Le conseil supérieur de la défense enjoint de prendre des dispositions contre tout comportement qui a un caractère subversif

Ce mercredi à la Cité de l’Union africaine, le Chef de l’État, Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), a présidé une réunion du Conseil supérieur de la défense élargi, où la situation opérationnelle dans toute la RDC, spécifiquement dans l’Est a été passée en revue.

Cette réunion, qui a connu la participation de la Première ministre Judith Suminwa, des officiers supérieurs, responsables de principales branches de l’armée, de la PNC ainsi que des services de sécurité, était la première avec le nouveau Chef d’État-major général, Jules Banza Mwilambwe. Ce dernier a profité de l’occasion pour donner les grands axes de sa vision concernant notamment la montée en puissance des FARDC.

« Comme vous l’avez suivi à travers les médias ce matin, dans le rapport qui a été fait par le chef d’État-major général, nos troupes ont repris l’initiative et, vous allez voir que dans les jours qui viennent, la montée en puissance des FARDC va se poursuivre et les pans du territoire qui sont occupés par les forces d’agression seront tous récupérés un par un », a déclaré le porte-parole du Gouvernement, le ministre de la communication et médias Patrick Muyaya.

« Au-delà de la question opérationnelle qui a été abordée dans toute sa dimension, nous avons aussi abordé les aspects diplomatiques de ces questions où vous avez noté avec nous l’isolation de plus en plus constatée du Rwanda qui montre que ce n’est pas le pays qui veut la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo », a indiqué le porte-parole du gouvernement.

À cet effet, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères a reçu des orientations précises sur ce qui doit être fait à ce niveau.

Par ailleurs, le Conseil a décidé que, dans le même esprit, les aspects judiciaires doivent se poursuivre à l’encontre des comportements, des attitudes qui sont suspects, qui ne sont pas de nature à renforcer l’unité nationale ou l’union derrière les FARDC.

« Pour mettre fin à cette situation d’agression, le ministre de la Justice, mais aussi l’Auditeur général des FARDC qui participaient à la réunion, vont tous prendre des dispositions à leur niveau pour s’assurer que tout comportement qui a un caractère subversif, qui ne rentre pas dans l’objectif premier, qui est celui de la reprise de l’intégrité territoriale de notre pays, ce sont les comportements qui pourront être sanctionnés », a annoncé Patrick Muyaya.

Au sujet des informations propagandistes contre l’armée congolaise relayées dans certains médias, le ministre Muyaya a informé que « des mesures seront prises dans les jours à venir contre tous les médias qui travailleraient dans le sens d’accompagner l’œuvre terroriste qui s’est faite en RDC pour l’impératif de la paix ».

Au terme de cette réunion, le Président de la République a, à nouveau, loué la bravoure et les sacrifices des FARDC. Il a lancé un appel à tous les Congolais à faire confiance aux efforts soutenus du gouvernement engagé sur les fronts militaires, diplomatiques, judiciaires, économiques et médiatiques, pour restaurer la paix dans l’Est du pays.




Ancelotti punit Mbappé

La sanction est tombée pour Kylian Mbappé, qui a perdu les faveurs de son coach au Real Madrid, Carlo Ancelotti.

C’était dans l’air, ce sera acté dès la prochaine rencontre du Real Madrid, qui désormais observe une hiérarchie claire dans la liste de ses tireurs de penalty potentiels. Au vu des échecs de chacun dernièrement constatés, Carlo Ancelotti a tranché en faveur de Vinicius Jr.

« On a raté trois penaltys et ça me dérange. Je dois prendre la responsabilité de choisir qui doit les tirer », soufflait auprès de la presse le technicien italien, la semaine passée, à la reprise de la compétition contre Valence. Une allusion aux récents loupés dans l’exercice de Kylian Mbappé et Jude Bellingham.

Deux échecs lourds de conséquence pour Mbappé

Cette saison, Vinicius Jr a été confronté à ce coup de pied dit de réparation à quatre reprises, pour quatre réussites. Un rendement parfait qui a poussé Carlo Ancelotti à le désigner aux dépens notamment d’un Kylian Mbappé qui lui a eu cinq chances, pour trois buts assurés mais surtout deux échecs cuisants et marquants, coup sur coup, contre Liverpool en Ligue des champions et Bilbao en Liga.

« Ancelotti, qui avait déclaré à Valence qu’il allait choisir le tireur de penalty, a déjà pris sa décision: ce sera Vinicius », claironne ce mercredi Miguel Angel Diaz, journaliste de la station de radio espagnole COPE. Le Brésilien a marqué les sept penaltys qu’il a tirés en match officiel pour le Real Madrid (dont quatre cette saison).




Le tournoi GIFT U17 de la CAF exalte le dynamisme et la jeunesse des arbitres

Le CAF U17 Girls Integrated Football Tournament (GIFT), actuellement en cours en Tanzanie, met en avant une sélection remarquable d’arbitres, témoignant de l’engagement indéfectible de la Confédération Africaine de Football (CAF) en faveur de la formation et de l’élévation des standards des officiels de match.

Cette compétition souligne non seulement la jeunesse impressionnante des arbitres féminines,mais aussi les efforts persistants de la CAF pour établir des normes d’excellence mondiale dans l’arbitrage en Afrique.

Dix-sept jeunes femmes ont été sélectionnées pour participer à ce projet pilote régional, destiné à évoluer en une compétition de premier plan dans les années à venir, à mesure que la participation et le prestige de ce tournoi continueront de croître. Ces arbitres, dont l’âge moyen est de 25,6 ans, proviennent de neuf pays : Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda et Soudan.

Raul Chipenda, directeur du développement technique de la CAF, a exprimé son immense satisfaction face à la qualité de l’arbitrage observée lors des rencontres.

Il a déclaré :

“Nous sommes profondément fiers des performances et du professionnalisme de nos jeunes arbitres féminines au tournoi GIFT U17 de la CAF. Leur maturité et leur maîtrise témoignent des progrès considérables réalisés grâce à nos programmes de développement de l’arbitrage. Je tiens à saluer tout particulièrement le Responsable de l’Arbitrage Professionnel et de la Technologie du Football, dont l’engagement et le leadership ont été déterminants dans cette réussite. Ce tournoi constitue non seulement une vitrine pour le talent de ces jeunes femmes, mais établit également un nouveau standard pour l’avenir de l’arbitrage africain.”

La journée de mercredi a été illuminée par la performance remarquable de l’une des plus jeunes arbitres du tournoi. À seulement 20 ans, l’Éthiopienne Yordanos Mulugeta Shibre a dirigé avec une assurance exemplaire la rencontre entre la TDS Girls Academy et la Boni Consilli Girls Vocational Team (2-0). Pour son tout premier match sur la scène internationale, elle a démontré une maturité et un sang-froid impressionnants. Ce début prometteur laisse entrevoir un avenir brillant pour cette jeune arbitre au talent manifeste.

 

 

 

 

 

 

 

Le département d’arbitrage de la CAF a joué un rôle fondamental dans cette évolution, en proposant des formations rigoureuses et des opportunités de perfectionnement continue. L’âge moyen particulièrement bas de ces arbitres reflète l’émergence d’une nouvelle génération d’officielles, formées aux techniques et standards les plus avancés. Cette jeunesse constitue un atout majeur, insufflant dynamisme et adaptabilité à l’arbitrage, essentiel dans le contexte exigeant du football contemporain.

Le tournoi GIFT U17 de la CAF, organisé en Tanzanie, dépasse largement le cadre d’une simple compétition. Il s’affirme comme un puissant témoignage des efforts déployés par la CAF pour promouvoir de jeunes talents prometteurs et garantir l’intégrité du jeu. Ces arbitres, par leur technicité irréprochable et leur énergie juvénile, redéfinissent les critères d’excellence, tout en assurant que l’avenir de l’arbitrage en Afrique repose entre des mains expertes.




Dani Olmo, le coup de théâtre !

Le Barça et Dani Olmo ont obtenu un sursis ce mercredi grâce au Conseil supérieur des sports.

C’est une petite victoire pour le président Laporta, en pleine tourmente alors que la Liga, avec le soutien de la Fédération espagnole de football (RFEF), a décidé le 31 décembre dernier de suspendre les licences des Barcelonais Dani Olmo et Pau Victor – faute de garanties financières apportées par le club catalan pour valider leurs inscriptions respectives.

Cet été, pour recruter notamment le premier nommé en provenance de Leipzig – et moyennant 60 millions d’euros – le Barça avait pu profiter d’une dérogation liée à l’absence longue durée d’Andreas Christensen. Mais avec l’obligation d’afficher d’ici la fin de l’année civile des comptes sains et témoins d’une certaine fiabilité économique. Un impératif que n’a pu observer la maison blaugrana malgré la récente signature d’un deal à 100 millions d’euros avec différents pays du Golfe.

Olmo sur le terrain dès la semaine prochaine

Jusqu’alors, la Liga et la RFEF ont systématiquement rejeté les requêtes et procédures intentées par le Barça. Mais ce mercredi, le Conseil supérieur des sports (CSD) – l’équivalent du Tribunal arbitral du sport (TAS) à l’échelle espagnole – a soulagé l’institution catalane en autorisant à titre conservatoire l’inscription des deux footballeurs concernés, en attendant le verdict définitif.

Après avoir dénoncé les « graves dommages économiques et sportifs » encourus par le FC Barcelone, ledit CSD s’est appuyé sur l’article 27 de la Loi du Sport selon lequel Dani Olmo et Pau Victor ont droit à « une carrière sportive conforme à leur potentiel, avec toutes les garanties et certitudes que cela implique ». Le CSD jugeant du reste que la situation actuelle « pourrait également nuire aux intérêts de l’équipe espagnole, ainsi qu’au reste des compétitions nationales, y compris la Liga ». Dani Olmo, certes privé ce jour encore de la demi-finale de Supercoupe d’Espagne contre Bilbao, va pouvoir ainsi reprendre du service. Vraisemblablement la semaine prochaine en huitième de finale de la Coupe du Roi contre le Betis Séville.




Championnat d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies : Retour sur les vainqueurs des précédentes éditions

Dans moins d’un mois, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda abriteront le très attendu Championnat d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies (CHAN), la première compétition CAF de l’année 2025 qui verra la participation de 19 nations africaines.

Le trio d’hôtes organisera la compétition du 1er au 28 février 2025.

Avant ce grand rendez-vous continental, CAFOnline jette un œil sur les vainqueurs des précédentes éditions qui ont contribué à enrichir les souvenirs riches et passionnants du tournoi entre la première édition en 2009 et la plus récente disputée en 2023.

Au cours de ses sept éditions, la compétition a connu cinq vainqueurs différents, la RD Congo et le Maroc étant les deux seules nations à avoir remporté le titre plus d’une fois.

Champions 2009 : RD Congo

Les Léopards ont été la première nation à remporter le trophée du CHAN CAF TotalEnergies après avoir vaincu les Black Stars en finale de l’édition inaugurale disputée en Côte d’Ivoire.

Il est intéressant de noter que les deux équipes s’étaient initialement rencontrées lors de la phase de poules de la compétition, où le Ghana avait surclassé la RD Congo 3-0 pour terminer en tête du groupe devant les Léopards.

La RD Congo s’est ressaisie avant sa demi-finale contre la Zambie, qu’elle a battue de justesse 2-1 avant de s’imposer 2-0 en finale contre les Black Stars.

La Zambie a terminé médaillée de bronze après une victoire 2-1 sur le Sénégal.

Champions 2011 : Tunisie

La deuxième édition de la compétition s’est déroulée au Soudan, où la Tunisie a été sacrée championne après sa victoire écrasante 3-0 sur l’Angola en finale.

Les Aigles de Carthage ont terminé en tête d’un groupe D qui comprenait l’Angola qu’ils rencontreraient plus tard en finale.

Les champions de 2011 ont ensuite remporté une victoire 2-0 contre l’Afrique du Sud en quarts de finale avant de s’imposer 5-3 aux tirs au but contre l’Algérie après un match nul 1-1 en demi-finale.

La finale a vu la Tunisie dominer les antilopes de Sable 3-0 pour remporter le titre, tandis que le Soudan, pays hôte, a terminé troisième.

Champion 2014 : la Libye

Le tournoi a été remporté par une nation nord-africaine pour la deuxième édition consécutive puisque la Libye s’imposait sur le sol sud-africain en 2014.

Les Libyens ont travaillé dur jusqu’à la ligne d’arrivée, faisant preuve de résilience et de détermination.

Après avoir atteint les huitièmes de finale, ils ont battu le Gabon 4-2 aux tirs au but après un match nul 1-1 en quart de finale avant une autre victoire 5-4 aux tirs au but en demi-finale contre le Zimbabwe.

La Libye a remporté le titre après une nouvelle victoire 4-3 aux tirs au but après un match nul 0-0 contre le Ghana.

Champion 2016 : RD Congo

Après avoir remporté le premier trophée de la compétition, les Léopards ont reconquis leur couronne au Rwanda.

Tirés au sort dans un groupe B difficile composé du Cameroun, de l’Angola et de l’Éthiopie, les Léopards ont terminé deuxièmes derrière les Lions indomptables pour se retrouver en quart de finale face aux hôtes, qu’ils ont battus 2-1 en prolongation.

Une victoire 5-4 contre la Guinée en demi-finale a permis aux Léopards d’atteindre la finale où ils ont surclassé le Mali 3-0 pour récupérer leur trophée.

La troisième place a été obtenue par la Côte d’Ivoire.

Champion 2018 : Maroc

Le Maroc a été le premier et reste le seul pays à avoir remporter la compétition en tant que pays hôte lors de l’édition 2018.

Dans un groupe A qu’ils partageaient avec le Soudan, la Guinée et la Mauritanie, les Nord-Africains ont terminé en tête avec deux victoires et un nul.

Ils ont ensuite battu la Namibie 2-0 en quart de finale avant de prendre le dessus sur le Llibye dans un derby nord-africain en demi-finale, 3-1 après prolongation.

La finale s’est déroulée sans encombre pour les hôtes, qui ont explosé le Nigeria 4-0 pour remporter le titre à domicile.

Champion 2020 : Maroc

Les Marocains sont également devenus la première nation à remporter deux titres consécutifs du CHAN CAF TotalEnergies.

Lors de l’édition 2020 au Cameroun, le Maroc a continué sur sa belle dynamique, terminant à nouveau en tête de son groupe composé du Rwanda, du Togo et de l’Ouganda.

Les phases à élimination directe les ont vus écarter Chipolopolo de la Zambie 3-1 en quart de finale avant d’éliminer les hôtes 4-0 en demi-finale pour défendre leur titre en finale face au Mali battu 2-0

Champions 2022 : le Sénégal

L’Algérie a accueilli l’édition 2022 qui a souri pour la toute première fois à une nation ouest-africaine.

Le champion en titre, le Sénégal, a réalisé un sans-faute jusqu’en finale où il a battu le pays hôte dans un duel à suspense.

Les Lions de la Teranga ont terminé en tête d’un groupe B difficile composé de la Côte d’Ivoire, de l’Ouganda et du double vainqueur, la RD Congo.

Ils ont ensuite battu une Mauritanie courageuse 1-0 en quart de finale avant d’écarter de justesse Madagascar sur le même score en demi-finale.

La finale, disputée dans un stade Nelson Mandela d’Alger à guichets fermés contre le pays hôte, s’est conclue par la victoire des Ouest-Africains, après une séance de tirs au but 5-4.




La CAF augmente de 75% la dotation financière du vainqueur du Championnat d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies (“CHAN”) Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 et revalorise la dotation du tournoi de 32% 

La Confédération Africaine de Football (“CAF”) a annoncé que la dotation financière du vainqueur du Championnat d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies (“CHAN”) Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 a été augmenté de 75%. Le vainqueur de cette édition recevra 3,5 millions de dollars US.

La CAF a également annoncé que la dotation financière du CHAN Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 a été augmenté à 10,4 millions de dollars, soit une revalorisation de 32%.

Le président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, a déclaré : “Le CHAN 2024 qui aura lieu au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda nous rend enthousiastes et nous avons décidé d’augmenter de manière significative la dotation financière pour le vainqueur à 3,5 millions USD, ce qui représente une revalorisation de 75%. Nous avons également augmenté la dotation financière du CHAN Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 à 10,4 millions de dollars, soit une augmentation de 32%.

“Le CHAN est une compétition importante pour le développement et la croissance des joueurs de football basés en Afrique et contribuera de manière significative à la compétitivité mondiale du football africain et des compétitions de la CAF. Cette compétition fait partie de notre stratégie d’investissement dans le football africain et de le rendre attrayant pour les fans de football, les téléspectateurs, les sponsors, les partenaires et les autres parties prenantes en Afrique et dans le monde entier.”

Le CHAN Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 débutera le samedi 1er février 2025 et la finale aura lieu le vendredi 28 février 2025.

Les 17 pays suivants se sont déjà qualifiés pour le CHAN Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 : Kenya, Tanzanie, Ouganda, Maroc, Guinée, Sénégal, Mauritanie, Niger, Burkina Faso, Nigeria, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Congo, Soudan, Zambie, Angola et Madagascar.

Deux autres pays participeront également au CHAN Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 après s’être qualifiés à l’issue des matches restants.




Éric Sékou Chelle est le nouveau sélectionneur du Nigeria

La Fédération nigériane de football (NFF) a nommé Éric Chelle comme nouvel entraîneur principal de l’équipe nationale senior, les Super Eagles, avec pour mission de guider l’équipe vers la qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026.

Le Malien succède à Finidi George, qui a démissionné après un début décevant lors des qualifications pour le Mondial 2026, marqué par un match nul contre l’Afrique du Sud et une défaite face au Bénin.

Avec des Super Eagles dans une position précaire dans ces qualifications, Éric Chelle devra immédiatement mobiliser l’équipe pour les deux prochain matchs de mars.

Sa nomination a été ratifiée par le Comité exécutif de la NFF le 7 janvier, sur recommandation de son sous-comité technique et de développement.

« Le Comité exécutif de la Fédération nigériane de football a approuvé la recommandation de son sous-comité technique et de développement pour la nomination de M. Éric Sékou Chelle en tant que sélectionneur de l’équipe nationale senior masculine du Nigeria, les Super Eagles », peut-on lire dans un communiqué de la NFF.

« Sa nomination prend effet immédiatement, et il sera responsable de conduire les Super Eagles vers la qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026. »

À 47 ans, Éric Chelle, apporte une riche expérience, ayant mené le Mali jusqu’en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies 2023 avant de s’incliner de justesse contre le pays hôte, la Côte d’Ivoire, lors d’un match dramatique en prolongations.

Sous sa direction, le Mali a enregistré un impressionnant bilan de 14 victoires, cinq nuls et seulement trois défaites, consolidant ainsi sa réputation sur la scène continentale.

Ancien international malien, Chelle a connu une brillante carrière de joueur en France, évoluant dans des clubs tels que Lens, Valenciennes et Chamois Niortais.

Après sa transition vers le métier d’entraîneur, Chelle a dirigé plusieurs clubs des divisions inférieures françaises avant de prendre les rênes de l’équipe nationale du Mali en 2022.

Sa mission la plus récente s’est déroulée en Algérie, où il a brièvement entraîné le MC Oran après avoir quitté le Mali. Il fait désormais face au défi majeur de redresser les Super Eagles, affaiblis par des résultats décevants sous la direction de Finidi George.

George avait démissionné après un début difficile dans les qualifications pour la Coupe du Monde 2026, marqué notamment par un nul contre l’Afrique du Sud et une défaite face au Bénin.

Le défi immédiat de Chelle sera de préparer les deux prochains matchs qualificatifs pour la Coupe du Monde en mars. Il hérite d’une équipe débordant de talent mais nécessitant une orientation claire.

Avec son palmarès impressionnant et sa vaste expérience, la nomination de Chelle marque un nouveau chapitre pour le Nigeria, alors que l’équipe aspire à retrouver son statut au sommet du football africain et mondial.




Au chevet du financement de la santé

Les initiatives internationales doivent compléter les stratégies nationales en matière de santé, et non faire doublon avec elles.

Ne pas tirer les enseignements de la lutte contre la COVID-19 pourrait avoir de graves conséquences pour la santé mondiale. La pandémie a révélé des lacunes importantes dans le cadre international actuel, notamment un manque de coordination entre une multiplicité d’organisations, et une répartition inégale des vaccins entre les pays à revenu élevé et les pays à faible revenu.

Face à l’épidémie de mpox en Afrique subsaharienne, les autorités sanitaires mondiales risquent aujourd’hui de répéter les erreurs passées. Cette crise rappelle toute la difficulté à coordonner la réponse fragmentée des donateurs, ce qui se traduit par une hausse lente et insuffisante des financements. Les pays en première ligne de l’épidémie ne disposent toujours pas des systèmes et des ressources financières nécessaires pour contenir efficacement la propagation de la maladie.

Le secteur de la santé des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire a urgemment besoin de ressources supplémentaires. Mais les ressources existantes doivent être utilisées de manière efficiente, et la coordination entre les donateurs internationaux, qu’ils soient publics ou privés, doit être améliorée. Les pays en développement n’affectent pas suffisamment de ressources intérieures à la santé et la complexité des mécanismes de don nuit au financement extérieur. Une approche multidimensionnelle axée sur le renforcement des systèmes de santé nationaux et intégrant les initiatives mondiales dans les stratégies nationales pourrait avoir une incidence durable sur les résultats sanitaires de ces pays.

Un diagnostic redouté

Les raisons du piètre état du système de santé de tant de pays en développement sont multiples, entre finances publiques fragiles, aide extérieure insuffisante et manque de coordination entre les autorités nationales et les donateurs internationaux.

Des ressources budgétaires faibles et sous-employées. Dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, les dépenses publiques allouées à la santé stagnent à moins de 2 % du PIB ces derniers temps, soit environ la moitié de ce que ces pays consacrent à l’éducation, les ministres des Finances ayant peut-être le sentiment que les donateurs en font suffisamment. Ces dépenses ont augmenté durant la crise de la COVID-19, mais d’après les premières données disponibles, elles ont désormais retrouvé leur niveau prépandémique dans de nombreux pays.

Ce constat est particulièrement préoccupant compte tenu de la demande croissante pour les services de santé et de la charge de plus en plus lourde que représentent les maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète. Celles-ci sont en hausse du fait du vieillissement de la population, de la pollution accrue et du changement des modes de vie associé à des revenus plus élevés.

Par ailleurs, le budget alloué à la santé n’est souvent pas employé dans sa totalité, en particulier en Afrique subsaharienne. On estime que la sous-utilisation des crédits budgétaires dans le secteur de la santé représente une perte de 4 dollars par personne, sur la base des prix constants de 2020. Ce montant est équivalent à celui que les pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne dépensent en soins de santé primaires par habitant.

Des revenus faibles, une dette élevée. Dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, la perception de l’impôt stagne, ce qui prive la santé et d’autres secteurs sociaux de ressources. Dans certains pays à faible revenu, les recettes fiscales représentent moins de 10 % du PIB, un chiffre bien en-deçà des 15 % recommandés par le FMI.

Dans le même temps, certains pays en développement consacrent plus d’un tiers des recettes fiscales au service de leur dette intérieure et extérieure, avec pour conséquence de réduire un peu plus encore les dépenses allouées à l’éducation et à la santé. Les retombées positives de précédentes initiatives d’allégement de la dette, comme l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés du milieu des années 90 et l’initiative d’allégement de la dette multilatérale de 2005, se sont estompées à mesure que les pays contractaient de nouvelles dettes.

Une stagnation de l’aide des donateurs. L’aide en matière de santé est restée figée à environ 1 % du PIB des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire durant les deux décennies qui ont précédé la pandémie et n’a que faiblement augmenté par la suite. À cet égard, les perspectives sont peu réjouissantes au regard de la pression budgétaire exercée sur les pays donateurs et de la mutation des dynamiques géopolitiques.

Les pays donateurs ont pour priorité de réduire leur propre niveau d’endettement élevé et de renforcer les dépenses allouées à la défense et à la prise en charge de populations vieillissantes. Par conséquent, une hausse sensible de l’aide aux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire en matière de santé semble peu probable.

La fragmentation. L’aide extérieure en matière de santé est souvent volatile et privilégie les initiatives mondiales au détriment des besoins nationaux. Les programmes consacrés à des maladies spécifiques, connus sous le nom de « fonds verticaux », ont proliféré et créé un paysage fragmenté constitué d’une multitude de donateurs agissant indépendamment les uns des autres, ce qui donne lieu à des chevauchements et à un manque croissant d’inefficacité.

Au cours des 15 dernières années, le nombre de donateurs, tous types d’aides confondus, a doublé et celui des organismes donateurs a triplé. Pourtant, les flux financiers des donateurs n’ont augmenté que de 50 %, et le volume des dons et des flux de capitaux publics a diminué (graphique 1).

Les exigences imposées aux pays bénéficiaires par des donateurs soucieux de la bonne gouvernance pour garantir que les fonds sont dépensés de manière adéquate relèvent d’une bonne intention, mais s’avèrent contraignantes. Il devient ainsi plus coûteux pour les pays d’absorber des ressources extérieures et de renforcer les capacités des organismes publics de santé.

La « localisation » de l’aide. De nombreux donateurs bilatéraux, plutôt que de verser l’aide directement aux autorités sanitaires du pays bénéficiaire, l’aiguillent par le biais d’organismes non gouvernementaux sur le terrain. Les initiatives menées récemment, notamment par l’agence des États-Unis pour le développement international, ont accru la participation locale des acteurs non gouvernementaux en la matière. Il s’agit d’un processus appelé « localisation ».

Le maintien de financements hors budget sous forme de dons à des ONG locales pourrait prolonger la dépendance des pays à l’égard de l’aide étrangère et avoir des effets pervers en annulant les incitations à accroître les financements intérieurs. De plus, cela peut débaucher des membres essentiels des services de santé nationaux et engendrer des problèmes de coordination entre les autorités nationales et les autres donateurs.

Une approche intégrée

Une fois ce difficile diagnostic posé, le traitement proposé consiste à délaisser les interventions axées sur le contrôle d’une seule maladie au profit d’approches intégrées qui tiennent compte des interactions complexes entre les facteurs sanitaires, économiques et sociaux. Et celles-ci ne doivent pas forcément être révolutionnaires : l’Agenda de Lusaka de 2023 appelle à davantage aligner les initiatives de santé mondiale sur les systèmes de santé nationaux et les soins de santé primaires en Afrique, conformément à la Déclaration de Paris de 2005 sur l’efficacité de l’aide au développement.

Pour mettre en œuvre ce programme, la communauté internationale de la santé aurait tout intérêt à reconnaître la nécessité de réforme, et à s’engager dans une approche qui renforce les systèmes de santé des pays et intègre les initiatives mondiales dans les stratégies nationales. Après tout, aucun pays, indépendamment de son niveau de revenu, n’a atteint la couverture sanitaire universelle sans considérablement augmenter ses dépenses publiques.

Sur le plan intérieur, les pays doivent, progressivement, s’appuyer davantage sur leurs propres ressources, qui sont plus stables, l’objectif étant que celles-ci financent la totalité ou la plupart des activités sanitaires de base. Pour ce faire, les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire doivent augmenter leurs recettes. Selon les estimations du FMI, ils pourraient mobiliser un montant de fonds supplémentaires équivalent à 5 % à 9 % du PIB.

Ils peuvent y parvenir s’ils renforcent leur système fiscal national en élargissant la base d’imposition et en améliorant l’observance fiscale. Pour générer rapidement des recettes supplémentaires, de nombreux pays envisagent de relever les taxes sur le tabac. Certes, cette approche leur permettra sûrement d’obtenir des recettes additionnelles à court terme, mais ces taxes ne sont pas une solution à long terme. En effet, il est probable que la consommation déclinera, ce qui est l’un des objectifs premiers de la taxation. À terme, l’objectif est de réduire la dépendance du secteur de la santé aux dons.

Au niveau international, les donateurs doivent harmoniser leurs efforts avec la priorité que se sont fixée les pays, à savoir la couverture sanitaire universelle. Cela pourrait considérablement améliorer la coordination des fonds verticaux alloués à la lutte contre une maladie spécifique en permettant une expansion progressive des retombées positives et une réduction de l’inefficacité des dépenses. Le remède n’est pas nouveau : la Déclaration de Paris de 2005 vise à accroître les effets de l’aide et pourrait servir de cadre à l’alignement des activités des donateurs sur les stratégies nationales en matière de santé. (Cela ne se fera probablement pas sans quelques résistances, car les donateurs préfèrent souvent des fonds verticaux qui obtiennent des résultats aux yeux de leurs propres législateurs et d’autres parties prenantes.)

La création d’un organe permanent de coordination des questions sanitaires et du financement au niveau mondial serait une étape de plus dans le renforcement de la coordination et de la responsabilité. L’équipe spéciale conjointe du G20 sur les finances et la santé, établie en réponse à la pandémie de COVID-19, est un exemple en la matière. Composée des ministres des Finances et de la Santé, et des acteurs clés de la santé mondiale, elle a débouché sur une meilleure coordination et a contribué à réduire les doublons. En collaboration avec la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cet organe de coordination permanent serait une instance de promotion du dialogue, de la collaboration et de la transparence entre les parties prenantes mondiales de la santé et des financements.

Des systèmes durables

Ces efforts de coordination devraient aussi porter sur l’amélioration des processus de passation des marchés. La mise en commun des fonds des donateurs permettrait de réduire l’inefficacité et de consolider les systèmes de finances publiques et les capacités d’achat des pays bénéficiaires.

Ce regroupement pourrait commencer avec des organisations comme l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination, et le Fonds mondial, qui pourraient adapter leurs systèmes d’information afin d’utiliser efficacement les approvisionnements communs. Au fil du temps, cette approche pourrait s’étendre à d’autres donateurs de premier plan, comme le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’OMS et des entités chargées d’acheter des produits sanitaires.

En complément de ce traitement, les ministères des Finances et de la Santé doivent déterminer pourquoi ils peinent parfois à dépenser les budgets dont ils disposent déjà. Le FMI et les banques multilatérales de développement fournissent une assistance visant à renforcer la gestion des finances publiques dans son ensemble mais devraient mettre l’accent sur une meilleure exécution du budget dans le secteur de la santé. Il est probable qu’un ministre des Finances ne reverra pas l’allocation budgétaire à la hausse si le ministre de la Santé ne parvient pas à dépenser le budget existant.

La plupart des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire accusent un retard important dans la réalisation des objectifs de développement durable liés à la santé. La mortalité maternelle reste élevée : plus de 287 000 femmes sont décédées des suites de complications durant leur grossesse ou à leur accouchement en 2020. Les réductions de la mortalité infantile sont trop faibles pour satisfaire aux objectifs et des problèmes évitables, tels que les maladies néonatales, la pneumonie et la diarrhée, ont encore fait près de 5 millions de morts en 2022. Alors qu’il existe des technologies efficaces et à bas coût, on estime que 59 pays ne seront pas en mesure d’atteindre le niveau cible fixé en matière de mortalité des enfants de moins de cinq ans.

La communauté mondiale de la santé a les moyens de renverser la table et de tracer une nouvelle trajectoire vers des systèmes de santé intégrés et durables, conformes aux objectifs généraux en matière d’économie et de développement. La participation et la collaboration seront les fondements d’un monde en meilleure santé et plus équitable, pour tous.

VICTORIA FAN a été chercheuse principale au Center for Global Development ; SANJEEV GUPTA est chercheur principal émérite au Center for Global Development (Washington, DC).




Partager la route

L’avènement des voitures électriques chinoises profitera à certains pays d’Europe et nuira à d’autres, mais tous seraient pénalisés par des droits de douane.

Les modèles BYD Qin, Nio ES et Xpeng P sont des véhicules électriques chinois très répandus. Bien construits et vendus à des prix abordables, ils ne sont pas encore très connus en Europe, mais circulent déjà par millions sur les routes de Chine et d’autres pays émergents comme le Brésil. Et dans la mesure où la Chine est aujourd’hui le plus grand exportateur d’automobiles au monde, avec 60 % des ventes mondiales de véhicules électriques en 2023, ces voitures pourraient bientôt rouler près de chez vous.

L’évolution de la Chine en grand constructeur de véhicules électriques présente un dilemme aux décideurs cherchant à favoriser la transition vers une économie à faible émission de carbone. L’Union européenne (UE) s’est fixé des objectifs ambitieux d’adoption de véhicules électriques : ces derniers devront représenter 100 % des achats de voitures neuves d’ici 2035, contre 15 % aujourd’hui, et il serait plus facile d’atteindre cet objectif en important des voitures chinoises à bas prix, qui se vendent environ 20 % moins cher que des modèles français, allemands ou italiens similaires dans l’UE. En revanche, plusieurs pays d’Europe centrale et orientale sont fortement tributaires de la fabrication de voitures et de pièces détachées destinées aux grands constructeurs européens. Ainsi, perdre des parts de marché au profit de l’industrie automobile chinoise risque de mettre en péril des emplois à forte valeur ajoutée et de nuire au soutien politique en faveur de la transition écologique.

Dans une nouvelle étude du FMI, nous analysons dans quelle mesure l’UE serait affectée si elle poursuivait ses objectifs d’adoption de véhicules électriques, tout en laissant les constructeurs chinois obtenir une part considérable de son marché automobile. Nous utilisons des modèles macroéconomiques et commerciaux de toute dernière génération pour quantifier l’incidence d’un tel scénario de « choc des véhicules électriques » sur les pays de l’UE, par rapport à un monde hypothétique où l’adoption de véhicules électriques et la part de marché de la Chine resteraient fixes à leurs niveaux d’avant 2023.

L’un des éléments cruciaux de l’analyse consiste à déterminer la part de marché de l’UE qui pourrait être conquise par les importations de voitures chinoises : tout dépend de l’ampleur de l’avantage comparatif que la Chine est en mesure d’établir dans un secteur automobile mondial de plus en plus orienté vers la production de véhicules électriques. Compte tenu de la relative nouveauté des véhicules électriques et du caractère très dynamique de l’innovation technologique dans ce secteur, il est naturellement difficile de prévoir l’évolution d’un tel avantage comparatif. C’est pourquoi nous nous sommes servis d’un cas antérieur comme référence dans nos scénarios.

Dans les années 70, les prix élevés des carburants ont poussé les consommateurs américains à rechercher des véhicules bon marché et économes en carburant. Cela a contribué à l’accession du Japon au rang d’exportateur mondial d’automobiles. Entre 1970 et 1985, la proportion de voitures japonaises importées par les États-Unis est passée de proche d’1,7 % à près de 15 %, avant de diminuer face à l’intensification des tensions commerciales. L’arrivée du Japon a transformé les marchés automobiles des États-Unis et du monde entier.

Selon nos scénarios, la montée en puissance de la Chine pourrait s’avérer tout aussi transformatrice : elle pourrait lui permettre d’augmenter sa part du marché de l’UE de 15 points de pourcentage en l’absence d’obstacles aux échanges, bien que sur une période plus courte. Il s’agit d’une illustration et non d’une prévision, car il est peu probable que la Chine pénètre le marché de l’UE exactement de la même façon que le Japon avait pénétré le marché américain. L’UE a déjà imposé de nouveaux droits de douane sur les véhicules électriques chinois, allant jusqu’à 45 % dans certains cas, si bien que la hausse des importations en provenance de Chine pourrait s’avérer plus faible que lors de ce cas antérieur. Elle pourrait également s’avérer plus forte si la Chine devient un producteur automobile plus dominant que le Japon ne l’a été.

Nous constatons que l’incidence du « choc des véhicules électriques » sur le PIB de l’UE est très faible dans son ensemble, mais qu’elle varie considérablement d’un État membre à l’autre (graphique 1). Deux forces contraires sont à l’œuvre : l’augmentation de l’offre de véhicules chinois bon marché est bénéfique à l’ensemble des consommateurs de l’UE, mais elle réduit la demande pour les véhicules produits par le secteur automobile européen, qui est d’une grande importance économique, compte tenu de sa forte rentabilité et de la productivité de sa main-d’œuvre. La perte de revenus qui en découle est limitée pour l’Allemagne, la France et l’Italie, car bien que ces pays abritent les plus grandes marques automobiles européennes, ils ont des économies vastes et très diversifiées. En revanche, elle frappe de plein fouet les petits pays d’Europe de l’Est, où la construction automobile inscrite dans la chaîne d’approvisionnement des voitures européennes représente une part considérable de l’activité économique. Selon les résultats de notre modèle, la Hongrie et la République tchèque sont les pays les plus touchés, avec une baisse du PIB réel de 1 % et 1,5 %, respectivement, sur cinq ans.

Au-delà des incidences sur le PIB global, ce choc entraînerait une réaffectation considérable de la main-d’œuvre en dehors du secteur automobile. Selon nos modèles, les travailleurs déplacés représenteraient jusqu’à 2,6 % de la main-d’œuvre en République slovaque et 1,7 % en Hongrie (graphique 2). Bien que ces travailleurs finiraient par être réemployés dans d’autres secteurs, essentiellement dans les services, une réaffectation de la main-d’œuvre d’une telle ampleur risquerait d’avoir des coûts sociaux, économiques, politiques et psychologiques considérables, qui sortent du cadre de nos modèles.

Que doivent faire les pouvoirs publics pour atténuer les incidences économiques ? Imposer un certain nombre de restrictions aux importations de véhicules électriques chinois peut paraître tentant, et c’est sur cette voie que s’est engagée l’UE dans une certaine mesure avec les nouveaux droits de douane sur les importations de véhicules électriques en provenance de Chine déterminés en octobre.

Mais les barrières commerciales ne sont pas une réponse satisfaisante. Notre modèle simule les effets de droits de douane moyens de 25 % et de 100 % sur les importations d’automobiles chinoises dans l’UE en réponse au choc des véhicules électriques. Loin de faire baisser les coûts économiques, nous constatons que les droits de douane aggravent la situation, tant à court qu’à long terme (graphique 3). Même si les droits de douane protègent la production automobile nationale et génèrent une hausse limitée des revenus, ils augmentent les prix à la consommation, ainsi que les coûts de production dans les secteurs qui pourraient utiliser les véhicules chinois comme intrants. Ces coûts l’emportent sur les avantages et appauvrissent tous les pays de l’UE, avec un effet particulièrement négatif sur les pays qui ne disposent pas d’un secteur automobile national suffisamment développé. La protection tarifaire n’améliorera pas non plus la compétitivité des constructeurs automobiles européens sur le marché mondial.

Outre leurs incidences économiques, d’aucuns estiment que les droits de douane sur les véhicules électriques chinois risquent de ralentir la transition climatique de l’UE, entraînant une hausse des émissions de CO2. Sur ce point, les résultats de notre modélisation présentent une image plus nuancée. L’effet des tarifs douaniers sur les prix inciterait certes les consommateurs à acheter un certain nombre de véhicules plus traditionnels au cours des dix prochaines années, ce qui augmenterait les émissions. Toutefois, tant que l’UE s’en tient à des politiques qui lui permettent d’atteindre son objectif d’adoption de 100 % de véhicules électriques d’ici 2035, les retombées globales des droits de douane sur les émissions seraient minimes. Dans ce cas, les droits de douane auraient pour principal effet d’augmenter le coût de la transition. Dans la pratique toutefois, une telle hausse du coût de transition pourrait bien créer des tensions susceptibles de retarder les objectifs d’adoption des véhicules électriques et un tel retard aurait une incidence beaucoup plus grave sur les émissions.

Si les droits de douane sont à éviter, quels autres éléments pourraient remédier aux pertes d’emplois et de production provoquées par le choc des véhicules électriques ? La solution réside dans l’investissement et la productivité. Selon notre modélisation, si l’augmentation de la demande de véhicules électriques en Europe est satisfaite par des entreprises chinoises produisant directement en Europe, grâce à une hausse de l’investissement direct étranger, les effets négatifs pourraient être moindres. C’est ainsi que les constructeurs automobiles japonais ont commencé à satisfaire le marché américain à partir des années 80. Nous constatons aussi que des améliorations concrètes de la productivité du secteur automobile européen pourraient grandement contribuer à atténuer l’incidence macroéconomique du choc sur les pays de l’UE les plus touchés. La suppression des derniers obstacles au commerce et aux mouvements de capitaux à l’intérieur de l’UE pourrait permettre aux constructeurs automobiles de mieux tirer parti des économies d’échelle, encourageant ainsi les investissements en recherche et développement.

Nous en arrivons ainsi à une solution intermédiaire au dilemme que connaît l’UE entre préserver les emplois manufacturiers à forte valeur ajoutée ou rester ferme sur ses objectifs climatiques. Il s’agirait de suivre des politiques volontaristes visant à encourager les investissements et les gains de productivité dans le secteur automobile et à faciliter les réorientations professionnelles, tout en invitant les BYDs, Nios et Xpengsà emprunter les routes européennes.

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Le présent article est tiré du document de travail du FMI 2024/218, « Europe’s Shift to EVs amid Intensifying Global Competition», de Philippe Wingender, Jiaxiong Yao, Robert Zymek, Benjamin Carton, Diego A. Cerdeiro, et Anke Weber.

JIAXIONG YAO est économiste principal au département Europe du FMI.




Le cheminement à double sens des pays émergents

Des pays financièrement fragiles mettent en œuvre des réformes favorables au marché, tandis que certains pays émergents plus solides optent pour une démarche inverse.

C’est toujours le cas : certains pays adoptent des réformes favorables au marché, d’autres font l’inverse. Et la plupart du temps, les choix opérés par les différents pays ne semblent guère présenter de caractéristiques distinctes.

Mais ces derniers temps, une tendance plus visible se dégage en matière d’élaboration de politiques à l’échelle des pays émergents et pays en développement : les pays les plus fragiles financièrement procèdent à de rigoureuses réformes favorables au marché, tandis que quelques-uns des pays en développement les plus stables historiquement semblent aller dans la direction opposée. C’est le phénomène du « cheminement à double sens » des pays émergents.

L’année en cours se distingue par le grand nombre de pays émergents financièrement fragiles qui ont adopté des réformes économiques destinées à remédier à leurs vulnérabilités. L’Argentine, l’Égypte, l’Équateur, l’Éthiopie, le Kenya, le Nigéria, le Pakistan, le Sri Lanka, la Türkiye et d’autres pays s’efforcent de mettre fin aux distorsions sur leurs marchés des changes, de freiner la croissance de la dette publique, d’accumuler des réserves de change et de créer les conditions requises pour une croissance durable.

Dans le même temps, plusieurs pays émergents à revenu intermédiaire dont les fondamentaux macroéconomiques sont plus solides et les relations avec les marchés internationaux des capitaux plus stables, adoptent ou semblent être sur le point d’adopter des politiques plus souples qui menacent d’éroder les bilans de leur secteur public et de faire grimper les primes de risque pays. C’est le cas notamment du Brésil, de la Hongrie, de l’Indonésie, du Mexique, de la Pologne et de la Thaïlande.

Les cours des obligations des pays émergents ont réagi de façon prévisible à cette évolution : les écarts de crédit des pays fragiles mais en voie d’amélioration se sont réduits de manière disproportionnée. Au cours des neuf premiers mois de 2024, la dette souveraine des pays émergents, libellée en dollars et classée dans la catégorie de notation spéculative, a enregistré un rendement de plus de 15 %. En revanche, dans les pays plus solvables, le rendement des investissements a été inférieur à 5 % durant la même période.

Les obligations à haut rendement peuvent réaliser une performance supérieure de plus de 10 points de pourcentage à celle des actifs de qualité durant les neuf premiers mois d’une année civile, mais il s’agit de cas inhabituels. Au cours des 30 dernières années, cette situation ne s’est produite que trois fois, soit en 1999, 2003 et 2009.

Lendemains de crise

Ces épisodes ont en commun le fait qu’ils se sont déroulés à la suite d’une crise quelconque. Ce constat relève d’une logique intuitive : lorsque l’appétence pour le risque revient sur un marché après une crise, les investisseurs ont tendance à orienter leurs portefeuilles vers des pays plus à risque, lesquels vont tirer profit de façon disproportionnée d’une hausse de la confiance.

Mais la situation est légèrement différente cette fois-ci, dans la mesure où il n’y a pas eu de crise financière majeure, que ce soit au niveau des pays émergents ou dans le monde en général. De fait, l’encours de la dette souveraine en défaut de paiement ne représentait qu’un demi pour cent du PIB mondial l’an dernier, selon une base de données sur les défauts souverains gérée par la Banque du Canada et la Banque d’Angleterre. Bien que ce taux soit plus élevé qu’il y a quelques années, la prévalence du défaut de paiement est néanmoins bien inférieure à son niveau de la fin des années 80, où l’encours de la dette en souffrance représentait plus de 2 % du PIB mondial.

Cette situation tient, entre autres, au fait que la gestion des dangers posés par des flux de capitaux considérables mais volatils est bien meilleure aujourd’hui que dans les années 70 et 80. En effet, beaucoup de pays en développement ont tiré de leur expérience deux enseignements importants, à savoir la nécessité de maintenir les déficits courants dans des limites raisonnables et celle d’accumuler des réserves de change.

La limitation des déficits courants met les pays à l’abri de la « vulnérabilité liée aux flux », qui résulte d’une dépendance excessive envers les financements extérieurs. L’accumulation de réserves de change protège contre la « vulnérabilité liée aux stocks », qui se caractérise par un manque de dollars à la suite d’un assèchement des sources de financement.

Ces considérations peuvent contribuer à expliquer pourquoi un si grand nombre de pays financièrement fragiles ont adopté des réformes. Les avantages de l’auto-assurance (et la nécessité de limiter la vulnérabilité liée tant aux flux qu’aux stocks) sont désormais si bien connus que les pays fragiles commencent sans doute à comprendre que le fait de vivre en permanence au-dessus de leurs moyens n’est pas un choix de politique viable, en particulier au moment où les États-Unis resserrent leur politique monétaire.

Les pays dont les bilans nationaux sont plus solides et qui ont moins d’expérience récente de l’instabilité financière semblent déterminés à dépenser davantage.

Augmentation des dépenses

Certains ajustements budgétaires que les pays historiquement fragiles effectuent à l’heure actuelle sont hautement ambitieux. En Argentine, par exemple, les autorités entendent passer d’un déficit budgétaire primaire de 3 % du PIB en 2023 à un excédent de 1 % durant l’exercice suivant. Le gouvernement égyptien cible un excédent primaire de 5 % au cours de l’exercice budgétaire s’achevant en juin 2027. La Türkiye se propose de transformer un déficit primaire de 2,6 % du PIB en 2023 en un excédent de 0,5 % du PIB pendant l’exercice suivant.

En revanche, les pays dont les bilans nationaux sont plus solides et qui ont moins d’expérience récente de l’instabilité financière semblent déterminés à dépenser davantage. La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a hérité d’un déficit budgétaire de quelque 6 % du PIB en 2024, le plus important depuis 1989. Les acteurs du marché ont de bonnes raisons de craindre l’amorce probable d’une période prolongée d’assouplissement budgétaire.

Le gouvernement brésilien a du mal à convaincre les investisseurs que l’orientation du président Luiz Inácio Lula da Silva vers l’assouplissement budgétaire est compatible avec la stabilité financière. En dépit d’un relèvement de la note souveraine du pays par l’agence de notation Moody’s, les acteurs du marché craignent qu’une récente poussée de croissance du PIB ne maintienne l’économie à un rythme de croissance supérieur à son potentiel et que les faiblesses de la position financière du gouvernement ne s’étalent rapidement au grand jour en cas de ralentissement de la croissance.

Le président indonésien Prabowo Subianto a évoqué la perspective d’une forte augmentation de la dette publique pour achever la construction d’une nouvelle capitale, accroître les dépenses consacrées à la défense et assurer la gratuité des repas scolaires. Il déclare n’avoir « aucun problème » à laisser le ratio dette/PIB augmenter à 50 %, contre 39 % à l’heure actuelle.

Pour comprendre ce cheminement à double sens des pays émergents, il convient notamment de garder à l’esprit la distinction entre la mondialisation financière qui, au cours des dernières décennies, a créé des conditions propices à l’augmentation des flux de capitaux volatils, et la mondialisation réelle, qui a favorisé durant la même période une forte hausse du commerce.

Si l’on examine rétrospectivement les années 80 et 90, deux décennies marquées par des crises financières intermittentes dans les pays émergents, il est facile d’affirmer aujourd’hui que les pays en développement étaient confrontés aux conséquences négatives de la mondialisation financière alors même qu’ils tiraient profit des retombées positives de la mondialisation réelle. À l’époque, la croissance du commerce mondial était vigoureuse comme on pouvait s’y attendre, à l’exception d’un petit nombre d’années durant lesquelles l’économie mondiale est tombée en récession. Les flux financiers mondiaux, en revanche, étaient d’une volatilité imprévisible.

Hostilité commerciale à l’échelle mondiale

Il se peut que l’inverse soit à présent vrai. Les flux mondiaux de capitaux restent certes volatils, mais les pays émergents ont appris à gérer les risques ou, du moins, à réagir plus vite qu’auparavant.

Le problème qui revêt plus d’importance aujourd’hui semble être celui de la mondialisation réelle : la croissance du commerce mondial a été nettement plus faible que celle du PIB ces deux dernières années, tout comme durant la plus grande partie de la décennie écoulée. Par ailleurs, l’hostilité commerciale planétaire semble plus susceptible que jamais de s’accentuer. Les exportations offrent donc aux pays émergents une voie de croissance moins fiable, et c’est probablement cette détérioration de l’environnement commercial extérieur qui incite les pays dont les bilans sont solides à envisager de consacrer une partie de leur capital de réputation accumulé au soutien de la demande intérieure. Les exigences relatives à la transition climatique et à la défense nationale amplifieront cette tendance.

Dès lors que l’assouplissement budgétaire est modéré, qu’il stimule la productivité et qu’il améliore la croissance potentielle, il est probable que ces cas de relâchement de la politique ne suscitent pas d’inquiétude particulière chez les acteurs du marché, et le cheminement à double sens observé actuellement dans les pays émergents ne sera pas une mauvaise chose. Mais si les problèmes liés à la mondialisation réelle s’aggravent (en d’autres termes, si le commerce mondial subit un effondrement plus marqué ou plus long), les bilans du secteur public se détérioreront davantage. Les acteurs du marché seront alors susceptibles d’offrir le crédit à des taux plus élevés.

L’avenir du commerce mondial pourrait donc déterminer le cheminement qu’emprunteront les pays émergents et la décision de ces derniers d’adopter des réformes favorables au marché, ou d’aller dans le sens inverse.

DAVID LUBIN est chargé de recherche principal de la chaire Michael Klein du programme Économie et finance mondiales de Chatham House. Auteur de Dance of the Trillions: Developing Countries and Global Finance, il a été auparavant responsable de l’économie des pays émergents chez Citi.