Le Maroc, un modèle en matière d’infrastructures (DG d’Africa50)

Le Maroc constitue un modèle en matière de développement des infrastructures, a affirmé, mercredi à Rabat, le directeur général d’Africa50, Alain Ebobissé.

“Le Maroc qui est un exemple en matière de développement des infrastructures, connaitra une augmentation significative des investissements dans le secteur”, a indiqué M. Ebobissé, lors d’un point de presse en marge de l’ouverture de la 5e édition de l’Africa Investment Forum (AIF), placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Ainsi, M. Ebobissé a mis en avant l’essor des investissements au Royaume, en particulier dans le cadre d’événements majeurs tels que l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations en 2025 et de la Coupe du Monde en 2030.

Il a, à cet égard, mis l’accent sur l’attractivité du climat des affaires du Maroc, relevant la mise en place des instruments financiers de qualité, soutenant les investissements dans le Royaume tout en favorisant leur déploiement à travers le continent.

“Ce qui est particulièrement important, c’est l’introduction de nouveaux instruments, comme le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, qui renforce la dynamique des investissements au Maroc”, a-t-il dit.

Et de préciser que l’adoption croissante de partenariats public-privé jouera un rôle déterminant dans le renforcement de cette dynamique, en offrant des opportunités supplémentaires pour mobiliser des investissements et accélérer le développement des projets structurants déjà engagés.

L’AIF 2024, placé sous le thème “Tirer parti de partenariats innovants pour passer à l’échelle supérieure”, se positionne comme plateforme incontournable en ouvrant la voie à des investissements stratégiques soutenant la transformation économique de l’Afrique et en fournissant un accès direct à des opportunités de transactions à travers le continent.

La séance d’ouverture a été marquée par la présence du Conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Président honoraire de la BAD, Omar Kabbaj, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah et du président de la BAD, Akinwumi Adesina.




Le président de la BAD salue le leadership de SM le Roi en faveur de la promotion des investissements privés en Afrique

Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a salué, mercredi à Rabat, le leadership et l’engagement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur de la promotion des investissements privés en Afrique.

“Je salue le leadership, la passion, le dynamisme et l’engagement de Sa Majesté le Roi pour la promotion des investissements du secteur privé en Afrique”, a dit M. Adesina lors de l’ouverture de la 5e édition de l’Africa Investment Forum (AIF).

Par ailleurs, il a relevé l’importance de mettre en place des programmes favorisant la bancarisation des capitaux privés, pour accélérer le développement du continent, notant que ces initiatives permettront de mobiliser et de déployer efficacement les fonds disponibles afin de saisir les nombreuses opportunités qu’offre le continent.

Et de souligner que les transformations en Afrique doivent s’articuler autour des populations, avec un accent particulier sur la bancarisation, tout en favorisant une dynamique collective pour faciliter et renforcer les investissements à travers le continent.

L’Afrique constitue une “opportunité unique d’investissement”, avec une population qui devrait doubler d’ici 2050 à 2,4 milliards d’habitants, une demande en logement estimée à 1,4 milliard d’euros et des opportunités annuelles d’investissements en infrastructures atteignant 170 milliards de dollars, a fait remarquer le président de la BAD.

S’appuyant sur une étude menée auprès des gestionnaires d’actifs, il a noté que 85% d’entre eux anticipent une augmentation des allocations de capitaux privés, tandis que 52% estiment que le capital privé africain deviendra plus attractif.

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le forum a été marqué par la présence du Conseiller de Sa Majesté et Président honoraire de la BAD, Omar Kabbaj, et de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, lors de la séance d’ouverture.

L’AIF 2024, tenu sous le thème “Tirer parti de partenariats innovants pour passer à l’échelle supérieure”, se positionne comme plateforme incontournable en ouvrant la voie à des investissements stratégiques soutenant la transformation économique de l’Afrique et en fournissant un accès direct à des opportunités de transactions à travers le continent.




Sa Majesté le Roi préside un Conseil des ministres

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a présidé, mercredi au Palais Royal à Rabat, un Conseil des ministres, indique un communiqué du porte-parole du Palais Royal.

En voici la traduction :

“Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a présidé, ce mercredi 04 décembre 2024, correspondant au 02 Joumada II 1446 H, au Palais Royal à Rabat, un Conseil des ministres.

Au début des travaux du Conseil, M. Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, et président du Comité Coupe du Monde 2030, a présenté un exposé devant Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, sur l’état d’avancement des préparatifs du Royaume pour l’organisation de cet événement sportif international.

Monsieur le ministre a passé en revue les différentes phases franchies par le dossier de candidature du Maroc, depuis l’annonce par Sa Majesté le Roi, que Dieu Le glorifie, le 14 mars 2023 à Kigali, de la présentation de la candidature conjointe avec l’Espagne et le Portugal pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030, ainsi que l’annonce par le Souverain au peuple marocain, le 04 octobre 2023, de la décision du Conseil de la Fédération internationale de football (FIFA) de retenir à l’unanimité le dossier Maroc-Espagne-Portugal comme candidature unique, ce qui a enclenché une mobilisation exceptionnelle pour préparer un dossier de candidature répondant aux exigences et prérequis du cahier des charges de la FIFA.

Monsieur le ministre a ajouté que cette candidature tripartite soumise à la FIFA le 29 juillet 2024 est le résultat d’une mobilisation forte et inédite de la part des groupes de travail créés à cet effet, en particulier au niveau des départements ministériels, des établissements et entreprises publics ainsi que des collectivités territoriales et des autorités locales concernées.

Le rapport d’évaluation du dossier de candidature, qui vient d’être publié par la FIFA le 29 novembre 2024, a attribué une note exceptionnelle dépassant largement les exigences requises et ce, en perspective du vote, si Dieu Le veut, de l’attribution de l’organisation de la Coupe du Monde 2030 à la candidature tripartite Maroc-Espagne-Portugal, lors du prochain congrès extraordinaire du Conseil de la FIFA.

Pour relever le défi d’une organisation à la hauteur des aspirations de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, Monsieur le ministre a indiqué qu’il sera procédé, en exécution des Hautes Directives Royales, à la mise en place d’un comité avec une composition élargie, intégrant notamment des représentants de la société civile, des Marocains du monde, ainsi que des compétences africaines.

La mobilisation sera renforcée davantage en coordination avec toutes les parties prenantes pour accélérer la mise en œuvre de l’ensemble des chantiers stratégiques et structurants relatifs à l’organisation de cette manifestation internationale, en particulier :

-La mise à niveau des stades ;

-L’élargissement et la rénovation des aéroports des six villes hôtes ;

-L’affermissement des infrastructures routières et la densification des réseaux intra-urbains ;

-Le lancement d’un programme de mise à niveau territoriale intégré qui s’étend au-delà des villes hôtes des matchs de la Coupe du Monde.

-Le développement des infrastructures hôtelières et commerciales ;

-Le renforcement et la modernisation de l’offre médicale ;

-Le développement et la modernisation des réseaux de télécommunication ;

-Le lancement d’un vaste programme de formation pour le renforcement des compétences des jeunes.

Au terme de son allocution, Monsieur le ministre a affirmé que la Coupe du Monde 2030 ne sera pas seulement une compétition sportive, mais également une opportunité unique pour accélérer la dynamique de croissance de l’économie nationale au cours des prochaines années, créer davantage d’opportunités d’emploi et permettre de développer l’attractivité touristique du pays et promouvoir les valeurs universelles de paix, d’unité et de développement durable.

Par la suite, le Conseil des ministres a approuvé six conventions internationales, dont quatre bilatérales et deux multilatérales, visant à renforcer les relations de coopération et de partenariat liant le Maroc à plusieurs pays frères et amis, et à conforter son positionnement aux niveaux continental et international.

Les conventions bilatérales concernent le développement de la coopération avec nombre de pays européens amis et portent sur la reconnaissance mutuelle des permis de conduire, les domaines de coopération pénale et l’amélioration de l’efficacité en matière de lutte contre la criminalité transfrontalière, ainsi que sur la coopération militaire et technique.

Les deux conventions multilatérales portent sur les infractions et certains autres actes survenant à bord des aéronefs, ainsi que sur la Charte portant création de l’Organisation de la coopération numérique.

Et conformément aux dispositions de l’article 49 de la Constitution et sur proposition du Chef du gouvernement, et à l’initiative de la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Sa Majesté le Roi, que Dieu Le glorifie, a bien voulu nommer Monsieur Zouhair Chorfi, président de l’Autorité Nationale de Régulation de l’Electricité.

A cet égard, Sa Majesté le Roi a donné Ses Hautes Orientations en vue de se pencher sur une refonte de cette instance en vue de sa transformation en une Autorité nationale de régulation du secteur de l’énergie, à travers la révision de la loi y afférente, l’élargissement de ses attributions pour englober, outre l’électricité, toutes les composantes du secteur de l’énergie, à savoir le gaz naturel, les énergies nouvelles telles que l’hydrogène et ses dérivés, ainsi que les domaines de production, de stockage, de transport et de distribution, afin d’être en phase avec le niveau de maturité que le secteur de l’énergie a atteint dans notre pays, et en conformité avec les meilleures pratiques internationales dans ce domaine.




Al Hilal – TPM : Ce qu’il faut savoir!

Ce dimanche 8 décembre, le TPM a l’obligation de se relancer en phase des groupes de la Ligue des Champions. Au menu : un déplacement à Nouakchott en Mauritanie pour défier le leader du groupe, les Soudanais de Al Hilal. Que faut-il savoir de ce club, le plus titré du pays ? Entre climat sociopolitique catastrophique et exil sportif forcé mais utile, nous vous offrons une semi-palette du prochain adversaire du TPM.

La Mauritanie, l’option idéale

Depuis avril 2023 et le début de la quatrième guerre civile soudanaise, appelée également guerre des généraux, le Soudan est plongé un véritable drame humain. Les affrontements entre l’armée gouvernementale, fidèle au chef de l’État Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide (FSR) ont provoqué la mort d’environ 15.000 personnes et en ont blessé des milliers, alors que près de 8,5 millions de Soudanais ont dû quitter leurs domiciles pour se réfugier dans des régions moins touchées par le conflit, ou même à l’étranger.

Les clubs de football en sont également victimes. Les deux géants d’Ondurman, Al-Hilal et Al-Merreikh, ont posé leurs valises en Mauritanie et y disputent le championnat local pour se mettre en mode compétition.

Les hommes de Florent IBENGE impressionnent après 8 journées (Six victoires et deux nuls) qui les place comme leaders du championnat. Un plus qui a joué à leur profit lors de la première journée de Ligue des Champions de la CAF quand ils ont surpris les Tanzaniens de Young Africans à Dar-es-salaam (0-2).

Outre, une défaite aux tirs au but en demi-finales de la Cecafa Cup contre l’APR (5-4 tab, 0-0), Al Hilal reste sur une série de 18 matchs sans défaite, toutes compétitions confondues, depuis son échec à Tunis (1-0 en mars dernier face à l’Espérance).

Les dernières confrontations

(De 2014 à 2021, toutes en Ligue des Champions)

09.04.2021 : TP Mazembe 2-1 Al Hilal Omdurman

24.02.2021 : Al Hilal Omdurman 0-0 TP Mazembe

23.08.2015 : Al Hilal Omdurman 1-0 TP Mazembe

28.06.2015 : TP Mazembe 0-0 Al Hilal Omdurman

10.08.2014 : TP Mazembe 3-1 Al Hilal Omdurman

16.05.2014 : Al Hilal Omdurman 1-0 TP Mazembe

Egalité totale : 2 victoires du TPM, 2 victoires de Al Hilal et 2 nuls




Le C9 aborde le rôle des femmes, des nonces et les crises dans le monde 

Lors de la réunion des 2 et 3 décembre du Conseil des cardinaux, en présence du Pape, divers sujets d’actualité de l’Église et du monde ont été discutés en profondeur, à la lumière du récent Synode. Les travaux ont également été l’occasion de réfléchir à la situation dans les différents pays d’origine des cardinaux «pour partager les préoccupations et les espoirs sur les conditions actuelles de conflit et de crise».

La collégialité dans l’Église, le rôle des femmes, le récent synode, la mise en œuvre de la Constitution apostolique Praedicate evangelium dans les curies diocésaines, le thème des nonces, les préoccupations et les espérances pour la situation mondiale dans un contexte de crises et de conflits; telles étaient les questions abordées lors de la session de décembre du Conseil des cardinaux, le C9, le groupe de travail de neuf cardinaux qui assistent et conseillent le Pape.

La collégialité dans l’Église

La réunion -la dernière de 2024 après celles de février, avril et juin- s’est tenue les lundi 2 et mardi 3 à la Maison Sainte Marthe, en présence du Pape, des cardinaux du Conseil et du secrétaire. Comme l’indique un communiqué de la Salle de presse du Saint-Siège mardi 3 décembre, «différentes questions ont été abordées au cours de la session», tout d’abord avec le cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère des Causes des saints, «sur la collégialité dans l’Église, donc sur le rapport entre l’Église particulière et les assemblées ecclésiales, et s’est poursuivie par une conversation commune sur le Synode qui vient de s’achever».

Le rôle des femmes et des nonces apostoliques

En outre, au cours de la rencontre, «le thème du rôle des femmes dans l’Église a fait l’objet d’une discussion approfondie, en recherchant une synthèse des questions qui ont émergé au cours des quatre dernières sessions du Conseil». Enfin, poursuit le communiqué, un temps a été consacré à l’étude et à la mise en œuvre des principes et des critères de la Constitution apostolique Praedicate Evangelium dans les curies diocésaines, ainsi qu’au «rôle des représentants pontificaux dans une perspective synodale missionnaire», en conversation avec le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay, président du groupe d’étude concerné.

Une réflexion sur la situation de l’Église et du monde

Enfin, «la rencontre a été l’occasion d’une réflexion globale sur la situation de l’Église et du monde dans les différentes zones d’origine des cardinaux, afin de partager les inquiétudes et les espoirs face aux conditions actuelles de conflit et de crise», a indiqué la Salle de presse du Saint-Siège. La prochaine réunion du Conseil est prévue au mois d’avril 2025.




Éditorial : Et si les embouteillages étaient un karma collectif ? (William Kalengay)

Vous qui enseignez dans les grandes écoles, vous qui prêchez du haut de vos chairs, vous qui prédisez l’avenir grâce à vos facultés, vous qui éduquez les enfants dans vos maisons, vous qui informez le Peuple dans les médias, vous qui influencez grâce à des télés-réalités les goûts des masses, vous qui vivez à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), vous qui dirigez cette Nation, écoutez-moi. Accordez-moi votre attention. Personne d’entre nous n’est exempt des difficultés qui gangrènent la mobilité publique.

Jamais un phénomène social n’a défié autant le génie organisationnel. Jamais un problème public n’a ébranlé la foi des Kinois en leur ville au point de développer une résignation sans nom. Jamais les embouteillages n’avaient atteint une autonomie dans leur nuisance.

Comment une société aussi sophistiquée que la nôtre, ne parvient pas à implémenter une dynamique de circulation qui soit fluide ? Comme dans une vision électrique, une vérité s’est imposée à nous et il nous sied de vous la partager : ” Tous les citoyens Kinois vivent et sont coincés par les embouteillages parce qu’ils ont en commun un même défaut. Celui-ci a été développé au point de devenir une culture et de produire les effets au centuple de son ensemencement. Le mal commun que chacun de nous alimente en lui, est le régime des privilèges. Chaque Kinois estime que les embouteillages existent certes mais lui, individuellement, il est élu par le destin pour ne pas en souffrir. Certains, forts de leurs privilèges d’État usent des escortes, des gyrophares et des bastonnades pour se frayer un chemin dans les masses entassées sur les routes.

D’autres ont cessé de respecter les valeurs de la route à savoir, la courtoisie et vont sans tenir compte du mouvement général. Cassant tout sur leur passage et n’acceptant comme limite que la survenue des accidents.

Au même moment, d’autres ont choisi d’utiliser les taxis motos et pensent avoir le droit de rouler à tombeau ouvert, d’emprunter le sens unique et de s’engouffrer dans tout espace libre sur les routes. Il n’y a ni feu rouge, ni feu vert qui tiennent, car chacun estime avoir le droit d’agir comme il le fait.

Nous nous sommes retrouvés tous en cette époque, incarnés à Kinshasa, pour payer notre karma, celui de nous débarrasser de ce mal qui est en chacun de nous et qui fait que personne ne peut conseiller personne. Ce mal est profond, car chaque jour, il se développe comme un cancer et va étouffer notre capacité de nous guider vers les valeurs éternelles.

Et pourtant, la solution est simple et à notre disposition, elle consiste à prendre conscience individuellement de notre pouvoir de réduire les troubles de mobilité en intégrant la donne essentielle : L’amour du prochain.

Si du régime de privilège, le Kinois passe au régime du service, alors nous paierons notre dette et nous serons au service les uns des autres. Dites-le aux personnes qui vous écoutent, dites-leur que les embouteillages naissent de nos cœurs, du peu de cas que le Congolais réserve au prochain.

Dites-leur dans vos réunions qu’en cherchant constamment des privilèges là où l’on parle des Droits de l’homme, on s’assujettit à un faux surdimensionnement. Il ne peut y avoir des solutions individuelles à la question des embouteillages, sauf la décision de chacun d’être sur la route comme le facilitateur de la circulation des autres.

Nous sommes liés les uns aux autres par ce défaut rouge qui colle à nos âmes et qui se révèle chaque fois que nous croyons avoir le droit de passer en premier sur un tronçon. Prions pour briser et payer cette dette.




Le Parlement africain en séance de travail au ministère des Affaires Etrangères

En séjour de travail à Kinshasa, la délégation du Parlement africain conduite par le Vice-président de la Commission de la coopération, des relations internationales et du règlement des conflits, le professeur Timoléon Baïkoua, accompagnée de quelques parlementaires congolais, a eu une séance de travail, le lundi 02 décembre 2024, avec la Vice-Ministre Gracia Yamba Kazadi.

Les questions de paix et de sécurité dans l’Est de la RDC ainsi que la situation politique postélectorale en RDC, inscrites en priorité pour leur mission, ont été largement parcourues.

La délégation du parlement africain, mission d’information à mandat consultatif, a pris connaissance de différentes avancées enregistrées à ce jour et a rassuré de son accompagnement aux différents processus engagés, pour le bien-être de la population congolaise.

Le Rapporteur de l’Assemblée nationale, le professeur Jacques Djoli, qui a pris part à cette séance de travail, est revenu sur la nécessité de l’implication des parlements africains dans la question sécuritaire de la RDC qui représente un enjeu pour toute la région et les peuples de l’Afrique toute entière.




Crise dans l’Est de la Rdc: La mission d’information du parlement panafricain a initié les consultations  .

Arrivée à Kinshasa le week-end dernier, de la mission d’information du PAP -Parlement panafricain-, conduite par le Vice-président de la Commission de la Coopération des Relations internationales et du Règlement des conflits, Timeleon Bakoua, a initié, ce mardi 3 décembre 2024, une série des consultations avec les acteurs politiques RD-Congolais et les activistes de la société civile, dans le but de recueillir les informations fiables sur la précarité de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC -République Démocratique du Congo- due à la guerre d’agression lui imposée par le Rwanda, en vue de permettre aux deux Chambres du Parlement RD-Congolais et au PAP de saisir l’UA -Union africaine-, sur base des recommandations qui seront formulées par cette délégation à l’issue de sa mission d’information.

Les premiers à être reçus, ce sont les députés nationaux membres de la Commission Défense et Sécurité, ainsi que ceux de Relations extérieures. Les échanges se sont déroulés à huis clos. Occasion pour le Professeur Berthold ULUNGU, Président de la Commission Relations extérieures et Affaires étrangères, de dévoiler la quintessence de ces entretiens.

“Les députés nationaux ont été conviés à cette réunion, organisée par la délégation du Parlement Panafricain, axée sur deux objectifs, à savoir, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et la recherche des solutions; et l’évaluation de la bonne gouvernance en RDC. L’alibi utilisé par le Rwanda consiste à faire croire à l’opinion internationale qu’il y a les FDLR, qui sont en République Démocratique du plCongo prêts à nuire aux intérêts de Kigali. Au cours de ces échanges, nous avons balayé cet alibi, d’autant plus que la RDC n’a aucun intérêt sur le sol rwandais, tout en insistant sur le fait que la RDC avait le choix entre faire la guerre et opter pour la voix diplomatique. Le pays de Félix Tshisekedi a opté pour la diplomatie. Nous avons également mis en évidence le fait que les visées expansionnistes du Rwanda font qu’il veut acquérir des terres, pour l’exploitation de minerais”, a confié le professeur Berthold Ulungu.

Après avoir échangé avec les députés nationaux, les membres de la mission d’information du Parlement Panafricain se sont entretenus avec les Sénateurs membres de la Commission Défense et Sécurité et ceux des Relations extérieures de la Chambre haute du Parlement RD-Congolais. Rien n’a filtré de ces échanges.

Signalons que cette mission d’information du Parlement Panafricain prévoit d’échanger, ce mercredi 4 décembre, avec l’Opposition et la Majorité parlementaire représentées respectivement par Christian Mwando et André Mbata avant de rencontrer le cardinal Fridolin Ambongo.




A Kinshasa: Félix Tshisekedi a participé à la 1ère édition des rencontres d’exception 

Ce mardi 03 décembre 2024 à l’auditorium du Fleuve Congo Hôtel, à Kinshasa, dans la commune de la Gombe, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Champion de la masculinité positive, a rehaussé de sa présence la première conférence organisée par les Femmes d’exception du Congo (FDEC).

En sa qualité de présidente de « FDEC », Mme Lydie Omanga a brièvement présenté l’historique de cette association. Elle a souligné le rôle prépondérant du Chef de l’État « qui dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit ».

Prenant la parole, le Chef de l’État a déclaré : « en tant que Champion de la masculinité positive, j’ai fait de la lutte contre les violences faites aux femmes une priorité nationale ». Le Président Félix Tshisekedi, qui a tenu à féliciter les Femmes d’exception, a affirmé qu’ « aucune société ne peut atteindre son plein potentiel si elle ignore ou marginalise la moitié de sa population ».

Cet événement a été marqué par la présence de la 1ère vice-Présidente du Sénat de la Côte d’Ivoire, invitée d’honneur de cette conférence.




Kinshasa traîne Kigali devant la justice à la Cour africaine des droits de l’homme 

La République démocratique du Congo est déterminée à faire entendre sa voix dans les instances judiciaires internationales pour non pas seulement obtenir la condamnation du Rwanda, le pays qui l’agresse, mais aussi obtenir réparation pour les préjudices subies sur son territoire. C’est le sens du front judiciaire lancé par les autorités congolaises en ce qui concerne la situation sécuritaire dans sa partie Est. Ainsi, la République démocratique du Congo a saisi la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples basée à Arusha en Tanzanie pour des exactions commises par le Rwanda en RDC. C’est le vice-ministre de la Justice et des contentieux internationaux, Samuel Mbemba qui a porté cette information à la presse. La première audience est fixée au 12 février 2025 à Arusha.

« Depuis des décennies, notre pays subit des agressions, des pillages de nos minerais, des viols de nos enfants et de nos femmes, ainsi que des massacres de nos populations. Jamais le Rwanda et Paul Kagame n’ont été poursuivis en justice à travers des procès réels à tous les niveaux comme c’est le cas aujourd’hui. Je me demande maintenant que les procès sont ouverts et que les juges travaillent sur l’agression de notre pays par le Rwanda, ainsi que sur les exactions commises sur notre territoire, si ces procès ne se clôtureront pas avant 2028, qu’est-ce qui va se passer ? Jamais cela n’était arrivé auparavant. Jamais Paul Kagame et le Rwanda n’ont été poursuivis de manière aussi réelle que cela se fait aujourd’hui. Le chef de l’État a initié un front judiciaire international, il a diligenté des procédures, et maintenant que les procès sont ouverts, je m’interroge sur le fait que le temps de la justice ne coïncide pas toujours avec le temps politique. Si en 2028 le temps de la justice ne correspond pas au temps politique, je me demande si Paul Kagame ne va pas nous échapper », a déclaré Samuel Mbemba devant la presse.

Contrairement au procès tenu le 26 septembre dernier devant la Cour de justice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), qui portait sur des différends régionaux spécifiques, cette nouvelle audience s’inscrit dans une démarche plus large. Elle vise à assumer des responsabilités sur des décennies d’agression, de pillage systématique des ressources naturelles, de violences sexuelles, et de massacres subis par les populations congolaises.

Par la même occasion, il a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à utiliser tous les mécanismes juridiques internationaux pour dénoncer les exactions commises sur le territoire congolais et exiger justice pour les victimes des violations des droits de l’homme. Le vice-ministre de la Justice a invité toutes les couches sociales et politiques à s’approprier cette lutte du rétablissement de la paix durable sur l’ensemble de la République démocratique du Congo.

RSK