Licenciée pour avoir refusé d’enseigner l’idéologie LGBT dans une école « chrétienne » : L’enseignante britannique a été qualifiée de « criminelle dangereuse »

Après avoir enseigné pendant 12 ans, Glawdys Leger, 43 ans, a été licenciée et qualifiée de « criminelle dangereuse » pour avoir refusé d’enseigner des leçons sur les LGBTQI dans le cadre du programme d’éducation religieuse destiné aux élèves de septième année

Les autorités chargées de l’enseignement en Angleterre ont déclaré une enseignante chrétienne coupable de « conduite professionnelle inacceptable » pour avoir refusé d’enseigner « l’idéologie LGBTQI extrême » dans une école secondaire de l’Église d’Angleterre.

Le Epoch Times rapporte que Glawdys Leger, 43 ans, enseignante spécialisée en langues étrangères modernes, a été licenciée de l’école Bishop Justus CofE de Bromley, dans le Kent, en mai 2022, après y avoir enseigné pendant 12 ans. Elle a été qualifiée de « dangereuse criminelle » pour avoir refusé d’enseigner les leçons LGBTQI dans le cadre du programme d’éducation religieuse aux élèves de 7e année.

Mme Glawdys a expliqué sa position : « J’ai soulevé la question parce que les enfants recevaient à l’école un récit LGBTQI+ extrême, sans débat. Cependant, pour avoir soulevé ce point, et exprimé les croyances chrétiennes sur ces questions, j’ai été accusée de ne pas présenter un point de vue équilibré ».

Elle a souligné qu’une école chrétienne ou religieuse « doit être ouverte et honnête avec les parents qui pensent avoir envoyé leurs enfants dans une école chrétienne si l’école n’adhère plus aux enseignements ou aux croyances chrétiennes, ou même à leurs propres enseignements sur la sexualité humaine (…). Elles doivent être transparentes avec les parents sur le fait que, dans de nombreux cas, certaines écoles chrétiennes imposent des idéologies profondément controversées et nuisibles aux enfants sans la permission de leurs parents ni qu’ils en soient avertis ».

Mme Leger est soutenue par le Christian Legal Center, qui défend les  personnes accusées en raison de leur foi. Cette institution a déclaré que le matériel pédagogique pour la formation religieuse intitulé « Qui suis-je ? » montrait aux élèves de septième année des concepts de genre tels que pansexuel, asexuel, intersexuel et transsexuel.

Mme Leger a fait part de ses convictions aux élèves lors d’une discussion sur les questions LGBT : « Pour Dieu, les humains naissent homme et femme, et la pratique LGBTQI est un péché ». Le 14 décembre, le Christian Legal Center a déclaré que l’Agence gouvernementale de régulation des enseignants avait jugé l’enseignante coupable de « conduite professionnelle inacceptable », bien qu’elle n’ait pas été interdite d’enseignement.

L’Agence a noté qu’il n’y avait « aucune preuve » que Mme Leger ait agi de manière à jeter le discrédit sur la profession ou que sa conduite ait été « contraire aux valeurs britanniques fondamentales en raison de son manque de tolérance à l’égard de ceux qui ont des croyances différentes ». En réponse à la décision de l’Agence, Mme Leger s’est déclarée soulagée « de ne pas être interdite d’enseignement au Royaume-Uni (…) Cependant, je trouve extrêmement alarmant d’avoir été déclarée coupable pour avoir avoir discuté et débattu de l’enseignement chrétien dans une école chrétienne au cours d’une leçon d’éducation ».

Glawdys Leger a également déclaré que l’Agence envoyait un message fort aux enseignants : « Les enseignants chrétiens ne doivent pas seulement garder le silence sur leurs croyances, mais doivent promouvoir activement l’idéologie LGBTI, sous peine d’être sévèrement sanctionnés, voire de perdre leur travail ».

Andrea Williams, directrice exécutive du Christian Legal Center, a déclaré : « Les régulateurs sont en train de créer un environnement oppressif pour les enseignants, en refroidissant l’atmosphère et en empêchant l’expression de la foi chrétienne dans les écoles et toute vision alternative ou équilibrée de l’idéologie LGBTQI+. »

Le révérend Calvin Robinson, commentateur des questions nationales, estime que « nous vivons vraiment dans un monde à l’envers, où être chrétien dans une institution chrétienne est un crime passible de licenciement (…). Glawdys est persécutée pour sa foi. Non seulement l’école l’a licenciée, mais elle l’a dénoncée à l’Agence de régulation des enseignants (Teacher Regulation Agency), qui l’a jugée coupable de ‘conduite professionnelle inacceptable’. Nous le savions déjà. Il est désormais officiellement contraire à la déontologie d’être chrétien dans une école de l’Église d’Angleterre ».

Robinson développe son analyse : « L’Eglise d’Angleterre devrait rejeter la théorie du genre et la théorie queer, des idéologies marxistes anti-chrétiennes. L’école aurait dû défendre la position de Glawdys auprès de l’Agence, et non la licencier. Au lieu de cela, le CofE a décidé d’outrepasser les directives gouvernementales en imposant ces idéologies néfastes aux enfants par le biais du nouveau programme d’enseignement secondaire et supérieur. Il semble que le département de l’éducation du CofE soit aussi prisonnier des libéraux que la chambre des évêques ».




À Gaza, 8 enfants communient pour la première fois

Le dimanche 7 janvier 2024, en la solennité du baptême du Seigneur, le P. Youssef Asaad, de la paroisse latine de Gaza, a administré le sacrement de la première communion à 8 enfants, après les avoir préparés.

Les enfants étaient entourés par la communauté paroissiale de la Sainte Famille, bien présente malgré la guerre et les deuils vécus récemment dans les murs mêmes de la paroisse. En effet, les fidèles pleurent deux paroissiennes abattues peu avant Noël.

Outre ces deux paroissiennes catholiques, une vingtaine de chrétiens orthodoxes de la paroisse Saint-Porphyre ont été tués lors des bombardements israéliens à proximité de leur église. Depuis le début des affrontements israélo-palestiniens, l’ensemble des communautés chrétiennes, ainsi que des musulmans, se sont réfugiés dans les paroisses.

Mais la foi est forte, et les sacrements continuent d’être donnés. Selon le patriarcat latin de Jérusalem, la paroisse de Gaza a pu ouvrir une salle privée de fabrication d’hosties qui ont été utilisées dimanche pour la messe des premières communions. L’Eucharistie continue donc d’être célébrée chaque jour, et l’adoration eucharistique proposée. Beaucoup de malades se sont réfugiés dans les murs de l’église, ce qui leur permet de recevoir les sacrements.

« Nous continuons de prier pour notre peuple à Gaza afin que Dieu lui donne force et patience en ces temps difficiles. Et nous continuons de plaider en faveur d’un cessez-le-feu et d’espérer qu’un plan global de paix et de justice soit mis en œuvre » dit le patriarcat latin de Jérusalem.




Nigéria : Plus de 170 chrétiens massacrés à Noël

Au moins 170 chrétiens ont été tués entre le 23 et le 26 décembre dans l’État du Plateau, dans le centre du Nigeria, par des militants peuls lors d’une attaque coordonnée et délibérée contre des communautés chrétiennes dans 26 villages en pleine fête de Noël.

Ces attaques aveugles étaient dirigées « spécifiquement contre les chrétiens » confirme à l’AED le père Andrew Dewan, directeur de la communication du diocèse de Pankshin. « Je vis dans cette même communauté et je peux confirmer que les zones où les victimes se sont produites sont 100% chrétiennes, à l’exception de quelques-unes. »

Les assauts ont commencé dans une communauté rurale appelée Mushu dans la nuit du 23 décembre. Environ 18 personnes ont été tuées et plusieurs blessées. Peu après, le village de Tudun Mazat a été attaqué. Les assaillants ont pris d’assaut la communauté dans l’après-midi, alors que la plupart d’entre eux dînaient et que ceux qui avaient terminé rendaient visite à des amis. Avant que le peuple n’ait pu donner l’alerte, les bandits étaient déjà sur eux. Des gens ont été immédiatement abattus, des maisons et du maïs récolté ont été incendiés, et des églises et des cliniques ont également été incendiées.

« J’étais allé pour la messe de Noël dans la communauté catholique ce matin-là. De Tudun Mazat, des terroristes peuls sont descendus sur Maiyanga, tuant 13 personnes. Environ 20 autres communautés ont été attaquées cette nuit-là », raconte le père Andrew.

Tout porte à croire que les militants de l’ethnie des bergers musulmans « peuls » sont les auteurs de ce massacre de chrétiens. « Dans les communautés où les chrétiens vivent côte à côte avec les Peuls, aucun peuple peul n’a été touché, et aucune maison peule n’a été incendiée, et les témoins survivants ne doutent pas que les assaillants étaient des Peuls », a déclaré le prêtre.

Des attaques ciblées contre les chrétiens 

Les éleveurs peuls musulmans sont originaires de la région du Sahel, qui était autrefois habitable et avait des pâturages pour les éleveurs, mais qui est maintenant un désert et les a poussés à se déplacer vers le sud vers des pâturages plus verts. C’est dans cette partie de la « ceinture centrale » du Nigeria que ces attaques de bergers peuls ont lieu, ils cherchent des terres et expulsent ainsi les habitants qui sont chrétiens. « C’est une guerre de territoire » résume le père.

Pour le porte-parole du diocèse de Pankshin, cette dernière attaque montre qu’il s’agit aussi d’un conflit religieux. « Le fait que cela se soit produit à Noël et le ciblage délibéré des chrétiens d’une communauté mixte, où les musulmans ne sont pas attaqués, portent clairement toutes les caractéristiques d’un conflit religieux. L’objectif était d’infliger un maximum de souffrance et de destruction aux chrétiens. »

Le père André a dénoncé la passivité des forces de sécurité pour éviter le drame alors que depuis des jours il y a des rumeurs selon lesquelles les « Peuls » prévoyaient d’attaquer ces villages. « Cela aurait dû mettre la sécurité en alerte rouge, mais comme toujours, ils ont été pris au dépourvu. Nous arrivons au point où, si quelque chose de drastique n’est pas mis en place pou faire face à cette tempête à venir, la tentation pour les gens de se faire justice eux-mêmes est très forte. »

L’appel de l’AED au gouvernement du Nigeria

La présidente exécutive de l’AED International, Regina Lynch, déplore ce nouvel épisode de violence contre les chrétiens au Nigeria : « Cette année a commencé avec l’assassinat brutal du père Isaac Achi le 15 janvier et se termine maintenant avec le meurtre insensé de plus de 160 chrétiens. Beaucoup d’autres ont perdu la vie à cause de la violence au cours de l’année. Nous appelons le gouvernement à s’attaquer à ce problème une fois pour toutes et à assurer la sécurité de ses citoyens, et nous exhortons nos amis et bienfaiteurs à continuer à prier pour le Nigeria, tout comme nous nous engageons à continuer à aider de toutes les manières possibles », a-t-il déclaré.

« Nos frères et sœurs chrétiens au Nigeria et dans d’autres pays du monde sont les « saints innocents » du XXIe siècle. Nous sommes sûrs que leur sang versé en tant que disciples de Jésus sera la semence de nouveaux chrétiens », ajoute-t-elle.

L’AED continue inlassablement de soutenir les chrétiens persécutés au Nigeria où, en plus des terribles conflits causés par les Peuls, les chrétiens subissent les attaques de Boko Haram et des terroristes de l’État islamique en Afrique de l’Ouest dans le nord du pays.

Raquel Martinez

 




Le Saint-Père baptise 16 enfants dans la Chapelle Sixtine

« Ce sont eux les protagonistes de cette cérémonie : ils peuvent parler, bouger, crier…ils commandent, parce que c’est leur fête : ils vont recevoir le don le plus beau, le don de la foi, le don du Seigneur », voilà ce que le pape a dit aux parrains et marraines des 16 enfants qui ont été baptisés.

Valentina di Giorgio

À l’occasion de la fête liturgique du baptême du Seigneur que l’Eglise catholique célèbre le dimanche 7 janvier, le pape François a baptisé 16 enfants dans la chapelle Sixtine de la Cité du Vatican.

Les parents des enfants étaient accompagnés par les parrains et marraines. C’est la tradition : chaque année le pape baptise des enfants des employés du Vatican. C’est pour cette raison que la chapelle Sixtine, qui fait partie de la visite des Musées du Vatican, a été fermée au public.

La messe avec les baptêmes a débuté à 9h30 du matin. Après la lecture de l’évangile, le pape a prononcé une très courte homélie dans laquelle il a dit :

« Nous sommes ici pour baptiser, pour donner le don de la foi à nos enfants. Et ce sont eux les protagonistes de cette cérémonie : ils peuvent parler, bouger, crier…Ils commandent, parce que c’est leur fête : ils vont recevoir le don le plus beau, le don de la foi, le don du Seigneur.

S’ils pleurent-pour l’instant ils se taisent, mais il suffit que l’un d’entre eux donne la note et le concert commence-, qu’ils pleurent ; s’ils ont faim, donnez-leur à manger, tranquillement, ici même. S’ils ont chaud, déshabillez-les, parce que parfois la chaleur incommode.

Ce sont eux les protagonistes, parce qu’aujourd’hui ils vont rendre témoignage de la manière dont on on reçoit la foi : avec innocence, avec ouverture du cœur.

Et vous, parents, parrains et marraines, que vos vies aident ces enfants, qu’elles les aident à grandir. Tel est mon souhait : que vous sachiez les accompagner dans leur croissance, car c’est une manière de les aider, afin que la foi puisse grandir en eux. Merci beaucoup pour votre témoignage, merci de les avoir accompagnés ici pour qu’ils reçoivent la foi.

Et maintenant, continuons avec le rite du baptême. »

Ensuite, les parents, les parrains et les marraines se sont succédés avec chaque enfant. Le pape François était accompagné des cardinaux Konrad Krajewski, aumônier apostolique, et Fernando Vérgez Alzaga, LC, président du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican.

Avant de donner la bénédiction finale le pape a dit : « Avant de leur donner la bénédiction, je vous remercie d’avoir commencé cette vie de vos enfants par le baptême. Et je vous recommande de leur faire apprendre la date de leur baptême car c’est la date de leur naissance. Et il en est ainsi pour chacun de nous. Si je vous demande : « Quelle est la date de votre naissance ? », je ne sais pas si tout le monde saura répondre. Mais pensez-y bien : la fête de cette naissance, c’est comme un anniversaire, c’est la date à laquelle j’ai reçu la grâce du Seigneur et que je suis devenu chrétien. Enseignez ça à vos enfants, pour qu’ils puissent le fêter chaque année.




Présidentielle en Algérie: comment Tebboune empêche les candidats sérieux de se présenter contre lui

Quasi sûr de rempiler pour un second mandat à la tête de l’Algérie, faute de mieux et avec l’appui d’un clan qui lui est acquis et qui tient les rênes du palais d’Al Mouradia, le président Abdelmadjid Tebboune élimine, littéralement, tous les candidats qui risquent de se mettre en travers de son chemin. Pour cela, tous les coups sont permis.

Le pouvoir en Algérie est à l’image de tout le pays: à la limite de la caricature. Les mensonges sur une pseudo-vie politique y sont grossiers, les traits grossis et, tant qu’à faire, plus c’est gros, mieux ça passe. Que dire, sinon, de la course à la présidentielle prévue en décembre prochain et dans laquelle le président sortant Abdelmadjid Tebboune est candidat pour un second mandat. Une course dans laquelle il part premier compte tenu qu’il part (en vrai) seul. Il jouit pour cela d’un appui de taille: son entourage immédiat qu’il a imposé au sein de l’appareil d’État.

Signé le 26 septembre dernier, un décret présidentiel entré en vigueur moins de 24 heures plus tard (une première en matière de célérité dans la publication d’un décret présidentiel), donnait d’ailleurs de très larges pouvoirs au directeur de cabinet et aux conseillers de la présidence algérienne. À tel point que Tebboune n’a plus besoin de coordonner ses décisions avec les membres du gouvernement, faisant ainsi de la Mouradia la citadelle du pouvoir exécutif. Un move qui commence à s’expliquer. Si l’entourage du président est ainsi renforcé, c’est pour mieux le protéger. Et pour s’assurer une victoire vitale, ce dernier s’emploie à éliminer tous les potentiels rivaux un tant soit peu crédibles. Entre intimidations, chantages en tous genres, menaces et emprisonnements, tous les moyens sont bons.

Trois candidats plus ou moins valables au poste de président de la République algérienne l’ont appris à leurs dépens. Le premier n’est autre qu’un certain Ali Ghediri, désormais un grand habitué des coups fourrés à l’approche de chaque scrutin présidentiel. Son destin relève du comique. Et pour cause, ce général-major a été condamné à quatre ans de prison pour «atteinte au moral de l’armée en temps de paix». C’était pour avoir appelé, dans une interview au quotidien El Watan fin 2018, l’institution militaire à barrer la route au cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika qui se profilait alors.

Le malheur d’Ali Ghediri, en réalité, c’était de s’être porté candidat à la présidentielle de 2019, attribuée par le défunt GaÏd Salah à Abdelmadjid Tebboune. Le plus drôle, c’est qu’alors qu’il a entièrement purgé sa peine, l’ancien directeur central des ressources humaines du ministère de la Défense nationale pendant 15 ans a vu celle-ci s’allonger de quelque six années supplémentaires. Le verdict de la cour d’appel d’Alger, énoncé dans la nuit du 16 au 17 mai 2023, le maintient en prison jusqu’en juin 2025. La justice le prive également de ses droits politiques et civiques pendant cinq ans. Cette peine supplémentaire, manigancée par Abdelmadjid Tebboune et son spin doctor, Boualem Boualem, a un seul objectif: empêcher Ali Ghediri de se porter candidat à la prochaine présidentielle. Le haut gradé fait d’autant peur au président et son entourage qu’il bénéficie d’appuis parmi certains clans dans l’armée. Il ne pourra donc nullement se représenter et c’est évidemment le but de la manœuvre.

Autre cas, même scénario à peu près: Abderrazak Makri fait, lui, l’objet d’intimidations à répétition. La dernière en date remonte à pas plus loin que novembre dernier. Ex-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP, parti islamiste et proche des Frères musulmans) et bien qu’opposant uniquement de façade, celui-ci a fait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire algérien alors qu’il devait se rendre en Malaisie pour la préparation du congrès du Forum de la pensée et la civilisation, dont il est le secrétaire général, après une escale d’une journée à Doha, où il devait rencontrer le leader du Hamas Ismaël Haniyeh. Pourtant, l’homme ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire et les autorités ne lui avaient, jusqu’à cette date, fait le moindre reproche. Abderrazak Makri goutte lui aussi au mode de gouvernance du régime qui affecte de nombreux paisibles citoyens algériens.

Et pour que le concerné comprenne mieux qu’il n’est pas libre de ses déplacements et qu’une épée de Damoclès pèse sur sa tête, il a été empêché une deuxième fois de quitter le sol algérien. La semaine dernière, il se préparait à prendre un vol à destination d’Istanbul quand la police des frontières lui a signifié que l’interdiction de quitter le territoire, qui était en vigueur en 2023, est toujours valable en 2024. Le but de cette interdiction est de terroriser le potentiel candidat en brandissant la menace de sérieux problèmes avec la justice s’il venait à proclamer des ambitions présidentielles.

Une situation qui risque de se durcir encore plus à moins d’une année de la présidentielle, une élection pour laquelle les candidats ne semblent pas encore se bousculer au portillon, craignant de subir les foudres du régime politico-militaire. Certains opposants ont préféré tout simplement abandonner la politique afin de sortir des griffes du régime.

Président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd semble avoir compris la leçon. Début janvier de cette année, il a annoncé qu’il ne se présenterait pas pour un nouveau mandat à la tête du parti qui tiendra son 3ème congrès du 11 au 13 janvier. N’étant plus à la tête du parti, il n’a aucune légitimité pour se porter candidat à la présidentielle. L’homme parle d’«une décision personnelle qui vise en premier lieu à préserver la cohésion du parti et la continuité de son militantisme». L’affirmation ne trompe cependant que son auteur. Ex-député du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belaïd est déjà le candidat malheureux de la présidentielle de 2019. Il avait été l’un des rares à maintenir son dossier pour ce scrutin, avant de se retirer de la course en mai pour des élections qui ont finalement eu lieu en juillet. À cette époque comme tout récemment, la loi de la terreur est passée par là.

Ajoutez à cela la très faible participation aux élections de 2019 -Abdelmadjid Tebboune a été élu avec seulement 20% du total de 24.464.161 électeurs inscrits- et vous avez une idée grandeur nature de la démocratie à l’algérienne. Une «démocratie» où toute voix discordante est condamnée soit à la prison soit à l’exil pour échapper à des peines de mort.

De quoi rappeler une scène épique de «The Dictator» (sorti en 2012 et réalisé par Larry Charles, avec l’inénarrable Sacha Baron Cohen) où l’amiral général Aladeen organise ses propres Jeux olympiques, gagnant au passage 14 médailles d’or… en donnant lui-même le signal de départ des courses après s’être déjà lancé et en tirant sur tous les autres athlètes chemin faisant, qu’ils se trouvent devant, à côté et même derrière lui. On va même jusqu’à rapprocher la ligne d’arrivée pour lui.

L’armée, bien qu’indécise sur le deuxième mandat d’Abdelmadjid Tebboune, est dans l’expectative. Rien n’est joué cependant pour le président algérien tant que le clan des généraux n’aura pas ratifié son deuxième mandat. D’ici décembre, bien des choses peuvent se produire. Mais une seule certitude demeure: si Abdelmadjid Tebboune n’est pas réélu, c’est la prison qui l’attend en compagnie de ses enfants.

Par Tarik Qattab




Les maux de l’Afrique du Sud

ChroniqueForce est de constater que la «nouvelle Afrique du Sud» fut immédiatement la proie de prédateurs politiques aussi incapables que corrompus, dont l’objectif principal était leur propre enrichissement. En trois décennies de pouvoir sans partage, l’ANC a ruiné un pays prospère, le transformant en un État du «tiers-monde» dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences.

En Afrique du Sud, au lieu de se combler, comme l’ANC le promet depuis 1994, les inégalités se creusent davantage année après année. Aujourd’hui, 75% des familles noires vivent ainsi en dessous du seuil de pauvreté. Quant au taux de chômage, il est officiellement de 30% de la population active, alors que les agences indépendantes parlent de plus de 50%, avec des pointes à 80% dans certaines régions.

Les maux de l’Afrique du Sud sont connus et très bien documentés. Les cinq principaux sont:

– Le pays a vécu sur l’héritage légué par le régime blanc, sans procéder aux investissements indispensables dans les infrastructures, notamment en ce qui concerne l’électricité et les mines.

– Les mouvements sociaux paralysent l’économie minière, d’où un départ des investisseurs. Plus généralement, l’économie est prise en otage par les syndicats.

– L’Affirmative action a ruiné le pays en doublant les chaînes de direction et en provoquant le départ des cadres blancs.

– L’insécurité entretient un climat peu favorable à l’entreprise.

– Nombreux sont les cadres de l’ANC qui ont littéralement pillé le pays.

En dépit de ses outrances, Julius Malema, le leader révolutionnaire sud-africain, dit en partie vrai. Économiquement et socialement, un abîme s’est en effet creusé entre une minorité de privilégiés noirs, les Blacks Diamonds, et des millions de chômeurs, d’assistés et de travailleurs sous-payés qui paralysent le pays avec de continuels mouvements de revendication. Plus d’un habitant sur trois ne survit que grâce aux aides sociales, le Social Grant, et, aujourd’hui, le revenu de la tranche la plus démunie de la population noire est inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994!

L’héritage négatif de l‘Apartheid a, des années durant, servi d’excuse aux dirigeants sud-africains. Or, personne ne peut plus nier qu’en 1994, quand le président De Klerk laissa le pouvoir à Nelson Mandela, il légua à l’ANC la première économie du continent, un pays doté d’infrastructures de communication et de transport à l’égal des pays développés, un secteur financier moderne et prospère, une large indépendance énergétique, une industrie diversifiée, des capacités techniques de haut niveau et la première armée africaine.

Force est de constater que la «nouvelle Afrique du Sud» fut immédiatement la proie de prédateurs politiques aussi incapables que corrompus, dont l’objectif principal était leur propre enrichissement.

En trois décennies de pouvoir sans partage, l’ANC a ruiné un pays prospère, le transformant en un État du «tiers-monde» dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences.

Coquille vide ne survivant plus que comme machine électorale destinée à distribuer des sièges de députés à ses membres, l’ANC est maintenant au pied du mur avec des masses noires paupérisées, qui constituent un bloc de plus en plus explosif. Ceci fait que, pour la première fois depuis 1994, les sondages ne garantissent plus au parti de Nelson Mandela une victoire automatique pour les prochaines élections.

Par Bernard Lugan




Ouverture des plis des candidats pour la mise en œuvre du COPA TRANSFORME

L’UCP TRANSFORME RDC a procédé à l’ouverture des propositions techniques des firmes candidates à la mise en œuvre des subventions par l’organisation du concours des plans d’affaires (COPA) pour la création des nouvelles entreprises et la modernisation des PME existantes. La séance s’est déroulée lundi 8 janvier 2024 au siège du Projet à Kinshasa, en présence des représentants des firmes soumissionnaires.

Cette opération est une étape importante dans la sélection du partenaire technique de mise en œuvre des activités de sensibilisation, sélection et accompagnement des PME bénéficiaires du Projet TRANSFORME.

Quelques repères de la procédure de sélection de la firme chargée de la mise en œuvre du COPA TRANSFORME :

13 novembre 2023 : Invitation à soumettre les propositions techniques et financières et lancement de la DP N°ZR-TRANSFORME-327584-CS-QCBS « Services d’un Consultant chargé de la mise en œuvre des subventions par l’organisation du concours de plans d’affaires (COPA) pour la création des nouvelles entreprises et la modernisation des pme existantes »

08 décembre 2023 : Tenue de la Conférence préparatoire au dépôt des propositions

08 janvier 2024 : Date limite de soumission des propositions techniques et financières et ouvertures des plis des propositions techniques

04 mars 2024 : Date probable des négociations

15 avril 2024 : Date probable de début des prestations.




TRANSFORME : les premières bénéficiaires servies à Kinshasa et à Matadi

Les opérations de remise de la subvention en nature aux femmes micro-entrepreneures ont débuté à Kinshasa et à Matadi. Cette activité lancée le mercredi 3 janvier dernier concerne 1280 femmes de Kinshasa, 650 de Matadi et 800 à Goma.

Il s’agit des femmes sélectionnées lors des campagnes d’identification et d’enregistrement organisées dans les 4 villes couvertes par PADMPME pour bénéficier d’une formation et de l’accompagnement avec dotation d’équipements de production. Un premier groupe de 4000 femmes avait reçu les équipements de production lors de la première vague jusqu’à fin 2023. Le deuxième lot était programmé pour cette année dans le cadre du Projet TRANSFORME.

L’opération actuelle a débuté avec les seules bénéficiaires de Kinshasa et de Matadi. Celles de Goma recevront leur équipement avant la fin du mois de février, en attendant la finalisation des enquêtes en cours concernant les femmes enregistrées dans l’échantillon témoin dans le cadre de l’étude d’évaluation d’impact de la formation à l’initiative personnelle menée par le laboratoire Genre de la Banque mondiale. Cette étude est censée montrer la différence de progression entre les femmes qui ont reçu la subvention et la formation et celles qui n’ont pas été exposées à la formation ou à la subvention.

Pour la deuxième vague des bénéficiaires de Lubumbashi, la dotation de la subvention interviendra avant la fin du premier semestre 2024, le temps de régler quelques préalables liés à la passation des marchés entre la Banque mondiale qui finance le projet et la partie congolaise. A cet effet, le gouvernement a obtenu de la Banque mondiale l’extension du PADMPME à Lubumbashi pour permettre la finalisation des opérations résiduelles de ce projet dans cette ville non-reprise dans le design du Projet TRANSFORME.

PADMPME est arrivé à échéance le 28 décembre 2023, après avoir accompli son cycle de 5 ans (2018-2023) pour soutenir les femmes micro-entrepreneures, les jeunes entrepreneurs et porteurs de projets et les PME établies à potentiel de croissance. Le Projet a réalisé tous les indicateurs du cadre de résultats et permis de conclure un nouveau projet avec le partenaire, la Banque mondiale, pour une mise à l’échelle de la stratégie de soutien aux PME, selon l’accord conclu avec le Gouvernement de la RDC, dans les villes de Kinshasa, Matadi, Goma, Bunia, Bukavu, Kananga et Mbuji-Mayi.




Lomami/Kabinda : Les militants du CNC crient à l’injustice et demandent à la CENI de rétablir Me André Malangu dans ses droits

Le CNC est contre l’injustice lui imposée par la CENI, qui s’est permise d’invalider Me André Malangu pour des incidents qui se seraient produits dans le territoire de Luilu, pendant qu’il a postulé pour Kabinda/Ville.

Une marche de protestation contre l’invalidation injuste de certains candidats députés innocents par la Commission électorale nationale indépendante avec comme prétexte, fraude, tricherie, détention illégale de dispositif électronique de vote (DEV) est prévue pour ce mercredi 10 janvier 2024 à Kabinda, chef-lieu de la province de Lomami pour exiger l’annulation, soit la réhabilitation des candidats invalidés innocemment.

Cette situation suscite encore de remous dans les têtes de la population kabindaise en particulier et lomamienne en général. Du côté l’UDPS, les militants de ce parti politique, fédération de Lomami 1, ont barricadé l’Avenue Lumumba à la hauteur de leur permanence à quelques mètres du rond-point K.A.S pour faire entendre leur voix et protester contre la CENI.

Selon Daniel Mpanya, Coordonnateur de la ligue des jeunes dans cette ville, il s’agit d’une provocation pure et simple pour la police qui a fait usage des tirs de sommations et gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui réclament leur droit.

Se rallier au mémorandum de protestation du peuple songye dénonçant l’invalidation des suffrages exprimés pour le candidat numéro 10 à la députation nationale dans la circonscription électorale de Kabinda ville, aujourd’hui invalidé dans le territoire de Luilu, les militants du CNC, dans la fédération de Lomami 3, ont le profond regret de constater que, le candidat André Malangu Muabilu invalidé par la CENI dans le compte de l’AACPG dans le territoire de Luilu, ne figure pas sur la liste que l’AACPG aurait aligné dans cette circonscription électorale.

Voilà pourquoi, les militants du CNC, dans le territoire de Luilu, demandent à la CENI de bien faire les choses pour être félicitée par le monde. Ils demandent également à son Autorité morale de l’AACPG, de s’impliquer dans ce dossier, pour que le candidat invalidé soit rétabli dans ses droits.




A l’approche de la Grande échéance du 1er février 2024 : Michée Musaka charge le SG de la FEC de sensibiliser ses membres   

Solliciter l’accompagnement de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), afin de sensibiliser les opérateurs économiques de la capitale concernés par la grande échéance du 01er février sur la déclaration et le paiement de l’impôt foncier exercice 2024 et de l’impôt sur les revenus locatifs exercice 2024, revenus 2023, c’est le sens de ce face-à-face à la Fédération des entreprises du Congo (FEC).

La préoccupation était au centre d’une séance de travail ce lundi 8 janvier 2024 entre le M. Michée Musaka Mayelenkay, Directeur général de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa (DGRK) qui était à la tête d’une délégation de cette régie financière provinciale de la capitale et le Secrétaire général de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), John Nkono Mubualudimi qui était assisté par quelques responsables des services de la FEC/Kinshasa au siège de cette institution à la Gombe.

Les deux personnalités dont les institutions vivent en parfaite collaboration ont abordé en long et large la question liée à ces obligations afin de permettre aux assujettis membres de la FEC à se conformer dans le délai pour éviter tout ce qui peut intervenir comme traitement des matières à contentieux dans le cadre de cette échéance.

Dans son mot, le Directeur général de la Direction générale des recettes de Kinshasa Dgrk a souligné que cette rencontre s’inscrit également « dans le cadre de la sensibilisation des membres de la FEC qui sont très bien informés que nous sommes déjà en pleine grande échéance fiscale de l’impôt financier et de l’impôt sur les revenus locatifs ».

Satisfait de cette séance de travail qui permet à la DGRK et la FEC de bien cimenter leur parfait partenariat, le Secrétaire général de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), John Nkono Mubualudimi a précisé qu’avant même que le numéro 1 de la DGRK n’arrive dans leurs murs, tous les membres de cette institution qui sont concernés par cette obligation étaient déjà informés de la quintessence de la grande échéance du 1 février qui concerne tous les contribuables, notamment les personnes morales, physiques et grandes personnes physiques.

Les deux personnalités avaient aussi abordé les sujets d’autres échéances de l’année qui coïncident avec la période de la grande échéance à savoir la retenue sur le loyer.

Pour parvenir à une solution parfaite de cette campagne fiscale, les deux parties se sont convenues de se retrouver le jeudi 18 Janvier avec les opérateurs économiques, membres de la FEC pour une matinée d’informations qui sera animée par le Directeur général de la DGRK, Michée Musaka Mayelenkay.

Le numéro 1 de la Direction générale des recettes de Kinshasa a profité aussi de l’occasion pour appeler tous les kinoises et kinois à s’acquitter de leurs devoirs civiques et cela au plus tard le 1er février 2024.

Osée Kalombo