Dossier Forages, le Ministère public requiert des peines de travaux forcés pour détournement des deniers publics

Le Ministère public a requis des peines de travaux forcés à l’encontre de l’homme d’affaires Mike Kasenga et de l’ancien ministre en charge du Développement rural, François Rubota, pour leur implication présumée dans une affaire de détournement de deniers publics liée à la construction de forages à travers la République Démocratique du Congo (RDC).

Lors de son réquisitoire, le Ministère public a déclaré que Mike Kasenga avait reçu un montant de 71 816 829 dollars pour la construction de ces forages, mais n’avait alloué que 24 853 669 dollars à ce projet. Le reste des fonds, soit 46 963 160 dollars, aurait été détourné et déposé dans ses comptes bancaires personnels.

En conséquence, le Ministère public a sollicité une condamnation de 20 ans de travaux forcés pour Mike Kasenga, assortie d’une interdiction du droit de vote, d’un accès aux fonctions publiques et para-étatiques, ainsi que d’une privation du droit à la libération conditionnelle ou à la réhabilitation pour une durée de 10 ans après l’exécution de la peine.

François Rubota, quant à lui, fait face à une peine de 5 ans de travaux forcés pour son rôle présumé dans cette affaire de détournement. Le Ministère public a insisté sur la nécessité de sanctions sévères pour dissuader toute tentative future de détournement des fonds publics, particulièrement dans des projets vitaux pour le développement du pays.

Par Didier Mbongomingi




Agression Rwandaise : Les USA regrettent que le Rwanda ne soit pas cité par le conseil de sécurité de l’ONU malgré les preuves qui attestent sa présence en RDC 

Les États-Unis d’Amérique regrettent que le Rwanda ne soit pas cité dans la dernière résolution qui prolonge d’un an le mandat de la Monusco, malgré toutes les preuves qui attestent la présence Rwandaise sur le sol congolais. C’est ce qu’on peut lire dans un document de la Mission des États-Unis auprès des Nations Unies en rapport avec le vote du renouvellement du mandat de la Monusco.

 

Les USA renseignement qu’au cours de l’année dernière, le Groupe d’experts des Nations Unies a minutieusement documenté le déploiement par le Rwanda de 3 000 à 4 000 soldats sur le sol de la RDC et son influence sur les opérations du M23.

 

“Face à des preuves aussi nombreuses, pourquoi les membres ont-ils recours à des euphémismes, plutôt que de simplement nommer directement le Rwanda ?” s’interroge la représentante des USA à l’ONU.

 

Les USA se disent également déçus suite au refus de Paul Kagame de participer au sommet tripartite sur la paix et la sécurité le 15 décembre, “perdant ainsi une occasion importante de faire progresser les efforts de paix et de mettre fin aux souffrances de longue date dans la région.”.

 

Le pays de Joe Biden dit aussi être profondément préoccupé par l’avancée du M23 au Nord-Kivu et de la prise de nouveaux territoires avec l’aide de l’artillerie de l’armée Rwandaise, des renforts de troupes des RDF et des convois de ravitaillement des RDF. Ceci constitue selon les USA, une violation flagrante du cessez-le-feu en cours.

 

Les États-Unis d’Amérique appellent toutes les parties à respecter leurs engagements dans le cadre du Processus de Luanda et à soutenir pleinement le Mécanisme de vérification ad hoc renforcé.

 

Loup Solitaire




Insécurité à Beni : un civil tué par des hommes armés 

Des hommes en armes ont tué par balle un civil répondant au nom de Jean Katembo Kasika dans la nuit du dimanche à ce lundi 23 décembre. Le fait s’est passé à Butungera, entité située dans la chefferie de Bashu dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.

Cette information est confirmée par Moïse Kiputulu, notable de la région affirmant que les auteurs de drame ne sont pas identifiés et courent jusqu’à présent dans la nature. Cependant, il confirme l’ouverture des enquêtes par les autorités locales .

Par ailleurs d’autres sources non officielles soulignent que la victime était soupçonnée d’être sorcier.

Soulignons que les cas de justice populaire sont devenus récurrents dans cette partie du territoire de Beni, alors que les messages de sensibilisation de lutte contre la justice populaire se multiplient pour décourager cette pratique au sein de la communauté.

 

Alain Wayire, Beni




Crise de l’Est de la RDC: Les Usa favorables à une nouvelle rencontre entre Tshisekedi et Kagame sous la médiation angolaise 

Après l’échec de la tripartite entre Félix Tshisekedi, Paul Kagame et Joao Lourenço le 15 décembre dernier à Luanda, les États-Unis d’Amérique continuent à fonder leur espoir sur la résolution de la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo à la suite de conflit armé qui oppose les deux pays voisins des Grands Lacs. C’est dans ce cadre que l’ambassadrice des USA auprès des Nations unies, Linda Thomas Grienfield a émis le vœu de voir le Président congolais, Félix Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame se retrouver une fois de plus autour du médiateur désigné par l’Union africaine, Joao Lourenço, pour trouver une solution au conflit qui les opposent à travers la signature d’un accord de paix. Au cours de son intervention, le 20 décembre dernier au Conseil de sécurité de l’ONU concernant la prolongation de mandat de la Monusco, la diplomatie américaine a exprimé sa préoccupation au sujet de la poursuite de l’offensive entre les forces armées de la RDC et la coalition RDF – M23- AFC.

« Nous sommes profondément inquiets des récentes avancées du M23 et des territoires conquis grâce à un soutien présumé des Forces de Défense Rwandaises. Nous appelons toutes les parties prenantes au processus de Luanda à redoubler d’efforts pour la mise en œuvre du mécanisme de vérification ad hoc renforcé. L’annulation de la tripartite du 15 décembre est une occasion manquée. Nous exhortons les dirigeants de la RDC et du Rwanda à se réunir à nouveau sous la médiation de Luanda », a déclaré Linda Thomas Grienfield. Toutefois, elle a salué les avancées enregistrées dans le processus de paix de Luanda sous la médiation de Joao Lourenço. Il s’agit notamment du cessez-le-feu entre les belligérants et la mise sur pieds d’un mécanisme Ad hoc de vérification placé sous la direction de l’Angola .

« Nous avons accompli des avancées significatives grâce au travail des médiateurs angolais et des partenaires internationaux. Cependant, pour parvenir à une paix durable, il est impératif que les Forces de Défense Rwandaises cessent tout soutien au M23, et que des efforts concrets soient faits pour le retrait des FDLR. Ne laissons pas passer cette chance qui s’offre à nous maintenant », a précisé, Linda Thomas-Greenfield.

Pour sa part, l’Angola ne ménage aucun effort pour l’aboutissement heureux de ce processus de paix. Voilà pourquoi, le 18 décembre dernier, Joao Lourenço a, par le biais de son ministre des affaires étrangères, Tete Antonio, adressé une correspondance au Président rwandais, Pau Kagame pour le rappeler à la table des négociations. L’on se rappellera que l’échec de la tripartite de 15 décembre dernier est attribué au Président rwandais à cause de son absence à ce rendez-vous qui devrait aboutir à un accord de paix.

RSK




Révision ou changement de la constitution: Delly Sesanga dénonce une confusion entretenue pour manipuler la population   

Delly Sesanga Hipungu a été l’invité à l’émission face-à-face de Top Congo du 19 décembre 2024 où il s’est exprimé sur des sujets tels que la révision constitutionnelle, le processus de Luanda, les prix des biens de première nécessité, le corridor de Lobito, les embouteillages, etc. Au sujet de la révision ou du changement de la constitution, il a parlé de la tentative à la fraude à la révision constitutionnelle. Il souligne qu’il y a une différence entre révision constitutionnelle et changement de la constitution. Et pourtant, quand on suit ceux de l’union sacrée, ils entretiennent cette confusion pour manipuler la population.

A la question de Christian Lusakweno de savoir, pourquoi tout le monde parle de la révision constitutionnelle ? Delly Sesanga pense que cette question doit être posée au président de la République. « Nous pensons que dans ce pays, il y a énormément des priorités, il y a les questions économiques, sécuritaires, l’emploi des jeunes, la stabilité de nos institutions, … Le président de la République n’a trouvé que le changement de la constitution pour obtenir le 3ème mandat ! », s’étonne-t-il.

Et de poursuivre, c’est injuste de dire qu’on ne parle jamais des questions qui concernent la vie de la population. Il y a des milliers des Congolais qui sont en errance. C’est une urgence nationale à laquelle beaucoup de gens ne prêtent pas attention. Sur le front économique, nous avons été de ceux qui ont critiqué la gouvernance de Félix Tshisekedi. L’Odep a fait un rapport fort intéressant qui démontre que nous avons un pouvoir corrompu. Lorsque le pouvoir incompétent, corrompu est incapable de répondre aux questions des concitoyens et ne trouve comme priorité que de faire la campagne pour la révision de la constitution, nous sommes obligés de donner la voix.

Sesanga, précurseur de la révision constitutionnelle ?

A cette question, Delly Sesanga pense que le pouvoir en place en Rdc a distillé beaucoup de mensonges. Le G13 n’a jamais porté une révision constitutionnelle, mais sur la réforme électorale. C’est l’Envol qui a proposé la révision constitutionnelle par voie pétitionnaire. Nous avons arrêté cette démarche en 2020 parce que le pays était en guerre et que cette question ne valait plus la peine. Lorsqu’on sort cette question de son contexte, c’est de la manipulation. La révision constitutionnelle initiée par l’Envol était déjà déposée à l’Assemblée nationale. Ce contre quoi nous nous battons aujourd’hui, ce ne pas la révision constitutionnelle qui est prévue par la constitution, mais la tentative à la fraude à la révision constitutionnelle.

Il en a profité pour faire la différence entre révision constitutionnelle et changement de la constitution. Car à l’en croire, quand on suit ceux de l’union sacrée, ils entretiennent cette confusion pour manipuler la population. Il y a 4 points ;

la portée, le périmètre. Pour une révision constitutionnelle, le changement est partiel. Mais dans le changement de la constitution, le changement est intégral.

Dans la révision constitutionnelle, on maintien la constitution en vigueur qui continue à produire ses effets, notamment l’article 220 et dans le cadre du changement, on abroge la 1ère constitution.

Qui sont bénéficiaires du changement ? Dans la révision, nous consolidons les acquis de la démocratie. Dans le cadre du changement, c’est le président de la République qui est le seul bénéficiaire qui retrouve la possibilité de se représenter comme chef de l’Etat.

Conséquence politique : la division de l’Etat.

Une fois de plus, Delly Sesanga a alerté sur une fraude orchestrée aujourd’hui autour de 3 fausses idées :

Faire croire que la révision et le changement sont identiques

Considérer que la constitution a été élaborée par les étrangers. Et pourtant, la commission constitutionnelle s’est réunie à Kisangani !

Penser qu’il y a une réalité congolaise qui exigerait qu’on ait une constitution adaptée à nous. Ce que les gens appellent la réalité congolaise, c’est la transposition de leurs propres ressentiments. Ce qu’il nous faut, c’est d’inventer une modernité d’organiser le pouvoir.

L’idée d’une constitution rigide est une nouveauté pour protéger les avantages. Ses auteurs n’ont pas lu la constitution de Luluabourg. On ne peut pas autoriser à un individu de changer de constitution parce qu’il veut avoir un 3èmemandat.

Des personnes au-dessus de la loi ?

C’est aussi un mensonge, tranche Delly Sesanga, qui estime que le problème n’est pas celui de textes, mais des individus. C’est la classe politique qui veut penser que sa défaillance vient de la norme. La Cour constitutionnelle telle qu’elle a été composée, n’a pas concouru pour avoir son indépendance. Vous savez comment Tshisekedi a nommé les membres de la Cour constitutionnelle ? Je m’étais insurgé pour dire que c’était irrégulier. Comme c’était aussi irrégulier le remplacement des membres de la Cour constitutionnelle par Joseph Kabila à l’époque. Ça été fait pour qu’on puisse contrôler la justice. Dans la volonté du constituant, il n’a jamais été question d’assurer l’impunité, mais de donner à chacun un juge compétent pour les actes posés.

Fatshi doit-il se prononcer solennellement qu’il ne va pas briguer un 3ème mandat ?

A ce sujet, Delly Sesanga a expliqué comment il a conduit le projet des réformes électorales du G13. « Nous avons tenu d’aller voir le président de la République. De bout en bout, il n’a jamais tenu parole. Nous sommes en face à une tentative de fraude à la révision constitutionnelle qui constitue un crime », dit-il, avant d’ajouter que le président a, lors d’un meeting, dit qu’il veut changer de constitution. Aujourd’hui, ce que l’on veut faire, c’est historiquement ce qui s’est passé en 1967. Ce pouvoir est celui de faible qui ignore l’histoire de notre pays. Ils sont nostalgiques d’un passé que le peuple ne veut plus. C’est une affaire fourre-tout. En 64, les congolais avaient conscience qu’on pouvait abuser du pouvoir, d’où la constitution rigide. On avait copié l’article 5 de la constitution américaine. Quand on regarde le pays, la qualité de la gouvernance, le manque de vision… Ce pays a d’autres urgences. Le président de la République a le droit de refuser de siéger comme sénateur à vie, et non chercher un plébiscite constitutionnel pour rester président à vie.

Sesanga a dénoncé le premier méli-mélo, pour dire qu’on va parler du développement et laisser la politique. « On a un pouvoir qui depuis 6 ans n’a résolu aucun problème des Congolais. Au milieu de ce désastre, le président demande à la population de changer la constitution. Est-ce que vous pouvez avoir 10 millions des personnes en errance et vouloir changer de constitution ? Vous avez des territoires entiers aux mains des rebelles et vous voulez changer de constitution ? Je m’interroge si ce pouvoir n’était pas complice !

Et de soutenir que nous parlons au peuple le langage qu’il veut et qu’il peut entendre. « Nous avons suspendu ce processus de révision constitutionnelle faute d’opportunité. Je continuais à mener la campagne contre la mauvaise gouvernance », précise-t-il. Il a fustigé JP Bemba qui selon lui n’a pas dit comment on gère la politique de la mobilité urbaine. Selon lui, ceux qui gouvernent ont la responsabilité d’apporter des solutions aux problèmes des concitoyens. Sinon, quand nous dénonçons le scandale de 100 jours, le détournement de l’argent sur le centre financier, le projet d’Aréna, etc., c’est une preuve que nous avons une alternative.

Propos rendus par JMNK




Anicet Yemboranyama donne les 12 inconvénients socio-économiques des embouteillages dans la ville de Kinshasa 

1) en raison de l’incapacité de la population à se mouvoir facilement pour faire divers achats, il y a ralentissement de l’activité économique surtout pour les entreprises;

2) la productivité dans la ville de Kinshasa dégringole vertigineusement à cause de longues heures que la population perd quotidiennement à cause du trafic dense;

3) la consommation excessive du carburant due à l’affluence des voitures gênant la circulation, fait dépenser les paisibles citoyens au-delà de leurs budgets journaliers.

4) les embouteillages paupérisent les ménages à outrance à cause des fluctuations sur l’économie et la difficulté à gérer rationnellement les agendas;

5) l’augmentation masquée du prix de transport par les taximen et les motocyclistes;

6) les embouteillages réduisent la durée de vie des véhiculent en accélérant l’usure des freins, embrayages, pneus, moteurs,…ce qui pousse les kinois à dilapider le peu qu’ils ont dans des garages pour réparation de leurs véhicules;

7) les investisseurs étrangers qui font face aux embouteillages pour la première fois se découragent très vite; un manque à gagner pour la RDC;

8) Sur le plan social, il y a baisse de consommation des biens et services dans les ménages car les déplacements coûtent plus chers sur le plan financier et temporel;

9) sur le plan émotionnel, lorsqu’on est dans les embouteillages, l’homme a une forte propension à se mettre en colère, ce qui réduit ses ambitions à la production économique;

10) Dans les embouteillages, le corps humain libère généralement les hormones de la mélancolie, en l’occurrence, le cortisol et l’adrénaline en lieu et place des hormones du bonheur : la dopamine et les endorphines;

11) les embouteillages induisent la procrastination constante et cela place les agents économiques dans une position les obligeant à tout postposer, et ça contribue inéluctablement aux contre-performances sur le plan économique;

12) bref, les embouteillages tuent l’économie et tétanisent la santé mentale et physique de l’homme.




RDC : Poursuivant son séjour à Nkamba, Judith Suminwa a pris part au culte de ce dimanche 

Arrivée à Nkamba nouvelle Jérusalem le samedi 21 décembre 2024, la première ministre Judith Suminwa accompagnée de son époux, a pris part au culte de ce dimanche 22 décembre 2024, au sein du temple Kimbaguiste.

Plusieurs figures politiques du Kongo Central ont rehaussé de leur présence cette célébration, notamment, le Vice-gouverneur Prosper Ntela Ntambidila, le Président de l’Assemblée provinciale Papy Mantezolo ainsi que plusieurs députés provinciaux et nationaux.

Madame la première ministre Judith Suminwa a exprimé sa reconnaissance et sa satisfaction pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé par les fidèles Kimbaguistes et leur leader spirituel, Papa Simon Kimbangu Kiangani.

Elle a salué également le rôle de l’Église Kimbaguiste dans la promotion des valeurs morales et sociales, avant de remercier le Chef spirituel pour son engagement à perpétuer l’héritage du Prophète Simon Kimbangu. En retour, le Directeur de Cabinet chef spirituel a retracé l’historique de cette communauté religieuse, tout en rappelant son influence spirituelle et culturelle en RDC et ailleurs.

 

Dans un geste hautement symbolique, Judith Suminwa a offert une enveloppe pour soutenir les travaux de construction et les activités ecclésiastiques de l’Église Kimbaguiste. Ce geste, qualifié d’historique par les fidèles, illustre la volonté du gouvernement de collaborer avec les institutions religieuses pour le développement du pays.

Son séjour riche en échanges et en communion spirituelle est conclu par la visite du mausolée de Papa Simon Kimbangu, avant de quitter la ville sainte pour Kinshasa.

 

 

Mboshi