Une responsable de Gauteng en Afrique du Sud appelle au renforcement des partenariats économiques avec le Maroc et l’Afrique

La CEO de Gauteng Tourism Authority (GTA), l’agence du gouvernement de la province de Gauteng en Afrique du Sud, Stembiso Dlamini, a appelé, jeudi à Rabat, à renforcer la collaboration économique avec le Maroc et l’Afrique.

“Nous pensons que le Maroc se positionne comme un leader dans le domaine du tourisme et dans l’industrie automobile”, a souligné Mme Dlamini lors d’un panel organisé en marge de l’Africa Forum Investment (AIF), mettant l’accent sur la nécessite de l’encouragement des investissements et le développement des compétences grâce notamment à des programmes d’échange.

Les questions relatives à l’énergie verte et à la durabilité, figurent également parmi les priorités qui pourrait renforcer la collaboration, en particulier dans la province de Gauteng, a-t-elle poursuivi.

Pour sa part, Saki Zamaxka, directeur général de l’Agence de croissance et de développement du Gauteng (GGDA), a affirmé que la “collaboration entre le Maroc et l’Afrique du Sud, et plus particulièrement dans la région de Gauteng, considérée comme la plus grande région économique du pays, peut couvrir plusieurs secteurs”.

“Le Maroc est actif dans le tourisme, les énergies renouvelables, l’industrie et les services financiers. Nous croyons que les échanges peuvent se focaliser sur ces domaines afin de développer davantage d’opportunités d’investissement”, a-t-il dit.

Dans le même contexte, le ministre du gouvernement provincial de la région de Gauteng (qui comprend Johannesburg et Pretoria) en charge du développement et de l’économie et membre de proéminent du Congrès national africain (ANC-Guateng), Lebogang Maile, a noté que les investissements jouent un rôle clé dans l’accélération de la croissance.

Il a, dans ce sens, souligné l’importance d’établir les conditions adéquates pour encourager les partenariats et favoriser une prospérité partagée entre l’Afrique du Sud et les partenaires à travers l’Afrique et le monde.

Ces investissements peuvent couvrir divers secteurs, notamment les infrastructures, l’industrie, le tourisme et les domaines culturels, a-t-il déclaré, notant que cela pourrait contribuer de manière essentielle à la création d’emplois, à la promotion de l’interconnexion et à la construction de ponts entre les pays africains.

À cet égard, il a appelé au développement de la coopération, à l’amélioration des partenariats avec le secteur privé et à la mise en place de collaborations internationales afin de stimuler la croissance économique, mais aussi de promouvoir la gestion de l’environnement et l’équité sociale.

L’AIF 2024, tenu sous le thème “Tirer parti de partenariats innovants pour passer à l’échelle supérieure”, se positionne comme plateforme incontournable en ouvrant la voie à des investissements stratégiques soutenant la transformation économique de l’Afrique et en fournissant un accès direct à des opportunités de transactions à travers le continent.




Thabo Mbeki dresse un sombre tableau de l’Afrique du Sud

L’ancien Président sud-africain, Thabo Mbeki, a brossé, lundi au Cap, un sombre tableau de l’Afrique du Sud, un pays aux prises avec une corruption généralisée, un taux de chômage record (33%), une criminalité rampante et une pauvreté et des inégalités criardes.

S’exprimant lors d’une conférence de deux jours sous le thème «Les défis de l’ANC et la révolution démocratique nationale», M. Mbeki a déclaré que le pacte social censé résoudre les problèmes de chômage et de pauvreté dans le pays a été pratiquement abandonné par le gouvernement.

Le Président Cyril Ramaphosa a, récemment, admis que l’exécutif et ses partenaires sociaux n’avaient pas tenu leur promesse d’établir un pacte social. «Nous n’avons pas pu conclure un pacte social dans le délai que nous avions prévu, car un certain nombre de circonstances nouvelles ont rendu difficile pour les partenaires sociaux de parvenir à un consensus», a-t-il déclaré.

M. Mbeki a également évoqué le Gouvernement d’unité nationale, formé après les élections du 29 mai dernier, qui s’est engagé à organiser un dialogue national où tous les secteurs de la société pourront faire entendre leur voix.

Il a toutefois exprimé des doutes que le Congrès National Africain (ANC au pouvoir) soit encore en mesure d’influencer les discussions. «L’ANC a-t-il encore la capacité d’influencer ce débat ?, s’est-il interrogé, notant que le dialogue devrait aborder de nombreux sujets à l’ordre du jour : l’économie, la culture, la santé et l’éducation, entre autres.

Avant les élections de mai dernier, l’ancien Président, alors en campagne électorale, avait déclaré avoir suggéré à l’ANC de convoquer une convention nationale après les élections pour examiner les problèmes du pays. «Nous devions convoquer une convention nationale pour rassembler toute la nation, les partis politiques, la société civile, les syndicats, les entreprises et les religieux, afin qu’ensemble nous puissions examiner tous les problèmes qui se sont produits au cours des trente dernières années, après la fin de l’apartheid”, a-t-il dit, déplorant le fait que l’exécutif n’est pas parvenu à améliorer la vie des Sud-africains.

Abordant la crise au sein de l’ANC, Thabo Mbeki a indiqué que le parti de Nelson Mandela est confronté à deux défis majeurs : «son renouvellement et l’utilisation du pouvoir de l’État pour faire ce qui est juste». «Si le Congrès national africain veut survivre, il doit changer ses actions et renouer avec le peuple», a-t-il suggéré. Lors du dernier scrutin, le Congrès national africain a perdu, pour la première fois depuis 30 ans, sa majorité absolue au Parlement en n’obtenant que 40% des suffrages exprimés. Affaibli lors de ces élections, l’ANC a été contraint de nouer des alliances avec neuf autres partis politiques pour former un gouvernement de coalition.




Ce 10 décembre à Kinshasa : Remise du prix de la 1ère Édition du Prix Julienne Lusenge pour les Droits Humains en Rdc

Le ministère des Droits Humains, en partenariat avec le Système des Nations Unies, a le plaisir d’annoncer la cérémonie de remise du prix de la 1ère édition du Concours national du Prix Julienne Lusenge pour les Droits Humains ce 10 décembre à Kinshasa. Ce prix vise à honorer les défenseurs des droits humains, en mettant particulièrement l’accent sur les jeunes, les femmes, les associations et les organisations de la société civile qui se distinguent par leurs contributions exceptionnelles à la protection et à la promotion pacifique des droits de l’homme en République Démocratique du Congo.

Le Prix Julienne Lusenge honorera ceux et celles qui se seront illustrés par des engagements significatifs en faveur de la protection des droits humains et de la promotion droit au développement dans : le secteur des industries extractives et la sauvegarde de l’environnement, des personnes vivant avec un handicap ou le VIH/SIDA ainsi que celles atteintes d’albinisme ou encore des peuples autochtones pygmées par des mesures concrètes dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle, de l’habitat, de la santé, de l’emploi et de l’accès à la justice.

Un concours qui a pour but d’accroitre et améliorer la production des actions à impact rapide sur les droits humains de tous, et des personnes vulnérables, même dans les contextes difficiles ; soutenir la sensibilisation et le plaidoyer sur la prévention et la réponse des violations des droits de l’homme.

Les lauréats de la première édition seront primés lors de la journée internationale des droits de l’homme.




Trump affirme qu’il graciera ses partisans impliqués dans l’émeute au Capitole une fois qu’il sera au pouvoir

Le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, a déclaré dimanche qu’il gracierait ses partisans impliqués dans l’émeute au Capitole de 2021 dès le premier jour de son mandat.

Dans un entretien accordé à l’émission “Meet the Press” (Rencontre avec la presse) de la chaîne d’information NBC News, M. Trump a évoqué des personnes incarcérées qui, selon lui, “vivaient dans l’enfer”, affirmant qu’elles avaient été soumises à un “système très désagréable”.

“Je vais agir très rapidement. Le premier jour”, a assuré M. Trump, avertissant que certains membres de la commission de la Chambre des représentants qui a enquêté sur l’attentat du 6 janvier “devraient aller en prison”.

Après l’élection présidentielle américaine de 2020, le président d’alors Trump avait refusé de céder la place à son adversaire Joe Biden et prétendu qu’il y avait eu une fraude électorale généralisée. Le 6 janvier 2021, des milliers de ses partisans avaient fait irruption dans le bâtiment du Capitole (le Parlement des Etats-Unis) et interrompu le processus de certification de l’élection présidentielle de 2020, poussant des centaines de législateurs à évacuer dans la panique.

L’attaque meurtrière, qui a fait cinq morts et des centaines de policiers blessés, a été une “tache historique” sur la démocratie américaine, selon un reportage de CNN diffusé en juin 2021.

Au moins 1.572 personnes ont été inculpées en rapport avec cet incident, et plus de 1.251 d’entre elles ont été condamnées ou ont plaidé coupable, ce qui en fait l’une des plus grandes enquêtes criminelles de l’histoire des Etats-Unis. Parmi elles, au moins 645 ont été condamnées à des peines de prison et environ 250 personnes sont actuellement en détention.




Rdc : Une guerre de trente ans

Nous publions un article de Paul Martial faisant le bilan de 30 ans de conflit en RDC avec un focus particulier sur l’Est du pays et les relations avec les pays voisins en particulier le Rwanda. Pour des raisons d’espace, l’auteur n’a pas pu mettre l’accent sur les violences faites aux femmes alors que le CADTM est particulièrement solidaire de toutes celles qui sont victimes de l’action des différents groupes armés.

Un gouvernement répressif

Le dernier rapport de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) fait état d’une très forte augmentation des violences sexuelles au Kivu, région orientale de la RDC [1]. Plus de 25 000 femmes ont été soignées, sans compter celles qui préfèrent se taire. Un chiffre qui en dit long sur le calvaire que subit la population. Des violences dont sont coupables autant les différentes milices qui pullulent que les acteurs étatiques de la région. Quant aux puissances occidentales, si la France est à l’origine de cette guerre continue, les autres restent dans un attentisme confinant à une complicité garante d’un approvisionnement en minerais indispensables aux industries de haute technologie.

En 1994, c’est un dictateur sur le déclin qui cède aux pressions des représentants de la France pour faire de la région du Kivu la base arrière de l’opération militaire Turquoise au Rwanda, présentée comme une action humanitaire.

Du génocide rwandais à la guerre du Congo

Mobutu, alors au pouvoir depuis près de trente ans au Zaïre, qui deviendra plus tard la République démocratique du Congo (RDC), ne savait certainement pas que son accord allait ouvrir non seulement la fin de son règne mais le début de trois décennies de conflits. Une guerre hélas qui se prolonge toujours devenant une des plus longues et des plus meurtrières de l’histoire moderne de l’Afrique.

Bien que soutenu par la France, le pouvoir génocidaire rwandais n’est pas parvenu à contenir l’offensive du Front patriotique rwandais (FPR) dirigé par Paul Kagame et composé en grande majorité d’exilés tutsis mais aussi d’opposants hutus. Le FPR, en conquérant le pouvoir, a mis fin à l’extermination des Tutsis, provoquant la déroute du régime rwandais. Ce dernier a entrainé la population dans sa fuite, notamment vers le Zaïre, encadrée par l’opération française Turquoise.

Cette opération militaire a permis l’exfiltration des principaux dirigeants et de nombreux acteurs du génocide. À partir des camps de réfugiés, ils ont ensuite tenté de reconquérir le pouvoir par la force avec les armes conservées lors de leur exil mais aussi par des livraisons qui ont eu lieu en RDC sans que les autorités françaises ne s’y opposent.

Alors que le Rwanda était dévasté, les nouvelles autorités ont considéré les camps de réfugiés comme des menaces graves pour la sécurité du pays. C’est à partir de ces camps que les génocidaires ont recruté des combattants pour lancer leurs attaques contre le pays dans l’objectif captieux de reconquérir le pouvoir. Ils se sont installés durablement dans la région orientale du Congo et ont créé une milice, le Front démocratique de libération du Rwanda (FDLR).

Paul Kagame a mené des opérations armées contre les camps sans faire de distinction entre civils et génocidaires, et, avec l’aide de l’Ouganda, il a provoqué la chute du régime de Mobutu considéré comme bien trop conciliant avec les membres de l’ancien régime rwandais.

L’interventionnisme rwandais et ougandais

Le Rwanda et l’Ouganda ont participé à la création d’une guérilla l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) conduite par Laurent Désiré Kabila qui au bout de quelques mois s’est emparé du pouvoir. Ce fait militaire est considéré comme la première guerre du Congo.

Une fois nommé président, Laurent Désiré Kabila a souhaité le départ de ses anciens alliés rwandais et ougandais qui espéraient influencer le gouvernement à leur profit. Leur objectif étant de transformer le Congo en une sorte de dominion permettant à la fois la sécurisation de leur frontière respective et l’exploitation des richesses du pays. Cette volonté de domination de la RDC a été la principale raison de la seconde guerre du Congo, dans laquelle seront impliqués d’autres pays et qui a vu la multiplication de milices.

Un accord de paix a été conclu, débouchant sur des élections remportées par Joseph Kabila, le fils de Laurent Désiré. Cependant, les problèmes de fond perdurent et alimentent les conflits successifs que connait le pays.

La politique rwandaise

L’apparition des FDLR a été un élément supplémentaire de crise. Cette milice s’en est pris aux populations et plus particulièrement à la communauté tutsi. Une communauté composée des Banyamulenge, une population présente au Congo depuis le 19e siècle, ainsi que des Tutsis venant du Rwanda, issus d’une immigration plus récente initiée par les colons belges. Cette communauté est régulièrement victime d’un ostracisme alimenté par des politiciens l’accusant de soutenir le Rwanda et remettant en cause la «  congolité  » de ses membres. Dans ce contexte s’est créé le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une milice qui entendait protéger les Tutsis de RDC et qui sera soutenue par le Rwanda.

En parallèle de cette politique, l’exploitation des richesses congolaises a pris au fil du temps de plus en plus d’importance pour le Rwanda. Dès 1999 les troupes rwandaises et ougandaises alliées qui soutenaient l’AFDL se sont affrontées pour le contrôle des mines d’or dans la région de Kisangani, débouchant sur l’accord de Mweya. C’est cette compétition entre l’Ouganda et le Rwanda pour l’exploitation des richesses qui au fur et à mesure déterminera la politique rwandaise en RDC.

Le CNDP et le gouvernement congolais ont signé un accord de paix le 23 mars 2009. Celui-ci a donné son nom, M23, à la prochaine milice qui se crée, trois ans plus tard, pour contester l’application de l’accord. Le M23 a pris de l’ampleur et est arrivé à s’emparer de la grande capitale régionale Goma. Inquiets par la déstabilisation potentielle du pays, les occidentaux ont alors fait pression sur les autorités rwandaises en suspendant une aide de 200 millions de dollars pour qu’elles cessent leur soutien au M23. En parallèle s’est créé un bataillon offensif de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), composé de 3 000 soldats provenant d’Afrique du Sud, du Malawi et de la Tanzanie qui réussiront à vaincre cette milice en 2013.

La contre-offensive de Kagame

Alors que le M23 après sa défaite ne faisait plus parler de lui, il est réapparu en novembre 2021. Au départ, aucun élément particulier n’est à signaler. Les FDLR depuis longtemps ne représentent plus une menace pour le Rwanda, on n’enregistre pas non plus d’attaques contre la communauté banyamulenge. Le seul fait marquant est, six mois plus tôt, la signature d’un accord de construction d’infrastructure routière avec l’Ouganda sur deux axes Kasindi-Beni-Butembo et Bunagana-Goma, cette dernière route passant à quelques kilomètres de la frontière rwandaise. Cet investissement marque la volonté des autorités congolaises de développer un partenariat économique avec l’Ouganda, qui conduirait à marginaliser le Rwanda. Le M23 devient donc un élément de pression sur Kinshasa. Il mène des opérations militaires de conquête de territoires, soutenues massivement par Kigali (capitale du Rwanda) qui lui fournit des hommes et des armements lourds et sophistiqués. Il occupe une grande partie des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Le M23 tente aussi de jouer une partition politique remettant en cause le pourvoir de Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo depuis 2019, avec l’intégration en tant qu’aile politique de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et artisan de l’élection truquée de Tshisekedi en 2019. Cette Alliance Fleuve Congo tente de fédérer l’ensemble des oppositions au gouvernement et de se présenter comme une alternative politique.

D’une certaine manière, Kagame a deux fers au feu, s’il doit faire des concessions au niveau militaire, il pourra toujours garder une influence sur la vie politique intérieure du pays. Même si c’est de manière feutrée, Kagame évoque aussi la remise en cause de la frontière coloniale en se référant aux conquêtes du roi rwandais Rwabugiri au 19e siècle qui aurait conquis les actuels territoires de Rutshuru, de Masisi et de Walikale. Une interprétation réfutée par la plupart des historiens qui ne font état que de quelques prises de chefferies accolées au Rwanda comme celles de Jomba et de Bwisha.

Encadré : Communiqué de Médecins sans frontières

Dans un rapport publié ce lundi, Médecins Sans Frontières (MSF) annonce avoir soigné, aux côtés du ministère de la Santé, un nombre sans précédent de victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo (RDC) en 2023 et au cours des premiers mois de 2024. MSF appelle l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux à agir de toute urgence pour mieux prévenir ces violences et prendre en charge les victimes.

 

En 2023, les équipes de MSF ont soutenu la prise en charge de 25 166 victimes de violences sexuelles à travers le pays, soit plus de 2 victimes par heure.

S’appuyant sur les données de 17 projets mis en place par MSF en partenariat avec le ministère de la Santé dans cinq provinces du pays – Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Maniema et Kasaï-Central – ce chiffre est de très loin le plus élevé enregistré par MSF en RDC. Au cours des trois années précédentes, les équipes de MSF ont en moyenne pris en charge 10 000 victimes par an dans le pays. L’année 2023 marque donc une hausse massive des admissions.

Cette tendance s’est encore accélérée au cours des premiers mois de 2024 : dans la seule province du Nord-Kivu, 17 363 victimes ont été soignées avec l’appui de MSF entre janvier et mai – soit 69% du nombre total de victimes prises en charge en 2023 dans les cinq provinces précitées.

Les femmes déplacées, premières victimes

Analysées et vérifiées durant plusieurs mois, les données de prise en charge de 2023 présentées dans le rapport «  Nous appelons à l’aide  » révèlent que 91% des victimes soignées avec l’appui de MSF en RDC l’ont été dans la province du Nord-Kivu, où les affrontements entre le groupe M23, l’armée congolaise et leurs alliés respectifs font rage depuis fin 2021, poussant à la fuite des centaines de milliers de civils.

C’est précisément dans les sites de déplacés autour de Goma, qui n’ont cessé de grossir au cours de l’année 2023, que l’écrasante majorité des victimes (17 829) ont été prises en charge.

«  D’après les témoignages de nos patientes, les deux tiers d’entre-elles ont été agressées sous la menace d’une arme  », explique Christopher Mambula, responsable des programmes de MSF pour la RDC. «  Ces agressions ont eu lieu dans les sites mêmes, mais également à proximité de ceux-ci, lorsque les femmes et les filles – qui représentent 98% des victimes soignées par MSF en RDC en 2023 – sortent pour aller ramasser du bois, chercher de l’eau ou se rendent dans des champs.  »

Si la présence massive d’hommes armés dans et à proximité des sites de déplacés explique cette explosion des violences sexuelles, l’insuffisance de la réponse humanitaire et les conditions de vie inhumaines dans ces sites les alimentent. Le manque de nourriture, d’eau et d’activités génératrices de revenus aggrave la vulnérabilité des femmes et des filles (une victime sur dix soignée par MSF en 2023 était mineure), contraintes de se déplacer dans les collines et les champs autour des sites où se trouvent de nombreux hommes armés. D’autres sont victimes d’exploitation sexuelle pour subvenir aux besoins de leur famille. Dans les sites, le manque d’installations sanitaires et d’hébergements sûrs pour les femmes et les filles les expose aux agressions.

«  Sur le papier, les programmes de prévention et de réponse aux besoins des victimes de violences sexuelles semblent nombreux. Mais sur les sites de déplacés, nos équipes luttent chaque jour pour pouvoir référer les victimes qui ont besoin d’aide, poursuit Christopher Mambula. Les quelques programmes qui existent sont toujours trop courts dans le temps et largement sous-dimensionnés : pour protéger les femmes et répondre aux besoins urgents des victimes, la mobilisation de tous est nécessaire.  »

A partir des besoins exprimés par les victimes, le rapport de MSF liste une vingtaine de mesures à mettre en place de toute urgence, adressées aux parties au conflit, aux autorités congolaises nationales, provinciales et locales ainsi qu’aux bailleurs de fonds internationaux et au secteur humanitaire dans son ensemble.

MSF plaide pour que les conditions de vie dans les sites de déplacés soient enfin améliorées, en renforçant notamment l’accès aux besoins essentiels – nourriture, eau, activités génératrices de revenus – ainsi qu’à des installations sanitaires et hébergements éclairés et sûrs. Ces investissements doivent en outre s’accompagner de davantage de travail de sensibilisation sur les violences sexuelles. Les financements humanitaires doivent être suffisamment flexibles pour répondre aux besoins émergents et urgents.

MSF appelle également à investir dans une meilleure prise en charge médicale, sociale, juridique et psychologique des victimes de violences sexuelles. Cela passe notamment par des financements assurés sur le long terme, permettant un renforcement de la formation médicale, l’approvisionnement des structures de soins en kits post-viol, l’accompagnement juridique, la mise sur pied d’hébergements pour les survivantes ainsi que d’activités d’information et de sensibilisation visant à prévenir la stigmatisation ou la marginalisation des victimes, qui les empêchent parfois d’aller chercher de l’aide. Au vu du grand nombre de demandes d’interruptions de grossesse des victimes, MSF appelle aussi à finaliser l’adaptation du cadre législatif national afin de garantir l’accès à des soins complets d’avortement médicalisé.

Les violences sexuelles sont une urgence médicale et humanitaire de premier ordre en RDC. D’après le dernier bulletin d’information du Gender-Based Violence Area of Responsibility (GBV AoR) RDC [2], qui compile les données des différentes organisations humanitaires offrant des services de prises en charge des violences de genre dans 12 provinces de la RDC, 55 500 survivants de violence sexuelle ont reçu une prise en charge médicale au cours du deuxième trimestre 2024.

L’impuissance du gouvernement congolais

Félix Tshisekedi caressait l’espoir de réitérer ce qui s’était passé avec le CNDP, une pression financière des occidentaux à l’encontre du Rwanda et une offensive militaire d’ampleur de la MONUSCO. Cette option n’est plus possible. Le Rwanda est devenu un point d’appui des politiques africaines des USA et de l’Europe, de par sa participation efficace aux missions de paix onusiennes, son rôle de sécurisation de l’installation des majors pétrolières comme TotalEnergies au Mozambique et son acceptation des migrants refoulés de Grande-Bretagne – même si ce projet a été abandonné par le nouveau gouvernement britannique. Acculés par les preuves des experts de l’ONU, les occidentaux se sont contentés d’assortir leur condamnation du Rwanda de quelques sanctions pour des officiers rwandais directement impliqués dans l’intervention en RDC. Pourtant, les pays occidentaux ont les moyens de faire cesser cette politique d’agression du Rwanda. En 2021, le pays a bénéficié de 1,25 milliard de dollars d’aide, l’équivalent des deux tiers de son budget.

Les autorités congolaises ont alors fait appel à la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC en anglais). La Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF en anglais) débarque dans le pays en novembre 2022. Elle est composée essentiellement de troupes du Kenya, qui espère un retour économique de son investissement militaire. Cependant le Kenya n’était pas prêt à une confrontation militaire avec le Rwanda et a essayé de déployer des efforts diplomatiques. En vain. Elle a été renvoyée au bout d’un an en raison de son inaction et les autorités se sont tournées vers les pays de l’Afrique australe. Ainsi, mi-décembre 2023 a été mise en place une mission militaire composée de soldats de Tanzanie, du Malawi et d’Afrique du Sud. La South African National Defence Force étant la force principale avec un déploiement de 2 900 soldats, sans que les résultats sur le terrain soient très probants.

Au niveau national, Tshisekedi a décrété l’état d’urgence dans les zones des Kivu. Cela a impliqué le plein pouvoir des militaires, pas forcément aptes à gérer des régions, et surtout cela a débouché sur une totale impunité de leur politique arbitraire, voire violente, contre les populations. Cette mesure a permis aussi aux officiers de s’enrichir en mettant la main sur les services de douanes, d’impôts, et d’achat des services municipaux et régionaux. Un rapport de synthèse des auditions sur l’évaluation de l’état de siège établi en 2021 indique que sur la somme de 37 millions de dollars débloquée pour ces régions, 53 % ont fini dans les poches des officiers supérieurs à Kinshasa.

Les autorités congolaises sont parfaitement conscientes de l’état déplorable des Forces armées de la RDC (FARDC). Elles sont une sorte de mille-feuille composé de milices armées qui, au gré des accords de paix, ont été intégrées dans l’institution, leurs chefs ayant des statuts d’officier. La plupart n’ont eu aucune formation militaire et conservent leur fonctionnement de milices avec des lignes de commandement parallèles. À cela s’ajoute la corruption. Une partie des soldes est détournée par les officiers, tout comme l’argent pour le matériel et l’énergie. Les soldats n’hésitent pas à vendre leurs munitions et parfois leurs armes aux milices locales. Le reste des soldes est tellement dérisoire que peu de soldats sont motivés pour combattre. De plus l’essentiel des émoluments des officiers viennent des primes d’opérations, souvent données de manière discrétionnaire. Ce système favorise une relation clientéliste entre subordonnés et supérieurs hiérarchiques ainsi que la pérennisation des conflits. Le gouvernement de Tshisekedi, au lieu de tenter de régler ces problèmes endémiques, préfère organiser des procès contre les soldats qui fuient les combats avec, à la clef, des condamnations à la peine capitale, sans pour autant qu’il y ait des résultats concrets sur le terrain.

Autres mesures problématiques, l’appel aux civils dans le cadre du programme des «  volontaires de défense de la patrie  » et la coopération avec les différentes milices qui écument la région. Ces groupes ont trouvé une nouvelle virginité – en dépit de leurs nombreux crimes – en se baptisant Wazalendo («  les patriotes  » en kiswahili). Le pouvoir leur fournit des armes et ferme les yeux sur les violations des droits humains. Si leur efficacité est variable selon les milices, elle est aussi réelle, du fait de leur connaissance du terrain et de la motivation à défendre leur terre, et cette politique renforce la fragmentation communautaire du pays. Les conséquences sont graves car les communautés sont souvent en compétition entre elles pour l’accès à la terre ou/et aux richesses minérales.

On note enfin depuis quelque temps la présence des sociétés de mercenaires, comme Agemira, enregistrée en Bulgarie et dirigée par un ancien gendarme français, ou la société roumaine Asociatia RALF.

Économie de guerre

La situation de la RDC dépend fortement de la politique extérieure des pays voisins. Ainsi, les rapports conflictuels entre le Rwanda et l’Ouganda ont des effets directs sur les conditions sécuritaires du pays. C’est ainsi que les experts de l’ONU, tout en montrant le soutien fort et actif du Rwanda au M23, ont souligné également l’aide de l’Ouganda à cette milice, conséquence directe du réchauffement




Julien Chevalier satisfait du point précieux de l’ASEC Mimosas à l’extérieur

Julien Chevalier estime qu’un point à l’extérieur est tout aussi important dans une compétition aussi difficile que la TotalEnergies Coupe de la Confédération CAF.

Chevalier s’est exprimé après le match nul 0-0 de son équipe, l’ASEC Mimosas, contre leurs adversaires moins favoris, Orapa United, qui disputaient leur première participation aux phases de groupes de la compétition.

Les Ivoiriens sont à égalité avec l’USM Alger, également auteur d’un match nul à l’extérieur contre Jaraaf à Dakar dimanche soir, avec quatre points chacun.

Depuis le stade de Francistown au Botswana, l’ex-adjoint du Togo a souligné qu’un point à l’extérieur était mieux que rien et que cela motivait son équipe pour les matchs restants du Groupe C.

“Nous voulions trois points aujourd’hui, mais nous avons obtenu un point, ce qui nous donne quatre points. C’est mieux que rien, et nous verrons comment les choses se dérouleront lors de nos prochains matchs. Nous analyserons la performance d’aujourd’hui et nous préparerons pour notre prochain match difficile contre une équipe solide. Les conditions climatiques seront également différentes, mais nous sommes prêts pour ce défi”, a déclaré Chevalier.

Prochain rendez-vous pour les géants ivoiriens, un déplacement à Alger où ils lutteront pour la première place contre l’USM Alger, le dimanche 15 décembre.

De son côté, l’entraîneur d’Orapa United, Tiiso Gadimang, a exhorté son pays à continuer de soutenir l’équipe, soulignant que leur soutien en tant que 12e homme a été crucial pour obtenir ce point face à une équipe de qualité comme l’ASEC Mimosas.

“Obtenir un point aujourd’hui est vraiment important pour nous, et nous sommes satisfaits de ce match nul. Notre défi maintenant est de gérer les déplacements pour le championnat local, puis revenir à Francistown pour notre match de la Coupe de la Confédération CAF dimanche. Ce n’est pas facile car nos joueurs sont déjà fatigués, mais nous donnerons le meilleur de nous-mêmes. J’exhorte les Botswanais à venir en grand nombre et à nous soutenir, car leur soutien signifie beaucoup pour nous, vous voyez, nous avons réussi à obtenir ce match nul grâce à eux”, a déclaré Gadimang.




La Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies : Retour sur la deuxième journée

La Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies a offert un week-end riche en émotions, avec des matchs de la deuxième journée marqués par des performances palpitantes dans la course à la qualification pour les phases à élimination directe.

Voici un résumé détaillé des actions, groupe par groupe, ainsi que les classements actualisés et les prochaines rencontres.

Groupe A : Constantine s’impose, Bravos impressionne

Le CS Constantine a décroché une victoire cruciale 2-1 à domicile face au Simba SC, consolidant ainsi sa place en tête du groupe A. Mohammed Hussein a ouvert le score pour Simba, mais un but contre son camp d’Abdulrazack Hamza et une réalisation en seconde période de Brahim Dib ont permis à Constantine d’enchaîner une deuxième victoire consécutive.

Bravos do Maquis a battu le CS Sfaxien 3-2 dans un match spectaculaire. Les buts de Keoikantse Mosiatlhaga, Joaquim Paciencia et Francisco Matonco ont offert une première victoire aux Angolais, qui occupent désormais la deuxième place du groupe.

Simba se positionne à la troisième place avec trois points, tandis que le CS Sfaxien reste dernier sans aucun point.

Groupe B : Berkane domine, Stade Malien se contente d’un nul

La RS Berkane a poursuivi son excellent début avec une victoire 3-1 contre Stellenbosch. Youssef Zghoudi, auteur d’un doublé rapide, et Reda Hajji ont scellé le triomphe marocain, malgré une réduction tardive du score par Chumani Butsaka pour les Sud-Africains.

En Angola, le Stade Malien et Desportivo Lunda-Sul se sont neutralisés (1-1). Siaka Diaby avait ouvert le score pour les Maliens, mais une tête puissante de Danilson a permis aux Angolais d’arracher le nul.

Berkane mène le groupe avec six points, suivi par le Stade Malien (4 points). Lunda-Sul et Stellenbosch ferment la marche avec respectivement un et zéro point.

Groupe C : L’USM Alger conserve la tête, Orapa résiste

L’USM Alger est resté invaincu grâce à un match nul 0-0 face au Jaraaf à Dakar. Malgré ce résultat, les Algériens conservent la première place du groupe C.

Pendant ce temps, Orapa United et l’ASEC Mimosas ont également partagé les points (0-0) au Botswana. La défense botswanaise, menée par le gardien Lesenya Malapela, a tenu bon face aux assauts répétés des Ivoiriens.

L’ASEC est deuxième du groupe avec quatre points, tandis que Jaraaf et Orapa suivent avec un point chacun.

Groupe D : Du suspense à Maputo, Zamalek tenu en échec

Les Black Bulls de Maputo ont arraché un nul dramatique (1-1) face à Al Masry grâce à un but dans les arrêts de jeu signé Nené. Mido Gaber avait pourtant donné l’avantage aux Égyptiens.

Par ailleurs, le champion en titre, Zamalek, a été tenu en échec 2-2 par Enyimba dans un match haletant. Seifeddine Jaziri et Omar Faraj avaient propulsé Zamalek à un avantage de 2-0, mais Ufere Chukwu et Ifeanyi Ihemekwele ont permis aux Nigérians de revenir au score.

Zamalek et Al Masry se partagent la tête du groupe avec quatre points chacun, tandis qu’Enyimba et Black Bulls ferment la marche avec un point.

Résultats de la deuxième journée – Phase de groupes

Groupe A

Constantine 2-1 Simba

Bravos do Maquis 3-2 CS Sfaxien

Groupe B

Stellenbosch 1-3 Berkane

Lunda-Sul 1-1 Stade Malien

Groupe C

Orapa United 0-0 ASEC Mimosas

Jaraaf 0-0 USM Alger

Groupe D

Black Bulls 1-1 Al Masry

Enyimba 2-2 Zamalek

Classements après la deuxième journée

Groupe A

Constantine – 6 pts

Bravos do Maquis – 3 pts

Simba – 3 pts

CS Sfaxien – 0 pt

Groupe B

Berkane – 6 pts

Stade Malien – 4 pts

Lunda-Sul – 1 pt

Stellenbosch – 0 pt

Groupe C

USM Alger – 4 pts

ASEC Mimosas – 4 pts

Jaraaf – 1 pt

Orapa United – 1 pt

Groupe D

Zamalek – 4 pts

Al Masry – 4 pts

Enyimba – 1 pt

Black Bulls – 1 pt

Prochaines rencontres – Troisième journée

Groupe A

Simba vs CS Sfaxien (15 déc., 13h00 GMT)

Bravos do Maquis vs Constantine (15 déc., 16h00 GMT)

Groupe B

CD Lunda-Sul vs Stellenbosch (15 déc., 13h00 GMT)

Berkane vs Stade Malien (15 déc., 19h00 GMT)

Groupe C

Orapa United vs Jaraaf (15 déc., 13h00 GMT)

USM Alger vs ASEC Mimosas (15 déc., 19h00 GMT)

Groupe D

Black Bulls vs Enyimba (15 déc., 13h00 GMT)

Zamalek vs Al Masry (15 déc., 19h00 GMT)




Ligue des Champions CAF TotalEnergies : Retour sur la deuxième journée

La phase de groupes de la Ligue des Champions CAF TotalEnergies s’est poursuivie ce week-end avec des rencontres palpitantes lors de la deuxième journée, alors que les équipes se sont affrontées pour décrocher des points cruciaux dans leur quête de qualification pour les phases à élimination directe.

Des exploits de dernière minute d’Al Hilal dans le Groupe A au partage des points entre Pyramids et l’Espérance dans le Groupe D, la compétition reste ouverte, et chaque point s’avère déterminant.

Alors que certaines équipes consolident leurs positions, d’autres doivent surmonter de sérieux défis pour rester dans la course.

Voici un récapitulatif détaillé de toutes les actions du week-end, groupe par groupe, avec les classements actualisés, les résultats et les prochaines rencontres pour vous tenir informé(e) de cette compétition phare du football africain.

Soufiane Bayazid of MC Alger celebrates goal during CAF Champions League 2024/25 Match between MC Alger and Young Africans

Groupe A : Al Hilal et MC Alger en force

Al Hilal Omdurman a poursuivi son début parfait dans le Groupe A avec une victoire dramatique 2-1 contre le TP Mazembe.

Un penalty transformé par Mohamed Abdelrahman a donné l’avantage aux Soudanais avant qu’Oscar Tshikomb égalise pour Mazembe d’un tir spectaculaire. Mais un effort à longue distance de Jean Girumugisha en fin de match a offert les trois points à Al Hilal, leader du groupe avec six points.

De son côté, le MC Alger s’est imposé 2-0 face aux Young Africans au Stade du 5 Juillet. Ayoub Abdellaoui a ouvert le score en seconde mi-temps, et Soufiane Bayazid a scellé la victoire dans le temps additionnel.

Mazembe est troisième avec un point, tandis que les Young Africans ferment la marche avec deux défaites.

Groupe B : AS FAR accroche les Sundowns, Maniema assure un point

L’AS FAR Rabat a tenu tête aux anciens champions des Mamelodi Sundowns avec un match nul 1-1 à El Jadida.

Iqraam Rayners avait ouvert le score pour les Sud-Africains en seconde période, mais Mohammed Hrimat a rapidement égalisé.

Les Sundowns restent invaincus avec deux points, tandis que l’AS FAR mène le groupe avec quatre points.

Dans l’autre match, l’Union Maniema a arraché un nul 1-1 face au Raja Casablanca grâce à une frappe tonitruante de Joseph Bakasu, égalisant après l’ouverture du score des Marocains.

Raja, toujours sans victoire, est dernier avec un point, tandis que Maniema grimpe à la deuxième place avec deux points, maintenant le groupe très compétitif.

Deon Hotto of Orlando Pirates challenges Marawan Attia Fathom Ghallab of Al Ahly during the CAF Champions League 2024/25 match between Orlando Pirates and Al Ahly

Groupe C : Pirates et Ahly se neutralisent, Belouizdad se relance

Les Orlando Pirates et Al Ahly se sont quittés sur un score vierge devant un stade Orlando Stadium comble.

Monnapule Saleng et Yahya Attiat Allah ont failli trouver la faille, mais les défenses ont tenu bon.

Plus tôt, Aimen Mahious a inscrit un but à la 71e minute pour offrir une victoire 1-0 au CR Belouizdad contre le Stade d’Abidjan, maintenant ainsi les Algériens dans la course.

Le Stade d’Abidjan, dernier du groupe, n’a toujours pas engrangé de point.

Groupe D : Résultats serrés dans un groupe disputé

Pyramids et Djoliba se sont neutralisés 0-0 au Mali dans un duel défensif frustrant pour les deux équipes.

Pyramids reste en tête avec quatre points, tandis que Djoliba est dernier avec un point.

De même, l’Espérance Tunis n’a pu faire mieux qu’un 0-0 face à Sagrada Esperança en Angola.

Malgré une domination claire, l’Espérance a buté sur une défense angolaise solide. Les Tunisiens sont à égalité avec Pyramids, mais leaders grâce à une meilleure différence de buts.

Résultats de la deuxième journée

Groupe A

Al Hilal 2-1 TP Mazembe

MC Alger 2-0 Young Africans

Groupe B

AS FAR Rabat 1-1 Mamelodi Sundowns

Maniema Union 1-1 Raja Casablanca

Groupe C

Orlando Pirates 0-0 Al Ahly

Stade d’Abidjan 0-1 CR Belouizdad

Groupe D

Djoliba 0-0 Pyramids

Sagrada Esperança 0-0 Espérance Tunis

Classements après la deuxième journée

Groupe A

Al Hilal – 6 pts

MC Alger – 4 pts

TP Mazembe – 1 pt

Young Africans – 0 pt

Groupe B

AS FAR Rabat – 4 pts

Mamelodi Sundowns – 2 pts

Maniema Union – 2 pts

Raja Casablanca – 1 pt

Groupe C

Al Ahly – 4 pts

Orlando Pirates – 4 pts

CR Belouizdad – 3 pts

Stade d’Abidjan – 0 pt

Groupe D

Espérance Tunis – 4 pts

Pyramids – 4 pts

Sagrada Esperança – 1 pt

Djoliba – 1 pt

Prochaines rencontres – Troisième journée

Groupe A

Mazembe vs Young Africans (14 déc., 13:00 GMT)

MC Alger vs Al Hilal (14 déc., 19:00 GMT)

Groupe B

Maniema vs AS FAR Rabat (14 déc., 13:00 GMT)

Raja Casablanca vs Mamelodi Sundowns (15 déc., 13:00 GMT)

Groupe C

Al Ahly vs CR Belouizdad (13 déc., 11:00 GMT)

Stade d’Abidjan vs Orlando Pirates (14 déc., 16:00 GMT)

Groupe D

Espérance Tunis vs Pyramids (14 déc., 19:00 GMT)

Djoliba vs Sagrada Esperança (15 déc., 16:00 GMT)




RDC : l’OMS se joint à l’enquête sur une maladie inconnue  

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé vendredi avoir déployé des experts pour aider les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) à enquêter sur la cause d’une maladie non encore diagnostiquée qui a été signalée à Panzi, une localité de la province du Kwango (sud-ouest).

Les experts de l’OMS ont rejoint l’équipe d’intervention de la RDC et sont en route vers Panzi, a indiqué vendredi le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique dans un communiqué. Une première équipe locale de l’OMS soutient les autorités sanitaires du Kwango depuis fin novembre pour renforcer la surveillance de la maladie et identifier les cas.

“Notre priorité est d’apporter un soutien efficace aux familles et aux communautés touchées. Tous les efforts sont en cours pour identifier la cause de la maladie, comprendre ses modes de transmission et assurer une réponse appropriée aussi rapidement que possible”, a déclaré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Selon le ministère de la Santé publique de la RDC, 394 cas ont été signalés jusqu’à présent dans la zone de santé de Panzi, avec plus de 70 décès. Les symptômes de la maladie comprennent des maux de tête, de la toux, de la fièvre, des difficultés respiratoires et de l’anémie.

Un agent pathogène respiratoire tel que la grippe ou la COVID-19 est à l’étude comme cause possible, ainsi que le paludisme, la rougeole et d’autres. En attendant les résultats des tests de laboratoire, la cause reste incertaine, a déclaré l’OMS.

Panzi est une communauté rurale située à plus de 700 km de la capitale Kinshasa. L’accès par la route est difficile et le réseau de communication est limité.




Le deuxième mois de novembre le plus chaud confirme pleinement que 2024 sera l’année la plus chaude, selon l’agence européenne du climat

Novembre 2024 a été le deuxième mois de novembre le plus chaud au niveau mondial, confirmant les prévisions selon lesquelles 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée, a déclaré lundi le service climatique de l’UE Copernicus.

Novembre 2024 a dépassé de 1,62 degré Celsius le niveau préindustriel, derrière le mois de novembre 2023, selon l’agence.

“A ce stade, il est certain que 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée et dépassera de plus de 1,5 degré Celsius le niveau préindustriel”, a affirmé Copernicus dans un communiqué.

Ses conclusions sont fondées sur un ensemble de données utilisant des milliards de mesures provenant de satellites, de navires, d’avions et de stations météorologiques du monde entier.

Samantha Burgess, directrice adjointe de Copernicus, a estimé que les données de 2024 “ne signifient pas que l’Accord de Paris a été violé, mais cela signifie qu’une action climatique ambitieuse est plus urgente que jamais”.

L’Accord de Paris vise à limiter le réchauffement climatique à bien moins de deux degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, avec l’aspiration de le plafonner à 1,5 degré d’ici à la fin de ce siècle. Toutefois, ces objectifs sont basés sur la température moyenne de la planète sur une période de 20 ou 30 ans, plutôt que sur les fluctuations annuelles.

L’organisme climatique européen a également indiqué que l’étendue de la glace de mer dans l’Antarctique a atteint son niveau mensuel le plus bas en novembre, mesurant 10% de moins que la moyenne, poursuivant une série d’anomalies négatives historiquement importantes observées tout au long de 2023 et 2024.

Novembre a été le 16e mois d’une période de 17 mois au cours de laquelle la température moyenne de l’air à la surface du globe a dépassé de 1,5 degré Celsius les niveaux préindustriels, a ajouté Copernicus.