France : Mgr Marc Aillet donne son analyse à propos de la déclaration Fiducia supplicans

Nous publions ci-dessous le texte intégral de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron suite à la publication par le Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) qui a publié le 18 décembre 2023, avec l’approbation du pape François, la déclaration Fiducia Supplicans « sur la signification pastorale des bénédictions.

Saluée comme une victoire par le monde laïque, et en particulier par les lobbies LGBT qui y voient enfin une reconnaissance par l’Église des relations homosexuelles malgré les multiples restrictions rappelées par le document romain, elle fait l’objet d’une désapprobation publique inédite de la part de conférences épiscopales entières, en particulier d’Afrique et d’Europe de l’Est, ainsi que d’évêques de tous les continents. En outre, de nombreux fidèles, y compris des recommençants, et nombre de prêtres, qui font face, dans une société en perte de repères, à des situations pastorales complexes, en faisant preuve d’autant de fidélité à l’enseignement du Magistère que de charité pastorale, expriment leur trouble et leur incompréhension.

Interpellé par ces réactions et après avoir pris le temps de la réflexion, je souhaite adresser, comme évêque, aux prêtres et aux fidèles de mon diocèse, une note en vue de les aider à accueillir cette déclaration dans un esprit de communion avec le Saint-Siège apostolique, en donnant quelques clés de compréhension, tout en interrogeant respectueusement certains points de la déclaration susceptibles de clarification. Enfin, je voudrais inviter les prêtres de mon diocèse à la prudence, vertu par excellence du discernement. J’ai conscience que cette note est dense, mais il me semble important de traiter la question avec suffisamment de hauteur théologique et pastorale.

Une doctrine inchangée sur le mariage

Fiducia supplicans commence par rappeler que l’enseignement de l’Église sur le mariage, comme union stable, exclusive et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération de nouvelles vies, reste ferme et inchangée (n. 4). C’est la raison pour laquelle, insiste le texte, il est impossible de donner une bénédiction liturgique ou rituelle à des couples en situation irrégulière ou de même sexe, ce qui risquerait d’induire une grave confusion entre le mariage et les unions de fait (n. 5). Il est ainsi précisé que c’est la raison pour laquelle l’ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans une réponse ad dubium, le 22 février 2021, avait conclu à l’impossibilité de donner une bénédiction aux « couples » de même sexe.

Distinction entre les bénédictions liturgiques et les bénédictions pastorales

Il est proposé ensuite tout un parcours biblique pour fonder la distinction entre les bénédictions liturgiques (n. 10) et les bénédictions que l’on qualifiera de pastorales, en vue d’éclairer la possibilité d’une bénédiction accordée à une personne qui, quelle que soit sa condition de pécheur, peut la demander à un prêtre, hors contexte liturgique ou rituel, pour manifester sa confiance en Dieu et sa demande d’aide afin de « mieux vivre » et de mieux ajuster sa vie à la volonté de Dieu (n. 20). Cela fait d’ailleurs partie d’une pratique pastorale élémentaire et bimillénaire de l’Église, en particulier dans le cadre de la dévotion populaire (n. 23-24), où il ne s’agit jamais d’exercer un contrôle sur l’amour inconditionnel de Dieu envers tous ni d’exiger un certificat de moralité, étant entendu qu’il s’agit ici d’un sacramental, qui n’agit pas comme un sacrement ex opere operato, mais dont l’efficacité de grâce dépend des bonnes dispositions de celui qui la demande et la reçoit. Jusqu’ici, le texte n’apporte rien de nouveau à l’enseignement ordinaire de l’Église, en ces matières.

Une bénédiction pastorale étendue aux couples de même sexe

De la pratique multiséculaire de bénédictions spontanées et informelles, qui n’ont jamais été ritualisées par l’autorité ecclésiale, on passe à ce qui a été présenté dans l’introduction du document comme son objet propre : « C’est précisément dans ce contexte [ celui de la « vision pastorale du Pape François ] que l’on peut comprendre la possibilité de bénir des couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sans valider officiellement leur statut ni modifier en quoi que ce soit l’enseignement pérenne de l’Église sur le mariage » (Présentation). Il sera même précisé que « ce geste ne prétend pas sanctionner ni légitimer quoi que ce soit » (n. 34).

C’est ainsi que dans la troisième partie de la déclaration, on glisse subrepticement de la possibilité de bénir une personne, quelle que soit sa situation, à une bénédiction accordée à un « couple » en situation irrégulière ou de même sexe.

Malgré toutes les précisions sur le caractère non liturgique de ces bénédictions et l’intention louable « de s’associer ainsi aux prières des personnes qui, bien que vivant une union qui ne peut en aucun cas être comparée au mariage, désirent se confier au Seigneur et à sa miséricorde, invoquer son aide et être guidées vers une plus grande compréhension de son dessein d’amour et de vérité » (n. 30), on est bien obligé de constater que cela a été reçu, quasi unanimement par les pro comme par les contra, comme une « reconnaissance par l’Église des relations homosexuelles » elles-mêmes. Or, c’est malheureusement souvent dans ce sens qu’est comprise la pratique – déjà en usage dans certaines Églises locales – de bénir des « couples » de même sexe, notamment en Allemagne ou en Belgique, et de manière parfaitement publique. Il est à craindre qu’ils se sentent ainsi encouragés, comme en témoigne déjà un certain nombre.

Questions qui mériteraient des éclaircissements

On comprend le souhait légitime du Saint-Père de manifester la proximité et la compassion de l’Église envers toutes les situations, même les plus marginales : n’est-ce pas en effet l’attitude du Christ dans l’Évangile, « lui qui faisait bon accueil aux publicains et aux pécheurs » (cf. Mt 9, 11), et qui constitue une bonne part de notre ministère ordinaire ? Il y a néanmoins quelques questions qui restent en suspens et demanderaient de vrais éclaircissements, tant du point de vue doctrinal que pastoral.

Ces bénédictions ne seraient-elles pas en contradiction avec la notion de « sacramental » qu’assume toute bénédiction ?

Il convient de souligner que la raison avancée par le Responsum ad dubium de 2021 mettait moins en avant le contexte liturgique de la bénédiction que sa nature de « sacramental » qui demeure quel que soit le contexte : « Pour être cohérent avec la nature des sacramentaux, lorsqu’une bénédiction est invoquée sur certaines relations humaines, il est nécessaire – outre l’intention droite de ceux qui y participent – que ce qui est béni soit objectivement et positivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce, en fonction des desseins de Dieu inscrits dans la Création et pleinement révélés par le Christ Seigneur. Seules les réalités qui sont en elles-mêmes ordonnées à servir ces plans sont compatibles avec l’essence de la bénédiction donnée par l’Église » (Note explicative du Responsum). C’est la raison pour laquelle l’ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi déclarait illicite « toute forme de bénédiction » à l’égard des relations qui impliquent une pratique sexuelle hors mariage, comme c’est le cas des unions de personnes de même sexe. Il faut certes reconnaître et valoriser les éléments positifs que comportent ces types de relations, mais ils sont mis au service d’une union qui n’est pas ordonnée au Dessein du Créateur.

N’y a-t-il pas une distinction à faire entre bénir une personne et bénir un « couple » ?

L’Église a toujours tenu que « Ces bénédictions s’adressent à tous et que personne ne doit en être exclu » (n. 28). Mais, si l’on se réfère au Livre des Bénédictions et au Directoire sur la piété populaire et la liturgie, on constate qu’ils concernent essentiellement, sinon exclusivement, des personnes individuelles, même réunies en groupes, comme des personnes âgées ou des catéchistes. Mais dans ces cas, ce n’est pas la relation qui les unit, et qui n’est d’ailleurs qu’extrinsèque, qui est l’objet de la bénédiction, mais bien la personne.

Ainsi, nous touchons là à la nouveauté de la déclaration Fiducia supplicans qui ne réside pas dans la possibilité de bénir une personne en situation irrégulière ou homosexuelle, mais d’en bénir deux qui se présentent en tant que « couple ». C’est donc l’entité « couple » qui invoque la bénédiction sur elle. Or, si le texte prend soin de ne pas utiliser les termes d’union, de partenariat ou de relation – utilisés par l’ancienne Congrégation pour son interdiction –, il ne fournit pas pour autant une définition de la notion de « couple », devenu ici un nouvel objet de bénédiction.

Une question sémantique s’impose donc qui n’est pas résolue : la dénomination de « couple » peut-elle raisonnablement être donnée à la relation de deux personnes de même sexe ? N’a-t-on pas intégré un peu hâtivement la sémantique que le monde nous impose mais qui jette la confusion sur la réalité du couple ? Dans son exhortation apostolique Ecclesia in Europa (2003), Jean Paul II écrit : « On observe même des tentatives visant à faire accepter des modèles de couples où la différence sexuelle ne serait plus essentielle » (n. 90). Autrement dit : la différence sexuelle n’est-elle pas essentielle à la constitution même d’un couple ? C’est une question anthropologique qui mériterait d’être précisée pour éviter toute confusion et ambiguïté, car si le monde a élargi cette notion à des réalités qui n’entrent pas dans le Dessein du Créateur, la parole magistérielle ne doit-elle pas assumer une certaine rigueur dans sa terminologie pour correspondre le mieux possible à la vérité révélée, anthropologique et théologique ?

Quid des relations homosexuelles ?

Accorder une bénédiction à un « couple » homosexuel, non plus seulement à deux personnes individuelles, semble cautionner par le fait même l’activité homosexuelle qui les relie, même si, encore une fois, on précise bien que cette union ne peut pas être assimilée au mariage. Cela pose donc la question, qui n’est pas abordée dans cette déclaration, du statut moral des relations homosexuelles. Or l’enseignement de l’Église, conformément à l’Écriture Sainte et à l’enseignement constant du Magistère, tient ces relations pour « intrinsèquement désordonnées » (Catéchisme de l’Église Catholique n. 2357) : si Dieu ne répugne pas à bénir le pécheur, peut-il dire du bien de ce qui n’est pas conforme concrètement à son Dessein ? Cela ne contredirait-il pas la bénédiction originelle de Dieu quand il crée l’homme à son image : « homme et femme il les créa. Dieu les bénit et leur dit : ‘soyez féconds et multipliez-vous’ » (Gn 1, 28) ?

N’y a-t-il pas des actes qui sont intrinsèquement mauvais ?

Pour mettre un terme aux controverses qui avaient agité les moralistes catholiques depuis les années 70, sur l’option fondamentale et la moralité des actes humains, le pape Jean Paul II a publié une encyclique magistrale, Veritatis splendor (1993), sur quelques questions fondamentales de l’enseignement moral de l’Église, et dont nous avons célébré en 2023 le 30ème anniversaire. Cette encyclique, qui vient confirmer la Partie morale du CEC et en développer certains aspects, a rappelé en particulier l’enseignement constant du Magistère sur l’existence d’actes intrinsèquement mauvais (n. 79-83) qui demeurent interdits semper et pro semper, c’est-à-dire en toutes circonstances. Cet enseignement est loin d’être facultatif et il donne une clé pour le discernement des situations auxquelles nous sommes confrontés dans le ministère pastoral. Sans doute un comportement qui est objectivement en désaccord avec le Dessein de Dieu n’est pas nécessairement imputable subjectivement – d’ailleurs « qui suis-je pour juger ? », pour reprendre la célèbre expression du pape François –, mais il n’en devient pas moralement bon pour autant. La déclaration Fiducia supplicans évoque souvent le pécheur qui demande une bénédiction – « ceux qui se reconnaissent humblement pécheurs comme tout le monde » (n. 32) –, mais reste muette sur le péché particulier qui caractérise ces situations. L’expérience montre d’ailleurs qu’il n’est pas certain que cette possibilité de bénédiction « sans condition » soit une aide à la conversion.

 

L’exercice de la charité pastorale peut-il être déconnecté de la mission prophétique d’enseignement ?

Il est heureux que cette déclaration renvoie au ministère du prêtre et il faut rendre grâce au Saint-Père de susciter toutes sortes d’occasions pour permettre à des personnes, éloignées de l’Église et de sa discipline, de rencontrer un prêtre, comme il en exprime le souhait dans son exhortation apostolique Amoris laetitia (2016), pour faire l’expérience de la proximité d’un « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour » (Ps 144, 8). Mais alors, il ne saurait être question pour deux personnes de même sexe engagées dans une activité homosexuelle et se présentant comme telles, ou pour des couples en situation irrégulière, de recourir à une bénédiction accordée, même de manière informelle, sans un dialogue pastoral auquel le pape François encourage précisément souvent les pasteurs.

En ce sens, on ne saurait séparer, dans le ministère du prêtre, l’exercice de la charité pastorale de sa mission prophétique d’enseignement. Et le cœur de la prédication de Jésus demeure l’appel à la conversion, dont on peut regretter qu’il n’en soit pas question dans cette déclaration. Quand Jésus manifeste sa compassion vis-à-vis du pécheur, il l’exhorte toujours à changer de vie, comme on le voit, entre autres exemples, dans le récit de la femme adultère : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus » (Jn 8, 11). Que serait une sollicitude pastorale qui n’inviterait pas le fidèle, sans juger ni condamner personne, à évaluer sa vie et son comportement par rapport aux paroles de l’Alliance et à l’Évangile ? Ces paroles disent le dessein bienveillant de Dieu à l’égard des hommes, en vue d’y conformer leur vie, avec la grâce de Dieu, et selon un chemin de croissance, appelé par Jean Paul II : « loi de gradualité ou voie graduelle » (cf. Familiaris Consortio n. 34). La bénédiction accordée à deux personnes unies par une relation homosexuelle ou à un couple en situation irrégulière ne risquerait-elle pas de leur faire croire que leur union est une étape légitime dans leur cheminement ? Or Jean Paul II a bien pris soin de préciser : « C’est pourquoi ce qu’on appelle loi de gradualité ou voie graduelle ne peut s’identifier à la gradualité de la loi, comme s’il y avait, dans la loi divine, des degrés et des formes de préceptes différents selon les personnes et les situations diverses » (Ibid.).

Peut-on opposer pastorale et doctrine ?

Par ailleurs, peut-on opposer accompagnement pastoral et enseignement doctrinal, comme si l’intransigeance était du côté de la doctrine et des principes, au détriment de la compassion et de la tendresse que nous devons pastoralement aux pécheurs ? Face aux pharisiens qui le mettent à l’épreuve, à propos du divorce et de l’acte de répudiation consenti par Moïse, Jésus renvoie sans concession à la « Vérité du commencement » (cf. Gn 1 et 2), affirmant que si Moïse a consenti à leur faiblesse, c’est en raison de « la dureté de leur cœur » (cf. Mt 19, 3-9). C’est Jésus qui apparaît même comme le plus intransigeant. Il faut dire que la loi ancienne ne rendait pas juste : mais avec Jésus, nous sommes désormais sous le régime de la Loi nouvelle que saint Thomas d’Aquin définissait, en s’inspirant de saint Paul, comme « la grâce de l’Esprit Saint donnée à ceux qui croient au Christ » (Somme de Théologie I-II 106, 1). Tout acte de ministère, y compris les bénédictions, devrait donc être placé sous le régime de la loi nouvelle, où nous sommes tous appelés à la sainteté, quelle que soit notre condition de pécheur.

Comme le précisait le Cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans une lettre adressée aux évêques de l’Église catholique sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles (1986) : « Il convient de bien faire comprendre que l’éloignement de l’enseignement de l’Église ou le silence à son sujet n’est, dans un effort de prise en charge pastorale, ni la marque d’un vrai sens de la responsabilité ni celle d’un véritable ministère pastoral. Seul ce qui est vrai peut finalement être pastoral. Ne pas prendre en compte la position de l’Église, c’est priver des hommes et des femmes homosexuels de l’attention dont ils ont besoin et qu’ils méritent » (n. 15).

Et saint Jean Paul II de prévenir : « La doctrine de l’Église et, en particulier, sa fermeté à défendre la validité universelle et permanente des préceptes qui interdisent les actes intrinsèquement mauvais est maintes fois comprise comme le signe d’une intolérable intransigeance, surtout dans les situations extrêmement complexes et conflictuelles de la vie morale de l’homme et de la société aujourd’hui, intransigeance qui contrasterait avec le caractère maternel de l’Église. Cette dernière, dit-on, manque de compréhension et de compassion. Mais, en réalité, le caractère maternel de l’Église ne peut jamais être séparé de la mission d’enseignement qu’elle doit toujours remplir en Épouse fidèle du Christ qui est la Vérité en personne (…) ‘’En réalité, la vraie compréhension et la compassion naturelle doivent signifier l’amour de la personne, de son bien véritable et de sa liberté authentique. Et l’on ne peut certes pas vivre un tel amour en dissimulant ou en affaiblissant la vérité morale, mais en la proposant avec son sens profond de rayonnement de la Sagesse éternelle de Dieu, venue à nous dans le Christ, et avec sa portée de service de l’homme, de la croissance de sa liberté et de la recherche de son bonheur’ » (Familiaris Consortio n. 34). En même temps, la présentation claire et vigoureuse de la vérité morale ne peut jamais faire abstraction du respect profond et sincère, inspiré par un amour patient et confiant, dont l’homme a toujours besoin au long de son cheminement moral rendu souvent pénible par des difficultés, des faiblesses et des situations douloureuses. L’Église, qui ne peut jamais renoncer au principe « de la vérité et de la cohérence, en vertu duquel elle n’accepte pas d’appeler bien ce qui est mal et mal ce qui est bien » (Reconciliatio et paenitentia n. 34), doit toujours être attentive à ne pas briser le roseau froissé et à ne pas éteindre la mèche qui fume encore (cf. Is 42, 3). Paul VI a écrit : « Ne diminuer en rien la salutaire doctrine du Christ est une forme éminente de charité envers les âmes. Mais cela doit toujours être accompagné de la patience et de la bonté dont le Seigneur lui-même a donné l’exemple en traitant avec les hommes. Venu non pour juger, mais pour sauver (cf. Jn 3, 17), il fut certes intransigeant avec le mal, mais miséricordieux envers les personnes » (Humanae vitae n. 29). » (Veritatis splendor n. 95).

« Ne vous modelez pas sur le monde présent »

J’ai bien conscience que la question est délicate et je souscris pleinement à la volonté du Saint-Père d’insister sur la charité pastorale du prêtre appelé à rendre proche de tout homme l’amour inconditionnel de Dieu, jusqu’aux périphéries existentielles de l’humanité si blessée d’aujourd’hui. Mais je pense à cette parole lumineuse de l’Apôtre Paul à Tite, que nous entendons proclamer dans la liturgie de la nuit de Noël, qui résume toute l’Économie du Salut : « Car la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété (…) Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien » (Tt 2, 11-12. 14). La charité pastorale qui nous presse – « Caritas Christi urget nos » (2 Co 5, 14) – de rejoindre tous les hommes pour leur montrer combien ils sont aimés de Dieu – la preuve, c’est que le Christ est mort et ressuscité pour tous –, nous presse, de manière indissociable, de leur annoncer la Vérité de l’Évangile du Salut. Et la Vérité est ainsi formulée par Jésus à tous ceux qui veulent devenir ses disciples : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera » (Mt 16, 24). Saint Luc précise qu’il le disait « à tous » (Lc 9, 23) et pas seulement à une élite.

Une parole de saint Paul résonne encore en moi pour éclairer notre attitude pastorale : « Ne vous modelez pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait » (Rm 12, 2). Tous les hommes, y compris les couples en situation irrégulière ou de même sexe, aspirent au meilleur, car l’inclination au bien, au vrai et au beau est inscrite par Dieu dans le cœur de tout homme : c’est respecter sa dignité et sa liberté fondamentale que de le reconnaître. Et cela vaut la peine de « mouiller sa chemise » pour aider tout homme, quelle que soit sa situation de péché ou de contradiction avec le Dessein de Dieu tel qu’il est révélé dans le Décalogue et l’Évangile, à le découvrir et à cheminer, moyennant des processus de croissance et l’aide de la grâce de Dieu, pour y parvenir. Et cela ne peut pas se faire en faisant l’économie de la Croix.

Attitude pastorale pratique

Aussi, en conclusion, et vu le contexte d’une société sécularisée où nous connaissons une crise anthropologique inédite, qui conduit immanquablement à des ambiguïtés tenaces :

– J’invite les prêtres du diocèse, face aux couples en situation irrégulière ou aux personnes engagées dans une relation homosexuelle, à faire preuve d’un accueil plein de bienveillance : il faut que les personnes ne se sentent pas jugées, mais accueillies par un regard et une écoute qui disent l’amour de Dieu pour elles.

– Je les invite ensuite à instaurer un dialogue pastoral et à avoir le courage, pour le bien des personnes et avec la délicatesse qui convient, sans les juger et en s’impliquant personnellement dans la relation pastorale, de leur dire clairement la Vérité que l’Église enseigne sur leur situation.

– Enfin, je les invite, si les personnes le demandent, à leur donner une bénédiction, à condition que ce soit à chaque personne individuellement, en les appelant à la conversion et en les invitant à demander le secours de la grâce que le Seigneur accorde à tous ceux qui le lui demandent pour conformer leur vie à la Volonté de Dieu ».

Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

Bayonne, le 27 décembre 2023




2024 : une année de défis pour les chrétiens dans les zones de persécution

En juin 2023, le Rapport mondial sur la liberté religieuse, publié par la Fondation pontificale Aide à l’Église en détresse (AED), a annoncé que la discrimination et la persécution religieuses ont augmenté dans le monde entier et que dans 47 pays, la situation s’est aggravée. Parmi ces derniers, on trouve des nations très peuplées comme l’Inde, la Chine et le Pakistan, mais aussi de nombreux pays africains, en particulier dans la région du Sahel, en Afrique subsaharienne. Soixante-deux pour cent de la population mondiale vit dans des endroits où la liberté religieuse est restreinte ou violée. Et sur ce pourcentage, environ 70 % sont des chrétiens.

Un regard sur la terre de Jésus

La Terre sainte est secouée par la violence. Depuis Gaza, la religieuse Nabila Saleh, qui accompagne la communauté chrétienne depuis le début du conflit le 7 octobre, écrit à l’occasion de Noël :

« À l’occasion de la naissance de Jésus, je prie pour que le bruit s’apaise. En cette nuit de Noël, que la terre prospère ; en cette nuit de Noël, que la guerre se dissipe ; en cette nuit de Noël, que l’amour s’épanouisse. Seigneur Jésus, bénis-nous, bénis notre terre et le monde entier, et que ta naissance soit une source inépuisable de paix. »

En Terre Sainte, tout le monde souffre. La petite minorité chrétienne présente dans cette région aussi. Alors que le monde a les yeux rivés sur Gaza, rares sont ceux qui savent que les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem-Est souffrent également des conséquences sociales et économiques de la guerre.

La plupart des chrétiens vivant dans ces régions travaillent dans le secteur du tourisme. Cependant, avec le déclenchement de la guerre, tout s’est arrêté et, par conséquent, une grande partie de la population chrétienne s’est retrouvée sans travail et a perdu toute source de revenus. Il s’agit de plus de 1 600 employés d’hôtels, 1 200 artisans dans les ateliers qui approvisionnaient les boutiques de souvenirs, quelque 900 vendeurs, environ 300 guides touristiques et quelque 500 employés de restaurants. Dans de nombreux cas, ces personnes étaient le gagne-pain de leur famille, de sorte que leur perte de revenus ne touche pas une, mais peut-être quatre, cinq ou six personnes.

En outre, plusieurs centaines de travailleurs chrétiens qui se rendaient chaque jour en Israël pour y travailler ne peuvent plus le faire depuis la fermeture des frontières. Ces personnes ne sont pas bombardées, mais leurs moyens de subsistance sont menacés. Pour beaucoup, la seule option est d’émigrer. C’est donc avec crainte que certains affirment que nous sommes peut-être confrontés à la dernière génération de chrétiens en Terre sainte.

En outre, on craint que le conflit ne s’étende au Liban, qui reste le pays du Moyen-Orient où l’on trouve la plus forte concentration de chrétiens, tentés d’émigrer. Jusqu’à 90 % de la population des villages chrétiens du Sud-Liban ont fui leurs maisons depuis octobre, cherchant à se mettre à l’abri des échanges de roquettes à la frontière israélo-libanaise.

Depuis le début de l’opération militaire à Gaza, les tensions se sont accrues entre Israël et le groupe militant libanais Hezbollah.

Alors que les chrétiens de Beyrouth ont offert un abri aux familles déplacées, certains de ceux qui ont fui sont retournés dans leurs maisons dévastées, en raison de la pénurie de logements à long terme.

Xavier Stephen Bisits, responsable de projet de l’AED au Liban, a déclaré : « Les bombardements se poursuivent tous les jours. Les rues sont très calmes ». Il ajoute que certains champs agricoles ont également été endommagés, ce qui est inquiétant car les olives et le tabac sont une source importante de revenus pour les communautés locales. Cependant, l’agriculture a stagné parce que les gens ont peur d’aller dans leurs champs. L’effondrement financier actuel du Liban a un impact économique sur ces familles, dont beaucoup étaient déjà pauvres.

Selon le père Bisits, tous les prêtres sont restés dans les villages pour s’occuper de ceux qui sont trop âgés ou trop fragiles pour se déplacer. Il a ajouté : « L’évêque maronite de Tyr a récemment célébré la messe dans le village de Rmeich, sous la menace de bombes. C’est un témoignage de la foi et de la résistance des habitants de cette région ».

Bisits a ajouté que la crainte d’une escalade des combats est largement répandue. Les chefs religieux locaux ont souligné qu’une nouvelle guerre constituerait une menace majeure pour la présence chrétienne historique dans la région.

À quelques kilomètres de là, en Syrie, nous entrons dans la treizième année de guerre, les conflits se poursuivent et le tremblement de terre de février dernier a rendu les choses encore plus difficiles. Les chrétiens cherchent désespérément à quitter le pays. Dans ce pays, le nombre de chrétiens est passé de 1,5 million en 2010 à environ 500 000 aujourd’hui. Et ce nombre pourrait diminuer.

Asie et Afrique : deux continents préoccupants

En Asie, la liberté religieuse est confrontée à des problèmes dans de nombreux pays, comme la Chine, mais dans d’autres, la situation s’est visiblement détériorée. C’est le cas de l’Inde, une grande puissance où, malgré le fait que sa Constitution garantisse la liberté religieuse, depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Narendra Modi, la tolérance envers les minorités chrétiennes et musulmanes s’est amoindrie. Douze États disposent actuellement de lois interdisant la conversion à toute religion autre que l’hindouisme, et de nombreux cas de personnes attaquées, emprisonnées et accusées à tort pour cette raison ont été recensés, malgré tout ce que les différentes dénominations des Églises chrétiennes offrent en termes d’éducation, de santé et d’autres œuvres sociales.

Il convient de noter la violence à Manipur en 2023, où le ressentiment ethnique s’est intensifié jusqu’à la persécution religieuse. L’archevêque Dominic Lumon d’Imphal écrit :

La situation reste sombre et tendue. Entre-temps, des milliers de personnes se trouvent dans des camps de déplacés parce que leurs maisons ont été détruites. L’Église est engagée dans des dialogues avec d’autres organisations religieuses et appelle les autorités à rechercher des solutions à l’amiable. Cependant, il y a beaucoup à faire et les besoins sont énormes, car les destructions et les pertes pour les communautés et l’Église sont considérables… Nous devons prier pour nos dirigeants politiques, nos décideurs et toutes les personnes de bonne volonté afin que des solutions à l’amiable soient trouvées à cette violence communautaire et à l’intolérance religieuse. Que la paix, l’harmonie et la fraternité règnent et que ceux qui ont été privés de leurs droits et de leur dignité obtiennent justice.

En Afrique subsaharienne, l’insécurité règne au Mali, au Burkina Faso, au Nigeria et au Niger. L’évangélisation dans ces pays est récente, puisqu’elle ne remonte pas à plus de 150 ans, voire moins de 100 ans dans la plupart des régions. Ces quatre pays ont été durement touchés par le terrorisme islamiste, le Mali en particulier, mais aussi le Burkina Faso, où les tensions et les persécutions se multiplient. Les chrétiens sont affectés quotidiennement par les terribles actions d’Al-Qaïda et de l’État islamique. Il en va de même au Mali et au Niger. Au Nigéria, l’insécurité est grande. Les évêques ont demandé de l’aide pour prévenir les incidents en renforçant la sécurité autour des paroisses, car les prêtres veulent rester auprès de leur peuple, même lorsqu’ils sont la cible d’enlèvements. Quelques chiffres rendent compte de cette tragédie : au Nigeria, sept personnes sur huit tuées par des groupes violents sont des chrétiens ; cette année, 23 prêtres, séminaristes et religieuses ont été enlevés ; deux prêtres et un séminariste ont été tués.

Les chrétiens africains souffrent également parce qu’ils sont pris dans des spirales de violence. Mais leur souffrance est silencieuse, car la plupart de ces situations ne sont pas médiatisées. Au Soudan, des affrontements entre différentes factions militaires ont éclaté en 2023, déclenchant une guerre civile et affectant considérablement la communauté chrétienne du pays.

 

Le père Jacob Thelekkadan, missionnaire qui s’occupe des réfugiés chrétiens dans la maison des sœurs salésiennes de Dar Mariam, raconte :

« Ici, au Soudan, des milliers de personnes ont été forcées de fuir leurs maisons et de mener une vie loin de chez elles, en tant que réfugiés ou personnes déplacées. Ici, à Dar Mariam, nous avons une grande famille avec laquelle nous devons vivre. Ils aspirent tous à retourner dans leurs humbles maisons, mais ne peuvent le faire à cause de la guerre insensée et tragique qui dure depuis des mois au Soudan… Que toutes les armes de guerre et l’esprit de haine, de vengeance, de cupidité et d’orgueil soient détruits ! Que la paix véritable fleurisse à nouveau au Soudan ! »

Depuis sa création en 1947, la Fondation pontificale Aide à l’Église en Détresse est devenue l’un des principaux porte-parole des chrétiens persécutés et dans le besoin dans le monde entier, en sensibilisant à la situation critique de ces chrétiens et en leur apportant une aide matérielle.

En 2024, son travail se concentrera principalement sur le Moyen-Orient, en raison de la situation instable et de la crainte de voir davantage de chrétiens quitter la région. En Ukraine également, parce qu’il n’y a aucun signe de la fin de la guerre et que le soutien aux prêtres et aux religieuses qui aident les personnes déplacées à l’intérieur du pays est crucial, de même que la question de la guérison des traumatismes de la population. Chaque Ukrainien a été touché par la guerre d’une manière ou d’une autre. Le Myanmar, où la violence et la situation humanitaire s’aggravent, est suivi avec inquiétude, tout comme le Sahel africain.

Nicaragua : dans l’œil du cyclone

Au Nicaragua, des dizaines de prêtres ont été arrêtés ces dernières années. La plupart d’entre eux ont été libérés, mais l’évêque Ronaldo Álvarez est toujours en prison. Le 10 février, il a été condamné à 26 ans et 4 mois de prison, déchu de sa nationalité et suspendu à vie pour des crimes considérés comme de la trahison.

Un autre évêque, Mgr Isidoro Mora, a été arrêté il y a quelques jours seulement, après avoir présidé une messe dans le diocèse de Matagalpa, administrée par Mgr Alvarez, au cours de laquelle il a assuré que la Conférence épiscopale du Nicaragua restait unie dans la prière, tant pour ce diocèse que pour l’hiérarque catholique emprisonné.

« Nous sommes toujours unis dans la prière pour ce diocèse bien-aimé de Matagalpa, dans la prière pour Monseigneur Rolando, dans la prière pour le voyage de chacun d’entre vous », a déclaré Monseigneur Mora au début de son homélie dans la cathédrale de San Pedro Apóstol. « Mes prières, mon affection et mon amitié pour vous et pour Monseigneur Rolando », a-t-il ajouté.

La police nationale n’a ni confirmé ni infirmé la détention de l’évêque, alors que plusieurs dirigeants de l’opposition ont exigé sa libération.

La liberté religieuse n’a jamais été aussi menacée dans ce pays et les perspectives sont négatives. L’Eglise ne demande que le respect des libertés civiles et des droits des Nicaraguayens.




2024 : Une année consacrée à la prière en préparation au Jubilé de 2025

Après l’année consacrée à la réflexion sur les documents et à l’étude des fruits du Concile Vatican II, 2024 sera l’année de la prière. En préparation au Jubilé 2025, les diocèses sont invités à promouvoir la centralité de la prière individuelle et communautaire.

Pour cette raison, des « pèlerinages de prière » vers l’Année Sainte pourraient être proposés, ainsi que des itinéraires d’écoles de prière avec fréquence mensuelle ou hebdomadaire, présidés par les évêques, en impliquant tout le peuple de Dieu.

Le Dicastère pour l‘Évangélisation publiera en outre une série de « Notes sur la prière » pour former et aider les fidèles à remettre au centre la relation profonde avec le Seigneur, à travers les multiples formes de prière que contient la riche tradition catholique.

Remettre la prière au cœur des préoccupations est d’une grande importance pour le monde et pour l’Église, bousculés par une actualité parfois lourde : les conflits dans plusieurs pays, notamment en Terre Sainte et en Ukraine, la crise climatique, l’exclusion trop grande des plus vulnérables, l’unité fragile au sein de l’Église catholique, sans oublier l’inquiétude face aux projets de loi de la fin de vie…

« La prière est la force douce et sainte qui s’oppose à la force diabolique de la haine, du terrorisme et de la guerre » disait le Saint-Père dans un tweet datant du 15 octobre dernier.

C’est Jésus qui a enseigné à ses disciples le principe même de la prière : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira » (Lc 11, 9). Jésus dit aussi : « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! » (Mt 7, 11).

« En ce temps de préparation, je me réjouis dès à présent de penser que l’année précédant l’événement jubilaire, 2024, pourra être consacrée à une grande “symphonie” de prière. (…) Une année intense de prière au cours de laquelle les cœurs s’ouvriront pour recevoir l’abondance de la grâce, faisant du “Notre Père” la prière que Jésus nous a enseignée, le programme de vie pour chacun de ses disciples » avait écrit le 11 février 2022 le pape François au préfet de Dicastère pour l’Évangélisation.

2024 nous invite donc à prier encore plus le Seigneur Jésus et la Vierge Marie, « Reine de la Paix », et demander l’aide de Dieu pour nous-mêmes ou pour le monde. Prier en offrant nos souffrances ou incertitudes. Prier en rendant grâce pour les bienfaits et la beauté de l’action de Dieu dans nos vies.

 




La dotation financière de la Coupe d’Afrique des Nations revalorisée à hauteur de 40%

La Confédération Africaine de Football (“CAF”) a annoncé une augmentation de 40% du prix du vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023.

Le vainqueur de la 34e édition du plus grand évènement sportif organisé sur le sol africain, recevra 7 000 000 USD.

Le finaliste de cette CAN CAF TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023 percevra 4 000 000 USD. Chaque demi-finaliste repartira avec 2 500 000 USD et chacun des quatre quarts de finalistes, 1 300 000 USD.

Le Président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, a déclaré : “La CAF a fait des progrès significatifs au cours des deux dernières années en augmentant la dotation de la CAN et de toutes ses autres compétitions majeures. Nous avons augmenté le prix du vainqueur de la CAN à 7 000 000 USD, ce qui représente une augmentation de 40% par rapport à la CAN précédente. Je suis convaincu qu’une partie de ce montant contribuera au développement du football et profitera à toutes les parties prenantes du football, tout en aidant nos associations membres dans leur administration.’’




Maria Sharapova en vacances au Maroc

C’est au Maroc que la star russe du tennis a décidé de passer ses vacances de fin d’année.

Sur son compte Instagram, Maria Sharapova a partagé plusieurs stories de ses vacances au Maroc. L’ancienne n°1 mondiale et lauréate de cinq titres du Grand Chelem, y apparaît vêtue, sur l’un des clichés, d’une cape traditionnelle marocaine.

Elle y partage aussi plusieurs photos de portes en bois travaillé de façon artisanale ainsi que d’autres prises de vue illustrant la beauté de l’architecture traditionnelle marocaine.

Maria Sharapova, en vacances au Maroc, le 03 janvier 2024, a partagé des photos de portes traditionnelles.

La star n’a pas manqué non plus de succomber aux délices de la gastronomie marocaine et a immortalisé cet instant avec une photo de tagines.

Après l’architecture traditionnelle, Maria Sharapova a aussi succombé aux délices de la gastronomie marocaine.

Ce n’est pas la première fois que Maria Sharapova choisit le Maroc pour y passer ses vacances. En effet, en février 2019, elle s’était rendue à Marrakech et s’était prêtée, pour l’occasion, au jeu de la séance photo avec l’artiste Hassan Hajjaj.

Par Leïla Driss




L’ONU déclare que l’escalade des tensions en mer Rouge aura des conséquences politiques et humanitaires néfastes… Les liens incestueux entre les Houthis et la gérontocratie militaire algérienne⁉

Réuni le 3 janvier à New York pour évoquer les attaques menées par les Houthis en mer Rouge contre des navires marchands, le conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies appelle à la désescalade dans la zone, pour « la protection des populations, des gens de mer et des chaînes d’approvisionnement mondiales ».

Depuis la saisie du car-carrier Galaxy Leader et de son équipage par les Houthis, le 19 novembre, en représailles aux bombardements d’Israël sur la bande de Gaza, plus de 20 attaques [envers des navires marchands] ont été perpétrées par les Houthis, via missiles et drones, dans le détroit Bab al-Mandeb qui sépare la péninsule arabique de l’Afrique, selon Christopher P. Lu, le représentant des États-Unis auprès des Nations unies. De nombreux intervenants, dont Nicolas de Rivière pour la France, ont aussi appelé à la libération immédiate du Galaxy Leader et de son équipage.

Khaled Khiari, Secrétaire général adjoint de l’ONU pour le Moyen-Orient, a informé le Conseil de sécurité, déclarant : “Les Nations Unies continuent de mettre en garde contre les répercussions politiques, sécuritaires, économiques et humanitaires néfastes de l’escalade militaire en mer Rouge et du risque d’exacerber les tensions régionales.”

Il a réitéré : “les menaces continues des Houthis à la navigation maritime, associées au risque d’une escalade militaire supplémentaire, restent une préoccupation sérieuse et pourraient potentiellement toucher des millions de personnes au Yémen, dans la région et dans le monde.”

Les liens incestueux entre les Houthis et la gérontocratie militaire algérienne

Immédiatement après s’être emparé, d’un navire commercial israélien en mer Rouge et l’avoir détourné vers la côte yéménite. Un Houthi (soutenus par l’Iran) envoie un cadeau à leur pays frère l’Algérie…

Khiari a noté que depuis la dernière mention de ce sujet à l’ordre du jour du Conseil le 18 décembre, les Houthis ont revendiqué la responsabilité de deux attaques à l’aide de missiles navals contre le MSC United le 26 décembre et le Maersk Hangzhou le 31 décembre. Des rapports font également état d’autres attaques houthies interceptées.

Le Secrétaire général adjoint a partagé les préoccupations du Secrétaire général de l’Organisation maritime internationale (OMI) concernant la nécessité de protéger la liberté de navigation maritime, ainsi que l’impact potentiel des attaques actuelles et des perturbations du trafic maritime en mer Rouge et dans les environs sur le commerce international.

Il a déclaré : “Nous réaffirmons l’importance d’assurer la sécurité de la navigation maritime dans la région.” À cet égard, Khiari a également appelé à la “libération immédiate du ‘Galaxy Leader’ et de son équipage, saisis par les Houthis le 19 novembre.”

Le Secrétaire général adjoint a réitéré que “de tels incidents en provenance des zones contrôlées par les Houthis au Yémen doivent cesser. Aucune cause ou grief ne peut justifier la poursuite de ces attaques contre la liberté de navigation.”

Concernant la situation générale dans la région, Khiari a encouragé toutes les parties concernées à “éviter toute escalade supplémentaire et à désamorcer les tensions et les menaces.”

Il a conclu : “Il est crucial que la circulation en mer Rouge puisse revenir à son état normal et que le risque d’entraîner le Yémen dans une conflagration régionale soit évité.”

Arsenio Dominguez, Secrétaire général de l’Organisation maritime internationale, s’est adressé au Conseil via une liaison vidéo.

Il a déclaré : “Les attaques contre la navigation internationale en mer Rouge ne sont pas acceptables. Les navires doivent être autorisés à commercer dans le monde entier sans entrave et conformément au droit international.”

«Le ferme engagement de l’OMI à protéger les gens de mer»

Ce dernier a notamment rappelé “le ferme engagement de l’OMI à protéger les gens de mer, les navires et les cargaisons, qui ont la responsabilité ultime d’assurer la sûreté et la sécurité des chaînes d’approvisionnement mondiales. Les attaques contre eux ne sont pas acceptables. Les navires doivent être autorisés à voyager dans le monde entier sans entrave, conformément au droit international. Israël était une cible initiale, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui.” Depuis le 18 décembre, les Houthis ont revendiqué la responsabilité de deux attaques utilisant des missiles navals: contre le MSC United le 26 décembre et contre le Maersk Hangzhou le 31. “Aucune cause ni aucun grief ne peut justifier la poursuite de ces attaques contre la liberté de navigation,” a souligné le sous-secrétaire de l’Onu Khaled Khiari, appelant toutes les parties à désamorcer les tensions pour ramener à la normale le trafic à travers la mer Rouge et éviter d’entraîner le Yémen dans une conflagration régionale.

Dominguez a également réitéré l’appel à la “désescalade pour assurer la sécurité de nos marins, la liberté de navigation et la stabilité des chaînes d’approvisionnement.”

“Il continue de surveiller la situation en collaboration avec nos États membres, les partenaires de l’industrie et les marines”, a-t-il ajouté.




Sahara marocain : Tebboune “douché” at-home par le président sierra-léonais

En déplacement officiel en Algérie, le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a tenu une réunion mercredi soir à Alger avec son homologue Abdelmadjid Tebboune. Fidèle à lui-même, le président algérien a exprimé, au terme de cette rencontre, sa satisfaction, affirmant aux médias que les deux nations partageaient une perspective commune concernant la question du Sahara.

« Concernant le dossier du Sahara occidental, l’Algérie et la Sierra Leone continueront à œuvrer pour trouver une solution juste et durable à cette question, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et à la légitimité internationale », a déclaré le président algérien. Il a également salué l’engagement des deux parties à favoriser des solutions africaines pour les défis du continent.

Cela dit, le président Julius Bio, qui a « senti le piège », a tenu à redresser le tir, a souligné des divergences de positions avec l’Algérie. Il a en ce sens soutenu que son pays appuyait les efforts de l’envoyé de l’ONU, Staffan de Mistura, ainsi que le processus politique conforme aux résolutions du Conseil de sécurité adoptées depuis 2007, année où le Royaume avait proposé le plan marocain d’autonomie au Sahara.

En effet, le chef d’État sierra-léonais a insisté sur le fait que ces résolutions visaient à parvenir à une solution politique réaliste, pratique et mutuellement acceptable. Devant Abdelmadjid Tebboune, il a renouvelé son appel à la reprise des Tables rondes des négociations avec la participation de toutes les parties concernées.

Pour rappel, la Sierra Leone reconnaît la marocanité du Sahara et a ouvert un consulat général à Dakhla en août 2021.

En septembre dernier, le ministre des Affaires étrangères de la Sierra Leone, Timothy Musa Kabba, avait réitéré le soutien indéfectible de son pays à l’intégrité territoriale du Maroc et au plan d’autonomie comme la seule base pour le règlement du conflit régional autour du Sahara marocain.

Lors d’un point de presse tenu à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, il avait également réaffirmé « l’appui sans relâche » de son pays à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et à la marocanité du Sahara.

Il avait, en outre, souligné la primauté de l’initiative d’autonomie comme étant la seule base pour mettre un terme à ce différend artificiel, réitérant le plein soutien de la République de Sierra Leone au rôle joué par les Nations Unies en tant que « cadre exclusif » pour parvenir à une solution durable à la question du Sahara marocain.

Le diplomate avait, en outre, salué le soutien international grandissant à l’intégrité territoriale du Royaume, rappelant l’adhésion de la Sierra Leone à cette dynamique par l’ouverture d’un consulat général à Dakhla, en août 2021.




Vœux de nouvel an : Denis Sassou N’Guesso félicite la réélection du président Félix Tshisekedi

«  Le corps diplomatique émet le vœu que la nouvelle année soit un vecteur de fraternité et de communion entre les congolais …», Dixit Réné Makongo.

Sceller les relations diplomatiques entre le Congo et le monde, tel est le sens du rituel qui a réuni, ce 4 janvier 2024, dans la salle des banquets du palais du peuple les membres du corps diplomatique accrédité en République du Congo, à l’occasion de la présentation des vœux de nouvel an au couple présidentiel.

L’année 2023 a tiré sa révérence voici quatre jours. Les évènements qui l’ont accompagné restent gravés dans la mémoire collective. A l’occasion des vœux de nouvel an du corps diplomatique au couple présidentiel, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République gabonais, doyen du corps diplomatique, Réné Makongo, a peint le tableau des évènements marquant du Congo en 2023.

A l’entame de ses propos, Réné Makongo, a présenté les vœux de santé, de bonheur à l’endroit du président Denis Sassou N’Guesso, à son épouse, Madame Antoinette Sassou N’Guesso, ainsi qu’à l’ensemble de sa famille, au gouvernement puis au peuple congolais.

Son vœu le plus ardent est que la nouvelle année soit un vecteur de fraternité et de communion entre les congolais pour garantir le vivre ensemble dans la paix, la fraternité et la solidarité.

Avant d’analyser les évènements marquant de l’année 2023 en République du Congo au plan national, René Makongo, au nom du corps diplomatique, s’est incliné devant la mémoire des disparus du drame survenu au stade Michel d’Ornano, à Brazzaville, dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 novembre 2023, suite à la bousculade ayant entrainé des pertes en vie humaine et fait de nombreux blessés.

Le doyen du corps diplomatique, a salué à l’échelle nationale, l’organisation réussie des élections sénatoriales du 20 aout 2023 qui se sont soldées par la victoire éclatante du parti congolais du travail (PCT) et ses alliés, avec 61 sièges sur 72 pourvus. Aussi, s’est-il réjoui des conclusions satisfaisantes des négociations entre le Congo et le fonds monétaire international (FMI) concernant la deuxième et la troisième revue des mois de février et juillet 2023 du programme de la facilité élargie de crédit (FEC) pour la période triennale 2022-2024.

Tout en saluant le leadership de Denis Sassou N’Guesso dans la lutte contre le réchauffement climatique, le corps diplomatique s’est réjoui de l’annonce faite à l’occasion du message sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès, le 28 novembre 2023, à propos de l’organisation prochaine d’une conférence internationale sous l’égide de l’union Africaine et du forum des nations unies pour les forêts, dans le cadre du lancement effectif de l’initiative de la «  Décennie mondiale de l’afforestation »

Le corps diplomatique a également salué l’engagement affirmé de Denis Sassou N’ Guesso pour la paix sur le plan international. René Makongo a surtout insisté sur les appels répétitifs du président congolais dans les conférences internationales, en faveur de la paix et la sécurité au profit des populations de la planète.

La réponse au corps diplomatique

Dans sa réponse au corps diplomatique, Denis Sassou N’Guesso est revenu sur les réformes structurelles engagées dans le domaine économique au Congo, avec le concours des partenaires financiers internationaux. Il a cité notamment l’approbation obtenu auprès du conseil d’administration du FMI, au terme de sa quatrième revue périodique, le décaissement prévu, au titre du dernier trimestre de l’année 2023.

Pour lui, l’effort persévérant consenti par le peuple congolais porte déjà ses fruits.

« L’action diplomatique du Congo, selon Denis Sassou N’Guesso, s’est inscrite de manière résolue et constante dans le respect des engagements. » A relevé Denis Sassou N’Guesso qui a réitéré ses sincères félicitations au président Felix Antoine Tshisekédi Tshilombo pour sa réélection à la magistrature suprême de la RDC, un pays frère du Congo.

En sa qualité de président de haut niveau de l’union Africaine sur la Libye, Denis Sassou N’Guesso a adressé ses félicitations aux différentes parties libyennes pour leur détermination à prendre part à au forum de réconciliation qu’elles ont décidé de tenir, le 28 avril prochain, dans la ville de Syrte.

Au cours de sa réponse, Denis Sassou N’Guesso a également appelé tous les protagonistes en conflit au sahel et au Soudan à privilégier le dialogue et la solution collective. Pour le conflit Russo-ukrainien, Denis Sassou N’Guesso reste convaincu que les propositions au conflit de l’Afrique, pour mettre un terme à ce conflit, restent d’actualité. Au Moyen Orient, par contre, il s’est dit préoccuper par la guerre entre l’Etat d’Israël et le Hamas qui occasionnent de nombreuses pertes en vies humaines.

Par Roch Bouka/Correspondant de la Rtga World au Congo




Dans son message de félicitations : Le Collectif des cadres et membres de l’Udps/Tshisekedi demande au président Tshisekedi de travailler pour le peuple

Au cours de sa réunion hebdomadaire du 13 Janvier 2023 dernier, le Collectif des Cadres et Membres de l’UDPS/TSHISEKEDI a adressé un message de félicitations au Président réélu Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Dans ce message, cette structure d’appui interne de l’UDPS/TSHISEKEDI insiste sur le fait son Président du parti qui vient d’être reconduit à la magistrature suprême de la République Démocratique du Congo, puisse concilier le slogan « Le Peuple d’abord » avec celui des premières années de lutte de l’UDPS souvent entonné par son feu Président Etienne Tshisekedi wa Mulumba, à savoir « Le Changement radical ». Ci-dessous ledit message :

Le Collectif des Cadres et Membres de l’UDPS/TSHISEKEDI, Structure d’appui autonome du Parti, présente ses sincères et franches félicitations au Camarade Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO pour sa brillante victoire incontestée et incontestable, digne d’un plébiscite, à l’élection présidentielle du 20 Décembre 2023.

Le Collectif des Cadres et Membres de l’UDPS/TSHISEKEDI tient à remercier le Vaillant Peuple Congolais qui, par ce renouvellement tranchant de sa totale confiance au Président de l’UDPS/TSHISEKEDI, a tenu à réaffirmer son engagement en faveur de la consolidation de notre souveraineté nationale eu égard aux pressions internes et externes de tous bords.

Le Collectif des Cadres et Membres de l’UDPS/TSHISEKEDI émet le vœux de voir ce deuxième mandat présidentiel axer sur la prise en compte des nombreuses attentes des populations congolaises, jadis chosifiées et clochardisées par la mauvaise gouvernance qui date de 1960. Cela va certainement concilier «LE PEUPLE D’ABORD» avec «LE CHANGEMENT RADICAL» cher au Lider Maximo Docteur Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA d’heureuse mémoire.

Le Collectif des Cadres et Membres de l’UDPS/TSHISEKEDI rassure enfin le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, non seulement de son indéfectible soutien, mais aussi de son engagement sans faille à L’accompagner tout le long de ce second mandat qui doit effectivement amorcer le vrai développement de la République Démocratique du Congo.

Ce message est signé par le Coordonnateur National du Collectif, Monsieur Felly Fwamba Mubalamate.

 

Jean Kabeya Mudiela Ndungu/Cp




Loi sur la sous-traitance : Forte pression de la GCM sur TFM

Contrairement à d’autres entreprises, nos fins limiers ont malheureusement constaté que seule la Gécamines à travers son leadership est en train de violer la loi sur la sous-traitance. Un comportement qui entre en contradiction avec la vision du chef de l’Etat qui veut s’appuyer sur l’ARSP afin de créer les millionnaires congolais. Cet état de chose est déploré par les spécialistes du secteur qui veulent savoir, qu’est-ce qui a poussé le DG de la Gécamines, Placide Nkala Basadilua, à marcher audacieusement à l’encontre de l’excellente vision du Président de la République « Fatshi Béton » en usant de trafic d’influence pour imposer des sous-traitants de son choix ou de son obédience auprès des entreprises principales, partenaires à la Gécamines ? Aussi, pourquoi le DG de la Gécamines usurpe les prérogatives de l’ARSP ? De quel droit peut-il recommander unilatéralement ses propres sous-traitants auprès des entreprises partenaires à la Gécamines sans passer par l’ARSP? Sur base de quels critères de sélection se choisit-il tel sous-traitant au détriment de l’autre ?

 

Trafic d’influence, corruption et usurpation, on n’est plus loin d’une confrontation entre la Gécamines, le géant minier du Grand Katanga, et l’ARSP. Dans cette bataille – qui va sûrement ternir l’image du Portefeuille de l’Etat – la faute revient au Directeur général (DG) de la Gécamines, Placide Nkala Basadilua, qui use de divers stratagèmes pour détrôner l’ARSP auprès des entreprises principales, partenaires de la Gécamines, dans le domaine de la sous-traitance.

L’on se rappelle que, dans sa vision de créer des millionnaires congolais, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, mise, depuis toujours, sur la bonne application et la mise en œuvre de la loi sur la sous-traitance en RDC. Et partout où il est passé lors de la dernière campagne électorale, le Chef de l’Etat a vanté ce concept, se félicitant du grand travail que continue à abattre le Directeur général de l’ARSP, Miguel Katemb Kashal pour donner la chance aux entrepreneurs congolais de bénéficier de divers avantages du marché local de la sous-traitance

« Nous ne voulons plus de partenariats où les Congolais restent toujours pauvres. Nous voulons maintenant des partenariats win-win… L’ARSP a reçu ma bénédiction pour passer partout où il y a la sous-traitance en vue de favoriser les entreprises des sous-traitants congolais en règle. Il faut que nous ayons des millionnaires dans notre pays. Et vous devez dénoncer toutes les entreprises qui ne favorisent pas les Congolais », a déclaré Felix-Antoine Tshisekedi lors de son meeting de campagne à Lubumbashi, promettant de sévir contre toutes les entreprises qui se détourneraient de cette vision

En quoi la Gécamines fait-elle exception au point de se détourner de l’ARSP ? Qu’est-ce qui se passe donc dans la tête de son DG ?

Rappel des prérogatives de l’ARSP

Faut-il rappeler que le secteur de la sous-traitance est bien organisé. Selon la loi, seule l’ARSP jouit de toutes les prérogatives, après analyse et vérification minutieuse des statuts, documents légaux et autres critères légaux, d’établir la conformité au regard de la loi de toute entreprise sous-traitante et recommander des sous-traitants auprès des entreprises principales ayant des activités en Rdc dans tous les secteurs de la vie nationale.

Ironie du sort ! A la Gécamines, ces dispositions légales sont pratiquement foulées au pied. Pour quelle raison ?

On est donc en droit de se poser des questions : Qu’est-ce qui a donc poussé son DG, Placide Nkala Basadilua, à marcher audacieusement à l’encontre de l’excellente vision du Président de la République « Fatshi Béton » en usant de trafic d’influence pour imposer des sous-traitants de son choix ou de son obédience auprès des entreprises principales, partenaires à la Gécamines ? Pourquoi le DG de la Gécamines usurpe les prérogatives de l’ARSP ? De quel droit peut-il recommander unilatéralement ses propres sous-traitants auprès des entreprises partenaires à la Gécamines sans passer par l’ARSP? Sur base de quels critères de sélection se choisit-il tel sous-traitant au détriment de l’autre ?

Des preuves irréfutables

Il y autant de preuves qui clouent le DG de la Gécamines. Ainsi, on apprend qu’en date du 19 octobre 2023, par sa lettre n°7295/DG/23, ayant comme objet : « Nouveau sous-traitant DALONG SARL à TFM SA », le DG Placide Nkala Basadilua écrit ce qui suit au Directeur Général de TFM SA : « Nous avons l’honneur de vous recommander DALONG SARL comme nouveau sous-traitant dans le domaine de d’exploration minière à votre société. Nous vous rappelons que TFM SA doit absolument se mettre en règle avec les dispositions de la loi 17/001 du 08 février 2017 fixant les applicables à la sous-traitance dans le secteur privé ».

Par cette lettre, le DG de la Gécamines est allé jusqu’à intimer l’ordre à TFM en usurpant les prérogatives de l’ARSP, sans au préalable requérir son avis.

Sans s’arrêter là, l’autocrate et puissant DG de la Gécamines a récidivé par une nouvelle lettre datée du 14 décembre 2023 et adressée à la même entreprise TFM.

Ainsi, par sa lettre n°5815/DG/23, il propose à la société TFM SA un nouveau sous-traitant, en l’occurrence Kalu SARL, dans le domaine de l’exploration minière, sans donner les motifs qui annulent et remplacent celle référée par sa lettre n°7295/DG/23 du 19 octobre 2023.

Pourquoi ce revirement brusque ? Que s’est-il passé entre ces deux correspondances. A ce propos, des sources concordantes témoignent que TFM a réservé un avis de non-recevoir à cette double requête du DG de la Gécamines.

Question directe : Pourquoi le DG de la Gécamines tient-il à imposer la société KALU au détriment de DALONG SARL ? Qu’est-ce qui explique sa volte-face dans l’espace de deux mois seulement ?

Il y a donc lieu de recadrer le DG de la Gécamines qui doit rester dans les limites que lui fixe la loi en sa qualité de mandataire public, sans interférer dans les prérogatives de l’ARSP.

Il y va non seulement de la sérénité dans le Portefeuille de l’Etat mais surtout de la réussite du deuxième mandat du Président Tshisekedi.

Que tout celui qui veut voir le deuxième mandat de « Fatshi Béton» produire des fruits milite avec la dernière énergie pour mettre hors d’état de nuire tout responsable aussi maffieux qu’usurpateur des prérogatives d’autres services de l’Etat. Il est temps que le DG de la Gécamines revienne sur le droit chemin.

L’Avenir