Agression Rwandaise : Le Pape François appelle à la cessation des hostilités en RDC 

Le Pape François a exprimé son indignation face à la détérioration de la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

 

Le chef de l’église catholique exhorte toutes les parties au conflit à mettre fin aux violences et aux hostilités.

 

Le Souverain Pontife a aussi appelé la communauté internationale à s’impliquer davantage pour rétablir la paix.

 

“Il est urgent que cessent les opérations militaires et toutes formes de violence. La paix en RDC est une responsabilité commune”, a-t-il déclaré depuis le Vatican.

 

Faudra-t-il le rappeler que la situation demeure tendue au Nord-Kivu où l’armée loyaliste s’emploie à repousser l’armée Rwandaise qui assiège la ville de Goma depuis 48h.

 

Loup solitaire




Saccage à Kinshasa : La Première Ministre constate les dégâts et condamne ces actes de vandalisme

La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, accompagnée du Vice-premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani, de la Vice-ministre des Affaires étrangères Gracia Yamba et du Président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Levi Mbuta, a effectué une visite sur les lieux des actes de vandalisme survenus, ce mardi, à Kinshasa. Ces événements surviennent à la suite des manifestations de la population, exprimant son indignation face à l’agression du régime rwandais et de ses supplétifs du M23, ainsi qu’au silence “coupable” de la communauté internationale face à la guerre persistante dans l’Est de la RDC, particulièrement à Goma, où une crise humanitaire sévère s’est récemment intensifiée.


Lors de sa visite, la Première Ministre a condamné fermement les actes inacceptables de violence et de vandalisme, notamment à l’encontre des ambassades de France, de Belgique, des États-Unis, de l’Ouganda, du Kenya ainsi que des commerces. Elle a souligné que ces actes sont « totalement intolérables ». Judith Suminwa Tuluka a appelé la population à faire preuve de vigilance et à éviter de céder aux manipulations qui pourraient servir les intérêts de l’ennemi.

Les dégâts matériels ont été significatifs, avec des véhicules diplomatiques saccagés et des bureaux ravagés, entraînant un climat de peur parmi le personnel des ambassades. La Première Ministre a ainsi rassuré les diplomates et exprimé son soutien aux victimes de ces violences. En parallèle, elle a souligné l’importance d’une réponse pacifique et unie face à ces crises et a insisté sur la nécessité d’une cohésion nationale pour faire face à la violence.

Judith Suminwa Tuluka a également visité le supermarché SK, victime de pillages, soulignant que la colère légitime des citoyens devrait être canalisée vers la construction d’un avenir meilleur plutôt que vers la destruction. Les mobilisations récentes témoignent d’une détermination collective à défendre l’intégrité du pays et à soutenir les compatriotes du Nord-Kivu.

Dans un esprit de solidarité, le Gouvernement a adressé un message de paix et de réconfort aux diplomates et opérateurs économiques touchés. Un geste très apprécié du côté des diplomates. En ces temps troublés, la Première Ministre estime que la solidarité nationale est plus que jamais essentielle pour surmonter les défis auxquels le pays est confronté.
Sur instruction de la Première Ministre, le Vice-Premier ministre Jacquemain Shabani a tenu, après cette ronde, une réunion d’évaluation de la situation avec les responsables des services de sécurité et le Gouverneur de la ville.

Il ressort de cette rencontre que « les auteurs de ces actes seront recherchés , appréhendés par la police et déférés devant les instances judiciaires pour des poursuites », a dit Jacquemain Shabani qui a par ailleurs « exhorté le peuple congolais à demeurer uni et solidaire derrière les FARDC, les Wazalendo et le Commandant Suprême Félix Tshisekedi pour défendre notre Patrie jusqu’au sacrifice Suprême ».

 

 

 

 

Mboshi




Suite à la Guerre à l’Est du pays: La Journée du 30 janvier sera sans cours” à l’ESU

La Ministre de l’Enseignant supérieur et Universitaire (ESU), Marie-Thérèse Sombo a pris une note circulaire lundi 28 janvier 2025, décrétant ainsi la journée du jeudi 30 janvier 2025, « Journée sans cours».

A en croire ce document, cette journée sera consacrée aux activités patriotiques au sein des établissements de l’ESU en vue de soutenir les forces armées de la RDC ainsi que la population de l’Est du pays, suite à l’insécurité créée par la présence à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, des rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda.

La patronne de l’ESU Marie-Thérèse Sombo exhorte de ce fait la communauté estudiantine à adopter une attitude de solidarité par la participation à tous les mouvements et élans patriotiques mis en place par le gouvernement national ou provincial. Elle appelle également à la mise en place d’un fonds de solidarité au niveau de chaque établissement ou service pour la collecte des dons en espèces et en nature à parvenir à la tutelle pour leur cheminement ordonné aux FARDC et aux déplacés de guerre.

Marie-Thérèse Sombo propose enfin une mobilisation du personnel académique et scientifique des établissements de l’ESU selon les spécialités pour fournir au gouvernement des stratégies des techniques et des pistes de solutions idoines à canaliser auprès de la tutelle ; insistant aussi sur l’organisation des conférences, des journées de sensibilisation et des émissions radio-télévisées de porter haut la voix de la république face à cette guerre d’agression et ce, sur fond d’un plan approprié de communication et de couverture médiatique.

Bernetel Makambo




Rdc : Validation de la Stratégie nationale de l’autonomisation économique de la femme   

Avec l’appui de la Banque mondiale à travers le projet Transforme, le ministère du Genre, Famille et Enfant a organisé, du 22 au 23 Janvier 2025, l’atelier national de validation du document (draft 1 Enrichi) de la Stratégie nationale de l’autonomisation économique de la femme en Rdc (SNAEF). Selon un rapport synthèse élaboré à cet effet, deux temps forts ont marqué le premier jour dudit atelier.

Pour le premier temps, il nous revient que dans les discours, les orateurs que sont la Secrétaire générale au Genre, Famille et Enfant ; de la Secrétaire générale aux petites et moyennes entreprises ; du Représentant-pays de l’ONU-Habitat et de la ministre du Genre, Famille et Enfant, se sont appesantis sur le processus d’élaboration du document de la SNAEF dont la validation faisant l’objet de ces assises, est considérée comme un jalon important dans la promotion de l’égalité de genre et l’autonomisation économique des femmes et un levier significatif pour le développement durable.

Et cela rentre dans la version éclairée du président de la République, Champion de la masculinité positive, laquelle vision est centrée notamment sur l’équilibre de Genre, la promotion du statut juridique et l’autonomisation économique de la femme. Ainsi, cette cérémonie a été suivie de la présentation du Draft 1 de la SNAEF ainsi qu’à la constitution des Groupes de travail.

Le second temps constitué de la partie technique, était axée sur la présentation du Document de la stratégie nationale de l’autonomisation économique de la femme en Rdc par le Consultant a été suivi d’un jeu des questions-réponses et enfin la composition des Groupes de travail en fonction de 4 axes du Document de la stratégie nationale de l’autonomisation économique de la femme congolaise a été mise en place.

Au sujet de la présentation du Draft, le consultant a mis un accent particulier sur la vision spécifique de cette stratégie qui est libellée en ces termes : « Bâtir une République où chaque femme, sans distinction de statut économique, social ou géographique, accède équitablement aux ressources économiques, aux opportunités et aux décisions, contribuant ainsi à une société inclusive, prospère et résiliente ».

Disons que cette vision qui se fonde sur la Politique nationale Genre, élaborée en 2009, dont la vision globale est de « Bâtir avec tous les acteurs une société sans discrimination où les hommes et les femmes, les files et les garçons ont les mêmes chances et droits de participer à son développement et de jouir des bénéfices de sa croissance ».

La Stratégie nationale d’autonomisation économique de la femme en Rdc s’articule autour des axes ci-dessous : l’amélioration de l’accès des femmes et des jeunes filles à l’éducation, à la formation professionnelle et à l’acquisition des compétences ; l’amélioration de l’accès des femmes aux opportunités économiques et l’amélioration de la participation des femmes aux instances de prise de décision en matière économique et politique.

Elle prévoit certains mécanismes de sa mise en œuvre, notamment les mécanismes de mobilisation des ressources et de financement de la stratégie : les mécanismes de suivi et d’évaluation des activités de la stratégie ; le cadre institutionnel de coordination et de mise en œuvre de la SNAEF.

Présentation des rapports des groupes de travail

Le groupe 1 était composé de 7 personnes. Il s’est occupé de l’axe stratégique 1 qui porte sur : l’amélioration de l’accès des femmes et des jeunes filles à l’éducation, à la formation professionnelle et à l’acquisition des compétences.

Selon le document remis au Groupe Le Quotidien Sarl, il s’agit en effet de l’acquisition de compétences, de connaissances et de savoir-faire technique et professionnel par le biais de l’éducation et de la formation technique et professionnelle ou mieux l’investissement dans le capital humain de la femme est un aspect de son autonomisation économique.

Concernant le groupe 2, il était composé de 8 membres et a travaillé sur l’axe stratégique 2 qui porte sur : Amélioration de l’accès des femmes aux opportunités économiques. Ce groupe a traité les mêmes questions que le groupe précédent, notamment sur les questions suivantes : les actions proposées sont-elles pertinentes ? Les actions proposées sont-elles bien fouillées ? Y-a-t-il des actions qui manquent, si oui, lesquelles ?

Le groupe a formulé plusieurs recommandations, notamment : inciter les jeunes filles à embrasser les filières techniques ; (Sous axe 3) Alléger les conditions d’éligibilité des femmes entrepreneures à l’accès aux financements ; Sensibiliser les femmes à formaliser leurs entreprises, etc.

Le groupe 3 qui s’est penché sur l’axe 3 de la SNAEF : Analyse des risques et mesures d’atténuation. Il était composé de 6 personnes. Le groupe 3 a aussi formulé des recommandations ci-après : intégrer les ministères de la Jeunesse, Budget, Finances et Plan dans le comité de pilotage ; intégrer la Direction de coordination, suivi et évaluation des ONGs/Associations parmi les structures et services spécialisés du ministère du genre, Famille et Enfant dans le comité de coordination ; proposer une révision de la nomenclature budgétaire en vue du budget sensible à tous. Ce rapport a été adopté par la plénière.

Terminons par le groupe 4 qui a trouvé que les mécanismes proposés sont pertinents et que leur articulation est cohérente. Le Groupe a compris que les rôles et missions leur confiés sont satisfaisants.

Ce groupe recommande d’intégrer nos amendements sur le mécanisme de mise en œuvre et la mobilisation de ressources dans la stratégie ; considérer le risque de la non tenue de la réunion du comité de pilotage pour la non disponibilité des autorités politiques ; respecter scrupuleusement la loi sur la passation de marché ; intégrer scrupuleusement la loi sur la passation de marché ; intégrer le principe de l’inclusivité pour les catégories de personnes vulnérables et cibles non atteint (personne vivant avec handicap, femmes vivant en milieu rurale, femmes VGV, les déplacés, etc.).

JMNK




Vandalisme à Kinshasa: La Première Ministre condamne fermement les actes inacceptables

La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, accompagnée du Vice-premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani, de la Vice-ministre des Affaires étrangères Gracia Yamba, et du Président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Levi Mbuta, a effectué une visite sur les lieux des actes de vandalisme survenus, ce mardi, à Kinshasa. Ces événements surviennent à la suite des manifestations de la population, exprimant son indignation face à l’agression du régime rwandais et de ses supplétifs du M23, ainsi qu’au silence “coupable” de la communauté internationale face à la guerre persistante dans l’Est de la RDC, particulièrement à Goma, où une crise humanitaire sévère s’est récemment intensifiée.

Une condamnation ferme

Lors de sa visite, la Première Ministre a condamné fermement les actes inacceptables de violence et de vandalisme, notamment à l’encontre des ambassades de France, de Belgique, des États-Unis, de l’Ouganda, du Kenya ainsi que des commerces. Elle a souligné que ces actes sont « totalement intolérables ». Judith Suminwa Tuluka a appelé la population à faire preuve de vigilance et à éviter de céder aux manipulations qui pourraient servir les intérêts de l’ennemi.

L’impact des violences

Les dégâts matériels ont été significatifs, avec des véhicules diplomatiques saccagés et des bureaux ravagés, entraînant un climat de peur parmi le personnel des ambassades. La Première Ministre a ainsi rassuré les diplomates et exprimé son soutien aux victimes de ces violences. En parallèle, elle a souligné l’importance d’une réponse pacifique et unie face à ces crises et a insisté sur la nécessité d’une cohésion nationale pour faire face à la violence.

Un appel à la canalisation de la colère

Judith Suminwa Tuluka a également visité le supermarché SK, victime de pillages, soulignant que la colère légitime des citoyens devrait être canalisée vers la construction d’un avenir meilleur plutôt que vers la destruction. Les mobilisations récentes témoignent d’une détermination collective à défendre l’intégrité du pays et à soutenir les compatriotes du Nord-Kivu.

Un message de solidarité

Dans un esprit de solidarité, le Gouvernement a adressé un message de paix et de réconfort aux diplomates et opérateurs économiques touchés. Un geste très apprécié du côté des diplomates. En ces temps troublés, la Première Ministre estime que la solidarité nationale est plus que jamais essentielle pour surmonter les défis auxquels le pays est confronté.

Sur instruction de la Première Ministre, le Vice-Premier ministre Jacquemain Shabani a tenu, après cette ronde, une réunion d’évaluation de la situation avec les responsables des services de sécurité et le Gouverneur de la ville.

Il ressort de cette rencontre que « les auteurs de ces actes seront recherchés, appréhendés par la police et déférés devant les instances judiciaires pour des poursuites », a dit Jacquemain Shabani qui a par ailleurs « exhorté le peuple congolais à demeurer uni et solidaire derrière les FARDC, les Wazalendo et le Commandant Suprême Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour défendre notre Patrie jusqu’au sacrifice Suprême ».

Le Quotidien




Denise Nyakeru Tshisekedi visite les militaires blessés à l’hôpital militaire des Camps Kokolo et Tshatshi

La Première Dame de la République démocratique du Congo Denise Nyakeru Tshisekedi a rendu visite de reconfort aux militaires blessés à la suite des affrontements entre les Forces armées de la RDC (Fardc) et les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise. C’était le samedi dernier aux camps Tshatshi et Kokolo.

Dans le cadre de son engagement humanitaire et de soutien envers les forces armées de la République Démocratique du Congo, la Distinguée Première Dame a tenu à exprimer sa reconnaissance et celle de la nation toute entière envers ces vaillants soldats qui ont sacrifié leur bien-être pour la défense de la patrie.

Dans les deux hôpitaux, l’epouse du chef de l’Etat a remis des dons comprenant des produits pharmaceutiques pour améliorer la prise en charge médicale de ces compatriotes, des vivres (riz, semoule, huile tomates, pâtes, oignons, ails, poissons, poulets, haricots…)et non vivres (pagnes, sacs..)

« J’ai eu très mal de vous voir dans cet état, tout ce que je peux vous dire c’est de garder espoir.

Je vous remercie infiniment pour le service que vous rendez à notre nation. Que le Seigneur vous bénisse infiniment », a déclaré la Première Dame à l’endroit des victimes.

Ce geste de solidarité posé en cette période cruciale a apporté un soulagement à ces vaillants héros qui malgré leur peine n’ont pas manqué des mots pour remercier la Distinguée Première Dame pour cet acte de compassion à leur égard.

 

Prince Yassa




Un nouveau Centre de traitement contre Mpox voit le jour à la Clinique kinoise

Le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Docteur Roger Kamba, a inauguré le samedi 25 janvier 2025, un nouveau Centre de référence des maladies infectieuses du Centre d’opérations d’urgence de santé publique (COUSP) de l’institut National de Santé Publique, situé dans l’enceinte des Cliniques kinoises.

C’est une structure, qui a une capacités de 42 lits destinés aux malades Mpox, mise en place avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’ambassade de Grande Bretagne.

Son objectif est de prioriser une bonne prise en charge des personnes vulnérables atteintes de la variole simienne pour une réponse efficace et coordonnée.

Soulignons que cette inauguration marque un autre pas important dans la lutte contre la MPOX et témoigne la volonté de l’autorité sanitaire de renforcer d’avantage le système de santé, face aux défis croissants d’urgences de santé publique.

Plusieurs personnalités avaient pris part à cette activité, qui sans doute, vient renforcer la riposte contre cette pandémie. Parmi lesquelles, il y avait le ministre provincial de la santé de la ville province de Kinshasa, le Directeur général de l’INSP, le Docteur Dieudonne Mwamba, le Coordonateur du COUSP, le professeur Christian Ngandu, l’ambassadrice de Grande Bretagne, et le représentant de l’OMS , ainsi que le Directeur de clinique kinoise, bénéficiaire de cette infrastructure.

Soulignons que cette inauguration intervient quelque seulement jours de la visite du directeur général de l’Institut national de santé publique (INSP), le docteur Dieudonné Mwamba, le samedi 18 janvier 2025, aux Centres de traitement de Mpox (CTMpox) de Pakadjuma, situé dans la commune de Limeté, de Masina ainsi que du Port Scibe.

Cette visite avait pour but d’évaluer la situation sur le terrain, et de renforcer la coordination entre les différents acteurs dans la riposte. C’est ce qu’indique un twit des services de communication de l’Institut national de Santé publique (INSP), précisant que le Directeur général était accompagné du Coordonnateur du Centre d’opérations d’urgence de santé publique (COUSP), le Docteur Christian Ngandu.

Par ailleurs, signalons qu’au moins 138 cas positifs de l’épidémie de Mpox ont été enregistrés dans la province du Nord-Kivu à l’Est de la République démocratique du Congo depuis le début de cette année. C’est ce qu’ont rapporté les autorités provinciales. Une situation qui interpelle et appelle de toute urgence à une multiplication des efforts de la part du Gouvernement, partenaires et population invitée à l’observance des mesures barrières.




Ce mardi à Kinshasa : La rue a dicté sa loi contre l’agression rwandaise 

Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo a connu une journée folle et très agitée hier mardi 28 janvier 2025 à la suite des manifestations anti M23 et Rwanda et de soutien aux Forces armées congolaises appuyées par les volontaires pour la défense de la patrie dits «  Wazalendo « dans toutes les communes. Annoncée comme étant une journée « Ville morte »  à travers les tracts qui étaient jetés dans les rues et relayés dans les réseaux sociaux, cette journée ne présageait pas virer à 180 degrés comme l’ont vécu les Kinois.

Pour plus d’une personne, il était simplement question de manifester contre l’agression rwandaise en République démocratique du Congo dont le point le plus culminant était sans doute l’occupation de la ville de Goma par les agresseurs. Ceci à travers une journée où il n’y aurait pas d’activités dans la ville, question de lancer un signal fort à la communauté internationale face à son indifférence à ce qui se passe en RDC. C’est ainsi que dès les premières heures de la matinée, des routes et artères principales de Kinshasa étaient barricadées par des épaves des véhicules et pneus brûlés empêchant ainsi la circulation des véhicules.

C’est le cas du boulevard Lumumba à la hauteur de la commune de Limete où depuis lundi les manifestations du genre avaient débuté paralysant ainsi la circulation sur cette artère importante de la capitale. Conséquence : les écoles, les sociétés et autres activités commerciales se trouvant dans cette municipalité étaient fermées. Et par effet domino, ce mouvement s’est généralisé dans d’autres communes de Kinshasa telles que Matete, Lemba, Kinsenso, Ngaba, Mont Ngafula, Gombe, etc…Et plus le temps passait, plus les manifestations anti M23 et Rwanda prenaient une autre tournure. Les jeunes manifestants ont décidé, au lieu d’un sit-in, d’organiser des marches de protestation. Des groupes des manifestants ont convergé vers le centre-ville scandant des chansons et des cris anti rwandais.

Des dérapages et actes de pillage à Kinshasa

Alors que tout était calme au centre-ville dans la commune de la Gombe, mais avec une timidité dans le fonctionnement des activités, il a fallu attendre vers 10 heures pour voir les choses prendre une autre tournure. En effet, les groupes de manifestants qui ont quitté la cité ont fait incursion au centre-ville de Kinshasa et auxquels se sont joint ceux des communes annexes de la Gombe telles que Lingwala, Kinshasa et Barumbu ont pris la direction de certaines ambassades et missions diplomatiques.

La première cible était l’ambassade du Rwanda, récemment fermée à la suite de la rupture des relations diplomatiques avec la RDC et située dans un immeuble sur l’avenue Justice dans la commune de la Gombe non loin de la Cour de cassation. Une partie d’elle a été incendié ainsi que des véhicules qui étaient au parking ont subi le même sort. S’en est suivi le pillage systématique de cette ambassade : mobiliers, appareils électroménagers et autres biens de valeur ont été emportés par des pilleurs. Et d’autres co-locataires de l’ambassade rwandaise ont subi le même sort, car étant les victimes collatérales. Certains expatriés qui se trouvaient dans cet immeuble ont eu la vie sauve grâce à l’intervention de la police. Mais cela n’a pas empêché aux manifestants de les agresser physiquement. Un autre groupe des manifestants s’en sont pris à l’ambassade de l’Ouganda située sur l’avenue Ouganda dans la commune de la Gombe toujours, qui a vu tous ses meubles pillés par les manifestants en signe de colère contre l’agression dont est victime la RDC. Non loin de là, c’est l’ambassade de la France qui a vu une de sa partie incendiée aussi. Le siège de la direction générale de la société de télécommunications Africell , dont le Rwanda serait un des actionnaires a été aussi pillé. Il en est de même pour la maison Schengen située sur l’avenue ex 24 novembre qui a subi des menaces des pillages n’eut été l’intervention de la police.

Le super marché «  SK » situé sur l’avenue Mondjiba dans la commune de la Gombe et la boulangerie et pâtisserie «  Chez Paul » située sur l’avenue de la justice n’ont pas échappé au pillage aussi. Une scène triste qui rappelle malheureusement les tristes événements des pillages de 1991 et 1993 à Kinshasa qui ont envoyé au chômage plusieurs employés et dont les conséquences se font sentir jusqu’à ce jour. L’intervention de la police a pu un tout petit peu limiter les dégâts sinon le mouvement allait se généraliser sur toute la ville avec toutes les conséquences qui allaient s’en suivre.

L’appel au calme de VPM de l’Intérieur Jacquemain Shabani

Tous les dérapages et actes de pillage enregistrés lors des manifestations anti M23 et Rwanda dans la capitale à Kinshasa n’ont pas laissé indifférent le Gouvernement congolais à travers le Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières. Tout en qualifiant ces manifestations des mouvements spontanés dû à un sursaut patriotique de la population face à l’agression rwandaise, Jacquemain Shabani les appelé au calme tout en condamnant les actes pillages enregistrés. «  votre message a été étendu et faites confiance en votre Gouvernement qui ne lésine pas sur les moyens et ne ménage aucun effort pour bouter hors de notre territoire les agresseurs », a indiqué Jacquemain Shabani aux manifestants.

D’autres marches de protestation annoncées à Kinshasa

Les manifestations anti M23- Rwanda qui se sont déroulées hier dans la capitale auront été la première d’une série qui est prévue. Dans la foulée, l’union pour la démocratie et le progrès social, UDPS a prévu descendre dans la rue ce mercredi dans les artères de la capitale pour dite Non à l’agression rwandaise, Non à la balkanisation de la RDC et aussi soutenir les forces armées congolaises qui se battent au front avec l’appui des patriotes volontaires pour la défense de la patrie dits «  Wazalendo ». Il en est de même pour la coalition Lamuka de l’opposant Martin Fayulu qui sera dans les rues le samedi prochain pour la même cause. Bien avant Lamuka, ce sont les étudiants de Kinshasa qui envisagent aussi apporter leur soutien aux Fardc et aux Wazalendo et dénoncer l’agression rwandaise demain jeudi 30 Janvier 2024. Pour éviter les dérapages et les actes de pillage décolorés le mardi , la police est appelée à encadrer les manifestants.

RSK




Muyaya soupçonne une main noire dans les attaques contre certaines ambassades 

C’était une journée noire, ce mardi 28 janvier 2025, pour laquelle les Kinois s’étaient donné un seul rendez-vous : une ville morte pour manifester la colère contre les velléités expansionnistes de Kagame dans son soutien aux rebelles du M23.

En effet, tout était parti à la 10 e rue dans la commune de Limete, où tôt le matin, les jeunes gens ont brûlé des pneus brulés et barricadé le plus grand boulevard du pays, Lumumba, dans son tronçon compris entre la 10e rue et la 7e rue. Pas de passage pour tous les automobilistes qui avaient emprunté cette voie. Le mouvement qui a commencé timidement, s’est amplifié pendant la journée jusqu’à prendre des allures inquiétantes et atteindre le centre-ville où malheureusement plusieurs représentations diplomatiques ont été ciblées.

C’est dans ce sens que certaines ambassades ont été touchées, sans oublier l’immeuble sur l’avenue de la Justice qui abritait les bureaux de l’ambassade du Rwanda, ainsi que le super marché SK, se trouvant sur la place Royal. Entre-temps, les parents ont eu beaucoup de peines pour récupérer les enfants qui étaient bloqués dans les écoles.

Ainsi, intervenant sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise (Rtnc), le ministre congolais de la Communication et Média, porte parole du Gouvernement, Monsieur Patrick Muyaya ar la Rtnc, Patrick Muyaya, a dit avoir constaté comme tout le monde la spontanéité avec laquelle plusieurs mouvements populaires se sont levées au nom de la solidarité aux autres congolais qui souffrent des affres de la guerre à l’est du pays. Le Ministre a salué la bravoure de ces jeunes gens et a souligné l’importance de ces mouvements pour l’unité nationale. C’est ce qu’indique une dépêche publiée hier par son cabinet.

Aindi, à travers son porte-parole, le Gouvernement de la RDC condamne ces actes de vandalisme perpétrées contre ces representerions diplomatiques. Dans le même message, Patrick Muyaya a exprimé la condamnation du gouvernement congolais envers tous les actes de vandalisme constatés pendant les manifestations. Il a appelé au respect de la loi et à la vigilance contre la stratégie d’infiltration de l’ennemi poussant à des actes intolérables lors de l’expression de colère des populations Congolaises.

Toujours aux ageuts et ayant connaissance de cette activité, la Police a rétabli l’ordre à Kinshasa. « La police congolaise a réagi rapidement pour rétablir l’ordre après les manifestations », indique la même source, qui ajoute que selon le Ministre, les forces de l’ordre ont pris des mesures pour assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens, mais aussi prévenir toute escalade de violence.

Au cours de cette sortie médiatique, Patrick Muyaya a dénoncé une infiltration des manifestations visant à dérouter le sens de la protestation du peuple congolais. Il a appelé à la vigilance et à ne pas se laisser manipuler par des forces extérieures. Et surtout à dénoncer auprès de la police toute attitude contraire au message de la paix et du soutien à nos compatriotes des territoires occupés et de Goma en particulier.

Patrick Muyaya a annoncé que le gouvernement de la RDC se bat sur cinq fronts : militaire, médiatique, diplomatique, spirituel et politique. Cette stratégie vise à renforcer la souveraineté nationale et à résister aux ingérences étrangères pour le retour de la paix sur l’ensemble du territoire nationa

l.

JMNK




Le CICR condamne les attaques récentes ayant tué et blessé des civils dans le Nord-Kivu

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’alarme de l’impact dévastateur sur les populations civiles des affrontements armés en cours autour et dans la ville de Goma. Parmi les lourdes conséquences humanitaires, on déplore l’afflux massif de blessés par balles et par munitions explosives dans les structures soutenues par le CICR, notamment l’hôpital CBCA Ndosho à Goma.

Le CICR a ainsi pris en charge plus de 600 blessés depuis le début du mois de janvier, dont près d’une moitié de civils. Parmi eux se trouvaient des femmes et des enfants en grand nombre.

En dépit des affrontements intenses et des bombardements continus, les équipes chirurgicales du CICR parviennent encore à prendre en charge les victimes qui continuent d’affluer par dizaines.

« Les blessés sont transportés à moto, d’autres par bus, ou avec l’aide des volontaires de la Croix-Rouge congolaise. Des civils arrivent grièvement blessés par balles ou par des éclats d’obus. Tout l’hôpital est mobilisé et les trois équipes chirurgicales travaillent sans relâche pour soigner des patients qui attendent parfois couchés à même le sol faute d’espace suffisant », explique Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma.

Cette situation résulte de l’utilisation de l’artillerie dans des zones densément peuplées – notamment dans les grands centres urbains comme la ville de Goma ou les camps de déplacés –, ainsi que de l’intensité de combats dévastateurs pour les populations prises au piège. Le dernier grave incident en date aura couté la vie à des dizaines de civils qui avaient cherché refuge dans le camp de déplacés de Rusayo, pourtant protégé par le droit international humanitaire.

« Il est impératif que les parties au conflit respectent le droit international humanitaire en veillant constamment à épargner les civils ainsi que leurs biens et en prenant toutes les mesures possibles pour minimiser les conséquences humanitaires des opérations militaires qu’ils dirigent », affirme François Moreillon, chef de la délégation du CICR en RDC.

« Nous recevons un grand nombre d’appels de personnes blessées, désemparées et livrées à elles-mêmes. Un accès humanitaire sécurisé est indispensable pour répondre aux besoins les plus urgents comme l’accès à l’eau potable, à l’électricité, à la nourriture et aux soins de santé », conclut-il.

Enfin, plusieurs incidents graves affectant la mission médicale ont été portés à la connaissance de nos équipes. Le CICR demande instamment aux parties au conflit de respecter et de protéger le personnel médical et les structures sanitaires, et de faciliter les mouvements des ambulances et des blessés qui cherchent à se rendre dans les hôpitaux de la ville de Goma.

À propos du CICR

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est une organisation neutre, impartiale et indépendante dont le mandat strictement humanitaire découle des Conventions de Genève de 1949. Il porte assistance aux personnes touchées par un conflit armé ou d’autres situations de violence partout dans le monde, mettant tout en œuvre pour améliorer leur sort et protéger leur vie et leur dignité, souvent en collaboration avec ses partenaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.