COMMUNIQUE

L’Ambassade de la République de Zimbabwe organisera un entretien d’embauche pour le poste de Réceptionniste à l’Ambassade Jeudi, le 25 Janvier 2025.

Les Candidats sont priés de déposer leur curriculum vitae (CV) avec photo passeport à partir de 10 au 19 Janvier 2024 à l’Ambassade, située sur Avenue de la Justice, N°4, au sein de l’Immeuble DGDP (Référence: Maison Communale de la Gombe), dans la Commune de la Gombe.

Les Candidats doivent avoir une bonne maitrise de la langue Anglaise, Française, Lingala et avoir une expérience de travail capable d’utiliser le Microsoft Office.

Le travail consiste à :

➤ Tenir le standard téléphonique/Réception;

➤ Recevoir les visiteurs et donner une première impression positive de l’Ambassade, les orienter vers les services compétents et s’assurer qu’ils sont à l’aise;

➤ Répondre aux appels et les transférer au Bureau compétent;

➤ Tenir un registre des noms et des numéros de téléphone des visiteurs;

➤ Assister le Comptable dans les réservations de billets d’avion et d’hébergement pour les voyageurs des Agents;

➤ Assister le Traducteur dans ses travaux de dactylographie (saisis et imprimé);

➤ Vérifier les livraisons d’articles tels que la papeterie, le matériel de nettoyage et les consommables, et les enregistrer avant confirmation par le Comptable;

➤ Veiller à ce que la réception soit toujours propre et sécurisée;

➤ Conserver une bonne trace des coordonnées de tous les prestataires de services de l’Ambassade;

➤ Assistance au travail consulaire (demandes de renseignements)

➤ S’acquitter de toute autre tâche déléguée/assignée par le Superviseur

Kinshasa, 09 Janvier 2024

AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DU ZIMBABWE

KINSHASA/GOMBE




A la Cour constitutionnelle: Félix Tshisekedi déclaré élu à la majorité des suffrages exprimés

Après avoir vidé les deux requêtes en contestation des résultats provisoires rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta Badibanga (photo 1) a, dans un Arrêt, proclamé Félix-Antoine Tshisekedi, élu à la majorité des suffrages exprimés, président de la République démocratique du Congo pour les cinq ans à venir. Bien avant, la Cour constitutionnelle a déclaré recevable, mais non-fondée la requête du candidat malheureux à l’élection présidentielle, M. Theodore Ngoy Ilunga wa Senga, tendant à obtenir l’annulation de toutes les élections et l’organisation des nouvelles par une CENI recomposée. De fil en aiguille, celle (la requête) de M. Etshe Mbala David convergeant avec la précédente, a été déclarée irrecevable pour défaut de qualité, avant d’être jugée de ‘’prématurée’’, la CENI n’ayant pas encore publié les résultats provisoires de toutes les élections.

Il n’y a pas eu de suspens devant la Cour constitutionnelle qui avait enregistré deux requêtes dont l’une du candidat malheureux à la présidentielle du 20 décembre 2023, Theodore Ngoy Ilunga wa Senga, et l’autre de M. Etshe Mbala David, simple électeur de son état. Devant la Cour constitutionnelle siégeant en matière de contentieux des résultats de la présidentielle du 20 décembre 2023, le pasteur Theodore Ngoy a dégainé sa charge contre la CENI.

Le requérant soutenant que les élections ont été entachées de beaucoup d’irrégularités, s’étendant jusqu’à 7 jours au lieu d’un seul comme le dispose la loi électorale. « Les opérations de vote ont eu lieu dans les bureaux parallèles avec des dispositifs électroniques de vote (DEV) détenus par certains candidats ; la non-publication de la liste des électeurs ; l’impression des cartes altérables ; la non-livraison des passeports diplomatiques aux candidats présidents de la République », a-t-il soutenu.

Le pasteur de l’Eglise de la Gombe a aussi épinglé la non-publication de la liste des candidats à l’élection présidentielle dans le Journal officiel ; l’ouverture tardive des bureaux de vote ; l’admission des personnes non inscrites sur le fichier électoral ; le non enrôlement des Congolais vivant dans les zones occupées ; le bourrage d’urnes pour un candidat et ses députés ; la non-compilation des résultats, etc. ».

De son côté, M. Etshe Mbala David a introduit une requête en annulation de toutes les élections organisées par la CENI pour violation de la constitution. A l’en croire, l’on doit organiser d’autres élections par une CENI0 recomposée.

Cette requête a été déclarée irrecevable pour défaut de qualité. Aussi, cette requête a été qualifiée de ‘’prématurée’’ parce que la CENI n’a pas encore publié les résultats provisoires de toutes les élections.

Ainsi, dans un Arrêt, la Cour a publié les résultats définitifs de la présidentielle du 20 décembre 2023. Félix Tshisekedi l’emporte haut la main avec 73,47%. Il est donc élu à la majorité des suffrages exprimés.

JMNK




Fraude électorale : Gentiny Ngobila sommé de démissionner

Accusé de bourrage d’urnes par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Gentiny Ngobila à la fois candidat député national et gouverneur de la Ville de Kinshasa est sommé de démissionner par la Cour de cassation.

Réunie ce 9 janvier 2024 sur demande du Parquet près de la Cour de cassation, l’Assemblée provinciale de Kinshasa a autorisé les poursuites judiciaires contre le Gouverneur de la ville de Kinshasa votant majoritairement pour (4/5). L’Assemblée a voté à la majorité pour autoriser le Parquet à le poursuivre, le forçant ainsi à démissionner dans les 24 heures et à se présenter devant la justice pour des accusations de fraude électorale, corruption et détention illégale de dispositifs électroniques de vote (DEV).

L’histoire commence le 5 janvier 2023 vers minuit. Le rapporteur de la CENI cite, sans atermoiement, la liste des 82 noms qui ont influencés négativement le processus électoral. Parmi eux, figure le nom de Gentiny Ngobila, le puissant gouverneur de la ville de Kinshasa et son « acolyte », Charles Mbuta Muntu. Si pour le premier, quelques militants isolés sont sortis le jour suivant sur l’avenue Nguma à Ngaliema pour contester, pour le deuxième, c’est plutôt un audio qui va presque le clouer. Plus tard, ce dernier niera de ne pas être son auteur.

Ainsi, la destitution du gouverneur de la ville de Kinshasa ouvre une nouvelle fenêtre à plusieurs questions, notamment du procès public. Mais, à ce stade, une opinion sceptique craint que ce dossier soit classé comme celui du procès de 100 jours, qui du reste, a engagé plusieurs têtes galonnés.

Pendant ce temps, le parti de l’Alliance des Congolais Progressistes (ACP) a introduit une requête au Conseil d’Etat pour annulation de l’acte posé par la CENI. Et si, le Conseil d’Etat donne gain de cause à la partie Ngobila pour sa demande ? Que deviendra la décision de la CENI ?

Aussi, Gentiny Ngobila, comme les autres accusés, a été interdit de sortir en dehors des frontières nationales pour permettre à la justice de mener les enquêtes.

Actuellement, la décision vient d’être transmise auprès du Procureur général en vue de poursuivre son action contre les auteurs de la fraude électorale et du vandalisme des kits électoraux le jour du vote combiné des législatives nationales et provinciales ainsi qu’à l’élection municipale.

A part les 82 invalidés dont Gentiny Ngobila est à l’affiche, la CENI annonce encore la continuité de cette série d’annulation des votes de ceux qui ont perturbé le déroulement normal du processus électoral.

Après sa destitution, selon la loi, le vice-gouverneur, Gerrard Mulumba, assure l’intérim à la tête de la ville.

Les jours à venir réservent encore des surprises.

Onassis Mutombo




Contrairement aux rumeurs : Ngobila n’est pas arrêté et n’a pas démissionné de ses fonctions de Gouverneur de la Ville de Kinshasa (Me Freddy Bonzeke)

Tout juste après la décision du bureau de l’Assemblée provinciale d’autoriser les poursuites contre le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, Gentiny Ngobila, des rumeurs se sont rependues sur les réseaux sociaux affirmant que le Gouv’ a été arrêté. Certaines langues méchantes ont même prétendu que le Gouverneur aurait tenté de fuir Kinshasa vers Brazzaville, avant d’être rattrapé. Sinon, celui qui a géré la ville de Kinshasa et qui a des réalisations visibles et palpables par tout le monde, devait fuir ou être arrêté de cette façon pour quelle raison ?

Voilà pourquoi le Cabinet du Gouverneur de la Ville de Kinshasa s’est empressé de faire un communiqué pour calmer les uns et les autres, et informer les agents et personnel de la Ville de Kinshasa ainsi que l’opinion publique que Monsieur le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, Ngobila Mbaka Gentiny n’est pas arrêté et n’a pas démissionné de ses fonctions de Gouverneur de la Ville de Kinshasa.

« Aussi, le Cabinet du Gouverneur de la Ville de Kinshasa rassure que les procédures sont en cours et appelle au calme en attendant l’aboutissement des dites procédures », indique un communiqué largement rependu sur les réseaux sociaux et signé par Me Freddy Bonzeke, son Directeur de cabinet.

Le Cabinet du Gouverneur toutefois déplore l’acharnement, l’intox et la désinformation que certains esprits malveillants s’évertuent à faire sur la place publique contre la personne du Gouverneur de la Ville de Kinshasa.




La Belgique félicite Félix Tshisekedi pour son second mandat en tant que Président de la Rdc

Dans un message envoyé au président élu de la Rd Congo, Félix Tshisekedi, le Royaume de Belgique tient à saluer l’élan démocratique dont a fait preuve une fois encore la population congolaise lors de ces élections, malgré les difficultés, notamment les nombreuses failles logistiques et opérationnelles, ainsi que les irrégularités signalées.

« Nous encourageons la Commission électorale nationale indépendante à poursuivre ses investigations et prendre les mesures pour sanctionner les responsables. Il sera important de tirer les leçons de ce quatrième cycle d’élections, et de tenir compte des recommandations des rapports définitifs des missions d’observation électorale, afin de mener les réformes légales et institutionnelles nécessaires à l’organisation des prochains cycles dans le respect de la Constitution », indique le même texte.

La Belgique souligne que de nombreux défis attendent le président Tshisekedi au cours de ce second mandat. La Belgique souhaite encourager le président à initier et poursuivre les efforts en matière de bonne gouvernance et de droits humains, qu’il s’agisse d’égalité des genres, de lutte contre la corruption, de réforme du secteur de la sécurité et de la justice, de relever les défis sociaux et environnementaux, ou encore d’améliorer le climat des affaires.

« Nous encourageons l’ensemble des acteurs politiques congolais et la société civile à œuvrer à la cohésion nationale dans un esprit d’ouverture, clé du succès pour relever les défis du présent et construire l’avenir », précise le message.

La Belgique réitère le soutien de la Belgique aux efforts diplomatiques régionaux, qui promeuvent la désescalade et la recherche d’une pacification durable de l’Est de la RDC. Nous demandons aux autorités congolaises de se montrer ouvertes et constructives dans ce cadre.

S’appuyant sur les liens forts qui unissent nos populations, la Belgique restera engagée aux côtés de la République démocratique du Congo. Nous poursuivrons notre coopération étroite afin de répondre aux défis auxquels le pays est confronté, au profit de la population congolaise.




Election présidentielle 2023 : Félix Tshisekedi proclamé vainqueur par la Cour constitutionnelle

La réélection du Président Félix Tshisekedi à la tête du pays a été confirmée par la Cour constitutionnelle qui a publié, ce mardi soir à Kinshasa, les résultats définitifs de la présidentielle du 20 décembre 2023. Selon la haute Cour, le candidat n°20 a obtenu 73,47 % des voix.

La Cour constitutionnelle a examiné deux requêtes en contestation des résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le 31 décembre dernier. Celle de Théodore Ngoy, candidat malheureux à la présidentielle, est jugée recevable mais non fondée et celle du dénommé David Mpala est irrecevable.

Le premier contestataire, proclamé 26ème sur la liste de 26 candidats à la présidentielle avec 0,02% des suffrages, a relevé des irrégularités lors du vote et demandait l’annulation de ce scrutin. Le second, dans la même logique, dénonçait pour sa part notamment l’usage des cartes d’électeurs non lisibles, la prolongation des opérations de vote par la CENI et l’ouverture tardive des bureaux de vote.

L’audience publique sur ces contentieux électoraux a eu lieu exceptionnellement dans la salle d’audiences Marcel Lihau de la Cour de cassation. La prochaine étape sera la prestation de serment du Président Félix Tshisekedi devant la Cour constitutionnelle, d’ici le 20 janvier 2024, pour son investiture.




Message de Félicitations du Premier Ministre Sama Lukonde adressé à Son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour sa réélection

Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, permettez-moi ce jour, au nom du Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger et en mon nom propre, de vous présenter mes sincères félicitations pour votre brillante victoire aux élections présidentielles du 20 Décembre 2023 dernier ; victoire proclamée le 31 Décembre 2023 par la Commission Electorale Nationale Indépendante et confirmée ce mardi 09 Janvier 2024 par la Cour Constitutionnelle.

Cette confiance que le peuple congolais vous a renouvelée dans sa grande majorité confirme l’attachement qu’il vous porte pour diriger à la destinée de notre beau et cher pays, la République Démocratique du Congo pendant les 5 prochaines années.

Que cette réélection puisse vous aider à continuer votre action pour la sécurisation de notre peuple, le développement de tout le pays et son relèvement dans le concert des nations.

Que le Très Haut vous accorde sagesse, force et abnégation pour continuer le travail de construction de notre pays sur les acquis de développement déjà entamés, qui confirme votre volonté politique.

Tout en vous souhaitant un fructueux deuxième mandat qui commence avec cette belle réélection, je vous présente, en même temps, mes meilleurs vœux de bonheur, de santé et de longévité pour l’année 2024.

 

SAMA LUKONDE KYENGE Jean-Michel




Fraude électorale : Les organes délibérants saisis par le PG près la Cour de cassation pour l’autorisation des poursuites contre les 82 personnes invalidées par la CENI

Après leur invalidation par la Ceni, les Gouverneurs, les mandataires publics et les ministres concernés par la fraude électorale seront jugés. Option levée par le Procureur général près la Cour de cassation qui vient de saisir les organes délibérants demandant la levée des immunités de toutes ces personnes pour qu’ils soient déférées devant les juridictions compétentes.

Des sources judiciaires évoquent une procédure d’urgence qui n’épargnera personne.

Lundi, le Procureur général Firmin Mvonde a placé toutes ces personnes concernées par les accusations de fraude électorale et bourrage d’urnes sous le régime d’interdiction de sortie (IS) jusqu’à nouvel ordre.

Pour rappel, ces hauts fonctionnaires de l’État sont accusés de fraude électorale, vandalisme des kits électoraux et autres. Au total, 82 candidats aux législatives nationales et provinciales ont été invalidés par la commission électorale nationale indépendante.

Jonsard Mikanda




A la Cour constitutionnelle : Félix Tshisekedi déclaré élu à la majorité des suffrages exprimés

Après avoir vidé les deux requêtes en contestation des résultats provisoires rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta Badibanga a, dans un Arrêt, proclamé Félix-Antoine Tshisekedi élu à la majorité des suffrages exprimés, président de la République démocratique du Congo pour les cinq ans à venir. Bien avant, la Cour constitutionnelle a déclaré recevable et non fondée la requête du candidat malheureux à l’élection présidentielle, M. Theodore Ngoy Ilunaga wa Senga, ainsi que celle de M. Etshe Mbala David tendant à obtenir l’annulation de toutes les élections et l’organisation des nouvelles par une CENI recomposée, a été déclarée irrecevable pour défaut de qualité, avant d’être jugée de ‘’prématurée’’ parce que la CENI n’a pas encore publié les résultats provisoires de toutes les élections.




RD-Congo : des églises inondées par le fleuve Congo

Faits d’actu  Lors des messes dominicales du 7 janvier, les catholiques de Kinshasa ont prié pour les victimes des inondations en RD-Congo. La montée exceptionnelle du niveau d’eau du fleuve Congo a provoqué des inondations dans plusieurs quartiers de la capitale et certaines églises ont suspendu les cultes.

Le 7 janvier, pour la solennité de l’épiphanie, plusieurs paroisses du diocèse de Kinshasa (RD-Congo) ont prié pour les victimes des inondations provenant de la crue du fleuve Congo. « Nous avons le devoir d’assister nos frères victimes d’inondations, et prier pour que la situation s’améliore rapidement, » a expliqué le père Louis Ngoy, curé de la paroisse Sainte Perpétue de Kinsuka.

Dans l’ouest de Kinshasa, au quartier Kinsuka pêcheur et Mbudi, plusieurs habitants ont été obligés progressivement d’abandonner leurs maisons depuis la deuxième moitié du mois de décembre suite aux inondations. Celles-ci touchent plusieurs provinces comme l’Équateur, la Tshopo, et le Kongo Central.

Le 28 décembre, la Régie des voies fluviales (RVF) avait prévenu de l’évolution exceptionnelle du niveau d’eau du fleuve Congo (5,94 m) et l’allure de la remontée des eaux une situation qui se rapproche à celle de 1961 ou la montée était de 6,26 m. La RVF avait demandé aux autorités publiques et à la population de prendre les dispositions qui s’imposent, « afin de se prémunir de ces inondations qui touchent la quasi-totalité de la plaine inondable de Kinshasa menaçant les activités économiques, les populations riveraines, et exposant la population aux pertes en vie humaine et biens ainsi qu’aux maladies d’origines hydriques ».

Des populations attendent l’assistance du gouvernement

Au quartier Kinsuka, Simon Mbuyi, chef du quartier estime que pour le moment aucune mesure officielle n’a été communiquée par le gouvernement. « Nous n’avons reçu aucune directive ou assistance de la part du gouvernement, déclare-t-il. Néanmoins, chaque matin et soir, nous faisons un tour dans le quartier pour évaluer la montée des eaux et sensibilisons les populations. Grâce à Dieu, aucune perte en vie humaine n’a été signalée ».

Un peu plus loin, à Mbudi, au moins une dizaine des familles vit les pieds dans l’eau. Anne, veuve et mère de cinq enfants et ses locataires ont décidé de prendre le risque de rester sur place ne sachant pas où aller. « C’est depuis le 29 décembre que nous sommes dans cette situation. Nous n’occupons que le deuxième niveau de l’immeuble, car nous n’avons nulle part où aller, se plaint-elle. Pour sortir, nous empruntons une pirogue préfabriquée par des jeunes du quartier ».

D’après Alfred Ntumba, spécialiste des questions environnementales, et directeur général d’Environews RDC, la montée des eaux du fleuve Congo n’est pas nouvelle : « Chaque année, le fleuve Congo connaît des périodes de crue, mais aussi d’étiage sévère. Mais ce qui est beaucoup plus inquiétant, c’est la fréquence de ces crues particulièrement en cette période ».

Qu’en pense le spécialiste ?

« Cette montée des eaux du fleuve Congo est justifiée notamment par le fait que l’année 2023 est une année El Niño. Ce courant d’air chaud est souvent à la base d’abondantes précipitations, selon les scientifiques », explique encore le spécialiste. Et d’ajouter, « la position de RD-Congo à cheval sur l’Équateur a accentué cette situation. Donc on peut dire que cette montée est consécutive à la pluviométrie excessive observée durant les trois derniers mois » .

Alfred Ntumba, a également souligné les effets du changement climatique : « Avec la montée des eaux au niveau international, le fleuve Congo n’est pas épargné non plus ». Pour lui, « cette situation sévit presque dans toute la sous-région du Bassin du Congo et on observe également des inondations dans plusieurs pays d’Europe et d’Amérique durant la même période ». Aux yeux d’Alfred Nyumba, la situation de la RDC est dramatique, car le pays manque des infrastructures adéquates devant aider à faire face à ce genre de problème. « Le manque d’anticipation et la non prise en compte des recommandations des experts sont autant de facteurs qui ont exacerbé ces inondations », se désole-t-il.

Prisca Materanya (à Kinshasa)