11ème anniversaire de la mort du colonel Mamadou ndala : Les habitants de la ville de Béni invitent les militaires FARDC au front à suivre son exemple

Onze (11)ans se sont écoulés depuis que le feu général Mamadou Ndala a été assassiné à Beni par les présumés ADF. Ses efforts consentis sur les lignes de front contre le M23 au Nord Kivu retiennent encore l’attention des milliers de citoyens congolais vivant dans la partie Edt du pays.

Lors d’une interview nous accordé, certains habitants de Beni soulignent que plusieurs leçons restent encore à tirer de son héritage alors que le pays est menacé par des groupes armés. Ils invitent par ailleurs les officiers de l’armée congolaise à suivre l’exemple de celui qui a été élevé à titre posthume général de Brigade.

Pendant ce temps, Maître Achille Kapanga, ancien maire de la ville de Beni, indique que la mort du général Mamadou a déjà créé un vide au sein du commandement des FARDC. Ce notable du Nord-Kivu recommande au gouvernement de la RDC notamment la prise en charge des veuves et orphelins des militaires qui ont déjà perdu leurs vies au champ de bataille pour la défense de la patrie.

Toutefois, Denis Kalenga Serge, coordinateur de la société civile du groupement Basongora dans le territoire de Beni, regrette cette disparition dont les œuvres restent à imiter par les citoyens congolais, victimes d’atrocités rebelles.

Rappelons que le colonel Mamadou ndala, commandant du 42ème bataillon Commandos, avait vaincu la rébellion du M23 en 2013.

Alain Wayire, Beni




Beni : les FARDC déjouent une attaque des terroristes ADF près de Mayangose 

Une nouvelle attaque des combattants ADF/MTM a été repoussée par les forces armées de la République Démocratique du Congo à

Mikua, une localité située à environ trois kilomètres de Kididiwe au Nord-Est de la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu.

 

Selon Mwami Atsu Taibo, chef du village Bapakombe Bakondo, les assaillants ont lancé une attaque contre une position militaire avant d’être rapidement repoussés par les éléments FARDC.

 

Cette autorité coutumière souligne que l’armée loyaliste a infligé des lourdes pertes dans le rang de l’ennemi au regard des traces de sang visibles sur le lieu.

 

Il exhorte la population à faire confiance aux FARDC qui se battent pour le retour de la paix et la sécurité totale dans la zone.

 

Mwami Atsu Taibo, chef du village Bapakombe Bakondo émet le vœu de voir tout le monde faire preuve de vigilance et dénoncer tout mouvement suspect de l’ennemi.

 

Il sied de rappeler que cette attaque intervient après trois ans d’accalmie observée dans la zone.

 

 

Alain Wayire, Beni




Aimerance : de la vie d’une déplacée à celle d’une entrepreneure

Mwamini Byamungu Aimerance, 30 ans, est mariée et mère de deux enfants. Il y a plus d’une année qu’elle et sa famille ont fui Nyamitaba, son village d’origine dans le territoire de Masisi, à cause du conflit armé qui a opposé les forces loyalistes au M23. Aimerance et sa famille ont depuis lors trouvé refuge dans le camp des personnes déplacées internes de Bulengo, en périphérie de Goma.

Déracinée de son village natal et forcée à vivre loin de son domicile par la force des choses, Aimerance qui gagnait sa vie en cultivant la terre, voit sa vie dans le camp de Bulengo sans lendemains et ses aptitudes culturales inutilisables.

Quoiqu’habile aux initiatives agropastorales, Aimerance était incapable de lire, d’écrire ou de compter, dès sa tendre enfance, dans une famille où l’éducation des filles se limitait au mariage précoce et aux travaux champêtres. Dans le camp, où elle passait ses journées à ne rien faire, elle se sentait démunie, dépendante uniquement de l’assistance alimentaire fournie par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour nourrir sa famille. Son quotidien se résumait à attendre cette assistance.

Consciente de ses limites, Aimerance est désireuse d’apprendre un autre métier que l’agriculture. « J’avais toujours eu le désir d’apprendre, même si ce n’était que pour lire un simple message sur mon téléphone, écrire mon nom ou utiliser avec parcimonie le peu d’argent que je pouvais avoir » déclare-t-elle, l’air déterminée.

Le rêve d’Aimerance devient réalité lorsque le PAM, à travers son partenaire ActionAid offre une formation en alphabétisation fonctionnelle aux déplacés des camps autour de Goma. Participante à cette formation, Aimerance acquiert des compétences qui lui permettront de créer et de gérer une activité génératrice de revenus. Grace à celle-ci, Aimerance intègre l’association villageoise d’épargne et de crédit (AVEC).

« Auparavant, quand je me rendais au marché, il arrivait souvent qu’on me vole de l’argent, faute de savoir calculer et compter correctement. Aujourd’hui, je suis capable de gérer mon argent et de faire des choix éclairés pour ma famille. J’ai également acquis un métier : la coupe et couture, qui est devenue ma principale activité génératrice de revenus », se réjouit Aimerance.

De la dépendance à l’autonomie financière

A l’issue de la formation suivie, les apprenantes ont été dotées de machines à coudre, pour lier la théorie à la pratique. « Le début a été difficile pour moi, faute de clients puisque les gens ne croyaient pas en ma capacite de faire du beau travail. J’ai surmonté cet obstacle en proposant mes services à des prix abordables et en livrant un travail de qualité. Petit à petit, ma clientèle a grandi », se rappelle Aimerance.

« Aujourd’hui, je peux dire que je contribue aux dépenses familiales : j’achète de la nourriture, du savon et d’autres articles de première nécessité grâce à mes revenus. Mon mari, qui auparavant supportait seul les charges familiales, est aujourd’hui épaulé et soulagé. Il me respecte davantage. Il est même étonné de ma contribution, et me demande avec admiration: « Aujourd’hui toi aussi, tu es capable d’apporter quelque chose à la maison ? » déclare Aimerance, fière de son inclusion et autonomie financière.

Une source d’inspiration pour ma communauté

Le succès d’Aimerance a eu un impact positif sur sa famille. « Mon fils, fier de mes réalisations, m’appelle désormais affectueusement « maman tailleur ». Je couds même les uniformes scolaires de mes enfants, économisant ainsi mes ressources », témoigne-t-elle.

Pour les femmes qui hésitent encore à être formées et à se lancer dans les activités génératrices de revenus, Aimerance se dit prête a les y accompagner, avec des conseils, partant de son expérience personnelle qui lui a ouvert la voie à l’autonomie financière et au respect dans la famille et la communauté. « Je suis prête à partager mon savoir avec d’autres femmes intéressées par la couture ».

Un avenir plein d’espoir

Même si Aimerance vit encore dans le camp des déplacés, elle ambitionne de quitter un jour son habitation de fortune actuelle pour vivre dans sa maison propre qu’elle aura acquise avec le fruit de son activité qui lui procure un gain. « Grâce à mes gains et à ma participation à l’AVEC, j’épargne en vue d’acheter une parcelle et de construire une maison dès que nous retournerons dans notre village d’origine ».

Aimerance remercie chaleureusement ActionAid et le PAM pour leur soutien inestimable. Grâce à eux, sa vie a changé : « je suis maintenant une femme éduquée, une entrepreneure et une source de fierté pour ma famille ». Elle invite toutes les femmes à saisir les opportunités, oser apprendre et bâtir leur avenir. « Ensemble, nous pouvons transformer nos vies et nos communautés ».

Les programmes d’alphabétisation fonctionnelle et des activités génératrices de revenus en faveur des personnes déplacées dans les camps autour de Goma, Nord Kivu, ont été rendu possible grâce au financement du Programme Alimentaire Mondial.




RDC: Commémoration ce 2 janvier du onzième anniversaire de l’assassinat du Colonel Mamadou Moustapha Ndala

2 janvier 2014 – 2 janvier 2025, cela fait exactement onze ans depuis que mourrait, assassiné le colonel Mamadou Moustapha Ndala, ancien commandant du 42è bataillon des Unités de Réaction Rapide des FARDC.

 

Cet officier FARDC avait trouvé la mort dans une embuscade au quartier Ngadi, à environ 10 kilomètres du centre de la ville de Beni alors qu’il regagnait son quartier général récemment installé à Eringeti, dans le territoire de Beni dans le cadre des actions des FARDC contre les groupes armés dans cette région.

 

2 officiers FARDC et quatre rebelles ougandais avaient été condamnés à mort le 17 novembre 2014 pour leur implication dans l’assassinat de celui que de nombreux qualifient aujourd’hui de “héros “.

 

Mamadou Ndala avait été enterré 4 jours plus tard, le 6 janvier 2014, à Kinshasa, après avoir été élevé au grade de Général de brigade.

 

Loup solitaire




Kinshasa : Une sécurité de fer pendant les festivités grâce à l’opération “Ndobo”

Plusieurs “Kuluna” ont été interpellés lors de la sixième phase de l’opération “Ndobo”, la nuit de mardi 31 décembre 2024 à mercredi 01 janvier 2025 dans la ville de Kinshasa.

 

La police nationale Congolaise a assurée la sécurité du réveillon sur toute l’étendue de la ville province de Kinshasa. Pour prévenir toutes violences urbaines, des patrouilles mixtes ont été menées dans la ville de Kinshasa du 31 décembre au à1er janvier 2025.

 

À travers ces opérations, les forces de sécurité ont interpelé plusieurs bandits urbains dans différentes zones dites à risques de la ville.

 

C’est dans ce cadre que le vice-premier ministre en charge de l’intérieur, a sillonné, ce mercredi 1 janvier 2025 dans différents commissariats urbains de la police pour s’imprégner du travail professionnel abattu par le commissariat provincial de la police et faire le suivi de l’opération “Ndobo”.

 

Maitre Jacquemin Shabani qu’accompagnait le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, a commencé la ronde par le district de la Lukunga pour chuter par Mont Ngafula, passant par Gombe-Tshangu et Mont Amba.

 

Le Vpm de l’intérieur et le commissaire divisionnaire Blaise Kilimbalimba se sont rassurés des procédures des détentions de ces malfrats qui ont voulu troubler la quiétude de la population pendant les fêtes de la Saint Sylvestre, de la constitution de leur dossier judiciaire pour une présentation conforme et expéditive devant la juridiction compétente.

 

Dans la nuit de mardi à ce mercredi c’était une véritable opération d’Hameçon de plusieurs gangsters qui ont tenté de défier les dispositifs sécuritaires mis en place. Plusieurs d’entre eux ont été interpelés en flagrance ont fait savoir les commandants des districts de la police visités.

 

Partout où il est passé, le vice-Premier ministre a écouté les témoignages de plusieurs victimes à qui il a rassuré que la police nationale congolaise poursuit sa mission principale de sécuriser la population et ses biens.

 

 

 

 

 

 

 

Mboshi




RDC : La CNDH confirme la baisse des activités des enfants dans des sites miniers (Rapport) 

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH-RDC) a confirmé dans un rapport publié le 31 décembre 2024, que le travail des enfants dans les différents sites miniers de la République Démocratique du Congo est en voie de disparition, ceci grâce aux efforts du Gouvernement congolais, à travers des mécanismes d’intervention, notamment, le Projet d’Appui au Bien-Être Alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaîne d’approvisionnement du cobalt.

 

On a dénombré un effectif de 13 587 enfants qui ont été retirés des sites miniers du cobalt précisément dans les provinces du Haut-Katanga et Lualaba entre 2022 et 2024 dans le cadre du même projet, PABEA-Cobalt.

 

Actuellement, poursuit le rapport d’enquête, ces enfants retirés des sites miniers bénéficient d’une réinsertion scolaire et leurs parents sont en voie de bénéficier d’une reconversion économique dans le domaine de l’agro-pastorale.

 

Cette enquête de la CNDH a en même temps décelé des possibles cas de recrutement par le passé, d’enfants par des réseaux illicites pour les employés dans des sites miniers artisanaux.

 

Ayant compris le vrai problème, La CNDH de la République Démocratique du Congo n’a pas manqué de formuler une série de recommandations aux autorités congolaises, afin de résoudre tant soit peu ce phénomène.

 

 

 

 

 

 

 

Mboshi




RDC : Thierry Monsenepwo qualifie le discours de Fayulu de “rétrograde et déconnecté des réalités” 

Ce cadre de l’Union sacrée de la nation ne s’est pas tardé de réagir après le message de Martin Fayulu adressé au peuple congolais ce lundi 30 décembre à l’occasion de la fin d’année. Thierry Monsenepwo qui crache sur ce discours, le qualifie de rétrograde et déconnecté des réalités du moment.

 

“Martin Fayulu vivant dans le passé, peint dans son discours du 30 décembre 2024 une RDC de 2018”, a déclaré ce cadre du parti de Lambert Mende.

 

“En refusant d’admettre ces avancées, Martin Fayulu s’enferme dans une nostalgie politique et une vision obsolète. Il semble incapable de reconnaître que la RDC a tourné une page depuis 2018 et avance résolument vers un avenir meilleur sous la présidence de Félix Tshisekedi”, a t-il fait savoir.

 

Pour Thierry Monsenepwo, Martin Fayulu devrait apporter des propositions pour faire avancer le pays.

 

“Au lieu d’apporter des propositions constructives, Fayulu continue d’entretenir un discours alarmiste et décourageant, prouvant qu’il est prisonnier d’un passé révolu”, expo Monsenepwo, qui l’invite à être réaliste.

 

“Il est temps pour Martin Fayulu de sortir de son anachronisme politique et de s’aligner sur les réalités actuelles du pays. Ignorer les progrès réalisés et nier l’évolution positive de la RDC ne fait qu’accentuer sa perte de crédibilité auprès du peuple congolais”, affirme le cadre de la CCU.

 

Et d’ajouter : “Nous l’invitons à mettre à jour ses discours et à reconnaître les efforts déployés par l’actuel gouvernement pour bâtir un Congo moderne, prospère et souverain.

La RDC d’aujourd’hui n’est plus celle de 2018. Il est temps que Martin Fayulu le comprenne”, conclu t-il dans son message.

 

Rappelons que Martin Fayulu a dressé un bilan chaotique de la gestion de Félix Tshisekedi, six ans depuis qu’il est à la tête du pays. Il a fustigé la manière dont le pouvoir de Kinshasa gère la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Fayulu a dénoncé la corruption, le tribalisme et le clientélisme dans ce régime. Il a qualifié l’idée du changement de la Constitution de “fuite en avant” de Tshisekedi qui n’arrive pas, selon lui, à donner au peuple congolais une vie meilleure.

 

 

 

Mboshi




Face au Belouizdad, Koller prescrit la concentration malgré le carton du match aller

Belouizdad accueillera Al Ahly au Stade du 5 Juillet 1962 à Alger pour un choc très attendu du Groupe C de la Ligue des Champions CAF TotalEnergies.

Les deux équipes ayant besoin de points pour consolider leur campagne, le match promet d’être très disputé. Al Ahly, qui a remporté une victoire retentissante 6-1 lors de la manche aller au Caire, affrontera une équipe de Belouizdad déterminée à rebondir devant ses supporters à domicile.

Malgré l’écrasante victoire du match aller, l’entraîneur d’Al Ahly Marcel Koller a expliqué que son équipe n’a pas l’intention de sous-estimer son adversaire. S’exprimant lors de la conférence de presse d’avant-match jeudi, l’entraîneur suisse a souligné les qualités du Belouizdad et sa capacité à se montrer à la hauteur.

“Belouizdad est une équipe solide et nous a créé de nombreux problèmes lors de la première mi-temps du match précédent”, a noté Koller. Il a ajouté que l’équipe algérienne aura hâte de rebondir pour améliorer sa position actuelle dans le groupe, grâce au soutien passionné de ses supporters.

“Nous sommes sûrs que le Chabab Belouizdad fera de son mieux, notamment avec le soutien des supporters. Les matchs sont différents, et celui-ci se jouera sur de petits détails”, a déclaré Koller. Koller a également précisé que le résultat flatteur du match aller ne donne pas le droit à son équipe de se relâcher. “La clémence n’est pas quelque chose que les joueurs d’Al Ahly peuvent tolérer.

“J’ai parlé avec les joueurs à ce sujet, et nous ne nous laisserons pas endormir par le résultat du match aller”, a-t-il souligné. L’entraîneur a présenté son plan pour garder le contrôle du match et a souligné l’importance de rester concentré pendant 90 minutes.

“Nous voulons contrôler le rythme du match de demain et, si Dieu le veut, gagner et obtenir les trois points”, a-t-il expliqué. Abordant la gestion de l’effectif, Koller a révélé que le match offre des opportunités aux autres joueurs de progresser, en particulier compte tenu du calendrier chargé d’Al Ahly.

 

Il a également réaffirmé l’importance de Percy Tau pour l’équipe, en déclarant : “Percy Tau est un joueur d’Al Ahly et fait toujours partie de nos plans pour l’avenir, et il est avec nous”. Belouizdad, sous pression pour obtenir des points, cherchera à exploiter l’avantage du terrain alors qu’Al Ahly vise un pas important vers la qualification dans le groupe C.




Florent Ibenge: “Une fois sur le terrain, il faut être à 200 %”  

Florent Ibenge insiste sur la préparation rigoureuse et l’esprit d’équipe d’Al Hilal, malgré la guerre, pour obtenir de bons résultats en Ligue des Champions. Le tacticien attribue la compétitivité d’Al Hilal à l’opportunité offerte par Ahmed Yahya de participer à un championnat structuré en Mauritanie. L’entraineur souligne le rôle central d’Al Hilal et d’Al Merreikh dans le succès de l’équipe nationale, qualifiée pour la CAN et en tête des éliminatoires pour le Mondial 2026.

Dès qu’on évoque Florent Ibenge, c’est la résilience qui frappe avant tout. En tant qu’entraîneur d’Al Hilal, il affronte des défis considérables, mais c’est sa capacité à surmonter les obstacles et à galvaniser ses joueurs, même dans les moments difficiles, qui définit sa méthode. Il incarne la force mentale et l’esprit collectif nécessaires pour guider son équipe vers la victoire, malgré un contexte compliqué. Mais lui, préfèrera dire qu’il est simplement un homme passionné, motivé par les aventures humaines.

Dans cette interview exclusive, le tacticien congolais revient sur le parcours impressionnant d’Al Hilal, leader du Groupe A avec 9 points, tout en évoquant son quotidien en tant qu’entraîneur d’une équipe confrontée aux difficultés liées à la guerre qui déchire actuellement le Soudan.

Al Hilal a remporté ses premiers matchs de la phase de groupes de la Ligue des Champions. Quelles ont été les clés de cette réussite dans un contexte aussi complexe ?

Malgré le contexte, nous avions décidé cette année qu’il fallait faire mieux que l’année passée [ndlr : l’équipe avait été éliminée en phase de poules]. Dès le départ, nous avions fixé notre objectif : cette année, il fallait absolument se qualifier pour les quarts. Nous avons travaillé pour cela. C’est un peu au-delà de ce que nous avions imaginé.

Nous remportons les trois matchs, mais toujours avec cette même pensée que rien n’est encore fait. Jusqu’à maintenant, l’objectif reste de se qualifier pour la suite de la compétition.

Le Soudan traverse une période de guerre. Comment ce contexte a-t-il affecté vos préparations et vos déplacements pour les matchs ?

Énormément, surtout l’année dernière. Cette année, c’est beaucoup moins compliqué, puisqu’on est en Mauritanie. Nous remercions le président de la fédération mauritanienne, Ahmed Yahya, pour son invitation à participer à leur championnat. Nous sommes logés à l’hôtel, ce qui n’est pas tout à fait « normal ». Normal, c’est d’être chez soi. Mais au moins, nous pouvons jouer un championnat et être beaucoup plus compétitifs. Je pense que cela explique aussi nos bons résultats en Coupe d’Afrique.

Quelles stratégies spécifiques avez-vous mises en place pour garder vos joueurs motivés malgré les difficultés externes ?

Nous nous sommes dit qu’il ne fallait pas mélanger le terrain et ce qui se passe en dehors. Une fois sur le terrain, il faut être à 200 %. C’est ce que nous faisons : nous travaillons dur, vraiment dur.

De plus, nous sommes à l’écoute des joueurs, jouant à la fois le rôle de papa et de maman pour eux. C’est un groupe extraordinaire, car malgré ce qu’ils traversent, lorsqu’ils sont sur le terrain, ils restent concentrés, attentifs, et donnent le meilleur d’eux-mêmes.

Pensez-vous que le contexte difficile a renforcé le mental et la solidarité de votre groupe ?

Complètement ! Nous avons eu recours à un psychologue lors de la préparation. Il nous a été très utile, et nous continuons à appliquer certaines des techniques qu’il nous a enseignées. Cela nous aide énormément.

Votre expérience en tant qu’entraîneur vous a conduit dans des environnements variés. En quoi ce passage au Soudan a-t-il été unique pour vous sur le plan professionnel et personnel ?

Sur le plan personnel, je le dis souvent : ce que je retiendrai lorsque j’arrêterai ma carrière, ce sont les relations humaines. Ce ne sont pas forcément les trophées gagnés, mais plutôt les expériences partagées, les aventures vécues ensemble. Et là, je vis une aventure totalement différente, où nous ne faisons pas que du football.

Nous apprenons chaque jour à gérer des situations particulières. Concernant le travail, il est ajusté, car la dynamique est différente de l’année dernière, où nous n’avions pas de championnat. L’objectif est de maintenir les joueurs compétitifs.

Ainsi, il est nécessaire de modifier légèrement nos méthodes d’entraînement. Cela constitue un apprentissage, et c’est une expérience extrêmement enrichissante.

Quel message souhaitez-vous transmettre au peuple soudanais qui soutient l’équipe malgré les épreuves ?

Je voudrais leur dire que nous pensons constamment à eux. Pas un jour ne passe sans que nous ayons une pensée pour le peuple soudanais, car la situation reste très difficile.

La famille de la majorité de mes joueurs se trouve au Soudan, et nous recevons des nouvelles chaque jour. Cela nous touche énormément. Par exemple, récemment, l’un de nos joueurs a appris que ses deux frères avaient été arrêtés. Dans ces moments-là, c’est très difficile à vivre. Mais cela renforce aussi la solidarité du groupe, car tout le monde soutient la personne concernée.

Al Hilal en Ligue des Champions, le football soudanais se porte bien également avec son équipe nationale qualifiée pour la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies et en tête de son groupe pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Comment expliquez-vous la bonne santé du football soudanais ?

La vitalité du football soudanais repose essentiellement sur deux piliers : Al Hilal et Al Merreikh, deux clubs qui se distinguent par leur compétitivité. Sur le plan de l’équipe nationale, cette reliance se manifeste par une cohésion rapide, car l’ossature de la sélection est largement constituée de joueurs issus de ces deux clubs. Ainsi, le travail réalisé au sein de ces formations se prolonge naturellement dans la dynamique de l’équipe nationale, favorisant une continuité bénéfique.

Après ce parcours impressionnant en phase de groupes, quels sont vos objectifs pour la suite de la compétition ?

La priorité, c’est d’abord de se qualifier. Une fois cet objectif atteint, il faut avancer étape par étape. Nous n’étions pas parmi les favoris au départ, et ce n’est toujours pas le cas. Pourtant, nous avons réussi à figurer parmi les 16 derniers clubs en lice. Maintenant, l’ambition est de rejoindre les 8 équipes restantes. À ce stade, les confrontations se jouent en aller-retour, et chaque match devient crucial. Il faut gagner pour avancer. L’objectif à court terme est donc clair : atteindre les quarts de finale.




Amrani et le Belouizdad veulent se relancer face à Al Ahly  

Belouizdad a rendez-vous avec le géant égyptien Al Ahly, vendredi dans le cadre de la quatrième journée de la phase de poules de la Ligue des Champions CAF TotalEnergies. Le club algérien espère un bon résultat pour marquer un pas vers la qualification.

Après une défaite écrasante 6-1 lors du match aller au Caire, l’équipe algérienne est déterminée à renverser la tendance au stade du 5 juillet à Alger et à maintenir ses espoirs en vie.

Au cours de la conférence de presse d’avant-match jeudi, Amrani a souligné la nécessité d’éviter de concéder des buts, une victoire étant nécessaire pour permettre à son équipe reste en lice pour la qualification.

« Nous devons réaliser une performance complète, et notre première priorité est de garder notre cage inviolée », a déclaré Amrani.

« Notre destin est entre nos mains, et nous n’avons d’autre choix que de gagner ce match si nous voulons rester dans la course. »

Revenant sur leur défaite humiliante 6-1 lors du match retour au Caire, Amrani a admis qu’un manque de concentration avait plombé son équipe.

Il a cependant exhorté ses joueurs à se montrer à la hauteur et à faire preuve de résilience. « Ce qui m’a le plus blessé, c’est notre performance. Mais dans le football, ces choses arrivent. Demain, nous ne devons pas douter de notre capacité à gagner et à montrer un nouveau visage. »

Amrani a également évoqué les récents problèmes avec l’attaquant vétéran Islam Slimani, confirmant que la situation est désormais résolue.

« En tant qu’entraîneur, je prends des décisions pour le bien de l’équipe, ce qui ne plaît pas toujours à tout le monde. Mais j’ai parlé avec Slimani récemment et les choses sont revenues à la normale. Son expérience peut apporter beaucoup à l’équipe. »

L’attaquant de Belouizdad Aymen Mahyous a renforcé le message d’unité et de détermination, soulignant l’importance du match de vendredi pour leur campagne.

« Nous voulons redorer notre blason en battant Al Ahly et en remportant les trois points », a déclaré Mahyous.

Et d’ajouter: « C’est un match crucial pour nous pour rester dans la course à la qualification. »

Avec le soutien de ses fans au stade du 5 juillet, Belouizdad tentera de surmonter les obstacles face au leader du groupe et raviver ses espoirs de soulever le trophée de la Ligue des champions CAF TotalEnergies.