2024, l’année de la différence

L’année 2024 est baptisée, L’ANNÉE DE LA DIFFÉRENCE par le Pasteur François Mutombo: Voici l’homme, Représentant légal de la grande Communauté des Assemblées Chrétiennes Voici l’homme (CAC.VH) et Pasteur responsable de l’assemblée Centrale de Kalembelembe.

C’était au cours d’un grand culte du réveillon dénommé ” Entre les deux soirs “, que le commandant du temple a, devant une foule immense des fidèles venant partout, expliqué avec les saintes écritures à l’appui, pourquoi 2024 devrait être une année de la différence.

Partant des passages bibliques suivants : -Exode 33:16 Comment sera-t-il donc certain que j’ai trouvé grâce à tes yeux?

-Exode 8:22> Mais, en ce jour-là, je distinguerai le pays de Goshen où habite mon peuple, et là il n’y aura point de mouches, afin que tu saches que moi, l’Éternel, je suis au milieu de ce pays.

-Esaïe 55:10> Is 55:10 Comme la pluie et la neige descendent des cieux, Et n’y retournent pas Sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, Sans avoir donné de la semence au semeur…

À travers ces passages précédents, il a fait comprendre à ses fidèles que lorsqu’on est enfant de Dieu, on est appelé à vivre une vie différente par rapport à ceux qui n’ont pas cru, comme le souligne la bible en disant, que désormais vous verrez la différence entre ceux qui les servent et ceux qui ne le servent pas.

Profitant de la même occasion, l’orateur du jour a fait passer un message de paix pour la nation RDC qui venait de traverser une période électorale, tout en priant l’Éternel Dieu tout-puissant d’aider les dirigeants de ce pays, afin qu’ils arrivent à le mener au bon port pour le bien-être de la population sur toute l’étendue du territoire national.

Bonne année 2024 à vous! ” With God, we must…!”




Marcel Kabadi : « Cette journée marque une étape cruciale dans la quête de l’indépendance »

Le 04 janvier 2024, la Rdc a commémoré les 65 ans anniversaires des Martyrs de l’indépendance du 04 janvier 1959.

À Kabinda, chef-lieu de la province de Lomami, les bureaux de l’administration publique sont restés fermés en signe de mémoire à nos ardents combattants tombés pour la cause noble. A l’exception des marchés qui ont été ouverts, aucune autre activité commémorative n’a été organisée. Pas de culte d’action de grâce comme par le passé. Cette journée s’est passée dans un calme.

Contacté à ce sujet, Marcel Kabadi, historien de formation explique que cette journée marque une étape cruciale dans la quête de l’indépendance. Le pouvoir colonial a dû prendre conscience que l’indépendance était une aspiration profonde et les gens l’ont manifestés.

À son tour, Pansom Nsomue, également historien et ancien étudiant de l’Université de Kinshasa, nous relate les faits ayant engendré ces événements aux conséquences fâcheuses.




Province de Lomami : Hausse de prix des produits de première nécessité à Kabinda

La hausse de prix des produits de première nécessité est observée à Kabinda dans la province de Lomami depuis quelques jours. Selon les marchandes et marchands qui ont révélé cette nouvelle, vendu à 2000 Fc il y a peu de temps, la mesurette de farine de manioc, communément appelé méka, a doublé le prix, elle revient à 3500 Fc ; le litre d’essence est aujourd’hui vendu à 7500 Fc voir même 8000 Fc.

A la base de cette situation, les mamans marchandes, localement appelées kayalistes, et les jeunes vendeurs de carburant parlent des fêtes de Noël et nouvel an comme cause principale de cette hausse des produits. Car pendant cette période de fête, les familles ont achetés beaucoup de produits vivriers pour s’offrir les repas consistants et la campagne électorale couplée aux élections générales du 20 décembre dernier qui a amené les politiciens vivants sous d’autres cieux.

À cela s’ajoute la quotidienne question de manque de routes dans cette partie de la République démocratique du Congo.




La conjonctivite ou ‘’Apollo’’ affecte plusieurs familles à Kinshasa

Une épidémie de la conjonctivite sévit depuis quelques jours à Kinshasa. Plusieurs personnes sont touchées par cette maladie qui rougit les yeux. Elle est gênante, très contagieuse, et peut être évitée par la mise en quarantaine de la personne atteinte et l’observance stricte des mesures d’hygiène dont le lavage des mains. La conjonctivite à Kinshasa, un reportage de l’ACP.

Depuis plusieurs jours, l’épidém

ie de la conjonctivite sévit dans la ville de Kinshasa. Cette maladie très contagieuse communément appelée « Apollo » par les Kinois, affecte plusieurs familles. Elle se transmet d’une personne à une autre si l’on n’y prend garde.
«Les yeux font mal. J’ai des picotements et sommeil en permanence. J’ai également ressenti comme une petite fièvre, et je ne sais pas si c’est parmi les symptômes de la conjonctivite, par mesure de prudence, j’ai quand même pris le paracétamol. Le fait de voir que plusieurs personnes ont contractées cette maladie, je n’ai pas hésité à confirmer que je suis contaminé, et j’ai directement pris des précautions en mettant des produits. Il y a quand même un changement, je suis déjà à mon quatrième jour. Je l’ai contracté à partir de mon enfant que je porte, elle a eu la conjonctivite, je l’ai touché, et tous ceux qui ont été en contact avec elle ont été contaminés, sauf sa sœur aînée. Sa mère et moi, ainsi que sa sœur, sommes affectés», témoigne Guylain Tuba Ngosola, père de famille
«J’ai très mal dans un œil comme si j’avais une plaie. La maladie tend vers la fin, mais cette maladie est difficile à supporter. Elle a touché toute ma famille», pense Mamie Mvumbi, mère de famille.
Cette maladie irrite l’œil et entraîne une inflammation de la membrane recouvrant la face antérieure de l’œil et l’intérieur des paupières. Docteur Landry en présente les symptômes.
«La conjonctivite c’est une inflammation des conjonctives causée par un virus, une bactérie ou soit une allergie. Comme les symptômes ou les signes, nous avons l’écoulement de larmoiement dans un terme technique, et on peut avoir des yeux rouges, rougeurs des yeux, rougeurs oculaires, et on peut aussi avoir des sécrétions purulentes au niveau des yeux. Parfois le matin un enfant peut se réveiller le matin avec les yeux collés. Donc, il ne sait pas comment il peut ouvrir les yeux. C’est ça l’écoulement des yeux où les sécrétions purulentes au niveau des yeux le matin», Dr Landry Wembonyama, médecin des hôpitaux.
Pour soigner cette maladie qui survient principalement dans les régions à forte densité de population avec un climat tropical et humide, les méthodes sont simples et accessibles à tous.
«La conjonctivite se soigne d’une manière très brève. On peut d’abord commencer par le nettoyage avec l’eau physiologique. Il faut nettoyer avec le sérum physiologique où eau distillée vous nettoyez après avoir fini à nettoyer les yeux et vous mettez un antibiotique oculaire, un collyre que vous pouvez choisir vous pouvez prendre même une tétracycline ophtalmique vous mettez et au fur de deux ou trois jours ça va disparaitre», Docteur Landry Wembonyama, Médecin des hôpitaux.
Cette maladie dans la plupart des cas, est sans danger pour la vision, si on prend toutes les mesures pour prévenir.
« Pour éviter la maladie, la première de choses, il faut isoler la personne qui est contaminée, surtout les enfants. Quand un enfant est contaminé et que vous avez trois ou quatre enfants dans la maison, si un enfant est contaminé, il a la possibilité de contaminer les autres enfants parce qu’ils utilisent le même toit. A travers les histoires qu’ils touchent, les jouets, l’autre peut être contaminé, soit contracté la maladie. De deux, l’environnement, peut-être tu ne connais pas la personne qui a contracté la maladie. Si quelqu’un a la maladie qui tend vers la fin, et que tu es avec lui, tu utilises la même chose qu’il a touché, directement le virus peut aussi contaminer la personne qui n’est pas atteinte», Dr Ramazani Dunia, Médecin.
Avec les fêtes de fin d’année, la conjonctivite s’est facilement propagée à travers la ville, car il est souvent difficile d’éviter le rassemblement des familles. Une bonne hygiène de vie est nécessaire pour éviter la propagation de ce genre de maladies surtout dans les endroits où il y a de grands rassemblements.




RDC-Ouganda: La suppression des visas d’entrée est effective entre les frontières de deux pays

Les congolais traversent désormais librement, sans payer le VISA aux frontières entre l’Ouganda, le Kenya, le Soudan du Sud et à la Tanzanie, cela depuis début janvier dernier.

La confirmation est faite par Kambale Kalengya Profil, vice-président de la fédération des entreprises du Congo FEC Kasindi dans le territoire de Beni qui se rejouit de l’effectivité de la zone de libre-échange entre les Etats de l’Afrique de l’Est.

“L’administration a déjà répondu. C’est de la même façon que notre Congo est aussi en train de suivre la même chose que l’Ouganda, c’est-à-dire, les opérateurs Ougandais qui entrent chez ‘ous, entrent sans visas et ceux de la RDC entrent également en Ouganda sans visas. Nous devons en profiter en faisant entrer par exemple des investisseurs” a-t-il déclaré.

Cependant, malgré cette suppression des frais de VISA du coté de l’Ouganda et dans d’autres pays de l’Est, Polycarpe Ndivito, président de la FEC Butembo-Lubero indique avoir reçu des alertes que les Ougandais continuent à payer le VISA d’entrée en RDC notamment à la frontière de Kasindi. Ceci risquerait selon lui, de pousser les autorités ougandaises de revenir à leur décision.

” Peut-être que Kinshasa doit avoir une lettre de dérogation de suppression de visas, peut-être qu’elle n’est pas encore arrivée, qu’elle traîne. Nous allons utiliser tous les canaux pour que ça soit vite fait sinon les Ougandais seront dans le droit de suspendre la gratuité des visas ” a indiqué Polycarpe Ndivito, président de la FEC Butembo-Lubero

Signalons que cette décision de suppression des frais de VISA concerne huit Etat membres de l’EAC notamment la RDC, l’Ouganda, le Burundi, le Rwanda, le Kenyan, la Tanzanie et Soudan du Sud et la Somalie.

 

Derick Katola




CAN 2023 : Le dernier réglage des Léopards avant le premier match amical

Les Léopards de la Rdc poursuivent leur préparation de la Coupe d’Afrique des nations à Abu Dhabi aux Emirats Unis Arabes. La sélection congolaise s’entraîne pour la cinquième fois ce vendredi 5 à 16h45 à Abu Dhabi avant le match amical contre l’équipe de l’Angola prévu le samedi 6 janvier 2024 à 15h00 à Dubaï.

Les vingt-quatre joueurs retenus pour la Can par le Manager-sélectionneur, Sébastien Desabre, sont déterminés à défendre le pays à la 34e édition de la Can, Côte d’Ivoire 2023. Chaque athlète s’est donné à fond pendant les quatre premières séances d’entraînement de deux jours du stage.
L’unique session de ce vendredi, prévue à 16h45 à Abu Dhabi, permettra au staff technique d’avoir une idée fixe sur l’équipe qui sera alignée lors du premier match amical contre l’Angola à Dubaï.




Absence de magistrats: Le Tribunal de Paix de Mambasa ne siège plus en matière pénale depuis septembre 2023 

Alors que depuis le mois de septembre 2023 des nouveaux magistrats ont été nommés par le président de la République démocratique du Congo, un constat montre ces jours que la majorité des cours et tribunaux ont de nouveaux magistrats au travers la République. Et ce, à l’exception du Tribunal de Paix de Mambasa situé dans le territoire de Mambasa, province de l’Ituri.

Me John Vuleveryo, Coordinateur de la Nouvelle société civile du dit territoire qui l’a fait savoir ce jeudi 4 décembre 2024, renseigne que depuis le mois de septembre 2023 dernier, cette juridiction civile ne siège plus en matière pénale faute d’absence prolongée des juges.

Cette absence des juges, selon notre source est à la base de la suspension brusque de l’instruction de plus 150 dossiers dont parmi eux certains détenus sont poursuivis pour vol simple, abus de confiance, stellionat, exploitation des minerais dans une aire protégée et bien d’autres infractions.

” Aussi, la prison de Mambasa est actuellement submergée par des nombreux détenus qui y sont depuis plusieurs années au motif que leurs infractions pour lesquelles ils sont poursuivis sont de la compétence du Tribunal de Grande Instance d’une autre part, et du Tribunal Militaire de Garnison, qui malheureusement n’existe pas dans le territoire de Mambasa », indique Me John Vuleveryo.

Pour pallier à cette situation, ce défenseur de droits humains recommande au gouvernement congolais : l’affectation dans l’urgence des magistrats au Tribunal de Paix de Mambasa, l’implantation d’un Tribunal de Grande Instance en territoire de Mambasa et aux autorités d’envisager l’affectation d’un magistrat militaire de carrière du TMG/Bunia pour le territoire de Mambasa.

Notons que le territoire de Mambasa, une contrée située à une centaine de kilomètres de Bunia chef-lieu de la province de l’Ituri, fait face également à plusieurs défis sécuritaires perpétrés par les groupes armés négatifs notamment les terroristes ADF MTM.

Alain Wayire/Beni




Présidentielle en Rdc: La CENCO et l’ECC appelle le Procureur général près la Cour constitutionnelle à se saisir des irrégularités constatées (Communiqué)

Les présidents de la CENCO et ECC demandent au Procureur Général près la Cour constitutionnelle de se saisir d’office de toute dénonciation en rapport avec les irrégularités afin d’amener la haute juridiction de la sincérité électorale à dire le droit et redorer la fierté de notre République.

Dans un communiqué conjoint publié le jeudi 4 janvier, Monseigneur Marcel Utembi et le révérend Docteur André Bokundoa déplorent plusieurs cas de violation du cadre légal par ce processus électoral.

“Nous condamnons fermement la violence aussi bien verbale que physique, observée tout au long de ce présent processus. Nous demandons au Procureur Général de la République, en sa qualité de garant de l’action publique, d’ouvrir des poursuites judiciaires à l’endroit de tous les auteurs d’actes de violation et de fraude électorale”.

Au regard des irrégularités constatées, les présidents de la CENCO et ECC demandent à la CENI de mettre sur pied une commission d’enquête indépendante et mixte afin de faire la lumière sur tous les cas documentés par les parties prenantes.

Les deux confessions religieuses condamnent en même temps la violence verbale et physique observée tout au long de ce processus électoral avant d’inviter les contestataires à recourir à des voies pacifiques pour toute sorte de revendications.

Derick Katola




Un innocent tué la nuit de ce jeudi dans le célèbre quartier de Pakadjuma par un élément des FARDC qui poursuivait son rival de circonstance

Un homme d’une trentaine d’année a été tué et sa femme blessée au bras ce jeudi 4 janvier 2024 vers 2 heures du matin dans le célèbre lquartier de Pakadjuma, situé au quartier industriel de la commune de Limete par un homme armé qui était en tenue militaire, selon des témoins sur place.

Le chef de cette localité qui a été approché par l’équipe de notre média en ligne le quotidienrdc.com précise que l’auteur de ce meurtre serait un des militaires FARDC commis à la garde de l’aéroport national de Ndolo qui fréquente régulièrement une femme libre domiciliée sur l’avenue Gbadolite dans cette localité.

Ce militaire qui avait rendez-vous avec cette femme libre la même nuit l’aurait surprise avec un autre homme dans la maison de cette dernière. Ayant constaté que la femme était occupée par quelqu’un d’autre, pris par le coup de colère, l’homme en informe a essayé de forcer la porte pour s’introduire dans la pièce et régler les comptes avec son viral de circonstance.

Sachant qui il était en danger, l’homme à l’intérieur de la maison, pour s’échapper, a ouvert la tôle qui sépare les deux pièces pour trouver refuge sous le lit du voisin qui était sous un profond sommeil avec son épouse.

Poursuivant son viral, l’homme en informe a fini par tirer à bout portant sur sa cible sans l’atteindre et les balles sont allées toucher ce couple qui dormait paisiblement dans leur maison. Touché par balles, l’homme a fini par succomber de ses blessures et son corps est gardé présentement à la morgue de l’hôpital de référence de camp capitaine Kokolo et la femme, elle est internée dans le même hôpital.

John Nkoy Bayengola, chef de la localité Pakadjuma qui condamne cet acte, s’indigne du fait que celui-ci n’est pas le premier cas causé par les hommes en informe dans son secteur. Il déplore également la fréquentation régulière des éléments des FARDC et de la Police nationale congolaise communément appelé “Udjana” dans cette localité qui, à leur passage, ravissent et tracassent la population. De fois, les femmes libres qui fréquentent ce coin à la recherche de clients sont les premières cibles. Il profite de l’occasion pour appeler les autorités compétentes à sécuriser cette population qui a aussi droit à la protection.

Osée Kalombo




Fiducia supplicans : Le Vatican apporte des précisions

Le Vatican a publié aujourd’hui un communiqué apportant des précisions sur le document Fiducia supplicans, publié le 18 décembre 2023. Ce communiqué est signé par le Préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal Victor Manuel Fernandez et par le Secrétaire pour la section doctrinale, Monseigneur Armando Matteo. Ci-dessous le texte dans son intégralité.

  1. Doctrine

Les déclarations compréhensibles de certaines conférences épiscopales par rapport au document Fiducia supplicans ont le mérite de mettre en évidence la nécessité d’un plus long temps de réflexion pastorale. Ce qu’ont exprimé ces conférences épiscopales ne peut être interprété comme une opposition doctrinale parce que le document est clair et classique sur le mariage et la sexualité. Plusieurs phrases fortes dans la Déclaration ne laissent planer aucun doute :

« Cette déclaration reste ferme sur la doctrine traditionnelle de l’Église concernant le mariage, n’autorisant aucun type de rite liturgique ou de bénédiction similaire à un rite liturgique qui pourrait prêter à confusion ». On agit, face à des couples en situation irrégulière, « sans valider officiellement leur statut ni modifier en quoi que ce soit l’enseignement pérenne de l’Église sur le mariage » (Présentation).

« Sont inadmissibles les rites et les prières qui pourraient créer une confusion entre ce qui est constitutif du mariage, à savoir « une union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d’enfants », et ce qui le contredit. Cette conviction est fondée sur la doctrine catholique pérenne du mariage. Ce n’est que dans ce contexte que les relations sexuelles trouvent leur sens naturel, propre et pleinement humain. La doctrine de l’Église sur ce point reste ferme » (4).

« Tel est également le sens du Responsum de l’ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi, lorsqu’il affirme que l’Église n’a pas le pouvoir de donner des bénédictions aux unions entre personnes du même sexe » (5).

« C’est pourquoi, étant donné que l’Église a toujours considéré comme moralement licites uniquement les relations sexuelles vécues dans le cadre du mariage, elle n’a pas le pouvoir de conférer sa bénédiction liturgique lorsque celle-ci peut, d’une certaine manière, offrir une forme de légitimité morale à une union qui se présente comme un mariage ou à une pratique sexuelle extra maritale » (11).

Il est clair qu’il n’y aurait pas de place pour se distancer doctrinalement de cette Déclaration ou pour la considérer comme hérétique, contraire à la Tradition de l’Église ou blasphématoire.

  1. Réception pratique

Toutefois, certains évêques s’expriment surtout sur un aspect pratique : les possibles bénédictions de couples en situation irrégulière. La Déclaration contient la proposition de brèves et simples bénédictions pastorales (ni liturgiques ni ritualisées) de couples en situation irrégulière (et non pas des unions), étant entendu qu’il s’agit de bénédictions sans forme liturgique qui n’approuvent ni ne justifient la situation dans laquelle se trouvent ces personnes.

Les documents du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, tels que Fiducia supplicans, peuvent requérir, dans leurs aspects pratiques, plus ou moins de temps pour leur application selon les contextes locaux en fonction du discernement de chaque évêque diocésain dans son propre diocèse. En certains endroits, il n’y a pas de difficulté pour une application immédiate, ailleurs, il est nécessaire de ne pas innover tout en prenant le temps nécessaire pour la lecture et l’interprétation.

Certains évêques, par exemple, ont établi que chaque prêtre peut discerner mais qu’il ne peut réaliser ces bénédictions qu’en privé. Cela ne pose pas de problème si on l’exprime dans le respect d’un texte signé et approuvé par le souverain pontife lui-même en cherchant à accueillir la réflexion qu’il contient.

Chaque évêque local, en vertu de sa fonction propre, a toujours le pouvoir de discernement in loco, dans ce lieu concret qu’il connaît mieux que d’autres parce qu’il s’agit de son troupeau. La prudence et l’attention au contexte ecclésial et à la culture locale pourraient admettre différentes modalités d’application, mais pas une négation totale ou définitive de ce chemin proposé aux prêtres.

  1. La situation délicate de certains pays

Le cas de certaines conférences épiscopales doit être compris dans son contexte. En différents pays, il existe de fortes questions culturelles, voire juridiques, qui exigent du temps et des stratégies pastorales qui vont au-delà du court terme.

S’il existe des législations qui condamnent à l’emprisonnement et, dans certains cas, à la torture voire à la mort le simple fait de se déclarer homosexuel, on comprend qu’une bénédiction serait imprudente. Il est évident que les évêques ne veulent pas exposer les personnes homosexuelles à la violence. Ce qui est important c’est que ces conférences épiscopales ne défendent pas une doctrine différente de celle de la Déclaration approuvée par le pape, puisqu’elle est la doctrine établie, mais qu’elles proposent plutôt la nécessité d’une étude et d’un discernement afin d’agir avec prudence pastorale dans ce contexte.

En vérité, les pays qui condamnent, interdisent et criminalisent l’homosexualité à des degrés divers ne sont pas rares. Dans ces cas, au-delà de la question des bénédictions, il y a une tâche pastorale, vaste et à long terme, qui comprend la formation, la défense de la dignité humaine, l’enseignement de la doctrine sociale de l’Église et diverses stratégies qui n’admettent pas la précipitation.

  1. La véritable nouveauté du document

La véritable nouveauté de cette Déclaration, celle qui demande un effort généreux de réception et dont personne ne devrait se déclarer exclu, n’est pas la possibilité de bénir des couples en situation irrégulière. C’est l’invitation à distinguer deux formes différentes de bénédictions :  « liturgique ou ritualisée » et « spontanée ou pastorale ». Dans la Présentation, il est clairement expliqué que « la valeur de ce document, […], est qu’il offre une contribution spécifique et innovante à la signification pastorale des bénédictions, qui permet d’en élargir et enrichir la compréhension classique, étroitement liée à une perspective liturgique. Cette réflexion théologique, basée sur la vision pastorale du pape François, implique un réel développement par rapport à ce qui a été dit sur les bénédictions dans le Magistère et les textes officiels de l’Église ».

En arrière-plan on trouve l’évaluation positive de la « pastorale populaire » qui apparaît en de nombreux textes du Saint-Père. Dans ce contexte, il nous invite à une valorisation de la foi simple du peuple de Dieu qui, même au milieu de ses péchés, sort de l’immanence et ouvre son cœur pour demander l’aide de Dieu.

C’est pourquoi, plutôt que de se rapporter à la bénédiction des couples en situation irrégulière, le texte du Dicastère a adopté le haut profil d’une Déclaration qui est bien plus qu’un Responsum ou qu’une Lettre. Son thème central, qui nous invite surtout à un approfondissement qui enrichisse notre pratique pastorale, est la compréhension plus ample des bénédictions et la proposition d’accroître les bénédictions pastorales qui ne requièrent pas les mêmes conditions que les bénédictions en contexte liturgique ou rituel. Par conséquent, au-delà des polémiques, ce texte réclame un effort de réflexion sereine, avec un cœur de pasteur, hors de toute idéologie.

Même si certains évêques considèrent qu’il est prudent, pour le moment, de ne pas donner ces bénédictions, nous devons tous grandir dans la conviction que les bénédictions non ritualisées ne sont pas une consécration de la personne ou du couple qui les reçoit, elles ne sont pas une justification de toutes leurs actions, elles ne sont pas une ratification de la vie qu’il mène. Lorsque le pape nous a demandé de grandir dans une compréhension plus ample des bénédictions pastorales, il nous a proposé de penser à une manière de bénir qui ne nécessite pas de poser de nombreuses conditions pour ce geste simple de proximité pastorale qui est une ressource pour promouvoir l’ouverture à Dieu au milieu des circonstances les plus diverses.

  1. Comment se présentent concrètement ces « bénédictions pastorales » ?

Pour se distinguer clairement des bénédictions liturgiques ou ritualisées, les « bénédictions pastorales » doivent avant tout être très brèves (cf. n° 28). Ce sont des bénédictions de quelques secondes, sans Rituel et sans Livre des bénédictions. Si deux personnes s’approchent pour l’implorer, on demande simplement au Seigneur la paix, la santé et d’autres choses bonnes pour ces deux personnes qui la sollicitent. On demande aussi qu’elles puissent vivre en pleine fidélité à l’Évangile du Christ et que l’Esprit Saint délivre ces deux personnes de tout ce qui ne répond pas à sa volonté divine et de tout ce qui a besoin d’une purification.

Cette forme de bénédiction non ritualisée, par la simplicité et la brièveté de sa forme, ne prétend pas justifier quelque chose qui n’est pas moralement acceptable. Il ne s’agit évidemment pas d’un mariage, mais il ne s’agit pas non plus d’une « approbation » ou d’une ratification de quoi que ce soit. Il s’agit simplement de la réponse d’un pasteur à deux personnes qui demandent l’aide de Dieu. Dans ce cas, le pasteur ne pose pas de conditions et ne veut pas connaître la vie intime de ces personnes.

Puisque certains ont exprimé leur difficulté à comprendre à quoi pourraient ressembler ces bénédictions, prenons un exemple concret : imaginons qu’au cours d’un grand pèlerinage, un couple de divorcés engagés dans une nouvelle union dise au prêtre : « S’il vous plaît, donnez-nous une bénédiction, nous ne pouvons pas trouver de travail, lui est très malade, nous n’avons pas de maison, la vie devient très lourde : que Dieu nous aide ! ».

Dans ce cas, le prêtre peut dire une prière simple, semblable à celle-ci : « Seigneur, regarde tes enfants, accorde-leur la santé, le travail, la paix et l’aide réciproque. Délivre-les de tout ce qui contredit ton Évangile et donne-leur de vivre selon ta volonté. Amen ». Et il conclut par un signe de croix sur chacun des deux.

Il s’agit de 10 ou 15 secondes. Y aurait-il un sens à refuser ce type de bénédiction à ces deux personnes qui l’implorent ? Est-ce que cela ne vaut pas la peine de soutenir leur foi, qu’elle soit petite ou grande, de soutenir leurs faiblesses grâce à la bénédiction divine et d’offrir un canal à cette ouverture à la transcendance qui pourrait les conduire à être plus fidèles à l’Évangile ?

Pour éviter toute ambiguïté, la Déclaration ajoute que lorsque la bénédiction est demandée par un couple en situation irrégulière, « bien qu’exprimée en dehors des rites prescrits par les livres liturgiques, […] cette bénédiction ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux. Ni non plus avec des vêtements, des gestes ou des paroles propres au mariage. Il en va de même lorsque la bénédiction est demandée par un couple de même sexe » (39). Il est donc entendu qu’elle ne doit pas avoir lieu en un lieu important d’un édifice sacré ni devant l’autel car cela créerait de la confusion.

Par conséquent, chaque évêque dans son diocèse est autorisé par la Déclaration Fiducia supplicans à permettre ce type de bénédictions simples, avec toutes les recommandations de prudence et d’attention, mais en aucun cas il n’est autorisé à proposer ou à mettre en œuvre des bénédictions qui pourraient ressembler à un rite liturgique.

  1. Catéchèse

Peut-être qu’en certains lieux une catéchèse sera nécessaire pour faire comprendre que ce genre de bénédictions n’est pas une ratification de la vie menée par ceux qui la demandent. Elles sont encore moins une absolution car ces gestes sont loin d’être un sacrement ou un rite. Ce sont de simples expressions de proximité pastorale qui n’ont pas les mêmes exigences qu’un sacrement ou un rite formel. Nous devrons nous habituer à accepter que si un prêtre donne ce genre de bénédiction simple, il n’est pas hérétique, il ne ratifie rien et il ne nie pas la doctrine catholique.

Nous pouvons aider le peuple de Dieu à découvrir que ce type de bénédictions sont de simples canaux pastoraux qui aident les personnes à manifester leur foi, même si elles sont de grands pécheurs. Par conséquent, en donnant cette bénédiction à deux personnes qui s’approchent spontanément pour l’implorer, nous ne les consacrons pas, nous ne les félicitons pas et nous n’approuvons pas ce type d’union. En réalité, il en va de même lorsque nous bénissons des individus, car l’individu qui demande une bénédiction – et non pas l’absolution – peut être un grand pécheur, mais nous ne lui refusons pas, pour ce motif, ce geste paternel au milieu de sa lutte pour survivre.

Si cela est éclairé par une bonne catéchèse, nous pouvons nous libérer de la peur que nos bénédictions n’expriment quelque chose d’inadéquat. Nous pourrions être des ministres plus libres et peut-être plus proches et plus féconds, avec un ministère empli de gestes de paternité et de proximité, sans craindre d’être mal compris.

Demandons au Seigneur nouveau-né de répandre sur tous une bénédiction généreuse et gratuite, afin que nous puissions vivre une année 2024 sainte et heureuse.