Quatre jeunes stars africaines à surveiller en 2025

La nouvelle année qui se profile sera une nouvelle fois chargée pour les meilleurs footballeurs africains, avec beaucoup d’échéances aussi bien en équipes nationales qu’en clubs.

Le point culminant aura lieu fin 2025 avec le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies au Maroc. Mais avant cela, il y a les compétitions annuelles de clubs, les éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA et la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA au calendrier.

CAFOnline présente quatre jeunes footballeurs africains qui ne manqueront pas d’accroître leur réputation grandissante en 2025.

Ngal’ayel Mukau

Mukau, 20 ans, est né en Belgique mais il a toujours été déterminé à jouer pour la République Démocratique du Congo. Il a fait ses débuts avec les Léopards lors de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies en novembre. Il s’agissait d’une étape supplémentaire pour le milieu de terrain défensif, dont la carrière a connu une belle ascension au cours des derniers mois. Il a été sorti de l’anonymat par le club français de Lille. Le président Olivier Létang a pris sa voiture et a traversé la frontière jusqu’à Malines pour s’assurer de la signature de Mukau pour un montant de 4 millions d’euros, coupant l’herbe sous le pied des clubs italiens fortement intéressés par son profil. Cela signifie qu’en l’espace d’un an, « Gala » est passé du championnat réserve en Belgique à un doublé pour le LOSC lors de la victoire à Bologne en Ligue des champions de l’UEFA. Il a été remplaçant en deuxième mi-temps lors de la défaite de la RD Congo contre la Guinée, mais a fait assez en 30 minutes pour obtenir une place pour le match suivant contre l’Éthiopie.

Anis Hadj Moussa

L’ailier de 22 ans est l’un des nombreux talents africains de premier plan qui ont fait une percée significative en 2024 et dont on attend beaucoup plus dans les 12 mois à venir. Il a fait ses débuts avec l’Algérie en mars et a terminé l’année avec trois sélections. Mais c’est au niveau des clubs qu’il a attiré l’attention, notamment en Ligue des champions de l’UEFA. Hadj Moussa a quitté Vitesse Arnhem, relégué de l’élite néerlandaise à la fin de la saison dernière, pour rejoindre le Feyenoord Rotterdam. En Ligue des Champions de l’UEFA, il a enfilé des buts importants contre Salzbourg, le Sparta Prague et surtout Manchester City où sa réalisation à la 74ème minute a lancé la remontada du club néerlandais qui a fini par arracher un point à l’extérieur avec un match nul 3-3, après avoir été mené 3-0. Le jeu de jambes et la technique de Hadj Moussa ont suscité des commentaires élogieux et il ajoute désormais des buts clés à son répertoire.

Jerry Afriyie

Il est rare qu’un joueur de troisième division d’un championnat ait la chance de jouer pour l’équipe nationale, mais c’est exactement ce qui est arrivé à Afriyie en novembre lorsque les Black Stars du Ghana l’ont appelé dans leur équipe pour leur dernier match de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies contre le Niger. À trois semaines de son 18e anniversaire, le jeune attaquant de Thoughts FC a marqué à Accra, passant un message fort sur son potentiel. Un mois plus tôt, il avait été un élément clé de l’équipe des moins de 20 ans du Ghana, qui avait décroché sa place en phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies U-20 grâce à son succès au tournoi de qualification de l’UFOA B au Togo. Afriyie avait marqué cinq buts en cinq matchs et avait été désigné joueur du tournoi.

Relebohile Mofokeng

Le milieu de terrain des Orlando Pirates a obtenu sa première sélection avec l’Afrique du Sud lors du match des éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA en juin contre le Zimbabwe, quelques jours seulement après une superbe performance individuelle lors de la finale de la coupe d’Afrique du Sud, remportée de manière spectaculaire dans le temps additionnel face aux champions de la ligue, les Mamelodi Sundowns. Mofokeng est devenu un joueur régulier de l’équipe des Bafana Bafana, où il a gagné quatre sélections supplémentaires lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies, à l’issue desquels l’Afrique du Sud a terminé en tête de son groupe et s’est qualifiée pour le Maroc. Il a également aidé les Pirates à se qualifier pour la phase de groupes de la Ligue des champions CAF TotalEnergies, où ils occupent la deuxième place dans le groupe C. Avec ses qualités incroyables, Mofokeng représente un cauchemar pour les défenseurs adverses. Il devrait laisser une trace au niveau des clubs et de l’équipe nationale en 2025.

 

 




Le tournoi des clubs U17 (GIFT) inaugurera une nouvelle ère pour le football féminin en Afrique dès janvier dans la région CECAFA

La Confédération Africaine de Football (CAF) se prépare à organiser la toute première édition du CAF U17 Girls Integrated Football Tournament (GIFT), une initiative pilote ambitieuse visant à accélérer le développement du football féminin sur le continent africain.

Cet événement inédit se tiendra au stade Azam Complex à Dar es Salaam, en Tanzanie, et réunira, du 7 au 18 janvier 2025, huit équipes issues des associations membres de la région CECAFA.

Conçu comme une plateforme d’expression pour les jeunes talents féminins, ce tournoi aspire à renforcer leurs compétences, tout en donnant une visibilité accrue au football féminin aux niveaux régional et continental.

Cette compétition s’inscrit dans une démarche stratégique de la CAF, qui entend promouvoir l’égalité des genres et préparer une nouvelle génération de footballeuses africaines à prendre leur place sur la scène internationale.

En initiant ce projet, la CAF ambitionne : d’accroître la participation des jeunes filles au football à travers tout le continent ; d’inciter les associations membres et les clubs à investir davantage dans les équipes féminines, les championnats locaux et les sélections nationales U-17 ; de créer des passerelles entre le football scolaire et des structures compétitives, offrant ainsi un véritable tremplin pour les jeunes joueuses.

Les équipes participantes

Huit clubs issus de la région CECAFA s’affronteront pour cette première édition : Aigle Noir FC (Burundi), Bahir Dar Kenema FC (Éthiopie), Kenya Academy of Sports (Kenya), JKT Queens (Tanzanie), TDS Girls Academy (Tanzanie), Boni Consilli Girls Vocational Team (Ouganda), City Lights Football Academy (Soudan du Sud) et Hilaad FC (Somalie).

Une couverture médiatique exceptionnelle et des initiatives communautaires

La CAF s’associera à Azam TV ainsi qu’à CAF TV (sa chaîne YouTube officielle) pour garantir une retransmission en direct des rencontres, accessible à travers tout le continent.

En marge de la compétition, plusieurs initiatives seront mises en œuvre pour maximiser l’impact de cet événement historique : Un cours d’entraîneur Licence D de la CAF sera organisé afin de développer les compétences techniques des encadrants ; Un atelier destiné aux professionnels des médias visera à promouvoir les bonnes pratiques en matière de communication et de relations médiatiques.

Par ailleurs, des activités communautaires enrichiront cette expérience sportive, notamment : un festival de football féminin ; des cliniques sportives ; des campagnes de sensibilisation à la santé, menées en partenariat avec l’UEFA.

Ces initiatives visent à inscrire cet événement dans une dynamique pérenne, avec des retombées positives pour les communautés locales de Tanzanie.

Les informations et moments forts du tournoi GIFT – CECAFA U17 Girls seront disponibles sur les plateformes numériques officielles de la CAF. Rejoignez la conversation en ligne grâce au hashtag #U17GIFT2025.




2024, l’année charnière des investissements stratégiques à Essaouira

L’année 2024 a marqué une véritable impulsion à la dynamique de développement multidimensionnelle que connaît la ville d’Essaouira depuis plusieurs années, fruit d’une vision fondée il y a plus de trois décennies sur la valorisation de son histoire millénaire et son patrimoine emblématique, ainsi que sur une approche innovante plaçant la culture au cœur de son développement socio-économique.

Cette dynamique, résolument ancrée dans une ambition de modernisation, a franchi un seuil historique au cours de l’année qui s’achève, grâce à une multitude de projets et d’initiatives novatrices couvrant divers secteurs, consacrant ainsi la Cité des Alizés en tant que destination touristique mondiale de premier choix, tout en consolidant son rôle de modèle en matière de rapprochement interculturel, d’ouverture et de vivre-ensemble.

En effet, le 19 décembre 2024, un moment clé s’est inscrit dans les annales d’Essaouira avec la signature d’une convention pour le développement de la Station touristique “Mogador”, mobilisant un investissement de 2,3 milliards de dirhams (MMDH) pour renforcer la stature de la Perle de l’Atlantique en tant que pôle d’excellence touristique.

Signée entre l’Etat et un consortium de leaders touristiques du Moyen-Orient, lors d’une cérémonie présidée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, en présence du Conseiller de SM le Roi et Président Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, et de plusieurs ministres et hauts responsables, cette convention porte sur la restructuration de la Société d’Aménagement de la Station Essaouira Mogador (SAEMOG) par une injection de capitaux substantiels afin d’assurer le financement nécessaire à l’achèvement de ce projet d’envergure qui prévoit de porter la capacité d’hébergement à 3.700 lits, soit une augmentation de 35% de la capacité actuelle d’Essaouira, tout en générant plus de 4.000 emplois directs.

Véritable symbole de la confiance accordée à la destination Essaouira, ce projet ambitieux, prévu en deux phases, débutera par une première étape de trois ans comprenant la rénovation et l’extension de l’hôtel existant, la transformation du club-house actuel en boutique-hôtel et la construction d’un nouveau club-house moderne. Cette phase sera suivie par l’ouverture d’un Club Med, la création de résidences touristiques et de maisons d’hôtes, ainsi qu’une zone commerciale et de loisirs, renforçant ainsi l’attractivité d’Essaouira à l’échelle nationale et internationale.

Sept ans après l’achèvement de cette première phase, une seconde étape sera lancée, portant sur l’aménagement et le développement d’un périmètre de 266 hectares, marquant un tournant majeur dans la transformation de la station “Mogador”.

Dans la même lignée, l’événement phare “Essaouira Investor Day”, organisé en juillet dernier, a marqué aussi un tournant décisif et sans précédent en matière d’investissements privés, avec l’annonce de projets structurants totalisant 6 à 7 MMDH, avec à la clé également la création, à court et moyen terme, de 6.000 à 7.000 emplois directs et environ 20.000 emplois indirects.

Ces projets conséquents couvrant des secteurs stratégiques tels que l’industrie pharmaceutique, l’automobile, le digital et les énergies renouvelables devraient non seulement dynamiser l’économie locale, mais également offrir de nouvelles opportunités pour les habitants et les jeunes générations, tout en contribuant à l’élargissement du tissu industriel et technologique de la ville.

Au cœur de ce momentum exceptionnel, la Cité des Alizés s’apprête à accueillir une Zone d’activités économiques (ZAE), conçue pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises locales et accélérer leur installation dans un cadre optimal.

Dotée d’une capacité d’accueil de près de 150 entreprises, cette infrastructure de pointe offrira des solutions foncières adaptées et des espaces dédiés pour des secteurs stratégiques tels que la valorisation de l’argan, les produits de la mer, les produits du terroir, l’ébénisterie, et les matériaux de construction.

Cette ZAE vise également à accompagner l’essor de filières émergentes comme la cosmétologie, la chimie, les énergies renouvelables et les industries créatives, consolidant ainsi le positionnement d’Essaouira comme un pôle d’innovation et de compétitivité.

 

Selon les prévisions du Centre Régional d’Investissement (CRI) de Marrakech-Safi, chaque dirham investi dans cette ZAE devrait générer, à terme, un retour de quatre dirhams sous forme d’investissements privés, multipliant ainsi les retombées économiques pour la région.

Parallèlement, un programme d’investissement d’un montant de 2 MMDH a été lancé dans le cadre du Plan de Développement Régional (PDR), incluant des projets stratégiques tels que la construction de la Cité des Arts et de la Culture (350 MDH), l’aménagement de la route littorale (380 MDH), l’amélioration de l’accès à l’eau en milieu rural et l’aménagement des forêts urbaines, avec un financement global de 217 MDH.

La contribution du secteur privé s’avère tout autant non négligeable dans l’impulsion de cette dynamique, avec l’inauguration, en juillet dernier, de la Clinique Internationale de Mogador, un projet ayant mobilisé un investissement global de 256 MDH et générant près de 200 emplois, dont 129 dans le secteur paramédical.

Dans sa quête de diversification économique, la Cité des Alizés s’est inscrite au cours de cette année qui s’achève dans une démarche stratégique visant à réduire sa forte dépendance au secteur touristique, encore prédominant dans son activité locale.

Consciente des enjeux de cette ambition, la ville a ainsi opté pour le développement de nouvelles filières industrielles au niveau de son arrière-pays, dans l’optique d’assurer un équilibre économique durable, où la richesse de son patrimoine touristique coexistera harmonieusement avec l’émergence de secteurs industriels innovants.




Présidence marocaine du Conseil des Droits de l’Homme: mission accomplie avec brio

Le Maroc boucle en cette fin d’année un mandat des plus réussis à la tête du Conseil des droits de l’Homme (CDH), laissant un legs qui fera date dans le processus de réforme de cet organe dépositaire des principes fondamentaux de la dignité humaine.

Jetant un regard en arrière sur une longue année qui l’a vu présider trois sessions du CDH, des sessions de l’Examen Périodique Universel, tenir de nombreuses consultations et exercices de diplomatie et lancer des initiatives novatrices, l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’Office de l’ONU à Genève, Omar Zniber, ne ressent que de la “fierté” et un sentiment du “devoir accompli”.

Ce bilan est aussi, il faut le dire, une consécration de la confiance bien méritée dont jouit le Royaume auprès de cet auguste Conseil, dont 30 membres avaient appuyé sa candidature à la présidence, le 10 janvier dernier, contre seulement 17 pour celle de l’Afrique du Sud, malgré une campagne acharnée menée par les adversaires du Maroc.

Fidèle à la ligne tenue par le Maroc au cours de ses trois mandats au sein du CDH, privilégiant dialogue, rassemblement et consensus, M. Zniber s’est efforcé, dans l’exercice de sa responsabilité à la tête du CDH, à “respecter les équilibres et les règles en vigueur, à faire preuve d’impartialité et d’intégrité, mais aussi et surtout à être à l’écoute de chacun”.

Tout au long de l’année écoulée, le Palais des Nations à Genève a été témoin du travail de fourmi abattu par la présidence marocaine et les multiples initiatives qu’elle a lancées sur la voie de la rationalisation et de l’efficience du Conseil tout en ouvrant son champs d’action sur des domaines jusque-là délaissés.

C’est dans ce cadre que la présidence marocaine a organisé une réunion d’envergure internationale sur l’impact de l’intelligence artificielle sur la jouissance des droits de l’Homme, qui a focalisé sur les aspects éthiques de cette problématique ainsi que sur le fossé digital à l’origine de fortes inquiétudes qu’elle engendre.

Le Maroc a également organisé une réunion importante autour des changements climatiques, une autre thématique érigée en priorité par la présidence marocaine, au vu de son impact sur la vie des gens et la mobilité internationale.

Une autre initiative importante est non des moindres, celle de la création d’un Conseil consultatif sur l’égalité de genre au sein du CDH, saluée comme une “première historique” par les acteurs du CDH et la société civile à Genève. Cette nouvelle structure a pour mission de renforcer les discussions et l’action du CDH en matière d’égalité et de parité entre les genres, et plus largement de faire en sorte que cette question, qui est au centre des préoccupations des droits de l’Homme, devienne une réalité au niveau international.

Partant des principes et valeurs impulsés par SM le Roi Mohammed VI, qui a fait le choix irréversible de la consécration de l’État de Droit et du respect des droits de l’Homme, la présidence marocaine du CDH a aussi été l’occasion idéale pour mettre en exergue les étapes franchies par le Maroc dans ce domaine et surtout de partager avec le monde son expérience hors pair de justice transitionnelle, lors d’un séminaire organisé fin septembre au Palais des Nations pour célébrer le 20è anniversaire de l’Instance Equité et Réconciliation (IER).

Et pour couronner un mandat riche en réalisations et initiatives, la présidence marocaine a emmené l’ensemble des membres du Conseil des droits de l’Homme et du Haut-commissariat aux droits de l’Homme pour une retraite fin novembre à Rabat. Ce cadre informel propice à la réflexion a été l’occasion pour débattre des principaux défis et enjeux en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme et explorer les voies de la réforme du Conseil.

De l’avis de plusieurs chefs de missions permanentes auprès de l’ONU-Genève, la mission du Maroc à la présidence du CDH a été “plus qu’accomplie” aussi bien dans la forme que dans la substance, laissant un héritage riche en initiatives novatrices qui marqueront à jamais le travail du Conseil.




IFFHS Awards 2024: Bouchra Karboubi cinquième meilleure arbitre féminine au monde

La Marocaine Bouchra Karboubi a été classée cinquième meilleure arbitre féminine au monde par la Fédération internationale de l’histoire et des statistiques du football (IFFHS) dans le cadre de ses Awards 2024.

Karboubi s’est adjugée le prestigieux Prix de meilleure arbitre féminine africaine, lors de la cérémonie des CAF Awards 2024, tenue le 16 décembre à Marrakech.

Première femme arabe à officier une rencontre de la Coupe d’Afrique des Nations en tant qu’arbitre principale, lors de la CAN-2023 en Côte d’Ivoire, elle a également été au sifflet lors de la Coupe du monde féminine 2023, organisée en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Karboubi a eu aussi le privilège de devenir la première femme à diriger un match de première division de la Botola Pro D1 de football, tout comme elle a été désignée pour officier la finale de la Coupe du Trône 2019-2020.

L’arbitre marocaine a, par ailleurs, reçu en début d’année le Prix Mohammed bin Rashid Al Maktoum de la créativité sportive en tant que “meilleur arbitre arabe de football”.

L’Anglaise Rebecca Welch a occupé la première place du classement de l’IFFHS des meilleures arbitres féminines au monde en 2024, devant la Française Stéphanie Frappart et la Suédoise Tess Olofsson.




Neuf Palestiniens tués dans une frappe aérienne israélienne dans le centre de Gaza

Au moins neuf Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés samedi lors d’une frappe aérienne israélienne sur une maison dans le camp de réfugiés de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, d’après des sources palestiniennes.

Des sources locales et des témoins oculaires ont déclaré qu’un avion israélien avait bombardé une maison à la périphérie du camp de Maghazi avec au moins un missile.

Hussam Al-Daqran, porte-parole de l’hôpital Al-Aqsa dans la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a déclaré à Xinhua que neuf personnes avaient été tuées, dont des enfants et des femmes, et que des dizaines de blessés avaient été envoyés à l’hôpital à la suite de la frappe aérienne.

L’armée israélienne n’a pas commenté le raid.

Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a indiqué dans un communiqué de presse samedi que les forces israéliennes avaient commencé à opérer de nuit contre “des cibles terroristes dans la région de Beit Hanoun à la lumière d’informations de renseignement antérieures sur la présence d’un certain nombre de terroristes et d’installations terroristes dans la région”.

Avant l’entrée des forces, les avions de chasse israéliens, en coopération avec les tirs d’artillerie, ont attaqué “plusieurs cibles terroristes dans la zone, y compris des points de rassemblement de terroristes et d’autres installations terroristes appartenant à l’organisation terroriste du Hamas”, selon le communiqué.

Israël mène une offensive de grande envergure contre le Hamas à Gaza en représailles de leur attaque à la frontière sud d’Israël le 7 octobre 2023, au cours de laquelle environ 1.200 personnes ont été tuées et environ 250 autres prises en otage.

Le nombre de Palestiniens tués par les attaques israéliennes en cours dans l’enclave s’élève à 45.484, ont annoncé samedi les autorités sanitaires de Gaza dans un communiqué.




Le ministre chinois des AE appelle au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Moyen-Orient

La Chine a appelé samedi la communauté internationale à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des pays du Moyen-Orient, à respecter les préoccupations légitimes et raisonnables de ces pays, à respecter les choix indépendants des peuples du Moyen-Orient et à respecter les traditions historiques et culturelles des pays de cette région.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a fait ces remarques lors de son entretien avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araghchi, à Beijing.

Notant que le Moyen-Orient appartient à ses habitants, M. Wang, également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, a déclaré que cette région ne devait pas être le théâtre de rivalités entre grandes puissances ni être la victime de la compétition géopolitique entre pays extérieurs à la région.

Pour que la région sorte du chaos et connaisse la stabilité, la tâche la plus urgente est de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et de mettre fin à la violence, d’atténuer la crise humanitaire, d’adhérer à un règlement politique et de reprendre le dialogue et les négociations, a affirmé M. Wang.

Il est à espérer que toutes les parties joueront un rôle constructif dans la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, au lieu de tenter d’imposer leur volonté aux populations du Moyen-Orient ou de pointer du doigt les pays du Moyen-Orient, encore moins de recourir aux sanctions et à la pression, provoquer la confrontation ou recourir à la force à tout propos.

En tant que bon ami et bon partenaire des pays du Moyen-Orient, la Chine les a toujours fermement soutenus dans leur exploration indépendante des voies de développement, dans la résolution des problèmes par le dialogue et la consultation, dans la sauvegarde de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale, et dans l’opposition à l’ingérence extérieure, a souligné M. Wang.




La Chine ajustera les taux et les catégories des droits de douane à l’importation sur certaines marchandises pour élargir la demande intérieure

La Chine ajustera les taux et les catégories des droits de douane à l’importation sur certaines marchandises à partir du 1er janvier 2025, afin d’accroître la demande intérieure et de faire progresser l’ouverture de haut niveau, ont annoncé samedi les autorités.

Des droits de douanes d’importation provisoires, inférieurs aux taux de la nation la plus favorisée, seront appliqués à 935 produits l’année prochaine dans le cadre du plan annuel d’ajustement tarifaire. Ce plan “contribuera à accroître les importations de produits de qualité”, selon un communiqué de la Commission des droits de douane du Conseil des Affaires d’Etat.

Cette réduction tarifaire s’aligne sur la nécessité d’encourager les forces productives de nouvelle qualité grâce à l’innovation scientifique et technologique, d’améliorer le bien-être de la population et de promouvoir un développement vert et à faible émission de carbone, a noté la commission.

Dans le cadre de 24 accords de libre-échange et d’échanges préférentiels, des taux de droits de douane conventionnels seront appliqués à certains produits provenant de 34 pays ou régions l’année prochaine, dans le cadre des efforts de la Chine pour étendre son réseau mondial de zones de libre-échange de haut niveau.

Notamment la réduction des droits de douane dans le cadre de l’accord de libre-échange Chine-Maldives, en vigueur à compter du 1er janvier 2025, conduira à terme à des droits de douane nuls sur près de 96 % des lignes tarifaires entre les deux parties.

La Chine continuera également d’offrir l’année prochaine un traitement tarifaire nul à 100% des lignes tarifaires aux 43 pays les moins avancés avec lesquels elle entretient des relations diplomatiques, dans le but de soutenir leur développement et de favoriser les avantages mutuels, selon la commission.

Elle a noté que les catégories spécifiques des droits de douanes seraient introduites pour les produits tels que les voitures particulières purement électriques, afin de soutenir le développement industriel et les progrès scientifiques et technologiques.




Des fortunes dissimulées

Comment l’argent sale provoque des distorsions sur les marchés immobiliers.

Pourquoi les prix de l’immobilier s’envolent-ils au point de devenir inaccessibles ? Les causes ne résident pas seulement dans l’inflation, l’insuffisance de l’offre ou les règles de zonage : l’argent sale contribue aussi au problème. Réseaux criminels, politiciens corrompus et fraudeurs fiscaux trouvent dans l’immobilier mondial un moyen sûr de placer leur fortune illicite, ce qui fait grimper les prix de l’immobilier dans des villes comme New York, Miami, Londres ou Dubaï. En écoulant des milliards dans des propriétés de prestige, ces acquéreurs occultes alimentent des bulles immobilières qui évincent les acheteurs locaux du marché.

La stratégie est simple : au lieu d’acheter directement un appartement de luxe à 10 millions de dollars, ils ont recours à des sociétés écrans, à des fiducies et à des comptes offshore établis par des intermédiaires professionnels pour dissimuler leur identité. Les promoteurs immobiliers posent rarement la question de l’origine des fonds. Ainsi, des quartiers entiers, en particulier dans les grandes métropoles, regorgent de propriétés haut de gamme inoccupées, détenues par des entités anonymes. Rien qu’à Londres, des sociétés étrangères détenaient en 2018 des propriétés immobilières d’une valeur de 73 milliards de livres sterling, dont environ 90 % acquises par des entités enregistrées dans des paradis fiscaux, selon une publication des économistes Jeanne Bomare et Ségal Le Guern Herry.

Ce problème ne concerne pas uniquement les villes occidentales riches. Les investissements spéculatifs créent des bulles immobilières similaires dans certaines villes africaines comme Lagos, Nairobi et Johannesburg. Le manque de rigueur réglementaire et le caractère informel des marchés du logement rendent ces régions attrayantes pour les fonds d’origine douteuse. Par conséquent, les prix augmentent et les acheteurs locaux sont exclus du marché.

Il y a vingt ans, la communauté internationale demandait que les agents immobiliers, à l’instar des banques, soient soumis à une obligation de diligence et signalent les transactions suspectes. Or, contrairement aux banques, les acteurs du secteur immobilier ne sont pas systématiquement tenus de respecter des normes strictes en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux. La détection et la répression restent insuffisantes à l’échelle mondiale. Des actions sont engagées pour combler ces failles. Certains pays, comme le Canada et les États-Unis, envisagent d’obliger les acheteurs de propriétés à divulguer leur véritable identité, c’est-à-dire à indiquer le « bénéficiaire effectif ». Des organismes publics devraient vérifier ces informations sur la propriété et les mettre à la disposition des autorités chargées d’enquêter sur les transactions suspectes en cas de signaux d’alarme. Si les lois sur la protection de la vie privée le permettent, rendre ces informations publiques améliorerait également la transparence.

À moins d’une amélioration de la transparence et du respect des règles, l’immobilier restera un havre pour dissimuler des fortunes illicites. Les distorsions sur les marchés du logement s’accentueront et l’accession à la propriété ne sera qu’un rêve encore plus lointain pour les citoyens ordinaires.

CHADY EL KHOURY est chef de division adjoint au département juridique du FMI.




Tomber en défaveur

Certains pays se retournent contre les acquéreurs étrangers alors que la flambée des prix de l’immobilier devient un enjeu politique.

Construite en 1890, la maison mitoyenne de style victorien située au 9 Kensington Road, avec ses quatre chambres, remplit de nombreux critères pour les acheteurs étrangers auxquels Ross Savas, directeur général de l’agence immobilière Kay & Burton, a régulièrement affaire. Son adresse — une rue bordée d’arbres parmi les plus prisées de Melbourne —, sa façade imposante, sa véranda, son majestueux jardin et sa proximité avec des écoles de premier ordre sont autant de facteurs qui contribuent au prix de 8 millions de dollars australiens (5,4 millions de dollars des États-Unis) qui en est demandé.

La clientèle internationale est un pilier de l’activité de Kay & Burton, une agence immobilière qui vend des biens haut de gamme à Melbourne depuis 1938. Les propriétés les plus recherchées, selon M. Savas, sont les maisons ou les appartements en front de mer, les domaines privés, les nouvelles constructions et les logements clés en main.

« Les villes de la côte est de l’Australie, en particulier, sont considérées comme un refuge, car elles allient niveau de vie élevé et accès à des restaurants, magasins, installations médicales et établissements scolaires de classe mondiale, explique-t-il. À bien des égards, l’Australie est vue comme une « terre promise » par ces acheteurs internationaux. »

Les arguments de vente du 9 Kensington Road ont aussi tout pour séduire les Australiens, mais le prix n’est pas à la portée de l’acheteur moyen. Conscient que les acquéreurs étrangers au fort pouvoir d’achat sont perçus comme évinçant les acheteurs locaux du marché, le gouvernement australien a, cette année, triplé les droits acquittés par les investisseurs étrangers à l’achat d’un logement existant, et doublé les taxes pour ceux qui laissent leur bien vacant.

Cela ne vaut pas que pour l’Australie. Face à la préoccupation que suscite l’éviction des acquéreurs locaux, l’attitude à l’égard des propriétaires étrangers de biens résidentiels est en train de changer dans beaucoup de pays. La Nouvelle-Zélande a voté en 2018 une loi interdisant aux étrangers, à quelques exceptions près, d’acheter des propriétés résidentielles, tandis que le Canada a reconduit pour deux ans, jusqu’en 2027, l’interdiction d’achat de logements canadiens par des étrangers.

Alors que des élections se tenaient dans 70 pays en 2024, pour les personnes fortunées en recherche de propriété à l’étranger, l’échiquier mondial a été bouleversé par des mesures telles que des restrictions sur les achats par les étrangers et sur les locations de vacances, des règlements d’urbanisme et des taxes foncières, relate le cabinet mondial de conseil en immobilier Knight Frank dans son Wealth Report 2024.

« Au moment où la dette publique augmente et l’accessibilité au logement diminue dans les pays avancés, les décideurs vont examiner de plus près les patrimoines mobilier et immobilier, ce qui ajoute une dimension aux considérations stratégiques des ultra-riches », écrit Kate Everett-Allen, responsable de la recherche internationale et nationale, dans le rapport.

Promesse dorée

Divers pays à travers le monde exploitent depuis longtemps le désir de particuliers fortunés de devenir propriétaires hors de leur pays d’origine — que ce soit pour offrir un meilleur cadre de vie et une meilleure éducation à leur famille, pour mettre leur patrimoine à l’abri de régimes nationaux à la fiscalité élevée, voire pour dissimuler des biens mal acquis.

Autrefois l’apanage de petits États insulaires tels que Saint-Kitts-et-Nevis, les programmes de visas et de passeports dorés — octroi de la résidence ou de la citoyenneté en échange d’un certain niveau de contribution ou d’investissement, le plus souvent dans l’immobilier — sont devenus des offres classiques de pays de plus en plus nombreux, friands des entrées de dollars qui accompagnent ces investissements étrangers.

La Grèce, par exemple, a lancé son programme de visas dorés en 2013, au moment où le pays tentait de sortir d’une crise de la dette qui menaçait son appartenance à la zone euro. Le Portugal possède un dispositif similaire avec le régime fiscal préférentiel des « résidents non habituels ».

Dans l’Union européenne, les programmes de pays membres comme la Grèce et le Portugal ont aussi été officiellement contestés, les autorités de l’UE craignant que l’octroi de ces droits de résidence et de citoyenneté ne profite à des criminels et ne facilite le blanchiment de capitaux — une inquiétude relayée par d’autres États dans le monde ayant eux-mêmes activement courtisé les riches étrangers candidats à l’investissement dans l’immobilier.

L’Espagne a annoncé en avril de cette année qu’elle mettrait fin à son programme ; la Commission européenne, qui considère que les programmes de citoyenneté par investissement sont illégaux au regard de la législation de l’UE, a saisi la Cour de justice d’un recours contre Malte en raison du programme de ce pays en la matière.

Pourtant, au moment où des pays suppriment des mesures d’incitation qui attiraient les acheteurs étrangers (Singapour a doublé à 60 % le droit de timbre acquitté par les étrangers afin d’atténuer la pression immobilière), d’autres essayent encore de développer cette activité. Dubaï offre la résidence dans les Émirats arabes unis, en exonération fiscale, aux étrangers qui investissent dans l’immobilier, créent une entreprise ou possèdent des compétences spécialisées, comme les médecins ou les ingénieurs en informatique.

La banque de papa et maman

Un peu plus haut sur Kensington Road, dans un immeuble situé au numéro 10, d’autres candidats à l’achat moins fortunés se sont récemment disputé le haut du pavé. L’objet de leur rivalité ? Un trois-pièces dont la vente serait adjugée au plus-offrant.

« Votre nouveau chez-vous ! », clamait le commissaire-priseur à l’intention du dernier enchérisseur, en se frappant la paume de la main avec un rouleau de brochures présentant la liste des cafés, moyens de transport et autres atouts du quartier huppé de South Yarra, dans le centre de Melbourne. L’assistance a applaudi poliment à la conclusion de l’enchère, remportée par un homme d’une cinquantaine d’années qui achetait pour sa fille, au prix définitif de 855 000 dollars australiens, soit environ 70 000 dollars au-dessus de la mise à prix.

Les maux du marché de l’immobilier résidentiel ne sont, bien sûr, pas tous imputables aux riches étrangers en quête d’une résidence. Toute une génération d’Australiens, ayant surfé sur la vague de la hausse des prix de l’immobilier née dans les années 80, se sont retrouvés propulsés au rang des plus riches de ce monde par la valeur nette de leur patrimoine.

Le rapport du courtier immobilier Jones Lang LaSalle sur les appartements pour le deuxième trimestre de 2024 constate, dans les faubourgs huppés situés à proximité du centre d’affaires de Sydney, une forte demande pour les biens neufs de très haut standing, portée par des acquéreurs qui, ayant vendu un bien plus grand et disposant donc d’un capital substantiel, sont prêts à débourser davantage.

Il y a ceux qui aident leurs enfants. De jeunes Australiens primo-accédants qui n’ont pas de quoi réunir la mise de fonds initiale pour l’achat d’un logement se tournent vers la « banque de papa et maman ». Ils utilisent la capacité d’emprunt de leurs parents pour acheter (comme au 10 Kensington Road) ou leur demandent d’avancer l’apport personnel nécessaire à l’obtention d’un prêt immobilier — un montant qu’il faut parfois plus de dix ans pour accumuler, selon une étude de la banque ANZ.

Les données d’ANZ montrent que, dans toute l’Australie, le marché du logement se ferme toujours plus aux primo-accédants. La proportion du revenu nécessaire pour rembourser un nouveau prêt hypothécaire sur 25 ans atteint le niveau record de 50,3 %, tandis qu’il faut en moyenne 10,6 ans pour épargner le montant de l’apport personnel.

Pour les Australiens, l’accession à la propriété est au cœur des conditions permettant la constitution d’un patrimoine. Les hypothèses relatives aux besoins financiers à la retraite reposent sur la notion que l’on sera propriétaire de son logement.

Cependant, le débat public est de plus en plus tendu : l’augmentation du coût du logement est telle que les Australiens jeunes ou autrement vulnérables ont du mal non seulement à acheter un logement, mais aussi à en louer un.

« Dans la crise du logement en Australie, les principaux coupables ne sont pas les propriétaires étrangers, proteste Alan Kohler, auteur de The Great Divide: Australia’s Housing Mess and How to Fix It. Il n’y a pas beaucoup de logements vides qui appartiennent à des étrangers. Le problème viendrait plutôt de la faible construction de logements par rapport à l’immigration [élevée]. »

Au 31 mars 2024, l’Australie comptait 27,1 millions d’habitants, selon les derniers chiffres du Centre for Population. Bien que la croissance démographique annuelle ait ralenti depuis le pic de 2,6 % atteint sur la période de juillet à septembre 2023, la migration nette — la différence entre le nombre de nouveaux immigrants et le nombre de départs définitifs de résidents — était de 510 000 pour les douze mois menant au 31 mars 2024, et de 134 000 pour la seule période de janvier à mars, d’où une forte croissance de la demande de logements.

Plus de 80 % des nouveaux arrivants en Australie sont locataires, selon les estimations d’ANZ. Le plafonnement du nombre d’étudiants étrangers annoncé par le gouvernement en août a été perçu, en partie, comme une tentative d’alléger la pression sur le marché du logement locatif.

Dans sa dernière déclaration de fin de mission relative à l’Australie, le FMI conclut que le pays a besoin d’une approche globale pour remédier à l’importante pénurie de logements, notamment par l’augmentation du nombre d’ouvriers du bâtiment, l’assouplissement des règles d’urbanisme et d’aménagement, et la réévaluation de la fiscalité foncière (y compris les avantages fiscaux accordés aux investisseurs).

Jamie Mi, responsable des ventes internationales chez Kay & Burton, s’attend à ce que les effets de change et la valeur à long terme de l’immobilier australien maintiennent la demande sur le marché du luxe à un niveau élevé, malgré l’évolution des mentalités.

« Je ne constate pas de baisse notable de la confiance chez les acquéreurs étrangers, déclare-t-elle. Les acheteurs haut de gamme ne s’inquiètent pas tant de la hausse des droits ou des taxes ; ce qui leur importe toujours, c’est de pouvoir acquérir un bien de grande valeur. »

Selon Knight Frank, l’Australie reste le premier choix des riches acheteurs chinois à la recherche d’une propriété à l’étranger.

Enfin, la crise du logement n’est pas propre à l’Australie. « Il s’agit d’une crise mondiale de l’accessibilité au logement, conclut M. Kohler. Mais, comme l’écrivait Tolstoï au sujet des familles, chaque pays malheureux l’est à sa façon, et pour ses propres raisons. »

MARIA PETRAKIS est journaliste indépendante à Melbourne.