Rdc : Le Japon prêt à apporter son expertise dans la matérialisation du projet Inga et dans le développement des infrastructures routières 

M. Vital Kamerhe, Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale s’est entretenu ce vendredi 19 janvier 2024 avec une forte délégation du gouvernement japonais conduite par le Vice-Ministre Parlementaire des Affaires étrangères Fukazawa Yolchi, émissaire spécial du Premier Ministre Fumio Kishida.

Ce dernier est venu exprimer la volonté du pays du soleil levant d’apporter son appui et son accompagnement au gouvernement congolais dans le domaine de l’énergie notamment dans la mise en œuvre du projet Inga et le développement des énergies renouvelables ainsi que dans l’exploitation et la transformation locale des minerais.

«  Le Japon est honoré de coopérer avec la République Démocratique du Congo et félicite le président Félix Antoine Tshisekedi pour sa réélection. Nous sommes aujourd’hui en République Démocratique du Congo pour témoigner notre soutien au gouvernement congolais et présenter deux projets que le gouvernement japonais veut mettre en œuvre en RDC dans le domaine de l’énergie. Il s’agit du financement non remboursable de la construction des sous-stations énergétiques à Kinshasa et la disponibilité d’un prêt remboursable pour la mise en œuvre du projet Inga», a déclaré Fukazawa Yolchi.

Le diplomate japonais qu’accompagnait l’ambassadeur du Japon en RDC a tenu à préciser que la mission qu’il conduit vise à examiner, avec la partie Congolaise, la possibilité de mettre en œuvre ces deux projets dans le plus bref délai. Il a par ailleurs exprimé l’intérêt du Japon à coopérer avec la République Démocratique du Congo dans le domaine minier notamment dans l’exploitation des minerais stratégiques.

À la sollicitation du Vice-Premier Ministre Vital Kamerhe sur le développement de la coopération universitaire pour le transfert des connaissances et le partage d’expériences, le Vice-Ministre Parlementaire nippon des Affaires étrangères a précisé que le gouvernement japonais va lancer, dès cette année, un nouveau programme de formation des étudiants et fonctionnaires en provenance des pays partenaires qui ont besoin de l’expertise japonaise, une grande occasion pour la RDC d’en profiter.

Très attentif à son collègue japonais, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital Kamerhe a exprimé sa gratitude au gouvernement nippon pour son soutien à la République Démocratique du Congo et au Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qu’il compte accompagner au cours de son second mandat. Il a rappelé que le Japon reste un partenaire de taille pour la République Démocratique du Congo et un pays exemplaire en matière du développement économique et d’investissement dans les ressources humaines et l’intelligence.

Pour le patron de l’Économie Nationale, la RDC reste ouverte à l’expertise japonaise dans tous les domaines dont l’agriculture, l’énergie, les infrastructures routières et les infrastructures de base, considérés comme prioritaires.

« Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo compte traduire en acte ce qui a été convenu avec le gouvernement japonais lors de son dernier voyage à Tokyo. Je suis donc satisfait de la volonté du gouvernement nippon d’accompagner le programme du Président de la République. Je voudrais bien dire que les deux projets présentés par le gouvernement japonais dans le domaine énergétique viennent à point nommé car nous avons non seulement besoin d’un accompagnement dans la mise en œuvre du projet Inga mais aussi dans le développement des énergies renouvelables et la production des batteries à lithium localement. L’expertise japonaise nous sera d’une grande utilité. Après l’investiture du Président de la République, je vais convoquer une séance de travail entre les experts de mon Ministère et l’ambassade du Japon pour vous présenter en détails le projet Inga afin que vous puissiez cibler la partie où vous allez intervenir », a déclaré Vital Kamerhe au diplomate Japonais.

En matière des minerais stratégiques, Vital Kamerhe a rappelé le besoin primordial de la République Démocratique du Congo de transformer localement les fruits de son sous-sol. Il a précisé que les portes sont grandement ouvertes à la coopération avec le Japon dans ce domaine autant qu’elles restent ouvertes à d’autres partenaires




CAN 2023 : Bounedjah sauveur des Fennecs à la 95e !

Décevante et menée au score à deux reprises par un adversaire ultra-réaliste, l’Algérie a limité la casse en arrachant le match nul face au Burkina Faso (2-2) pour sa deuxième sortie à la CAN 2023 ce samedi au Stade de la Paix de Bouaké. Auteur d’un doublé salvateur, Baghdad Bounedjah a égalisé à la 95e minute pour retarder la qualification des Etalons. Avec un bilan insuffisant de deux points en deux journées, les Fennecs joueront leur place en 8es de finale mardi contre la Mauritanie.

D’entrée, Algériens et Burkinabè se livraient à une grosse bataille au milieu de terrain. Les Fennecs en sortaient rapidement vainqueurs et prenaient le jeu à leur compte. Les offensives s’enchainaient elles aussi, plus spécifiquement sur le côté gauche, celui de l’ailier Youcef Belaïli. La star du MC Alger était en effet dans tous les bons coups. C’est lui qui décochait le premier tir des siens juste avant le quart d’heure : un enroulé visant le second poteau, repoussé par Hervé Koffi (12e). Sept minutes plus tard, il exécutait un dangereux une-deux avec Baghdad Bounedjah avant de perdre le cuir de justesse (19e). Pratiquement dans la foulée, il était servi plein axe au terme d’une belle combinaison consécutive à une récupération haute, mais était bloqué par Edmond Tapsoba face à Koffi (21e). Et quand ce n’était pas Belaïli, c’était à Bounedjah de provoquer un énorme frisson dans la surface des Étalons. L’ancien de l’ES Sahel manquait de sanctionner une erreur défensive adverse et tirait notamment à côté du poteau gauche de Koffi (25e). Sofiane Feghouli n’était pas en reste : à la suite d’une récupération haute, l’ancien Grenoblois, excentré à droite, déclenchait un tir croisé qui obligeait le gardien à la parade (44e).

Le Burkina Faso fait le hold-up grâce à la VAR
Alors qu’elle dominait son adversaire avec plus de 60 % de possession de balle, l’Algérie prenait un coup sur la tête dans le temps additionnel suite à l’ouverture du score burkinabè contre le cours du jeu. À la réception d’une longue balle en profondeur d’Abdoul Tapsoba, Mohamed Konaté, parti à la limite du hors-jeu dans le dos des défenseurs algériens, expédiait un coup de tête rageur au fond des filets. Un but aisément confirmé par la VAR (0-1, 45e+3).

Le rapport de force paraissait dès lors inversé au retour de la pause, à l’exemple d’une reprise loupée par Konaté dans la surface, suivie d’un enroulé de Blati Touré passant légèrement au-dessus (49e). Mais dos au mur, l’Algérie revenait rapidement dans la partie grâce à Bounedjah. Déjà buteur providentiel des Fennecs contre l’Angola, l’avant-centre profitait d’une repousse de Koffi, consécutivement à un tir de Nabil Bentaleb faisant suite à un coup franc dévié, pour reprendre dans le but vide (1-1, 51e). Galvanisés, ils passaient deux minutes plus tard tout proches de prendre l’avantage sur un centre de Belaïli suivi d’une tête non cadrée de Bounedjah au second poteau, face au but vide (53e). Belaïli, toujours à la baguette, cherchait ensuite Amoura dont la reprise de la tête passait au-dessus (59e).

 

La rage de Bounedjah maintient l’Algérie en vie
Comme un air de déjà vu, l’Algérie tombait encore de haut, en fin de match, alors qu’elle maitrisait les débats. En effet, grâce à un penalty concédé par Rayan Aït-Nouri sur Issa Kaboré et confirmé par la VAR, Bertrand Traoré, héros de la nation en ouverture face à la Mauritanie, enfilait de nouveau sa cape et redonnait l’avantage à son équipe (1-2, 71e). Voyant ressurgir le traumatisme de la CAN 2021 – élimination dès la phase de poules –, Djamel Belmadi abattait ses dernières cartes, en sortant notamment Riyad Mahrez fantomatique en attaque pour Adam Ounas (74e). Changement payant, puisque dans les ultimes arrêts de jeu, ce dernier distillait sur corner la balle de l’égalisation pour Bounedjah, lequel inscrivait d’une tête rageuse son doublé (2-2, 90e+5), suffisant pour rejoindre Emilio Nsue en tête du classement des buteurs à la CAN (3 pions).

L’Algérie, deuxième provisoire, s’en sort de justesse et prive le Burkina Faso (1er, 4 points) de la qualification en attendant la dernière journée, lors de laquelle elle devra battre la Mauritanie pour accéder aux huitièmes. Le Burkina Faso n’a lui besoin que d’un nul pour rejoindre le tour à élimination directe.




Deuxième mandat de Félix Tshisekedi : Voici ses 6 objectifs et priorités (Discours)

Le chef de l’État réélu a déroulé son programme pour les 5 prochaines années. C’était au cours de la cérémonie d’investiture organisée ce samedi 20 janvier au stade des martyrs.

Félix Tshisekedi a décliné ses intentions qui se résument en six objectifs et trois défis qui constitueront les trois initiatives présidentielles prioritaires de son nouveau mandat.

Objectifs:

1. Créations d’emplois en accélérant la promotion de l’entrepreneuriat ;

2. Protéger le pouvoir d’achat des ménages par la maîtrise du taux de change;

3. Assurer la sécurité de la Nation et de son peuple;

4. Poursuivre la diversification de l’économie;

5. Garantir l’accès aux services de base comme la gratuité de l’enseignement et de la maternité;

6. Renforcer l’efficacité des services publics.

À ces engagements s’ajoute la question du désenclavement des territoires, le développement des chaînes de valeurs agricoles et l’assaisonnement des villes.

 

Derick Katola




RDC: Félix Tshisekedi tend la main aux perdants de la présidentielle de décembre (Discours)

Dans son discours d’investiture prononcé ce samedi 20 janvier 2024 au stade des martyrs, le chef de l’État réélu a tendu la main aux perdants de la dernière présidentielle.

“Ne ditons pas que plus le combat est dur, plus la victoire est belle? Vous êtes donc, une composante consubstantielle à l’événement de ce jour et vous avez à juste titre votre place pendant ma gouvernance du pays” a déclaré Félix Tshisekedi.

En sa qualité de garant de la cohésion nationale, Félix Tshisekedi a pris l’engagement d’exhorter le parlement Congolais d’assurer l’effectivité du rôle de porte-parole de l’opposition conformément à la constitution.

 

Derick Katola




Investiture du Président Félix Tshisekedi : Sama Lukonde accueille les premiers chefs d’Etat invités de la République 

Les premiers invités à la cérémonie d’investiture du Président de la République, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, sont déjà à Kinshasa.

Ce vendredi 19 janvier à l’aéroport international de N’djili, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a accueilli tour à tour, le Président de la Guinée Bissau, son excellence Umaro Sissoco Embalo, et le Président de la Guinée équatoriale, son excellence Théodore Obiang Nguema, le Président Macky Sall du Sénégal, le vice président de la Namibie. L’ancien président du Kenya Uhuru Kenyatta, les présidents de Djibouti et de Malawi ainsi que le vice-président du Burundi ont aussi foulé le sol congolais ce vendredi. Il est attendu tard dans la soirée notamment le président Sud africain, celui du Gabon et bien d’autres chefs d’Etat et de Gouvernement.

Réélu avec plus de 73% des suffrages exprimés à la présidentielle du 20 décembre dernier, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo sera investi à sa propre succession au cours d’une cérémonie solennelle prévue ce samedi 20 janvier 2024 au stade des martyrs de l’indépendance à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

Outre les hôtes de marque attendus, en l’occurrence les chefs d’état et de Gouvernement, le protocole d’État a voulu que cette manifestation soit populaire. D’où, plus de 80.000 Congolais sont attendus dans ce stade mythique de Kinshasa pour vivre cette cérémonie qui cimente la démocratie en RDC.




Gérard Mulumba rappelle les bourgmestres à l’ordre 

Face à face ce vendredi 19 janvier 2024, à l’Hôtel de Ville de Kinshasa entre Gérard Mulumba et les bourgmestres, leurs adjoints et les chefs des quartiers de 24 communes de la capitale. Le gouverneur intérimaire de Kinshasa a longuement échangé avec eux sur les dispositions pratiques à prendre pour l’investiture de Félix Tshisekedi ce 20 janvier 2024 au stade des martyrs. Le locataire intérimaire de l’Hôtel de Ville en a profité pour répondre à certaines préoccupations de ses collaborateurs.

24 heures après sa prise de fonction comme Gouverneur intérimaire de la ville de Kinshasa, Gérard Mulumba a réuni les bourgmestres, leurs adjoints ainsi que les chefs de quartier dans la ville de Kinshasa. Les échanges ont été houleux entre le Chef de l’Exécutif provincial de la capitale et les agents de l’administration urbaine. Plusieurs points ont été abordés au cours de cette réunion notamment les embouteillages, les nuisances sonores, les garages pirates, les marchés de fortunes disséminés à travers la ville et bien d’autres. Ils n’ont pas oublié de parler de l’insalubrité de la ville de Kinshasa. Le nouveau locataire de l’Hôtel de Ville de Kinshasa a promis des réponses adéquates à ces différents problèmes. Actualité oblige, Gérard Mulumba a invité ses interlocuteurs à participer massivement à la cérémonie d’investiture de Félix Tshisekedi ce 20 janvier 2024, au stade des Martyrs.

«Demander à nos populations de répondre massivement demain à la grande manifestation. Nous avons plus de 25 présidents étrangers qui seront là, il faut qu’on voit ce que nous avons fait dans les urnes, demain nous devons le prouver et montrer que le Chef a été réellement élu. Nous devons assainir nos communes. Si vous n’avez pas des moyens, on fera de notre mieux pour que les bourgmestres soient équipés», indique Gérard Mulumba.

Cet appel du Gérard Mulumba a trouvé un écho favorable auprès du Bourgmestre de la commune de Ngiri-Ngiri, Édouard Mwamba.

«En ma qualité de bourgmestre de la commune de Ngiri Ngiri, je demande à mes administrés de nous retrouver tous demain au stade. Il en est de même pour tous les Kinois. Et pourquoi pas associer aussi les entités dont provinces sont voisines de Kinshasa à l’instar de Kasangulu de se joindre aux Kinois pour le rendez-vous de stade. C’est sera une façon de monter à la face du monde que Félix Tshisekedi est aimé, il est porté dans les cœurs des Congolaises et Congolais », souligne Édouard Mwamba.

Amboko Elungu est chef de quartier Matadi Kibala à Mont Ngafula. Aux côtés du gouverneur intérimaire, il promet de travailler durement pour le développement de la ville de Kinshasa.

« Cette situation embête vraiment la population. Ça nous embête aussi parce que à tout moment où nous arrêtons ces gens-là, nous les transférons à la police et la police transfère au niveau du parquet et le parquet ne fait que laisser ces gens-là retourner encore dans la société pour déranger encore les paisibles citoyens. Alors, cette fois-là comme gouverneur vient de prendre des mesures, nous voulons que ça soit en application pour que ce phénomène Kuluna puisse prendre fin dans la ville de Kinshasa», pense Amboko Elungu, chef du quartier de Matadi Kibala.

Bien qu’intérimaire, les kinois attendent de voir Gérard Mulumba à l’œuvre durant le laps de temps qu’il passera à la tête de la capitale.




Ce 20 janvier 2024, le Président élu, Félix Tshisekedi, prononcera son discours d’investiture pour un second manda

A travers le pays l’espoir est énorme et immense, à la mesure du score démocratiquement acquis lors des élections du 20 décembre 2023. Une quarantaine de délégations de haut niveau, dont une vingtaine de Chefs d’État, sera présente à la cérémonie. Ces deux faits témoignent du nouveau départ dont benéficient notre “béton national” et le pays.
Cet engouement est certes, le signe de la confiance que Fatshi a su gagner tant à l’intérieur que sur le plan international.
Cependant, la sagesse doit nous convaincre qu’il s’agit aussi et surtout d’une dette. Le poids de ce crédit obtenu est aussi lourd que les 73 % du score electoral, que l’enthousiasme engrangé dans la population et l’immensité de la reconnaissance internationale qui se manifeste aujourd’hui.
Notons et soulignons que la dette contractée est d’une nature particulière. Il ne s’agit ni d’argent, ni de terre, ni même de sang. C’est une dette d’engagement, de confiance, de crédibilité totale, j’aurais même voulu écrire de conscience, donc une dette politico-culturelle.
Ce crédit ne pèsera pas que sur les seulles épaules, bien que musclées, du fils du Sphinx de Limeté, mais sur l’ensemble de la Nation et principalement de ses élites politiques, économiques ,culturelles et autres.
Sommes-nous conscients, à tous les niveaux de la société, du poids de ce pari considerable ? Sommes-nous préparés à relever les multiples et immenses défis qui ces jours-ci devraient encombrer nos esprits parfois distraits ?
Il va sans dire que ce 20 janvier est un jour de joie, puisque symbolisant l’espoir renouvelé. Cependant, il serait bon que ce soit un Samedi d’introspection, de questionnement sur ce que nous avons été ? Pourquoi avons-nous si longtemps pataugé etc.
En ce jour, un temps important doit être consacré à réfléchir profondément aux valeurs, et aux nouvelles pratiques que nous voulons faire nôtres pour atteindre les ambitieux objectifs mis en avant ! Sommes-nous disposés à préfèrer l’ordre, la rigueur, l’organisation, la prévision, la probité, la rectitude, le strict respect des lois, la planification et le sens des responsabilités à l’improvisation qui aujourd’hui encore domine nos agissements ? Telles sont les conditions de ce chemin difficile et obligatoire.
Beaucoup a été fait, mais nous devons encore plus à cette Nation. Faisons en sorte que l’Etat de droit recherché devienne une réalité palpable, que le développement rêvé se concrétise. Mettons nous donc au travail, acceptons les sacrifices qu’impose toute réussite durable.
Félicitations à Son Excellence Monsieur le Président de la République pour son engagement.
Fructueux mandat au Chef de l’état et bon vent au peuple congolais.
Jean Pierre Kambila Kankwende.




Sahel : Le Maroc avance, l’Algérie et la Mauritanie trébuchent

Dans le grand théâtre géopolitique de l’Afrique de l’Ouest, le Maroc s’impose avec panache en chef d’orchestre de la nouvelle dynamique commerciale. Sa proposition visionnaire d’une zone de libre-échange, ouvrant aux pays du Sahel les portes de l’Atlantique, dessine une ère nouvelle dans les relations économiques régionales.

Fort d’un PIB de 120 milliards d’euros, le Maroc, stable et florissant, endosse le rôle de catalyseur de développement. Le plan d’accès à l’océan via le port de Dakhla va bien au-delà de l’économique, flirtant avec la diplomatie de haut vol. Pendant ce temps, l’Algérie, dans un élan de concurrence quelque peu désordonné, se tourne vers la Mauritanie, cherchant à imiter le Royaume en proposant un accès alternatif via le port de… Nouakchott.

Les pays du Sahel, dont les économies sont en quête d’expansion, observent ces échiquiers avec intérêt, évaluant les offres marocaines et algériennes. Le Maroc, avec son économie robuste, et l’Algérie, malgré ses 175 milliards d’euros, jouent une partie serrée. Ces nations sahéliennes, pragmatiques, ne veulent pas s’enfermer dans une alliance exclusive avec l’un ou l’autre. Ces pays enclavés, dont les PIB varient entre 9,2 et 18,4 milliards d’euros, voient dans ces initiatives marocaines et algériennes des opportunités cruciales pour renforcer leurs échanges économiques.

La contre-attaque algérienne, bien que tentant de rivaliser avec l’ingéniosité marocaine, paraît être un geste plus réactif que proactif, soulignant une certaine précipitation à répondre à l’initiative marocaine. L’invitation du ministre mauritanien des Affaires étrangères à Alger semble être une réponse improvisée à la réunion réussie du Maroc à Marrakech.

C’est ainsi que dans ce contexte géopolitique marqué par des reconfigurations stratégiques le Maroc s’impose comme un acteur majeur dans la redéfinition des échanges commerciaux en Afrique de l’Ouest. La proposition audacieuse du Royaume d’ouvrir une zone de libre-échange, offrant aux pays du Sahel un accès privilégié à l’océan Atlantique, marque un tournant décisif dans la dynamique régionale.

La stratégie marocaine, loin d’être une simple manœuvre économique, s’inscrit dans une vision plus large de la diplomatie et du développement. Le Maroc, de sa souveraineté sur le Sahara tout en renforçant ses liens économiques avec le Sahel, joue une partition stratégique habile. Les pays du Sahel, eux, voient dans cette ouverture marocaine une route commerciale attrayante, échappant aux instabilités du golfe de Guinée.

L’objectif marocain est limpide : élargir son influence économique tout en consolidant sa présence territoriale. Cette initiative marocaine illustre une ambition qui pourrait redessiner les équilibres régionaux. L’initiative d’accès à l’océan Atlantique via le port de Dakhla est une illustration parfaite de cette ambition.

La proposition marocaine va au-delà des considérations purement économiques. Elle revêt une dimension géopolitique significative, notamment en consolidant sa souveraineté sur son Sahara. Ce mouvement stratégique permet au Maroc non seulement de renforcer ses liens économiques avec les pays sahéliens, mais aussi d’affirmer sa position sur l’échiquier africain.

La réponse algérienne, axée sur une alliance avec la Mauritanie, traduit la reconnaissance de l’enjeu stratégique que représente le contrôle des routes commerciales sahéliennes. L’Algérie, qui se veut, mordicus, participer à cette course à l’influence, cherche à contrebalancer l’initiative marocaine par un projet similaire via le port de… Nouakchott. Cette réplique algérienne ne se limite pas à une simple rivalité économique. Elle est également le reflet d’enjeux géopolitiques de longue date.

Le Royaume en intégrant ses provinces du sud dans son schéma de développement économique, le Maroc envoie un message clair quant à sa volonté de pérenniser son contrôle sur cette région stratégique.

Dans ce duel pour l’influence au Sahel, le Maroc semble mener la danse, tandis que l’Algérie, en alliance avec la Mauritanie, peine à suivre le rythme. L’augmentation des taxes douanières par la Mauritanie sur les produits marocains apparaît comme une note dissonante dans cette orchestration magistralement menée par le Maroc.

En somme, dans cette lutte pour le contrôle commercial au Sahel, le Maroc se distingue comme le principal acteur, laissant l’Algérie et la Mauritanie dans des rôles secondaires, tâtonnant pour trouver leur place dans une partition déjà largement dominée par la stratégie gagnante marocaine.

Mohamed Jaouad EL Kanabi




Le Maroc, “un partenaire stratégique de premier ordre pour l’Espagne” (Albares)

Le Maroc est un “partenaire stratégique de premier ordre” pour l’Espagne, a souligné le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, saluant “la coopération exemplaire” entre les deux pays dans tous les domaines.

Le chef de la diplomatie espagnole a relevé, vendredi soir lors d’une rencontre organisée par Nueva Economía Fórum, que pour tous ses prédécesseurs et tous les anciens chefs du gouvernement espagnol, le Maroc est “la première priorité de la politique étrangère espagnole”.

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, et son homologue espagnol, Fernando Grande-Marlaska, ont tenu, vendredi à Rabat, une réunion de travail. L’occasion de faire le point sur la coopération en matière de politique migratoire, de lutte contre le terrorisme et de protection civile.

“Je suis également de ceux qui pensent que le Maroc est un partenaire stratégique et une priorité absolue pour la politique étrangère espagnole, et que les intérêts vitaux des deux pays sont intimement liés”, a martelé M. Albares.

Le temps a démontré que lorsque les deux pays travaillent et coopèrent ensemble, ils en profitent tous les deux, a soutenu M. Albares devant un parterre de diplomates et de responsables politiques espagnols, se félicitant du développement continu des liens économiques entre les deux Royaumes.

Le Maroc, troisième partenaire économique et commercial de l’Espagne

Mettant en avant la hausse des échanges commerciaux entre son pays et le Maroc l’année dernière, M. Albares a rappelé que le Royaume est le troisième partenaire économique et commercial de l’Espagne en dehors de l’UE, après le Royaume-Uni et les États-Unis.

Par ailleurs, le ministre a salué “la coopération exemplaire” entre Rabat et Madrid en matière de lutte contre l’immigration irrégulière, les réseaux de trafic d’êtres humains et les groupes terroristes.




Vingt-un coups de canon, un rite historique qui symbolise la paix   

Vingt-un coups de canon, est l’un des temps forts de la cérémonie d’investiture de Félix Tshisekedi ce samedi 20 janvier 2024. Le Professeur et historien Isidore Ndaywel en a expliqué l’origine et la signification à quelques heures de cet événement. Il l’a fait lors d’un briefing presse co-animé avec le porte-parole du gouvernement vendredi dans la soirée au stade des Martyrs.

“Le canon est vidé de son contenu. Il n’y a plus rien, maintenant nous allons vivre une ère de paix”. Tel est l’explication donné vendredi dans la soirée par le Professeur et historien Isidore Ndaywel lors du briefing presse organisé au stade des martyrs tard dans la nuit du vendredi 19 janvier, à quelques heures de l’investiture. Les 21 coups de canon auront lieu après que Félix Tshisekedi aura prêté serment cet avant devant les juges de la Cour Constitutionnelle, qui lui remettront les symboles du pouvoir, notamment la constitution ainsi que le drapeau de la République démocratique du Congo. Ces tirs sont effectués par l’armée, puisqu’en prenant le pouvoir, Félix Tshisekedi devient également le Commandant Suprême des Forces Armées de la RDC. Le porte-parole du gouvernement a tenu à rassurer la population sur les dispositions prises pour que ce rituel ne fasse pas beaucoup des dégâts.

////Sonore 1: (homme, parle français) “Il y aura un grand bruit effectivement, tout ce qui est vitrerie dans la périphérie de la zone où les coups de canon seront tirés peuvent être endommagé mais en tout cas les dispositions sont prises pour qu’il n’y ait aucun risque. Et vous savez en utilisant les canons au centre-ville on ne va pas y mettre les projectiles, le canon qui peut exploser mais il y aura sûrement beaucoup de fumée et grand bruit pour accompagner justement le moment où le président de la République prend les symboles du pouvoir parce qu’il prendra en ce moment-là aussi la commande des Forces Armées de la République Démocratique du Congo”, a indiqué Patrick Muyaya, Porte-parole du gouvernement.

Le tir de 21 coups de canon vient de la navigation et remonte à l’époque du Moyen-âge. Cette pratique a ensuite été adoptée de manière universelle.

“Contrairement à ce que cela puisse paraître, les coups de canon symbolisent la paix et c’est une tradition moyenâgeuse et c’est lié d’ailleurs à la navigation. Lorsqu’un bateau accostait arrivait auprès d’une ville avant d’accoster le bateau vidait ses canons des bombes disponibles et comme il y avait habituellement 7 canons, le bateau tirait finalement 7 bombes signifiant qu’il n’y avait plus rien. Mais, lorsqu’on a amélioré la navigation, finalement chaque canon tirait trois bombes fois sept, ça faisait-vingt-un. C’est ça l’origine du chiffre 21”, explique Isidore Ndaywel, Professeur et Historien.

Le 27 juin 1960, Joseph Kasa-Vubu, le premier Président de la RDC avait prêté serment devant le Parlement réuni en congrès. Et, ce samedi 20 janvier 2024, Félix Tshisekedi le fait comme cinquième président de la RDC devant la Cour Constitutionnelle. A noter que depuis son accession à l’indépendance, c’est la onzième cérémonie d’investiture que connait la République démocratique du Congo.