Après le plébiscite : Tshisekedi II, enjeux et perspectives

Le 31 décembre 2023 depuis son Quartier général à Kinshasa, appelé Centre Bosolo ou la vérité, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a proclamé le Président de la République sortant et candidat à sa propresuccession, Félix- Antoine  Tshisekedi Tshilombo, vainqueur de l’élection présidentielle, ayant recueilli plus de 73 % des voix des suffrages exprimés. L’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi se positionnait en 2è place, avec 18 %. Contrairement à l’élection passée, et principal challenger de Tshisekedi en 2018,  Martin Fayulu, comme d’ailleurs le  Prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, a informé que son équipe ne déposerait aucune contestation des résultats devant la Cour constitutionnelle. Ce qui ne doit être traduit par une reconnaissance de la victoire du président sortant, bien que plusieurs présidents africains aient salué la réélection de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC. Ainsi, la victoire du leader de l’UDPS devient  incontestable. Après ce plébiscite, le souverain primaire est en droit d’exiger des résultats et la concrétisation des promesses électorales. Quels sont les enjeux et perspectives de Tshisekedi II ?

 

Jamais dans l’histoire des élections en RDC, exception faite de l’époque du parti-Etat,  un président de la République en fonction ne puisse être élu massivement dans la capitale de Kinshasa. Avec plus de 73% des voix sur les suffrages exprimés, c’est tout simplement une victoire à la Staline, véritable plébiscite ! Mais, derrière ce raz-de-marée électoral, il y a des ententes des électeurs, la problématique de la concrétisation des espoirs du peuple qui constitue les enjeux et perspectives de Tshisekedi II.

« Peuple Congolais, ezalaki nde likambo ya mabele », (entendez,  peuple congolais, c’est une question de souveraineté, de notre terre), a déclaré Félix Tshisekedi, après sa réélection sans surprise.

« Comment pour répondre d’une manière concrète au souhait du peuple congolais qui reste attaché à sa terre ? ». Un observateur averti, praticien de Droit, Me Bamuangayi Kalukuimbi Ghislain épingle cette problématique comme l’enjeu du 2è mandat du président Félix Tshisekedi. De fil en aiguille, le Directeur de cabinet de la candidate numéro 9 à la présidentielle de 2023, Marie-Josée Ifoku Puta Mpunga s’attaque directement à l’actuelle constitution. Cela, considère-t-il, est l’un des éléments majeurs permettant aux compatriotes réquisitionnés par des intérêts étrangers, d’utiliser l’article 64 et se donner une légitimité afin de déstabiliser la RDC.

Pour mémoire, en effet, la candidate sue-évoquée (fut la seule femme prétendante à la présidentielle de 2018. En en 2023, elles ont été deux).

« C’est une raison majeure de changer cette constitution, afin de barrer la route aux ambitieux de la balkanisation du pays », déclare Me Bamuangayi. Il est d’avis que le vote d’une nouvelle constitution devrait être la priorité pour ce nouveau mandat du président Tshisekedi. « Ça sera un élément fondamental pour garantir la souveraineté de la RDC. Les élections ont démontré que le peuple congolais reste attaché à sa terre et la protège chaque fois qu’elle en a l’occasion malgré multiples tentatives », préconise –t-il, estimant que c’est là la meilleure façon de répondre  concrètement au souhait du peuple qui tient à  jouir de ses terres.

 

Pius Muabilu se félicite de la stratégie électorale de l’USN

 

Dans son message de félicitations au Président réélu,  Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Pius Muabilu Mbayu Mukala a estimé qu’« en  votant massivement pour Tshisekedi, les Congolais ont dit non à l’occupation, au diktat extérieur et aux antivaleurs ». Celui que l’on présente comme  ‘précurseur de l’Union sacrée de la Nation’ (USN), le Ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat Pius Muabilu, reste convaincu que le Président de la République mettra « tout en œuvre  pour y arriver».

Ce haut cadre de l’USN, qui a été au four et au moulin de la stratégie électorale du Chef de l’Etat axée sur l’ancrage politique de ses alliés ayant bien compris que l’élection s’appuie sur des bases sociologiques, et sur des regroupements politiques et partis politiques forts comme AAAP. Une stratégie qu’il a soutenu personnellement en allant battre campagne dans son Kabinda natal, chef-lieu de la province de Lomami pour la réélection du candidat numéro 20, appelé affectueusement ‘FATSHI BETON’.

Tout en passant en revue les réalisations du Président durant la mandature passée, particulièrement le bilan inhérent à la gratuité de l’enseignement de base et de la maternité ainsi que   quelques réalisations du projet de 145 territoires entre autres la construction des routes, des écoles, des hôpitaux, des immeubles publics, aéroports, etc… Pius Muabilu, comme plusieurs observateurs,  estime que les projets en cours d’exécution,  aura d’impact visible et réel sur le décollage de l’économie car les routes de desserte agricole seront opérationnelles et surtout la mise en place de la politique agricole.

 

Marie Josée Ifoku et Joëlle Bile, les femmes candidates à la présidentielle de 2023 parlent des défis de Tshisekedi II

 

Lors des élections générales de 2023, la CENI a enregistré plus de 50% d’électrices, mais seulement 17% des candidats sollicitant les suffrages du peuple dont seulement 2 à la présidentielle à savoir Marie Josée Ifoku et Joëlle Bile. La femme étant majoritaire en RDC, la réaction de ces deux représentantes de la junte féminine mérite attention.

Si l’ex-journaliste Joëlle Bile, qui était à sa première expérience à ce niveau, avait  désisté  en faveur du Président sortant, Marie Josée Ifoku elle s’est battue jusqu’au bout pour solliciter l’adhésion des Congolais dans sa vision de la ‘Kombolisation’ (nettoyage, éradication) du système de prédation instauré depuis la Conférence de Berlin en 1885. Mais toutes reconnaissent que plusieurs défis attendent le président réélu, entre autres l’amélioration des conditions de vie des Congolais, la restauration de la paix dans le pays, l’instauration d’un vrai État de droit, la réduction du train de vie des institutions, la lutte contre l’insécurité et le tribalisme, la relance de la Miba…

« Après des années de tergiversations à la tête du pays, nous avons désormais besoin d’un véritable plan directeur du développement du pays, ce qui permettra la continuité de l’action de l’Etat. (…)Il doit servir le Peuple. Il doit travailler sans relâche pour assurer la paix, le développement économique et le bien-être de tous. Ce mandat, il le doit au peuple, à personne d’autre ! », a martelé Joëlle Bile qui prévient qu’ « Il n’y aura pas d’excuse cette fois-ci. Il n’y a pas de FCC ni de COVID. On veut du concret et non les promesses sans accomplissement ».

De son côté, l’unique femme candidate à la présidentielle 2018, l’ex-gouverneure de la Tshuapa Marie Josée Ifoku, estime que les élections actuelles se sont tenues dans la même géostratégie du ‘système de prédation’ instauré à la conception de l’Etat indépendant du Congo en 1885 à Berlin. En martelant sur le danger de voter pour les ‘candidats de l’étranger’, « le Président Tshisekedi abordait  en d’autres mots un aspect de la Kombolisation que prône Ifoku », affirme le Directeur de la Commission Communication et Médias du Réseau Ekoki-Inatosha que préside Marie Josée Ifoku. Pour cette dernière, l’éradication de ce système de prédation qui se perpétue à travers les élections qui se conforme au système est la voie idéale pour l’émergence du pays. Elle propose donc que le président élu fasse de son mandat un mandat transition afin d’appeler à « une révolution républicaine », convoquer les forces vives, la classe intellectuelle, la classe politique et des scientifiques afin d’écrire une nouvelle Constitution qui n’ait rien avoir avec la Constitution actuelle (réputée taillée sur mesure pour les intérêts des ex-belligérants), et aller ainsi à la 4ème République, la Renaissance d’un Congo nouveau.

Ainsi donc, contrairement aux autres candidats à la présidentielle à l’instar de Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, ainsi que six autres candidats, qui contestent les résultats et appellent à la réorganisation des élections, excluant même la possibilité de saisir la Cour constitutionnelle,  Marie Josée Ifoku tout en respectant la légalité en appelle plutôt à la consolidation de l’unité dans la diversité pour éradiquer le système de prédation et conduire le pays à sa renaissance pour un Congo nouveau. En digne mère de la nation, pragmatique, Ifoku formalise donc son message de félicitation au Président élu, les enjeux et perspectives du nouveau mandat de Félix Antoine Tshisekedi.

 

Willy Makumi Motosia




Kwamouth: Les Fardc neutralisent les assaillants Mobondo dans la cité de Masiambio

La milice Mobondo dans le territoire de Kwamouth a tenté d’ attaquer tôt ce matin du jeudi 4 janvier 2024 les positions des FARDC à partir de la cité de Masiambio à 125 Km de la ville de Bandundu.

 

Ce combat a été dominé par les forces loyalistes qui pour l’instant ont neutralisé un bon nombre de ces assaillants Mobondo et d’autres seraient en débandade sous la poursuite des FARDC.

 

Selon un habitant de Masiambio qui requiert l’anonimat, un calme précaire s’observe et la situation de cet après-midi serait sous contrôle des FARDC. Tandis qu’au camp Banku, village situé à 25 Km de la ville de Bandundu, la population dévoile l’embuscade tendue par les assaillants qui ont creusé un trou d’environ 5 m coupant la route sur la nationale numéro 17.

 

Toutefois, cette population dit être déterminée à réagir en cas d’attaque de Mobondo à travers une correspondance leur envoyée par cette dernière.

 

Les jeunes de ce village s’élèvent à travers la société civile pour hausser le ton et faire entendre leur voix au plus haut niveau en demandant un renfort du gouvernement central.




Contraint par la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu: Des militaires ougandais dépêchés à Kabasha pour sécuriser les travaux de la route Beni-Butembo

Une unité de l’armée ougandaise (UPDF) a été déployée ce jeudi 4 janvier 2024 à

Kabasha, une localité située à 25 Kilomètres de la ville de Beni

sur la route Butembo-Beni, en prévision du lancement des travaux de construction de cet axe routier par l’entreprise indienne basée en Ouganda, « DOTTS Service Limited ». D’après des mêmes sources militaires, ces soldats ougandais sont chargés d’assurer la sécurité du personnel et du matériel de

cette entreprise.

 

Pour rappel, le 16 juin 2021, les présidents Tshisekedi de la Rdc et

Museveni de l’Ouganda avaient lancé les travaux d’asphaltage des axes routiers Kasindi-Beni-Butembo et Bunagana – Rutshuru – Goma au Nord-Kivu, longs de 223 Kilomètres. Le coût total des travaux est d’environ 300 millions de

dollars américains, financés à hauteur de 60 % par DOTT Service Limited et 40 % par la RDC et l’Ouganda.




Contrairement au faux document en circulation : La reprise des cours est maintenue pour le 8 janvier 2024 (Tony Muaba)

La reprise des cours à l’enseignement primaire, secondaire et technique est maintenue pour ce lundi 8 janvier 2024 et ceci sur toute l’étendue du territoire national, a précisé le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique.

Et ceci contrairement à un faux communiqué diffusé dans les réseaux sociaux attribué au ministre de l’Epst dans lequel la reprise des cours aurait été repoussée au 15 janvier 2024 suite aux raisons techniques et administratives, mais surtout en raison de la sécurité en cette période postélectorale, peut-on lire dans ce faux document.

Dans son démenti, Tony Muaba Kazadi qui ne reconnaît pas la provenance de ce document, a précisé que cette lettre est juste “l’œuvre d’un malade mental qui a vulgairement imité ma signature pour des raisons que vous pouvez comprendre, a-t-il dit.

Osée Kalombo




A Mambasa/Ituri : 4 combattants Mai-Mai neutralisés, 3 capturés et plusieurs munitions récupérées par les FARDC 

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo se sont affrontées ce 3 janvier 2024 avec résidus du mouvement Maimai Kyandenga non loin de la localité de Lwemba, en territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri. Le bilan de ce combat fait état des 4 combattants Mai-Mai neutralisés, 3 capturés, une arme de guerre de type AK47 et plusieurs munitions récupérées.

Outre ce bilan du côté ennemis, l’armée régulière a libérée 3 compatriotes pris en otage dans leurs champs par ces supplétifs des terroristes islamistes MTM/ISCAP.

Pour l’instant, la situation est relativement calme et les FARDC continuent les opérations des nettoyages dans cette zone menacée à la fois par les djihadistes et leurs alliés.

Osée Kalombo




Pour avoir tiré plusieurs balles en l’air sans motif : 27 éléments des FARDC arrêtés dans la cité de Sake au Nord-Kivu 

La cité de Saké à 23 km de la ville de Goma au Nord-Kivu et Mubambiro, ont été le théâtre des plusieurs coups de balles tirées dans la nuit de dimanche 31 décembre au 1 janvier 2024 par 27 éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Une situation qui avait provoqué une forte panique au sein de la population de ce coin de la province du Nord-Kivu qui vit tous les jours sous la menace des rebelles du M23 et d’autres éléments incontrôlés.

Informé de la situation, après les enquêtes, les services de sécurité de la police militaire (PM) ont procédé ce mardi à l’arrestation de ce groupe des militaires dans le groupement de Kamuronza en territoire de Masisi.

Ces 27 éléments ont été déférés devant de la justice militaire, ils sont soupçonnés d’avoir troublé l’ordre public.




Visite de Tebboune en France ou les Coulisses d’une attente “infinita“ 

Le président de la République algérienne a évoqué avec son homologue français, Emmanuel Macron, sa « tant attendue » visite en France lors d’un entretien téléphonique, rapportait en fin de semaine dernière, sans emphase, un communiqué d’El Mouradia sur sa page Facebook. Voilà-là, une intrigue qui n’a de cesse de nous captiver.

Oh, la conversation n’a pas porté que sur la visite « tant attendue » du pantin du régime militaire d’Alger en France qui se devait d’être la cerise sur le gâteau des relations franco-algériennes. Ces dernières, au demeurant, ont été également abordées ainsi qu’un échange de vœux pour le Nouvel An 2024. Comme résolution de la nouvelle année, on nous a promis un rapprochement, une embellie, mais visiblement, la réalité est loin d’être aussi idyllique.

Et qui nous le dit ? Rien de moins que le ministre des Affaires étrangères, ce brave Ahmed Attaf, dans un entretien où l’ironie flotte comme un parfum entêtant. Attaf, le nouveau sénile d’Alger, et “docteur“ ès diplomaties, a fait sa clownerie sur la plate-forme de podcasts Atheer.

Il a déclaré, avec un ton qui oscille entre le sarcastique et le déçu, que sur les cinq dossiers épineux, aucun accord n’a été trouvé. Mais il rassure, le travail acharné continue et les dignitaires des deux pays persistent à aspirer à des visites dans l’espoir d’arriver à une entente. Très rassurant en effet !

Parmi ces fameux dossiers, il y a cette épineuse question des essais nucléaires français dans le Sahara algérien. Ces petites explosions qui ont laissé des séquelles radioactives de l’Afrique de l’Ouest à la Sicile. L’Algérie demande poliment une reconnaissance des dégâts et quelques menues indemnisations. Mais apparemment, la France n’est pas d’humeur très généreuse en ces temps de crise économique de par le monde.

Et que dire de la symbolique de l’épée et du burnous de l’émir Abdelkader ? Le président pantin du régime des capos d’Alger devait visiter le château d’Amboise, histoire de ramener quelques souvenirs. Mais non, la France refuse catégoriquement, arguant qu’il leur faut une loi pour rendre ces objets.

C’est connu, la France est très attachée aux procédures législatives en vigueur dans l’Hexagone, à preuve dès lors qu’il s’agit de “chiffons“ son intransigeance est inégalable, voile, burkini, niqab… Aussi pour des histoires de burnous, on ne va pas se gêner. C’est à en faire retourner l’émir qui dort sous une humble pelouse au cimetière d’El Alia, à Alger.

Bizarre tout de même cette histoire ! Abdelkader est mort à Damas le 26 mai 1883, et a été enterré près du grand soufi Ibn Arabi, à Damas. Son corps, “retrouvé“ en 1965, a atterri au cimetière d’El Alia à Alger pour y être inhumé une seconde fois. S’il est un fait, c’est que l’Algérie frustrée d’une Histoire, est en train d’en construire une. Bref passons !

Enfin, la mobilité et la coopération économique étaient également sur la table, ou plutôt sur la ligne téléphonique, mais apparemment, les Français ne sont pas très enthousiastes à l’idée d’un fonds d’investissement commun. « On n’a pas besoin de fonds », algérien, cela s’entend, a-t-on fanfaronné.

La visite du mal nommé président algérien en France, à maintes reprises annoncée et reportée, avait été initialement programmée pour début mai 2023, puis repoussée à juin. Mais in fine, elle n’a toujours pas eu lieu, reportée en cela aux calendes grecques. Ahmed Attaf, a récemment souligné que la visite dépend de la résolution de cinq dossiers.

Lorsque le menu manque d’options, il est toujours bon de resservir les plats et de saisir n’importe quelle opportunité pour imaginer de nouveaux scénarios afin de maintenir la prestance. La dernière annonce formelle de cette visite remonte au 2 mai avant d’être repoussée sine die sans qu’aucune explication ne soit fournie. Juin fut choisi en vain.

Début août dernier, le pantin déclarait devant sa presse que sa « visite en France est toujours d’actualité », ajoutant: « Nous attendons le programme de la visite en France de la présidence française. Nous ne sommes pas tombés d’accord sur le programme de cette visite. Une visite d’État a des conditions et doit déboucher sur des résultats. Ce n’est pas une visite touristique ». Ah bon!

Pourtant, le malheureux avait eu tout faux de ses visites en Russie, en Chine… A l’époque, il avait souligné, croyant avoir obtenu ou acheté le soutien de Vladimir Poutine pour intégrer son pays aux BRICS, : « Notre visite en Russie a donné des résultats concrets ».

C’est que, le malheureux y croyait ferme. Enfin, que dire de cette histoire de “visite attendue“ qui traîne en longueur. Elle commence même à lasser l’opinion, à tel point que l’expression « serpent de mer » lui sied au mieux, à en devenir une métaphore pour décrire une situation énigmatique et surtout bien difficile à concrétiser. Pour un petit tour…




Port Dakhla Atlantique : Porte d’entrée de l’Afrique

Sur la rive Atlantique sud du Maroc, un port gigantesque est sur le point de voir le jour. A Dakhla, les travaux du nouveau port sont bien avancés respectant les normes environnementales et promettant des retombées positives sur l’économie de la région et des rentrées d’argent conséquentes pour le trésor public. Porte ouverte sur les marchés africains, le futur port n’est pas seulement destiné au commerce national maritime, mais également aux échanges régionaux et vise à s’ériger en un hub commercial international.

Les travaux de construction du nouveau Port de Dakhla Atlantique, promu pour être classé dans les plus gros projets portuaires d’Afrique, avancent à grands pas. Pour que la logistique portuaire du pays connaisse une évolution importante avec l’avancée des travaux du futur port de Dakhla et soit conforme à la volonté royale, celle d’accroître la place du royaume dans le concert international, le consortium des entreprises sous la houlette de la Somagec qui s’occupe de mener à terme les travaux a non seulement mis les bouchées doubles mais de plus, prend le soin de participer à l’économie locale de la province de Dakhla.

Que ce soit par le nombre de postes d’emploi créés, l’activité économique conséquente aux centaines de personnes qui s’activent sur le terrain ou encore les sommes d’argent qui rentrent dans les caisses de la région telles que les redevances réglées rubis sur ongle au trésor public au titre des extractions de matériaux dans les carrières de la région (10 millions de dhs payés jusqu’à présent).

Pour rappel, le discours royal prononcé à l’occasion du 48e anniversaire de la Marche Verte avait insisté sur « la nécessité de réhabiliter la zone côtière en général, et le rôle que la façade atlantique en particulier doit jouer dans le renforcement de la dimension africaine du Royaume et son ouverture sur l’espace américain ».

Comme le projet phare de la stratégie royale ambitionne de faire de l’espace atlantique un hub de développement africain, le futur port de Dakhla est l’objet d’une attention particulière des autorités du pays qui suivent de près le déroulement des travaux. En témoigne la création au sein du ministère de l’Equipement et de l’Eau d’une direction spécialement dédiée au suivi de la mise en œuvre de ce chantier, avec des bureaux d’études chargés de suivre le projet et d’approuver les documents s’y rapportant, ainsi que des laboratoires pour contrôler la qualité des matériaux, la bathymétrie, la topographie et les travaux sous-marins.

Ce qui fait dire à Nizar Baraka que ces travaux progressent harmonieusement selon le calendrier établi. Les réponses sont régulièrement transmises par le ministre de l’Équipement et de l’Eau aux groupes de la majorité à la Chambre des représentants pour faire le point sur « le projet de construction du port de Dakhla Atlantique et son niveau d’avancement ».

Il y a quelques semaines de cela, Nizar Baraka avait précisé qu’une zone d’activités économiques de 1.000 hectares a vu le jour à proximité du port alors que les travaux préparatoires et le lancement de la préparation des blocs de béton ainsi que des matériaux de construction nécessaires à la réalisation des installations finales, telles que le pont maritime et les dispositifs de protection ont été finalisés.

Le ministre chargé du secteur de l’équipement avait précisé dans sa réponse détaillée que « le projet du port de Dakhla Atlantique est l’un des plus grands projets structurants dans le cadre du modèle de développement des régions du sud ».

Il vise à « soutenir le développement économique, social et industriel de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, englobant la pêche, l’agriculture, l’exploitation minière, l’énergie, le tourisme, le commerce, les industries de transformation, ainsi que la mise en place d’un outil logistique moderne et avancé conforme aux aspirations de développement de la région ».

Comme ce mégaport est appelé à devenir l’une des principales routes commerciales entre l’Europe et l’Afrique, entre autres, il devrait permettre aussi aux pays arabes et asiatiques d’avoir une route directe pour exporter leurs produits vers l’immense marché africain tout en bénéficiant des richesses naturelles de ce continent.

Ce souci qui est le fil directeur de ce projet fait que les projections englobent une zone portuaire de 650 hectares, censée jouer un rôle crucial dans le soutien et le développement des activités industrielles, logistiques régionales et internationales. Sans oublier la construction de trois bassins distincts dédiés au commerce, à la pêche maritime et à la réparation navale ainsi que d’un pont de liaison maritime.




La résilience urbaine ou rien!

La résilience des villes face aux risques et effets négatifs du changement climatique constitue l’un des piliers du Programme d’actions du Gouvernement de la République. Les inondations, la sécheresse, les glissements de terrain et l’érosion qui pourraient endommager les infrastructures essentielles et les habitations, nuire à la productivité agricole et à la sécurité alimentaire, et avoir un impact négatif sur le développement humain global, nécessitent la mobilisation de financements importants par le Gouvernement avec comme objectif de réduire la pauvreté et d’offrir aux citadins tous les services de base.

Aussi, pour rendre nos villes résistantes face à la fragilité enregistrée depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, j’ai, sur impulsion du Président de la République, et sous l’encadrement du Premier Ministre, initié plusieurs activés dans ce domaine. Qu’il s’agisse du Projet de Développement Urbain (PDU), du Projet de Développement Multisectoriel et de Résilience Urbaine de Kinshasa (Kin Elenda), ou du Projet d’Urgence et de Résilience Urbaine de Kananga (PURUK), nous avons affiché la même volonté: Faire de nos villes les vrais moteurs du développement de notre pays.

A ce jour, les impacts de la mise en œuvre de ces projets, sur financement de la Banque mondiale, se font sentir, spécifiquement en termes de modernisation des infrastructures socio-économiques de base: Les populations bénéficiaires desdits projets ont connu une amélioration de leur pouvoir d’achat, l’inclusion sociale des jeunes et des femmes, et la reprise des activités génératrices des revenus pour les familles à revenu intermédiaire.

C’est le cas de la ville de Kananga où le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo a lancé officiellement, le 23 juin dernier, la mise en œuvre du projet PURUK qui se transformera en programme national devant doter l’ensemble de nos centres urbains des services résilients aux impacts du changement climatique. A titre d’illustration, plusieurs têtes d’érosions seront enrayées à Kananga, 1.135 emplois ont été créés, à ce jour, dont 36% occupés par des femmes, et, à terme, 15.000 ménages vont bénéficier d’une amélioration du cadre et des conditions de vie urbaine.

Pour garantir la pérennité de ces projets de développement urbain, il y a lieu d’éviter qu’ils se succèdent dans le temps et dans l’espace sans s’appuyer sur les acquis de ceux qui les ont précédés, et veiller à ce qu’ils ne se déploient en parallèle du fonctionnement régulier de l’Administration. Ce fut la ligne directrice de mon ministère.

Porté par le même élan, nous travaillons sur un projet de création d’une structure permanente, consacrée par un texte juridique, comme entité dépendante du ministère ayant l’urbanisme dans ses attributions, pour la mise en œuvre technique et fiduciaire de l’ensemble des projets du secteur du développement urbain durable.

L’existence de plusieurs unités de gestion nuit à la cohésion stratégique de notre politique de développement urbain durable: Une telle cellule aura pour mission d’apporter un appui institutionnel au ministère de l’Urbanisme dans son rôle de maitre d’ouvrage des projets qui rentrent dans ses attributions, et d’assurer le renforcement des capacités des administrations et des entreprises de son secteur.

(PURUK : octobre, novembre et décembre)




Priorisation des actions du PURUK en 2024

Les interventions du PURUK en 2024 s’appuient sur l’importance que le gouvernement national, les autorités locales et les organisations communautaires accordent aux solutions apportées par le projet dans la lutte anti-érosive. En effet, pour rendre la ville de Kananga résiliente aux impacts du changement climatique, le Projet d’Urgence et de Résilience Urbaine de Kananga combine simultanément deux phases: Les travaux de stabilisation des pentes sur les sites critiques; ils sont conduits en régie et en urgence. Mais ils ne résoudront que temporairement les problèmes sur un nombre restreint de sites. C’est ainsi que, parallèlement, d’autres activités du PURUK s’attaquent aux causes réelles de l’érosion par des mesures préventives.

L’on se souvient que des investissements publics importants ont été, dans un récent passé, mis dans la construction des caniveaux pour traiter quelques têtes. Cela n’a pas eu beaucoup d’incidence sur l’émergence de nouvelles ravines dans la ville. Ce qui a conduit le gouvernement national à muscler son intervention en activant un deuxième levier, qui consiste à agir sur les causes racines, dont: (i) Susciter un changement de comportement par l’engagement citoyen; (ii) poursuivre la sensibilisation et l’incitation en faveur des solutions fondées sur la nature dans la lutte contre l’érosion du sol. Il a été en effet démontré que les racines des arbres, des arbustes et des plantes herbacées, comme la pelouse, empêchent le sol d’être emporté, d’être érodé; (iii) Doter Kananga des documents de planification urbaine pour une occupation rationnelle des sols, et renforcer les capacités des acteurs de cette urbanisation réfléchie; (iv) Doter Kananga d’un Schéma directeur de drainage des eaux. Le Plan d’Action Opérationnel 2023 avait déployé une première vague d’investissement qui a financé les travaux de génie civil sur trois sites érosifs jugés prioritaires, à savoir : SNCC, PK 706 et MONUSCO (Voir photos ci-dessous)

A la suite de la réévaluation des risques d’instabilité des pentes, effectuée en novembre dernier, et l’implication des parties prenantes dans le choix des sites additionnels, lors de la première session du Comité de Pilotage Provincial, tenue le 12 décembre 2023, dix-neuf sites érosifs ont été retenus afin de bénéficier de la deuxième vague d’investissements.

Il s’agit de: Musumbu, Kanyuka, Universite du kasayi , Njanja, Méthodiste, Néo apostolique, Brasserie-hygiène, Mabondo, Tshiamandiba, Saint joseph, Kamulumba Misasa, les érosions du bassin versant de l’aéroport, Azda, Sainte Thérèse, Signal, Kamuandu,Tshibashi, Émission, Abattoir. Le choix final de ces sites a été fait sur base des prises d’images aériennes, de descentes sur terrain, et des impacts sur les infrastructures critiques d’importance nationale, régionale, provinciale, urbaine et locale. C’est le cas de la voie ferrée, menacée par plus de dix-sept têtes d’érosion, réparties sur cinq sites, qui doivent être traités de manière intégrale afin de protéger la superstructure du rail. L’aéroport est également menacé par six sites érosifs.

Il en est de même de la station de traitement d’eau potable de la REGIDESO qui est menacée par trois sites érosifs. Les édifices d’intérêt public et les équipements sociocommunautaires sont également exposés au risque de destruction sur plusieurs sites. Il sied de noter que la plupart de ravines présentes sur ces sites ont une pléiade de causes : le non achèvement des ouvrages d’assainissement, le manque d’entretien, le sous dimensionnement des ouvrages existants, la construction anarchique, l’instabilité des pentes des talus, le bouchage du système d’assainissement, le manque de gestion des eaux pluviales au niveau de chaque parcelle, le déboisement, la négligence et l’absence de système d’alerte précoce. L’approche du PTBA 2024 opte pour traiter en urgence l’ensemble des sites érosifs menaçant les principales infrastructures de la ville, par la réalisation des travaux urgents conservatoires, qui permettront de stopper la progression des têtes d’érosion sur les sites sélectionnés afin d’éviter les impacts négatifs sur les infrastructures et les personnes. Ce qui limitera, entre autres, le coût d’investissement futur.

Les travaux définitifs seront, quant à eux, exécutés au courant du deuxième semestre 2024. Dans le même temps, d’autres activités seront appuyées. Il s’agit notamment du reboisement. PURUK a prévu de travailler avec les ONG et /ou associations/entreprises du secteur privé qui ont des expériences en matière de production de jeunes plants dans des sites pépinières pilotes et en matière d’accompagnement des communautés locales dans le processus de réhabilitation et de revégétalisation des sols pour éviter l’érosion et réduire les impacts du changement climatique sur les personnes et les infrastructures essentielles. L’élaboration des documents de planification urbaine et celle du schéma directeur de drainage des eaux de pluie seront finalisées et soumises aux discussions et à l’adoption de l’Assemblée provinciale du Kasaï Central.

(PURUK : octobre, novembre et décembre)