Communiste, le MPLA (Mouvement populaire de libération de l’Angola) et, côté Otan (Capitaliste) le FNLA (Front national de libération de l’Angola), l’UNITA (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) et, dans une moindre mesure, le FLEC (Front de libération de l’Enclave du Cabinda).

Etant du côté de l’Otan, car réputé homme des Américains, Mobutu sera chargé de soutenir les rébellions angolaises luttant d’abord contre le régime colonialiste angolais, ensuite contre le régime MPLA installé le 11 novembre 1975 dans la foulée de la Révolution des Œillets survenue au Portugal le 25 avril 1974.

Essoufflé, le FNLA d’Holden Roberto va laisser l’espace à l’UNITA de Jonas Savimbi ; le FLEC s’étant épuisé.

Ouvrons une parenthèse pour signaler qu’en 1997, c’est par l’avion à destination des maquis angolais de l’Unita, en stationnement à l’aéroport de Gbadolite, que le maréchal fut évacué de force pour Lomé. Parenthèse refermée.

Evidemment, le chemin de fer de Benguela va en faire les frais car il sera sectionné à plusieurs endroits, de façon à en empêcher l’utilisation pour les exportations et les importations du Zaïre.

La victime première sera naturellement le Zaïre, privé d’accès au port de prédilection de Lobito. Les relations exécrables du maréchal Mobutu avec Julius Nyerere ne permettaient déjà pas à notre pays d’utiliser au maximum les ports tanzaniens de Dar es Salam et de Zanzibar.

Un discours nationaliste et patriotique – il revient au galop depuis deux jours – avait promu l’exploitation de la voie nationale allant du Katanga au Kongo Central en passant par le Kasaï et Kinshasa. Il va s’avérer qu’avec de nombreux points de rupture et de transbordement tantôt par train (Katanga-Kasaï), tantôt par bateau (Kasaï-Kinshasa), tantôt encore par train (Kinshasa-Matadi) et tantôt par bateau (Matadi) rendaient moins concurrentiels les produits miniers zaïrois sur le marché international, comparés aux produits d’autres pays ayant accès un seul transbordement (train-bateau). Cas de la Zambie sur le chemin de fer «Tanzam» débouchant sur l’Océan Indien.

Gendarme des Occidentaux pour leurs intérêts en Afrique centrale, en Afrique australe et même en Afrique orientale, le maréchal Mobutu sera lâché par ses protecteurs dès la proclamation de la fin de la Guerre froide en 1989 à la suite de la Perestroïka.

Ainsi, ce qu’on redoutait hier pourrait se (re)produire

C’est là que Charles de Gaulle revint en esprit pénétrant nous rappeler sa conviction selon laquelle «Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts».

En effet, cette Angola d’Agostino Neto, Eduardo Dos Santos et Joao Lourenço, nourrie pourtant aux mamelles des Soviétiques, des Chinois et des Cubains auxquels elle est reste jusqu’à ce jour fidèle, est devenue plus fréquentable que la RDC. Ex-Zaïre pour la Maison Blanche, le Département d’Etat et le Pentagone.

D’ailleurs, il se constate que tous les États voisins – dont le régime Mobutu appuyait par procuration les rébellions (Angola et Ouganda) ou cherchait à déstabiliser par d’autres voies (Tanzanie et Congo-Brazzaville) – ont été considérablement approchés par les Américains dans leur nouvelle politique pour le continent noir. Les mêmes Américains à avoir pris sous leurs ailes le Rwanda de Paul Kagame, autrefois chef d’un mouvement rebelle dénommé Fpr combattu par Mobutu. Déjà, laisse-t-on entendre, le courant ne passait vraiment pas bien entre le Zaïre de Mobutu et la Zambie de Kenneth Kaunda.

Finalement, le maréchal s’était fait beaucoup d’ennemis parmi ses 9 voisins ; les ennemis d’hier étant des amis États qui lui faisaient faire la sale besogne, et cela au nom d’une géopolitique et d’une géostratégie fondées sur des intérêts d’abord occidentaux.

Savoir comment gérer la nouvelle donne

Ironie du sort, c’est maintenant à Luanda que toutes les puissances mondiales, États-Unis en tête, orientent la RDC et le Rwanda pour régler “leurs” différends qui sont, à bien regarder de près, des différends… occidentaux en Afrique.

Ainsi, ce qu’on redoutait hier pourrait se (re)produire.

En effet, à l’issue de l’aparté Tshisekedi-Biden à Lobito, la Maison-Blanche a publié un communiqué dont le dernier paragraphe est : “Le président Biden a encouragé la poursuite de l’engagement en faveur du processus de Luanda afin d’assurer une résolution pacifique du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo”.

Au fait, Washington ne change pas de position : Luanda, c’est tout !

En déclarant du “Corridor de Lobito” que «C’est le plus important investissement américain de tous les temps dans le chemin de fer africain», Joe Biden lègue à son successeur Donald Trump son œuvre la plus importante en Afrique sub-sahélienne. Et Trump a autour de lui des personnalités comme Peter Pham, réputé pro-Kagame.

Par conséquent, il revient au pré-carré de Félix Tshisekedi de savoir comment gérer la nouvelle donne ; et cela sur base de la conviction gaullienne des amitiés et des Etats.

Pour leurs intérêts, les Américains ont fait aux prédécesseurs du chef de l’État congolais ce qu’ils savent faire…

La suite se devine ! Elle pourrait, dans un premier temps, impacter le projet du port en aux profondes de Banana devant concurrencer ceux de Lobito en Angola (intérêts désormais américains) et de Pointe-Noire au Congo-Brazzaville (intérêts toujours français).

PROCHAINEMENT : Changement de la Constitution ? Non ! Retour plutôt à la «Constitution» du 25 novembre 1990 !

Omer Nsongo die Lema




La partie continentale de la Chine réprimande Lai Ching-te pour ses actions séparatistes pendant son “escale” aux Etats-Unis

Les actions de Lai Ching-te lors de son “escale” aux Etats-Unis ont prouvé une fois de plus que cette soi-disant escale n’était qu’une manipulation politique des autorités du Parti démocrate progressiste (PDP) de Taiwan visant à solliciter le soutien des Etats-Unis en faveur de l'”indépendance de Taiwan”, a déclaré vendredi une porte-parole de la partie continentale de la Chine.

Zhu Fenglian, porte-parole du Bureau des affaires de Taiwan du Conseil des Affaires d’Etat, a indiqué lors d’un point presse que l'”escale” de Lai Ching-te était également une astuce politique des Etats-Unis visant à utiliser la question de Taiwan pour contenir la Chine.

Mme Zhu a dénoncé les autorités du PDP pour avoir obstinément prôné la position séparatiste d'”indépendance de Taiwan”, s’accrochant effrontément aux forces extérieures et cherchant délibérément à obtenir l’indépendance par la force.

Elle a exhorté les Etats-Unis à respecter le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints Chine-Etats-Unis. Elle a également appelé les Etats-Unis à s’abstenir de toute interaction officielle avec la région chinoise de Taiwan et à respecter leur engagement solennel de ne pas soutenir l'”indépendance de Taiwan”.

“Nous ne laisserons jamais d’espace aux activités séparatistes recherchant l”indépendance de Taiwan’, et nous ferons échec à toute ingérence extérieure et à tout acte séparatiste pour défendre notre souveraineté nationale ainsi que notre intégrité territoriale”, a souligné Mme Zhu.




Poutine approuve la signature d’un accord portant sur des garanties de sécurité entre la Russie et la Biélorussie

Le président russe Vladimir Poutine a approuvé une proposition visant à signer des garanties de sécurité avec la Biélorussie dans le cadre de l’Etat de l’Union, a fait savoir le Kremlin dans un communiqué diffusé jeudi.

Le président russe Vladimir Poutine a approuvé une proposition visant à signer des garanties de sécurité avec la Biélorussie dans le cadre de l’Etat de l’Union, a fait savoir le Kremlin dans un communiqué diffusé jeudi.

“Par son décret, le président a décidé d’approuver la proposition du ministère russe des Affaires étrangères, coordonnée avec les organes fédéraux compétents, sur la signature d’un traité entre la Fédération de Russie et la République de Biélorussie sur des garanties de sécurité dans le cadre de l’Etat de l’Union”, peut-on lire dans le communiqué.

L’ordonnance autorise aussi le ministère russe des Affaires étrangères à apporter des modifications non essentielles au projet de traité au cours des négociations futures.

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a approuvé le projet de traité plus tôt dans la journée de jeudi, selon l’agence de presse BelTA.

La prochaine réunion du Conseil suprême de l’Etat de l’Union aura lieu vendredi à Minsk. Selon les médias locaux, MM. Poutine et Loukachenko devraient signer une série de documents visant à faire progresser l’intégration, la souveraineté, la sécurité et l’indépendance économique.

Le traité sur la création de l’Etat de l’Union de la Russie et de la Biélorussie a été signé en 1999, et la prochaine réunion marquera son 25e anniversaire.




SM le Roi adresse un Message aux participants au Symposium international sur “la Justice transitionnelle”

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé un message aux participants au Symposium international sur “la Justice transitionnelle”, organisé à Rabat en commémoration du vingtième anniversaire de la création de l’Instance Equité et Réconciliation, sous le thème “les Processus de justice transitionnelle : pour des réformes durables”.

Voici le texte intégral du Message Royal, dont lecture a été donnée par la présidente du Conseil national des droits de l’Homme, Amina Bouayach.

“Louange à Dieu, Prière et Salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons,

Mesdames, Messieurs,

Il Nous est agréable de vous adresser ce Message à l’occasion de ce symposium international placé sous Notre Haut Patronage. Organisé en commémoration du vingtième anniversaire de la création de l’Instance Equité et Réconciliation, il a pour thème central : “les Processus de justice transitionnelle : pour des réformes durables”.

En ce jour où vous célébrez un événement marquant dans l’histoire du Maroc contemporain, l’occasion est toute trouvée pour souligner à nouveau l’importance et la pertinence de cette étape cruciale dans la transformation démocratique et la dynamique de développement de notre pays. Pilier essentiel de la construction et de la transition démocratiques, l’Instance Equité et Réconciliation a notamment concouru à la consolidation de l’Etat de droit et des institutions et à la protection des libertés.

Par sa charge historique, sa corrélation directe à la question des droits de l’Homme, sa résonance politique et sa portée sociale, ce symposium est l’occasion de saluer les acquis accumulés par notre pays dans le cadre du processus national de justice transitionnelle, lui-même issu d’une approche visionnaire, réfléchie, soucieuse de transparence et d’objectivité. Le moment est également bien choisi pour éclairer les générations présentes et futures sur les réformes et les réconciliations menées à bonne fin par le Royaume du Maroc. Entreprises selon une logique cumulative et dans un esprit de concorde et d’audace, ces actions ont rendu possible une lecture décomplexée de notre histoire et de notre passé et l’ont libérée de tout sentiment d’infériorité.

Mesdames, Messieurs,

Souveraine a été Notre décision de créer l’Instance Equité et Réconciliation pour succéder à l’Instance indépendante d’arbitrage chargée de l’indemnisation des victimes de disparition forcée et de détention arbitraire, une structure mise en place par Notre Vénéré Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait son âme. De plus, elle s’inscrivait au cœur d’une dynamique volontariste de gestion des affaires publiques, s’inspirant d’un nouveau concept de l’autorité et faisant prévaloir le principe de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes pour les institutions. L’enjeu ultime n’était autre que la préservation de la dignité de tous les Marocains.

Outre une réconciliation nationale pleinement retrouvée et la correction des violations du passé, cette dynamique entendait faire de la justice transitionnelle l’une des priorités du choix de transition démocratique qui a été fait à l’époque. En effet, dans un élan prémonitoire, les Marocains, tant l’Etat que la société, ont saisi la logique des mutations profondes à l’œuvre dans le monde de la fin des années quatre-vingts du siècle passé. Corrélativement, ils ont perçu l’intérêt d’inscrire les valeurs démocratiques et les principes des droits de l’Homme au cœur des choix politiques stratégiques.

Le modèle de justice transitionnelle adopté par notre pays s’est solidement construit autour d’un ensemble de considérations, pour certaines, historiques dans la mesure où elles puisent dans la spécificité de la personnalité marocaine, pour d’autres, géographiques et territoriales. Son objectif premier a été de focaliser l’intérêt sur toutes les victimes, tous backgrounds et toutes obédiences confondus, et d’examiner l’ensemble des atteintes aux droits de l’Homme, perpétrées depuis les premières années de l’Indépendance jusqu’à la date de création de l’Instance Equité et Réconciliation.

Cette action a permis d’identifier et d’analyser chaque type de violation que notre pays a connu dans le passé, indépendamment de sa nature et de son ampleur. A cet effet, des investigations et des enquêtes de terrain ont été menées et des auditions publiques ont été organisées, dans les villes et dans les villages, afin de recueillir les témoignages nécessaires à l’établissement de la vérité, de réparer les préjudices individuels et collectifs. Entrepris dans le respect de l’Approche genre, ce travail visait in fine à réconcilier le peuple marocain avec son passé.

Le trait le plus distinctif de l’expérience marocaine a été l’implication de toutes les sensibilités de la société civile dans le processus de justice transitionnelle, depuis sa conception jusqu’à son aboutissement. En effet, à la faveur de la décision de mise en œuvre de la justice transitionnelle, l’espace public a été ouvert aux débats de société sur les différentes réformes et les questions de fond intéressant l’opinion publique nationale.

Par ailleurs, grâce à des initiatives multiples et continues pour la promotion de la justice transitionnelle, une prise de conscience collective s’est fortement cristallisée autour de la lutte contre les atteintes aux droits de l’Homme. De cette expérience, des leçons ont été ainsi tirées et la nécessaire poursuite de la consolidation de l’Etat de droit a été réaffirmée, de manière à ce que les droits et les libertés soient respectés et protégés et à condition que leur exercice, responsable et empreint d’un esprit de citoyenneté engagée, s’équilibre avec l’accomplissement des obligations.

Mesdames, Messieurs,

Au vu de son parcours, la justice transitionnelle au Maroc offre tous les traits d’une expérience singulière et pionnière. Symbole d’un tournant qualitatif dans le processus politique national, elle a ouvert la voie à une transition démocratique fluide et consensuelle et elle a permis l’adoption des meilleures pratiques pour tendre vers le parachèvement de l’Etat de droit et des institutions.

Ainsi, à la faveur des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation, formulées sous forme de propositions relatives aux politiques publiques, et outre l’accent mis sur le nécessaire renforcement de la protection constitutionnelle des droits humains, un cadre régulateur a été mis en place pour structurer de vastes réformes sociétales, y compris celles de nature constitutionnelle et législative. Par ailleurs, des organes de concertation et des mécanismes institutionnels ont été créés pour opérer une rupture avec les violations perpétrées dans le passé, consacrer un mode de gouvernance publique fondée sur les règles de l’Etat de droit, mettre en exergue l’évolution constante des dynamiques sociétales.

Dans cette perspective, Nous avons tenu à ce que soit reflétée dans la Constitution, les lois et les politiques publiques, l’acception la plus large des droits de l’Homme, qui recouvre tout à la fois les aspects politique, environnemental, économique, social et culturel. Nous avons également créé les institutions et les mécanismes constitutionnels nécessaires à la protection des droits humains dans leurs multiples dimensions.

À cet égard, Nous nous sommes personnellement attaché à ce que le concept de justice spatiale trouve une traduction concrète dans les politiques de développement, à ce que la notion de réparation du préjudice collectif soit intégrée à nos plans de développement. Nous avons également veillé à ce que, dans la mesure du possible et du nécessaire, les régions et les zones non bénéficiaires des fruits du développement et de l’essor réalisés par le Royaume du Maroc soient sorties de la marginalité. La voie était ainsi ouverte à des réconciliations majeures avec l’Histoire et avec l’espace.

Mieux encore, cette volonté résolue a permis à un certain nombre de régions du Maroc qui accusaient un grand déficit de développement d’y remédier, certaines d’entre elles étant même devenues un modèle de développement spatial.

Dans ce cadre, aujourd’hui, le monde, à travers la voix d’observateurs impartiaux, rend témoignage des fruits du modèle de développement qui est à l’œuvre dans nos Provinces du Sud, et qui se veut en accord total avec l’idéal de solidarité, de complémentarité et de justice spatiale prévalant entre les différentes régions du Royaume. De fait, la physionomie de Nos Provinces récupérées a changé pour le mieux, leur permettant ainsi de devenir une zone attractive pour les investissements, où abondent aujourd’hui projets de développement, grandes installations et équipements d’envergure.

Mesdames, Messieurs,

Grâce à cette expérience qui a été largement et fortement saluée à l’international, le Maroc a joué un rôle précurseur en introduisant le concept de justice transitionnelle dans son environnement arabe et africain, et en le relayant de façon retentissante dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

Le modèle marocain a significativement contribué au développement du concept et des expériences de la justice transitionnelle qu’il a propulsés vers de nouveaux horizons au niveau régional, mais aussi continental et international.

Cependant, ce que nous avons accompli aussi bien pour garantir in fine le respect et la préservation des droits de l’Homme qu’en matière de développement et de construction des institutions démocratiques, ne signifie nullement que nous avons atteint la perfection. Il n’empêche que ces réalisations, comme le monde l’atteste, symbolisent un modèle de démocratie émergente, authentique et enracinée.

Mesdames, Messieurs,

Notre souhait est que les séances de délibération autour des sujets à l’ordre du jour puissent mettre en évidence les meilleures pratiques issues des expériences de pays comme le Maroc, notamment les synergies établies entre les processus de justice transitionnelle et les réformes législatives, institutionnelles et constitutionnelles, ainsi que la complémentarité des rôles dévolus aux parlements, aux acteurs institutionnels et à la société civile en appui à la mise en œuvre des recommandations des instances de justice transitionnelle.

Dans la perspective de réformes durables, Nous sommes persuadé que cet important symposium sera l’occasion de voir dans quelle mesure les processus de justice transitionnelle ont permis d’opérer une rupture avec les violations des droits de l’Homme et de quelle manière les recommandations issues de ces processus ont été appliquées. Ces deux questions fortement imbriquées sont essentielles dans le dispositif destiné à protéger les individus et les groupes, à préserver leur dignité, à garantir leurs droits.

A cet égard, Nous avons bon espoir que vous saurez, à travers vos débats et vos analyses, accorder à l’expérience marocaine la place éminente qui lui échoit, étant donné qu’elle représente un trait distinctif de notre histoire politique contemporaine, laquelle puise ses fondements dans l’ancrage séculaire de l’État marocain.

Nous souhaitons la bienvenue à l’ensemble des participants à ce symposium international et Nous prions le Très-Haut de couronner vos travaux de succès.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh”.




Kasaï : Décès d’un détenu dans l’amigo à Kamonia après torture, la société civile exige des enquêtes et des sanctions exemplaires

Le réseau des associations de protection des droits de l’homme au Congo (Raprodhoc) condamne avec véhémence la mort d’un homme torturé dans l’amigo de la police de protection des violences sexuelles à Kamonia chef-lieu du territoire de Tshikapa au Kasaï.

Ce réseau de la société civile demande aux autorités compétentes de diligenter une enquête rigoureuse afin de faire justice à la famille du regretté.

Dans une déclaration rendue publique le vendredi dernier, Alain Nkashama Muana, secrétaire exécutif de Raprodhoc condamne la détention en garda-à-vie de cet infortuné qui était arrêté pour s’être disputé avec son épouse.

« Nous demandons aux autorités provinciales de la police de prendre en charge toutes ses responsabilités pour instruire les policiers à ne plus commettre des actes de tortures sur les paisibles citoyens et au parquet de Grande Instance de former les OPJ pour éviter ce genre d’actes sur toute l’étendue du territoire de Tshikapa et de la province du Kasaï en général », a déclaré Alain Nkashama Muana, tout en signalant que le réseau reste disposé à accompagner la famille du regretté pour une action judiciaire.

Notons que le pauvre est décédé puis inhumé au début de cette semaine à Kamonia. Quelques éléments de la police de la ville sont aux arrêts pour une enquête.

 

 

Jean-Luc Bakampenda




Maintien ou non de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri : Bientôt la fin du suspense

Après d’intenses consultations avec toutes les forces vives des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a échangé, ce vendredi 6 décembre 2024 à la Primature, avec les membres de la Mission locale conjointe Gouvernement-parlementaires sur l’état de siège. Cette réunion a servi de cadre d’échanges et d’harmonisation de différents points de vue du Gouvernement, du Sénat et de l’Assemblée nationale, afin de finaliser le rapport à présenter au Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Les réunions de concertation tenues par la Première Ministre à l’Est de la RDC ont permis une évaluation approfondie des questions sécuritaires, politiques et socio-économiques dans cette partie du pays.

Quid de la levée ou du maintien de l’état de siège ?

Concernant la levée ou le maintien de l’état de siège, le sénateur Aristide Bulakali, vice-président de la Commission défense, sécurité et frontières du Sénat, fait savoir que la primeur est réservée au Chef de l’État.

“Nous avons eu beaucoup d’éléments qui nous ont permis de connaître les réalités vécues pendant cette période de l’état de siège. Nous savons comment orienter la gestion de ces deux provinces sur les plans sécuritaire et politique. Quant à la levée ou au maintien de l’état de siège, nous avons réuni les éléments qui seront mis à la disposition du Président de la République. C’est à lui de voir quelle orientation donnée”, s’est-il exprimé.

Dans la même veine, l’Assemblée nationale attend également la décision du Chef de l’État en fonction du rapport qui lui sera présenté.

“Il était important de se réunir ( Gouvernement, Sénat et Assemblée nationale), pour faire le point par rapport à la mission effectuée dernièrement en Ituri. Il était question d’harmoniser nos points de vue. Tout reste entre les mains du Chef de l’État qui aura à se prononcer par rapport à cette question. Nous voulons que la paix revienne. La solution doit être trouvée le plus rapidement possible”, a déclaré le député Rubins Mikindo, président de la Commission défense, sécurité et frontières de l’Assemblée nationale.

Le retour de la paix, un impératif

Pour le Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, le retour de la paix dans la partie Est de la République démocratique du Congo est bien un impératif.

“La Première Ministre a écouté toutes les couches. Nous savons que l’impératif est le retour de la paix. C’est sur quoi nous travaillons”, a-t-il dit.

Il a, par ailleurs, martelé sur la nécessité de la tenue de l’échange entre la Première Ministre et les membres de la mission conjointe Gouvernement-parlementaires sur l’état de siège.

“Il était question pour nous de refaire un briefing comme initialement prévu par la Première Ministre, de sorte que nous puissions avoir le même entendement sur les recommandations et les propositions à faire au Président de la République. C’est lui qui décidera, en dernier ressort, sur comment requalifier l’état de siège de sorte que les préoccupations exprimées par nos populations soient prises en compte. Le document que nous allons présenter au Président de République contiendra non seulement l’avis du Gouvernement mais aussi celui du Sénat et de l’Assemblée nationale. Cette unité de voix donnera la latitude au Chef de l’État de décider de la suite à réserver à l’état de siège”, a-t-il conclu.

Rappelons qu’au Nord-Kivu et en Ituri, les autorités provinciales, les chefs coutumiers, les députés provinciaux, les confessions religieuses, la délégation de la société civile, les mouvements de jeunes et les associations de femmes ont tous confié leurs préoccupations à la Première Ministre. Les retombées de ce processus d’évaluation dépendront du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’État.




Insalubrité dans la capitale : Styve Mbikayi appelle à des sanctions contre les animateurs des institutions provinciales

C’est à travers son compte x que le député national et président du Parti Travailliste a exprimé son désarroi sur l’état actuel de la capitale congolaise qui fait que s’empirer. Face à l’image insalubre que présente la ville de Kinshasa en ce jour, Styve Mbikayi accuse le gouverneur de la ville province de Kinshasa d’être le seul responsable. Pour lui, la capitale devient de plus en plus une ville trop sale, et aucune initiative n’est envisagée voir même embellissement juste du boulevard Lumumba qui est la porte d’entrée de la ville de Kinshasa. Pour cet élu de Mont Amba, le manque des sanctions contre les animateurs des institutions provinciales serait à la base de cette mollesse.

 

‹‹ Le Gouverneur de la ville devait avoir peur des sanctions et prendre des dispositions pour redorer l’image de marque de la République en faisant entretenir quotidiennement les alentours du boulevard. Hélas!, Nous savons que toute la ville est trop sale. Mais, pour sauver la face, on devrait au moins commencer par soigner la porte d’entrée ›› , a fait savoir cet acteur politique.

 

Il a par la même occasion, sollicité l’implication de Jacquemin Shabani, Vice-premier ministre en charge de l’intérieur pour que quelque chose soit faite dans le prochain.

 

‹‹ Le VPM de l’intérieur doit illico presto donner un ultimatum au Gouverneur de la ville pour remédier à cette situation au risque d’être sanctionné. Aussi, ceux qui sont sensés réguler la circulation doivent démissionner s’ils sont incapables de trouver une solution au problème des embouteillages.

Qu’est-ce qui a changé dans ce secteur pour que subitement la situation s’empire ?

Sûrement qu’il n’y a plus des personnes qu’il faut à la place qu’il faut ››, a t-il noté.

 

Le gouvernorat de Kinshasa a lancé dernièrement les travaux de réhabilitation des quelques grandes artères de la ville dont les Kinoises et Kinois attendent impatiemment voir Kinshasa rayonné comme une capitale digne du grand Congo.

 

 

 

 

Osée Kalombo




Reprise des élections législatives nationales et provinciales : La CENI déploie le matériel électoral sensible et non sensible à Masi-Manimba

Reprise des élections à Masi-Manimba et Yakoma. Un lot important des Kits électoraux en provenance de Kinshasa est arrivé ce Jeudi 5 décembre à Masi-Manimba, accompagné d’une importante escorte policière chargée de la sécurisation du processus électoral.

Réceptionnés par le point focal logistique de la CENI dans la circonscription électorale de Masi-Manimba, Monsieur Bienvenu Sango, ces Kits viennent confirmer la tenue des élections dans ce coin du pays en date du 15 décembre prochain.

Composé essentiellement des Dispositifs Electroniques de Vote (DEV) , des accessoires pour le fonctionnement des DEV, des kits bureautiques, la CENI vient de déployer à Masi-Manimba le matériel sensible pour les scrutins du 15 décembre.

L’arrivée de ce convoi confirme que toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la tenue des élections le 15 décembre 2024 sur l’ensemble du territoire de Masi-Manimba.

Par ailleurs, le déploiement de policiers pour sécuriser la reprise des élections législatives nationales et provinciales dans cette région rassure les parties prenantes, favorisant un déroulement harmonieux des opérations de vote. Cette mesure vise à prévenir les violences qui avaient conduit à l’annulation des scrutins du 20 décembre 2023 dans cette circonscription.

Il faut signaler que le Directeur de la communication de la CENI, entouré de ses collègues, en mission de sensibilisation électorale, a rappelé les procédures de vote aux journalistes locaux et à ceux accrédités venus de Kinshasa.




Sale temps kinois !

L’apocalypse n’est pas loin, en tout cas pas loin dans la ville de Kinshasa. A la suite d’une gestion essayiste de la Capitale congolaise, les conditions sont quasiment réunies pour que les Kinois vivent l’apocalypse tant vantée dans la Bible chrétienne. Les différents programmes pour son assainissement, reposant sur du « m’as-tuvisme », vont être bientôt déversés dans la poubelle de l’histoire.

Kinshasa suffoque, Kinshasa ploie, Kinshasa dégringole ; la capitale vit désormais avec ses montagnes d’immondices, ses décharges polluantes, ses embouteillages burlesques au quotidien, au point que le chaos urbain se dessine bien de façon exponentielle.

Dans une capitale où l’effondrement environnemental ne fait l’ombre d’aucun doute, le tsunami social est désormais au rendez-vous. Les averses engendrant la crasse dévastatrice, l’insécurité grandissante et dont les effets sont même dénoncés par les tenants du pouvoir politique, tout porte à croire que Daniel Bumba Lubaki va déchanter au crépuscule de sa gestion comme gouverneur de la ville-province de Kinshasa.

Catapulté du sérail de son parti politique au pouvoir, l’UDPS, sans peut-être moyens financiers adéquats pour redorer l’image déjà liquéfiée de la ville, le gouverneur Daniel Bumba se cauchemarde désormais de funestes et débridées images de la ville dont il assume la gestion. Conséquence, Il est à la tête d’un Kinshasa qui sombre dans un immense abîme sans fond.

L’on peut, aisément peindre le tableau sombre avec un secteur qui fâche. Assurément, nous dira-t-on que cela ne « dépend pas du gouverneur de la ville »! Le fameux secteur des transports en commun donne désormais de la trouille, du frisson. Kinshasa ploie.

Tenez, sous peu, la mesure prise par le Commissaire provincial de la PNC/ville de Kinshasa, visant à interdire l’arrestation des véhicules sur les artères principales de la capitale, dans le but de fluidifier la circulation, semble avoir produit aucun effet, si pas des effets pervers. Malgré cette décision, les embouteillages persistent et s’intensifient, suscitant interrogations et suspicions.

Ajoutée à cette mesure, celle portant circulation à sens unique dans certaines artères bien déterminés et à certaines heures inclues. Cependant, les espoirs de voir la circulation se fluidifier rapidement, se sont rapidement dissipés. Les embouteillages, sous l’œil plaisant, loin de s’atténuer, se sont aggravés, laissant planer le doute sur l’efficacité réelle de ces mesures.

Mégapole insaisissable, monstre urbain sans véritable plan cadastral, ni plan de développement, Kinshasa * devient plus folle que certaines villes de la RDC, à l’approche des festivités de fin d’année. Sur un continent de plus de 1 milliard d’habitants, la capitale de la RDC, troisième ville d’Afrique, elle se présente désormais comme une cité-Etat à l’administration fantôme, sur laquelle ses autorités ne semblent plus avoir de véritable emprise.

Des monceaux d’ordures, d’immondices et de la crasse qui fondent au soleil, des torrents et montagnes de boue lorsqu’il pleut, des boulevards en surchauffe sous l’air tropical conjugué à la pollution du trafic, des hordes d’enfants des rues qui côtoient des millionnaires, nouveaux riches roulant en 4×4 à vitres fumées, les Kinois de la Plèbe, empressés à chercher leur survie, la suractivité de « Kin » défie le sens, autant que le chaos urbain aux conditions extrêmes où vivent, ou plutôt survivent les autorités de la ville et leur population, champions d’une certaine résilience.

Vous avez dit résilience ? Avec tous ces échecs récurrents des projets-bidons, des programmes boiteux comme ceux passés et une gouvernance demeurée atypique, rivée sur la bombance financière ?

Willy Kilapi




Dakar abrite le Forum des médias sur l’élimination des sexuelles violences à l’égard des femmes et des filles

Dakar, capitale de la République du Sénégal abrite depuis le mercredi 04 octobre 2024, le Forum des médias sur l’élimination des violences sexuelles à l’égard des femmes et des filles en Afrique sous le thème : « Respect des droits humains et autonomisation des femmes ».

Ce Forum est organisé par le Réseau des Médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) avec l’appui de l’ONU Femmes et du Fonds français Muskoka. Il vise à renforcer les capacités de professionnels des médias mais aussi le partage d’expériences pour l’élimination de ce fléau, qui malheureusement retarde l’épanouissement et le développement du continent.

Ainsi, pendant trois jours, soit du 4 au 6 décembre, les 75 journalistes, membres du REMAPSEN, venus de 36 pays africains seront suffisamment outillés avant de s’engager afin de contribuer efficacement à cet idéal.

S’exprimant à cet effet, le président de cette structure des médias, Bamba Youssouf, a fait savoir que les médias ont un rôle crucial à jouer. Et donc, en tant que vecteurs d’information et d’opinion, a-t-il dit : « Les médias peuvent contribuer à sensibiliser l’opinion publique, à déconstruire les stéréotypes et à promouvoir une culture de l’égalité ».

«  Enorganisant ce forum, les médias africains souhaitent prendre leur place dans cette lutte noble contre les violences faites aux femmes et aux filles, et promouvoir leur autonomisation », a le président du REMAPSE dans son mot de bienvenue.

Très émue de réussir ce pari avec le REMAPSEN, Madame Arlette Mvondo, Directrice pays, et représentante du Directeur régional de l’ONU-Femmes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a dit dédier ce forum à un enjeu crucial, qui est l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles. Un défi possible à relever, même si aucun pays n’a encore éliminé le fléau de la violence contre les femmes et les filles.

Cependant, elle y croit, et prône une action audacieuse et transformatrice pour y arriver. « Nous avons besoin d’investissements plus importants, d’une plus grande innovation et d’une plus grande volonté politique pour combler les lacunes très réelles qui subsistent dans l’autonomisation et le leadership des femmes, dans la législation, dans les services et dans les systèmes qui garantissent la justice, la responsabilité et la fin de l’impunité », a plaidé la Directrice-Pays de l’ONU- FEMME.

 

Protection et la sécurité de chaque femme

Malgré les efforts des Gouvernements, des partenaires, des OSC, le constat est amer. L’humanité est loin des objectifs fixés à Beijing, des ODD et des normes des droits de l’homme qui devraient garantir la protection et la sécurité de chaque femme et de chaque fille.

Aussi, le rapport d’ONU Femmes et de l’ONUDC sur les fémicides, publié récemment, révèle que toutes les 10 minutes, une femme est tuée par un partenaire intime ou un membre de sa famille. Une situation atroce que vivent la femme et la jeune fille, et oblige un changement durable.

Un tableau sombre, qui nécessite à s’unir pour agir, pour s’attaquer aux inégalités structurelles qui normalisent la violence et affectent de manière disproportionnée les femmes et les filles.

« Dans ce combat, les médias ont un rôle central de par vos fonctions d’information et d’éducation Vous êtes des acteurs essentiels Et incontournables. En effet, vos capacités à influencer les attitudes et comportements sociaux sont un levier puissant pour transformer les normes sociales et promouvoir une culture de respect, d’égalité et de justice sociale », a-t-elle appelé de tous ses vœux. C’était avant d’ajouter ceci : « (…) ce forum régional constitue une opportunité unique pour renforcer les capacités des journalistes à couvrir ces enjeux complexes et élaborer ensemble des stratégies de communication qui placent la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes, le respect des droits des femmes et des filles et leur autonomisation au cœur de l’agenda médiatique ».

Même son de cloche pour le représentant de la ministre sénégalaise de Famille et de Solidarité, le Conseiller technique Oumar Samb. Il l’a dit en ces termes : « Les violences basées sur le genre affectent la dignité, la santé et le bien-être des victimes. (…) Ces inégalités, exacerbées par des normes socioculturelles et des préjugés, très souvent patriarcales, freinent non seulement la participation des femmes et des jeunes filles au développement de nos différents pays mais aussi leur aspiration à des sociétés solidaires sans discrimination. En ce sens, les médias sont les alliés actifs pour conscientiser les esprits et faire la promotion d’un environnement social qui met la femme et la fille au cœur de la lutte », a-t-il déclaré à l’ouverture de ce forum, organisé dans le cadre de 16 jours d’activisme de lutte contre les violences sexuelles, débuté le 25 novembre et se termine le 10 décembre, qui marque la Journée des droits humains.

Prince Yassa depuis Dakar